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Tag: Gand
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Plus de 1000 personnes manifestent contre l'extrême droite à Gand
L’extrême droite est à l’offensive contre les réfugiés. Le Voorpost (qui sert de service d’ordre au Vlaams Belang) avait prévu de manifester aujourd’hui à Gand sous le slogan : “Marre du terrorisme ? Fermons les frontières.” Il s’agissait d’une mobilisation nationale pour ce groupe d’extrême droite, mais qui n’a réuni qu’environ 300 participants. Parallèlement a pris place une manifestation antifasciste qui a rassemblé environ 1.000 personnes à l’appel de GastvrijGent (Gand Accueillante). Notre campagne antifasciste flamande Blokbuster ainsi que les Etudiants de Gauche Actifs ont, avec d’autres, réalisé un intense travail de mobilisation pour cette manifestation. Cette journée a démontré que la résistance contre la haine et le racisme dispose d’un large soutien, tel que nous avons également pu le constater durant la campagne de mobilisation. Nous vous invitons à prendre connaissance d’un précédent article qui explique l’approche que nous avons défendue pour cette action antifasciste.
Photos: PPICS
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Gand. Meeting réussi consacré à la percée de la gauche en Espagne
Ce jeudi 28 mai, les sections du PSL de Gand avaient organisé un meeting consacré aux élections espagnoles et à la percée de PODEMOS et des listes de gauche. La manière dont PODEMOS a secoué le paysage politique du pays fait sans aucun doute appel à l’imagination de beaucoup. Plus de 70 personnes intéressées ont participé à cet événement destiné à discuter des premiers enseignements de ces élections. Dans le public se trouvait notamment un bon groupe d’Espagnols résidant actuellement à Gand. Avant le début du meeting, il a également été question de la grève des éboueurs à Gand, et un groupe de participants est allé les retrouver à la fin du meeting pour une visite de solidarité.Rapport de Jeroen, photos d’Emilie
Lola Sanchez, parlementaire européenne de Podemos, a parlé de la “vie politique depuis la fin du régime franquiste, marqué par un système de deux partis.” Elle a décrit comment les sociaux-démocrates du PSOE et les conservateurs du PP se sont alternés pour au final appliquer une politique néolibérale identique tout en s’empêtrant dans la corruption. Les racines du succès de PODEMOS sont à chercher dans la colère de la population en rejet de cette politique et dans la résistance du mouvement du 15 mai (les Indignés).
Lola a décrit l’un des objectifs de Podemos comme étant de “faire des représentants de véritables représentants. Pour ce faire, les élus doivent être révocables afin de ne pas disposer “d’un chèque en blanc”. Ils doivent également percevoir un salaire normal sans avoir d’autres mandats rémunérés.” C’est ainsi que Podemos veut mobiliser le mécontentement de la population pour un “bon programme” ce qui, selon Podemos, ne peut être “qu’un programme de gauche.”
Bart Vandersteene, porte-parole du PSL, a ensuite pris la parole. Bart a commencé par souligner la recherche d’une alternative politique au néolibéralisme en cours sur l’arène internationale mais aussi l’impact de l’évolution à l’oeuvre en Espagne sur d’autres pays, dont la Belgique. Ce fut notamment le cas en Belgique en 2012 avec la manifestation de 15.000 personnes à Bruxelles à la suite de la marche des Indignés vers Bruxelles. Il a aussi abordé l’importance des expériences internationales, comme celles les leçons à tirer du processus grec. “La Grèce illustre particulièrement à quel point le capitalisme laisse peu de place aux compromis avec l’establishment”, a expliqué Bart. “Il n’existe pas de capitalisme social. Par conséquent, nous devons défendre une alternative anticapitaliste, mais aussi son expression concrète pour la lutte, sous forme de slogans et de programme.”De nombreuses questions ont porté sur les mesures concrètes à adopter par Podemos pour s’en prendre au problème du chômage ou encore au financement des services publics. Plusieurs interventions ont clairement indiqué que si Podemos veut vraiment faire une différence, de telles questions ne peuvent rester sans réponse. Le débat a encore porté sur la manière dont ces questions sont discutées au sein de Podemos ou sur la formation de coalitions, une donnée cruciale pour ces dernières élections municipales.
La fin du meeting n’a pas signifié la fin des discussions, que du contraire, tandis qu’une délégation se rendait au piquet de grève d’Ivago. 7 exemplaires de notre mensuel ont été vendus à l’occasion de cette soirée, de même que deux abonnements d’un an.
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Après une fête réussie à Gand, des manifestations contre les prochaines actions de Pegida?
La campagne antifasciste néerlandophone du PSL, Blokbuster, et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) ont mené une enquête durant la « Fête de la diversité » qui a illustré le large soutien pour l’organisation de manifestations.
Ce lundi soir, Pegida Vlaanderen, dont l’ambition est de copier les mobilisations xénophobes organisées en Allemagne par le mouvement du même nom (dont l’acronyme signifie « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident »), a réuni environ 200 racistes et membres de l’extrême droite à Gand. Parmi eux se trouvaient notamment Filip Dewinter (Vlaams Belang) ainsi que des militants du Voorpost. Au même moment, en périphérie du centre-ville, 400 antiracistes se sont retrouvés pour défendre un message positif de solidarité contre la haine et la division. L’organisation de jeunesse du PSL, les Étudiants de Gauche Actifs, ainsi que notre campagne antifasciste Blokbuster étaient bien sûr présents au rendez-vous.Rapport de Michael (Gand)
Nous saluons le fait qu’une initiative ait été prise par Hart Boven Hard afin d’éviter que Pegida ne puisse occuper les rues sans la moindre réponse antiraciste. Sur base de l’intérêt des médias et d’une opposition limitée à ses actions, Pegida peut toutefois gagner de l’ampleur. Nous devons donc nous tenir prêts à réagir si Pegida développe la confiance d’organiser de nouvelles actions.
C’est dans ce cadre que les Étudiants de Gauche Actifs et la campagne Blokbuster ont diffusé une enquête parmi les participants à la « fête de la diversité ». Nous avons demandé aux antiracistes réunis comment ils estimaient préférable de répondre aux futures actions de Pegida. Nous avons proposé trois options :
• ne rien faire pour éviter que Pegida puisse bénéficier de plus d’attention;
• ré-organiser une fête de la diversité en périphérie du centre-ville afin de démontrer que plus de personnes se réunissent pour la diversité et contre la xénophobie;
• organiser une manifestation à travers le centre-ville pour illustrer que les habitants de nos communautés de font partie de la ville et refusent d’être montés les uns contre les autres et se réapproprient donc la ville, pour la majorité de la population.Nous avons rempli 132 enquêtes. De ces 132 personnes, 78 ont indiqué préférer participer à une manifestation la prochaine fois, 48 estimaient nécessaire d’organiser une fête similaire à celle de ce lundi et 6 ont expliqué vouloir une nouvelle fête, mais cette fois-ci au centre-ville (bien que cela n’ait pas été explicitement proposé comme possibilité). 59,09% sont donc favorables à l’organisation d’une manifestation ; 36,36% à une fête de la diversité en dehors du centre-ville ; 4,54% pour une fête au centre-ville et 0% pour ne rien faire.
Nous soutenons l’idée défendue par la majorité des personnes ayant répondu à notre enquête. Nous pensons qu’il faudra organiser de bonnes mobilisations pour mettre la ville de Gand suffisamment sous pression afin qu’elle autorise la tenue d’une manifestation antiraciste non-violente. Cette manifestation peut par ailleurs être liée à une fête populaire avec musique, discours,…
A l’occasion de cette enquête, nous avons eu de nombreuses discussions très intéressantes et animées au sujet de Pegida, de ses origines, de la lutte antiraciste qui a été menée en Allemagne mais aussi sur l’alternative de société à défendre pour en finir avec le terreau sur base duquel peuvent croitre les idées xénophobes et réactionnaires.
Les discussions entre antiracistes ne doivent pas être limitées aux méthodes à utiliser mais aussi aborder en profondeur le contenu politique de chaque action. Une manifestation ou une fête de la diversité ne constituent pas une réponse concrète contre la douloureuse réalité : la diversité signifie malheureusement chômage, pauvreté et racisme pour beaucoup de personnes d’origine immigrée. Cela ne répond pas non plus en soi au désespoir, à la peur et à la pauvreté qui peuvent pousser certains dans les bras de l’extrême droite. La question centrale, c’est le programme de revendications à défendre pour instaurer une alternative aux divisions causées par l’austérité, le chômage et la casse sociale!
EGA et Blokbuster défendent une politique de gauche basée sur le partage du temps de travail, l’expansion des services publics et sociaux, l’accès garanti à un enseignement gratuit et de qualité pour tous,… Nous sommes donc résolument opposés aux coupes budgétaires et à la politique d’austérité chers aux partis traditionnels (y compris le SP.a, au pouvoir à Gand). Cette politique assure qu’un groupe croissant de la population se retrouve en marge de la société, aliénés, et c’est sur cette base qu’augmente l’espace que peuvent investir toutes sortes de courants réactionnaires, qu’ils soient d’extrême droite ou fondamentalistes religieux. Intégristes religieux et néofascistes cherchent à semer la discorde parmi les travailleurs et leurs familles par la haine et le racisme. Seule une lutte unitaire destinée à améliorer les conditions de vie de chacun et à accorder à tous de bonnes perspectives d’avenir, indépendamment de leur origine, peut constituer une réponse au désespoir instrumentalisé par les réactionnaires.
Dans le cadre de cette lutte unitaire et solidaire pour une réelle alternative de société, nous pensons qu’une manifestation est de nature à donner un signal plus fort et est capable de mobiliser plus de personnes de toutes les communautés et de tous les coins d’une ville. Ce signal serait encore plus fort si la manifestation était liée à la défense de revendications réellement socialistes, bénéficiant à l’avenir de la majorité de la population.
Ne laissons pas l’extrême droite sentir que ses militants peuvent occuper les rues tranquillement. Nous ne devons pas accepter une nouvelle fois qu’un centre-ville soit occupé par l’extrême droite tandis que les antiracistes se réunissent en périphérie. Les manifestations et mobilisations de masse ont été couronnées de succès en Allemagne, où le mouvement Pegida a pu être stoppé. Dans les villes où une telle réaction n’a pas pris place, comme à Dresde, Pegida a pu gagner en confiance rapidement croitre jusqu’à plusieurs milliers de partisans.
Photos de Liesbeth
Photos de Jean-Marie
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13 avril. Gand. Stoppons le mouvement islamophobe Pegida!
Contre la haine et la terreur, la solidarité!Après son passage à Anvers, le mouvement Pegida-Flandre veut manifester à Gand le 13 avril prochain. Pegida veut protester contre ‘‘l’islamisation’’ de la société. Ce terme emprunté au mouvement islamophobe allemand du même nom ne sert qu’à masquer quelque peu les opinions racistes et réactionnaires défendues en son sein. Nous ne pouvons laisser le moindre espace à ces racistes pour qu’ils expriment leur haine !
En Belgique, le mouvement Pegida est encore un mouvement marginal qui ne dépasse pas les rangs du Vlaams Belang et des groupuscules néo-nazis. L’unique action de Pegida-Wallonie, le 21 mars, n’a su réunir qu’une poignée de racistes, notamment autour du groupuscule néonazi ‘‘Nation’’. Mais ce mouvement fait appel au racisme plus largement présent dans la société. La politique d’austérité ne nous laisse que des miettes, la sécurité sociale est compromise, le chômage augmente,… Dégoûtés par cette situation, certains peuvent se tromper de colère et rechercher une alternative vers l’extrême droite alors qu’elle pointe du doigt des boucs émissaires qui ne sont en aucun cas responsables des pénuries sociales.
Les groupes de néo-nazis violents peuvent tenter de se construire derrière un mouvement plus large, à l’instar d’Aube Dorée en Grèce ou de Casapound en Italie, des organisations qui n’hésitent pas à physiquement partir à la chasse aux immigrés, aux homosexuels, aux militants de gauche,… Le développement d’un mouvement tel que Pegida en Belgique risquerait d’offrir un peu d’oxygène aux partisans belges d’Aube Dorée et de Casapound.
Ne laissons pas la rue à ces réactionnaires ! La meilleure riposte à organiser contre Pegida est une mobilisation de masse. En Allemagne, ce mouvement a obtenu un caractère massif à Dresde, à l’Est du pays. C’est l’action de masse antiraciste qui a su empêcher son développement, jusqu’à sa fragmentation. Cet exemple illustre très clairement l’importance que revêt la mobilisation de larges couches en réponse au racisme et à la haine.
Notre campagne antifasciste flamande Blokbuster ainsi que les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) défendent la nécessité d’une campagne de mobilisation active contre Pegida, avec une contre-manifestation. Le succès de la manifestation anti-NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang) le 12 mars dernier à Gand a représenté un bon point de départ pour cette campagne contre la manifestation de Pegida le 13 avril. Plus de 400 jeunes antifascistes se sont réunis dans la rue face à une maigre centaine de manifestants d’extrême droite.
Occuper les rues n’est toutefois pas suffisant. Tant que le terreau de désespoir social et économique reste intact et faute d’une alternative basée sur la solidarité, l’extrême droite parviendra à revenir à l’avant plan tôt ou tard. C’est pourquoi nous défendons avec énergie de lier la lutte antiraciste à la lutte contre l’austérité et le capitalisme. En Grèce, si Aube Dorée perd actuellement du terrain, c’est en raison de l’espoir que suscite le gouvernement de SYRIZA. Une rupture décisive avec la politique d’austérité peut bloquer la progression de l’extrême droite. Mais si SYRIZA échoue, la désillusion apportera de l’eau au moulin d’Aube Dorée.
Le capitalisme est incapable d’offrir des perspectives d’avenir aux couches larges de la population. Un autre modèle de société est nécessaire. Rejoignez-nous et luttez, vous aussi, pour une véritable alternative basée sur la solidarité, pour une société où est centrale la satisfaction des besoins de la majorité et non la soif de profit de l’élite capitaliste.
13 avril: 20h Rabotpark (Opgeëistenlaan) à Gand : Action contre Pegida sous la forme d’une “fête de la diversité”.
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Manifestation antifasciste contre la NSV – Contre la haine et la terreur : la solidarité!

Le 12 mars, la NSV (Nationalistische Studentenvereniging, Association des Etudiants Nationalistes) organisera sa marche annuelle de la haine qui, cette année, aura lieu à Gand. La NSV est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang et elle éprouve une sympathie certaine pour plusieurs organisations qui vont de la N-VA au parti néonazi grec Aube Dorée. L’éventail de néo-fascistes, populistes de droite et autres réactionnaires de droite a grandi, ce qui met sous pression la NSV, et par là même le Vlaams Belang. Cela ne les rend évidemment pas moins dangereux. Leur manifestation attirera toutes sortes d’organisations et d’individus néo-fascistes qui espèrent pouvoir occuper les rues de Gand l’espace d’une soirée, en préparation à la fameuse «révolution conservatrice» à laquelle aspire la NSV, comme elle l’explique sur son site Internet. Seule une manifestation massive contre ces réactionnaires peut les remettre à leur juste place : dans les poubelles de l’histoire.Contre la guerre et l’exploitation!
Cette année, le prétexte à la marche de la haine de la NSV sera son opposition à la participation de l’OTAN et de l’Union Européenne aux guerres en Ukraine et en Syrie. En pratique, il s’agit simplement d’une manière détournée d’exprimer leur haine des immigrés, des syndicalistes et de la gauche. Leur opposition à la guerre est tout ce qu’il y a de plus hypocrite.
Le Vlaams Belang a d’ailleurs acclamé les guerres en Afghanistan et en Irak. Filip Dewinter, porte-parole du VB et participant régulier à la manifestation annuelle de la NSV, a organisé en 2003 une contre-action dénonçant un rassemblement anti-guerre sous le slogan «Bush a raison». Ces guerres et la politique des élites corrompues parvenues au pouvoir avec le soutien de l’Occident ont posé les bases de la croissance de forces réactionnaires telles que les talibans et l’Etat Islamique. Ceux qui ont fui la guerre ne peuvent prétendre bénéficier de l’hospitalité des racistes de la NSV & Co.
Pas plus l’OTAN que les puissances impérialistes n’ont à l’esprit la défense des intérêts des populations. Leurs interventions ne servent que leurs propres intérêts politiques et économiques. La crise du système capitaliste entraine que les conflits deviennent plus ouverts et font souvent appel aux armes. Nous nous opposons à toute guerre, mais aussi au système qui les crée !
La NSV ne fait aucune différence entre les mouvements révolutionnaires qui se sont déroulés en Egypte et en Tunisie en 2011 et l’ingérence impérialiste en Syrie et en Libye, où des guerres civiles ont suivi les interventions militaires. Dans les faits, la NSV nie l’importance des mouvements de masses.
Non à la logique austéritaire! Revendiquons notre droit à un avenir!
Ici aussi, les antagonismes sont devenus plus aigus sous le coup de la crise. Les jeunes et les travailleurs subissent des attaques inédites dans le but de leur faire payer la crise : coupes budgétaires dans l’enseignement, augmentation du minerval en Flandre,…
A nouveau, la NSV et d’autres forces d’extrême droite prennent position contre nos intérêts. Tout comme le parti auquel elle est liée, le Vlaams Belang, la NVA s’est rendue aux locaux de la FGTB à Bruxelles pour y protester contre le plan d’action syndical. Les militants du KVHV (cercle des étudiants catholiques, très à droite) ont, de leur côté, voulu intimider les grévistes de la gare St Pieters à Gand ainsi que les étudiants du campus Blandijn (à Gand également).
Pour les réactionnaires de droite, limiter l’accès à l’enseignement supérieur alors qu’une partie toujours plus grande de la population sombre dans la pauvreté ne constitue absolument pas un problème. Nous nous opposons à la logique d’économies budgétaires antisociales et nous exigeons un plan d’investissements publics pour offrir un véritable avenir aux jeunes et aux travailleurs!
Contre le racisme, le sexisme, l’homophobie et la haine! Des emplois, pas de racisme!
Pour faire passer ses politiques antisociales, l’establishment compte sur la division entre salariés, allocataires sociaux et jeunes. La droite réactionnaire instrumentalise volontairement cette division. Ils utilisent par exemple cyniquement les récentes attaques terroristes en France pour s’en prendre à tous les musulmans et plus généralement à tous les immigrés. Ils tentent ainsi de récupérer les évènements pour justifier une politique qui ne répond absolument pas au terrorisme, bien au contraire.
Nous condamnons le terrorisme, à Paris comme ailleurs, expression de la surenchère réactionnaire. La politique d’austérité assure qu’une couche systématiquement croissante de la population soit marginalisée, ce qui offre un terreau favorable au développement de toutes sortes de réactionnaires et extrémistes, surtout dans la mesure où le mouvement des travailleurs n’offre pas d’alternative collective et offensive. Le désespoir social, le chômage et le manque de moyen pour l’enseignement, les logements ou encore les loisirs ne sont pas causés par les immigrés, mais bien par les spéculateurs, les banquiers et autres capitalistes.
Plutôt que de stimuler la lutte contre le 1 % le plus riche, l’extrême droite joue sur la division des 99 %. Les immigrés et les musulmans ne sont pas les seuls visés. Les réactionnaires de droite s’en prennent aussi volontiers aux homosexuels et aux femmes. Nous nous opposons à toute forme de division, qu’il s’agisse de racisme, d’homophobie ou de sexisme. Toutes ces haines nous divisent dans la lutte contre ce système capitaliste et l’inégalité croissante qui lui est inhérente.
Nous luttons pour:
– Une opposition active et unitaire contre toute la droite réactionnaire!
– Rejeter le racisme, le sexisme, l’homophobie,…. Tout ce qui nous divise nous affaiblit!
– Refuser la politique d’austérité. Des emplois, pas de racisme : pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous!Premiers signataires :
– Blokbuster
– ALS / EGA ( Actief Linkse Studenten / Etudiants de Gauche Actifs)
– Syndicalisten Tegen Fascisme / Syndicalistes contre le fascisme
– AFF (Anti-fascistisch front)
– Antifascisti italiani Bruxelles
– Association culturelle Joseph Jacquemotte
– CADTM Belgique (Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde)
– Fewla, soutien à la lutte du peuple Mapuche
– Initiative solidarité avec la Grèce qui résiste
– JAC (Jeunes anticapitaliste)
– JOC Bruxelles (Jeunes Organisés combatifs)
– Kif Kif vzw
– LSP / PSL (Linkse Socialistische Partij / Parti Socialiste de Lutte)
– People Help People vzw
– PH (Parti Humaniste)
– SAF (steunpunt anti-fascisme)
– Vrede vzw
– Vredescoach Antwerpen -
2e journée de grèves régionales : le 15 décembre se construit et se renforce
La deuxième journée de grèves régionales a confirmé la puissance d’un plan d’action avec un calendrier constructif et allant crescendo. La semaine dernière, dans le Hainaut, la grève régionale a touché neuf travailleurs sur dix dans les entreprises et les services. La performance est solide, même selon les normes wallonnes. La province d’Anvers n’était cependant pas restée en arrière : le port était notamment complètement à l’arrêt. Dans le Limbourg et le Luxembourg, le rendez-vous a là aussi donné lieu à des participations historiques. La question était de savoir si la deuxième journée de grèves régionales confirmerait cette tendance. La réponse est oui, clairement, tant à Liège, où l’aéroport était complètement paralysé, qu’à Namur mais aussi en Flandres Occidentale et Orientale. Selon les syndicats, en Flandre Orientale, au moins 8000 militants ont participé à 500 piquets de grève. Pour la première fois de son histoire, le port de Gand était complètement à l’arrêt. Grâce à la préparation de la grève de la part des cheminots, les mouvements régionaux ont également eu des répercutions ailleurs dans le pays.
Sans émeutes ni déclarations matamoresques de patrons ou de bourgmestres excités, l’intérêt médiatique a baissé pour cette deuxième journée de grèves régionales, qui a même parfois été reléguée aux pages intérieures de la presse écrite. Pour le reste, l’attention a souvent été accordée non pas à la résistance de la base mais à son impact sur les transports publics. Mais si ce gouvernement des riches pensait que la colère allait s’éteindre ou que le froid aurait raison des grévistes, cette journée du 1er décembre a constitué une réponse des plus vigoureuses. Ces grèves régionales n’ont en rien été indicatives d’un affaiblissement de la résistance sociale. Bien au contraire : le succès de la manifestation du 6 et de la première journée de grèves régionales a renforcé l’ampleur de la seconde journée. Cela promet pour lundi prochain, à Bruxelles et dans les deux provinces brabançonnes !
Et le 8 décembre ne sera encore qu’un tremplin vers la grève générale nationale du 15 décembre. Ce sera peut-être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge, avec plus d’un million de grévistes. Nous sommes très clairement dans une phase ascendante du mouvement.
Sur une multitude de piquets, le nombre de jeunes travailleurs était remarquable. Beaucoup parmi eux faisaient pour la première fois connaissance avec l’arme de la grève. Sur de nombreux zonings industriels, des méthodes ont fait leur apparition là où elles n’avaient encore jamais été éprouvées. Au site Ghelamco, à Gand, un piquet commun a été tenu avec le personnel de l’entreprise Ivago (gestion des déchets des entreprises chimiques) mais aussi avec celui du supermarché Albert Heijn. Au port de Gand, les piquets étaient nombreux, et les dockers ont bloqué la route aux côtés des travailleurs de Volvo ou de Honda. L’action menée en commun par delà les frontières des entreprises constitue un élément qui renforce le mouvement. Le port de Zeebrugge était bloqué de la même manière. A Liège et à Namur, les piquets furent aussi des succès, les grandes entreprises étaient à l’arrêt et la volonté d’agir était grande parmi les grévistes.
Si certaines petites entreprises n’ont pas été touchées par la grève, ce fut souvent en raison de l’absence de représentation syndicale. Lorsque les autorités européennes parlent d’austérité, les autorités belges se dépêchent de répondre aux injonctions. Mais lorsqu’elles critiquent la Belgique pour la représentation syndicale dans les PME de vingt employés, là, le gouvernement estime visiblement qu’il peut passer au dessus des recommandations européennes. A cela s’ajoute l’abus excessif de contrats temporaires et précaires pour les travailleurs qui, avec la dictature de nombreux petits employeurs sur les lieux de travail, explique qu’il existe du personnel «prêt à travailler ». Les fédérations patronales flamandes Voka et Unizo affirment que 80% des entreprises n’ont pas été touchées par la grève. Cela peut être vrai, mais ils ne disent pas que 60% de ces entreprises n’emploient qu’une seule personne et que 80% d’entre elles emploient moins de 10 travailleurs! Tout cela pris ensemble ne représente que 20% de tous les travailleurs.
Banderole du comité de solidarité avec la grève de l’ESASUne des caractéristiques exceptionnelles de cette deuxième journée de grèves régionales fut la solidarité de la jeunesse. Pour les étudiants du secondaire, le timing était très difficile puisque nombre d’entre eux sont sur le point de commencer leurs examens. Certains ont néanmoins décidé de soutenir les piquets, comme à l’Athénée de Voskenslaan à Gand. Au campus Blandijn, un groupe d’étudiants s’est aussi réuni pour montrer sa solidarité avec la grève. A Namur, la FEF, l’AGE, les Jeunes CSC et Jeunes FGTB ont tenu une assemblée à l’université pour inciter les étudiants à participer à al grève générale du 15 décembre. A Liège, des étudiants étaient réuni en piquet à l’université, mais il y a aussi eu ce groupe d’étudiants de l’ESAS (Ecole Supérieure d’Action Sociale) qui a constitué un comité de soutien à la grève il y a quelques temps déjà et qui a été faire la tournée des piquets avec une banderole sur laquelle était inscrit : « (Futurs) travailleurs, luttons contre l’austérité ». A Liège toujours, un appel de l’Alliance pour des Alternative à l’Austérité et du réseau Stop Article 63§2 a réuni plus de 300 personnes pour une manifestation qui est partie du siège du PS vers celui du MR. Parmi eux, la jeunesse était présente en nombre. Ce n’est plus seulement de la solidarité : la jeunesse (re)découvre le mouvement syndical et prend sa place dans le mouvement. Le mouvement des travailleurs, s’il est assez offensif,peut attirer à lui d’autres couches que celles qui lui sont naturellement liées. Nous avions déjà vu le secteur culturel participer au mouvement, comme le 6 novembre ou lors de la journée du 24 novembre avec la campagne Hart boven Hard (le coeur contre la rigueur) à Anvers. Cela a été confirmé par les activités de la jeunesse ce 1er décembre.
Le gouvernement a tremblé sur ses bases, mais il reste sourd et aveugle à la résistance sociale croissante. Les partis gouvernementaux ne savent que trop bien ce qui est en jeu. Richard Miller, du Centre Jean Gol (le centre d’étude du MR) a déclaré dans les pages du Soir que cette grève est “politique et anti-démocratique” parce que le mouvement vise à « déstabiliser le gouvernement Michel et donc l’Etat ». Sur les piquets, le sentiment que ce gouvernement doit être balayé était bien vivace. Voilà l’objectif du mouvement et le gouvernement en est bien conscient. Les politiciens établis n’ont toutefois bien évidemment pas expliqué ce qu’ils considèrent comme antidémocratique dans ces actions menées par la base syndicale. Comme si le suffrage universel lui-même n’avait pas été arraché par ces méthodes prétendument “antidémocratiques”. Sans grève, il n’y aurait pas d’ajout de démocratie par la base de la société pour corriger le semblant de démocratie du sommet de celle-ci, qui favorise celui qui peut s’offrir la campagne publicitaire la plus chère. Le fait que c’est justement un membre du MR qui sort cet argument de la démocratie est des plus cyniques : ce gouvernement ne dispose même pas d’une majorité au parlement du côté francophone, ne parlons même pas encore de la rue.
La pression monte. Même des électeurs des partis aujourd’hui au gouvernement ont participé aux actions. Ils ont réalisé que le fameux changement qu’on leur promettait n’est pas en leur faveur. Mais ce gouvernement n’a pas l’intention de faire un pas de côté. Il peut recourir à l’opinion publique tant qu’elle est en sa faveur, mais son véritable patron, ce n’est pas l’électorat, c’est le patronat. Dans le cas de De Wever, c’est la fédération patronale flamande Voka.
Sur les piquets, il était clair qu’il faudra continuer après le 15 décembre. La volonté est là et ce mouvement ne pourra pas être stoppé aisément. “Une fois que les vacances seront finies, nous sommes toujours parfaitement déterminés pour, si nécessaire, pousser ce gouvernement jusqu’à nos livres d’histoire,» a ainsi déclaré un écolier de Gand dans les médias. Il est loin d’être le seul à penser ainsi.
Aller plus loin exigera un nouveau plan d’action, plus dur et réunissant plus de monde, avec à nouveau des grèves régionales ou sectorielles aboutissant à une grève générale, cette fois-ci d’au moins 48 heures. Si cela ne suffit pas, nous finirons par procéder à l’organisation d’une grève reconductible. On entend parler d’un impôt sur la fortune ou de l’abandon de nombreux cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises, afin d’également faire contribuer les riches et les entreprises. Mais nous ne voulons pas en rester là. Nous n’avons bien entendu rien contre une taxe sur les riches, mais sommes surtout favorables au retrait de toute la politique d’austérité. Mais l’austérité est inhérente au système économique actuel, le capitalisme.
Les réunions de personnel et assemblées générales peuvent évaluer la grève et nous préparer pour la prochaine, mais nous pouvons aussi nous en servir pour discuter de nos revendications par entreprise et par secteur dans le but d’affiner notre alternative anti-austérité et d’examiner de quels moyens nous avons besoin pour qu’elle devienne un fait. Nous ne sommes encore qu’au début du combat. La semaine prochaine, Bruxelles et les provinces brabançonnes suivront, et puis ensuite peut être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge!
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Gand : Action contre l’augmentation des minervals
Avant même que la mesure ne soit connue dans les détails et avant le début de la rentrée académique, une première action a eu lieu à Gand contre l’augmentation des minervals. Quelque 80 jeunes issus d’une dizaine d’écoles secondaires différentes se sont ainsi réunis place Saint-Pierre.
Par Etudiants de Gauche Actifs – Gand
Campagne avait été menée ces derniers jours dans diverses écoles, et il a bien vite été clair qu’une grande colère existe contre les plans d’austérité qui vont frapper l’enseignement. Alors que l’argent ne manque visiblement pas pour acheter de nouveaux avions de chasse F35 extrêmement onéreux, le budget de l’enseignement sera raboté de mêmes que celui de nos loisirs (les mouvements de jeunesses et clubs sportifs recevront également moins de subsides à l’avenir de la part du gouvernement flamand). « Pour 40 F35, il y a de l’argent, mais pas pour notre avenir » a déclaré un participant à l’action, « c’est absurde. On va économiser sur les budgets de l’enseignement pour du matériel de guerre. »
Les Etudiants de Gauche Actifs avaient donc pris l’initiative d’organiser une première action de protestation. Aucune raison ne justifie d’être passif ou d’attendre. Nous voulons immédiatement commencer à développer des comités d’action dans les écoles afin d’organiser et de renforcer la lutte. Place Saint-Pierre, plusieurs étudiants ont pris la parole et ont fait part de la volonté de créer de tels groupes d’action. Le caractère antisocial des économies prévues a été souligné à de nombreuses reprises, de même que la nécessité d’organiser la lutte en liant la jeunesse aux plus âgés.
Un participant qui vient de passer deux ans aux États-Unis a expliqué qu’il avait déménagé ici pour poursuivre ses études car elles ne sont plus abordables aux Etats-Unis. « Les étudiants paient 20.000 à 40.000 dollars par an et quittent l’université avec 200 à 300.000 dollars de dette. Si nous ne faisons rien, la même chose va se produire ici. Nous devons lutter pour un enseignement gratuit, comme cela existe ailleurs dans des pays tels que la Norvège. C’est tout à fait possible. »
Il nous faut un refinancement public massif de l’enseignement. Nous ne voulons pas d’un système où notre avenir est sacrifié pour donner des cadeaux aux super-riches ou pour participer à des aventures guerrières. Il nous faut nous organiser contre l’augmentation des frais d’inscription et défendre une alternative où les richesses seront utilisées pour satisfaire les besoins sociaux tels que l’emploi, le logement, les pensions, l’enseignement,…
Le combat contre la hausse des minervals et contre l’austérité sera de longue haleine. Nous ne sommes encore qu’au début, mais les premières étapes sont également cruciales. En créant immédiatement des comités d’action démocratiquement organisés dans les écoles où les jeunes pourront décider des actions à mener et des revendications à défendre, il est possible de développer un mouvement pour le long terme. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Photos de Liesbeth et Geert
Photos de Jean-Marie.
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Actions contre les exclusions : Gand et Anvers
Aujourd’hui, des actions ont été menées à travers tout le pays afin de protester notre opposition aux attaques contre les chômeurs. A partir du 1er janvier 2015, plus de 50.000 chômeurs perdront leur allocation d’insertion – l’ancienne allocation d’attente. Cette allocation est limitée dans le temps à trois ans depuis 2012. Cela signifie qu’un grand nombre de chômeurs vont tomber sur les CPAS. Au lieu de se battre pour l’emploi, les politiciens traditionnels ont choisi de s’en prendre aux chômeurs. A Gand et Anvers, des actions de protestation ont été menées par les trois syndicats, des actions symboliques limitées en taille.
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Gand








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Anvers


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NON aux SAC – Action de protestation à Gand
Après la manifestation nationale réussie du 26 octobre dernier, la lutte contre les Sanctions Administratives Communales (SAC) se poursuit ! Ainsi, hier, une action avait été organisée à Gand sous le slogan ‘GAS-vrij Gent’ (Gand, ville libre des SAC), contre l’application de la nouvelle législation sur les SAC et pour l’abolition pure et simple de ce système répressif et arbitraire. Cette action a pu compter sur le soutien d’une coalition d’organisations et a réuni environ 150 personnes.
Photos de Jean-Marie Versyp
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Pour des villes et communes libérées des Sanctions Administratives Communales (SAC)
L’opposition aux Sanctions Administratives Communales (SAC) arbitraires et répressives a conduit à des protestations diverses, notamment la manifestation nationale du 26 octobre. Cet événement n’est pas à considérer comme une fin, mais comme une étape pour le mouvement car, pendant ce temps, de nombreuses villes et communes discutent de l’application des nouvelles lois fédérales qui encadrent les SAC.
Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales le samedi 26 octobre 2013 à 14h Gare du Nord à Bruxelles (Evénement facebook)
Le 30 mai dernier, la nouvelle loi sur les SAC a été votée par une écrasante majorité du parlement fédéral, avec un abaissement de l’âge minimum à 14 ans et une augmentation du montant maximum à 375 euros. Mais le caractère aléatoire de l’application des SAC permet à chaque commune de décider de s’y référer ou non. Bientôt, il faudra une encyclopédie pour savoir dans quelle ville on peut recevoir ou pas une SAC, pour telle ou telle ‘‘nuisance’’ (terme dont la définition recouvre un large spectre de comportements…).
En Flandre, des SAC complètement absurdes ont été distribuées, faisant les choux-gras de la presse (comme l’interdiction de ramasser des confettis à terre lors du carnaval d’Alost par exemple…). Ici et là, les éléments les plus absurdes ont été retirés dans l’espoir de tempérer la résistance qui commence à se développer en Flandre. Mais le problème ne se limite pas à des exemples absurdes comme les SAC distribuées aux enfants qui sonnent aux portes avant de partir en courant. L’ensemble de ce système est absurde. Les autorités communales et les fonctionnaires responsables des SAC peuvent agir en tant que véritables shérifs et n’ont à peu près de comptes à rendre à personne. Tout peut être considéré comme une nuisance et les petits shérifs déterminent ce qui convient d’être sanctionné, distribuent leur amende, et font éventuellement face à une contestation de l’amende par la suite (dont les frais de procédure excèdent parfois le montant d’une SAC…).
La lutte doit s’orienter vers le principe même de ces SAC et non pas seulement contre les aspects les plus ridicules. A Gand, une campagne a été lancée autour de la plateforme ‘‘Gent GAS-Vrij’’ (Gand, ville libre de SAC) et une action aura lieu le 25 novembre au conseil communal, popularisée entre autres par des affichettes à coller aux fenêtres. Cette plate-forme soutenue par diverses organisations constitue un bon exemple de la manière dont lutter contre les SAC au niveau local.
Notre opposition aux SAC comprend également des solutions pour les ‘‘nuisances’’ qui servent de base à la propagande destinée à faire accepter ces amendes dont le principal objectif est tout de même de remplir les caisses des communes. En investissant dans suffisamment de toilettes publiques, dans une collecte de déchets ménagers gratuite, dans l’installation de poubelles publiques ou encore dans les infrastructures de loisirs, les villes et les communes pourraient se débarrasser d’un grand nombre de comportements problématiques.
Mais l’excuse des petites incivilités est bien pratique en période de crise et de vache maigre. Le niveau local est lui-aussi frappé de plein fouet par l’austérité, et cherche des revenus alternatifs. Et si les SAC ne sont pas encore utilisées en Wallonie ou à Bruxelles de la même manière qu’en Flandre, le risque est grand que cela soit le cas. Les autorités locales ont en tête la même approche antisociale de la politique, et les caisses sont vides aux quatre coins de la Belgique. Sans compter un autre argument de poids : les SAC peuvent réprimer des protestations sociales. Piquets de grèves, manifestations spontanées,… les SAC peuvent frapper partout.
La lutte contre les SAC n’est pas seulement un combat à mener contre la répression et l’arbitraire. Les SAC ne sont que le fruit d’une société qui considère que les victimes de la politique néolibérale sont elles-mêmes responsables de leur situation. Nous devons lutter pour un système qui représente réellement la majorité de la population et qui soit capable de mettre un terme au chômage et à la misère imposée par la soif de profits de l’infime élite de super-riches.

