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Tag: Gand
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8 mars 2019. Women’s Strike UGent.

Le Walk-out à l’université de Gand a commencé avec des speechs de profs et travailleurs de l’UGent. Ils ont proposé de nombreuses revendications progressistes.
Ils exigent des efforts pour construire une université plus inclusive, comme le recteur l’avait promis lors des élections. Ils revendiquent également une diminution de la pression et du stress au travail, tout en offrant des chances égales à tous.
Ils mentionnent également que la majorité des professeurs sont encore des hommes, alors qu’une majorité de femmes obtiennent leur diplôme à l’UGent. Mais la majorité du personnel de la cafétéria, de l’équipe de nettoyage,… sont encore des femmes et surtout des femmes issues de l’immigration. Ils exigent un salaire minimum décent pour ceux qui réalisent ces travaux essentiels pour l’université. Ils veulent cesser de sous-traiter ces emplois afin de ne pas pousser les gens dans des situations de travail encore plus précaires.
Selon les organisateurs de cette grève, il faut aussi accorder plus d’attention au racisme, au sexisme, à la phobie LGBTQI+ et aux discriminations vécues par les personnes handicapées. Afin d’avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ils exigent la semaine de travail de 30 heures comme la nouvelle semaine de travail à temps plein.
Après les prises de parole des personnes à initiative de la grève, il y a eu un “micro ouvert” qui a offert la parole à qui le souhaitait.
Elise a notamment parlé de la marche qui devait avoir lieu ce soir-là à Gand et qui a finalement réuni 800 personnes. parlant au nom de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), elle a souligné que la campagne ROSA est anticapitaliste et combat toutes les formes d’oppression et de discrimination. Elle a également parlé de la lutte générale des femmes et de la manière dont leurs droits sont violés partout dans le monde. Mais la résistance renaît, et elle a abordé les mouvements grandissants de lutte pour les droits des femmes. Elle a bien entendu terminé en invitant à participer à la marche contre le sexisme et la précarité au soir en appelant toutes les femmes, tous les hommes et toutes les personnes qui n’entrent pas dans le système binaire à sortir dans les rues ! L’émancipation des femmes est à l’avantage de toutes et tous ! La solidarité doit aussi être mondiale avec tous les opprimés victimes d’un système qui profite du détournement du bien-être de milliards de personnes. Elise a par la suite été interviewée par les médias.
De nombreuses personnes se sont précipitées sur les badges de la campagne ROSA et un soutien financier de plus de 60 euros a été récolté à cette seule occasion. Cet argent nous sera précieux pour l’impression de tracts et d’affiches à destination de nouvelles actions. Le soir-même, au cours de la marche, l’initiative et l’approche politique défendue par la campagne ROSA a pu compter sur un bel enthousiasme ! Il est clair que la campagne peut compter sur beaucoup de soutien à Gand.
la dernière oratrice était Nina Power, une féministe bien connue auteure d’un livre sur le sujet. En plus de la Campagne ROSA, différentes organisations ont encore pris la parole : Comac, Students for climate, Tim Joosen (délégué syndical de l’ACOD-Onderwijs), Queer pride, #DurfDenken, et une activiste du spoken word.
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Gand. Mobilisation énergique contre l’extrême droite

La manifestation qui a eu lieu hier à Gand contre Schild & Vrienden a très clairement illustré que les antifascistes regroupent plus que ce que l’extrême droite peut faire. Cette manifestation a été très dynamique, avec beaucoup d’étudiants, y compris issus du secondaire militants, et des syndicalistes. Le cortège qui les a réunis comprenait au moins un millier de personnes. En chemin, des groupes de manifestants se sont joints à eux, d’autres sont partis en cours de route pour leurs cours ou leur travail. La manifestation a été caractérisée par le bel enthousiasme de se rassembler pour mener ensemble une action contre l’extrême droite.

Driss Van Langenhove, le “patron” autoproclamé de Schild & Vrienden, est maintenant autorisé à terminer son mémoire de maîtrise à l’UGent et il fait appel aux tribunaux pour récupérer son mandat au conseil d’administration de l’université. Plusieurs autres membres de Schild & Vrienden sont également toujours actifs à l’UGent. Entrer en action et en résistance est donc plus que nécessaire. Une mobilisation sérieuse offre la possibilité de parvenir à isoler l’extrême droite et à la repousser dans la défensive. Cela permet de rendre leur position intenable et d’accroître la pression sur les institutions pour qu’elles ne tolèrent pas l’extrême droite.
Beaucoup d’étudiants étaient présents à cette manifestation, mais aussi beaucoup de membres du personnel de l’Ugent et d’étudiants du secondaire. Cette présence syndicale est cruciale : l’extrême droite vise à s’en prendre aux travailleurs et à leur résistance sociale contre la politique d’austérité. L’ACOD UGent (la délégation syndicale CGSP à l’université) a adopté une position sans équivoque et s’est activement mobilisée pour cette manifestation. Des militants syndicaux d’autres secteurs ont également rejoint la mobilisation. Les groupes d’étudiants du secondaire se sont également distingués : ces derniers jours, des groupes d’action ont été mis sur pied dans diverses écoles et ils ont organisé leur sortie des écoles pour rejoindre ensemble la manifestation, une action importante pour toutes les autres à venir.
Quelles sont les prochaines étapes de la lutte ? La manifestation a été suivie d’une réunion au Vooruit où l’initiative d’une pétition a été présentée et discutée. Une nouvelle date d’action a également été avancée : le 10 octobre prochain. Pour que l’énergie et l’enthousiasme de cette manifestation ne disparaissent pas tout simplement, nous devons nous organiser. Les comités d’action dans les écoles et parmi les étudiants peuvent jouer un rôle majeur à cet égard : ils assurent la participation et offrent l’occasion de discuter des actions, de la manière de les organiser, sur base de quel programme contre l’extrême droite et la société qui lui permet d’existe, etc. De tels phénomènes ne peuvent être compris qu’en les intégrant dans leur contexte social : celui d’un système capitaliste caractérisé par les inégalités, ce qui offre un espace pour des divisions artificielles et des tensions. La meilleure manière de combattre le racisme et la haine est de lutter pour un programme qui offre à chacun l’assurance de bénéficier d’un bon emploi avec un bon salaire et de bonnes conditions de travail, un enseignement gratuit et de qualité, de bons services publics,…. Rejoignez-nous nous pour mobiliser davantage contre Schild & Vrienden, mais aussi contre la politique antisociale sur base de laquelle ce groupe est capable de se développer.
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Gestion des déchets à Gand. Leçons de la grève chez Ivago

Début août, une grève a éclaté chez Ivago, l’intercommunale gantoise de gestion des déchets, contre la forte pression au travail et contre le manque de respect de la part des cadres envers les employés. Cette grève n’était pas la première et ce ne sera probablement pas la dernière. Sous la pression des autorités communales, la grève a pris fin sans l’accord des travailleurs.
Par Thomas (Gand)
Le personnel d’Ivago signale depuis longtemps ce manque de respect. Il y a trois ans, plus d’une semaine de grève a été consacrée à cette seule question. Le travail a ensuite repris après qu’un manager trop insolent ait été muté à un autre poste et après des promesses de solutions structurelles.
Même à l’époque, des grévistes ne croyaient pas à ces solutions et étaient déçus que les dirigeants syndicaux n’aient pas d’abord discuté de l’accord avec eux, mais soient directement allés discuter avec la direction. La pression sur la grève a augmenté lorsque le bourgmestre de Gand Daniël Termont (SP.a) a commencé à faire pression sur les grévistes. Sous prétexte de santé publique, on a tenté de briser la grève. Cela a ensuite été utilisé par la N-VA en réponse aux critiques concernant le service minimum dans les prisons.
La grève du début du mois d’août a de nouveau donné lieu à des négociations entre la direction et les syndicats. Encore une fois, cela n’a pas été beaucoup plus loin que de traiter des symptômes. Beaucoup d’employés en ont assez. Ils savent d’ailleurs maintenant qu’une parole donnée par la direction et le conseil communal ne vaut pas grand-chose. Le mécontentement chez les travailleurs est très grand. Les leçons de communication pour les gestionnaires ne résoudront pas cela. Ivago a besoin d’une politique différente.
Le problème ne se limite pas à une seule personne, bien qu’il y ait bien sûr des différences de style entre les gens. Le problème, aujourd’hui, c’est que le profit est central. Cela signifie que le personnel est poussé à ses limites. Comme les actionnaires privés, le Conseil communal de Gand, qui est le plus grand actionnaire d’Ivago, ne s’intéresse pas à la manière dont les déchets sont collectés ni au traitement du personnel. Seuls les dividendes versés à la fin de l’année sont pertinents. Une pression est exercée sur les managers pour qu’ils présentent de bons chiffres, et cette pression est transmise au personnel.
Après la grève, certains membres du personnel ont une fois de plus été déçus par les syndicats et leurs délégués parce que certains d’entre eux ont défendu avec ferveur l’accord initial. Malgré le fait que les employés ont clairement indiqué qu’ils n’étaient pas d’accord, tout a été fait pour les ramener au travail. La bourgmestre par intérim Martine De Regge (SP.a) a également annoncé que du nouveau personnel serait nécessaire. Il en est résulté des divisions et de la confusion, ce qui a conduit à la reprise du travail avec la promesse de nouvelles négociations.
Cependant, les problèmes n’ont pas été résolus. La présidente du conseil d’administration d’Ivago, Tine Heyse (Groen), assumera-t-elle enfin ses responsabilités pour que la collecte des déchets en tant que service public à la population soit organisée avec un personnel satisfaisant ? Ou permettra-t-elle aux représentants des actionnaires privés (ECOV) de continuer à donner le ton ?
Les travailleurs doivent rester impliqués dans la lutte et ils sont les mieux placés pour le faire dans leurs organisations : les syndicats. En devenant actifs et en soutenant les délégués les plus combattifs, ils peuvent imposer une attitude plus militante au sein de leurs organisations. De cette manière, la relation de pouvoir construite avec cette grève et les précédentes, ainsi qu’avec le soutien de la population gantoise, peuvent être utilisés pour défendre un service public solide dans l’intérêt de la population gantoise et de son personnel.
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Gand s’oppose à la violence contre les personnes LGBTQI+ !

Cette semaine, un terrible cas de violence homophobe a eu lieu à Gand : deux hommes ont brutalement été attaqués et se sont retrouvés à l’hôpital. Cette violence suscite une indignation généralisée. Nous ne devons pas en rester là : occupons la rue ! Vendredi prochain, une action de protestation est prévue à l’Hôtel de ville de Gand. Cette action est soutenue par la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et l’organisation LGBTQI Wrongly Parked. Voici ci-dessous le texte de l’appel.
Venez à l’Hôtel de ville de Gand ce vendredi 10 août à 19h30 pour une action de protestation avec micro ouvert. Le conseil communal de Gand sera interpellé. Invitez vos amis à participer à cette action ! Apportez drapeaux et pancartes LGBTQI+ afin que notre message soit aussi visuellement clair.
Le lundi 6 août, deux hommes ont été victime de violence homophobe. Tous deux ont été verbalement et physiquement agressés et ont dû être transférés à l’hôpital avec des vertèbres cassées, des blessures à la tête et diverses contusions.
Ce n’est pas la première fois qu’ils sont victimes d’une agression, et ce n’est pas non plus un cas isolé. La célèbre zone de vie nocturne ‘Overpoort’ n’est souvent pas sûre et les personnes LGBTQI+ ont récemment été harcelées durant des soirées gantoises. La violence verbale et physique fait malheureusement toujours partie de la vie de nombreuses personnes LGBTQI+.
Cette violence ne doit pas être normalisée. Nous vous appelons donc à descendre dans la rue pour combattre la violence et la discrimination contre la communauté LGBTQI+ et pour montrer que nous n’acceptons pas de telles choses dans notre ville !
Tant que de puissantes institutions de droite et conservatrices, politiques et religieuses, continuent de présenter les personnes LGBTQI+ comme anormales et donc inférieures, elles justifient implicitement la discrimination et la violence sur le marché du travail, sur le marché du logement et dans la vie quotidienne. L’égalité juridique ne suffit donc pas.
La LGBTQI+phobie est profondément enracinée dans notre société. Pas parce qu’elle est caractéristique de l’humanité, ni parce qu’elle peut être retracée jusqu’à une certaine culture. C’est un moyen utilisé de diviser pour régner et de préserver les idées conservatrices. C’est pourquoi nous sommes opposés à toutes les formes de discrimination telles que la LGBTQI+phobie, le racisme et le sexisme. Manifestez en solidarité contre toutes les formes d’oppression, de violence et de discrimination ainsi que pour une société reposant sur la solidarité !
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Manifestation antiraciste réussie à Gand. Solidarité internationale contre le racisme et le sexisme !

Photo : Jean Marie C’est une manifestation dynamique qui a défilé hier dans les rues de Gand. Deux semaines à peine après la grande marche contre le sexisme qui a réuni 1.200 personnes à l’appel de notre campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) le 8 mars dernier, une nouvelle mobilisation importante a eu lieu contre une marche de la haine d’extrême droite.
L’extrême droite entendait manifester en faveur de l’apartheid en Afrique du Sud. Sur les 18.000 personnes qui sont tuées chaque année dans ce pays en proie à une violence terrible, l’extrême droite a décidé de rendre hommage à 70 fermiers blancs. Seules les victimes blanches comptent à leurs yeux. ‘‘Bien entendu, nous nous intéressons davantage aux Africains blancs’’, a déclaré sans honte un responsable du NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, dans le magazine étudiant Veto. Nous ne voulions pas laisser la rue à l’extrême droite, il était nécessaire de réagir !
A la suite de la marche antisexiste du 8 mars ainsi qu’en raison de diverses provocations de l’extrême droite ces dernières semaines et d’une campagne intensive menée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA), la participation à la manifestation antifasciste a réuni 500 participants, ce qui a dépassé nos attentes. Nous avons confirmé la tradition d’une participation plus de deux fois plus élevée en comparaison de la mobilisation de l’extrême droite.
Notre manifestation était très animée, les slogans étaient scandés avec énergie. Quelques prises de parole ont eu lieu avant et après la manifestation, de la part de représentants d’EGA, de la campagne antifasciste flamande du PSL Blokbuster et de la campagne ROSA. Nous avons tenu non seulement à manifester, mais également à utiliser la dynamique d’une telle action collective pour entamer une discussion de fond. Comment mettre fin au racisme ? Comment construire une société différente et comment l’envisager ?
Le thème de la marche de la haine de l’extrême droite n’était qu’un prétexte pour descendre en rue. Mais nous avons saisi le thème de leur marche – la défense de l’apartheid – pour discuter de la situation actuelle en Afrique du Sud. Plusieurs prises de paroles ont abordé cet élément, mais nous disposions également d’un message vidéo du Workers and Socialist Party (WASP) d’Afrique du Sud qui a été diffusé à l’occasion du meeting que nous avions organisé pour clôturer la soirée. L’extrême niveau de violence dans la société sud-africaine s’inscrit dans un contexte plus large d’inégalité extrême et de désespoir pour de larges couches de la population. S’en prendre à cette inégalité est le seul moyen de mettre fin à la violence.
Du côté du Nationalistische Studentenverenvereniging (NSV), selon nos sources, il y avait entre 200 et 215 personnes présentes sur place. Ces dernière années, l’extrémisme ‘‘old school’’ du NSV a été sérieusement mis sous pression en raison de l’émergence de ‘‘nouvelles’’ forces de droite radicale. L’an dernier, le NSV n’était même pas parvenu à réunir 100 personnes. Cette année, leur mobilisation était plus conséquente, en partie en raison de la présence de ‘‘Schild & Vrienden’’, qui prétend incarner la ‘‘nouvelle droite’’. Ce qui est certain, c’est que cette ‘‘nouvelle droite’’ défend les mêmes idées pourries. Sur leur photo de groupe au début de la manifestation du NSV, le Front Antifasciste a compté environ 60 hommes. Dans cette marche de la haine, on pouvait également trouver pas mal de membres de la N-VA qui ont fraternellement fait un pas en avant aux côtés de militants du Vlaams Belang et de diverses personnes qui n’hésitent pas à s’associer à l’héritage et sont toujours présentes à cette manifestation annuelle.
Le capitalisme conduit à des inégalités croissantes et à l’essor de toutes les tensions qui en découlent. Le racisme et la division en sont l’expression. L’establishment capitaliste ne défend pas une politique capable de s’en prendre aux pénuries sociales ou à la guerre, il discute simplement de la manière dont ces déficits peuvent être encore aggravés. Aujourd’hui, deux ans après les terribles attentats de Bruxelles, il est question d’acheter de nouveaux avions de chasse pour des milliards d’euros. Pour ces avions de combat qui contribuent à la guerre et à la misère, les moyens ne manquent visiblement pas. Mais pour l’enseignement, le logement ou les pensions, les choses sont toutes différentes pour els autorités… Vopilà qui résume parfaitement la politique actuelle. Le racisme et la division sont utilisés pour couvrir les politiques antisociales. Francken criminalise les réfugiés. Le président de la N-VA De Wever ne manque pas une occasion de parler du port du voile. Mais personne ne parle du fait qu’une personne sans-abri a récemment trouvé la mort à Anvers, la ville qu’il dirige.
Le racisme et la division constituent des obstacles dans notre lutte pour l’emploi, de bons logements, de bons services publics,…. Tout ce qui nous divise nous affaiblit dans notre combat les ultra-riches. Avec des mobilisations dynamiques comme celle d’hier, nous voulons y répondre et défendre une alternative reposant sur la solidarité. Cette solidarité a un but précis : mener la lutte ensemble contre les politiques antisociales de ce gouvernement et pour un avenir sans guerre ni pillage néocolonial afin que les gens n’aient plus à fuir leur pays. Pour un avenir sans inégalités. Un avenir basé sur la satisfaction des besoins de la majorité de la population.
Tout comme Fred Hampton, des Black Panthers, le disait à l’époque : ‘‘On ne peut pas combattre le feu par le feu. Il faut combattre le feu avec de l’eau. Nous lutterons contre le racisme par la solidarité. Nous ne combattons pas le capitalisme avec le capitalisme noir. Nous combattons le capitalisme avec le socialisme.’’
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Gand. Manifestation pour des transports en commun plus nombreux et moins chers

Ce samedi 23 septembre, environ 150 personnes ont manifesté à Gand en faveur de transports en commun plus nombreux et moins chers dans la ville à la suite d’une campagne initiée par le PSL. Tout au long de la campagne de sensibilisation et de mobilisation, nos camarades ont pu constater que la colère était grande parmi la population vis-à-vis de l’état dans lequel se trouvent les transports en commun à Gand. Les bus et métro sont par exemple trop peu nombreux vers la périphérie de la ville et la zone portuaire. Pendant les heures de pointe, ils sont bondés. Il n’y a de plus quasiment pas de service durant la nuit… Les échos reçus pour cette campagne étaient très positifs. Les transports en communs doivent être considérés comme la première alternative à la voiture.
Cetta manifestation, qui comprenait également une délégation du PTB, a permis d’envoyer un signal clair aux autorités communales gantoises. Nos transports en commun exigent des investissements publics ! La ville de Hasselt a assuré la gratuité des transports en commun durant pas moins de 16 ans. Adopter une telle mesure à Gand serait purement et simplement une véritable révolution dans la manière dont les gantois envisagent leurs déplacements. Oui, des autorités locales peuvent prendre des décisions en matière de services publics, pour augmenter l’étendue du service et en rendre l’accès moins cher, et pour mettre pression sur la politique d’austérité du gouvernement flamand.
Le prochain rendez-vous en défense des transports en commun sera bien évidemment le 10 octobre prochain, lors de la grève des services publics appelée par la FGTB.
>> Plus d’infos
Photos : Jean-Marie
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Gand. Manifestation en faveur de transports publics plus nombreux et moins chers

Ce samedi 23 septembre, des manifestants vont défiler dans les rues de Gand sous le slogan ‘‘Gand, prends l’initiative. Pour des transports publics plus nombreux et moins chers.’’ Cette manifestation se place dans le cadre d’une campagne menée par le PSL. Nous en avons discuté avec l’organisateur, Bart Vandersteene.
Interview réalisée par Koerian
Que veut défendre le PSL en menant campagne en faveur des transports publics ?
‘‘Se déplacer efficacement est un besoin fondamental. Tout le monde se déplace quotidiennement : pour se rendre à l’école, au travail, au supermarché, dans la famille ou pour voyager. En moyenne, une famille dépense 11% de son budget en transport en Belgique. Toutefois, 19% des Belges sont freinés dans leurs déplacements par manque de budget. Cela handicape bien entendu leur vie sociale, mais aussi leurs perspectives de trouver un emploi par exemple.
‘‘Dans la société actuelle, l’accent est systématiquement mis sur les moyens de transport individuels. Les puissantes industries automobiles et pétrolières déterminent en grande partie la façon dont notre mobilité est organisée. À grands renforts de publicités, elles essayent de nous faire croire que la voiture est une extension de notre identité. Parallèlement à cela, les alternatives collectives – les transports en commun – sont dégradées et privatisées. Résultat, les routes sont engorgées. En Belgique, les automobilistes accumulent ensemble 111.465 heures d’embouteillages chaque jour en moyenne. De plus, l’organisation actuelle de notre mobilité exerce une énorme pression sur l’environnement et l’espace public.
‘‘Selon nous, la meilleure manière de garantir les besoins de base en termes de mobilité, ce sont les transports en publics : un réseau diversifié et gratuits de trains, de métros, de trams, de bus, de taxis et un système publics de voitures partagées. Cela nécessite des investissements de grande envergure. Mais l’effet de retour social serait énorme.’’
Les transports en commun sont-ils si mauvais à Gand?
‘‘Cela fait des années que les investissements se font attendre dans les transports en commun à Gand. Ces derniers temps, il y a même eu des réductions budgétaires. Les trams et les bus se trainent : 10 à 13 km/h seulement dans le centre-ville. Il n’y a pratiquement pas des transports publics vers les zones périphériques telles que le port où travaillent pourtant 60.000 personnes. Pendant les heures de pointe, les trams et bus sont bondés. De plus, les tarifs ont augmenté en février 2014 et 2016. Aujourd’hui, le trajet simple revient à trois euros. Les transports publics sont trop chers et ne correspondent pas à la manière dont les gens se déplacent.
‘‘Des transports publics plus nombreux et moins chers permettraient le déplacement des travailleurs vers leur lieu de travail, garantirait que les jeunes puissent rentrer en sécurité après une soirée, que les personnes âgées puissent aller visiter leurs amis sans entrave, etc. Un système de park & ride (pour se garer en périphérie des villes et rejoindre le centre en transports en commun) peut aussi convaincre les visiteurs de ne plus conduire au centre-ville.’’
Pourquoi avoir choisi la date du 23 septembre ?
‘‘La date est symbolique. Ce week-end là aurait eu lieu le référendum sur le plan de mobilité de la ville si la demande avait atteint le nombre suffisamment de signataires. La mobilité est un thème très important dans chaque ville, mais, à Gand, l’attention dont bénéficie la thématique est plus grande en raison du débat sur le plan de mobilité.
‘‘Dans les débats, le plan de mobilité de la ville a souvent été réduit à un plan de circulation permettant de réduire considérablement le trafic dans le centre-ville. Mais le plan porte sur une vision complète de la mobilité à moyen terme. Il ne prévoit aucune expansion des transports en commun. Le plan de stationnement est restreint et il se limite aux zones les plus densément peuplées. Le centre historique est devenu plus calme, mais au-delà, les problèmes subsistent : les files, le manque de places de stationnement, la pollution de l’air, etc. Jusqu’à ce qu’une alternative crédible soit fournie, la grande majorité des personnes resteront dépendantes de leur voiture.
‘‘Si l’on a à cœur la qualité de vie en ville, la première étape doit être une extension des transports publics.’’
D’où vient le slogan : ‘‘Gand, prends l’initiative’’ ?
‘‘Le Conseil communal gantois accuse le gouvernement flamand d’être responsable du manque d’investissements dans les transports en commun. Nous condamnons naturellement les économies réalisées au niveau de la Région flamande. Ces dernières ne sont toutefois pas neuves, elles avaient déjà cours lorsque le SP.a était au gouvernement. Les autorités locales peuvent prendre des initiatives. La ville offre déjà des abonnements gratuits aux enfants de moins de 14 ans, pourquoi ce système ne se développe-t-il pas pour tous les Gantois? La ville de Hasselt a assuré la gratuité des transports en commun pendant seize ans, ce qui a entraîné une augmentation sensible du nombre de passagers. Nous demandons au Conseil communal de faire en sorte que la mobilité soit accessible à tous. Le budget communal manque de moyens ? Mobilisons-nous pour aller chercher l’argent là où il est.
‘‘Le bourgmestre Termont (SP.a) a expliqué lors de la réception du Nouvel An de la Ville que l’avenir reposait sur les routes suspendues. Que fait-on de la concentration de particules fines dans l’aire et de la pollution ? Une entreprise de Gand est déjà responsable d’environ 1,5% du total des émissions européennes de particules fines et de 5,8% des métaux lourds européens.
‘‘Au cours des semaines à venir, nous mobiliserons les habitants autour de ce thème aux arrêts de bus, aux écoles, dans les quartiers, etc. Nous leur demanderons de soutenir notre campagne bien entendu, mais nous voulons aborder des discussions plus fondamentales. Si nous voulons créer des villes habitables et assurer une mobilité efficace et sûre pour tous, nous avons besoin d’une vision des choses et d’une organisation différentes de celles de la société actuelle. Il nous faut une société où les bénéfices ne seraient pas centraux, mais bien les besoins de la majorité de la population.’’
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Les Etudiants de Gauche Actifs protestent contre le racisme de la N-VA
Le 15 septembre dernier, les Etudiants de Gauche Actifs de Gand avaient organisé une action de protestation en déposant une lettre dans la boite aux lettres de Siegfried Bracke (président de la Chambre, N-VA). L’occasion immédiate de cette action, ce furent les déclarations racistes des membres de la N-VA au cours de ces dernières semaines.
Mai, membre d’EGA à Gand à Saint-Lucas, explique : ‘‘Le discours de haine des politiciens, l’interdiction du burkini et toutes les déclarations racistes de la N-VA leur permettent de ne pas se prononcer contre les problèmes sociaux réels ! Ce ne sont jamais les grandes entreprises ou les multinationales qui sont accusées. Ce sont toujours certaines catégories de la population. La N-VA en fait un sport. D’abord, les Wallons et les chômeurs, plus tard les Berbères, les réfugiés et enfin les musulmans. Qui sera le prochain bouc émissaire?’’
Kobe, membre d’EGA à Gand à l’Athenée Voskenslaan, explique : ‘‘Nos gouvernements sont des Robin des Bois inversés: des cadeaux pour les riches, les banquiers et les multinationales, de l’austérité pour les jeunes, les travailleurs, les chômeurs et les retraités. En accusant ensuite les migrants. Seuls les bénéfices des grandes entreprises comptent et la rage austéritaire du gouvernement de droite peut causer plus de ravages si les jeunes et les travailleurs ne réalisent pas qu’ils ont des intérêts identiques à leurs collègues issus de l’immigration ou ayant une autre religion. Nous pouvons mieux riposter au racisme en étant organisés et en construisant une alternative aux assainissements et aux problèmes sociaux. Nous renforçons la solidarité par la lutte.’’
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Concentration militante réussie de la CGSP à Gand
Plus de 1000 personnes se sont réunies aujourd’hui à Gand, issus de divers services publics de partout en Flandre. Les fonctionnaires de Flandre-Occidentale, du Brabant Flamand ou encore d’Anvers ont exprimé leur colère face aux mesures d’austérité dans nos services publics. Beaucoup de travailleurs étaient particulièrement mécontents du sort de leur pension, qui doit diminuer alors qu’ils se voient forcés de travailler plus longtemps.Les délégations de secteurs en lutte comme les cheminots étaient particulièrement représentées. Le PSL était présent et a appelé à la solidarité entre l’ACOD (centrale flamande des services publics de la FGTB) & la CGSP.
Cette journée de grève était une nouvelle étape du plan d’action de cette année 2016 qui a commencé le 24 mai. Le PSL appelle à la poursuite de ce plan jusqu’à la chute du gouvernement. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons stopper l’austérité de ce gouvernement des riches et poser les bases d’un mouvement pour en finir avec toute l’austérité. Une prochaine grande étape sera la grève générale nationale du 24 juin à l’appel de la FGTB, dans la perspective du développement d’un élan vers la manifestation nationale du 29 septembre et de la grève générale en front commun syndical du 7 octobre.
Le PSL défend un programme anti-austérité basé sur des investissements publics massifs dans les services publics pour une véritable prestation de service de qualité. Ce type de programme est la seule alternative à la logique austéritaire des partis néolibéraux.
=> Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !
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Gand: “La lutte antiraciste est une lutte sociale”
La mobilisation antifasciste et antiraciste qui a pris place hier à Gand était une réponse des plus fortes à la haine de l’extrême droite. Avec plus de 1000 manifestants, la manifestation de GastvrijGent (Gand Accueillante, une plateforme large qui comprenait notamment le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs) a connu une participation largement supérieure au cortège d’extrême-droite qui défilait ailleurs en ville. Le Voorpost, le service d’ordre du Vlaams Belang à l’initiative de la mobilisation néofasciste, avait mobilisé nationalement sous le slogan de “marre du terrorisme,, fermons les frontières” et avait même reçu le soutien de délégations de militants d’extrême droite des Pays-Bas. Une douzaine de manifestants d’extrême droite a été arrêtée. Certains dirigeants du Vlaams Belang étaient également de la partie, comme Dewinter et le président du parti Tom Van Grieken.La manifestation antifasciste était colorée avec des gens de tous âges, en contraste évident avec la marche de la haine de l’extrême droite. La population locale a démontré sa sympathie tout au long du parcours de la manifestation de GastvrijGent, jusqu’au bateau qui doit bientôt ouvrir ses portes pour servir de centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Ce centre sera exploité par des entreprises privées (G4S et Corsendonck). Laisser de telles entreprises réaliser des profits au détriment de la misère humaine est une honte ! Le nombre de place d’accueil a diminué ces dernières années en conséquence des coupes budgétaires. Cette pratique de dégrader un service public pour ensuite ouvrir la porte au secteur privé, nous l’avons déjà vue à l’œuvre en de nombreux endroits.
Comme l’a expliqué le porte-parole du PSL Bart Vandersteene: “Plus de 1000 personnes ont manifesté hier en faveur d’une approche solidaire vis-à-vis des réfugiés fuyant la guerre. Le président du Voorpost a déclaré à la télévision que notre système de sécurité sociale est incapable de gérer cette arrivée de demandeurs d’asile. Il espère ainsi semer la peur parmi la population quant à leur avenir et à celui de notre système social afin de développer l’audience pour les idées racistes. Tous les partis traditionnels ont contribué aux attaques contre la sécurité sociale et on nous harcèle depuis de très nombreuses années avec cette idée que la sécurité sociale ne serait tout simplement plus gérable. Mais bien sûr, il y a toujours assez d’argent pour la guerre et pour les cadeaux aux grandes entreprises. C’est une question de priorité politique. C’est pourquoi la lutte contre le racisme est aussi et avant tout une lutte sociale et non une lutte morale.”
Détail remarquable: quand les syndicats protestent contre l’austérité et en défense de la sécurité sociale, on ne peut voir l’extrême droite nulle part. Le Vlaams Belang lui-même défend un programme néolibéral très dur. Son programme économique a été annoncé il y a dix ans lors d’un congrès du parti qui s’est tenu à Gand. Le Vlaams Belang y défend une réduction de la sécurité sociale et se montre favorable aux cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. L’extrême droite est bien mal placée pour parler de la défense de notre sécurité sociale. Tout ce qui lui importe, c’est de pouvoir trouver un écho pour les idées racistes.Manifester contre l’extrême droite reste important. La crise des réfugiés et l’absence de réponse des partis établis entrainera une croissance des positions racistes, même au sein des partis établis. Cela renforcera l’extrême droite et cela a déjà donné lieu dans plusieurs pays voisins à diverses agressions violentes contre les réfugiés. Cette violence, nous voulons immédiatement la tuer dans l’œuf en ne lui laissant pas d’espace pour se développer. Avec une mobilisation active, nous voulons défendre une alternative à la fois: contre les coupes dans les services sociaux, contre la guerre au Moyen-Orient et pour que chacun puisse disposer d’un emploi décent et d’un logement abordable. Les problèmes sociaux doivent recevoir une réponse sociale ce qui, au final, signifie de lutter contre le système capitaliste lui-même.
Reportage photos de Jean-Marie:





