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ENCORE deux ans de Michel & Co ? INACCEPTABLE!
Laisser ce gouvernement continuer n’est pas une option.
La résistance sociale doit être reconstruite et organisée.
Un tsunami de licenciements fond sur le pays, mais De Wever se dit satisfait de la politique socio-économique de son gouvernement (De Tijd, 14 septembre). Il est vrai qu’il l’était moins concernant le budget. Il aurait idéalement aimé opérer des coupes budgétaires encore plus profondes dans les services publics, la sécurité sociale et les soins de santé.
Par Els Deschoemacker, article tiré de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste

Cet été, les cris d’alarme d’une infirmière au sujet de l’état lamentable des maisons de repos ou l’indignation de cuisiniers qui devaient y servir des repas pour 3 euros par jour ont clairement dépeint la noirceur de la situation actuelle. On trouve une indignation similaire chez les cheminots, le personnel des centres d’appel d’urgence, les travailleurs sociaux ou encore les enseignants. La pénurie de personnel est partout terrible et la commercialisation si profonde que certains services d’aide ne parviennent plus à s’en sortir. À Gand, un jeune homme ‘‘n’a pas trouvé son chemin vers une aide personnalisée’’, pour reprendre les termes de la presse. Il est mort de faim et de soif (voir en page 15). Mais De Wever est satisfait. De Wever ira plus loin encore dans le démantèlement de la sécurité sociale. Et après les prochaines élections, De Wever veut poursuivre la formule actuelle avec un gouvernement Michel II.
Les actions de masse contre le gouvernement étaient inédites, mais elles n’ont guère influencé les partis gouvernementaux. Au contraire. Pour le gouvernement, l’actuelle crise de l’emploi est l’occasion de nous faire avaler plus de modération salariale. Nous avons été prévenus. Si nous laissons ce gouvernement sévir jusqu’à son terme, il faut nous attendre à subir beaucoup plus. Après tout ce qui s’est déjà passé, d’autres milliards seront économisés sur notre dos. Ils se chamaillent encore pour savoir combien. Des attaques sont aussi prévues en ce qui concerne notre droit à l’action collective en opposition à ces politiques. L’Open VLD veut par exemple réduire la protection sociale des représentants syndicaux et le MR veut lancer une offensive contre le droit de grève des cheminots en décembre.
Laisser ce gouvernement continuer son œuvre antisociale n’est pas une option. La résistance sociale doit être reconstruite et organisée.
L’enthousiasme de descendre en rue pour exprimer notre colère diminue. Tous les sondages d’opinion montrent pourtant que le gouvernement perd du soutien. Il nous faut donner une perspective au mouvement avec une stratégie capable de regrouper toute l’opposition pour clairement stopper ce gouvernement. La force d’une autorité est déterminée par celle de son opposition. Ce serait également notre meilleure chance d’empêcher que ce gouvernement de droite ne soit à nouveau réélu en profitant du défaitisme et de la déception consécutifs à l’impasse du mouvement social. Ce serait, enfin, l’occasion de poser les bases de la construction d’un parti de masse anti-austérité qui ne se contente des échéances électorales mais qui organise notre combat en lui donnant une orientation. Le mouvement des travailleurs serait ainsi également politiquement armé.