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Tag: Bruxelles
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Camp lycéen de Résistance Internationale
Résistance Internationale a organisé un camp de formation pour lycéens, début janvier, dans les Ardennes. Une vingtaine de lycéens y ont pris part pendant trois jours. Il y avait des lycéens de tout le pays, de Liège à Furnes.
Benjamin Vervondel
La première discussion a porté sur le chômage et le travail intéri-maire dans le cadre du capitalis-me. Elle était introduite par Amélie Roucloux, de Bruxelles. Cette discussion a permis d’approfondir le sujet de la flexibi-lité élevée dans le travail intéri-maire ainsi que la manière dont les patrons exploitent cette flexi-bilité. Il ne fut pas seulement question de critiquer le système actuel puisque la discussion a également porté sur une économie planifiée comme alternative.
La deuxième discussion trai-tait du racisme et du sexisme et fut introduite par Laura Gilles, de Gand. Il fut notamment question de la tactique de «diviser pour régner» qui n’est pas uniquement utilisée par l’extrême-droite. Au travail c’est parfois plus difficile d’obtenir une unité à cause du sexisme. Un nombre non négli-geable de camarades présents étaient des immigrés et pou-vaient donner des exemples concrets des problèmes de racis-me rencontrés dans leurs écoles. Cela suscita une discussion très animée. En soirée, un film était au programme: “Germinal”, qui raconte la lutte de mineurs en France au 19e siècle. Le film fut introduit par Benjamin Vervon-del qui mit en avant la nécessité d’une unité entre lycéens et tra-vailleurs et le besoin d’intervenir dans les luttes ouvrières.
Le deuxième jour, il y eut une discussion sur l’impérialisme, la guerre et l’exploitation. Cette dis-cussion fut introduite par Magda Badrakhan de Liège. Elle expli-qua les conséquences de l’im-périalisme pour de larges couches de la population. La situation économique mondiale fut égale-ment abordée lors de cette intro-duction. Dans l’après-midi, il y eu une discussion sur la manière de mettre en place des comités de lycéens pour la Marche des Jeunes pour l’emploi. Nikei De Pooter introduisit ce sujet et donna des exemples pour expliquer com-ment organiser et développer des comités de mobilisation. Concer-nant ces comités, nous ne voulons pas nous limiter à l’enseignement secondaire général mais aussi développer un travail dans les écoles techniques et profession-nelles. Une camarade bruxelloise a expliqué l’activité du comité de son école. Le deuxième jour se ter-mina également par un film: «La Haine».
Les formations tout au long du camp ont procuré beaucoup de ba-gage aux lycéens présents pour développer le travail de Résistan-ce Internationale parmi les jeunes mais également pour faire un succès de la Marche des Jeunes pour l’emploi du 19 mars.
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Rapport du comité lycéen de St Victor à Turnhout
Dans plusieurs écoles secondaires du pays, des comités lycéens sont actifs dans la mobilisation pour la Marche des Jeunes pour l’Emploi. Voici l’expérience de Francesco Picqueur et Johan Vandenbrande, deux lycéens de St Victor à Turnhout, qui ont mis sur pied un comité pour la Marche des Jeunes. Ce comité tient régulièrement des réunions à l’école avec des discussions politiques (sur des sujets tels que «Bush est-il invincible?», «Quel est le rôle de l’enseignement?», «Comment combattre le racisme et le Vlaams Belang?»,…), mais également avec des discussions sur la mobilisation parmi les lycéens. Cela ne se déroule pas toujours avec l’approbation de la direction puisque la Police a parfois été envoyée contre des lycéens qui distribuent des tracts. Mais malgré cela, l’appel pour la Marche des Jeunes reçoit une bonne réaction aussi bien auprès des lycéens que des enseignants. Les deux lycéens expliquent pourquoi il est nécessaire de mobiliser pour le 19 mars:
– « Les lycéens ont pleinement le droit de se battre pour leur avenir. Nous considérons cela même comme notre devoir, car nous allons à l’école pour trouver un emploi stable et de bonne qualité plus tard, au lieu de devoir accepter un job incertain et temporaire. »
– « Il est regrettable qu’aujourd’hui, en Belgique, la majorité des étudiants diplômés ne trouve pas d’emploi convenable. Les conséquences de ceci sont clairement visibles: tout le monde connaît un diplômé qui est sans emploi et qui doit vivre avec une allocation de chômage scandaleusement basse. C’est pourquoi il est important que nous nous organisions pour la Marche des Jeunes pour l’emploi du 19 mars à Bruxelles contre le gouvernement et le patronat qui attaquent les acquis des travailleurs et la sécurité sociale. Nous n’avons toujours rien vu des emplois promis par Verhofstadt. Au contraire, le taux de chômage chez les jeunes ne fait qu’augmenter. »
– « La Marche des jeunes est une bonne occasion de montrer au gouvernement que les jeunes lycéens sont également touchés par les problèmes sociaux dans notre pays! Nous voulons également montrer que nous sommes ouverts à une alternative socialiste démocratique et que, pour cela, nous voulons lutter. Nous voulons clairement faire savoir que nous nous opposons à toute forme de discrimination et qu’ensemble, avec le mouvement ouvrier, nous allons répondre à l’offensive du gouvernement et du patronat. Par des comités d’action locaux mis sur pied dans les écoles, nous pouvons et nous allons faire un succès de la Marche des Jeunes du 19 mars. »
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Les tensions communautaires cachent les vrais voleurs
Une lettre d’un habitant francophone de Linkebeek dans Le Soir (15/01/2005) parle des nombreuses lettres en néerlandais qu’il reçoit – mais qu’il ne comprend pas – entre autres pour des taxes communales et régionales. Il doit demander chaque formulaire en français, et ce, dans une commune dans laquelle la majorité des habitants est de son propre groupe linguistique ! Il donne aussi l’exemple d’un francophone dans une autre commune à facilités qui n’a pas droit à une procédure francophone dans un procès où il fait figure d’accusé.
Anja Deschoemacker
Il est antidémocratique de priver les gens des facilités linguistiques dont ils ont besoin pour participer à la vie de la société. Mais de cette réalité, rien ne transparaît dans les médias flamands. On y parle surtout des « accords territoriaux » qui doivent être « respectés ». Le problème est que de tels compromis ne peuvent se faire sauf s’ils sont interprétés différemment des deux cotés, puisque les deux cotés doivent pouvoir se présenter comme le vainqueur.
La Belgique marche sur un modèle classique de partage de pouvoirs. Un tel modèle – la seule « solution » pour la question nationale dans une société capitaliste – pousse les politiciens toujours dans le rôle du défenseur des intérêts de son propre groupe religieux, national ou linguistique. Partout dans le monde, de l’Irlande du Nord au Congo en passant par Israël/Palestine, cela mène à une amplification des contradictions nationales et, finalement, à une impasse. Un exemple « réussi » n’est toujours qu’un cas où l’impasse n’est pas encore visible.
Pourquoi la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) prend-elle une telle envergure dans la politique belge? Selon plusieurs enquêtes, la majorité de la population en Wallonie et en Flandre ne s’en préoccupe pas. Dans la région de Bruxelles et à Hal-Vilvorde l’intérêt pour la question est évidemment plus grand, mais là aussi, c’est loin d’être la première priorité dans la liste des problèmes à résoudre. Pourquoi alors? Parce que les partis doivent pouvoir se profiler, se présenter comme le meilleur défenseur des « gens ». Et en l’absence d’un parti ouvrier qui défende les intérêts de tous les travailleurs, de n’importe quelle langue, la question nationale est devenue le thème de démarquage par excellence. Quand une politique d’austérité est imposée, on parle surtout sur des «gaspilleurs wallons» et des «flamands non-solidaires et égoïstes».
Tous les partis, des deux cotés de la frontière linguistique, veulent éviter coûte que coûte que l’on comprenne que les coupes budgétaires ne servent qu’à alimenter les coffres des entreprises et de leurs actionnaires. Là où les travailleurs et ceux qui vivent d’une allocation ont dû accepter une réduction de leur pouvoir d’achat, les entreprises ont fait des bénéfices record année après année. En cas de déficit, c’est toujours le personnel qui doit payer le prix et/ou l’état, l’argent des impôts payés par les travailleurs. La question nationale en Belgique est d’un coté une réalité que la classe dirigeante ne peut nier, où elle s’est retranchée derrière des positions opposées, mais c’est aussi la façade derrière laquelle une réalité sociale se cache qui doit être dissimulée pour pouvoir défendre de la meilleure manière les intérêts de la classe dominante, flamande ou francophone (pour elle, la question nationale n’a aucune importance!).
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Travailleurs du bassin de Charleroi; tous ensemble avec les grévistes de Splintex!
Après plus de cinquante jours de grèves, la combativité est toujours bien présente. Pour rappel, la direction a décidé de congédier 284 travailleurs des 844 que compte l’entreprise, alors que 300 emplois avaient déjà disparus en 2000. La direction, prévoyant une réaction lors de l’annonce du licenciement, avait engagé, il y a plusieurs mois, des intérimaires afin d’augmenter la production et de constituer des stocks en prévision de la grève.
Alors que l’avenir est incertain pour Splintex, le pré-accord interprofessionel, signé par le patronat et les syndicats, outre l’augmentation de la norme salariale de seulement 4,5%, prévoit la possibilité d’augmenter les heures supplémentaires à 130 heures ( la loi de 71 limitait auparavant le nombre d’heures supplémentaires à 65). Ceci n’est plus très loin du retour aux 40 heures tant réclamées par le patronat ces derniers mois. Cette concession va provoquer la perte de plusieurs dizaines de milliers d’emplois en Belgique ! La lutte contre les licenciements à Splintex et la lutte pour l’emploi par la diminution du temps de travail sont liées comme deux faces d’une même pièce.
DU COTE DU PATRONAT ET DE SES LAQUAIS : UNE REPRESSION ECOEURANTE
Après les accusations de « prise d’otage de la direction » dans les journaux, ce fut au tour de cadres de l’entreprise de faire pression sur les ouvriers pour qu’ils reprennent le travail en leur téléphonant personnellement. La direction a établi une ‘liste grise’ des travailleurs à ‘évaluer’ régulièrement au sein de l’entreprise lorsqu’elle redémarrera (les délégués syndicaux et ouvriers actifs dans la grève). Quant au gouvernement, il a proposé l’organisation d’un «référendum démocratique» sur l’acceptation du plan de restructuration ou la fermeture de l’usine ! Même la justice s’en est mêlée, réclamant aux grévistes 5.000 euros par ouvriers qui serait empêcher d’accéder à son travail. Ces astreintes n’étaient qu’un premier pas avant l’intervention de la police ; 150 policiers avec matraques, auto-pompes et hélicoptère ont attaqué le piquet de grève en pleine nuit ce 19 janvier!
DU COTE DES TRAVAILLEURS : UN ELAN DE SOLIDARITE
Les ouvriers de Splintex ont pu compter sur la solidarité de délégations de tout le pays, cela autant lors de la manifestation régionale à Charleroi qui a rassemblé plus de 6.000 personnes que lors du piquet du 17 janvier où plus de 400 ouvriers étaient présents, dont de nombreuses délégations de Flandre mais aussi Bruxelles, Liège, … Le mardi 18 une assemblée générale, réunissant plus de 450 travailleurs a décidé le refus des restructurations et la poursuite de la grève. Seule cette assemblée à une légitimité, le référendum, sujet à des manipulations et tentatives de pressions, est une atteinte aux principes démocratiques des travailleurs.
Le comité de soutien qui fut constitué par des militants syndicaux combatifs avait organisé une soirée de solidarité ce mercredi 19 qui a réuni plus de 200 personnes. On pouvait autant y ressentir la combativité, que la rage envers les moyens utilisés pour casser le piquet de grève. Parmi les interventions des militants, on peut citer un délégué de la SONACA appelant à une mobilisation interprofessionnelle, … espérons que cela se traduira en actes. Pour le moment, seule les délégations des sites de GLAVERBEL ont effectivement lancé et débrayé par un appel à la grève de 24 heures.
CETTE LUTTE DOIT ETRE GAGNEE !
Comme le disait Silvio Marra, ancien délégué syndical des Forges de Clabecq également présent à la soirée de soutien: ‘Une lutte doit aboutir’ ; pour ne pas que soit perdu le sacrifice de chaque ouvrier en lutte ; pour ne pas que les ouvriers, leurs familles et leurs entourages ne soient abattus ou démotivés par une défaite; enfin pour que les ouvriers de tout le pays voient et sachent que le patronat n’est pas inébranlable, que l’homme n’est pas un esclave qui n’a qu’à subir l’arrogance d’exploiteurs dictant leurs lois. Les grévistes de Splintex ont posé un jalon important dans le renouveau de luttes combatives qui vont et doivent se développer les prochains mois et années en Belgique. La prochaine étape est de gagner à tout prix cette lutte, la fatigue, les pressions familiales et financières guettent les ouvriers de Splintex ; il est primordial pour les délégations et les ouvriers des entreprises de la région d’apporter leur soutien afin d’arracher une victoire : soutien financier, présence au piquet,…Il est également indispensable de mettre sur pied un véritable comité de grève pour continuer la lutte. L’appel à une grève régionale générale doit être utilisé comme outil de mobilisation et de pression sur le patronat.
POUR UNE GREVE GENERALE REGIONALE POUR L’EMPLOI ET LES DROITS SYNDICAUX
Cette grève doit d’abord être vue et planifiée afin d’aider les travailleurs de Splintex dans leur lutte ; une victoire des ouvriers de Splintex aura un impact immense régionalement et nationalement sur la confiance des travailleurs et sur leur capacité à rendre coup sur coup les attaques du patronat. Mais cette grève doit également aller plus loin : il faut se battre pour les droits syndicaux, le droit de grève, bafoués par la justice et la police. C’est un acquis fondamental de tous les ouvriers du pays qui est attaqué, une riposte de la part d’un maximum de syndicalistes et travailleurs du pays est nécessaire. En outre, les travailleurs doivent se mobiliser pour réclamer plus de l’accord interprofessionnel. Celui-ci prépare des centaines d’autres plans de licenciement tel que celui d’AGC-Splintex. Le potentiel de mobilisation pour arracher un meilleur accord interprofessionnel est présent ; le problème est l’absence de volonté des directions syndicales de l’utiliser. Les délégations syndicales des entreprises de la région doivent se mobiliser pour assurer la victoire des travailleurs de Splintex. Un plan d’action régional est nécessaire afin d’élargir la lutte de manière aussi efficace que possible et de la gagner avant que la pression ne retombe et pour ne pas que la fatigue ait raison de cette lutte.
-Aucun licenciement chez AGC-Automobile
-Stop aux attaques contre les droits syndicaux, non aux listes grises, non aux astreintes.
-Non aux conditions du pré-accord professionnel : pas de flexibilité mais 32h/semaine, sans perte de salaire et avec embaûche compensatoire et un salaire décent pour tous.Vous pouvez soutenir les travailleurs par votre présence au piquet de grève à l’adresse suivante: AGC Automotive, Zoning industriel, avenue du Marquis, 6220 Fleurus.
Pour contacter le comité de soutien : 071/ 56 14 11 (Gustave Dache).
Vous pouvez également donner un soutien financier à la délégation syndicale au compte suivant: 063-1589760-62 avec mention « soutien aux grévistes de Splintex »Marche des Jeunes pour l’emploi
En réponse à l’appel de Résistance Internationale, la campagne jeune du MAS, la CSC-jeunes, la FGTB-jeunes, la JOC et Résistance Internationale organisent le 19 mars une Marche desJeunes pour le Travail, l’Egalité et l’Enseignement Gratuit. Résistance Internationale a trois objectifs avec cette marche des jeunes :
1)Cela fait quelques années que les jeunes descendent massivement en rue pour protester contre les conséquences de la mondialisation capitaliste. Ces jeunes expriment un sentiment vivant dans des couches plus larges de la société ; nous voulons amener ces jeunes vers le mouvement ouvrier.
2) Les jeunes se sentent à peine impliqués dans le travail syndical ; avec la marche des jeunes, nous espérons que les syndicats renforceront leur attention vis-à-vis des jeunes et intéresseront en même temps les jeunes au travail syndical.
3) Au travers de la Marche des Jeunes, nous voulons mener la discussion sur la nécessité d’un parti des travailleurs indépendant et de la rupture des liens entre les syndicats, PS et CDh, qui mènent tous les deux la politique pour la bourgeoisie. -
MARCHE DES JEUNES POUR L’EMPLOI
Contre l’offensive du gouvernement et du patronat
PATRONAT ET gouvernement ont lancé une offensive contre les acquis des travailleurs et des jeunes. D’un côté, attaques brutales contre les chômeurs, et en particulier les jeunes, avec des pressions sous forme de menace de suspension afin d’imposer des emplois mal payés et très flexibles. De l’autre coté; le patronat veut garder les travailleurs au turbin plus longtemps, pour moins d’argent, dans le but égoïste de sécuriser leurs profits.
Nikei De Pooter
Attaques à l’encontre des chômeurs et travail intérimaire (en constante augmentation) sont utilisés consciemment par le patronat pour monter les jeunes travailleurs contre ceux qui ont encore la chance d’avoir un contrat fixe et une sécurité d’emploi. Si tu ne veux pas accepter les baisses de salaires, des heures flexibles,… derrière toi il y a maintenant 10 intérimaires ou chômeurs suspendus qui n’ont pas d’autre choix que d’accepter.
Cette politique de démantèlement social est également visible dans l’enseignement secondaire et supérieur. L’enseignement est toujours plus orienté vers les entreprises, l’infrastructure est systématiquement sous-financée, les classes sont trop petites pour le nombre d’élèves, et l’on assiste à la création d’un enseignement à deux vitesses: un enseignement de qualité pour qui sait le payer, des écoles-poubelles pour les autres.
Avec un système aussi pourri, si on veut un avenir, on va devoir se battre! C’est la raison pour laquelle nous avons, avec les jeunes FGTB, CSC et le JOC (organisation de jeunes du MOC), pris l’initiative d’organiser une marche des jeunes pour le 19 mars. Contacte-nous pour mettre sur pied un comité de mobilisation pour cette marche dans ton école ou entreprise, avec tes amis, dans ton quartier,…
Le 19 mars, c’est également la date à laquelle le CES (syndicat européen) a choisi de manifester à Bruxelles contre la directive Bolkestein et la flexibilisation du marché du travail. De l’Union européenne, des pressions arrivent pour accélérer le rythme de libéralisations et de flexibilisations. La proposition de libre circulation des services n’est qu’un triste exemple. Une fois cela accepté, des entreprises polonaises pourront vendre des services en Belgique en payant des salaires en usage en Pologne tout en imposant des conditions de travail polonaises. Les luttes de tout le mouvement ouvrier et la lutte des jeunes et des jeunes travailleurs doivent être liées. Ces attaques ne sont que les deux revers d’une même médaille.
C’est pourquoi il est absolument nécessaire de lier la Marche des Jeunes et la manifestation de la CES. Nous sommes tous les victimes d’une même politique d’austérité! C’est pour cela que l’on en appelle aux délégations jeunes dans les entreprises pour bouger autour de ces questions du chômage chez les jeunes et des emplois précaires et de mobiliser avec nous pour la marche des jeunes.
Aidez nous à mettre sur pied des comités locaux dans les entreprises et les écoles pour construire une marche des jeunes combative et massive. Nous voulons avec ces comités organiser des réu nions d’information, planifier et organiser les actions locales, par exemple des actions devant les agences d’intérim, qui considèrent que leurs travailleurs sont des citrons qu’on presse et qu’on jette ensuite, et pourquoi pas des manifestations locales ?
Une telle marche des jeunes pour l’emploi ne doit pas être une ballade de carnaval, mais doit être construite autour de revendications concrètes:
– Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs;
– Pas de petits boulots instables, mais des emplois fixes à un salaire décent;
– 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires! -
Comment construire un comité sur ton école?
Je suis membre du MAS et de Résistance internationale (RI), la campagne jeune anticapitaliste, antiraciste et antiguerre du MAS. J’ai commencé par discuter avec des amies de la nécessité de lutter pour les acquis sociaux de nos parents et grandsparents et donc pour nos futurs emplois ainsi que de Résistance Internationale.
Elles ont très vite réalisé l’enjeu de la marche et ont décidé de construire, avec moi, un comité sur notre école. Avec l’aide de RI, nous avons distribué un tract qui expliquait la situation du monde du travail et nous avons vendu le journal RI, écrit par des lycéens. Nous avons réussi, par ces tractages, à intéresser les jeunes les plus radicalisés. Avec ceux-ci nous avons pu élargir les tractages jusqu’aux profs, dont un avec lequel nous avons discuté afin d’obtenir son soutien et un local. Nous avons envoyé une charmante lettre à la préfète pour obtenir l’autorisation d’utiliser le local du professeur en question sur le temps de midi. RI nous a aidé à écrire cette lettre en donnant des arguments en béton.
Désormais, nous nous réunissons toutes les deux semaines, le mardi sur le temps de midi. Au début, j’étais seule; aujourd’hui, nous sommes onze! A ces réunions, nous discutons de la manif et nous préparons des calicots. Mais il reste encore pas mal de boulot. Il faut élargir la campagne. C’est pourquoi nous organisons une fête de RI le 22 janvier à Bruxelles.
Construits avec notre aide un comité de mobilisation et d’action sur ton école et rejoins Résistance Internationale pour lutter avec nous contre toutes forme de discrimination et d’exploitation.
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Vers une nouvelle Marche des Jeunes pour l’Emploi
AFIN DE FAIRE de cette Marche des Jeunes une réussite, il faut lancer la campagne sur les écoles, les entreprises, les bureaux de pointage. Voici un aperçu du travail déjà réalisé.
Karel Mortier
Le nombre de chômeurs augmente sans cesse et les promesses du gouvernement de créer 200.000 emplois étaient de la poudre aux yeux. Chaque jour des emplois passent à la trappe. Et les jeunes sont en première ligne: ils sont plus facilement licenciés car ils occupent souvent des emplois précaires. Pas facile de décrocher un emploi quand on est jeune, surtout quand on exige “de l’expérience”. Aujourd’hui pratiquement un jeune sur cinq est au chômage.
Dans certaines régions, c’est même un jeune sur trois. Les jeunes sont de plus en plus considérés comme une maind’oeuvre flexible et bon marché. Les emplois qu’ils parviennent à décrocher sont souvent subsidiés par les pouvoirs publics. En même temps le gouvernement veut contrôler plus sévèrement les chômeurs, à commencer par les jeunes.
Dans un certain nombre de services publics, les travailleurs se méfient des réorganisations en cours destinées à préparer la privatisation. Dans le privé, la brutalité des restructurations suscitées par l’appétit de profit des actionnaires inquiète beaucoup de travailleurs. Les conditions de travail se dégradent: une bonne raison pour unifier les aspirations des travailleurs des différents secteurs, du public et du privé, des jeunes et des moins jeunes.
Une Marche des Jeunes pour l’Emploi est un excellent moyen de le faire. En 2004 nous avons donc proposé aux organisations de jeunes des syndicats d’organiser une telle Marche. La date du 19 mars 2005 a éte arrêtée pour organiser à Bruxelles une Marche des Jeunes pour l’Emploi, l’Égalité et l’Enseignement gratuit, dans la tradition des marches de jeunes des années 80 et 90. Afin de faire de cette marche un succès il faut des comités locaux dans les écoles, les entreprises, bureaux de pointage.
Dans certaines régions, c’est bien parti!
A la VUB, un Comité pour la Marche des Jeunes a été mis sur pied en décembre. Il regroupe la CGSP, la CGSLB et Actief Linkse Studenten (ALS). Des associations étudiantes ont également souscrit à l’appel. Le 21 décembre un Comité de la VUB pour la Marche des Jeunes participera à la manifestation nationale du front commun syndical à Bruxelles. En février, une initiative sera prise à la VUB pour organiser une journée de cours alternatifs et un débat sur la question du chômage des jeunes. A l’ULB on a pris contact avec les syndicats pour commencer la campagne après les examens de janvier. A l’Académie d’Anvers Anvers existe aussi un comité. A Liège il est possible de mettre sur pied des comités dans deux écoles, la discussion est engagée avec les syndicats.
A Bruxelles, Louvain et Mons une campagne d’information a eu lieu sur les bureaux de pointage pour mettre sur pied des comités locaux. A Bruxelles Bruxelles, un certain nombre de chômeurs ont répondu favorablement à l’appel et ont commencé à participer à la construction d’un comité. A une époque où les chômeurs sont considérés par beaucoup comme responsables du chômage, ce n’est pas évident! Beaucoup oublient que souvent, pour un poste vacant, il y a au moins six candidats.
Le 11 octobre, une première action de protestation a déjà eu lieu à plusieurs endroits du pays en se rassemblant devant les bureaux de l’ONEm pour protester contre la manière dont se font les contrôles.
A Turnhout, une campagne est prévue avec les sections locales des jeunes CSC et des jeunes FGTB. La mobilisation aura lieu dans les écoles et les bureaux de pointage. Des actions sont prévues devant les agences d’intérim pour protester contre la flexibilité et les contrats précaires. Beaucoup de jeunes n’ont d’ailleurs pas d’autre solution que de tenter leur chance de décrocher un premier emploi et d’acquérir un peu d’expérience en acceptant des contrats à la semaine (ou pire encore!). Cette campagne doit déboucher sur une manifestation régionale le 11 février devant l’ONEm de Turnhout. Une telle manifestation aura lieu une semaine plus tard à Malines. Dans pas mal de villes, on s’active donc.
L’approche des examens de janvier dans l’enseignement supérieur et les universités n’est certainement pas le meilleur moment pour mettre sur pied un comité. A l’ULB, la mobilisation démarrera immédiatement après les examens.
Mais attention! Fin janvier, il ne restera plus beaucoup de temps: il faudra donc une campagne intense.
Participez avec nous à cette mobilisation! Faites de la Marche des Jeunes pour l’Emploi une réussite et donnez-lui une assise locale en mettant sur pied un comité dans votre école, sur votre lieu de travail ou à votre bureau de pointage!
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De Lijn. Les temps de repos et de parcours: un problème partout
LA CIRCULATION automobile, de plus en plus dense, bloque souvent les bus et les trams dans les embouteillages. Ce qui signifie que les temps de parcours des bus et des trams sont de plus en plus utopiques. Même au départ des lignes, il y a souvent du retard. Pas de pause pour les chauffeurs, même pas pour l’administration. Afin de rattraper le temps perdu, les règles de sécurité sont de moins en moins respectées, y compris sur la vitesse maximum.
Correspondant
Dans les grandes villes, le problème est très présent, mais dans les petites villes et sur les routes régionales, les embouteillages sont une réalité de tous les jours. A Anvers, à Bruxelles et à Gand, la situation est alarmante et le mécontentement croît de plus en plus au sein du personnel. Depuis longtemps les syndicats de De Lijn revendiquent une solution à ce problème. Comme aucune réponse ne venait la direction, ni des conseils communaux concernés, les travailleurs ont menacé de passer à l’action.
A Gand, les chauffeurs ont mené plusieurs actions au cours des dernières semaines. Quand ils ont menacé de faire grève pendant les périodes d’achat de Noël et de nouvel an, des mesures ont été prises pour assurer un trafic plus fluide pour les trams. A Anvers les chauffeurs de bus ont décidé de ne plus emprunter certaines rues trop encombrées jusqu’à ce que les problèmes soient résolus. Les chauffeurs en ont pardessus la tête des promesses en l’air!
Le stress monte, pas seulement pour les chauffeurs, mais aussi pour les techniciens et les employés. La direction temporise. Investir dans le transport public ne signifie pas seulement envoyer plus de bus et de trams dans les rues ou sur les routes encombrées, mais aussi assurer qu’il y ait suffisamment de personnel et que l’on puisse travailler dans de bonnes conditions.