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Tag: Bruxelles
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ULB : face aux attaques des autorités, organisons la lutte tous ensemble!
Ce lundi 20 décembre, une centaine de personnes se sont mobilisées devant le Conseil d’Administration de l’ULB pour protester contre la politique anti-sociale de la direction de l’université.
D’une part, les syndicats ont appelé à un rassemblement pour dénoncer les conditions de travail précaires des chercheurs contractuels (licenciements, droit qu’à une pension légale représentant environ 35% du salaire, …). La direction de l’ULB accorde des statuts différents à l’ensemble du personnel et ceci ne sert qu’à diviser le personnel dans leur lutte. C’est pour obtenir les mêmes droits pour tous les travailleurs de l’ULB qu’ils se sont mobilisés ce lundi. Même si certaines revendications ont été obtenues pour une partie du personnel, en ce qui concerne le statut des chercheurs, la décision est reportée au Conseil de la Recherche, où le recteur, représentant de la direction, siègera également.
D’autre part, plusieurs dizaines d’étudiants se sont mobilisés contre l’intervention policière musclée qui a mené à l’arrestation d’une vingtaine d’étudiants, la semaine précédente. La police, appelée par la direction, a saisi l’occasion, lors d’une action symbolique « d’enterrement du foyer » faite par un groupe d’étudiants, pour intervenir violemment sur le campus et arrêter aveuglément ceux qui se trouvaient à proximité ! La faillite du mouvement autogéré du foyer s’explique par le fait que l’occupation s’est faite sans revendications claires depuis le début de l’année, sans aucune direction élue pour mener la lutte, sans faire le lien avec les autres privatisations du campus (restaurants), les attaques que subissent le personnel et le sous-financement de l’enseignement, … Ce ne sont pas des actions symboliques ou des actes isolés qui pourraient arrêter la politique anti-sociale des autorités et du gouvernement. Des actions stupides comme la dégradation de biens et des bâtiments ne servent qu’à criminaliser et à diviser le mouvement. Elles donnent l’excuse aux autorités pour systématiquement casser tout mouvement de contestation et faire intervenir la police sur notre campus.
Les attaques contre les conditions de travail, la privatisation de certains services comme le nettoyage, l’entretien extérieur ou encore une partie de la sécurité, la privatisation de différents acquis étudiants (restos universitaires, foyer,…), entrent dans la logique de profit, prônée et appliquée par la direction. Un autre exemple de cette politique est la suppression du minerval réduit, ainsi que le suppression de la possibilité de fractionnement du paiement. Toutes ces mesures se retrouvent dans le cadre de la privatisation de l’enseignement, politique appliquée par les différents gouvernements européens.
Pour nous, il est clair que ce n’est qu’en créant un rapport de force au sein de la communauté universitaire (étudiants – travailleurs), en amenant un programme clair et des perspectives claires, en ayant une direction élue et révocable à tout moment qu’on pourra arrêter les attaques néo-libérales au sein de notre université. Cette politique se trouve clairement dans le cadre des attaques subies par l’ensemble des travailleurs aujourd’hui (passage au 40h, attaque des pré-pensions, plus flexibilité, privatisation des services publics). Ce n’est qu’en se tournant vers les travailleurs qu’on pourra changer réellement le système. Ce sont les seuls capables de bloquer l’économie et de faire pression sur le patronat et le gouvernement.
Face à l’attaque organisée du patronat et de ses laquais politiques, il faut une réponse organisée. La sociale-démocratie ne défend plus les intérêts des jeunes et des travailleurs mais travaillent main dans la main avec les patrons. Elio Di Rupo, par exemple, siège maintenant au Conseil d’Administration de Dexia, ce qui lui vaudra un « dédommagement » de 32.000euros. Ou encore Arena, ministre présidente de la Communauté française (PS), améliore son confort pour la somme de 310 000 euros. La sociale-démocratie applique aujourd’hui les politiques néo-libérales et défendent les intérêts patronaux, et ce au détriment des conditions de vie de la majorité de la population. C’est pourquoi nous appelons à la création d’un nouveau parti des travailleurs qui défendrait les droits et les acquis de la majorité de la population et non d’une clique de privilégiés.
Etudiants et travailleurs de l’ULB ont un même intérêt à lutter pour de bonnes conditions d’étude et de travail sur le campus. Seule une opposition massive à la politique de la direction de l’université pourra la bloquer. EGA organise une opposition anti-capitaliste et lutte pour un enseignement gratuit et de qualité pour tous, en liant les luttes des étudiants à celles du mouvement ouvrier. Dans ce cadre, EGA lance un appel à former des comités de mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi qui se déroulera le 19 mars à Bruxelles.
- Refinancement massif de tout l’enseignement et de la recherche !
- NON à la présence policière sur tous les campus universitaires !
- Reprise de la gestion du foyer et des restos universitaires par l’université sous contrôle des étudiants et du personnel !
- Enseignement gratuit et de qualité pour tous et à tous les niveaux !
- Unité étudiants-travailleurs-chômeurs contre la politique néo-libérale et anti-sociale du gouvernement!
- Pour un Nouveau parti des travailleurs qui défendent les intérêts de la majorité de la population!
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Rupture des négociations sur l’ Accord Inter-Professionnel. A quand un plan d’action?
Rupture des négociations sur l’ Accord Inter-Professionnel. A quand un plan d’action?
Rejoins nos militants afin de populariser l’idée et d’avancer la nécessité de mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’EMPLOI du 19 Mars 2005!
A Charleroi, le 13/12, ce sont 6000 militants syndicaux qui ont manifesté contre l’offensive patronale. Mardi prochain (21 décembre), une manifestation nationale se déroulera à Bruxelles, liée à une reconnaissance de la grève par les syndicats. Le fait qu’il y ait eu une forte présence à une manifestation locale à Charleroi a entraîné une grosse pression de la base du syndicat pour donner une réponse forte aux exigences du patronat.
Il ne faut pas s’étonner que les négociations sur un nouvel accord interprofessionnel (AIP) ont complètement échouées. Hier, syndicats et patrons se sont réunis toute la journée, mais les patrons restent sur leurs positions càd "gel des salaires" et "flexibilité du travail". Evidemment, il n’est pas acceptable qu’il y ait une baisse des salaires ou que l’on touche aux pré-pensions. La pression de la base dans le syndicat rend impossible à la direction syndicale d’approuver une norme salariale, limitée à l’index ou même plus bas que celui-ci.
La manifestation du 21 décembre pour riposter à l’offensive patronale qui exige plus de flexibilité et une diminution des salaires sera d’une énorme importance. Contre cette offensive, on doit montrer quelle est la force du mouvement ouvrier organisé. Cela peut pousser le patronat dans la défensive et leur montrer qu’ils doivent retirer leurs exigences.
Pour faire de cette manifestation un succès, il est nécessaire que les travailleurs soient le mieux informés, et cela sur tous les lieux de travail. Cela peut par exemple être organisé par des réunions d’information, diffusion de tracts,…. Pour réussir à mobiliser aussi le personnel des petites entreprises, où il n’y a pas toujours une présence syndicale organisée, il pourrait y avoir par exemple des réunions d’information régionales ou des assemblées au niveau des entreprises.
Après ça, il sera nécessaire que l’action du 21/12 ne reste pas isolée au secteur privé. Il est positif que le secteur non marchand qui avait planifié des actions hebdomadaires les vendredi ait déplacé son action de la semaine prochaine au mardi afin de mobiliser tout le monde à la manifestation. Il y a aussi également sur différents lieux, des initiatives prises dans les services publics pour participer à la manifestation. Par exemple à la VUB, il a été décidé de participer à la mobilisation avec un groupe de membres du personnel.
L’unification du mécontentement dans les différents secteurs est d’une énorme importance pour donner une réponse forte au gouvernement et au patronat. De cette façon, il est possible de construire un rapport de force par lequel on pourrait stopper les plans d’austérité. C’est pour cela qu’il est nécessaire que la manif du 21/12 ne soit pas vu comme un évènement uniquement pour faire évacuer un peu de vapeur. Cela doit plutôt être le commencement d’une offensive syndicale. Un plan d’action qui développe une série d’actions à long terme couplée à la mise en action et à l’ organisation de couches plus larges de travailleurs et de jeunes sera crucial!
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HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand
HYPERTENSION, Journal d’action de syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand
Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le niet radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.
Concrètement cela voudrait dire que nous (dans le secteur hospitalier) allons connaître sur une période de 10 ans ( de 2000 jusqu’à 2009) une réelle perte du pouvoir d’achat. L’augmentation de salaire de 1 % pour le secteur hospitalier dans le précédent accord comme « sacrifice expiatoire » pour la montée des barèmes dans les maisons de repos etc. était naïf car il allait de soi que nous devions aller de l’avant avec le précédent accord et avec le prochain accord en ce qui concerne la revalorisation salariale… Et maintenant le gouvernement veut nous diviser au moyen d’un gel des salaires… Le fossé avec les autres secteurs ( représentant actuellement en moyenne 10,5%) devrait donc encore plus s’accroître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmentation de salaire (ou plutôt: le rattrapage du retard salarial) -une revendication du gouvernement- nous semble donc également une choquante absurdité.
Sur quoi portent les négociations ?
Le paquet de revendications des syndicats en ce qui concerne l’emploi et la formation comprend des mesures pour un montant total de presque 2,5 milliards d’euros, divisé comme suit : 2.245 millions pour l’emploi, 798 millions d’euros pour intégrer la croissance des besoins de soins et donc encore 246 millions d’euros pour la formation. Ce qui signifie concrètement : 53.850 équivalents temps-plein ou 77.000 travailleurs complémentaires. Dans la proposition des négociateurs gouvernementaux il y avait au total 13.710 équivalents temps-pleins pour de nouveaux jobs à pourvoir. Le coût était estimé à 600 millions. Les revendications des syndicats au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat s’élève à 415.5 millions d’euros. Dans ce montant se trouve un 13ième mois complet (amélioration des revenus de 3.39%) , la rectification de l’anomalie au sujet de l’indemnité pour des prestations irrégulières et une amélioration du règlement de travail. Mais tout comme il a déjà été dit : le gouvernement reste sourd comme un pot pour à ces revendications.
Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons cependant passer vers des moyens d’action qui sont en état d’élargir substantiellement le pouvoir de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne portent pas leurs fruits.
Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics dans les manifestations et les actions ?
PROPOSITION D’ACTION
Concrètement nous appelons à lancer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale dans un front commun syndical choisi chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse et donc ne peut être amenée ue de l’intérieur.
C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes ( et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons donc sont des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se terminer par une petite manifestation à proximité de l’institution. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint ( et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.
Pas d’argent ?
L’argument par excellence pour balayer les revendications du non-marchand est de réitérer l’argument cent fois connus « Il n’y a pas d’argent ». Ce qui ne se dit pas: les milliards de gains de l’industrie pharmaceutique sont manifestement pas visibles aux yeux de certains! Il y a bien de l’argent en suffisance mais il est mal réparti (selon la logique capitaliste) : les profits reviennent aux entreprises, les charges pour l’Etat (donc pour le petit contribuable).
Comment se fait-il que l’industrie pharmaceutique internationale est la proie de psychose d’angoisse quand le réalisateur de documentaires bien connu Michael Moore annonce qu’il voudrait mettre cette industrie « sous la loupe » ? Y-a t’il donc tant de cadavres dans les placards de l’industrie pharmaceutique ? Et c’est n’importe quoi de dire que les médicaments sont si chers par le fait qu’il faut beaucoup dépenser pour la recherche ; cet argument est également depuis longtemps déjà démonté: l’industrie donne plus pour la publicité que pour la recherche. Vous pouvez lire le reste de l’histoire dans le livre de Dirk Van Duppen : La guerre du Cholestérol : Pourquoi les médicaments sont si cher.
Unité dans les actions de masses ! Pas de divisions ou de mini-actions qui ne mènent nulle part !
Dans les actions précédentes il y a déjà eu des incidents entre les membres de la CSC et de la FGTB. A la manifestation du 21 octobre à Bruxelles il y avait des bourrades au départ pour prendre la tête de la manifestation et une distribution de coups. Cela est déjà suffisant que le gouvernement essaie de nous diviser, pour ne pas que nous nous laissions dresser les uns contre les autres par nos propres appareils syndicaux. La comparaison de qui, quoi, avec combien et à quelle vitesse : des rouges ou des verts… on peut se passer de ces petits jeux comme de la peste.
A propos de délégués, se réunissant à un comité professionnel BBTK-Setca de Bruxelles-Halle-Vilvoorde pour répondre à la question d’une action énergique, nous avons reçu une réponse puérile dans la pratique : pour ainsi dire une action d’enterrement après la manifestation du vendredi. La semaine dernière il y avait donc l’occupation du hall d’entrée de l’INAMI. La seule chose que nous avons obtenu, c’est de nous réchauffer nos pieds. De telles actions sont de purs gaspillages d’énergie et peuvent juste amener à la démoralisation des membres. Y étaient aussi présents à cette action des membres de la LBC. Un secrétaire de la BBTK-Setca a alors exigé que les gens enlèvent tout leur matériel vert « car c’était une action exclusive des rouges » Les militants « rouges » présents n’étaient cependant pas d’accord avec le procédé de leur secrétaire et ensemble ont commencé à scander « tous ensemble, tous ensemble » !
Pas de « blocs de couleurs » séparés dans la manifestation mais un bloc non-marchand !
Nous trouvons également qu’il doit être mis fin avec les obsessionnels « blocs de couleur » dans les manifestations. Cela ne fait que renforcer les divisions entre les collègues et les soucis de problèmes inutiles (voir précédemment). Il serait beaucoup plus logique de marcher en délégations par institution, toutes couleurs mélangées. A la manifestation de Bruxelles du 21 octobre les secrétaires se comportaient comme des surveillantes d’écoles gardiennes qui désignaient avec leurs mégaphones ceux qui marchaient « avec la mauvaise couleur » : wel,wel,wel : where will it all end ?
21 décembre à 10h30 Esplanade de la gare du Nord
TOUS ENSEMBLE contre la politique de démolition sociale !
A la lumière de ces attaques brutales sur nos acquis sociaux, Blokbuster et Résistance Internationale ont engagé des négociations avec les syndicats pour lancer une Marche des Jeunes pour l’Emploi. Un accord de principe a été dégagé pour organiser à Bruxelles une marche des jeunes le 19 mars 2005. Cette Marche des Jeunes doit être intégrée dans une action unitaire dans la résistance contre les plans d’austérités qui tombent sur les travailleurs, les chômeurs et les jeunes (écoliers et étudiants). Dans les entreprises la marche des jeunes peut apporter une occasion de faire entrer les jeunes dans le travail syndical (qui est de plus en plus menacé d’être le travail de quelques « vieux doyens »).
Pour faire de cette marche des jeunes un succès, le MAS va procéder à la formation de comités locaux pour la marche des jeunes dans les villes. Mais, également là où c’est possible, nous allons prendre l’initiative de mettre sur pied des comités semblables au niveau des entreprises ; pour mobiliser de jeunes militants syndicaux plus globalement qu’avec le syndicat, et pouvoir déployer de l’activité sur le lieu de travail. La marche des jeunes doit donc être vue non pas comme un objectif en soi, mais comme un moyen pour aider à construire un réel rapport de force dans les écoles, les quartiers, les lieux de travail afin de pouvoir stopper cette politique brutale d’austérité
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NON-MARCHAND. APPEL A LA DIRECTION SYNDICALE
Voilà déjà un an que nous sommes en mouvement dans le non-marchand et quelques manifestations plus tard… il semble que le gouvernement est seulement prêt à faire quelques concessions… mais le NIET radical du gouvernement au sujet de l’augmentation du pouvoir d’achat est inacceptable.
Par des délégués combatifs de la CSC et de la FGTB
Concrètement cela voudrait dire que nous allons connaître pendant une période de 9 ans une réelle diminution du pouvoir d’achat (l’augmentation de salaire de 1% du précédent accord pour le secteur hospitalier était ridicule) et que le fossé avec les autres secteurs (représentant actuellement en moyenne 10,5 %) devrait donc encore croître à la place de diminuer. L’accouplement du non-marchand à l’Accord Interprofessionnel concernant l’augmen-tation de salaire (une revendication du gouvernement) nous semble donc également une absurdité choquante (car il est sûr qu’on veut nous imposer un gel des salaires).
Si nous voulons forcer une augmentation du pouvoir d’achat et d’autres concessions nous devons passer par des moyens d’actions qui sont capables d’élargir substantiellement la capacité de mobilisation des blouses blanches. Nous devons donc ramener la lutte sur le lieu de travail avec les collègues au lieu de les laisser s’épuiser longuement dans les énièmes cortèges à Bruxelles ou dans toutes sortes de mini-actions (par une poignée de militants) qui ne porteront pas de fruits.
Il est également nécessaire de mobiliser le non-marchand dans sa globalité comme pour la précédente colère blanche de 1999-2000 : pas seulement les secteurs au niveau fédéral ( jusqu’à présent la FGTB s’est limitée à ces secteurs) mais également les secteurs au niveau régional (comme la LBC) et le secteur public. Avec les négociations qu’il y a eu, entre-autre en ce qui concerne l’augmentation du personnel, une claire division a été faite entre le privé et le secteur public… Alors où demeure le personnel des hôpitaux publics, dans les manifestations et les actions ?
PROPOSITION D’ACTION – PROPOSITION D’ACTION
Il faut déclarer une grève d’une semaine durant laquelle la régionale syndicale, dans un front commun syndical, choisit chaque jour de fermer un hôpital ou une institution différente hermétiquement avec un piquet de masse.
C’est seulement de cette manière qu’une grève dans notre secteur peut avoir un effet réel. Concrètement les grévistes (et pas seulement les délégués) de tous les hôpitaux et institutions de la région peuvent se rassembler les matins toujours au même endroit où des bus peuvent les charger vers les institutions en question. Cette semaine d’action peut devenir un succès uniquement si elle est précédée par une campagne d’information intensive envers le personnel et l’opinion publique sur la forme de l’action. Selon la situation les piquets de masses peuvent aussi bien s’engager les matins que les midis (deuxième service). Ce que nous proposons est donc des piquets volants sur une large échelle. Un piquet massif peut toujours se conclure avec une petite manifestation aux alentours. Avant l’arrivée et après le départ des piquets volants l’objectif est naturellement qu’un piquet restreint (et convaincu) avec des militants de l’institution même reste au poste.
Cet appel est lancé par les travailleurs collaborant à ‘l’Hypertension’: le journal d’action des syndicalistes combatifs CSC et FGTB du non-marchand Contact: polsslagnonprofit@yahoo.co.uk
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Une forte mobilisation anti-NSV à Gand!
Après la condamnation du Vlaams Blok pour racisme et le bon effet de la stratégie médiatique du Vlaams Belang pour se montrer lui-même comme la « seule opposition » à l’establishment, la question d’ une véritable alternative et d’une stratégie efficace pour combattre l’extrême-droite devient cruciale. Cela s’est illustré clairement lors de la manifestation anti-NSV d’hier soir (2/12) à Gand. Près de 1.500 jeunes ont défilé à travers les rues de Gand, ce qui est la plus grande marche anti-NSV depuis le début des années 90’. Le NSV rassemblait à peine 150 à 200 manifestants.
Geert Cool
La manifestation était très combative et s’est déroulée paisiblement. Les slogans étaient lancés à tue-tête et comportaient également des revendications sociales. Contrairement au Vlaams Belang, qui propose la formation d’une opposition mais qui en réalité est pour une politique d’austérité plus dure, nous voulons construire une opposition active qui est capable d’apporter des perspectives au mouvement pour gagner la lutte.
Contre la stratégie de « diviser pour régner »
Il devient évident que le Vlaams Belang n’a pas d’alternative avec son soit-disant « plan pour la qualité de la vie » qui a été voté à Deurne dans le conseil de district. Le parti y revendiquait une répression plus dure contre les victimes du système actuel. Un exemple concret : à la place de revendiquer des sacs poubelles bons marché, ils ont défendu une politique plus sévère pour les gens qui abandonnent leurs déchets dans la nature. A la place de revendiquer des maisons sociales de meilleure qualité et en plus grand nombre, ils ont plaidé la restriction de l’accès aux habitations sociales pour les immigrés. Contre la politique de diviser pour régner, une réponse unitaire et active des travailleurs et des jeunes est nécessaire.
Nous proposons au mouvement anti-fasciste de travailler avec nous pour mobiliser pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars. L’objectif est d’apporter la possibilité d’organiser des gens sur le plan local, et de démarrer activement une campagne pour une manifestation capable d’unifier les différents mouvements. Au cours de la préparation de cette manifestation nous serons également actifs localement, par exemple sur les bureaux de pointage.
Une manifestation paisible
La manifestation a démarré à 19h00 au « Zuid » de Gand, et est passée entre-autre par le quartier Heirnis, un quartier populaire du centre-ville. Nous trouvons qu’il est important de passer dans les quartiers ouvriers pour montrer que la lutte anti-fasciste ne peut être gagnée que s’il y a unité entre les travailleurs et les jeunes. Dans le quartier Heirnis nous avons reçu d’ailleurs énormément de réactions très positives. Le lundi soir un groupe de militants du MAS avait fait le tour du quartier pour vendre notre mensuel, et en un soir nous en avions vendu 61 exemplaires.
La manifestation a pris fin au « Zuid » à Gand où il y a encore eu quelques courts discours. Ensuite les manifestants se sont apprêtés à retourner chez eux ou à aller boire un verre dans le quartier étudiant. A l’extérieur il fallait cependant compter sur des manifestants d’extrême-droite et la police.
Le NSV s’est encore ridiculisé
Avec seulement 150 à 200 manifestants, le NSV s’est à nouveau ridiculisé. Le NSV manifestait contre l’adhésion de la Turquie à l’UE et disait dans son communiqué de presse, entre autre, que des « hordes turques » formaient déjà une menace pour le « Avondland », autrement dit que les Turcs formaient selon le NSV une menace pour la civilisation de l’Europe occidentale. Nous ne sommes pas les défenseurs de l’Union Européenne et donc nous ne sommes également pas pour l’adhésion de la Turquie, mais sur base d’un point de vue de classe. Nous plaidons pour les intérêts des travailleurs et de leurs familles et nous résistons en cela contre l’UE. Le NSV se base uniquement sur des arguments racistes.
Le NSV n’est cependant pas parvenu à mobiliser sérieusement. Avec le lancement de leur campagne, l’organisation a reçu beaucoup de mauvaises réactions d’étudiants et de jeunes qui étaient actifs contre l’extrême droite. Malgré le fait que le Vlaams Belang ait récolté 22 % des voix à Gand aux dernières élections, seulement 150 fascistes sont descendus dans la rue. C’est une expression du manque de soutien actif qu’ont des groupes comme le NSV.
Quartier étudiant occupé :
Il y a eu quelques problèmes dans le quartier autour de la rue d’Overpoort quand un gros groupe de fascistes s’est formé. Quelques centaines d’antifascistes ont été attaqués physiquement par le NSV sous la direction du responsable national des jeunes du Vlaams Blok, Hans Verreyt. Une équipe de gros bras qui n’étaient clairement pas des étudiants, ont chargé les antifascistes. Dans les bagarres organisées par le Vlaams Belang, ils ont frappé violemment de nombreux manifestants. Le Vlaams Belang se profile comme un nouveau parti « acceptable » mais nous avons vu dans la pratique que leur vieux noyau de fascistes durs est toujours dominant. Des antifascistes ont été physiquement frappés, surtout ceux qui sont d’origine immigrée ou ceux qui sont bien connus comme militants actifs du MAS. Un bon nombre de nos camarades ont été blessés par ces crapules fascistes.
La police attaque les victimes :
Au lieu de se retourner contre les fascistes qui étaient en claire minorité, la police a fait face aux antifascistes avec leur autopompe et un certain nombre de nos camarades dirigeants ont été arrêtés de manière très dure. Lorsqu’un groupe de nos militants a pris la route de la gare pour retourner dans leurs villes respectives, un responsable du district de Bruxelles du MAS a été violemment frappé et arrêté par un groupe de policiers. Et ce malgré que le MAS se soit clairement prononcé contre la violence, en face de l’extrême droite et de la police. Apparemment la police avait vraiment peur d’arrêter les brutes du Vlaams Belang et elle trouvait plus facile de s’attaquer aux jeunes de gauche. Notre supériorité numérique flagrante a fait que bon nombre de fascistes ont été raccompagnés dans leur bus et ont dû quitter la ville. Les étudiants de gauche dominaient très clairement le quartier étudiant Overpoort.
Un rapport de force très clair :
Le Vlaams Belang peut récolter de nombreuses voix aux élections, mais il est clair que leur noyau dur est isolé dans la société. Ca s’est illustré dans la différence de manifestants des deux côtés : 1500 contre 150 fascistes dont une grosse partie était des habitués des batailles de rue. Cela n’est pas accepté par des couches larges de la population. Avec le MAS, nous allons continuer à mener campagne contre la violence fasciste et contre l’illusion que le Vlaams Belang constitue une alternative aux politiciens traditionnels.
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Luttons ensemble pour l’emploi
19 mars: Marche des Jeunes pour l’Emploi
CES DERNIÈRES SEMAINES, des actions ont été menées notamment à La Poste, à la STIB, dans les Hautes Écoles, dans le secteur non marchand, chez DHL et Général Motors (Opel): des actions contre les menaces de licenciements, de flexibilité accrue et contre la détérioration des conditions de travail et de rémunération. Alors que le chômage frise de nouveaux sommets (pour le moment 9,08 % en Flandre, 18,9 % en Wallonie et 21,9 % à Bruxelles) le rythme de travail devient de plus en plus intense.
Geert Cool
Il faut résister! Les secteurs où des luttes sont engagées montrent la voie. La lutte des travailleurs d’Opel à Bochum (Allemagne) est un excellent exemple. Contre la politique de division menée par General Motors (qui a annoncé la suppression de 12.000 emplois en Europe) les travailleurs de Bochum sont partis en grève en refusant toute réduction de l’emploi non seulement à Bochum, mais aussi ailleurs. Il est important d’empêcher que la direction ne dresse les uns contre les autres les travailleurs des différentes usines pour les forcer à faire des concessions.
A Bochum, les travailleurs ont de plus organisé une manifestation qui a mobilisé la population de la ville et les travailleurs d’autres secteurs.
La manière dont la lutte des travailleurs de Bochum fut menée est remarquable. Les travailleurs et délégués de base sont partis en grève, et la direction syndicale a dû suivre. En même-temps la grève a commencé à avoir ses effets dans les autres divisions de General Motors qui sont à l’arrêt faute de pièces. Le véritable rapport de force viendra des travailleurs. Hélas, la direction syndicale a annoncé la fin de la grève et a appelé chacun à reprendre le travail.
La fin de la grève à Bochum annonce aussi l’amorce d’une offensive patronale. Dès la reprise du travail, la direction de GM a essayé de licencier des délégués syndicaux pour casser la résistance.
Dans la société capitaliste toute la production est organisée en vue de faire du profit. Les propriétaires des entreprises visent la maximalisation de celui-ci. Jan Coene, l’ancien directeur général de Picanol vient encore de le montrer. Pour assurer les gains des actionnaires, les travailleurs sont mis sous pression afin de limiter les revendications salariales. En même temps, ce top manager rafle d’un coup 22 millions d’euros pour avoir occupé ce poste pendant trois ans et demi! Et c’est ce type de personnage qui veut convaincre les travailleurs que les coûts salariaux sont trop élevés!
Pour aller contre cette logique il faut mener la lutte tous ensemble. On ne gagnera pas la bataille bureau de poste par bureau de poste, secteur par secteur,… En outre, il faut aussi forger des liens avec les chômeurs, les lycéens et les étudiants (dont l’avenir est menacé par des plans d’austérité dans l’enseignement). Les travailleurs, les chômeurs et leurs enfants ont les mêmes intérêts à défendre. La chasse aux chômeurs qui pousse ceux-ci à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire va mettre sous pression l’ensemble des salaires.
C’est pourquoi Résistance Internationale a pris l’initiative d’organiser avec les organisations de jeunes des syndicats une Marche des Jeunes pour l’Emploi, le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de cette Marche un succès nous appelons à la constitution de comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.
Soutenez notre campagne de mobilisation pour le 19 mars et rejoignez-nous!
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IL FAUT UN PLAN D’ACTION INTERSECTORIEL
Le mecredi 10 novembre est la première journée de grève nationale depuis trois ans. La charge de travail n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années. Les conditions de travail se dégradent à cause du manque de personnel et du taux d’absentéisme qui va de pair.
L’introduction de Georoute signifie une attaque frontale contre les acquis et les conditions de travail de tous les postiers, qu’ils soient agents distributeurs, chauffeurs ou trieurs de nuit. Dans presque tous les bureaux de poste où Georoute a été appliqué, il y a eu des grèves spontanées. A Liège et à Gand, le personnel a pu arracher des concessions importantes après des grèves qui ont duré plusieurs jours.
A Anvers 1, Malines 1, Brasschaat, Deurne et Berchem, une centaine de membres de la CGSP ont mené une action devant les bureaux de la direction nationale à Bruxelles. Le personnel avait exprimé des critiques sur la nouvelle organisation du travail. Quand Georoute est entré en application, la direction régionale n’en a tenu aucun compte.
Les guichetiers subissent une pression permanente pour vendre un maximum de produits financiers. Des produits de La Poste sont désormais en vente dans certains grands magasins. Cela permettra à terme de fermer des bureaux non-rentables.
La direction des trois grands syndicats n’est pas conséquente dans son attitude vis-à-vis de la direction . D’un côté, elle approuve la réorganisation de Georoute lors de la conclusion de la CCT de 2001. De l’autre côté, elle exige "les textes qui concrétisent l’allègement de la charge de travail. (Avis au personnel , octobre 2004).
L’introduction de Georoute n’a pas d’autre but que de diminuer le nombre de services (- 60 % dans les équipes de nuit et entre – 10 et – 20 % dans les équipes de jour). Cela ne peut qu’entraîner une hausse permanente de la charge de travail.
La direction veut diminuer les effectifs de 8500 unités. Cela fait des années qu’on ne remplace plus ceux qui prennent leur retraite, ce qui augmente aussi la charge de travail. Georoute et Poststation doivent rendre La Poste intéressante pour les investisseurs privés. Ceux-ci pourront alors faire de gros bénéfices sur le dos du personnel et des utilisateurs.
La Poste n’est pas le seul service public qui est confronté depuis des années avec un manque de personnel, des conditions de travail qui se dégradent en une charge de travail excessive. Le recours aux contrats à durée déterminée et même aux intérimaires est de plus en plus fréquent.
A la SNCB, des milliers de cheminots ne sont plus sûrs de garder leur poste. Le manque de personnel y est récurrent depuis des années. A la STIB, le personnel mène des actions depuis plusieurs semaines (dont deux jours de grève totale) pour de meilleures conditions de travail, plus de personnel et des contrats stables pour tous. Une ligne de bus a déjà été supprimée par manque de chauffeurs, de l’aveu même de la direction, alors que le taux de chômage officiel est de 21,9 % dans la Région bruxelloise.
Il faut de toute urgence un plan d’action intersectoriel. Contre la privatisation des entreprises publiques et contre les conditions de travail inhumaines et hyper-flexibles. Il faut une réduction généralisée du temps de travail avec maintien du salaire. Les heures perdues doivent être compensées par des embauches avec des contrats à temps plein et à durée indéterminée.
Résistance Internationale, une campagne jeune du Mouvement pour une Alternative socialiste (MAS) a pris l’initiative, de concert avec les organisations de jeunesse des syndicats, d’organiser une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de la Marche des Jeunes pour l’Emploi un succès, le MAS va mettre sur pied des comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.
Pour en savoir plus sur la Marche des Jeunes pour l’Emploi ou pour savoir s’il y a déjà un comité de mobilisation près de chez vous, n’hésitez pas à nous contacter.
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Congrès national d’EGA
Ce samedi 9 octobre s’est tenu le Congrès National d’EGA. Une soixantaine d’étudiants provenant de toutes les sections belges étaient présents, ainsi que des membres de nos organisations étudiantes de France et d’Angleterre.
Tim Joosen
Le Congrès débuta avec une discussion sur le développement de l’enseignement depuis la seconde guerre mondiale. Cette vue d’ensemble a permis de clairement établir les liens entre les évolutions de l’enseignement et du reste de la société. Notamment le fait que nos acquis, par exemple la sécurité sociale ou les droits étudiants, tant à l’université que dans les hautes écoles, sont le résultat des revendications et des luttes du mouvement ouvrier.
Il a été également constaté qu’en Belgique, les sévères mesures d’austérité sont encore à venir. EGA lutte clairement contre cela, et résistera par l’intermédiaire de nos sections francophones et néerlandophones de Bruxelles, Anvers, Liège, Louvain, Gand, Mons et Louvain-la-Neuve. La nécessité d’une structure coordonnée nationalement, aidée d’une direction politique, a été mise en avant, entre autre pour trouver une solution à la répression que nos cercles subissent depuis plusieurs mois dans diverses universités.
Mais de bonnes perspectives et de la bonne volonté pour passer à l’action ne suffisent pas seul. C’est pourquoi EGA possède un programme résolument marxiste. Nos succès dépendent avant tout de notre capacité de former nos membres et de leur donner plus d’assurance. EGA veut offrir un outil à l’énergie étudiante, outil avec lequel tous pourront lutter pour leurs intérêts et leurs droits. D’autre part, avec ces étudiants, nous voulons aussi renforcer notre parti révolutionnaire afin qu’il puisse mieux participer aux luttes à venir du mouvement ouvrier.
Ce ne sera que le combat conjoint des travailleurs, jeunes et chômeurs qui sera capable de mettre à bas le système capitaliste et de construire une société socialiste où un enseignement gratuit et de qualité sera enfin réalisable. Nous appelons tous les étudiants à rejoindre EGA, et ainsi à guider les luttes!
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IN MEMORIAM: Pierre Le Grève (1918-2004)
Une soirée d’hommage à Pierre Le Grève s’est déroulée à la CGSP de Bruxelles le 8 novembre. Il avait rejoint le mouvement trotskyste dans les années 30.
Guy Van Sinoy
Dans les années 50, les trotskystes entrent au PSB pour sortir de leur isolement et y faire de l’entrisme. Après 1954, en pleine montée de la révolution coloniale, Pierre s’engagea activement dans un réseau d’aide au Front de Libération Nationale algérien. Il fut une des plaques tournantes du réseau et les services secrets français tentèrent de l’assassiner. Au cours de cette période, il développa l’idée (fausse selon nous) que la révolution socialiste n’était plus possible que dans les pays coloniaux. Militant CGSP Enseignement, il parvint lors de la grève générale de 60/61 à renverser la bureaucratie syndicale en s’appuyant sur l’assemblée générale. Pendant 27 ans il anima une équipe de militants combatifs à la tête de la CGSP Enseignement de Bruxelles.
Exclu du PSB en 1964, il fut élu député de l’Union de la Gauche Socialiste de 1965 à 1968. Il fut un des piliers du Comité Vietnam et fonda plus tard le Comité contre la Répression au Maroc.
Il s’est sans doute trompé sur certains pronostics politiques essentiels. Mais c’était un orateur fougueux et redoutable, une personnalité hors pair du mouvement ouvrier, un lutteur courageux et qui s’est battu jusqu’à ce que ses forces le quittent. Et cela personne ne peut le lui enlever.
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Choisir l’emploi ET la santé. PAS LA SOIF DE PROFIT!
Choisir l’emploi ET la santé
La santé et l’emploi sont-ils incompatibles? L’emploi est-il seulement possible au détriment du sommeil des riverains? Si on croit la direction de DHL, les divers gouvernements et les médias, la réponse est trois fois oui.
Santé et emploi: contradictoires?
La direction, les politiciens et les médias parlent beaucoup de l’incompatibilité entre santé et emploi. Quand ils parlent de «santé» ils veulent dire «le sommeil des riverains», quand ils parlent de «l’emploi» ils veulent dire «le job des travailleurs de DHL». C’est une définition au sens étroit. La santé des travailleurs de DHL , travaillant dans des conditions précaires, privés eux aussi d’un sommeil réparateur et confrontés à un avenir incertain, tombe visiblement sous la catégorie «emploi». Mais beaucoup de riverains sont eux aussi des travailleurs. Ce sont eux qui, avec le consentement du gouvernement flamand, Biac et depuis le début des années 80 DHL (qui ne comptait alors que 20 travailleurs), ont été séduits par les offres d’agences immobilières qui leur ont proposé de s’établir là où le terrain était bon marché. Les riverains paient maintenant le prix: leur sommeil est perturbé et ils ne sentent sans doute pas bien pendant le reste de la journée – ça aussi c’est du travail. En bref : au lieu d’être contradictoires, santé et emploi sont inséparables, sans bonne santé pas de bon travail. Tout travailleur le sait.
La vraie contradiction n’est pas entre l’emploi et la santé, mais entre l’emploi et la santé d’une part et la soif de profit d’autre part. DHL, dépendant de la Deutsche Post, un ancien service public, veut à tout prix devenir un concurrent mondial vis-à-vis d’UPS, Fedex et TNT. Voilà pourquoi DHL veut à tout prix réduire les coûts. C’est possible en faisant travailler le personnel de façon très flexible et en ayant recours massivement au travail intérimaire. En outre, en utilisant des avions bon marché, de seconde main, de gros volume et faisant beaucoup de bruit la nuit. Deutsche Post, de son côté, ne manque pas de moyens. L’an dernier ses profits ont atteint 2,975 milliards d’euros (120 milliards de FB). Pour les cinq dernières années, le profit de la Deutsche Post s’élève à 11,7 milliards d’euros (450 milliards de FB). En termes économiques, une telle politique se nomme pillage de l’homme, de l’environnement et de l’entreprise.
Le gouvernement n’est pas innocent non plus!
Toute la Flandre, en particulier les partis dits "linguistiques", se révoltent quand un avion de trop survole la périphérie Nord ou Est de Bruxelles. Le gouvernement a, pendant des années, mené une politique irresponsable d’aménagement du territoire. De nouveaux quartiers résidentiels ont été construits à deux pas de l’aéroport. Les bureaux et les agents immobiliers ont empoché les bénéfices, le gouvernement a encaissé les taxes, et les problèmes prévisibles ont été reportés à plus tard. Certains partis communautaires souhaiteraient que Bruxelles prenne en charge davantage de vols de nuit. En bref: les Bruxellois devraient subir plus de vols. Quelle explication les lèche-culs du patronat donneront-ils si jamais un avion s’écrase au beau milieu de Bruxelles? Verser des larmes de crocodile?
Depuis des années, Verhofstadt et Vandelanotte ont mené une politique d’austérité et de privatisation. Ce qui est public est déclaré «inefficace», ce qui signifie pour eux «non-rentable». Le privé est pour eux «plus efficace», ce qui ne signifie pas «de meilleurs services», mais «plus rentable». Entre-temps, les désastres se succèdent. La Sabena a fait faillite, à La Poste et à la SNCB 20.000 emplois vont disparaître et 9.000 ont déjà disparu chez Belgacom. Les conditions de travail ont été systématiquement saccagées par les contrats temporaires, à temps partiel et intérimaires. La base légale pour permettre cela a été élaborée par tous les partis réunis.
Existe-t-il alors une solution? Si on suit la logique de DHL, bientôt personne ne pourra plus dormir la nuit. Soit parce qu’on travaille la nuit pour DHL ou pour un sous-traitant avec un contrat précaire et un petit salaire, soit à cause des avions bruyants qui rasent les toits. Un gouvernement à la hauteur aurait immédiatement mis le couteau sous la gorge de DHL. DHL aura au moins besoin de quatre ans pour délocaliser. Entre-temps, DHL reste basé à Zaventem car c’est un endroit clé pour le marché le plus important: le Benelux, l’Allemagne et la France. Ni Vatry, et certainement pas Leipzig n’offrent d’alternative à Zaventem. Un gouvernement à la hauteur aurait menacé de nationaliser les infrastructures sans indemnités. Il aurait repris les infrastructures et le personnel de DHL et aurait transformé la société en société publique offrant des services. Dans le pire des cas il aurait proposé une collaboration avec un des concurrents de DHL sur base d’une convention collective conclue préalablement avec les syndicats, le personnel et, sur base des normes de bruit, avec tous les riverains.
Une solution qui garantisse tant l’emploi que la santé est possible, mais pas si on continue à raisonner dans la logique du profit du système actuel. Les problèmes chez DHL ne sont que l’expression de la crise du capitalisme, de même que les problèmes du non-marchand, de la STIB (les transports en commun bruxellois), de la Poste, de la SNCB, d’Opel, de Cockerill, de VW et de tant d’autres. Soit on continue à lutter chacun dans son coin, soit on essaye de contraindre le patronat et le gouvernement à céder si on lutte tous ensemble, de manière intersecto-rielle, organisés dans des assemblées générales afin que chacun et chacune reste concerné.
Pour faire un pas en avant, le MAS (Mouvement pour une Alter-native Socialiste) a pris l’initiative d’organiser, avec les organisations de jeunesse des syndicats, une Marche des Jeunes pour l’Emploi le 19 mars 2005.
Afin de faire de cette Marche un succès le MAS lance un appel à la formation de comités locaux dans les quartiers, les lycées et les entreprises.