Les femmes du monde du travail en lutte pour la fin de l'oppression

Violence_femmesChaque année, le 8 mars, nous célébrons dans le monde entier la contribution apportée par les travailleuses et les pionnières dans la lutte pour une société nouvelle. Cette date a été décidée lors d’une réunion internationale des socialistes il y a plus de cent ans. Le 8 mars 1917, en Russie (le 25 février selon l’ancien calendrier julien), les travailleuses de Petrograd ont déclenché la révolution de Février, prélude à celle d’Octobre, qui a renversé le régime autocratique du tsar.

Clare Doyle, Comité pour une Internationale Ouvrière

Aujourd’hui, dans de nombreux pays, les médias et intérêts commerciaux vont essayer de travestir le contenu politique initial de la journée, basé sur la lutte des classes, en un argument de vente pour divers cadeaux à destination des femmes – des inévitables chocolats et bouquets de fleurs aux weekends «romantiques» et ainsi de suite! En Grande-Bretagne, la fête des mères a lieu quelques jours avant le 8 mars, un choix destiné à éclipser l’importance de cet anniversaire de première importance pour le mouvement des travailleurs.

Traditionnellement, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge, NDT) saisit toujours cette occasion pour rendre hommage aux géants pionniers du mouvement des travailleurs tels que Mother Jones aux Etats-Unis ainsi qu’Eleanor Marx, Rosa Luxemburg et Clara Zetkin en Europe. Nous saluons également le courage de nombreuses femmes qui se sont soulevées et se battent pour leurs droits à travers le monde.

Le capitalisme, synonyme de souffrances indicibles

Le système capitaliste ne fait qu’aggraver la pauvreté et le fossé entre les classes. Les 1% les plus riches le deviennent encore plus jour après jour alors que près des trois quarts de la population mondiale doivent se battre pour joindre les deux bouts avec moins de 10 $ par jour. Plus d’un sixième de la population mondiale – 1,5 milliard de personnes – ont moins de 2 $ par jour pour qu’eux-mêmes et leurs enfants puissent survivre. Dans les nombreuses guerres et guerres civiles à travers le globe causées par le féodalisme et le capitalisme, le viol et l’esclavage des femmes sont aussi largement utilisés que les fusils et les bombes afin d’intimider et de maintenir des populations entières sous leur joug.

La moitié des réfugiés du monde sont des femmes. On peut trouver dans les médias des scènes déchirantes de femmes et d’enfants fuyant la guerre et les persécutions en Syrie, en Birmanie ou en République démocratique du Congo. Les femmes sont aussi prédominantes parmi les volontaires héroïques qui leur viennent en aide. Elles se retrouvent également aux premières lignes à risquer leur vie pour apporter de la nourriture et de l’aide médicale dans des zones de guerre ou des endroits ravagé par la pauvreté et les maladies.

Stop au vol de nos richesses!

Aucun de ces sacrifices ne serait nécessaire sans la rapacité du système capitaliste. Les représentants des banques et des monopoles parcourent le monde à la recherche de profits tels un énorme monstre dévorant sans cesse plus de richesses. Ce système devient de plus en plus parasitaire, pas de moins en moins.

Les grandes entreprises du monde entier disposent de vastes réserves d’argent – 7.000 milliards de dollars en 2013 déjà. Elles préfèrent stocker leurs profits plutôt que les investir dans la production utile – des aliments sains, des médicaments, des logements décents pour tous, une production énergétique et des transports écologiques,… Les gouvernements qui ont appliqué l’austérité dans les dépenses publiques pour sauver leur système ont alourdi la détresse et les difficultés du monde du travail, et plus particulièrement des femmes.

Combattre le système

Lorsque se développent les luttes contre l’austérité et contre le système capitaliste, les femmes se retrouvent au-devant, elles doivent bénéficier de tous les encouragements et du soutien que les révolutionnaires socialistes peuvent réunir. Le programme du Comité pour une Internationale Ouvrière comprend des revendications en faveur de l’égalité salariale ou de réformes qui permettent aux femmes de choisir si et quand elles désirent avoir des enfants. Le Comité pour une Internationale Ouvrière lutte pour une société où, grâce aux nouvelles technologies, les heures de travail seraient réparties entre tous les travailleurs et où les corvées ménagères seraient pratiquement éliminées (par le développement de services publics pour les tâches domestiques),…

Notre programme visant à mettre fin au chaos du marché pour construire une société socialiste implique la nationalisation des ressources des banques, des industries, des grandes propriétés terriennes et des mines sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs. Il s’agit de la seule manière de parvenir à un véritable changement pour les femmes pauvres et de la classe des travailleurs, de même que pour leurs collègues, conjoints, maris, pères, frères et fils. Cela ouvrirait la voie à l’instauration d’une société débarrassée des guerres, de la famine et de la souffrance et au contraire basée sur la coopération et l’harmonie internationale. Voilà les idéaux des pionniers de notre mouvement et qui restent ceux du Comité pour une Internationale Ouvrière. Rejoignez-nous!

Lors du récent Congrès mondial de notre Internationale, un document important appelé «Les femmes et l’oppression dans la société de classe» a été débattu et voté. Ce texte est intégralement disponible en anglais sur le site du CIO.

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