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Élections communales du 13 octobre. Nous voulons que le PTB obtienne le meilleur résultat possible!
Les élections du 13 octobre arrivent à un moment important. Une vague de licenciements collectifs a déjà commencé, avec Audi en tête. Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et toute leur bande tentent d’installer un gouvernement fédéral qui déclenchera un tsunami d’attaques contre les conditions d’existence de la classe travailleuse. Leur recette, c’est une austérité digne de Thatcher avec une propagande populiste digne de Trump. Le 13 octobre ne portera pas seulement sur des questions locales. La résistance de la classe travailleuse sera stimulée par le résultat le plus fort possible pour le PTB.
Par Geert Cool, article tiré de l’édition d’octobre de Lutte Socialiste
La sombre perspective d’économiser 27 milliards d’euros au niveau fédéral plane sur tous les niveaux de pouvoir. Cela peut donner l’impression que les dés sont déjà jetés. Que peut-on donc bien changer à l’échelle communale si l’argent manque même pour l’enseignement et les transports publics? Et si les caisses communales sont déjà exsangues et qu’une masse de personnes exclues des allocations de chômage font appel aux CPAS? Plusieurs communes – y compris celles où le PTB espère participer au pouvoir – sont sous tutelle financière régionale. Un instrument de choix pour bloquer toute mesure sociale significative.
La seule chose possible, visiblement, ce ne serait qu’une politique à la faveur des riches. Pardon, de “l’économie”. Vous remettez ça en question? Extrémiste! Et hop: on se retrouve du coup jeté dans le même sac que l’extrême droite. Pourtant celle-ci défend exactement la même politique antisociale dès qu’elle en a l’occasion, avec une répression encore plus forte et une haine de l’autre encore plus écœurante.
C’est la politique des partis dominants qui est à l’origine des tensions sociales, de la casse sociale, de l’aliénation qui frappe des couches grandissantes de la population et, finalement, de ce qu’ils qualifient de “polarisation”. Les services publics sont démantelés ou privatisés, y compris les soins de santé. Les promoteurs immobiliers ont les coudées franches pour faire grimper les prix du logement par la spéculation et les projets de prestige, alors que le logement social crie famine. Au lieu de développer des refuges et des services d’aide aux personnes sans-abri, on les chasse des centres-villes. Mais attention, ne cédez pas à la polarisation !
Les politiques locales des partis dominants s’éloignent généralement de ce qui est nécessaire. La gratuité des transports en commun? Des investissements publics sérieux dans le service à la population et les infrastructures? La construction et la rénovation de logements sociaux? Le recrutement d’un personnel suffisant à des conditions correctes ? L’aménagement des villes et communes pour faire aux canicules et à la crise climatique ? “Impossible”, selon celles et ceux qui sont en place. Pour arracher ce qui est prétendument impossible, il faut développer un rapport de forces reposant sur la lutte des classes. Ce n’est pas autrement que le mouvement ouvrier a arraché le suffrage universel, la sécurité sociale ou encore la fin du travail des enfants. Tout cela était également auparavant “impossible” et menaçait la “compétitivité” des entreprises.
A Bruxelles et Anvers, la possibilité pour le PTB d’obtenir de très bons scores sème la panique. La droite brandit à nouveau le spectre du communisme avec une rhétorique que l’on n’avait plus entendue depuis la guerre froide. La social-démocratie et les Verts accusent le PTB d’être “polarisant” et augmentent la pression en faveur de la modération. Le programme du PTB pour les communales est pourtant déjà extrêmement modéré. C’est hélas surtout lors du Congrès ou au Premier mai que l’on entend le PTB parler de changer de société. Son slogan en faveur de “coalitions du changement” place toutefois la social-démocratie et les Verts devant le choix de gouverner avec le MR ou la N-VA ou avec le PTB. Cela exprime une ambition de prendre les choses en main dans la gestion des communes, ce qui est logique avec des pourcentages supérieurs à 20%. Mais pourquoi ne pas étayer davantage le slogan en le concrétisant par des revendications claires qui partent des besoins, et en indiquant les prochaines étapes de la construction d’un rapport de force pas seulement dans les urnes, mais aussi dans la rue ?
Une campagne en faveur d’un réseau de communes rebelles pourrait aider à mobiliser la population en faveur d’un programme basé sur les besoins sociaux et environnementaux. C’est nécessaire pour éviter qu’une “coalition du changement” ne représente en fin de compte qu’un changement de visages dans la gestion communale sans que cela ne soit sérieusement ressenti dans le quotidien de la classe travailleuse.
Il y a un lien entre la lutte et les élections. Les manifestations de masse contre le génocide à Gaza ont joué un rôle important dans le score du PTB en juin, en particulier à Bruxelles et à Anvers. Un parti qui atteint plus de 20% dans certaines grandes villes et qui se décrit comme marxiste a également une plus grande responsabilité. Face à l’horreur de la coalition Arizona, il nous faut plus qu’une pétition telle que le propose le PTB (www.ptb.be/stop-arizona), même à un moment où l’attention est focalisée sur les élections locales. C’est en organisant les luttes et en reliant les différents mouvements sociaux les uns aux autres que l’on renforce le plus efficacement la solidarité.
Nous sommes plus forts si nous avons également un objectif clairement défini: une société totalement différente, où la classe travailleuse exerce un contrôle démocratique sur les ressources disponibles. Cela exige le renversement de la barbarie capitaliste. Nous pourrions ainsi prendre le contrôle de notre avenir et faire passer en premier les besoins de la classe travailleuse et de la planète. Pour renforcer cette approche révolutionnaire, votre place vous attend à nos côtés.