Tag: EGA

  • Micro ouvert contre Trump à L’ULB : Mobilisons contre le racisme et le sexisme!

    Ce vendredi midi, sur le campus du Solboch à l’ULB, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont pris l’initiative d’un rassemblement contre Trump. De nombreuses manifestations et occupations prennent place au USA depuis son élection et les premières mesures de son mandat.

    La colère dépasse les frontières des USA et des actions de solidarité internationale ont pris place un peu partout à travers le monde. C’est dans ce cadre qu’EGA a organisé ce rassemblement. Les millions d’américains et d’américaines qui se sont mobilisés ces dernières semaines constituent un élément clé de la défaite de Trump et de la perspective de le faire dégager. Des actions massives, comme l’occupation des aéroports à travers le pays contre le décret anti-immigration, ont mis la pression sur les institutions pour suspendre le “Muslim Ban”.

    Malgré la température, le rassemblement de vendredi sur l’ULB a rencontré un bon succès. Le thème de la lutte contre Trump est très dominant dans la société, y compris sur les campus de Belgique. Nous avons invité les participants à prendre la parole lors de cette action pour partager les nombreuses raisons qui poussent les jeunes et les travailleurs à descendre dans les rues contre sa politique.

    Ces questions sont d’ailleurs d’actualité chez nous aussi. Geert Wilders aux Pays Bas et Marine Le Pen en France surfent sur l’effet Trump et reprennent les éléments nauséabonds de son programme. Leur futur score électoral va inévitablement créer énormément de colère parmi la jeunesse et les travailleurs.

    Préparons-nous partout, y compris sur L’ULB, pour les mobilisations futures. Défendons y un programme offensif pour satisfaire les besoins des 99% et non la soif de profits des 1% les plus riches. Les mobilisations plus larges qui prendront place seront une occasion de discuter le plus largement possible du renversement de ce système pourri au sein duquel les 8 personnes les plus riches possèdent plus que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

    Après ce rassemblement de vendredi, EGA veut organiser les campagnes à venir et prendre des initiatives pour construire ces mouvements sur l’ULB et ailleurs. Prenez contact avec nous!

    Calendrier d’actions : Construisons les mobilisations contre Trump et sa politique

    • 12 février : Rassemblement devant l’ambassade USA à BXL contre le Muslim Ban (15h).
    • 20 février : Action lors de la visite de Mike Pence (vice-président) à BXL.
    • 12 mars : Journée de lancement campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).
    • 16 mars : Manifestation contre la haine et la division à Anvers.
    • 24 & 25 mai : Manifestation contre la venue de Trump à Bruxelles.

    egaulb@gmail.com

    Micro ouvert contre Trump à l'ULB

  • Micro ouvert contre Trump à l’ULB

    Vendredi 10 février à 12h30 : Action – Rassemblement – Discussions MICRO OUVERT / ULB, avenue Héger, devant le foyer
    CONTRE TRUMP – STOP SEXISME ! STOP RACISME !
    Préparons la mobilisation contre sa venue à Bruxelles les 24 & 25 mai.

    Depuis l’élection de Trump et sa prise de fonction, les mobilisations massives parcourent les Etats Unis: Million Women’s March, Student Walk Out, Black Lives Matter, Occupy airport,… Ses premiers actes donnent le ton : anti avortement, Muslim Ban, mur à la frontière mexicaine, relance du chantier du pipeline dans le Dakota. Un nouvel élan de rébellion prend place aux USA. Partout à travers le monde des millions de gens ont déferlé dans les rues pour protester contre l’investiture de Donald Trump.

    Donald Trump mène des attaques d’une ampleur inédite à l’encontre des femmes, des immigrés, des musulmans, des LGBTQI, de l’ensemble de la classe des travailleurs ainsi que de l’environnement. Trump est l’expression d’un système pourri jusqu’à la moelle. Choisir entre Trump et Clinton, c’était pour beaucoup choisir entre la peste et le choléra. La colère et la frustration contre l’élite sont exploitées par les populistes de droite. Marine le pen en France et Geert Wilders aux Pays-Bas sont en embuscade.

    Préparons les mobilisations du 24-25 mai prochains contre la venue de Trump à Bruxelles. Avec ce rassemblement vendredi 10 sur l’ULB nous voulons discuter de cette campagne sur le campus.

    Dans ce cadre, EGA propose à la discussion pour la construction du mouvement à l’ULB les revendications suivantes :

    • Ensemble contre le sexisme : Mon coprs, mon choix ; À travail égal, salaire égal.
    • Unissons-nous contre l’islamophobie et le racisme : NO BAN ; Black Lives Matter.
    • Non au Mur USA-Mexique ; Stop à l’Europe forteresse.
    • Combattons les discriminations vis-à-vis des LGBTQI.
    • System change, not Climate change ! Non aux pipelines dans le Dakota et ailleurs.
    • Stop à la politique pour les 1% de super-riches ; Luttons contre le capitalisme et pour une société orientée vers les besoins des 99% !

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  • ResistTrump – Mons solidaire contre le sexisme et le racisme

    Vendredi 20 janvier 2017 à 18h, Square Franklin Delano Roosevelt, 7000 Mons

    Donald Trump prépare des attaques d’une ampleur inédite à l’encontre des femmes, des immigrés, des musulmans, des LGBTQI, de l’ensemble de la classe des travailleurs ainsi que contre l’environnement. Trump est l’expression d’un système pourri jusqu’à la moelle. Choisir entre Trump et Clinton, c’était pour beaucoup choisir entre la peste et le choléra. La colère et la frustration contre l’élite sont exploitées par les populistes de droite. Mais le mouvement autour de la candidature de Sanders a illustré le potentiel pour un parti et un mouvement de masse défendant les intérêts de 99%.

    Mobilisons-nous en solidarité avec les manifestations de masses de la jeunesse (Student Walk Out) et de femmes (Million Women March) qui prendront place à travers les États-Unis le 20 et 21 janvier à l’occasion de l’investiture de Trump.

    À travers le monde, luttons et revendiquons d’une seule voix :

    – Ensemble contre le sexisme : Contre les violences sexistes ; À travail égal, salaire égal.

    – Non aux murs USA-Mexique ; Stop à l’Europe Forteresse.

    – Unissions-nous contre les attaques islamophobes et racistes : Black lives matter.

    – Combattons les discriminations vis-à-vis des LGBTQI.

    – System change, not Climate change: le changement climatique n’est pas un point de vue mais un fait, combattons-le ! Non aux pipelines dans le Dakota et ailleurs. Pour le renforcement du mouvement environnemental.

    – Pour un refinancement public de l’enseignement pour qu’il soit accessible et qualité pour tous.

    – Stop à la politique pour les 1% de super-riches ; Luttons contre le capitalisme et pour une société orientée vers les besoins des 99% !

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  • Actions "Stop-Trump" à Bruxelles et à Gand

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    Dès que la victoire de Donald Trump a été connue, des manifestations massives ont éclaté un peu partout dans le pays. En Belgique, les Étudiants de Gauche Actifs avaient lancé un appel pour des rassemblements de solidarité à Gand et à Bruxelles en face de l’ambassade américaine. A Bruxelles, une quarantaine de personnes étaient présentes et une vingtaine à Gand.

    Aux Etats-Unis, la victoire de Trump représente le « fouet de la contre-révolution ». Le chaos et les provocations pousseront des millions de personne dans l’action pour se défendre. C’est pourquoi ceux qui ont été radicalisés au cours de la période précédente doivent redoubler d’efforts pour construire un véritable mouvement de masse pour le changement, en toute indépendance du contrôle exercé par le monde des entreprises. Les mouvements sociaux de ces dernières années – surtout Black Lives Matter – démontrent le potentiel existant.

    => Déclaration de Socialist Alternative : USA. Vers quatre ans de chaos et de luttes! Il nous faut une résistance de masse et un nouveau parti des 99%!

    Prochain rendrez-vous le 26 novembre à Bruxelles ou le 25 à Gand pour rencontre Kshama Sawant, la seule élue ouvertement socialiste des USA (Seattle)! (Plus d’infos)

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    Gand.
  • Action "Stop Trump" face à l'ambassade des USA

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    Ce jeudi 10 novembre, 18h

    Ambassade des Etats-Unis (Boulevard du Régent 27, Métro Arts Loi

    Stop au racisme et au sexisme ! Stop Donald Trump !

    L’élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis retentit comme une gigantesque alarme. La colère et la frustration sont énormes face à l’élite (leurs banques, leurs multinationales, leurs médias, leurs partis politiques,…), mais elles sont exploitées par les populistes de droite. Pour eux, le racisme et le sexisme servent surtout à monter les diverses couches de la population les unes contre les autres.

    Hillary Clinton et le reste de l’établissement ont perdu toute crédibilité. Leur politique, c’est celle des 1% les plus riches, c’est celle de Wall Street. Voilà pourquoi la population se détourne d’eux. Seule une alternative de gauche combative et conséquente pourrait stopper Trump, Clinton et leur monde. C’est ce qu’a illustré le gigantesque soutien dont a bénéficié la campagne de Bernie Sanders.

    Le combat contre le racisme, le sexisme et le populisme tel que celui de Trump est une lutte pour une société plus juste où les besoins de chacun seraient au centre des priorités et non les profits d’une infime minorité.

    Des USA à la Belgique : tous ensemble contre la division !
    En Belgique aussi, le racisme et le sexisme empoisonnent la société. Tirons les leçons des États-Unis : nous ne pouvons pas compter sur l’establishment et les partis établis pour lutter contre le populisme de droite! Il nous faut prendre les rues, nous organiser et lutter pour un changement de société depuis la base.

    – Stop au racisme, Black lives matter !
    – Stop au sexisme !
    – Les guerres sont le problème, et non les réfugiés.
    – Pour une société pour les 99%, pas pour les 1% les plus riches.

    A l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs. Pour rejoindre l’appel et le signer : borismalarme@gmail.com / 0487/74.74.38

    Le rassemblement est autorisé par la police.

    => Sur facebook

    [divider]

    Si vous désirez une analyse plus profonde du résultat des élections présidentielles américaines, nous vous invitons à venir écouter KSHAMA SAWANT à Bruxelles ce 26 novembre !

  • Résistons au racisme sous toutes ses formes

    racisme_ls2015‘‘Retourne au Maroc’’. C’est la réflexion lancée par un député à une collègue issue de l’immigration. Cela résume la manière dont le racisme se développe au point d’être exprimé ouvertement. Le député en question n’est pas un élu d’extrême droite, mais un membre de l’Open VLD (parti libéral flamand), Luc Van Biesen. Cela aurait tout aussi bien pu être quelqu’un de la N-VA. Le président de la Chambre Siegfried Bracke a dévoilé dans le magazine Knack ce qui explique les nombreuses déclarations racistes de la N-VA: ‘‘Mon parti est déterminé à gagner à notre camp un maximum d’électeurs du Vlaams Belang.’’

    Comment ? Ce fut tout récemment illustré par une interview de l’échevin anversois Fons Duchateau dans De Standaard où il a parlé d’une ‘‘invasion des demandeurs d’asile’’ qui arrivent ici ‘‘parce que le robinet est ouvert’’ et que les communautés de réfugiés appellent à venir ici par ‘‘tam-tam’’. L’inégalité scolaire ? Pour lui c’est ‘‘liée à la culture’’. Duchateau balance à la poubelle toutes les études portant sur les inégalités dans le système éducatif belge : pour lui, ce n’est pas le système qui est responsable, ce sont les migrants et surtout leur culture (lire: leur religion). Il a tort bien entendu.

    Ce racisme ne sévit bien entendu pas qu’à Anvers, ni uniquement chez les parlementaires de droite populiste ou d’extrême droite. Pour les années 2013, 2014 et 2015, le nombre d’affaires à caractère raciste ou xénophobe est en nette augmentation et atteint des sommets, dans l’ordre, à Anvers, Liège et Charleroi. Le racisme existe aussi parmi les travailleurs qui craignent pour leur avenir et qui sont confrontés au risque de sombrer dans la misère, au terrorisme et à la guerre. Ces dangers augmentent sans cesse. Mais qui est responsable de la catastrophe de Caterpillar et des 2200 travailleurs qui risquent de se retrouver à la rue ? Les migrants qui fuient les bombardements en Irak et en Syrie ?
    Ce système en crise tente de trouver des boucs émissaires. C’est toujours de la faute de quelqu’un d’autre, de préférence les parmi les groupes les plus faibles dans la société : les demandeurs d’asile, les migrants, les chômeurs, les jeunes,… Les travailleurs et les jeunes ne doivent pas se laisser prendre dans ce piège de la division. Personne n’échappera à cette logique. Dans l’interview susmentionnée, Fons Duchateau s’en est également pris à des sans-abris qui ont lancé une pétition contre la commercialisation du secteur du travail social ainsi qu’aux travailleurs sociaux eux-mêmes.

    Souvenons-nous de ce fameux texte du pasteur allemand Martin Niemöller: ‘‘Quand ils sont venus chercher les socialistes, je n’ai rien dit. Parce que je n’étais pas socialiste. Alors ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n’ai rien dit. Parce que je n’étais pas syndicaliste. Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n’ai rien dit. Parce que je n’étais pas juif. Enfin, ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.’’ Cette politique de stigmatisation et de recherche de boucs émissaires a plusieurs objectifs : dévier l’attention de la contradiction fondamentale entre l’élite de riches qui contrôle la société et le reste de la population, mais également diviser la population normale.

    Incapable de mettre en œuvre une politique garantissant un avenir décent à chacun, l’establishment préfère individualiser les problèmes sociaux. Mais toute cette rhétorique est comme un feu vert pour le Vlaams Belang et pour tous les racistes, organisés ou non, qui se sentent plus en confiance pour exprimer leurs opinions dégoûtantes. Si Siegfried Bracke pense que le Vlaams Belang peut être arrêté en reprenant son discours, il se trompe lourdement. Le Vlaams Belang est d’ailleurs remonté à 13 % dans les plus récents sondages.

    Les Étudiants de Gauche Actifs veulent s’opposer aux provocations racistes, ainsi qu’aux attaques contre notre sécurité sociale et autres mesures antisociales. Pour lutter contre toutes les discriminations, il faut se battre pour garantir à chacun le droit à une vie décente. C’est tout à fait possible, jamais autant de richesses n’ont été présentes dans la société. Nous avons mené des actions à Gand et à Anvers à la mi-septembre contre les déclarations racistes de la N-VA et, le 24 septembre, nous nous sommes rendus à une manifestation contre la violence néonazie en Allemagne, à Dortmund. Rien ne nous fera changer de cap à l’avenir. Participez et rejoignez les Étudiants de Gauche Actifs !

  • Actions de solidarité avec la grève de la jeunesse espagnole

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    A Bruxelles, plus d’une vingtaine des participants étaient présents ce mercredi 26 octobre au rassemblement des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) en face de l’ambassade espagnole à Bruxelles. D’autres petites actions de solidarité ont également eu lieu à Anvers, Liège et Gand ce même jour. Ces événements prenaient place dans le cadre de la campagne internationale de soutien à la grève de la jeunesse espagnole initiée par le Sindicato de Estudiantes.

    Par Brune (Bruxelles)

    La lutte contre le système d’examens externes, les reválidas franquistas, ainsi que contre les coupes budgétaires et l’austérité en général dans l’enseignement en Espagne a pris un caractère de masse: plus de 60.000 personnes ont manifesté hier dans les rues de Madrid et plus de 50.000 à Barcelone ! Plus de 200.000 manifestants ont occupé les rues de l’Etat espagnol ! Au même moment, de multiples actions de solidarité ont pris dans une vingtaine de pays à travers le monde.

    Des slogans en faveur d’un enseignement public gratuit et de qualité ainsi qu’en défense de la solidarité internationale ont été scandé en français et en espagnol au rassemblement. Plusieurs étudiants du secondaire et du supérieur de l’ULB et d’écoles artistiques ont pris la parole lors du micro ouvert pour dénoncer la marchandisation de l’enseignement et le manque de moyens. Des militants d’Izquierda Unida, de Podemos et du PSL étaient également présent à l’appel d’EGA.

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    Gand, à l’université
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    Anvers, à l’université
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    Liège, face au Consulat honoraire d’Espagne
  • ULB. La fin de l’université publique

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    L’ULB souhaite depuis des années construire un nouveau bâtiment sur le Campus de la Plaine. Pour mener à bien ce projet, le CA envisage de s’allier à une entreprise privée, le géant de la consultance McKinsey. Ce partenariat serait nocif et doit être empêché. Bien plus, c’est le financement de l’enseignement qui doit être complètement revu.

    Par Louis, étudiant à l’ULB

    McKinsey est la plus grande entreprise de « consultance » au monde. Elle dispense ses conseils aux PDG du monde entier, et est tristement célèbre pour avoir régulièrement orchestré d’importantes vagues de licenciements, notamment dans la sidérurgie. Elle dispose actuellement de bureaux sur l’avenue Louise, mais jugeant sans doute ceux-ci trop exigus, souhaite déménager.

    L’ULB, l’Université Libre de Bruxelles, possède pour sa part de vastes terrains à bâtir concédés par l’État dans les années 1970. Elle veut depuis longtemps y ériger des locaux, mais n’avait jusqu’ici jamais trouvé les moyens nécessaires.

    Et voilà que McKinsey propose de financer une partie des travaux, en échange de quoi elle pourrait installer ses bureaux dans les nouvelles constructions. À première vue, il semble que les deux parties y gagnent. Sauf que la situation est plus compliquée…

    Un puissant lobby

    McKinsey ne se contente pas de donner des conseils à ceux qui le lui demandent, elle en susurre aussi à l’oreille de nos dirigeants. C’est sans doute pour cette raison qu’elle a des bureaux à moins d’un kilomètre de la Maison blanche, et qu’elle souhaite agrandir ceux de Bruxelles – le siège de l’Union européenne.

    En plus d’influencer les gouvernements, McKinsey garde un œil sur nombre d’entreprises : c’est le plus grand fournisseur au monde de PDG. En pratique, si vous avez pour ambition de vous retrouver à la tête d’un grand groupe pétrochimique, faites-vous d’abord engager par McKinsey : vous aurez plus de chances. Même si n’importe qui ne peut l’espérer.

    L’ULB elle-même est victime de cette machine infernale : l’actuel président du conseil d’administration vient tout droit de chez McKinsey, où il a notamment publié des articles sur la meilleure manière de former les employés. On ne peut s’empêcher de penser qu’il est peut-être derrière ce subit rapprochement. On peut aussi s’inquiéter de l’évolution de la formation universitaire qui doit, entre autres, être celle de l’esprit critique et non celle du formatage d’employés.

    Du rôle des universités

    Dans un rapport publié en ligne[1], McKinsey se targue d’être la première institution de recherche en gestion, avec un budget d’un demi-milliard de dollars (plus que trois grandes universités américaines réunies). Avec de tels moyens, la société est en mesure d’influencer la direction prise par la recherche. Les études qui ne lui conviennent pas sont ainsi noyées sous un flot continu de publications favorables.

    D’autre part, McKinsey publie régulièrement des « rapports » qui, en matière d’enseignement, recommandent invariablement de modifier les programmes des cours pour mieux correspondre aux besoins des patrons. Un tel changement se ferait évidemment au détriment de matières jugées moins importantes, entendez par là moins rentable, comme peut-être le décryptage des manuscrits mérovingiens ou encore les méthodes d’étude de l’évolution du climat.

    L’arrivée de McKinsey sur nos campus pose ainsi la question du rôle de notre enseignement : s’agit-il de transmettre des savoirs, de développer l’esprit critique et des méthodes d’études scientifiques ou de formater de bons futurs employés, livrés prêts à prendre place sur leur lieu de travail et le moins revendicatif possible ? S’il est certain que les étudiants doivent pouvoir trouver un emploi après les études, l’université doit avant tout être le lieu du développement du savoir pour le plus grand nombre.

    Un choix politique

    L’arrivée de McKinsey à l’ULB n’est décidément pas le fruit du hasard. L’université a depuis des années des difficultés à boucler son budget. Pour garder la tête hors de l’eau, elle a déjà vendu une grande partie de ses propriétés foncières. La source de ces difficultés est aisée à établir : alors que le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter, les subsides n’ont pas évolué de la même manière avec 10 ans de financement par enveloppe fermée.

    En conséquence, quand l’université entreprend de grands travaux, elle doit recourir à des sources de financement externes. Les décisions des gouvernements de ces dernières années ont forcé l’enseignement supérieur à se rapprocher du privé, via des décrets ou en le privant de moyens ; nous récoltons les fruits de ces politiques désastreuses.

    Nous réclamons depuis des années une hausse du financement public de l’enseignement, pour dépasser les 7 % du PIB (nous sommes aujourd’hui à 6 %). Une telle hausse des moyens permettrait d’entretenir correctement les locaux existants, mais éviterait également le recours au privé pour les nouvelles constructions – bien nécessaires, au vu de la hausse du nombre d’étudiants.

    Bâtir la résistance

    Nous ne pouvons pas laisser les puissants démanteler notre enseignement à leur guise. Nous devons dès à présent clamer haut et fort notre désaccord. Mais ce ne sera pas suffisant. Il nous faut nous inspirer de luttes passées, et en particulier de celles qui se sont terminées par une victoire.

    À ce titre, la lutte des étudiants en médecine pour l’accès automatique à un numéro INAMI est un exemple intéressant. Si ceux-ci ont réussi à devenir une épine dans le pied de ministres, c’est en attirant la sympathie d’une large part de la population et en organisant de nombreuses actions collectives. Nous devons absolument éviter l’image d’étudiants luttant pour préserver leurs privilèges. Les étudiants doivent lutter au côté du personnel enseignant, de recherche, administratif et technique, des anciens et futures étudiants, des parents, etc. pour un système éducatif indépendant, accessible et de qualité.

    De plus, l’austérité ne se limite pas à ce secteur. Elle a des conséquences partout, des écoles aux CPAS, des transports en commun à la police. Comme le montrent les importantes manifestations de ces dernières années, la mobilisation touche tous les secteurs. En fédérant les luttes, nous aurions la force de bouleverser la société de fond en comble pour l’orienter vers les besoins de la population.
    La mobilisation ne fait que commencer, et le chemin est long jusqu’à la victoire finale. Mais quand on part en voyage, le plus dur n’est-il pas de passer la porte ?

    Première étape franchie : rapport de l’action du lundi 17 octobre

    Par Emmanuelle, étudiante à l’ULB

    ulb_02McKinsey veut s’installer au sein même de notre université en échange du financement d’un nouveau bâtiment sur le Campus de la Plaine à l’ULB. Pour faire face à cette multinationale, nous avons décidé de nous rassembler devant le CA avec plusieurs autres organisations. En effet, en comptant le BEA, plusieurs cercles et syndicats, nous étions 70 ce lundi matin devant les portes du CA dans lequel les membres étaient en train de discuter l’affaire McKinsey. Les étudiants n’ayant pas été consultés, nous sommes entrés pour lire une déclaration d’opposition et scander quelques slogans tels que « McKinsey – No way ».

    Ensuite, nous nous sommes réunis en assemblée pour planifier une AG mardi 25 octobre afin de décider de la suite des actions. Si vous voulez nous rejoindre, n’hésitez pas à nous contacter pour participer à la campagne, venir à l’AG ou encore lire le tract que nous avons distribué aujourd’hui et qui explique cette affaire (en savoir plus) ou même faire les trois !

    En espérant vous voir nombreux pour soutenir ce mouvement à l’ULB face à la marchandisation de l’enseignement !

     

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    ________________________________________
    [1]McKinsey&co, McKinsey fact sheet, 2016 (?), consulté en ligne le 15/10/2016 à l’adresse http://www.mckinsey.com/~/media/McKinsey/About%20Us/Media%20Center/McKinseymediafactsheet_29-Aug-2016.ashx.

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