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Tag: Gand
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Protestations à Gand contre les Sanctions Administratives Communales
Ni la neige, ni la pluie n’ont pu empêcher quelque 150 jeunes à manifester ce lundi soir dans les rues de Gand contre les SAC. Le mécontentement contre l’arbitraire de ces amendes est vaste. La ville de Gand a été contrainte de faire une déclaration officielle avec des "réponses" aux arguments de la campagne TegenGAS (les SAC se disents GAS en Flandre). Cette campagne invite la ville à mener publiquement le débat sur cette question.
Photos et vidéo par Jean-Marie
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A propos du parti – Nouvelles du PSL
Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.
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A Noter dans votre agenda
- Lu. 17 déc. Bruxelles. Action de protestation à l’ambassade du Kazakhstan. 12h30 (Meer info)
- 31 décembre. Bruxelles. Fête de Nouvel An du PSL
- 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013
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Meeting de solidarité avec les luttes des mineurs en Afrique du Sud
Cette semaine, 3 meetings ont eu lieu au sujet de la lutte des mineurs en Afrique du Sud, à Anvers, Gand et Bruxelles. Les discussions ont été à chaque fois très intéressantes, et les prise de paroles de notre camarade su-africains ont été unanimement appréciées par les participants. Les photos ci-dessous viennent du meeting de Bruxelles.
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Pour une année de lutte, rejoins les Etudiants de Gauche Actifs !
En septembre, pour tous les étudiants, c’est la rentrée. Concrètement, cela veut dire des classes surpeuplées pour l’inférieur et des minervals élevés pour le supérieur. Du côté des jeunes travailleurs, la situation n’est pas plus rose. La flexibilité et les bas salaires constituent le quotidien de ceux qui ont trouvé un emploi. Tandis que l’allongement du stage d’attente pèse sur les plus malchanceux qui n’en ont pas. Partout à travers le monde, ce sont les jeunes et les travailleurs qui payent pour la crise. Dans un nombre croissant de pays (Québec, Grèce, Espagne, Israël…), les jeunes s’engagent de plus en plus sur le chemin de la lutte. C’est pour organiser les jeunes qui veulent participer à ces luttes dans leur université ou leur école que nous travaillons avec Etudiants de Gauche Actifs (EGA).
Par Julien, EGA-Bruxelles
Di Rupo prétendait que l’austérité était nécessaire afin d’assurer l’avenir des Belges. Mais de quels Belges parle-t-il exactement en attaquant notre sécurité sociale, nos pensions ? Face à cette situation, l’extrême-droite tente d’instrumentaliser la crise, les violences (notamment homophobes) se multiplient. Les problèmes sont nombreux, le système entier croule de partout. La planète connaît le même sort avec de plus en plus de catastrophes climatiques. Cela peut sembler tellement vaste que le fatalisme s’impose. Pas de ça avec EGA, nous voulons lutter contre tous ces maux en ciblant leur origine commune : le système de production capitaliste.
Contre l’extrême droite
Comme dans les années ‘30, l’extrême-droite s’empare du thème de la crise au service des plus riches et contre les immigrés. En Grèce, l’austérité imposée par tous les partis traditionnels et les banques a complètement détruit les services publics et les conditions de vie en général. Et c’est loin d’être fini… Le groupe néonazi Aube Dorée en rejette la faute sur les immigrés et l’establishment politique européen, en laissant les patrons et les actionnaires bien tranquilles. Faute d’une réponse suffisamment rapide, offensive et audacieuse de la part des véritables organisations de gauche, un tel discours a pu trouver écho parmi une partie de la population et conduire le parti néo-fasciste jusqu’au Parlement. Leur confiance ainsi renforcée a conduit ces organisations à des attaques très violentes contre les immigrés, les homosexuels et les militants politiques et syndicaux. En France, le Front National s’est vu ouvrir les portes de l’Assemblée Nationale.
En Belgique également, l’extrême-droite fait parler d’elle avec, par exemple, des membres du Vlaams Belang investissant une école pour fourrer de force des saucisses de porc dans la bouche de tous les enfants pour stigmatiser les musulmans. Du côté francophone, une manifestation contre l’islam a été organisée par les populistes de droite du Parti Populaire, avec la participation du groupuscule néonazi Nation. Bien que Sharia4Belgium ne regroupe que quelques illuminés réactionnaires et soit une organisation rejetée par l’écrasante majorité de la communauté musulmane, les médias et les politiciens n’ont pas hésité à fustiger l’ensemble de celle-ci en ramenant sur la table tous les préjugés contre les immigrés. Plusieurs politiciens évitent de parler du social en surfant ouvertement sur le sécuritaire et les idées racistes. Ils espèrent que personne ne rappellra l’impact de leurs trente années de politique néolibérales et leur écrasante responsabilité envers ces centaines de milliers de jeunes dits ‘‘immigrés’’ qui n’ont bien souvent pour seule perspective que le chômage ou des emplois précaires. A Molenbeek, le taux de chômage flirte avec les 40% parmi les moins de 26 ans. L’approfondissement de la crise renforcera leur isolement et leur aliénation ainsi que les remarques racistes. Pour l’élite de la société, ce n’est pas un problème mais une solution : diviser pour mieux régner.
Chaque année, le NSV (les jeunes du Vlaams Belang) organise une manifestation raciste et nationaliste dans une ville flamande. Depuis une vingtaine d’années, nous organisons systématiquement une contre manifestation non-violente avec l’objectif politique de donner une réponse sociale à la crise avec notre slogan ‘‘des emplois, pas de racisme’’ et l’objectif pratique de montrer que la rue appartient aux travailleurs et à leurs familles et non pas aux fachos.
Apprendre de l’expérience internationale
Les luttes internationales n’ont pas manqué l’an dernier ! Au Québec, la hausse du minerval a entraîné des centaines de milliers de jeunes dans la lutte contre le gouvernement Charest. Dans le sud de l’Europe, le mouvement des Indignés a popularisé l’idée que le pouvoir doit revenir dans les mains du peuple. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a connu un large succès parmi l’ensemble de la population. En France, la campagne de Mélenchon a montré qu’un programme de gauche radical pouvait rencontrer un soutien énorme. L’analyse de ces expériences et le développement de critiques constructives sur plusieurs aspects de ces différents processus sont au cœur de la réflexion politique d’EGA, afin de se préparer pour les combats à venir. Nous accueillons ainsi régulièrement des orateurs internationaux qui peuvent livrer un rapport issu du mouvement social lui-même, sans être contaminé par la propagande des médias dominants.
Etudiant – Travailleurs : Solidarité !
Le 30 janvier dernier, le pays était à l’arrêt, sous l’impact de la grève générale contre les premières attaques antisociales du gouvernement. Pour les médias dominants, c’était une grève de vieux, incapables de faire des sacrifices pour les générations à venir. Mais les jeunes aussi sont concernés par ces mesures ! Et pas qu’un peu ! Augmenter l’âge de la pension signifie plus de chômage pour les jeunes d’aujourd’hui, mais aussi un temps de carrière de plus en plus élevé. Ce jour-là, partout en Belgique, les Etudiants de Gauche Actifs ont fait la tournée des piquets dès avant la levée du jour pour exprimer leur solidarité et renforcer ces piquets. Ainsi, à Ixelles, à l’Athénée Charles Jansens, une trentaine de jeunes du secondaire s’étaient réunis sous la bannière d’EGA : ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir!’’ Aucun autre piquet écolier n’a été vu en Belgique depuis les grèves de 1996 dans l’enseignement, et ils étaient déjà conséquents à l’époque. Cela montre le potentiel qui existe parmi la jeunesse quand elle est organisée !
Nous avons aussi organisé différents meetings au sujet de cette grève. A Gand, un débat a réuni partisans et adversaires de la grève générale devant 150 personnes. Le lendemain, Marc De Vos, un des orateurs libéraux, concluait sur tweeter que ‘‘Karl Marx était dans l’auditoire.’’
EGA a aussi été très présent dans les manifestations de solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal et a mené une campagne de solidarité active à Liège, dans les rues et à l’université. A l’Université Libre de Bruxelles, l’entreprise sidérurgique voulait participer à une journée de l’emploi sur le campus. A l’initiative des Etudiants-FGTB, nous avons mené une action de protestation… et le géant du métal a refusé de venir !
Rejoins EGA !
Pour les Etudiants de Gauche Actifs, la crise économique, les divisions (racistes, sexistes, homophobes…), la destruction de l’environnement (catastrophe de Fukushima ou de BP dans le Golfe du Mexique…), etc. ont une même racine : le système économique à la base de la société, le capitalisme. Nous prenons le temps nécessaire pour analyser l’actualité et en discuter entre nous, car il est évident que sans comprendre le système, lutter contre lui ne pourrait être efficace. Mais nous ne sommes pas des intellectuels de gauche dans leur tour d’ivoire. Tout au long de l’année, nous sommes à l’initiative d’actions partout en Belgique (‘‘Occupy University’’ à Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles en octobre dernier, actions antifascistes, rassemblement de solidarité avec les luttes à l’étranger, etc.) et participons à d’autres actions plus larges : mobilisations syndicales, manifestation antinucléaire suite à la catastrophe de Fukushima, pour défendre le droit à l’avortement, contre la répression policière…
Ne nous regarde pas : rejoins-nous ! Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.
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Élections générales au Québec : Charest a dégagé, mais la lutte doit continuer !
Mardi dernier, le 4 septembre, les électeurs québécois ont élu le Parti québécois (PQ) pour diriger un gouvernement minoritaire avec Pauline Marois comme première femme Premier Ministre de l’histoire du Québec. Dans la foulée des grèves étudiantes de masse, une victoire du PQ était largement attendue notamment parce que celui-ci promettait d’éliminer la très détestée Loi 78 et de geler les hausses de frais de scolarité prévues par le gouvernement Charest, du Parti Libéral du Québec (PLQ).
Par Joshua H. Koritz, (Socialist Alternative, USA) et Stéphane Delcros.
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En Belgique aussi, nous avons besoin d’un tel relais politique pour les luttes des travailleurs et de la jeunesse. C’est pour exprimer la nécessité urgente de ce relais que nous participons à différentes listes électorales qui regroupent des formations politiques de gauche et des militants syndicaux et associatifs comme Gauches Communes à Bruxelles, Front de Gauche à Charleroi et La Louvière, Verts et à gauche (VEGA) à Liège et Rood! en Flandre (comme à Gand et Anvers). Visitez notre page réservée aux élections communales.
Retrouvez nos précédents articles sur le mouvement étudiant et la situation politique au Québec :
- Interview d’un étudiant québécois en lutte (dimanche 26 août 2012)
- Québec : la conscience des masses, en hausse, bientôt appelée aux urnes (dimanche 8 juillet 2012)
- Québec : Interview d’un organisateur de la grève étudiante (mardi 3 juillet 2012)
- Bruxelles : Solidarité avec le mouvement de masse au Québec (mercredi 27 juin 2012)
- Grève étudiante au Québec (mercredi 30 mai 2012)
- Manifestation de solidarité avec le mouvement des étudiants québécois ! (lundi 28 mai 2012)
- Luttes étudiantes au Québec contre l’augmentation des frais de scolarité (mercredi 28 mars 2012)
Et visitez le site d’Alternative Socialiste, le part-frère du PSL au Québec : http://alternativesocialiste.org/
[/box]Les sondages préélectoraux prédisaient une course très serrée entre le PQ, le PLQ, et la Coalition Avenir Québec (CAQ), mais le PLQ a tout de même créé la surprise de ces élections en remportant 31,2% des voix et seulement 4 sièges de moins que le PQ et ses 31,9% des voix. La courte défaite des libéraux, au pouvoir depuis 2003, comprend néanmoins la perte du siège à Sherbrooke de Jean Charest lui-même, poussant celui-ci à assumer publiquement la défaite de son parti.
Le PLQ a finalement payé son bilan fait d’austérité généralisée, de refus de céder d’un pouce dans sa lutte contre les étudiants pour la hausse des frais de scolarité, et de répression brutale sous couvert de la Loi 78. Mais l’incapacité de ses 2 principaux opposants à se montrer comme de réelles alternatives explique notamment son score élevé. Principal parti du mouvement souverainiste au Québec, le PQ, au pouvoir de 1976 à 1985 et de 1994 à 2003, avait ouvert les bras au mouvement étudiant, mais avait en même temps exprimé son soutien à l’austérité et à la hausse des frais de scolarité. La CAQ, elle, ne se cachait pas pour appuyer la politique libérale consistant à utiliser la police pour faire barrage au mouvement étudiant, et les forcer si nécessaire à retourner en classe.
La CAQ, avec ses 27,1% des voix, remporte seulement 19 sièges, ce qui constitue un échec pour son chef, François Legault, qui voulait incarner la lutte contre la corruption en vigueur parmi les ministres libéraux, via des attributions de contrats à des sociétés contrôlées par la mafia en échange de contributions au financement des campagnes de certains membres du parti. Même si la corruption était le grand sujet discuté durant la (courte) campagne, Legault n’a pas réussi à réellement faire la différence, payant ainsi son absence de cohérence et sa volonté avouée de vouloir pousser encore un peu plus loin la politique d’austérité.
Québec Solidaire, seul parti représentant réellement le mouvement étudiant
Même si le mouvement étudiant en soi n’était pas le sujet de débat lors de la campagne électorale, il est clair que les développements de la première partie de 2012 allaient peser sur ce scrutin. Québec solidaire (QS), le petit parti de gauche créé en 2006, était le seul parti qui portait les revendications du mouvement étudiant dans ces élections, y compris celles de premier plan pour non seulement arrêter les hausses des frais de scolarité, mais aussi pour revendiquer un enseignement supérieur gratuit.
Sur base de ses prises de positions notamment dans le mouvement étudiant, QS s’est construit plus rapidement ces derniers mois, doublant ainsi son nombre de voix, passé de 122.618 (3,78%) en 2008 à 263.233 (6,03%) cette année. La parti a également doublé sa présence au Parlement du Québec, avec l’élection de Françoise David au côté d’Amir Khadir, déjà élu en 2008. A côté de ses deux sièges obtenus lors de ces élections, Québec Solidaire a en plus fait d’assez bons résultats dans plusieurs circonscriptions, terminant parfois en deuxième position, comme à Sainte-Marie-Saint-Jacques et Hochelaga-Maisonneuve. Et, surtout, QS a doublé le nombre de ses effectifs dans la dernière période, le parti comptant maintenant environ 13.000 membres.
Un contexte de lutte des classes
Ces élections se sont déroulées dans le sillage du mouvement de grève étudiante qui a pris fin juste avant les élections, quand les associations étudiantes ont voté une par une le retour en classe. La grève avait commencé le 13 février et avait duré jusqu’en août. Plusieurs manifestations de masses, jusqu’à 400.000 manifestants, se sont opposées à la hausse des frais de scolarité, la marchandisation et la privatisation de l’enseignement qui sont à l’ordre du jour de la classe dirigeante.
La Loi 78 avait assuré la polarisation de la population québécoise, comme le voulait Charest. Cela lui avait assuré un soutien, jusque là en perte de vitesse, de la part des couches plus conservatrices, mais en même temps de nombreuses personnes avaient alors rejoint les rangs de la lutte contre le gouvernement et ses plans d’austérité.
Certains éléments du mouvement ouvrier organisé s’étaient alors engagés aux côtés des étudiants, mais les centrales syndicales elles-mêmes ont malheureusement toujours évité de rallier complètement le mouvement, se contenant de soutiens logistiques à celui-ci. Proches du PQ, les directions syndicales voulaient éviter un mouvement d’ampleur qui aurait mené bien plus loin qu’une contestation étudiante, mettant ainsi également en danger leur allié politique.
Le mouvement étudiant a logiquement perdu de son élan au cours de l’été, tout en continuant les manifs nocturnes des casseroles, extrêmement populaires. Au moment du déclenchement des élections, les étudiants et les couches les plus conscientes parmi les travailleurs étaient pour la plupart très fatigués.
L’aile droite du mouvement étudiant, représentée par les directions de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), avaient soutenu au sein du mouvement la nécessité de faire une trêve, et avaient assuré leur soutien à leur allié traditionnel, le PQ.
La CLASSE, la plus grande et la plus radicale des associations étudiantes, a été partagée entre une tendance abstentionniste, qui avançait que les solutions pour le mouvement ne peuvent être trouvées dans les élections et que celles-ci devaient donc être ignorées, et les partisans de Québec Solidaire, qui n’ont pas mis une grande pression sur le débat. En conséquence, la CLASSE a ignoré les élections et a appelé à la continuation de la lutte alors que le mouvement s’effondrait.
Le soir des élections, tandis que plus d’un millier de jeunes étaient entassés dans un théâtre pour le meeting de Québec Solidaire, à deux pâtés de maisons se rassemblaient à peine 200 personnes pour une manifestation anti-électorale qui n’a pas rencontré un grand succès.
Après les élections
Ensemble, le PLQ et la CAQ ont plus de sièges que le PQ, et pourrait théoriquement former un gouvernement de coalition ; si les mouvements sont faits dans ce sens, ce serait susceptible de causer un nouveau round pour de nouvelles élections vers le printemps.
Pour la classe dirigeante, ces élections ont permit d’enfoncer le clou dans le cercueil de cette phase de la lutte contre la hausse des frais de scolarité. Les stratégies différentes et l’absence de débat ouvert au sein du mouvement ont causé des divisions sur lesquelles le PLQ a pu jouer dans les négociations au printemps et en été. Les étudiants sont maintenant de retour en classe et, en raison de la loi 78, doivent compresser leur semestre de printemps dans le seul mois de septembre.
Le PQ a d’ores et déjà publiquement annoncé son intention d’abolir la loi 78 et la hausse des frais de scolarité, s’assurant la sympathie de la majorité du mouvement. Malgré tout, le gouvernement Marois va sûrement continuer les politiques d’austérité de ses prédécesseurs. La lutte est loin d’être terminée. Les grèves étudiantes des derniers mois étaient très certainement un aperçu des mouvements plus larges de la classe des travailleurs et des jeunes qui vont secouer la société québécoise au cours des mois et années à venir.
Québec solidaire a maintenant grandi et attire de nombreux étudiants et des jeunes qui ont saisi la campagne électorale comme une façon de continuer la lutte du printemps et de l’été. Cette énergie doit maintenant être utilisée pour pousser QS dans des campagnes de rues contre toutes les mesures d’austérité.
Alternative Socialiste, le parti-frère du PSL au Québec, va continuer à travailler à la construction de Québec Solidaire, en avançant ses revendications et solutions socialistes et en insistant sur la nécessité urgente d’unifier et canaliser la colère des travailleurs et des jeunes pour barrer la route aux intérêts capitalistes et à leurs alliés politiques.
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Second meurtre homophobe à Liège. Hommage à Jacques Kotnik
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Liège pour lutter contre l’homophobie ce samedi 4 août. Le PSL était naturellement présent lors de cette action. Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
Tract + photos. Rubrique LGBT de ce site
L’homophobie tue encore !
Après le meurtre odieux d’Ishane Jarfi en mai dernier, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes ont été recensées en l’espace d’une semaine à Anvers, Alost et Gand. Et c’est au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un durcissement des lois anti-homophobie qu’un second gay, Jacques Kotnik, se fait massacrer à coups de marteau à Liège. On le voit bien, la répression n’est pas la solution.
En 1998 aux USA, lorsque Matthew Shepard est battu à mort parce qu’il est gay, notre communauté prend conscience avec effroi du chemin qu’il reste à parcourir. Des comités sont montés, les rassemblements et les débats se succèdent. 14 ans plus tard, les meurtres sauvages d’Ihsane Jarfi et de Jacques Kotnik nous rappellent qu’il est temps, chez nous aussi, de passer à l’action.
C’est que malgré les lois, toujours plus répressives, interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre pays. Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Néanmoins, comme le décrit le Centre pour l’égalité des chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie».
A présent, il est plus qu’urgent d’ouvrir un débat et de trouver de vrais solutions pour que l’horreur de Liège ne se reproduise plus jamais…
« Tout est réglé avec les lois en Belgique ? » NON
La Belgique n’est pas le pays le plus gay-friendly. Certaines lois restent parfois discriminantes notamment en matière de don de sang. On voit aussi que les difficultés et la longueur des procédures d’adoption restent décourageantes pour les homoparents. On manque cruellement d’assistantes sociales pour répondre à la demande des futurs adoptant. Par ailleurs, on remarque que trop souvent on ne fait pas appel à des familles d’acceuil homosexuelles, préférant laisser des enfants ayant besoin d’un foyer et d’amour au sein d’une institution plutôt que de les confier à une famille «différente». D’un autre côté, la procréation médicalement assistée coûte très chère et reste un véritable parcours du combattant. Le droit d’être parent est un droit fondamental, il faut pouvoir accorder la gratuité des soins de santé pour tous, comme pour les PMA. De même, la psychiatrisation des trans est un parfait scandale ! Les trans n’étant pas des malades mentaux, il faut réviser le manuel psychiatrique (DSM4) et refuser la mention du sexe sur les papiers officiels. Enfin, il faut aussi résister aux expulsions des sans-papiers qui sont parfois renvoyés dans un pays où le fait d’être LGBT les met sérieusement en danger.
L’égalité des droits reste à gagner.
« L’homophobie est un problème personnel ? » NON!
Les difficultés rencontrées par les gays et lesbiennes dans le monde du travail en sont un bon exemple. Une enquête tout juste révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé homo à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe. Autre fait marquant de cette enquète, les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.
Il faut lutter collectivement contre l’homophobie
« Davantage de policiers pour lutter contre l’homophobie ? » NON!
Dans sa déclaration de politique générale, le gouvernement Di Rupo a clairement annoncé son intention de lutter «avec la plus grande fermeté» contre les violences faites aux LGBT. Hélas, la réalité sur le terrain n’est pas prête de bouger. Hormis un appareil législatif de plus en plus répressif, rien n’est encore prévu pour réellement lutter contre l’homophobie. A moins qu’on nous explique comment généraliser une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement? Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de prévention, les éclairages publics et les projets de quartier? Ou comment lutter contre les agressions la nuit sans faire rouler les transports en commun toute la nuit?
Pour un programme social.
« L’homophobie est différente du racisme ou le sexisme ? » NON
Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insuportables et méritent qu’on les combatte. Quelles que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société. Ainsi, une soirée littéraire au Passa Porta autour de la Belgian Pride donnait récemment la parole aux mères musulmanes ayant accepté le coming out de leurs fils. Dans le même esprit, il ne faut pas simplement combattre les injustices mais également aller plus loin, et lutter pour des meilleures conditions de vie pour tous. Par exemple, pourquoi les 1% des plus riches dans le monde décident de tout, de la production à la distribution des richesses néanmoins produites par le travail des 99% autres, et que pour conserver ce pouvoir les 1% ont besoin de nous diviser. Pour arrêter ce système capitaliste il faut que la majorité se rassemble autour d’une lutte pour un système qui fonctionne pour les besoins de la majorité et non pas pour les hyper profits d’une petite minorité.
Solidarité entre tous les opprimés.
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PARTICIPEZ À LA CAMPAGNE ÉLECTORALE DU PSL !
Le PSL veut saisir la campagne pour les communales pour mieux préparer la classe des travailleurs à une période de lutte. Après les élections, une nouvelle tournée d’assainissements arrivera, cette fois-ci également au niveau local. Les capitalistes useront tous leurs réseaux pour sauvegarder le maximum de leurs profits lors de la négociation, fin d’année, du nouvel Accord interprofessionnel (AIP). L’index, nos salaires et notre pouvoir d’achat seront à nouveau attaqués. Le PSL veut, dans la mesure de ses capacités, alerter de l’arrivée de cette offensive soutenue par tous les partis traditionnels et hâter l’organisation de la contre-attaque à tous niveaux.
Il n’existe aucune opposition de gauche qui uni les travailleurs et les jeunes dans la lutte contre ce gouvernement. Malgré sa rhétorique quelque peu de gauche, le PS assiste la bourgeoisie et sa soif de profits, tout comme les autres partis pro-capitalistes. En Flandre, la N-VA se pose en seule alternative à ces politiciens, alors même que son programme n’a qu’un objectif : tordre un peu plus et un peu plus vite le cou et le portefeuille des travailleurs et de leur famille. Construire une véritable alternative de gauche est plus que jamais nécessaire.
Un outil politique pour notre classe !
Le PSL a toujours été partisan de la création d’un nouveau parti large, un instrument qui relie les divers mouvements de lutte. Un tel parti travaillerait à un programme qui redonnerait aux jeunes et aux travailleurs la confiance et l’audace de revendiquer un autre type de société. La large implication dans la campagne électorale du Front de Gauche en France et les résultats obtenus par Syriza en Grèce ont illustré le potentiel pour les idées de gauche.
Nous n’en sommes pas encore là en Belgique, mais nous voulons saisir ces élections locales pour poser un pas en ce sens. Nous allons souligner la nécessité d’une résistance unifiée et de préparer une réelle alternative de gauche pour les prochaines élections générales de 2014. Nous voulons populariser l’idée que seule une résistance active peut stopper la politique néolibérale. Parallèlement, nous soutenons qu’il faut rompre avec le capitalisme et lutter pour une autre société, basé sur les intérêts de l’immense majorité de la population.
C’est dans ce cadre que nous participerons à différentes listes électorales qui regroupent des formations politiques de gauche et des militants syndicaux et associatifs comme Gauches Communes à Bruxelles, Front de Gauche à Charleroi et La Louvière, Verts et à gauche (VEGA) à Liège et Rood! en Flandre (comme à Gand et Anvers). Le PSL présentera une liste locale à Termonde et participera à une liste LSP-Rood à Keerbergen.
Commencer à construire une implantation locale
Nos précédentes campagnes électorales avaient essentiellement pour but de faire connaître notre parti et de le renforcer. Cela reste crucial, mais nous voulons franchir une étape supplémentaire dans certaines communes (à Saint-Gilles et Gand) en essayant d’atteindre les masses et de poser les bases pour obtenir un premier élu du PSL. Ce n’est pas un hasard si nous avons été dans ces communes à la base de ”reprenons nos communes” et des ”Gantois contre l’austérité”. Dans d’autres sections du CIO, nous pouvons voir quel rôle public peuvent jouer des élus afin de renforcer la lutte contre l’austérité et de populariser l’idée d’une alternative socialiste.
Pour cela, nous avons besoin de l’implication active et d’une aide financière supplémentaire de la part de tous nos membres et sympathisants. Nous voulons récolter 15.000 € d’ici fin septembre, dont plus de 7.000 ont déjà été récoltés. Voilà pourquoi nous vous appelons chaudement à faire un don au PSL d’ici la fin septembre ou à soutenir le PSL sur une base plus régulière, avec un ordre permanent bancaire mensuel de soutien. Chaque soutien, petit ou grand selon les moyens de chacun, sera d’une très grande aide pour réaliser nos objectifs.
Pour une cotisation ou un don, verser sur le compte du PSL : 001-2260393-78
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REPRENONS NOS COMMUNES !
Avec des listes de gauche, préparons nous aux attaques antisociales qui suivront les élections communales !
La campagne électorale a commencé, les premières affiches ont fait leur apparition. De façon assez remarquable, c’est à peine s’il est fait mention de la crise économique et des assainissements budgétaires… C’est que tous les partis établis réussiront à s’entendre, à tous les niveaux de pouvoir, dès lors qu’il sera question de poursuivre la politique d’austérité. En évitant d’en parler, les partis traditionnels espèrent bien que les électeurs ne se détourneront pas d’eux. C’est pour cette même raison que le ministre de l’économie Vande Lanotte veut reporter à après les élections la présentation du budget fédéral belge devant la Commission Européenne.
Par Anja Deschoemacker, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint-Gilles (Bruxelles)
Les diverses possibilités pour les communes de procéder à des ‘‘économies indolores’’ sont presque totalement épuisées. La pénurie de moyen est déjà gigantesque dans tous les services communaux, y compris dans les CPAS, qui doivent faire face aux conséquences d’une pauvreté croissante. Dans de nombreuses communes, la majorité du personnel n’est pas statutaire. Certains contrats de travail dans les communes figurent parmi les plus précaires sur le marché de l’emploi. Les budgets communaux reposent sans cesse plus sur des taxes antisociales, qui pèsent plus lourdement sur les petits budgets (amendes et sanctions administratives, diverses taxes…), tandis que les revenus plus élevés ne contribuent que pour des cacahouètes.
Après les élections, on n’entendra partout crier qu’il n’y a ‘‘pas d’argent’’. Cela fait déjà un bon moment que les logements sociaux, l’enseignement, les crèches ou encore les divers services sociaux souffrent de sous-financement. Alors que les plus riches, le 1%, reçoivent une pluie de cadeaux tel que la déduction des intérêts notionnels (pour un coût de 4,25 milliards d’euros en 2011), nos enfants doivent suivre un enseignement donné dans des containers et même comme ça, chacun n’est pas garanti d’avoir une place !
Les communes ne dérogent pas à la règle et vont chercher leurs moyens dans les poches les plus humbles en maintenant les privilèges des riches. Les conseillers communaux rétorqueront que les communes n’ont pas tous les pouvoirs en mains pour s’en prendre aux capitalistes et aux spéculateurs. Mais les partis qui sièges aux conseils communaux sont les mêmes que ceux qui dirigent les autres niveaux de pouvoir !
Nous devons nous préparer à lutter contre l’austérité, et commencer dès maintenant à regrouper les forces qui s’engageront dans ce combat. C’est l’un des principaux objectifs des listes Rood ! en Flandre (notamment à Anvers et Gand), des listes Gauches Communes à Bruxelles (à Saint-Gilles, Jette, Anderlecht et Ixelles) ou des listes Front de Gauche à Charleroi et La Louvière.
Un autre élément important de cette campagne sera de populariser la nécessité d’une formation de gauche capable de fédérer la résistance. Les exemples du Front de Gauche français ou de Syriza en Grèce constituent d’importantes sources d’inspiration à partir desquelles des leçons peuvent être tirées pour la Belgique. C’est le cas vis-à- vis du programme (où il est question de placer sous contrôle public des secteurs clés de l’économie), mais également concernant la collaboration d’une diversité de courants réunis en respectant leurs spécificités et avec un début de discussion ouverte et démocratique.
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‘‘Gauches Communes’’ et Rood ! ont lancé leurs campagnes avec le soutien de la gauche européenne
Cet automne, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression des années ’30 en sera à sa quatrième année. Le capitalisme, son idéologie, ses institutions et ses représentants politiques font l’objet d’une profonde crise de légitimité. Cela nécessite une alternative issue de la seule force de cette société capable d’aboutir à un véritable changement : la classe ouvrière, soutenue par toutes les couches exploitées de la société.
Par Eric Byl
L’activité militante n’a pas connu de pause, comme le prouvent les nombreuses mobilisations de masse et grèves qui ont eu lieu. Sans traduction politique hélas. Ce n’est que maintenant que nous assistons aux débuts du développement d’une représentation politique des luttes avec le Front de Gauche en France ou Syriza en Grèce. En Belgique aussi, nous avons besoin d’une formation de gauche conséquente, basée sur la coopération, le respect mutuel et l’ouverture. C’est pourquoi les militants du PSL vont participer aux prochaines élections communales dans diverses initiatives unitaires. Ce mois de juin, trois d’entre elles (à Anvers, Gand et Bruxelles) ont lancé leur campagne avec des meetings internationaux. L’auteur de ces lignes était présent à Anvers et Bruxelles.
A Anvers, Erik De Bruyn (de Rood !) a réfuté devant les 85 auditeurs l’idée selon laquelle les élections communales n’ont rien à voir avec la politique nationale. C’est pourquoi Rood ! a commencé sa campagne par une rencontre internationale, parce que l’austérité imposée à l’échelle européenne trouve une traduction à l’échelle nationale, régionale et communale. Il explique pourquoi il n’existe aucun moyen pour les jeunes, ce qu’a également abordé Tine Pauwels, la plus jeune candidate sur la Liste Rood ! à Anvers, ou pour l’enseignement et le logement, ce qu’a aussi abordé l’enseignante Elke Heirman. ‘‘Il y a de l’argent à Anvers’’, a déclaré Jarmo De Regemorter (PSL), ‘‘sous les matelas et sur les comptes bancaires des fraudeurs diamantaires et des patrons de l’industrie portuaire.’’ Peter Veltmans, du SAP (la LCR en Flandre), militant de la CGSP-Finances, a souligné une autre source possible pour les dépenses sociales: un audit sur la dette de la ville et un moratoire sur le remboursement. Frank Baeyens, conseiller de district à Merksem, a fait le tour de la politique appliquée dans son district. Ivo Janssen, qui tirera la liste de Rood! à Anvers, a expliqué que Rood ! veut être le porte-parole de tous ceux qui ne se sentent plus représentés par les politiciens traditionnels.
Anja Deschoemacker a développé ce même point lors du meeting de ‘‘Gauches Communes’’ à Bruxelles, où 150 personnes étaient présentes. La volonté de Johan Vande Lanotte de reporter la publication du budget fédéral au lendemain des élections communales ‘‘n’est pas motivée par la peur que le 1% soit en désaccord’’ a-t-elle souligné, ‘‘mais par la prise de conscience que les 99% les puniraient.’’ Le fait que la politique locale n’est pas déconnectée de la politique nationale, elle-même inséparable de la politique internationale, a été souligné par de nombreux orateurs. Bernard Wesphael (du Mouvement de Gauche) a averti de la catastrophe que représentera l’application du nouveau traité fiscal européen et a appelé à un front uni sur cette question. Paul Murphy, le seul eurodéputé européen irlandais à avoir voté contre ce traité d’austérité lors du référendum irlandais, a précisé la saignée massive que cela représenterait pour la population. L’économie européenne va s’effondrer en plein dans la récession. Il a réfuté le mensonge selon lequel ce traité allait aider à sauver l’Irlande. La seule chose qui sera aidée, a-t-il dit, c’est la montée du chômage et de l’émigration. Paul venait tout juste de rentrer de Grèce ‘‘la ligne de front de la guerre de classe.’’ L’importance de ce combat pour tous les travailleurs, les étudiants, les allocataires sociaux ou les malades nous a été expliquée par Panayota Maniou, collaboratrice de Nikos Chountis, député européen de Syriza. Elle a parlé d’une véritable catastrophe humanitaire. Syriza sera présent à la fois au Parlement et dans la rue en opposition à la politique d’austérité, a-t-elle affirmé. Charlotte Balavoine (Front de Gauche) a donné une idée des points centraux autour desquels le FdG tente d’organiser la résistance : la redistribution des richesses par la nationalisation des banques et le financement massif d’un secteur public au service du peuple, la démocratisation des diverses institutions qui sont devenues exclusivement des outils pour les riches et enfin la révision de la construction européenne, notamment par l’abrogation des traités de Lisbonne et de Maastricht.
Réaliser un tel programme à Liverpool, dans les années ’80, a exigé des politiciens défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles avec autant d’acharnement que celui qu’ont les politiciens au service des banquiers et des spéculateurs, a déclaré Tony Mulhearn. Il fut cette année candidat à la mairie de Liverpool sur une liste de coalition de militants syndicaux et marxistes. Selon lui, un parti de masse des travailleurs et des opprimés constamment opposé à l’austérité peut très certainement l’emporter à l’avenir. L’ère des partis monolithiques est derrière nous. Tant Jose Menendez (Izquierda Unida, Espagne) que Stephen Bouquin (de Rood !) ont insisté sur le fait que la gauche doit se rassembler dans une atmosphère d’ouverture et de respect mutuel. Le fait que le parti communiste grec ait perdu la moitié de ses voix en pleine crise du capitalisme et au moment où Syriza a quintuplé son soutien électoral est riche d’enseignements, y compris pour la gauche en Belgique.
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A propos du parti – Nouvelles du PSL
Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.
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A noter dans votre agenda
- Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
- 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
- Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
- Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
- Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
- Ve. 14 septembre : Manifestation nationale contre la réforme du chômage
- 7-9 décembre : Congrès national du PSL
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Meetings électoraux
Les meetings contre l’austérité tenus la semaine passée ont tous trois été bien suivis. Tant à Bruxelles qu’à Anvers et à Gand, la participation fut nombreuse. Aux trois meetings se trouvaient une représentante de Syriza et notre camarade britannique Tony Mulhearn, témoin de la lutte historique de la commune de Liverpool dans les années ’80. A Bruxelles se trouvaient aussi différents orateurs internationaux alors que l’attention était ailleurs portée sur un candidat de Rood!. Avec 150 (à Bruxelles), 85 (à Anvers) et 100 (à Gand) participants, ces meetings ont bien lancé les campagnes de Rood! et de Gauches Communes.
Avant le meeting de Bruxelles s’est également tenue une conférence de presse qui a fait l’objet d’un article très cynique dans les pages du Soir, sous la signature de David Coppi (Lire cet article en ligne). Mais même si nous déplorons le ton du journaliste, une mauvaise publicité reste une publicité. Ce cynisme était une réaction au contenu combatif des prises de paroles de notre camarade Anja Deschoemacker, qui tirera la liste Gauches Communes à Saint-Gilles, et du député européen Paul Murphy. Le journaliste a tenté de minimaliser l’initiative en posant la question suivante en conclusion de son article : ‘so what?’
Fonds de lutte : objectif atteint
Au moment d’envoyer ce journal à l’imprimerie, nous n’avions pas encore les données totales du second trimestre de l’année 2012, mais nous avions déjà dépassé notre objectif de 11.000 euros de solidarité financière à récolter. Nous sommes complètement dépendants de nos membres et sympathisants pour pouvoir mener nos actions. En plus des cotisations mensuelles de nos membres, nous voulons récolter 11 000 euros de soutien pour payer tracts, affiches,… Aidez-nous vous-mêmes en effectuant une donation sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘soutien’’. Pourquoi ne pas verser une petite contribution mensuelle de 2, 3, 5 ou 10 euros ? Nous pouvons ainsi vous envoyer notre journal par voie postale.
- Hain-Namur : 1.228 euros // 123%
- Bruxelles-Brab.Wal.: 2.459 euros // 112%
- Liège-Lux : 1.077 euros // 108%
- Anvers : 1.599 euros // 94%
- Brab. Fl.-Limbourg : 875 euros // 88%
- Flandre Or. Et Oc. : 2.417 euros // 78%
- National : 1.309 euros // 131%
Total : 10.965,33 euros 100%
Soutenez notre fonds électoral !
Afin de mener à bien ses campagnes électorales, le PSL veut récolter 14.000 euros de solidarité financière. Nous lions cet effort à notre fonds de lutte habituel, ce qui signifie que nous avons l’objectif de réuni 25.000 euros au cours de ce troisième trimestre, d’ici le 1er octobre.
Nous ne disposons pas des moyens colossaux des partis traditionnels, nous n’avons ni subsides ni riche donateur. Nos campagnes vivent des ressources issues de nos membres et sympathisants.
Nous accentuerons nos efforts sur les campagnes de Bruxelles, Gand et Anvers, mais participerons aussi au Front de Gauche à Charleroi et à La Louvière, sous le nom de LSP à Dendermonde et LSP-Rood ! à Keerbergen. A Liège, nous discutons d’une éventuelle participation à la liste VEGA.
Un premier appel financier nous a déjà permis de dépasser les 6.800 euros. Nous voulons aller sérieusement de l’avant au cours des semaines à venir. Soutenez-nous et participez à notre fonds électoral en versant une donation sur le compte 001-2260393-78 avec pour mention ‘‘fonds électoral’’.
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Lancement tonitruant de ‘‘Gauches Communes’’, avec le soutien de la gauche européenne
‘‘Gauches Communes’’ – un collectif de progressistes, de syndicalistes et de militants qui déposera des listes aux élections communales à Bruxelles – n’a pas raté le lancement de sa campagne. La Garcia Lorca, en plein centre de Bruxelles, n’avait plus vu autant de monde depuis un bon moment : plus de 150 personnes. Même le meeting international du Front des Gauches lors de la campagne électorale de 2010 n’avait pas fait mieux, alors qu’il s’agissait pourtant du meeting principal d’une campagne nationale. Comme le lecteur peut le voir sur les photos, ce n’était pas seulement la salle qui était pleine à craquer, mais également le hall d’entrée, converti en annexe de salle de conférence.
Rapport par Eric, photos par Els
- Communiqué de presse des listes unitaires ‘Gauches Communes’ – Reprenons nos Communes – Sortir de la crise, tous ensemble, on le peut !
- Nous avons besoin d’un relais politique !
- Elections communales 2012 : A chaque niveau de pouvoir, organisons la résistance contre l’austérité !
José Menendez, coordinateur d’Izquierda Unida (Gauche Unie, Espagne) en Belgique, a fait allusion au fait que les "Mardis politiques" passeraient dorénavant au mercredi après ce meeting. Chaque semaine, un collectif international de sections de partis de gauche (Izquierda Unida (Espagne), Rifondazione Comunista (Italie), Die Linke (Allemagne) et le Parti Socialiste Unifié (Maroc)) organisent des débats politiques au centre culturel Garcia Lorca sous le nom de ‘‘Alternative à Bruxelles’’. Avec quel objectif ? Promouvoir la collaboration entre les diverses organisations progressistes, dans une atmosphère d’ouverture et de respect. C’est exactement ce à quoi vise ‘‘Gauches Communes’’, initiative soutenue par le Parti Humaniste, le Comité pour une Autre Politique et le Parti Socialiste de Lutte.
Au vu des réactions des participants au meeting, cette approche rencontrait leurs attentes. Parmi la salle se trouvaient des habitants de Saint-Gilles dont la curiosité avait été piquée par la personnalité d’Anja Deschoemacker (tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Saint Gilles pour les communales). Les diverses organisations participantes avaient aussi bien entendu battu le rappel de leurs partisans, et l’affiche impressionnante a grandement contribué à elle seule à la réussite de la mobilisation. Mais si Charlotte Balavoine, qui fut candidate du Front de Gauche pour la circonscription du Benelux aux dernières élections législatives françaises, était présente à cette réunion, c’était en raison de la nature ouverte et collective de l’approche de Gauches Communes. C’est pour la même raison que Panayota Maniou, assistante du député européen de Syriza Nikos Chountis, était présente. Panayota a immédiatement annoncé qu’elle voterait pour Anja au mois d’octobre.
Un rapport complet de cette réunion et de deux autres réunions similaires organisées par Rood à Anvers et Gand suivra cette semaine. Ce rapport abordera les contributions des divers intervenants mentionnés ci-dessus aiinsi que celles des autres orateurs ; l’eurodéputé irlandais Paul Murphy, l’ancien candidat pour la mairie de Liverpool Tony Mulhearn, Stephen Bouquin de Rood ! et Bernard Westphael du Mouvement de Gauche.