Tag: Gand

  • Logement. C’est à Gand que le prix des maisons augmente le plus vite

    L’enquête de l’agent immobilier Century 21 démontre que le prix moyen d’une maison à Gand a doublé cette dernière décennie, passant de 46.258 euros en 1993, à 91.775 euros en 2003, soit une augmentation de 98%.

    Kristof Bruylandt

    Gand est donc la ville où les prix immobiliers augmente le plus, mais reste relativement “bon marché” par rapport à Anvers, Bruges, Bruxelles, Louvain et Hasselt, où une maison coûte au moins 100.000 euros. A Courtrai et Malines, on paie un peu moins.

    L’échevine gantoise de l’urbanisme Karin Temmerman pense savoir pourquoi à Gand les prix ont tellement grimpé, Par ses projets prestigieux de renouvellement, la ville est redevenue attractive et « tendance » pour des habitants plus aisés qui veulent à nouveau vivre dans la veille ceinture du 19e siècle. Le nombre d’habitants progresse légèrement chaque année et la demande fait grimper les prix.

    Elle reconnaît ainsi que la rénovation de la ville provoque l’éviction sociale. Les bas revenus qui pouvaient encore se permettre une petite maison, sont maintenant simplement éjectés par le marché, ou alors sont expropriés par la ville pour faire de la place aux revenus élevés. On appelle cela « créer un mix social sain » et cette politique est évaluée positivement par des géographes comme le professeur gantois Saey comme « courageuse et nécessaire pour pouvoir continuer à financer les services du centre-ville (bibliothèques, écoles, culture,…) ».

    Voilà le cynisme asocial des pseudo « réalistes »! Que dire de Groen ! (ex-Agalev), s’inquiétant tellement de la qualité de l’habitat que selon Dirk Holemans (éphémère président des verts) les maisons du 19e siècle peuvent toutes être démolies parce qu’elles ne remplissent pas les normes actuelles de qualité. Nous sommes les derniers à nier que la qualité d’habitation dans la ceinture du 19e siècle doit être améliorée. Mais on ne peut le faire en chassant les pauvres pour les remplacer par des familles plus aisées. Au contraire, il faut des investissements massifs dans la construction d’habitations sociales de bonne qualité, éparpillées dans toute la ville.

    Dans le quartier gantois de Brugse Poort, 89 maisons modestes vont être démolies pour n’être remplacées que par 60 habitations (surtout des appartements) pour un autre public. Les habitants actuels sont expropriés vers des buildings gris et peu attractifs, éloignés du centre.

    Le loyer de ces « habitations sociales » a augmenté au cours des 3 dernières années de 9% parce que les sociétés de logements sociaux sont à court d’argent. On a fait payer le déficit par les socialement faibles. Gand fourmille de projets, mais ils rencontrent la résistance des habitants lésés. Le projet le plus récents « des ponts vers le Rabot », un projet de prestige près du nouveaux palais de justice, est désapprouvé même par l’administration, qui le juge futile.

    La rénovation de la ville doit se faire en premier lieu en dialogue avec les habitants des quartiers concernés. On doit leur offrir une alternative attractive en cas de démolition. Pour pouvoir faire cela, il faut une politique de logement qui peut faire baisser les prix en augmentant l’offre sociale. Et pour cela il faut de l’argent.

    A Gand, il y a maintenant une dizaine de projets de construction à grande échelle, dont la construction du port de yacht Portus Ganda, ouvrir le Nederschelde, le forum de musique, etc. En soi il n’y a peut-être rien à dire contre ces projets, si ce n’est qu’ils sont prioritaires sur un besoin humain important, un logement abordable et de bonne qualité. Une ville comme Gand peut tirer de son port et de son industrie assez de moyens pour remplir ses caisses afin que le centre-ville soit fonctionnel tout en donnant aux habitants un logement de qualité et d’autres services publics. Mais l’establishment politique ne demande rien au capital, privatise même ses services et présente la note aux revenus les plus bas. J’aimerais bien qu’on m’explique ce qu’il y a de «courageux» dans cela et pourquoi cette politique, personnalisée par le bourgmestre Frank Beke, mérite le Prix de la Démocratie !

  • Marche des Jeunes pour l’Emploi 19 mars 2005 – participez !

    19 mars 2005 – participez!

    Tandis que les conditions de travail se dégradent globalement, que la flexibilité atteint des sommets et que les travailleurs sont soumis au chantage à la délocalisation, les bénéfices des 30.000 plus grosses entreprises en Belgique ont doublé entre 2002 et 2004. Avec un bénéfice net de presque 5 milliards d’euros, Belgacom engrange 23% de l’ensemble des bénéfices, mais les banques et les sociétés d’assurance ne sont pas en reste avec un bénéfice de respectivement 4,4 milliards et 600 millions d’euros en 2003.

    Une rétrospective de 2004

    La Poste – 2300 emplois

    La SNCB – 1716 cheminots

    Chez DHL à Zaventem, 1700 postes de travail disparaîtront après 2008.

    7984 entreprises, qui totalisaient 18550 emplois, ont dû déposer le bilan. Si l’horeca a connu le plus grand nombre de faillites (+9%), le commerce de gros (+2,3%), le secteur de la construction (+4,1%), le petit commerce (+5,9%) et le secteur des services (+5,7%) n’ont pas été épargnés.

    La manifestation du 21 décembre qui a vu 50.000 travailleurs arpenter les rues de Bruxelles était une réponse appropriée à l’agressivité patronale dans la négociation d’un nouvel Accord interprofessionnel (AIP). Cette manifestation est allée de pair avec des grèves spontanées comme chez De Lijn à Anvers et à Gand et chez les TEC dans toute la Wallonie. Chez Van Hool, seule une minorité des 4000 employés ont travaillé et la FGTB a fait grève dans tous les sièges du groupe Glaverbel en solidarité avec les travailleurs de Splintex où 284 emplois sur 844 doivent disparaître. Des travailleurs des services publics ont aussi rejoint le mouvement en solidarité avec leurs collègues du privé et pour de meilleures conditions de travail et plus de personnel.

    La STIB à Bruxelles fait grève pour la cinquième fois le 10 janvier pour de meilleures conditions de travail et plus de personnel. Le 27 janvier, le non-marchand organise une grève générale autour d’une large plate-forme de revendications. Les travailleurs ne peuvent pas se permettre de se laisser diviser entre syndicats, entre catégories professionnelles ou entre secteurs. Il faut une lutte unifiée, non seulement sur le plan intersectoriel, mais aussi sur le plan interprofessionnel. On augmente la flexibilité et les prépensions sont dans la ligne de mire. Entre-temps la chasse aux chômeurs est ouverte. Un jeune sur 5 est sans emploi. Les jeunes n’ont plus accès qu’à des emplois-bidon mal payés. Les patrons recourent aux intérimaires pour augmenter la flexibilité et faire baisser les salaires.

    Pour briser l’offensive patronale et faire reculer structurellement le chômage, il faut que la classe ouvrière reprenne l’initiative de façon unifiée autour d’un programme combatif. Résistance Internationale/Blokbuster, la campagne jeune du Mouvement pour une Alternative Socialiste, a contacté les organisations de jeunesse des syndicats afin d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Finalement elles sont tombées d’accord pour organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Egalité et la Gratuité de l’Enseignement à Bruxelles. Nous voulons ainsi renouer avec la tradition radicale du début des années ’80 lorsque les sections jeunes des syndicats faisaient descendre des dizaines de milliers de jeunes travailleurs contre la politique d’austérité arrogante du gouvernement. La mobilisation pour la Marche des Jeunes est aussi une occasion de s’adresser aux jeunes dans les entreprises et de les impliquer dans le travail syndical.

    Les dernières semaines ont vu la tenue d’assemblées et la mise sur pied de comités dans différentes régions pour préparer cette Marche des Jeunes. A Louvain, Anvers, Turnhout, Malines, Gand et Liège des comités locaux ont été créés. A la VUB et à l’ULB également, des comités d’étudiants et de membres du personnel se sont formés avec le soutien des syndicats. Ces comités organisent des actions locales et des discussions sur le programme de la Marche des Jeunes et sur des thèmes comme le chômage des jeunes, la flexibilité, le travail intérimaire, les bas salaires, la réduction du temps de travail.

    L’édition néerlandaise de Tribune, le mensuel de la CGSP, consacre la première page de son numéro de janvier à la Marche des Jeunes. En février, on prévoit des manifs régionales à Turnhout, Gand, Louvain et Malines. Il n’y a pas encore de comité pour la Marche des Jeunes dans votre entreprise? Parlez-en à votre délégué syndical ou prenez directement contact avec nous pour en discuter. Tous ensemble, faisons de la Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Egalité et la Gratuité de l’Enseignement un succès!

  • Congrès national d’EGA

    Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.

    Tim Joosen

    Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.

    Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.

    Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.

    Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!

  • Femmes. Stop à la violence intrafamiliale!

    Le mois dernier, un jury populaire (Cour d’Assises) s’est prononcé pour l’acquittement d’un homme qui avait assassiné sa femme. Son avocat Jef Vermassen, a justifié l’acte par une «impulsion irrésistible». D’autres ont invoqué que 3 heures avant l’assassinat, l’accusé avait découvert que son épouse était amoureuse de quelqu’un d’autre (il n’y avait donc même pas d’adultère, mais juste des sentiments pour une tierce personne). Cette idée l’aurait alors poussé à l’acte: 8 coups de couteau mortels. A la suite de ce procès, les journaux ont mené un «débat de société» sur la légitimité d’un jury populaire, débat durant lequel les dernières miettes de démocratie encore présentes dans notre système judiciaire étaient clairement remises en question.

    Marijke Decamps

    L’individuel est politique!

    Dans ce débat, il manquait pourtant un aspect important. En effet, le cas de Natacha, la victime, n’est pas un cas isolé. Il n’y a pas si longtemps le Conseil de l’Europe affirmait que la violence conjugale était la plus importante cause de handicap pour les femmes entre 16 et 44 ans. En Belgique il y a 7 viols par jour. Et ce ne sont que les chiffres officiels. La majorité ne sont jamais déclarés: par honte, par incompétence des services d’aide, par peur de représailles,…

    La famille est donc un lieu très peu sûr pour les femmes. En même temps, de plus en plus de femmes «choisissent» de rester à la maison, ou de travailler à temps partiel pour pouvoir s’occuper des enfants, faire le ménage,… Un choix libre? Ce n’est pas par hasard qu’aux Pays-Bas de plus en plus de femmes font ce choix. Depuis que les crèches ont été privatisées et que les prix s’en sont vus fortement augmentés, de moins en moins de femmes ont encore les moyens de se payer ce service. Pendant les vacances, la ville de Gand a elle aussi augmenté drastiquement le prix des crèches.

    C’est pourquoi beaucoup de femmes se voient obligées de rester à la maison, ce qui diminue encore plus leurs chances de trouver un emploi. S’il faut choisir qui reste à la maison pour prendre soin des enfants, on se tourne rarement vers la personne qui a le revenu le plus élevé. Et dans notre société «moderne», les femmes gagnent en moyenne 72% du salaire des hommes.

    Jury populaire?

    On peut gloser à l"infini sur la légitimité du jury populaire. Mais quel est le sens d’un jury populaire lorsque le verdict final est de toute façon tributaire des arrangements entre les magistrats? Procès au terme duquel ces «sages» bien rémunérés peuvent peuvent toujours invalider un verdict populaire qui ne leur conviendrait pas. Les avocats restent dans ce système les seuls à maîtriser toutes les procédures légales.

    Pensons-nous qu’une punition exemplaire pour tous les coupables de violence conjugale soit la solution ? Bien sûr que non. Nous devons évidemment veiller à ce que les victimes se sentent en sûreté, mais nous devons surtout faire en sorte que s’opère un changement structurel.

    Actuellement, les prisons sont surpeuplées. Le problème est qu’elles ne sont utilisées que pour mettre les gens à l’ombre- et pas pour s’en occuper. Nous pensons que les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités, mais là non plus, nous n’allons pas attendre bien sagement; car ces changements ne tomberont pas du ciel. Nous pouvons lutter contre la violence conjugale par des campagnes sur les lieux de travail, dans les quartiers, les écoles, les universités,… La position de second rang des femmes doit être résolument combattue, en mettant en avant une alternative véritablement socialiste. Les richesses de la société doivent être utilisées pour augmenter le niveau de vie de chacun et pour libérer les femmes du mépris capitaliste.

  • À la VUB les prix d’un repas pour les étudiants boursiers ont augmenté de 85 pc
  • A Gand, un nouveau restaurant en construction sera exploité par le secteur privé
  • A l’ULB, le dernier restaurant exploité par l’université a été privatisé pendant la bloque l’année passée

    Et nous craignons que ce ne soit qu’un début ! La déclaration de Bologne vise le remodellage de l’enseignement supérieur d’après l’exemple anglo-saxon. Autrement dit: marchandiser l’enseignement supérieur qui ne fonctionnera plus comme un service public, mais qui sera orienté envers ces étudiants plus priviligiés.

    Partout en Europe, on a annoncé une hausse exorbitante des frais d’inscription. En Angleterre, les minervals peuvent dorévavant s’éléver à 5000 euros. Il y a quelques mois, des économistes de l’UCL ont suggeré d’éléver le minerval à 4000 ou 6000 euros à rembourser après les études.

    EGA-ALS est la seule organisation étudiante en Belgique qui s’oppose ouvertement à cela et qui organise activement les étudiants contre les assainissements dans l’enseignement. EGA a aussi mené des campagne contre l’abondon des affiches sexistes sur les campus et contre le racisme et le fascisme (en organisant par exemple chaque année une manifestation anti-NSV). Nous étions aussi à la base du comité antiguerre à l’ULB qui a réussi à mobiliser des milliers d’étudiants et de lycéens dans des actions antiguerre (ex. le Jour X)

    Nous revendiquons:

  • liberté d’expression politique sur les universités !
  • halte à la repression des idées de gauche, non à l’intimidation d’EGA-ALS !
  • Pas de présence policière sur nos campus !
  • Non à la déclaration de Bologne, pas d’enseignement élitiste, pour un enseignement gratuit et accessible à tous et à toutes
  • pour le maintien des acquis de mai ’68 !

    Action de protestation

    Suivi d’un rally avec des orateurs d’EGA/ALS Anvers, VUB et ULB

    jeudi 6 mai

    devant le rectorat de l’ULB

    8h15

  • Elections européennes. Une occasion pour faire connaître nos idées et nous renforcer

    Le LSP/MAS doit récolter 10.000 signatures pour déposer des listes aux élections européennes du 13 juin prochain: 5.000 pour la liste francophone et 5.000 pour la liste néerlandophone. A la mi-mars nous avions aucompteur 4.956 signatures du côté francophone et 4.260 du côté néerlandophone. L’objectif de notre participation à la campagne politique électorale n’est pas électoraliste. Nous voulons avant tout faire connaître nos idées, discuter avec le maximum de gens, faire de nouveaux contacts. Nous nous sommes fixés comme objectif de mettre sur pied deux nouvelles sections en Wallonie et une au Limbourg.

    Eric Byl

    La campagne a démarré en trombe du côté francophone. Les sections de Schaerbeek, St-Gilles, Liège et Mons ont démarré en force en collectant des signatures de parrainage sur les bureaux de pointage des chômeurs. Il faut dire que la forte augmentation du chômage et les nouvelles mesures cyniques de Vandenbroucke contre les chômeurs nous facilitent la tâche. Notre journal est bien accueilli et certains se portent volontaires pour nous aider dans la campagne.

    Nous avons de nouvelles adhésions entre autres à Verviers, à Mons et à Tubize. Nous sommes en discussion avec d’autres camarades notamment à Huy et à Charleroi. Notre objectif de mettre sur pied deux nouvelles sections commence à prendre corps à Verviers et à Tubize, alors que nous ne sommes qu’au début de la campagne. La décision de mener campagne à Charleroi nous a amené des sympathisants. Nous allons de-voir peutêtre revoir nos objectifs en Wallonie en nous attelant dès maintenant à la mise sur pied d’une section à Charleroi.

    Le logement est un de nos axes importants de notre campagne. La hausse des loyers pèse lourd sur le budget de nombreuses familles. C’est une cause importante de l’extension de la pauvreté. Nous revendiquons plus de logements sociaux et la garantie de ne pas devoir consacrer plus de 20% de son budget pour le loyer. C’est une nécessité objective pour gagner la bataille contre la pauvreté. Ni les partis traditionnels, ni l’extrême-droite n’y sont disposés. Pour mettre en pratique cette revendication il faut oser s’opposer à la logique capitaliste du profit.

    Un autre enjeu est de vaincre le relatif désintérêt pour les élections, en particulier pour les élec-tions européennes. Bien que le campagne ait bien démarré en Flandre – et que nous ayons en-registré de nouvelles adhésions à Gand, Louvain, Anvers, Malines, Ostende et Turnhout et fait des contacts à Genk – on rencontre plus d’apolitisme que précédemment. Les réactions à la manifestation de Blokbuster contre le NSV à Anvers et les progrès que nous enregistrons dans le travail syndical indiquent un changement dans la situation.

    Avec 14 nouvelles adhésions et les dizaines de contacts avec qui nous discutons en ce moment, nous sommes en mesure d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés de gagner une centaine de nouveaux membres d’ici la fin juin. Il y a cinq ans, nous avions lancé (nous nous appelions encore à l’époque, Militant) l’appel pour une Alliance de gauche de tous ce qui se trouvait à gauche de la social-démocratie et des verts. Notre proposition a été poliment boycottée. Maintenant que nous avons plus de poids, nous espérons être mieux entendus.

    Participer à une campagne électorale coûte beaucoup d’argent. En 2003 les partis traditionnels ont dépensé chacun entre 850.000 et 985.000 euros. Il faut ajouter à ces montants les dépenses individuelles des candidats. La campagne d’Hugo Coveliers (VLD) a coûté à elle seule 75.000 euros! Le PTB a quant à lui dépensé 50.000 euros. Le MAS/LSP a dépensé de son côté 5.000 euros. Selon De Standaard le cartel SP.a/Spirit a dépensé le moins de tous les partis traditionnels par nombre de voix re-cueillie: 1,22 euro par voix. Pour le Vlaams Blok cela représente 1,27 euro par voix et 3,04 euros par voix pour le N-VA. Selon le même mode de calcul cela fait 3,12 euros par voix pour le PTB et 0,60 euro par voix pour le MAS/LSP.

    Pour cette campagne électorale nous avons déterminé un budget de 8.000 euros pour l’ensemble du pays. Mais nous n’avons pas encore ces 8.000 euros. Nous lançons un appel à tous nos militants, nos sympathisants, nos abonnés et nos lecteurs occasionnels de nous soutenir en versant un soutien au compte 001-22603393-78 avec la mention «Campagne élections».

  • Tarifs des garderies: de plus en plus chers!

    IL Y A QUELQUES semaines à Gand, nombre de parents ont reçu une lettre de l’échevin de l’Enseignement Rudy Coddens (SP.a) annonçant une hausse des tarifs des crèches et des écoles de devoir communales à partir du 1er mars . Motif invoqué: une comparaison avec les prix du marché montre que les tarifs communaux sont "anormalement bas".

    Anja Deschoemacker

    Mais n’est-ce justement pas la mission d’un service public d’offrir un accueil à bon marché quand les tarifs des institutions privées sont hors de portée du budget d’une famille modeste?

    Pourquoi cette augmentation a telle lieu maintenant? Dans sa lettre, Coddens explique qu’une des institutions communales, reconnue par Kind en Gezin (l’équivalant en Flandre de l’Oeuvre nationale de l’Enfance), doit pratiquer les mêmes tarifs que Kind en Gezin. Et donc que pour éviter les différences de tarifs entre institutions communales il vaut mieux tout aligner vers le haut (sur les tarifs de Kind en Gezin). Les parents qui n’ont pas d’autre revenu qu’une allocation (chômage, mutuelle, invalidité, CPAS) pourront demander un tarif social (50% du prix). Mais ce tarif «social» coûtera de toute façon plus cher que le tarif actuel.

    Ce que Coddens ne dit pas, c’est que la ville de Gand est en déficit et qu’elle veut, cette année encore, réduire de 21 millions d’euros ses dépenses. Coddens ne dit pas non plus que de nombreux projets de prestige coûtent cher. Par exemple le projet contesté «Oxygène à la Brugse Poort»: 89 petites maisons ouvrières vont être abattues pour faire place à une dizaine de grandes maisons à 3 chambres, accessibles seulement aux familles avec deux salaires. Autre exemple, l’aménagement de Portus Ganda: un port de plaisance pour les yachts.

    Les restrictions budgétaires se feront au détriment du personnel communal (250 emplois vont disparaître), du CPAS et des usagers des services communaux, comme par exemple, les parents qui ont besoin d’une garderie pour leurs enfants.

    Coddens ne dit pas non plus un mot sur la politique du SP.a et du VLD au gouvernement fédéral ou à la Région flamande. Il aurait pu, par exemple, mentionner que la politique de la libéralisation du marché de l’électricité (uniquement appliquée en Flandre pour l’instant) prive les communes des revenus qu’elles percevaient au travers des intercommunales de distribution de l’électricité. Ou encore que la baisse des impôts impulsée par Didier Reynders au niveau fédéral aura pour conséquence de réduire les centimes additionnels reversés aux communes.

    Coddens est le successeur de Freya Vanden Bossche à l’échevinat de l’Enseignement de la ville de Gand. A l’époque elle n’avait à la bouche que le mot «enseignement gratuit». «Gratuit» si l’épouse ne travaille pas et qu’elle peut s’occuper de la garde des enfants dès la fin des cours. L’horaire des écoles gardiennes est de 8h15 à 11h45 et de 13h à 15h20. Ceux et celles qui ne peuvent se permettre, en raison de leur activité professionnelle, d’aller chercher leurs mioches sur le temps de midi, de leur donner à manger et ensuite de les ramener à l’école doivent payer la garderie. Jusqu’à présent, cela coûtait 1,49 euros. A partir du 1er mars ce sera 2 euros. Le mercredi après-midi le tarif passera de 1,49 à 3,60 euros. Pendant les vacances scolaires, il passera de 1,49 euros à 7,10 euros si l’accueil dure plus de 6 heures.

    Un grand nombre de femmes travaillent à temps partiel. Pour beaucoup d’entre elles, dont les revenus ne sont pas beaucoup plus élevés qu’une allocation sociale, cette brusque hausse des tarifs de garderie représente un casse-tête financier. D’autant plus que l’employeur ne fixe pas l’horaire de travail à temps partiel en tenant compte des horaires de l’école gardienne ou primaire.

    Comment dans ces conditions les femmes avec des enfants en bas âge pourront-elles à la fois payer les frais de garderie avec un travail à temps partiel mal payé? On voudrait inciter les femmes à rester chez elles qu’on ne ferait pas autrement! Comme tous les partis traditionnels, le SP.a a beaucoup de langue, mais quand il s’agit de passer aux actes c’est une autre paire de manches!

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