Le gouvernement braque les malades et les travailleurs: Ça suffit! Stoppons Michel et sa bande

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Les discussions sur le budget fédéral 2017 ont donné naissance à un nouveau catalogue des horreurs d’un montant de 3 milliards d’euros. Sans surprise, les autorités vont à nouveau piocher l’argent dans nos poches, jusque dans celles des pensionnés, des malades et des chômeurs. De l’extérieur, l’accouchement du projet ne fut visiblement pas sans douleur. Le CD&V a déclenché une Krisette – comme on la moque en Flandre en référence au ministre de l’Emploi Kris Peeters – au sujet de la taxation des plus-values. Que fallait-il réellement y voir ? Marc Van Peel (CD&V) n’a pas fait de mystère quant à l’objectif de la manœuvre : ‘‘L’impôt sur la plus-value tel que le propose le CD&V doit surtout effacer l’impression que ce sont seulement les petits qui paient (…) c’est en fait purement symbolique, mais les symboles sont eux aussi importants.’’

Par Nicolas Croes, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

ls216Il reste bien peu du symbole, relégué au rang de légère mention dans la déclaration gouvernementale n’engageant que ceux qui auront la faiblesse de le croire. Ce qui est concret, par contre, c’est que plus de la moitié des efforts budgétaires seront puisés dans la sécurité sociale. Les ministres avaient pourtant annoncé qu’opter pour une telle voie ne serait pas socialement raisonnable. Mais ils semblent avoir fait leur la phrase cynique de Dostoïevki : “La vie et le mensonge sont synonymes.”

Et pour la suite ?

Les derniers sondages font valoir que les partis du gouvernement fédéral auraient perdu leur majorité. C’est certainement l’un des éléments qui a fait dire au secrétaire générale de la FGTB Marc Goblet à l’occasion d’une journée de réflexion portant sur la Réduction collective du temps de travail que ‘‘les gens se rendent mieux compte de l’impact des mesures du gouvernement, c’est le moment de repartir sur une mobilisation qui va au-delà de ce que nous avons fait jusqu’ici.’’ Il remet notamment sur la table la nécessité d’une grève générale.

Mais d’autres, sur base des mêmes sondages, en arrivent à se convaincre qu’il suffit d’attendre les prochaines élections. Une approche est dangereuse. A peine le budget 2017 était-il bouclé que Le Soir titrait déjà en première page ‘‘Budget : il manque 6 milliards pour 2018.’’ Selon l’équipe du Soir, il faudrait trouver pas moins de 6 milliards d’euros pour annuler le déficit budgétaire structurel pour 2018, comme l’a promis le gouvernement à la Commission européenne. Et encore, précisent d’emblées les journalistes, il ne s’agit pas du pire scénario au vu notamment des ‘‘recettes fiscales douteuses’’. Est-il raisonnable d’attendre patiemment que les avalanches d’austérité se succèdent ? Et que la démoralisation gagne jusqu’au noyau de militants les plus convaincus ? En Grande-Bretagne, ce fut la recette pour la réélection de David Cameron en 2015.

Un nouveau moment à saisir

Le front commun syndical du secteur non-marchand a annoncé la tenue d’une première journée de grève nationale sectorielle avec une manifestation à Bruxelles le 24 novembre prochain contre l’austérité et pour la défense de cahiers de revendications non marchands. La CGSP Cheminots prépare d’autre part un plan d’actions suite à la décision du gouvernement de revoir les régimes spéciaux de pension à la SNCB. Même les militaires envisagent d’entrer en action pour défendre leurs pensions.

De nouvelles actions sont inévitables, la colère est trop grande. Le 15 novembre, les militaires manifesteront pour la première fois depuis 2002. Le 24 ce sera au tour du non-marchand. Fin octobre, juste avant d’envoyer ce journal à l’impression, les directions syndicales se réunissaient pour décider de nouvelles actions.

Nous espérons qu’elles cadreront dans un plan d’action bien préparés et allant crescendo visant clairement à en finir avec ce gouvernement et toutes les politiques d’austérité. En organisant la base syndicale par le biais de réunions du personnel avec la participation la plus large possible, nous pouvons augmenter la pression et prendre nous-mêmes en mains le contrôle de la lutte. Il nous sera alors possible de renverser Michel et sa bande de voleurs.

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