Tag: Liège

  • CPAS de Liège : Charge de travail insoutenable, burn-out, démissions, turnover,… ÇA SUFFIT !

    Nous publions ci-dessous le tract de la délégation CGSP du CPAS de Liège et appelons à rejoindre le rassemblement prévu ce 12 septembre à 18h place Saint Jacques. Tract en version PDF

    => Evénement Facebook

    Il faut des mesures MAINTENANT pour diminuer la charge de travail. Nous devons demander l’ouverture de négociations pour demander:

    • des engagements
    • la fin des mesures de contrôle chronophages
    • la fin des tâches doublon
    • un plan de prévention du burnout

    C’EST MAINTENANT QU’IL FAUT SE MOBILISER

    A la rentrée va commencer un tour de concertation avec les organisations syndicales dans le cadre de la rédaction du Plan Stratégique Transversal que notre direction est tenue de communiquer à la région wallonne.

    Ce PST doit traduire de façon opérationnelle la note de politique générale du CPAS. C’est donc le bon moment pour envoyer un signal clair à la direction et lui faire savoir que les travailleurs du CPAS de Liège n’entendent plus travailler dans les conditions actuelles: la charge de travail va croissante, tant en raison de l’augmentation des dossiers que de leur complexité. Les dysfonctionnements réguliers du circuit (blocage des dossiers, retards de payement) le démontrent à suffisance.

    L’état de santé des agents en est la traduction physique. Tant pour nous-même que pour l’exécution des missions qui sont les nôtres, l’autorité doit mettre au coeur de ses préoccupations la diminution de la charge de travail.

    INTERPELLER EFFICACEMENT, C’EST D’ABORD FAIRE NOMBRE

    Nous savons qu’il n’est pas simple de trouver le temps de faire entendre une revendication collective, souvent coincés par les obligations familiales et professionnelles. Cependant, la délégation ne pourra être prise au sérieux que si les agents manifestent massivement leur ras-le-bol. c’est pourquoi nous invitons chacun à faire le maximum pour être présent au rassemblement auquel nous appelons. Cette action sera également l’occasion de discuter de la suite que nous devrions lui donner: vos avis nous seront précieux!

    QUE FAIRE D’ICI LA?

    Chacun peut jouer son rôle: faites tourner ce tract, discutez-en avec vos collègues, mettez-vous en relation avec la délégation afin de nous aider à populariser notre action, attirez notre attention sur un service dans lequel nous ne serions pas passés pour mobiliser, envoyez-nous vos témoignages concernant la surcharge de travail: il n’y a pas de petit geste. Chaque acte peut contribuer à assurer la réussite de cette action. Et bien entendu: soyez présents le 12 septembre!

    contact: cgsp.cpasdeliege@gmail.com

  • Usagers et travailleurs du CPAS de Liège : la même grogne

    “Du pèze pour le CPAS, du blé pour nos usagers, des fonds pour assurer nos missions” Photo : CGSP – CPAS de Liège

    Le conseil commun ville-CPAS réunit chaque année les conseillers communaux et les conseillers de l’aide sociale selon une obligation régionale. Il s’est tenu à Liège le 25 mars dernier, les travailleurs du CPAS de Liège y ont manifesté leur mécontentement devant la maison communale.

    Depuis la réforme des allocations de chômage en 2015, la charge de travail ne cesse de croître au CPAS de Liège, une réalité niée par la présidente lors du conseil commun. Cette réalité est pourtant à l’origine d’un mal-être important se traduisant par des arrêts maladie, un turn-over constant et une quasi-impossibilité pour les travailleurs à réaliser un travail social de qualité, qui épaule véritablement les personnes aidées dans leur parcours de vie.

    Cette réalité est dénoncée par les travailleurs, mais elle l’est également par l’ADAS (Association de Défense des Allocataires Sociaux), présente aux côtés des travailleurs ce lundi.

    Si la délégation CGSP du CPAS et l’ADAS appelaient séparément à manifester devant l’hôtel de ville, on peut cependant constater que les revendications convergent largement : la diminution de la charge de travail étant considérée des deux côtés comme une priorité à la fois pour améliorer les conditions de travail des agents et pour soutenir la qualité du suivi des usagers.

    Dans sa déclaration au conseil commun, la présidente a également convenu que des engagements étaient nécessaires et seraient réalisées. Combien et comment ? Voilà qui reste encore largement flou.

    Il est de notoriété publique que le CPAS vient à bout de son fond de réserve et la maigre augmentation de dotation que lui concède la ville (à peine 300.000€ pour 2019), ne saurait suffire à réaliser les engagements nécessaires.

    Il y a fort à parier que les travailleurs engagés, si ces engagements sont confirmés, le seront sur base de subsides particuliers, en contrats précaires ou partiels comme c’est déjà le cas pour une bonne partie des travailleurs du CPAS (sous contrat APE pour la moitié d’entre eux). La tendance n’est en tout cas pas à l’augmentation des dépenses de personnel.

    Les perspectives pour les usagers ne sont pas meilleures. Comme dans tous les CPAS de Belgique, l’accent est mis sur la responsabilisation des usagers dans leur parcours d’insertion et une pression croissante sur leur mise à l’emploi afin de soulager les budgets, ceci avec de moins en moins de considération pour leur situation en termes de logement, de santé, d’endettement, etc.

    C’est donc avec beaucoup d’intérêt que nous suivrons l’évolution de toute convergence de lutte entre travailleurs et bénéficiaires qui pourrait émerger de la situation actuelle. Il nous parait évident que le refinancement nécessaire des CPAS ne s’obtiendra que par une lutte décidée et unitaire de l’ensemble des acteurs concernés.

  • Tuerie de Liège. Après des années de politique répressive, la violence augmente.

    Le boulevard d’Avroy, où les meurtres ont été commis. Photo : Wikimedia.

    Une fois de plus, le pays s’est retrouvé en état de choc. L’horreur et la tragédie ont cette fois touché la ville de Liège ce mardi 29 mai lorsque Benjamin Herman a tué deux policières, Lucile Garcia et Soraya Belkacemi, puis Cyril Vangriecken, un étudiant de 22 ans qui se trouvait en voiture et a été tué sous les yeux de sa mère. Nous exprimons nos sincères condoléances aux proches des victimes ainsi que notre solidarité envers toutes les personnes impliquées dans ce drame, parmi lesquelles les élèves et le personnel de l’athénée Léonie de Waha, dont la femme de ménage prise en otage qui a courageusement tenté de raisonner le criminel avant qu’il ne soit abattu.  

    Depuis la tuerie de Liège, la semaine dernière, les commentaires de la droite ne manquent pas. On oublierait presque que la droite est au pouvoir depuis des années et qu’elle est donc aussi responsable des problèmes rencontrés actuellement. Les propositions que l’on a pu entendre vont du ‘‘travail citoyen’’ volontaire des détenus pour les mettre sur le “droit chemin” à la création d’une sorte de “Guantanamo sur l’Escaut” où les personnes radicalisées seraient enfermées sans procès jusqu’à ce que “la guerre avec Daesh ait pris fin”.

    Par Sander (Termonde)

    La droite instrumentalise les dramatiques événements de Liège pour mettre en avant des mesures dures et antisociales. La sympathie générale envers les victimes de cette terrible violence est utilisée à cette fin. C’est aussi une fuite en avant pour éviter de discuter de la politique de sécurité défaillante des autorités. Comment expliquer que nous en sommes toujours là après des années d’utilisation intensive de rhétorique martiale et ‘‘plan Canal de lutte contre la radicalisation’’ (mis en place à Bruxelles début 2016, quelques semaines après les attentats de Paris) ? La vérité, c’est que le droit économise sur tout, y compris dans les prisons. Les agents pénitentiaires s’étaient d’ailleurs révoltés en 2016 contre les conditions de travail inhumaines et les conséquences que cela avait, notamment pour les détenus. La Belgique a été critiquée à plusieurs reprises pour son attitude à l’égard des prisonniers. Assuré que ces derniers puissent s’intégrer dans la société exige un travail social conséquent, que ce soit en prison ou par la suite, mais aussi qu’il existe suffisamment d’emplois décents et de logements abordables. Toutes ces choses, la droite y est allergique.

    La proposition du Syndicat libre de la fonction publique (SLFP) visant à permettre aux prisonniers de faire un ‘‘travail citoyen’’ à l’extérieur des prisons essaie au moins de trouver une manière de préparer le retour des détenus dans la société. Mais cela risque avant tout d’instaurer une pression supplémentaire sur les salaires. Quelle commune recrutera encore du personnel pour l’entretien des espaces verts si des détenus peuvent effectuer ce même travail pour 2 euros de l’heure ? Aux États-Unis, le travail carcéral est d’ailleurs devenu une activité très rentable.

    Avec sa proposition de détention sans procès pour une durée indéterminée, Bart De Wever lorgne lui aussi vers les États-Unis et plus particulièrement sur Guantanamo Bay. Il est assez hypocrite d’exiger des réfugiés qu’ils signent la déclaration des droits de l’homme alors que le président du plus grand parti au pouvoir propose que les conventions relatives aux droits de l’homme ne s’appliquent pas à tous. De Wever & Co préféreraient d’ailleurs que cela ne s’applique pas à tous ceux qui représentent un danger pour leur avidité néolibérale.

    Aux Etats-Unis, l’échec de décennies de politiques sécuritaires répressives et de mesures d’exception a encore été récemment illustré par les mobilisations de la jeunesse contre les fusillades dans les écoles, qui sont d’ailleurs en augmentation constante. A l’instar des événements de Liège, il s’agit là aussi de terroristes issus de la “même culture”. En dépit de cet échec flagrant, c’est exactement ce que la droite nous propose comme logique : des mesures sévères mais inefficaces.

    Cette logique refuse de s’en prendre au terreau fertile sur lequel l’extrémisme et même des éléments du terrorisme peuvent prospérer. Cela nécessiterait un débat sur les relations sociales dans la société, ce qui veut par-dessous tout éviter l’élite capitaliste qui s’enrichit de plus en plus. Il est pourtant évident qu’il ne saurait être question de sécurité au beau milieu d’un désert social. Tout comme il est évident que la situation de guerre interminable au Moyen-Orient – encore aggravée depuis 2003 et l’invasion de l’Irak, sur base de mensonges, pour accéder aux réserves de pétrole du pays – a conduit à l’émergence de groupes réactionnaires tels que Daesh. Si la Syrie et l’Irak restent en ruines, Daesh peut bien être rayée de la carte, mais ce ne sera qu’une question de temps avant que de nouveaux groupes réactionnaires similaires ou pires encore se développent.

    Le fait que même ici des gens soient suffisamment aliénés de la société pour chercher une perspective dans le fondamentalisme réactionnaire en dit long sur la profondeur de la crise du capitalisme.

    Combattre le terrorisme exige un plan d’investissements publics ambitieux dans les services publics (enseignements,…), pour plus de logements sociaux, plus d’emplois décents (et donc l’introduction de la semaine des 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires). Cela serait de nature à offrir une perspective d’avenir à ceux qui peinent actuellement à garder la tête hors de l’eau.

    Des investissements dans le système carcéral et le soutien adéquats sont bien entendu également nécessaires pour assurer que les détenus puissent retrouver une place dans la société. Cela implique une société reposant sur une économie où la production est orientées vers la satisfaction des besoins de la population et non pas vers l’avidité des multinationales et autres parasites ultra-riches. Ce n’est que de cette manière qu’il est possible de donner naissance à un monde débarrassé du terrorisme et de l’exploitation.

     

  • Liège. Il faut retirer la photo d’Aung San Suu Kyi de l’exposition ‘‘Plus jamais ça’’!

    L’exposition permanente ‘‘Plus jamais ça’’ des Territoires de la Mémoire à La Cité Miroir, à Liège, constitue une bonne et accessible introduction aux horreurs du fascisme. Elle se veut engagée et appelle à la résistance. Il est bien entendu important que de telles expositions existent.

    Par Liesbeth et Geert (Anvers)

    Malheureusement, à la fin de l’exposition, cet appel à la résistance se limite à quelques représentations d’institutions internationales du capitalisme et de personnalités connues. Comment l’Union européenne pourrait-elle bien constituer une solution face aux organisations fascistes contemporaines telles qu’Aube Dorée en Grèce ? La croissance du soutien de ce parti d’extrême droite a justement reposé sur le désastre social causé par la politique austéritaire dictée par l’UE. L’exposition se termine par des images de trois personnalités considérées comme des symboles de la résistance : Martin Luther King, Nelson Mandela et Aung San Suu Kyi. L’image de cette dernière personnalité clôture l’exposition.

    Pour des activistes politiques tels que nous, ce fut le choc : il est impensable qu’une dirigeante politique qui laisse des extrémistes bouddhistes racistes commettre un génocide contre la population Rohingya au Myanmar puisse être reprise comme un symbole de résistance contre le racisme ! En 2015 déjà, nous nous sommes impliqués dans l’organisation de la première manifestation belge contre le génocide commis contre les Rohingyas. Nous avons continué à mener campagne contre ce génocide et nous voyons maintenant Aung San Suu Kyi dans un musée de la résistance contre les horreurs du fascisme, de racisme et du génocide…

    Les auteurs de l’exposition doivent tout de même avoir remarqué qu’Aung San Suu Kyi a non seulement refusé de dénoncer le génocide contre les Rohingyas, mais aussi qu’elle est même allée plus loin en défendant cette violence et s’en prenant aux opposants de cette politique. Même l’ONU qualifie les Rohingyas de minorité la plus persécutée au monde.

    Dans le meilleur cas, la représentation d’Aung San Suu Kyi dans cette exposition est une erreur commise il y a quelques  années de cela (l’exposition existe depuis 4 ans). Mais après les événements survenus ces trois dernières années, le temps n’a pas manqué pour corriger cela.

    Cette aberration résulte probablement d’une approche trop ancrée dans la logique néolibérale dominante qui présente les processus historiques comme étant l’œuvre de l’activité d’individus. Cela était déjà frappant dans la manière d’expliquer l’accession d’Hitler au pouvoir. L’exposition fait à juste titre référence à la période de crise et de chômage de masse instrumentalisée par les nazis afin de disposer d’une assise plus large dans la société. Mais cela ne valait visiblement pas la peine de mentionner l’existence de mouvements de masse et d’explosions révolutionnaires de la part du mouvement ouvrier allemand. Cependant, l’impact du désespoir contre-révolutionnaire des fascistes sur la société ne peut être compris qu’en parlant de l’échec de l’espoir révolutionnaire d’un meilleur avenir et d’une autre société. C’est cet échec qui a ouvert la possibilité au mouvement fasciste de disposer d’un soutien plus large. Le danger révolutionnaire est également ce qui a conduit certains grands capitalistes à activement soutenir le mouvement fasciste. Ce n’est peut-être pas possible d’aborder tous ces éléments dans le cadre d’une exposition qui se veut très accessible, y compris pour des lycéens. Mais ce silence réduit en grande partie l’essor du fascisme à la personnalité d’Adolf Hitler.

    Si le problème se réduit essentiellement à une question de personnalités, alors la résistance peut, elle aussi, être présentée de cette façon. L’appel à la résistance n’est d’ailleurs pas présenté comme une adresse à chacun d’entre nous – même si l’exposition commence fort avec une référence au fameux poème de Martin Niemöller (‘Quand les nazis ont arrêtés les communistes’) – et surtout pas comme un appel à construire un mouvement organisé. Mais il est bien entendu dangereux de mettre en avant la résistance en utilisant l’image d’une personnalité de l’establishment capitaliste : l’oppression, la guerre et le génocide sont enracinés dans ce système.

    Nous avons besoin d’une résistance antifasciste et antiraciste pour assurer que ce qui s’est passé avec le fascisme ne puisse plus jamais se reproduire. Nous n’y parviendrons pas en plaçant nos espoirs dans l’establishment capitaliste, sous couvert ou non de vagues références à la démocratie et aux droits humains comme alternative au fascisme et à l’extrême droite (sans donner un contenu de classe à ces alternatives). Le fascisme est né de la crise du capitalisme et de l’échec du mouvement ouvrier à offrir une issue. Le mouvement des travailleurs est la seule force capable d’offrir une alternative à la crise du capitalisme et au fascisme. Aujourd’hui, les extrémistes de droite (des néo-fascistes traditionnels aux populistes de la prétendue nouvelle droite) peuvent encore disposer d’un certain espace, même s’il est beaucoup plus limité que celui dont ont bénéficié les nazis de l’époque.

    Notre lutte antifasciste exige de disposer d’un programme et d’un mouvement en faveur d’un progrès social pour tous. A notre avis, cela implique de rompre avec le capitalisme. Pour parvenir à une autre société, toute forme de division représente un obstacle. De plus, la lutte contre une forme d’oppression est affaiblie si l’on reste silencieux sur d’autres formes d’oppression. Voilà pourquoi, en tant qu’antifascistes marxistes, nous avons été les premiers en Belgique à organiser une manifestation en juillet 2015 à Anvers en compagnie d’activistes d’origine asiatique contre la persécution des Rohingya en Birmanie ou encore pourquoi nous avons mené une campagne à la VUB pour que le doctorat honoris causa d’Aung San Suu Kyi lui soit retiré.

    Nous espérons que La Cité Miroir et les Territoires de la Mémoire retireront l’image d’Aung San Suu Kyi de cette exposition, ne fut-ce que par respect envers les victimes Rohingyas de Birmanie.

  • [PHOTOS] Vottem, 19 ans, je ne l’accepte toujours pas!

    Cette année, près de 400 personnes ont à nouveau manifesté contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, là où sont enfermées des personnes dont le crime est d’avoir voulu fuir la misère ou la guerre dans leur pays d’origine.

    Voici ci-dessous une série de très belles photos de Lesbeth, et par la suite le texte du tract que nous avons distribué à cette occasion.

    Vottem 2018// Liesbeth

    Au cours des derniers mois, le gouvernement Michel et Théo Francken se sont illustrés par leur dureté et leurs provocations sur les questions migratoires. Mais l’existence de centres fermés comme celui de Vottem illustre clairement qu’il ne s’agit pas d’un changement fondamental : depuis plus de 20 ans, la répression est la règle en matière de politique migratoire.

    Néanmoins, avec la multiplication des opérations policières, le projet de loi sur les visites domiciliaires, le projet de réouvertures d’ailes pour les familles dans les centres fermés, la récente descente de police dans une ASBL culturelle, la collaboration avec le régime dictatorial d’Al Bashir au Soudan,… il est clair qu’un nouveau pas dans la répression a été franchi.

    Cela n’a pas été sans réaction, avec de nombreuses actions à l’automne, la mise sur pied d’une plate-forme d’hébergement citoyenne et des manifestations frôlant ou dépassant la dizaine de milliers de personnes le 13 janvier et le 25 février. A ces mobilisations s’ajoutent une date encore à venir avec la Manifestation nationale contre le racisme du 24 mars à Bruxelles (14h à la gare du Nord), une date connue suffisamment longtemps à l’avance pour pouvoir activement faire campagne et créer une dynamique.

    Cependant, tant que nous nous bornerons à revendiquer politique d’accueil plus humaine en termes flous, Charles Michel pourra tranquillement continuer à affirmer que « la gauche ne propose aucune alternative crédible à ce que le gouvernement fait ». La politique raciste du gouvernement vise notamment à diviser les travailleurs, en suggérant ouvertement qu’entre la sécurité sociale et la politique d’accueil, il faudrait choisir. Les pénuries sociales sont un terreau fertile pour la division. Dans une situation ou le recours aux banques alimentaires atteint des records (16.488 tonnes pour 157.151 personnes), ou 21% de la population affirme avoir du mal à joindre les deux bouts et où l’accès à un logement décent et abordable est de plus en plus difficile, il n’est pas étonnant que cette rhétorique fasse mouche chez certains.

    Pour casser le relatif soutien passif dont dispose Francken et poursuivre les mobilisations avec l’unité la plus large possible, nous avons besoin de revendications offensives telles que la suppression des centres fermés et leur requalification en centres d’accueil, un plan d’investissement massif dans la construction de logements sociaux accessibles à tous sans distinction d’origine, un refinancement des services sociaux et de l’enseignement, une répartition du temps de travail via une réduction du temps de travail sans perte de salaire, de vrais contrats de travail pour tous, la régularisation de tous les sans-papiers, … Cela clarifierait immédiatement qu’avoir à la fois une politique d’accueil et la sécurité sociale est tout à fait possible pour autant que l’on réclame les richesses accaparées la classe dominante dont les dividendes ne cessent d’augmenter (+5,3% en 2017) au fur et à mesure que les conditions de vie de la majorité de la population sont cassées.

    Solidarité internationale, pour une autre société

    Nous voulons lutter contre les causes qui poussent les gens à fuir. Guerres, interventions impe?rialistes, surexploitation des gens et de la nature : voila? ce qui pousse tant de personnes a? fuir la violence, la mise?re et les catastrophes.

    Mais cela ne?cessite de rompre avec la logique de profit du capitalisme, ou? la concentration des richesses chez une infime e?lite signifie mise?re et tensions grandissantes pour le reste de la population. Encore l’année dernière, l’OTAN a appelé ses états membres de dégager 2% de son budget à la défense. Pour se rapprocher de ce chiffre, notre gouvernement a dégagé 3 milliards d’euros pour de nouveaux avions de guerre. Ils sèment la misère et pointent des doigts les victimes.

    De?fendons une alternative au capitalisme : une socie?te? socialiste ou? seraient prioritaires les besoins de de la majorite? de la population et non les profits d’une poigne?e.

    Solidarité avec Mounir et Jiyed

    Le vendredi 9 février, 7 sans-papiers ont été arrêtés à l’ASBL culturelle Globe Aroma. Deux d’entre eux ont été envoyés au centre fermé 127 bis Parmi les deux sans-papiers enfermés, l’un est Jiyed, l’artiste qui devait présenter ses œuvres au centre d’exposition et qui n’a pas pu s’y rendre. L’autre est Mounir, un militant syndical du Comité des Travailleurs avec et Sans-Papiers de la CSC, actif en Belgique depuis une dizaine d’années.

    Une attaque contre l’un est une attaque contre tous !

    Ecrivez des motions et déclarations de solidarité avec votre délégation syndicale, votre classe d’école, etc. et envoyez là au groupe facebook ”Libérez Mounir, le délégué syndical des sans-papiers”

  • Vottem, 19 ans, je ne l’accepte toujours pas !

    Manifestation le dimanche 18 mars 2018 à Liège: rassemblement à 14H Espace Tivoli, Place St-Lambert et marche jusqu’au centre fermé pour étrangers de Vottem

    Appel du CRACPE (Collectif de résistance aux centres pour étrangers)

    À l’heure où l’Union Européenne ferme ses frontières, bafoue le droit d’asile et la liberté de circulation, à l’heure où le gouvernement belge traque ceux qui ont cherché accueil ici, et durcit sa politique de répression, d’enfermement et d’expulsion, soyons nombreux à résister!

    Parce que :

    • l’Europe forteresse tue : les mers sont devenues des cimetières pour ceux qui fuient la guerre, la dictature, les persécutions, la misère…
    • le gouvernement belge traque à la fois les migrants du Parc Maximilien, et tous les sans papiers, pour beaucoup installés depuis longtemps en Belgique, dont les enfants fréquentent nos écoles aux côtés des nôtres… Il prévoit d’arrêter dans les domiciles privés tous ceux qui n’ont pas obtenu d’autorisation de séjour (du fait d’une politique migratoire extrêmement restrictive)
    • ce gouvernement réprime les sans papiers, dans les rues, dans les transports publics…, allant jusqu’à les interpeller dans des centres culturels, comme le Globe Aroma à Bruxelles, et placer leurs porte-paroles en centre fermé
    • les centres fermés pour étrangers sont illégitimes, ils détiennent des personnes qui n’ont commis aucun délit, ils sont l’antichambre de l’expulsion et sont violents au quotidien de par leur fonction qui est de briser toute résistance à celle-ci
    • les enfants vont y être à nouveau enfermés malgré les conséquences psychologiques très graves connues de tous
    • les expulsions quotidiennes, musclées (brutalités, blessures, insultes racistes), renvoient les migrants vers le danger, la torture, l’insécurité, comme en témoignent les rapatriements vers le Soudan, mais aussi vers de nombreux autres pays

    Face à cette politique qui ne prend plus en considération l’être humain, nous disons : « pas en notre nom » !

    Et revendiquons :

    • la suppression des centres fermés pour étrangers
    • l’arrêt des expulsions
    • une politique d’asile et d’immigration qui respecte les Droits Humains
    • la régularisation des sans papiers

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  • [INTERVIEW] Liège: le personnel hospitalier du CHR en lutte

    Le personnel du Centre hospitalier régional liégeois conteste les mesures d’économies prévues par la direction du CHR, parmi lesquelles la suppression de la prime de 11% pour prestations irrégulières et la suppression de 35 équivalents temps plein. Plusieurs arrêts de travail et jours de grève ont déjà eu lieu. Le 25 janvier, une manifestation a eu lieu à partir du site de La Citadelle jusqu’au centre-ville de Liège afin d’y interpeller les autorités communales. A cette occasion, nous avions discuté avec Camille Sellier, infirmier et délégué CGSP à La Citadelle.

  • Liège. Sale temps pour les travailleurs du CHR… mais la riposte s’organise!

    Hier, des centaines de personnes ont participé à la manifestation des travailleurs du CHR, qui étaient par ailleurs en grève ce jeudi. A partir de la Citadelle, le cortège a rejoint le centre-ville et y a rencontré les autorités communales. La lutte ne s’arrêtera pas là ! Voici ci-dessous le texte du tract distribué par le PSL, ainsi que quelques photos.

    Mauvaise nouvelle pour les travailleurs du CHR en ce début d ‘année. Le CA a décidé de procéder à 12 millions d’ économies qui vont majoritairement être portées par le personnel : non remplacement de départs naturels et non reconduction de CDD pour un total de 35 équivalents temps-plein, diminution de la prime de fin d’année, rabotage des sursalaires pour horaires inconfortables et heures supplémentaires. L’autorité n’y va pas de main morte.

    Cette politique de toujours faire plus avec moins de moyens, qui nous est vendue partout dans les services publics comme un défi managérial est en définitive toujours porteuse d’une baisse de qualité du service à la population. Et lorsque la qualité aura suffisamment baissé , on proposera alors comme alternative la privatisation, comme cela s’est produit à La SNCB ou à la Poste.

    Les travailleurs du CHR ont admirablement réagi à cette menace sur leur statut et la qualité des soins : le mouvement s’est rapidement organisé en front commun. Il est massivement suivi si l’on en croit les Assemblées Générales. La régularité des AG permet aux travailleurs de garder le contrôle de la base sur la lutte et de décider démocratiquement des actions à mener. Cette possibilité pour tous les travailleurs de s’impliquer activement est aussi un élément déterminant dans la réussite du mouvement. La détermination du personnel est visible et le potentiel de victoire est bien présent.

    La manifestation d’aujourd’hui illustre encore ce potentiel. Cette action est nécessaire pour la visibilité des revendications et pour mettre les politiques devant leur responsabilité.

    Cependant, il convient de ne pas placer tous les espoirs dans ce que diront les autorités communales. Il est nécessaire de continuer à construire le rapport de force.

    Pour ce faire, un plan d’action est nécessaire, discuté par la base, échelonné sur plusieurs semaines et croissant en intensité.

    Il nous paraît également important d’élargir la lutte en appelant à la solidarité les autres établissements de soin de santé de la région, mais aussi les autres secteurs du service public, les patients et la population en général via des actions de sensibilisation.

    Chaque lutte locale recèle en elle un potentiel d’élargissement : la lutte particulière des travailleurs du CHR peux trouver un écho dans d’autres établissements ou d’autres secteurs et chaque lutte locale peut en renforcer une autre. C’est particulièrement le cas dans ce contexte d’austérité sans fin et d’arrogance patronale.

    C’est donc la responsabilité de chaque militant du mouvement social que de populariser la lutte que les travailleurs du CHR ont engagé.

    Liège. Manifestation du CHR

  • Assemblée citoyenne de la campagne Commune hospitalière de Liège

    Ce lundi 4 décembre, 19h, à L’Aquilone asbl, boulevard Saucy n°25 4020 Liège

    La première phase de la campagne “Rendons notre commune hospitalière” lancée par le CNCD 11.11.11 et le CIRé touche à sa fin à Liège. Une motion est sur le point d’être signée par les autorités communales qui s’engagent à améliorer l’accueil des personnes migrantes sur le territoire de la ville de Liège.

    Cette soirée sera l’occasion de revenir sur le contenu de cette motion et sur les avancées obtenues en présence d’Emmanuelle Vinois de l’asbl Point d’appui qui a négocié avec la ville au nom du collectif.

    Ce sera également un espace de rencontre et d’échange avec divers citoyens, militants et initiatives qui se sont particulièrement mobilisés sur cette question.

    >> Événement Facebook

     

    >> Des communes hospitalières contre le racisme d’État ?

    >> Contre le racisme du gouvernement Michel, pour une commune de Saint-Gilles hospitalière !

  • [VIDEO] 50 jours de grève à Mistral… et la victoire !

    Au bout de 50 jours de grève, le personnel de Mistral (une asbl hébergeant des adultes autistes à Saint-Georges) a recommencé le travail après avoir obtenu gain de cause sur ses deux revendications : réintégration du délégué syndical et départ de la directrice. Une victoire dans un conflit historique marqué par la solidarité effective.

    Nous avons déjà abordé cette lutte au travers d’une interview, voici ci-dessous une vidéo réalisée par le SETCa.

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