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  • Camp d’été. Demandez le programme!

    Nous vous invitons à participer au camp d’été annuel des Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et du Parti Socialiste de Lutte (PSL) qui est, pour la première fois, organisé en collaboration avec la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui aura lieu du vendredi 30 juin au jeudi 6 juillet. Ne tardez plus et inscrivez-vous via le formulaire en ligne !

    PROGRAMME :

    VENDREDI 30 juin – Un monde ébranlé (1)

    • 16h00 : Accueil
    • 18h00 : Souper froid
    • 19h30 – 21h30 : Plénière : Un monde ébranlé – un système en crise 100 ans après la Révolution Russe.
    • 21h30 – 01h00 : Bar

    SAMEDI 1er juillet – Un monde ébranlé (2)

    • 11h00 – 13h00 : Plénière : La crise de la social-démocratie – 100 ans après la faillite de la Deuxième Internationale
    • 14h30 – 16h00 : Après-midi libre (kin-ball, frisbee, secourisme, quizz musical, sieste …)
    • 16h00 – 18h00 : Ateliers – Thématiques internationales
      – Vers une troisième guerre mondiale ? La militarisation et les conflits au Moyen-Orient. (Parcours “1917”)
      – Amérique Latine – Où vont le Venezuela, le Chili, Cuba, … ? 50 ans après la mort de Che Guevara.
      – L’Union Européenne à l’agonie ?
      – Des USA à l’Inde; de l’Islande à la Pologne – les luttes des femmes dans le monde. (Parcours ROSA)
      -L’héritage du stalinisme comme frein pour les luttes en Afrique. (Parcours 1917)
    • 18h30 – 19h30 : Plénière. Les socialistes et l’internationalisme : Qu’est-ce que le Comité pour une Internationale Ouvrière ?
    • 19h30 – 21h00 : Grand BBQ
    • 21h00 – 22h15 : Film : The revolution will not be televised – 74’ – sur le coup d’Etat de 2001-2002 au Venezuela.
    • 22h30 – 02h30 : Fête

    DIMANCHE 2 juillet – La Belgique et la lutte au lieu de travail

    • 11h00 – 13h00 : Ateliers – Thèmes historiques et d’actualités belges
      – Le PTB et nous – convergences, divergences, possibilités pour la gauche (Parcours 1917)
      – Le droit de grève – un droit durement arraché !
      – Quelle solution aux problèmes de mobilité?
      – Le trotskisme belge – son histoire. (Parcours 1917)
      – Le 8 mars et la lutte pour les droits de femmes (Parcours ROSA)
    • 14h30 – 17h00 : Quelle attitude des révolutionnaires sur leur lieu de travail ?
      Après une discussion en plénière, nous organiserons des ateliers par secteur [entre autres: services, transport public, enseignement, non -marchand (Parcours ROSA)].
    • 17h30 – 19h30 : Stratégo géant
    • 20h30 – 22h30 : Film. Made in Dagenham (Parcours ROSA) – 113’ – lutte des travailleuses de l’industrie automobile en 1968 en Angleterre pour l’égalité salariale.

    LUNDI 3 juillet – Les jeunes et leur rôle dans la lutte

    • 11h00 – 13h00 : Plénière. Le rôle des jeunes dans la lutte pour une autre société.
    • 14h30 – 16h00 : Ateliers – Comment construire EGA/ROSA à la fac/dans les écoles ?
    • 16h30 – 18h00 : Plénière. La lutte victorieuse des étudiants espagnols contre les réformes de l’enseignement. Présenté par Marina Mata, membre du syndicat étudiant SE en Espagne.
    • 20h30 – 22h00 : L’histoire du mouvement socialiste à travers des chants révolutionnaires.

    MARDI 4 juillet – Les ABC du marxisme

    • 11h00 – 13h00 : Le libre marché ne fonctionne pas : l’économie capitaliste démasquée !
    • 14h30 – 17h00 : Temps libre (piscine, promenade, Kin Bowl, au choix …)
    • 17h00 – 19h00 : Ateliers – Les ABC
      – Le Manifeste Communiste, la Révolution Russe et nous: le programme de transition et son application. (Parcours 1917)
      – Marxisme ou anarchisme ? Le rôle du parti révolutionnaire en 1917 et après. (Parcours 1917)
      – Le marxisme et la science. La dialectique matérialiste est partout.
      – L’origine de la famille et l’Histoire de la société humaine. (Parcours ROSA)
    • 20h30 – 22h30 : Film. The shock doctrine – 80’ – Film sur la montée d’un capitalisme du désastre basé sur le livre éponyme de Naomi Klein de 2007.

    MERCREDI 5 juillet

    • 11h00 – 13h00 :
      – La Révolution russe se livre à nous (Conseillé par 1917). Histoire du parti bolchévique de 1898 à 1917
      – Comment le stalinisme a-t-il pu vaincre : la bureaucratisation de l’URSS.
      – L’impact de la chute du mur sur les droits des femmes. (Parcours ROSA)
      – La défense de la révolution pendant la guerre civile russe.
    • 14h30 – 17h00 : Notre programme
      – Un monde livré au populisme de droite ou au fascisme ? Ce qu’il en est et comment riposter ?
      – Les droits LGBTQI – la lutte à l’ordre du jour.
      – Les droits des animaux – Pour une approche collective
      – Mon corps, mon choix (Parcours ROSA)
      – Save our planet from capitalism !
    • 17h30 – 19h30 EGA en action – Lancement de la campagne d’été
    • 21h00 – … Fête

    JEUDI 6 juillet

    • 13h00 – 14h30 : Pique-nique et au revoir.
  • [PHOTOS] Mobilisation contre le FN à Bruxelles

    Le résultat du premier tour des élections française, même s’il était attendu, a constitué un choc. Les Etudiants de Gauche Actifs ne voulaient pas restés inactifs et ont voulu donner une expression au rejet du Front National en organisant un petit rassemblement également soutenu par la Coordination des Sans-Papiers de Belgique, le Comité des travailleurs avec et sans-papiers de la CSC, par la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), la campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Syndicalistes contre le fascisme. Quelque 80 personnes ont répondu à l’appel. La CRER (Collectif contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation) était également présente.

    “Avec l’arrivée de Trump au pouvoir et la présence de Marine Le Pen au second tour en France, on pense qu’il est nécessaire de se mobiliser contre la droite populiste qui rejette notamment les problèmes sur les migrants”, a déclaré Julien Englebert, des Etudiants de Gauche Actifs, aux journalistes présents. Diverses prises de parole ont aussi été organisées et un micro a été ouvert aux participants. Cette action visait en outre à appeler à participer à la manifestation en préparation contre la venue du président américain Trump à Bruxelles le 24 mai prochain.

    Photos de Layna

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (1)

    Photos de Nico

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (2)

  • Occupation à l’ULB en solidarité avec les étudiants étrangers

    Depuis ce jeudi 20 avril, le rectorat de l’ULB est occupé par des étudiants solidaires. En cause, le fait que le minerval des étudiants originaires de pays en voie de développement soit passer à 4175€ (contre 835€ pour les étudiants de Belgique francophone). Depuis longtemps déjà, en prévision de cela, des actions de sensibilisation ont eu lieu. Face à l’inaction des autorités, la manifestation de ce jeudi a décidé d’aboutir à l’occupation du siège de l’ULB, à durée indéterminée.

    Par Julien (EGA-Bruxelles)

    Dans une  interview à la RTBF, un étudiant concerné explique sa situation : “Plus de 4000 euros c’est impossible. Déjà avec un minerval de 2700 euros, je travaille entre 15 et 20 heures par semaine en job d’étudiant en plus des études, parce que la vie est chère ici: il y a le loyer, la nourriture, les vêtements… C’est épuisant”. (1)

    Du côté de l’ULB, on oscille entre le silence et se renvoyer la balle. La vice-rectrice, Marie-Soleil Frère, justifie la hausse du minerval par le manque de moyen. D’un côté, le système de l’enveloppe fermée bloque le refinancement de l’enseignement (alors que le nombre d’étudiants augmente) et, de l’autre, les subsides à la coopération au développement ont baissé d’environ un million d’euros cette année pour l’ULB.

    Plutôt que de revendiquer le refinancement public de l’enseignement, les universités jouent la carte du néolibéralisme : on vend tout ce qui peut l’être : les services (de nettoyage, de restauration et de surveillance), les bâtiments (à ING, Sodexo ou des agence de voyage par exemples).

    La vice-rectrice pense que nous nous trompons de cible et demande que nous interpellions les pouvoirs publics plutôt que la direction de l’université. Il y a un élément de vrai là-dedans, l’ULB n’est effectivement pas responsable de son financement public. Pourquoi n’a-t-elle dès lors pas tenté de mobiliser les étudiants et le personnel en prévision de cette situation ? Les gestionnaires de l’université ne devraient pas chercher la rentabilité mais veiller à assurer que leurs infrastructures soient accessibles au plus grand nombre, sans discrimination.

    Comme nous l’avons souligné lors de la grève du personnel de nettoyage du principal campus de l’université en mars dernier, seul un refinancement public et massif de l’enseignement dans l’intérêt des étudiants et du personnel peut non seulement répondre aux problèmes rencontrés, mais également unifier les luttes.

    Dans quelques mois, l’ULB renégociera le contrat des différents sous-traitants pour le nettoyage de ses campus (pour un budget d’environs 6 millions d’euro) en lançant un appel d’offre aux société de nettoyage. Nous devons veiller à ce que l’université ne saisisse pas cette occasion pour diminuer son budget pour le nettoyage afin de financer, en partie, l’égalité du minerval pour tous les étudiants. Plus généralement, nous devons éviter que l’ULB n’aille chercher son budget pour les étudiants étrangers en piochant dans un autre (que ce soit le nettoyage ou un autre service).

    Nous pensons dès lors qu’il est nécessaire que les différentes luttes qui ont émergé ces dernières années se lient entre elles: étudiants étrangers face à l’explosion du minerval, personnel de nettoyage face au harcèlement et, plus généralement, communauté universitaire face à la marchandisation. Etudiants et membres du personnel, nous avons tous un intérêt, celui de revendiquer un refinancement public massif de l’enseignement.

    Occupation de l'ULB

  • Bruxelles. Meeting “Mélenchon et la France Insoumise”

    Ce jeudi 20 avril, à 19h00, à l’ULB, local H2214

    Les Etudiants de Gauche Actifs ULB organisent un meeting/débat de soutien à la candidature de Jean Luc Mélenchon et la campagne de la France Insoumise.

    A l’occasion de la rentrée à l’ULB et pour cette dernière semaine de campagne avant le premier tour des présidentielles en France, nous vous invitons à venir débattre de la campagne et du programme de la France Insoumise.

    Orateurs:

    • Sophie Rauszer, candidate France Insoumise Benelux pour les législatives 2017
    • Nicolas Menoux pour le Parti Socialiste de Lutte
    • François D’Agostino du Parti Communiste Wallonie/Bruxelles
    • Dimitri Zurstrassen du mouvement VEGA

    => Evénement Facebook

  • Du 30 juin au 6 juillet : détente et formation politique. Bloquez les dates du Camp d’Eté !

    Nous traversons une période mouvementée. La crise du capitalisme s’approfondit jour après jour. L’élite à la tête de la société ne parvient ni à redresser la barre et ni à insuffler un sursaut de stabilité dans un monde en ébullition. Les inégalités continuent d’exploser dans un monde qui semble marcher sur sa tête. Les 8 personnes les plus riches possèdent plus que la moitié la plus pauvre du globe , rien que ça ! Tout au long de l’année, en Belgique avec le PSL et EGA et internationalement avec le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), nous discutons et agissons en faveur d’une alternative au capitalisme. Notre camp d’été est l’événement idéal pour participer à ces discussions.

    Les scandales de corruptions, de conflits d’intérêt, de détournements et autres magouilles font la une de plus en plus régulièrement, et pas uniquement à Liège. Non vraiment, rien ne semble vouloir aller dans le sens inverse, le capitalisme n’est plus bon à rien. Le sentiment qu’il est nécessaire de le renverser est de plus en plus largement ressenti. La perspective d’un avenir décent pour la grande majorité de la population est bloquée par l’avidité d’une minorité, par les tensions croissantes à travers le monde, par la destruction appliquée de notre environnement. Les jeunes et les travailleurs ont besoin d’une alternative. Et ils le font bien sentir. L’élection de Trump a poussé des millions d’Américains dans les rues, le plus grand mouvement depuis la guerre du Vietnam. Partout, contre la corruption, le racisme, le sexisme, des mouvements larges prennent place. Les dirigeants capitalistes discrédités laissent place à de nouvelles têtes. Le populisme de droite, l’extrême droite, les conservateurs et autres réactionnaires continuent d’augmenter le mécontentement contre ce système pourri.

    Nous sommes intervenus dans un nombre de combats, de luttes syndicales, de mouvements dans la jeunesse, nous avons pris aussi nos propres initiatives pour pousser en avant l’organisation de la colère. Le camp d’été est l’occasion de regarder ces expériences dans l’optique, bien sûr, de construire les futures campagnes et mobilisations.

    2017 est aussi l’année du centenaire de la Révolution Russe de 1917. Nous aurons l’occasion de revenir dans différentes commissions sur cet événement qui a vu les ouvriers et les paysans russes mettre à bas le capitalisme et instaurer un Etat socialiste.

    L’année dernière, nous avons rassemblé plus d’une centaine de jeunes et de travailleurs sur les 6 jours de camp. Ce fut une réussite enthousiasmante pour préparer les campagnes d’été et bien sûr la rentrée de septembre. Le camp commence le vendredi 30 juin pour un weekend rassemblant jeunes et travailleurs. La lutte de la jeunesse n’est pas dissociée de celles des syndicalistes, des militants sur les lieux de travail, ces journées sont l’occasion d’un intense échange d’expériences.

    Les commissions qui parcourront ces journées de camp seront l’occasion d’améliorer collectivement notre analyse de la société : pour changer le monde il faut le connaître. Le programme est encore en élaboration, mais un grand nombre de thèmes politiques, d’éléments de formation marxiste et de discussions sur l’histoire et l’actualité seront à l’agenda. En parallèle, notre camp d’été annuel se veut aussi un moment convivial de détente, d’activités sportives, de loisirs et de fêtes.

    Inscrivez-vous au camp ! Les inscriptions doivent nous parvenir d’ici au 15 mai :
    * Totalité du camp : 105 euros / 80 euros au tarif social
    * Weekend : 60 euros / 45 euro au tarif social
    Envoyez votre participation au BE69 0012 2603 9378 avec pour mention “camp2017 + votre nom’’

    => Inscription en ligne

  • Deuxième jour de grève à ISS

    Ce lundi matin, le personnel de nettoyage du campus du Solbosch à l’ULB est entré en grève car leur employeur, ISS, à qui l’université sous-traite le service, ne cesse les provocations. Etudiants de Gauche Actifs est intervenu sur le piquet. Où en est on au bout de cette deuxième journée?

    La première journée de grève fut une journée de lutte. En milieu de journée, le personnel a pu développer un tract reprenant simplement leurs revendications:
    – Payement des jours fériés extra-légaux
    – Du matériel pour nettoyer
    – Non au harcèlement par les contrôleurs
    – Remplacement du personnel en congé maladie ou en incapacité de travail
    Au bout de la journée, ce sont, en plus des deux syndicats du personnel de nettoyage, 3 délégations syndicales de l’ULB et 3 cercles étudiants qui ont cosigné leur appel. Mais ce dernier ne reprenait pas que les revendications.

    En prévision que le conflit puisse duré, il est vite apparu nécessaire de d’élargir le conflit dans la communauté universitaire en mobilisant vers
    une manifestation ce jeudi 16 mars dès 12h devant le foyer (campus du Solbosch).

    Ce mardi matin, nous avons donc pu directement tracter, dès 7h30, à l’entrée du campus avec des travailleuses d’ISS. Et les retours furent très positifs. Nous avons commencé à faire signé une pétition de soutient aux étudiants et au travailleurs de l’ULB pour évaluer la solidarité et, sans avoir encore pu compter le résultat, il était clair que le personnel de nettoyage n’est pas seul.

    Malheureusement, en fin de journée, il a été annoncé qu’ISS refusait la moindre concession. La colère est maintenant grande parmi le personnel qui compte maintenir la pression.

    N’hésite pas à nous rejoindre sur le piquet demain dans la journée pour rencontré le personnel. Il est très positif que la grève soit utilisée pour discuter de la lutte, saisissons cette occasion. Mais le moment le plus important sera la manifestation de ce jeudi midi sur l’avenue Héger, devant le Foyer.

  • ULB. En soutien à la grève du personnel du nettoyage de l’ISS

    Début février, le magasine féministe Axelle a publié un article sur les conditions de travail des femmes de ménages à l’ULB (du campus du Solbosch en particulier) : Une journée avec Anita, femme de ménage à l’ULB (1). Les problèmes rencontrés par le personnel de nettoyage du campus bruxellois découlent de la sous-traitance par l’université du partie de ses services.

    Par les Etudiants de Gauche Actifs – ULB

    Comme révélé dans l’article, la sous-traitance est encore aujourd’hui catastrophique pour le personnel (ultraflexibilité, manque de matériel…). Dans un premier temps, c’est la santé des travailleurs qui en pâtira. Mais aussi la qualité du travail. Pour ISS, voir qu’un de ses clients (un gros client en particulier) n’est pas satisfait de la qualité du travail, c’est prendre le risque de perdre le contrat l’année d’après. Plutôt que d’engager du personnel en suffisance et de fournir le matériel nécessaire, ce sont les travailleurs qui sont blâmés. En tout, ce sont 8 contrôleurs qui sont chargés de passer derrière le personnel du solbosch (4 engagés par l’ULB et 4 par ISS).

    Début 2015, les pressions de ces brigadiers avaient menés un délégué syndical à l’hopital en raison d’une crise cardiaque. Heureusement, le personnel du solbosch a débraillé (2) en solidarité. Mais de tel problème n’étaient-ils pas prévisible par l’université ?

    En décembre 2012, Martin Casier, vice-président de l’ULB, expliquait dans une interview pourquoi l’ULB recourt à la sous-traitance de plusieurs de ses services (3) : « Parce que ce n’est pas notre métier ! […] Une société de ménage qui fait 15.000 sociétés fait encore plus d’économies d’échelle. Ça revient à moins cher au mètre carré de sous-traiter et ça nous évite tout un suivi qui ne doit pas être fait en interne, ça permet de nous décharger de cette gestion du ménage. Mais on fixe un cahier des charges avec tout ce qui doit être fait et il y a un contrôle qui est effectué. »

    Pour délivrer le contrat, l’ULB fait jouer la concurrence entre les entreprises. Le secteur du nettoyage est caractérisé par l’attribution de marché sur la base de l’offre la moins chère avec des prix clairement en-dessous des prix du marchés (4). Même la FENI (Fédération Européenne du Nettoyage Industriel) reconnaît le problème (5): « la plupart des répondants conviennent sans réserve que le fait de sélectionner les soumissions uniquement sur la base du prix entraîne les prix dans une spirale à la baisse »

    Quand l’ULB fait des « économies d’échelle », c’est aux travailleurs de les payer. Comme le rappel Anita (6) : « ISS a proposé l’offre la plus basse pour pouvoir décrocher ce chantier en 2014. Le problème, c’est que l’ULB vient nous contrôler pour la qualité. Mais c’est impossible avec tout le travail qu’on a… »

    Et ce n’est pas tout. Les travailleurs payent une deuxième fois pour la sous-traitance. Une fois le contrat signé, ces derniers sont soumis à une convention collective différente de celle de l’entreprise cliente. Anita expliquait d’ailleurs dans l’interview n’avoir même pas accès au tarif réduit à la cantine depuis qu’elle ne fait pas formellement partie du personnel de l’ULB. La cantine n’est pas le seul point négatif du changement de convention collective : non payement des frais de déplacement et des frais de nettoyage des vêtements de travail, suppression des primes, non payement des jours férié extralégaux (St-V entre autres)… En opérant ainsi, l’ULB divise aussi le personnel : une entreprise différente, c’est un syndicat différent. Cela met à mal la résistance collective face à un employeur commun.

    Martin Casier évoque aussi ces fameux « contrôles » sur le cahier des charges imposés par l’ULB à ISS. Au vu des problèmes rencontrés par la délégation, on ne peut pas dire qu’ils soient du genre pointilleux, avec ISS en tout cas. Car pour contrôler le personnel, là on engage ! Dans la même interview, Martin Casier nous dit tout de même que, dans le cas particulier du nettoyage, l’ULB y gagnerait un peu en terme d’argent. Il est déjà intéressant de constater que le but de l’ULB n’est pas le service à la communauté mais d’être rentable. Mais alors, pourquoi ne pas réintégrer le personnel ? Car, selon lui, cela signifierait récupérer « tous les problèmes de gestion. » Des « problèmes de gestion » ? C’est comme cela qu’on appelle la flexibilisation des horaires et la précarisation des travailleurs maintenant.

    Une université ne devrait pas brader ses campus aux plus offrants. EGA revendique un refinancement de l’enseignement à hauteur de 7 % du PIB.

    La situation n’est pourtant pas nouvelle. Début 2000, le même personnel de nettoyage, alors employé par l’entreprise Adiclean, était rentré en lutte pour défendre un collègue abusivement licencié (7). Lors du Conseil d’Entreprise du 6 mars 2000, les syndicats était intervenu pour expliquer que c’était justement le sous-traitance qui avait permit le licenciement abusif (8).

    La même année, un nouveau conflit permet de nous faire une meilleure idée de ces prétendus avantages à sous-traiter la gestion du nettoyage (9). A l’époque, Adiclean abusait du personnel au niveau de ses horaires. L’ULB avait alors engagé un semblant d’enquête pour établir les faits. L’enquête en question avait alors été placée sous la direction… d’un des responsables du nettoyage auprès d’ISS. Heureusement, le syndical de l’époque, Gauche Syndical, était immédiatement entrée en solidarité avec les femmes et hommes de ménages (10). Par contre, pour accuser Gauche Syndicale de tous les maux, l’ULB ne s’est pas faite attendre (11).

    Dans les faits, la prétendue résolution de ces « problèmes de gestion » ne sent rien de plus que le néolibéralisme. ISS emploie près de 10000 travailleurs en Belgique et près d’un demi million mondialement (12). Leur apport ne réside pas dans la résolution des problèmes du personnel mais dans celui du CA de l’ULB. Depuis la sous-traitance, en cas de problème, l’ULB peut se dédouaner de toute responsabilité et jeter la balle à ISS, une multinationale qui pèsera plus lourd lors de conflits sociaux.

    En Belgique, le nettoyage est le 6e plus gros secteur en ce qui concerne les femmes (13) et il emploi à hauteur de 65 % de personnel féminin. De plus, le secteur est le 2e plus gros impliqué dans la sous-traitance (derrière les agences d’interim, c’est dire) et nous pouvons encore rajouter que 68 % du personnel du secteur travail à temps partiel (14). Tout ceci prit en compte, les femmes sont ainsi particulièrement touchée par la précarisation liée à la sous-traitance. Et encore, c’est sans avoir abordé les nombreux problèmes de santé du secteur considéré comme un des plus dangereux (problème de dos, usage de produits corrosifs…). (15)

    Il y a quelques années, nous écrivions « l’ULB ne sera vraiment démocratique que lorsqu’une femme de ménage pourra devenir Présidente de CA ou recteur. » Plus que jamais, EGA restera aux cotés du personnels qui a lui aussi désespérément besoin d’un refinancement de l’enseignement.

    NOTES

    (1) http://www.axellemag.be/journee-anita-femme-de-menage-a-lulb/)
    (2) https://gauche.be/2016/05/ulb-greve-du-nettoyage-pour-defendre-les-delegues/
    (3) http://lapige.be/2012/12/lulb-et-les-societes-privees/
    (4) http://www.ulb.ac.be/socio/tef/revues/TEF%206-2.pdf
    (5) FENI – Euro-Fiet, Rapport Pye-Tait, rapport de l’étude demandée par la FENI et Euro-Fiet sur les
    aspects clés du nettoyage industriel en Europe, Octobre 1999, p. 52
    (6) http://www.axellemag.be/journee-anita-femme-de-menage-a-lulb/
    (7) http://www.ulb.ac.be/assoc/gs/documents/tracts/nettoyage/adiclean2.pdf
    (8) http://www.ulb.ac.be/assoc/gs/documents/tracts/nettoyage/ce0.html
    (9) http://www.ulb.ac.be/assoc/gs/documents/tracts/nettoyage/adiclean3.pdf
    (10) http://www.ulb.ac.be/assoc/gs/documents/tracts/nettoyage/adiclean4.html
    (11) http://www.ulb.ac.be/assoc/gs/documents/tracts/nettoyage/ce2.html
    (12) http://www.annualreport.issworld.com/2016/
    (13) http://www.ulb.ac.be/socio/tef/revues/TEF%206-2.pdf
    (14) http://www.ulb.ac.be/socio/tef/revues/TEF%206-2.pdf
    (15) http://www.ulb.ac.be/socio/tef/revues/TEF%206-2.pdf

  • Grève du personnel de nettoyage à l’ULB

    Ce matin, les membres du personnel de nettoyage du Solbosch ont décidé de mener une grève afin de faire face aux nombreux abus qu’ils subissent de la part de la société qui les sous-traite, ISS.

    En effet, ils font face quotidiennement à de nombreuses pressions : 9 surveillants pour 80 membres du personnel qui ne peuvent donc plus travailler sereinement sans avoir peur de se faire réprimander au moindre faux pas. De plus, ils demandent du matériel qui leur est sans cesse refusé, ce qui affecte leur santé et la qualité du travail. Enfin, leur plus grande revendication consiste en un payement de salaire pour les jours fériés extra-légaux de l’ULB (le 29 et 30 décembre) où ils n’ont pas pu travailler en raison de la fermeture de l’ULB.

    Ce matin, nous étions donc plus de 60 personnes sur le piquet de grève qui était composé d’un front commun syndical, de membres de l’Union syndicale étudiante, du personnel de nettoyage mais également d’autres membres du personnel de l’ULB venus soutenir la grève et enfin de plusieurs étudiants d’EGA.

    En ce qui nous concerne, nous avons été là dès le matin afin d’aider à construire le piquet en montrant un maximum de solidarité envers les travailleurs en grève, en discutant avec eux afin de comprendre au mieux leurs revendications et difficultés.

    Mais la lutte ne s’arrête pas là ! Les travailleurs ont en effet décidé de maintenir le piquet afin de continuer à protester et ce jusqu’à ce que la direction entende et accepte leurs revendications. Nous comptons donc sur votre soutien , en venant les/nous voir au piquet afin de discuter et soutenir l’action mais aussi en venant à l’action qui aura lieu ce jeudi midi devant le foyer du Solbosch , ou encore en signant la pétition (disponible au piquet). Bref, vous pouvez montrer votre soutien et aider de la façon qui vous convient le mieux ! Travailleurs – étudiants: solidarité!

  • La Campagne ROSA est bel et bien lancée

    Cette semaine a marqué le lancement de la Campagne ROSA en Belgique, Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité initiée par le PSL et les EGA. Des moments ont été consacrés à des actions, manifestations, d’autres pour des discussions et débats, deux éléments indispensables pour la construction d’une lutte contre le sexisme et l’austérité. Le nombre de participants, le dynamisme et l’atmosphère combative qui a régné lors de ces journées illustrent le potentiel qui existe pour le développement d’un nouveau mouvement féministe, à l’instar de ce que nous pouvons observer dans de nombreux autres pays.

    ROSA en action

    Discours d’Anja Deschoemacker. Au podium, de gauche à droite : Jess Spear, Tiphaine Soyez, Emily (Namur), Mai (Gand)

    Le 8 mars, des actions ont pris place dans différentes villes de Belgique à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes avec comme point culminant une manifestation de 6OO personnes à Gand contre le sexisme. Ce sont principalement des jeunes qui sillonné les rues de Gand en scandant des slogans tels que “What do we want, women’s rights ; when do we want it : now!”. Cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu une telle mobilisation à l’occasion du 8 mars. D’autres actions sont déjà en réflexion. Rejoignez-nous, donnez vos idées et participez à la lutte.

    Comment construire la lutte contre le sexisme

    La semaine s’est terminée avec la journée officielle de lancement de la Campagne ROSA. Pas moins de 150 personnes se sont réunies pour un partage des expériences de luttes contre le sexisme et l’austérité et réfléchir à la construction des luttes futures.

    La matinée a été consacrée à deux ateliers internationaux. Les personnes présentes ont eu la difficile tâche de choisir entre une discussion avec Jess Spear (Socialist Alternative à Seattle) sur le développement de la résistance contre Trump et le réveil du mouvement féministe aux USA et une avec Tiphaine Soyer (membre d’Alternatywa Socjalistyczna à Cracovie) au sujet des leçons de la grève des femmes en Pologne en défense du droit à l’avortement.

    L’après-midi a été l’occasion de discuter des différentes facettes que prend le sexisme, mais surtout discuter la stratégie pour lutter contre celui-ci dans les écoles, les unifs et dans et avec les syndicats. Un atelier a également été consacré aux acquis des femmes et des LGBT lors de la Révolution russe dont on fête cette année le centenaire.

    La place des femmes est dans la lutte

    Le meeting de clôture de la journée a été un temps fort rappelant que la place des femmes est dans la lutte et ponctué de différentes vidéos illustrant que la volonté de lutter contre le sexisme se développe à travers le monde. Les oratrices ont également appelé les participants à s’impliquer dans la Campagne ROSA. En plus des membres PSL et EGA présents, deux douzaines de personnes ont déjà rejoint la campagne lors de cette journée de lancement. En effet, si la Campagne ROSA a été initiée par le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), elle se veut être un instrument de lutte ouvert à tous ceux et celles qui soutiennent son message et qui souhaitent s’impliquer dans cette lutte.

    Nous sommes tous repartis gonflés à bloc, prêts à intervenir avec la Campagne ROSA dans les prochaines mobilisations, mais aussi enthousiastes pour organiser des réunions et des actions ROSA locales. Rejoignez la Campagne ROSA et participez avec nous aux prochaines actions !

    Quelques photos de la journée

    ROSA // foto's door Liesbeth

    Pourquoi rejoindre ROSA ? Quelques membres expliquent l’importance de cette campagne.

    Waarom ROSA?

  • Vu de Flandre : L’enseignement fait la charité

    Présenter un recul comme si c’était un progrès. C’est un travail quotidien pour des politiciens néolibéraux. En décembre 2016, la ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits en a encore donné un exemple. Sous couvert de financement nécessaire de l’enseignement, elle proposait d’élargir la possibilité de déduction fiscale des dons aux écoles. Au même moment, elle imposait un saut d’index des moyens pour les écoles primaires et secondaires en Flandre. Ce saut d’index inclut le coût du personnel. On cherche à compenser les baisses de moyens publics par l’appel à ‘‘la charité’’ d’investisseurs privés.

    Ce système existe déjà aujourd’hui pour les universités et, depuis 2016, également pour les hautes écoles. En Flandre, cette méthode reste pour le moment encore limitée avec des revenus des fonds externes pour universités. Celles-ci ont augmenté de 14,2 millions d’euros en 2013 à 23,3 millions d’euros en 2014, dont 18 millions pour la KUL, l’université de Louvain en Brabant flamand.
    Dans le monde anglo-saxon, où l’apport des moyens privés dans l’enseignement supérieur est largement diffusé, de tels dons ne se font certainement pas par charité. Les investisseurs cherchent des profits en devenant un partenaire privilégié de l’université, à l’aide de dons. Ainsi, ils créent des liens entre les entreprises et les options d’études et la recherche scientifique. Et cela remet en question l’indépendance de la recherche scientifique universitaire.

    Il est clair que l’appel à davantage de dons est, pour Crevits et le gouvernement flamand, une manière d’adoucir les conséquences négatives du manque d’investissements publics depuis des années. Combien de millions d’économies a-t-on fait ces dernières années en ne prévoyant pas les moyens publics nécessaires et en dépensant moins pour l’enseignement (en pourcentage du PIB) ?

    Si la ministre Crevits reconnait qu’il faut des moyens supplémentaires, elle ferait mieux d’annuler ses mesures d’austérité et celles de ses prédécesseurs. Mais nous n’avons pas d’illusions quant à ses intentions. Ces gouvernements et leurs ministres ont déjà montré qu’ils continueront à chercher l’argent auprès de la majorité pour que la minorité puisse continuer à s’enrichir. Les 10% de personnes les plus riches en Belgique possèdent une fortune de plus de 1.000 milliards d’euros. L’un des belges les plus riches, Albert Frère, possède à lui tout seul 6,2 milliards d’euros, autant que les 2,2 millions de belges les plus pauvres. Entretemps, des bénéfices gigantesques sont envoyés dans les paradis fiscaux et les multinationales ne payent pas leurs impôts. Les moyens existent ; ils peuvent contribuer à l’organisation d’un enseignement démocratique, gratuit et de qualité. Nous avons besoin d’un programme qui défend un réel réinvestissement dans l’enseignement et qui unit dans la lutte les écoliers, les étudiants, les enseignants et le personnel.

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