Stop à la Justice de classe : justice pour les victimes de brutalité policière !

Combattons le racisme par la solidarité

L’année vient à peine de commencer que deux personnes de couleur ont déjà trouvé la mort dans les commissariats de Bruxelles suite à leurs arrestations: Ibrahima, un jeune électricien de 23 ans, et Ilyes, un sans-papier de 29 ans.

Les mensonges proférés à l’encontre d’Ibrahima – son soi-disant viol du couvre feu ou sa prétendue prise de stupéfiants – visaient à attaquer l’image de la victime pour dédouaner les coupables. En réalité, il a simplement été arrêté pour avoir filmé une intervention policière. 700 personnes ont participé au rassemblement pacifique “Justice pour Ibrahima”. De nombreux jeunes guinéens de Belgique ont ainsi remis le mouvement Black Lives Matter à l’ordre du jour. Mais les médias traditionnels ont une fois de plus préféré décrédibiliser l’action collective en se focalisant sur les incidents à la marge du rassemblement.

Nous devons continuer d’exiger que justice soit faite pour toutes les victimes de brutalité policière. Nous ne pouvons pas nous fier à cette justice de classe qui condamne des syndicalistes et où règne l’impunité pour les policiers impliqués dans les violences, les meurtres et le racisme. Aux États-Unis, il a fallu un soulèvement de masse pour que les assassins de George Floyd soient arrêtés et poursuivis.

L’indignation des responsables politiques suite à la révélation dans la presse des propos racistes et homophobes de deux policières en patrouille à Anderlecht n’est qu’hypocrisie. Ce n’est pas un fait isolé. Contrôle au faciès, harcèlement et violence raciste policiers accompagnent leur politique de casse sociale. Celle-ci a aggravé la pauvreté et la rareté d’emplois décents ou de logement abordable sur base desquels prospèrent les discriminations. Il faut des réponses sociales aux problèmes sociaux: pas de répression policière mais un plan d’investissements massif dans l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux et des emplois décents.

Malcolm X disait : “Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme.” Il soulignait que le système capitaliste repose sur l’exploitation et la discrimination au profit d’une minorité de super riches. Organisons-nous pour combattre le racisme par la solidarité ! La solidarité entre tous les  opprimés et les exploités de cette société capitaliste. La solidarité entre tous les travailleurs, avec ou sans emploi,  avec ou sans papiers, quelle que soit leur origine, leur orientation sexuelle ou leur genre dans une lutte en commun pour de vrais emplois et des salaires décents. L’unité dans la lutte nous permet de combattre efficacement ce système d’exploitation capitaliste, éliminant ainsi les racines du racisme et de toute forme de discrimination.

  • Justice pour Ibrahima, Ilyes, Mawda, Lamine, Mhedi, Adil, Jozef et toutes les victimes
  • Stop au racisme et à la brutalité policière !
  • Pas d’impunité. Stop à la justice de classe !
  • Refusons la stratégie de “diviser pour régner” des partis capitalistes !
  • Luttons pour des emplois décents, un salaire minimum de 14 € / h et un logement abordable pour toutes et tous !
  • “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme.” Nous devons lutter pour renverser le système d’exploitation économique capitaliste en faveur d’une société socialiste, une société sans exploitation ni discrimination.

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