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Gaza. Intensifions l’opposition internationale au massacre !
Personne n’est libre si tout le monde ne l’est pas
- Pour un boycott ouvrier de la production et des livraisons d’armes
- Construisons des comités d’action pour renforcer la lutte au niveau international
- Pour des comités de lutte démocratiques orientés vers un changement de système
L’horreur du massacre de Gaza est indescriptible. Les chiffres donnent une image terrible de l’ampleur de la catastrophe : on estime à plus de 20.000 le nombre de Palestinien.ne.s à avoir perdu la vie, soit 1% de la population gazaouie. Plus de la moitié des maisons de Gaza ont été endommagées ou détruites. Derrière ces chiffres se cachent d’innombrables atrocités et vies détruites. Le traumatisme social se poursuivra pendant des générations et personne ne parle encore de reconstruction.
Après le cessez-le-feu de six jours, les bombes, la mort et la destruction se sont à nouveau abattues sur Gaza. Le terrorisme d’État israélien abat les gens sans discernement. À cela s’ajoute le “blocus total”, qui signifie l’absence d’accès à la nourriture, au carburant, à l’eau potable ou aux médicaments. L’Organisation mondiale de la santé avertit : l’impact pourrait être plus mortel que n’importe quelle arme de haute technologie. Cela fait partie des calculs de l’armée israélienne, il n’y a aucun doute à avoir.
Encouragée par le massacre à Gaza, la violence des colons s’accroît en Cisjordanie. Une escalade régionale se profile.
Un mouvement international de protestation
L’immense mouvement de solidarité internationale contre le massacre à Gaza est source d’espoir. Il contraint les gouvernements et décideurs politiques à se montrer moins arrogants dans l’expression de leur soutien au terrorisme d’État israélien ou à émettre quelques belles paroles concernant le sort des Palestinien.ne.s.
Cela reste toutefois symbolique face à la défense des intérêts géopolitiques de leurs bailleurs de fonds qui détiennent le pouvoir économique. Le Premier ministre De Croo appelle à un cessez-le-feu, mais reste silencieux concernant l’implication des grandes banques, dont la banque publique Belfius, dans l’occupation des territoires palestiniens ! La secrétaire d’État à l’Asile et à la migration De Moor intensifie la répression contre les réfugié.e.s palestinien.ne.s : les communes sont invitées à retirer la nationalité belge aux enfants de parents palestiniens ! Nous n’avons rien à attendre de leur part pour stopper le carnage.
Nous ne pouvons compter que sur notre entrée en action ! Les millions de personnes mobilisées contre la guerre en Irak il y a 20 ans nous ont appris que nous sommes plus fort.e.s avec des comités d’action, mais aussi qu’il faut aller au-delà des manifestations. Il nous faut un boycott ouvrier contre la machine de guerre, avec grèves et manifestations locales et nationales. L’appel des syndicats du transport à boycotter les transports d’armement est très positif, tout comme les premières actions des dockers en Italie et en Espagne, entre autres.
Une première action devant Challenge à Liège

Le vendredi 1er décembre, une première action a eu lieu à l’entreprise manutention de fret aérien Challenge à Grâce-Hollogne, près de Liège, à l’initiative du Collectif Liège-Palestine Solidarité. L’entreprise traite les cargaisons d’armes qui alimentent la machine de guerre israélienne. Le Soir a rapporté le 21 novembre que des explosifs en provenance des États-Unis transitaient par Challenge à Liège. Cette société a du sang sur les mains.
Les protestations contre ces entreprises répondent à l’appel des syndicats palestiniens à « empêcher l’armement de l’État israélien et des entreprises impliquées dans l’infrastructure du blocus. » Ces actions seront plus fortes si elles impliquent le personnel et les syndicats. Aidez-nous à mettre en place de nouvelles actions contre les livraisons d’armes !
Les comités d’action contre la machine à tuer
La résistance au massacre de Gaza peut être organisée avec des collègues, sur le campus ou à l’école. Les délégations syndicales peuvent voter des motions de soutien à l’appel des syndicats palestiniens. Elles peuvent participer aux manifestations en délégation avec leurs propres banderoles et pancartes. La solidarité est l’outil privilégié de la classe ouvrière et de la jeunesse.
Elle ouvre la voie à la construction d’un mouvement de masse international à partir de comités d’action démocratiques dans les quartiers, sur le lieu de travail, dans les écoles et les universités. C’est de cette façon que nous serons plus fort.e.s ensemble, du niveau local à l’international, pour combattre l’ensemble de ce système global de mort et de destruction.
À travers le monde, les dépenses militaires se sont élevées à 2.240 milliards de dollars en 2022. Depuis le début du mois d’octobre, les grandes entreprises d’armement ont vu leur valeur augmenter de plusieurs milliards. Imaginez que cette montagne d’argent soit consacrée aux besoins de la population au lieu de tuer des enfants et de provoquer des massacres ! Voilà comment la sécurité et l’avenir de tou.te.s pourraient être garantis.
Des comités de lutte démocratiques
Le PSL/LSP est favorable à une résistance de masse organisée démocratiquement contre le terrorisme d’État, la répression permanente et l’occupation coloniale. Une mobilisation révolutionnaire impliquant les travailleur.euse.s, les pauvres et la jeunesse peut mettre en place des comités de lutte sur le lieu de travail, dans les communautés, les écoles et les universités, à l’instar des comités populaires de la première Intifada (1987-1993). Ces comités peuvent contrôler les efforts de défense, d’aide humanitaire et de reconstruction.
La lutte collective est l’alternative nécessaire à la méthode désespérée de violence aveugle sur laquelle repose la stratégie du Hamas. Celui-ci utilise d’ailleurs également cette violence contre les masses palestiniennes. Il n’y a pas si longtemps, le Hamas a réprimé des manifestations à Gaza contre la crise énergétique et les prix élevés, tout comme l’Autorité palestinienne a réprimé en Cisjordanie des manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza.
La libération de la Palestine
La libération nationale de la Palestine ne peut être séparée de sa libération sociale. Elle ne peut être et ne sera pas imposée par une simple confrontation militaire, mais par la seule chose qui ait jamais pu forcer des concessions jusqu’à présent : une lutte de masse politique et sociale où l’utilisation des armes est un outil sous le contrôle démocratique de la communauté. Ce n’est qu’ainsi qu’une Palestine indépendante avec une capitale à Jérusalem pourra être imposée. Mais seule une Palestine socialiste pourra apporter la prospérité en assurant l’utilisation de la richesse nationale au profit de la grande majorité de la population.
Une telle Palestine socialiste constituerait un pôle d’attraction et d’encouragement pour les masses de tout le Moyen-Orient et donnerait l’impulsion à la formation d’une confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient. Reconstruire Gaza, sans parler d’une Gaza prospère, semble impossible aujourd’hui. Il faudrait un véritable plan Marshall, mais sous contrôle démocratique de la population et son auto-organisation, afin que les ressources aillent au peuple et ne disparaissent pas dans des poches corrompues. Une confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient permettrait d’exploiter les vastes ressources de la région.
Un mouvement révolutionnaire dans toute la région aurait un impact sur la classe ouvrière juive israélienne, qui vit dans un État capitaliste de plus en plus autoritaire et souffre d’inégalités massives (17 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté). L’oppression systématique des Palestinien.ne.s par la classe dirigeante israélienne a créé un cycle de peur et de violence qui n’offre ni paix ni sécurité aux travailleur.euse.s et aux jeunes israélien.ne.s.
Nous nous battons pour l’instauration d’un régime socialiste démocratique, qui non seulement mettrait fin à l’occupation, mais jetterait également les bases d’une reconnaissance de l’injustice historique et d’une interprétation juste du droit au retour des réfugié.e.s palestinien.ne.s. Nous luttons pour un État socialiste démocratique avec égalité totale des droits en Palestine ainsi que pour un Israël démocratique et socialiste, avec les deux capitales à Jérusalem et une égalité totale pour toutes les minorités, dans le cadre d’une confédération régionale et volontaire socialiste.
Notre lutte est internationale, soutenez-nous !
Le PSL/LSP fait partie d’Alternative Socialiste Internationale (ASI), qui est active dans plus de 30 pays, y compris en Palestine/Israël, où le Mouvement de lutte socialiste organise les travailleur.euse.s et les jeunes. Là-bas, nous sommes déterminé.e.s à contribuer, sur le plan organisationnel et surtout politique, à la construction d’un puissant mouvement anti-guerre contre le gouvernement Netanyahou, l’État capitaliste d’Israël et toutes les forces réactionnaires. Aidez notre organisation sur le terrain à renforcer une voix internationaliste et socialiste dans les manifestations contre la guerre, le massacre à Gaza et le régime d’occupation.
Faites un don au compte BE86 5230 8092 4650.
Meeting : Comment mettre fin à l’occupation ?
Les attaques de l’État israélien et sa brutalité barbare augmentent le nombre de morts d’heure en heure, notamment grâce au soutien militaire fourni et payé par les puissances occidentales. La voie diplomatique est une impasse. Seul un mouvement de masse en Palestine et au niveau international garantira la libération de la Palestine. Un changement socialiste révolutionnaire dans la région est nécessaire.
Orateur : Eric Byl, d’Alternative socialiste internationale (ASI), qui suit et analyse la situation dans la région depuis de nombreuses années.
Mardi 19 décembre. 19h30. Pianofabriek, 35 rue du Fort, Bruxelles