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Tag: Bruxelles
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Les autorités académiques veulent museler les Etudiants de Gauche Actifs
Juste avant le début de la bloque, Etudiants de Gauche Actifs/Actief Linkse Studenten (EGA/ALS), notre organisation dans les unifs, a été à plusieurs reprises dans la ligne de mire du rectorat.
Emiel Nachtegael
A Bruxelles, à Gand et à Anvers, les autorités académiques ont voulu museler EGA/ALS par la répression et le mensonge. Ainsi, à l’Université d’Anvers, les autorités ont appelé la police à deux reprises contre nos membres qui tenaient un stand politique pour mobiliser contre le NSV (les étudiants fascistes) et la déclaration de Bologne.
A l’ULB, notre président a été convoqué devant le recteur suite à un incident qui s’est produit lors de la journée d’accueil des futurs étudiants (le 18 février). Notre camarade aurait manqué de respect au vice-recteur lorsqu’il est venu nous intimer l’ordre de replier notre stand. Le personnel de la sécurité avait des consignes claires d’empêcher toute activité politique des étudiants ce jour-là. Grâce à la mobilisation de nos sympathisants et à la détermination de notre organisation, l’intimidation s’est limitée à un avertissement.
A Gand, notre reconnaissance a été suspendue pendant un mois suite à une plainte anonyme contre nous. Notre action de blocage d’un meeting de Filip Dewinter du Vlaams Blok n’a visiblement pas fait que des heureux.
EGA est la seule organisation étudiante qui s’oppose résolument à la déclaration de Bologne. Celle-ci vise un enseignement supérieur à deux vitesses qui aboutit, comme on peut le voir dans les pays voisins, au démantèlement des acquis sociaux et démocratiques des étudiants et du personnel.
Les tentatives de diffamation et d’intimidation sont à replacer dans ce contexte. EGA s’opposera toujours à la politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur! Organisez- vous contre les mesures d’austérité et luttez avec nous pour le maintien des acquis de mai 68 et pour un enseignement gratuit et accessible à tous. Rejoignez EGA!
Plus d’infos à ce sujet sur le site d’EGA: www.gauche.be
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Appel commun du CDF, MAS, PTB et RWF: Un engagement commun pour les libertés politiques et la démocratie
Face aux multiples obstacles dressés par le pouvoir à l’égard des petites listes lors de la campagne électorale, le CDF, le MAS, le PTB+ et le RWF ont tenu une conférence de presse et ont exposé une série de revendications pour modifier la législation électorale et d’autres mesures pour garantir plus de droits démocratiques. Ces propositions portent sur:
– la récolte de signatures de parrainage,
– le dépôt des listes de candidats et les possibilités de recours,
– le tirage au sort des numéros de liste,
– l’accès aux médias de service public,
– les subsides sur base des voix obtenues,
– le seuil électoral de 5%,
– la publication de textes légaux à le dernière minute.
Cette démarche commune est assez exceptionnelle dans la mesure où elle émane de formations politiques démocratiques aux programmes forts différents, voire antagonistes. Elle s’explique par l’acharnement avec lequel les partis traditionnels (MR, PS, CDH, Ecolo) entendent réduire au silence toute voix de l’opposition.29-05-2004
Partageant une expérience politique qui, dans le respect de nos divergences respectives, nous confronte à un ensemble de verrous et d’obstacles légaux, et en particulier ceux que nous avons rencontré à la mi-avril, à Namur, lors de la présentation de nos listes européennes auprès du Bureau principal de collège,
Estimant que ceux-ci nous mettent en situation discriminatoire par rapport aux partis en place,
Considérant que la démocratie ne peut survivre sans l.apport d’initiatives et d’idées neuves et qu’il importe de mobiliser l’opinion publique sur le strict respect des principes de liberté et d’égalité dans l’exercice des droits politiques et électoraux, aujourd’hui altérés et donc menacés,
Nous, représentants de quatre formations démocratiques, lançons un appel commun pour la défense des libertés politiques.
Cet appel sera adressé aux Présidents des Assemblées législatives, au Premier Ministre, au Ministre de l’Intérieur, et aux Ministres-Présidents des gouvernements régionaux et communautaires.
Il sera communiqué à la presse.
Propositions en vue de modifier la législation électorale et autres mesures à prendre pour garantir l’égalité des droits.
1. Récolte de signatures d’électeurs en vue de la présentation de listes
S’il n’est pas anormal qu’un nouveau parti soit obligé d’être soutenu par un certain nombre de citoyens pour pouvoir présenter des listes aux élections, cette règle doit cependant se concevoir en fonction de sa finalité, et non en vue d’étouffer indirectement les nouvelles initiatives crédibles et nécessaires au débat d’idées. L’objectif ne devrait en effet pas être la neutralisation de toute concurrence potentielle pour les partis en place. Dans cette optique, il n’y a aucun sens à demander cette récolte de signatures de manière répétitive, d’une année à l’autre, à des partis ou mouvements politiques qui se sont déjà soumis à cette obligation.
Proposition : modifier la législation électorale de telle sorte que cinq mille signatures d’électeurs soient requises pour la présentation de listes et réputées valables pour un terme de cinq années consécutives.
2. Absence de recours
Il est inadmissible que les bureaux électoraux aient compétence pour prendre unilatéralement, et hors de toute possibilité de recours (autre que portant sur la seule éligibilité des candidats), la décision d’accepter ou de refuser une liste. Une telle décision engage en effet un droit politique fondamental.
Proposition : prévoir dans la législation une possibilité d’appel dans les trois jours contre les décisions de refus de listes prises par les bureaux électoraux. Ce recours devrait pouvoir être introduit auprès de la Cour d’appel du ressort concerné et être traité avant le tirage au sort des numéros de listes.
3. Présentation des listes par des électeurs signataires
Non interférence dans leur composition et véritable signification.
Discrimination en matière de délais.
Les avatars rencontrés lors du dépôt de nos listes européennes sont révélateurs. Le Bureau principal de collège de Namur a reconnu lui-même que la législation électorale était peu claire, mais a avalisé une interprétation restrictive, et selon nous tendancieuse, en vertu de laquelle les électeurs signataires devaient avoir connaissance de la composition complète de la liste avant d’en signer la présentation et la liste devrait, le cas échéant, en apporter les preuves. Cette interprétation crée un nouvel obstacle et n’a aucun sens. Les électeurs ne comprennent d’ailleurs nullement que leur signature implique une quelconque approbation de leur part sur la composition même de la liste. Ce qu’ils comprennent par contre, c’est qu’il leur est demandé de marquer accord pour que tel ou tel parti ou mouvement politique puisse présenter une liste aux élections, sachant que leur signature n’emporte aucun adhésion personnelle à ce parti ou mouvement. En outre, cette interprétation contraire au sens commun crée une discrimination entre les partis représentés au Parlement et ceux qui ne le sont pas. Pour ceux-ci, en effet, les listes doivent être complètes un ou deux mois avant les autres, sans pouvoir être sujettes à aucune modification. De facto, les délais pour la composition des listes ne sont pas les mêmes pour les uns et pour les autres. Il s’agit d’une discrimination de plus.
Proposition : modifier la législation, et plus particulièrement l’article 21 de la loi du 23 mars 1989, en précisant clairement que les électeurs signataires ne présentent pas eux-mêmes une liste, mais marquent accord pour que tel ou tel parti ou mouvement politique puisse présenter une liste aux électeurs.
4. Système hybride de tirage au sort des numéros de listes
D’une circulaire de l’Intérieur, émise le 12 avril de cette année, il ressortait qu’à la différence des partis en place dont le numéro national attribué vaut pour toutes les listes, européenne et régionales, les autres partis devaient faire l’objet d’un tirage au sort séparé par arrondissement électoral. Cette règle, différente de celle de l’an dernier où les numéros des listes Sénat avaient été systématiquement étendus aux listes Chambre, ne se justifiait nullement pour les partis qui présentent des listes aussi bien à l’Europe que dans les différentes circonscriptions régionales. Elle crée une confusion et une discrimination supplémentaire, et inutilement vexatoire, sans compter les coûts additionnels qui en résultent pour les tracts et affiches affublés de numéros différents selon les circonscriptions électorales (14 circonscriptions francophones). Heureusement, sur notre insistance, les numéros européens ont été étendus aux listes régionales en Wallonie par des bureaux électoraux qui se sont montrés compréhensifs et cohérents.
Tel ne fut cependant pas le cas à Bruxelles où le bureau s.est réfugié derrière des motifs de forme.
Par ailleurs, rien ne justifie que le tirage au sort des numéros pour les partis représentés dans les assemblées se fasse avant le dépôt de leurs listes, et celui des autres listes après.
Proposition : effectuer un premier tirage au sort des numéros, commun aux listes représentées dans les assemblées et aux listes qui ne sont pas représentées, mais qui sont présentes dans toutes les circonscriptions. Effectuer un second tirage pour les listes qui ne sont pas présentes partout. Les numéros attribués lors du premier tirage seraient les mêmes pour tous les scrutins (par exemple Chambre et Sénat, Europe et Régions).
5. Accès inégal aux médias de service public
Ces médias sont financés par les contribuables. Il serait donc souhaitable qu’ils tiennent compte de l’ensemble des opinions publiques et politiques, majoritaires ou minoritaires, qui s’expriment dans le champ démocratique. Dans cette optique, l’ensemble des partis qui présentent des listes partout, qu’ils soient ou non représentés dans les assemblées, devraient pouvoir y accéder. La RTBF a récemment décidé d’accorder un tribune électorale de deux minutes aux « petits » partis qui en feraient la demande, mais au prix de 2 500 euros (lorsque la RTBF elle-même réalise la tribune). Ce montant est exorbitant pour ces partis qui, rappelons-le, n’émargent à aucun subside public. En outre, le temps d’antenne accordé (deux minutes) est très court, trop court si l’on prend en considération le temps offert aux partis en place, dans le cadre non seulement de tribunes électorales, mais aussi des nombreux débats auxquels ils sont seuls à être invités. Or, on sait que plus de 60 % des électeurs reconnaissent avoir été influencés dans leurs choix tout particulièrement par les médias audio-visuels. Les temps d’antenne accordés ne respectent même pas le rapport des voix obtenues lors des scrutins antérieurs.
Proposition : prévoir un dispositif strictement respectueux de l’égalité de traitement (non dépendant du nombre de voix obtenues lors du scrutin antérieur, et qu’il y ait ou non des élus sortants) pour l’octroi des tribunes politiques et électorales, de même que la gratuité de la production par les médias de service public.
6. Discrimination financière
Depuis quelques années, les partis représentés à la Chambre ou au Sénat bénéficient de subsides de l’État. Ces subsides sont accordés annuellement, sur base à la fois d’un forfait et du nombre de voix obtenues. Ils portent sur plusieurs millions d’euros et sont donc loin d’être négligeables. Ils permettent de couvrir les frais d’implantation (immeuble occupé) et de fonctionnement (salaires du personnel rémunéré, services d’études, secrétariat, réseau d’ordinateurs, mobilier de bureau, photocopieuses, téléphone…) du parti concerné. Par ailleurs, lors de chaque élection, ces mêmes partis perçoivent une enveloppe spéciale additionnelle destinée à les indemniser des frais engagés dans la campagne électorale. Ceci, sans compter les interventions financières de chaque assemblée parlementaire au profit des groupes politiques qui y sont représentés. Et tout ceci est payé par l’argent du contribuable, qu’il soit ou non électeur de ces partis en place. A l’inverse, les formations politiques non représentées ne bénéficient d’aucune subsidiation. Cette situation discriminatoire ne se justifie pas lorsque ces formations ont obtenu des voix lors de scrutins antérieurs. Elle aggrave leur handicap relatif, dans la mesure où ces formations politiques ne peuvent s’appuyer sur aucune infrastructure, sur aucune personne rémunérée, sur aucun secrétariat, service d’études, etc. devant supporter tous leurs frais sur leurs seuls membres cotisants.
7. Seuil d éligibilité de 5 %
Même si d’autres pays l’ont adopté, le seuil d’éligibilité est une entorse manifeste au principe de la proportionnalité et une mesure dont l’effet vise à décourager les initiatives nouvelles dans le champ démocratique. Or, une démocratie a besoin de renouvellement, de débats d’idées et d’opinions, de diversité et de changement. Pour la Région de Bruxelles-Capitale, la conséquence de ce seuil sera que là où il fallait 6 000 voix pour obtenir un élu, il en faudra dorénavant près de 20 000. Le seuil d’éligibilité vise surtout à consolider les partis en place et à leur éviter toute concurrence sur les marges.
Proposition : abolir le seuil d’éligibilité, anti-démocratique et discriminatoire.
8. Circulaires tardives
La règle des 5 % a été adoptée trois mois avant les élections, alors qu’une directive européenne exige que la législation électorale ne soit pas modifiée dans l’année même des élections. Par ailleurs, l’arrêté royal et les circulaires pour l’organisation des élections du 13 juin ont été pris et publiés à la mi-avril ! Soit quelques jours seulement avant le dépôt des listes ! Cette manière de procéder n’est pas acceptable.
Proposition : exiger que l’ensemble des dispositions électorales soient définitivement arrêtées au moins six mois avant le jour du scrutin.
Bruxelles, le 27 mai 2004
Benoît Veldekens (CDF)
Guy Van Sinoy (MAS)
David Pestieau (PTB+)
Paul-Henry Gendebien (RWF)
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Elections Sociales. Ce que les chiffres ne disent pas
LES RESULTATS provisoires, sur base de 83% des résultats, annoncent une légère avancée pour la CSC et la CGSLB aux dépens de la FGTB. Les résultats complets ne seront publiés qu’à la fin septembre. La FGTB espère encore pouvoir améliorer un peu son score puisque un nombre de résultats de grandes entreprises comme Caterpillar, Carrefour, Match et Lidl ne sont pas encore connus.
Eric Byl
Finalement les rapports de forces entre les syndicats n’ont pas changé. Ce n’est pas étonnant. Il fallait être un fin connaisseur pour découvrir les différences entre «10 mesures sur lesquelles nous signons à deux mains» (FGTB) et «Le Programme de 10 points» (CSC). Les instances officielles ont suivi leur tactique traditionnelle: dépolitiser les élections par des slogans sans contenu et ne pas se lier les mains par des revendications concrètes qui pourraient être comprises par la base comme un feu vert pour passer à l’action. Pour la FGTB le slogan était «Notre force, c’est vous!», celui de la CSC était «Notre boulot: défendre le vôtre». Les deux slogans expriment vers où les directions syndicales entendent aller: transformer les syndicats en entreprises purement de services.
Pour trouver un contenu concret à la campagne, il fallait se contenter d’un nombre restreint de délégations syndicales. La délégation CGSP à la VUB a diffusé une édition spéciale «Elections sociales» de son bulletin d’information. On y trouve un cahier de revendications concrètes et une argumentation élaborée. Résultat: le score massif de 2000 (63,2%) progresse de 1,5% (64,7%). Malheureusement cet exemple de la VUB est une exception. Pas mal de syndicalistes combatifs ont été placés en milieu de liste sans consulter la base, et il n’y avait presque pas de propositions concrètes. L’ère où la FGTB défendait la lutte et la CSC la concertation fait partie du passé. Surtout depuis la formation des gouvernements Verhofstadt I et II la FGTB s’est profilée en partenaire loyal du gouvernement.
Les militant syndicaux combatifs récoltent en général plus de voix que leurs camarades qui se limitent au syndicalisme de services. Mais ils ne sont que très exceptionnellement capables de casser la tendance nationale et de compenser au niveau de l’entreprise le déficit de combativité des structures nationales, notamment parce qu’il n’y pas de gauche syndicale organisée. Le sommet syndical argumentera que son image ne peut être tellement mauvaise, puisque pas moins de 80% des électeurs potentiels – bien plus qu’en 2000 – ont voté. Il se réjouira sans doute du fait que le nom-bre de syndiqués progresse et que la composition des listes a été plus facile que jamais. La CSC avait plus de 63.000 candidats, la FGTB plus de 50.000 et le nombre de candidats de la CGSLB a fortement augmenté.
Selon le MAS cela ne s’explique pas par la popularité du sommet syndical, ni par un choix clair pour ou contre les propositions d’un des syndicats. Pour nous c’est l’expression d’une insécurité croissante dans une période de montée du chômage et d’attaques contre la sécurité sociale. L’avancée de la FGTB dans le non-marchand s’explique par le fait que le monopole de la CSC dans les institutions catholiques n’est plus de notre temps.
Le recul de la FGTB dans l’industrie et les finances est partiellement dû à la désindustrialisation. La légère avancée de la FGTB à Bruxelles est principalement le résultat d’une croissance dans l’enseignement libre et dans les cliniques privées et pas de l’éviction de l’ancien président de la FGTB de Bruxelles, Albert Faust, plus à gauche que l’actuelle direction.
Les nouveaux élus dans les entreprises devront faire face à une situation difficile. Ils devront défendre les travailleurs et leur famille contre un patronat déterminé à leur faire payer la crise, contre un gouvernement prêt à couper de manière drastique dans les dépenses sociales. Ils ne pourront pas compter sur les états-majors syndicaux, qui agissent plutôt comme représentants des partis gouvernementaux au sein des syndicats. La seule garantie dans la prochaine période c’est la politisation de la base par son implication active, la construction d’un réseau de syndicalistes et une campagne pour briser le lien entre la CSC/ ACV et les partis sociaux-chrétiens d’une part, entre la FGTB et le PS/ SP.A d’autre part. Ceci ouvrira la voie à un syndicat unifié et à un nouveau parti des travailleurs qui lutte vraiment pour nos intérêts.
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Le MAS/LSP rétablit l’actualité du socialisme
L’EFFORT fourni par nos membres et sympathisants a porté ses fruits. Tant du côté francophone que néerlandophone, notre parti a déposé des listes pour les élections européennes. A notre niveau, c’est une percée. Cela nous permet de faire connaître notre programme à grande échelle. Un nombre important de travailleurs et de jeunes auront ainsi l’occasion, pour la première fois, de connaître nos idées et notre action. Nous leur demanderons de voter pour nous, mais surtout de venir renforcer nos rangs.
Eric Byl
Plus de 13.000 électeurs ont signé nos listes de parrainage. Les petits partis doivent en effet récolter 5.000 signatures de parrainage valables, par collège électoral, pour déposer leur liste aux Européennes. Dans un dépôt de la STIB à Bruxelles, un quart des travailleurs ont signé pour notre liste. Lors de la validation des parrains nous avons dû tenir compte du sabotage de certaines administrations communales et de l’amateurisme de l’administration fédérale. En deux semaines nos camarades ont fait des démarches dans 300 communes, souvent à plusieurs reprises, parfois jusqu’à quatre fois. A plusieurs reprises nous avons dû menacer de porter plainte pour que les documents soient examinés à temps. Nos avocats étaient en stand by au téléphone.
Pourquoi tout cet effort? Avec cette campagne le MAS/LSP veut rétablir l’actualité du socialisme. Pas le socialisme «néo-libéral» de Di Rupo, Stevaert et consorts, ni la caricature stalinienne qu’en fait le PTB, mais le socialisme démocratique. Le socialisme traduit en revendications concrètes qui partent des besoins des travailleurs et de leurs familles. Quel exploit pour une organisation qui, il y a 13 ans, ne regroupait alors sous le nom de Militant qu’une trentaine de membres dont aucun francophone!
Bien entendu nous voulons que l’on vote pour nos listes. Mais nous n’avons pas d’illusions électoralistes: nous ne disposons que de 6.000 euros, une infime partie des 5.000.000 d’euros que la plupart des partis traditionnels dépenseront pour leur campagne. Contrairement à nos concurrents et à nos adversaires l’objectif du MAS/LSP lors de ces élections n’est pas en premier lieu électoral. Nous voulons surtout faire connaître notre alternative à grande échelle et rassembler les forces – des membres et sympathisants du MAS/LSP- pour réaliser cette alternative.
Sur ce terrain, le MAS/LSP a déjà marqué des points. Depuis le début de notre campagne une trentaine de nouveaux membres nous ont déjà rejoints. Nous avons maintenant une vingtaine de sections et nous comptons en mettre sur pied 5 autres d’ici peu. Bien entendu nous restons encore une force très limitée. Mais nous sommes convaincus qu’à l’automne commencera une intense période de luttes sociales. Afin de pouvoir intervenir énergiquement dans ces luttes nous voulons, d’ici la fin juin, gagner 70 nouveaux membres. A celles et ceux qui se sentent concernés peuvent nous contacter dès aujourd’hui.
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Une liste du MAS du côté francophone!
Elections européennes
VENDREDI 16 AVRIL, le MAS/LSP a déposé ses listes de candidats pour les élections européennes du 13 juin: une liste MAS pour le collège francophone, une liste LSP pour le collège néerlandophone. C’est la première fois que le MAS/LSP est en mesure de déposer une liste aux élections du côté francophone. Cette première traduit notre renforcement sur le terrain en Wallonie et à Bruxelles.Un grand merci à tous les camarades et sympathisants et amis qui ont contribué à la récolte des signatures! Quelques candidats présentent les points forts de notre programme.
Aïsha Paulis, étudiante, Ixelles,
2e effectiveNous revendiquons notamment un enseignement de qualité accessible à chacun. C’est important car le processus de Bologne représente un coup d’accélérateur dans la politique de privatisation de l’enseignement supérieur.
On va tout droit vers un enseignement supérieur à deux vitesses: une formation pointue réservée à une élite, une formation au rabais pour la masse des étudiants. Nous revendiquons aussi un pré-salaire étudiant qui permette à tous ceux qui en ont besoin de payer leurs études. Nous voulons la fin de la privatisation des restaurants universitaires et des cantines scolaires dans le secondaire.
En matière de droit d’expression sur les campus, nous refusons que les libertés conquises depuis Mai 68 nous soient reprises. A l’ULB je milite aussi au sein d’Etudiants de Gauche Actifs. Nous subissons des pressions de la part des autorités académiques surtout quand nous dénonçons leur politique de privatisation.
Guy Van Sinoy, agent des services publics, Bruxelles,
tête de listeAu cours des semaines à venir, nous mettrons en avant un éventail de revendications essentielles, mais aussi la nécessité du socialisme: une société où ce que l’on produit, comment on le produit, pour qui on le produit doit être décidé démocratiquement par les travailleurs et les usagers. Où les moyens de production appartiennent à la collectivité. Nous expliquerons inlassablement que pour arriver à cet objectif les travailleurs ont besoin d’un parti. D’un véritable parti socialiste et non des contrefaçons incarnées aujourd’hui par le PS et le SP.A.
En plus du dépôt des listes, un autre motif de fierté de notre parti est d’avoir 8 candidats sur 15 âgés de moins de 30 ans. C’est la preuve de nos progrès dans la jeunesse et c’est à la fois le gage du futur.
Nadine Mertens, employée et déléguée syndicale,
candidate indépendante, Wavre, 4e effectiveJe trouve que la défense des services publics est une priorité. Il est choquant de constater que partout en Europe, au nom de la libéralisation, les services pu- blics développés avec l’argent de la collectivité soient tronçonnés, démantelés et souvent cédés à vil prix aux firmes privées.
On ne peut admettre que La Poste ou la SNCB finissent comme la Sabena! Les transports publics doivent rester publics. Une fois privatisés la recherche de profit passera avant la sécurité des passagers. La privatisation des chemins de fer britanniques le prouve.
En tant que militante syndicale, je ne suis pas très fière de Mia De Vits qui abandonne la FGTB – en plein milieu de la campagne des élections sociales – pour aller faire carrière au SP.A. En tant que présidente de la FGTB, elle n’a rien fait pour développer une lutte d’ensemble. L’organisation syndicale doit être un contre-pouvoir dans la société. Sans ce contre-pouvoir, le gouvernement et les patrons ont les mains libres.
Nicolas Croes, employé, Liège, 3e effectif
Le logement occupe une place importante dans notre programme électoral. Des études montrent que le budget des ménages consacré au logement augmente beaucoup plus vite que les revenus. Et, sans avoir fait d’études, de nombreuses familles modestes le ressentent concrètement chaque mois.
Dans une société où chacun tremble à l’idée de perdre son emploi, le coût du logement devient crucial. Pour les milliers de travailleurs d’Arcelor à Liège qui perdront leur gagnepain avec la fermeture annoncée de la phase à chaud le coût du logement va devenir un drame.
C’est justement en période de fermetures, de restructurations, de délocalisations que les travailleurs ont le plus besoin de services publics.
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La jeunesse d’aujourd’hui doit lutter pour son avenir
UNE PRISON POUR LES JEUNES criminels à Everberg, ainsi qu’une autre prévue pour bientôt. Une procédure accélérée pour envoyer les jeunes délinquants vers un tribunal pour adultes…. voilà un petit aperçu des quelques réformes prévues pour le droit de la jeunesse. L’une et l’autre ont été annoncées par la ministre de la Justice Laurette Onkelinx au super conseil des ministres consacré «à la sécurité et à la justice». Les propositions d’Onkelinx se heurtent fortement à la résistance sur le terrain. Pour l’opposition de droite (N-VA, CD&V) et le Vlaams Blok ces propositions ne vont pas encore assez loin.
Emiel Nachtegael
De la protection à la répression
Ces réformes reflètent la faillite de la politique de protection de la jeunesse. Malgré les précieux efforts de nos chers ministres, la situation sociale vécue par beaucoup de familles va de mal en pis. La seule réponse du gouvernement est un combat contre les symptomes. Ainsi, dans la même optique, celui-ci propose d’imposer un stage de rééducation pour les parents. D’autre part, le gouvernement va investir davantage dans ce qu’il appelle «les peines alternatives». Mais ce genre de mesures n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. Dans une interview avec De Standaard, Heleen Martens, présidente de l’Union flamande des Magistrats de la Jeunesse, affirme que «pour les jeunes qui n’ont plus de base solide chez eux ou qui sont en décrochage avec la société, ces mesures sont insuffisantes». Les plans annoncés n’offrent pourtant aucune perspective et passent complètement à côté de la réalité vécue par la majorité des jeunes d’aujourd’hui.
Les jeunes: premières victimes de la crise
Qu’en est-il des promesses du gouvernement pour s’attaquer au chômage chez les jeunes? De belles paroles, rien de plus. Les chiffres du chômage chez les jeunes montent en flèche depuis quelques années. En décembre 2003, environ 1 jeune sur 5 était sans emploi. Cela signifie exactement 75.801 jeunes, ou une augmentation de 4501 par rapport à décembre 2002 (+13% en Flandre, +8% en Wallonie et +9% à Bruxelles).
Des 140.000 jeunes qui arrivent chaque année en Belgique sur le marché de l’emploi, au moins 1 sur 3 reste sans emploi pendant un an (chiffres du début 2003)! Dans plusieurs villes wallonnes, plus de 30% des jeunes sortant des études aboutissent au chômage. A Charleroi, jusqu’à 43% des filles sont dans ce cas!
En face, le gouvernement Verhofstadt/ Onkelinx met en place des emplois-bidon (comme le plan Activa, troisième plan Rosetta d’Onkelinx), accompagnés de réductions de charges pour les entreprises. Les emplois proposés aux jeunes sont de plus en plus flexibles et sous-payés.
En 2003, 19.000 jeunes entre 18 et 25 ans dépendaient du CPAS. Ce chiffre s’est vu multiplié par 4 depuis 1990! 40% des jeunes sont atteints par le stress. Un enfant de 11ans (!) sur 5 manque de confiance en lui. Cette situation, sans perspective pour l’avenir, mène inévitablement à des actes de désespoir.
Nicole Caluwé, vice-présidente de l’Union Flamande des Magistrats de la Jeunesse, écrit dans De Standaard: «Les actes de criminalité de rue sont majoritairement commis par des jeunes entre 14 et 25 ans. Ensuite ils se calment, essayent d’entretenir une relation, d’avoir des enfants, de fonder une famille, mais ils échouent à nouveau. Car les années passées dans des institutions ou en prison ne leur ont rien appris. Ils sont coulés par la société. Ils deviennent des abonnés du CPAS, atteints par les drogues ou la boisson et touchant le fond financièrement. Plus tard, on les retrouve au tribunal de la jeunesse car ils ont été incapables d’élever leurs enfants.»
Nous pouvons également constater la répression qui sévit contre la jeunesse à la lumière d’une autre mesure controversée du super conseil des ministres: plus de policiers dans les rues. Concrètement: 2.500 (peut-être 4.000) futurs agents «sur le terrain» d’ici 2007. La Belgique dispose déjà maintenant de plus de 316 agents pour 10.000 habitants, c’est-à-dire plus qu’en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni.
Pas d’avenir?
Le gouvernement renforce donc l’appareil de répression au lieu de s’en prendre aux problèmes sociaux, bien souvent à la base de la criminalité et de la violence: la pauvreté galopante, les chiffres alarmants du chômage, le sousfinancement de l’enseignement, les mauvaises conditions de travail, etc.
Il est temps de lutter tous ensemble pour un avenir meilleur pour les jeunes. C’est pourquoi nous appelons les organisations de jeunes, et plus particulièrement les organisations syndicales, à participer avec nous à une nouvelle marche des jeunes pour l’emploi et contre le racisme!
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Du travail pour les jeunes!
L’OFFENSIVE DE la bourgeoisie continue et se clarifie dans les têtes. Le gouvernement Verhofstadt/Onkelinx formé en 2003 avait promis la création de 200.000 emplois d’ici 2007. Qu’en est-il? La crise se poursuit, faisant monter la grogne et stabilisant le phénomène de chômage massif dont les jeunes sont les premières victimes.
Lucas Gilles
Lors de la conférence fédérale sur l’emploi de 2003, les autorités ont admis elles-mêmes que le taux des chômeurs complets indemnisés de moins de 25 ans dépassait 29% en Wallonie, 22,5% à Bruxelles et atteignait 12,5% en Flandre. Et on ne parle donc ici que des chômeurs complets indemnisés, on oublie donc sciemment les chômeurs non repris dans les statistiques (+ de 50 ans, par exemple) ni les personnes dépendant du CPAS.
Mais notre cher ministre «socialiste» de l’Emploi et des Pensions, Frank Vandenbroucke, avance des «solutions»: notamment la création de 25.000 emplois via l’émission de chèques services qui nient la notion de vrai salaire pour la remplacer par une aumône. Une autre idée lumineuse est son plan de contrôle renforcé des chômeurs, décidé en janvier à Gembloux. L’objectif est d’exclure massivement les chômeurs qui ne «s’activent» pas pour dénicher un emploi… par ailleurs inexistant.
De tout cela, on peut déduire que la volonté du gouvernement n’est pas de créer de vrais emplois avec de vrais salaires, mais à la fois de diminuer la somme consacrée aux dépenses sociales à travers l’exclusion et de faire pression sur les salaires en poussant les chômeurs à accepter un emploi précaire. Et ce n’est pas le vernis social apposé par le PS via le plan Activa (nouvelle mouture du plan Rosetta) qui nous démentira. Pour rappel: ce plan est censé favoriser l’embauche de jeunes par les entreprises, il ne sert en réalité qu’à fournir de la main d’oeuvre bon marché aux patrons. Puisqu’ils engagent des jeunes qui seront essentiellement subventionnés par l’état, autrement dit par nos impôts.
Les politiciens essaient de nous faire avaler ces mesures en invoquant la crise et les exigence de l’Europe. Contrairement à ce qu’ils avancent, cette austérité n’est pas une fatalité. Il existe des alternatives: le passage à 32h de travail par semaine, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, la nationalisation sans rachat, ni indemnités des entreprises qui menacent de fermer ou de licencier, l’arrêt complet du démantèlement des services publics.
Tout cela est cependant incompatible avec un système qui recherche la maximalisation du profit. C’est possible dans le cadre d’une société socialiste basée sur les besoins des gens.
Unissons-nous et combattons ensemble le capitalisme!
Rejoignez le MAS/LSP, seul parti ouvrier combatif offrant une alternative à la politique de la bourgeoisie.
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Travailleurs cherchent opposition. Si pas sérieux, s’abstenir!
Travailleurs cherchent opposition.
Thierry Pierret
PS: une opposition de gauche dans le gouvernement?
De tous les partis de la coalition violette, c’est le seul qui tire son épingle du jeu. Les sondages le pointent à la hausse en Wallonie comme à Bruxelles. En Wallonie, il frôle la barre des 40%. A Bruxelles, il pourrait ravir la première place au MR. Les déboires du MR ne suffisent pas à expliquer cette progression du PS.
En Flandre, la chute annoncée des libéraux ne profite d’ailleurs pas au SP.a. Alors, comment expliquer ce qui peut sembler une aberration? En fait, le PS est perçu par nombre de travailleurs et d’allocataires sociaux comme une opposition de gauche au sein du gouvernement.
Laurette Onkelinx, Vice-première PS, ne s’est-elle pas rudement accrochée avec le Ministre SP.a Frank Vandenbroucke sur le dossier des titres-services? Philippe Courard, le Ministre wallon de l’Emploi, ne s’est-il pas opposé aux velléités du même Vandenbroucke de mettre les données du FOREm à la disposition de l’ONEm pour faciliter la traque des chômeurs?
Le groupe MR du Parlement Bruxellois ne reproche-t-il pas à Alain Hutchinson, le Ministre PS du Logement, d’être «le Ministre du Logement social»? Il faut pourtant relever que cette opposition du PS est largement de façade. Dans les dossiers ci-dessus comme dans bien d’autres, le PS a finalement cédé sur l’essentiel. Philippe Moureaux, le Vice- Président du PS, a beau traiter Didier Reynders de «Ministre des banquiers et des rupins», le PS n’en a pas moins souscrit à son projet d’amnistie fiscale.
A l’instar du PS français aux régionales de mars, le PS belge francophone gagne par défaut. Par défaut d’une réelle opposition de gauche qui organise la résistance contre la politique antisociale dans les entreprises, les quartiers, les écoles. Par défaut d’un nouveau parti des travailleurs qui redonnerait au monde du travail ce prolongement politique que la social-démocratie a définitivement cessé d’être. La «participopposition» du PS peut sans doute faire illusion en période d’austérité «douce». Il en sera tout autrement après les élections, lorsque le gouvernement s’attaquera pour de bon à la dérégulation du marché du travail.
CDH: le «syndicat des gens»?
Alors que le CD&V a le vent en poupe du côté flamand, le CDH stagne et peine à trouver ses marques. L’ex-PSC a perdu sa position d’instrument principal de la bourgeoisie. Qu’à cela ne tienne, le CDH sera désormais le «syndicat des gens» à en croire sa présidente Joëlle Milquet. Lors des premières manifestations du secteur non-marchand, Joëlle Milquet a pourtant reproché au gouvernement… d’avoir «suscité des attentes irréalistes chez les gens». Ce syndicat des gens a furieusement tendance à copier les pires travers de la bureaucratie syndicale.
Joëlle Milquet dénonce, non sans raison, les trucs et ficelles du gouvernement pour boucler le budget. Mais c’est pour signifier qu’il faudra prendre des mesures structurelles pour assainir les finances publiques. Le CDH se profile ainsi comme un partenaire responsable dans le prochain gouvernement, sur lequel on pourra compter pour appliquer la politique de régression sociale. Ce programme néo-libéral est nappé d’un «nouvel humanisme» qui charrie pêle-mêle qualité de la vie, «post matérialisme » et retour à l’ordre moral. Joëlle Milquet a biffé toute référence à la religion, mais elle a gardé l’opium du peuple.
Ecolo: planter un Olivier?
Dans les derniers sondages, Ecolo remonte à 7,1%, soit son score du 18 mai 2003 qui était pourtant une défaite historique. Le parti joue sa survie, car un nouvel échec électoral signifierait le début de la fin. Ecolo est toujours au pouvoir à la Région wallonne et à la Communauté française. Le bilan de ses ministres n’y est guère brillant. Par exemple, le plan «Cigogne» du Ministre Ecolo de l’Enfance, Jean-Marc Nollet, qui consent d’importantes déductibilités fiscales pour la création de crèches d’entreprise.
On aurait mieux fait d’utiliser cet argent pour créer des crèches publiques accessibles à tous. Ecolo place tous ses espoirs dans un changement de coalition au Fédéral et à la Région bruxelloise. Il se verrait bien former une coalition «de gauche» – l’Olivier – avec le PS et le CDH. Mais le positionnement du CDH – et plus encore du CD&V – ne laisse guère planer de doute sur ce que serait la politique d’un tel Olivier.
FN: l’extrême-droite la plus bête du monde
Les sondages attribuent 8,4% au FN qui devancerait Ecolo. Pourtant, le FN ne fait pratiquement pas campagne. Ses élus n’inter viennent jamais dans les assemblées ni dans les quar tiers. Leurs électeurs ne les connaissent donc pas et votent pour le sigle qu’ils assimilent à Le Pen. Cela démontre le potentiel qui existe pour l’extrême droite en Wallonie où des régions entières sont sinistrées sur les plans économique et social. Ce potentiel reste largement inexploité à cause de l’incompétence des dirigeants du FN. D’où l’urgence de construire une alternative de gauche crédible pour donner un relais politique utile à la colère qui s’exprime aujourd’hui par le vote d’extrême droite.
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Jo Coulier, candidat CGSP
Jo Coulier, candidat CGSP à la VUB
C’est la troisième fois que Jo Coulier, délégué principal à la VUB (université flamande à Bruxelles), est candidat aux élections sociales. Nous lui avons demandé son point de vue sur la situation sociale à la VUB.
Jo: «Près de 2.800 personnes travaillent sur le campus de la VUB: personnel enseignant, technique et administratif. Tout commence avec un bon travail syndical envers les différentes catégories du personnel, ce qui n’est pas toujours simple. Pour rester en contact avec chacun, notre délégation syndicale édite une feuille d’informa-tion qui paraît 4 à 5 fois par an.
"Au cours de ces dernières années, la direction de l’université a lancé plusieurs offensives contre le statut du personnel et les conditions de travail. Un exemple: le personnel d’entretien est remplacé par des travailleurs engagés par des firmes de sous-traitance. Plusieurs membres du personnel sont «en attente d’être recrutés» et se retrouvent dans une situation précaire.
"Nous avons été en mesure de marquer des point car nous sommes bien organisés. Plus de 300 contractuels ont été assimilés au personnel statutaire. Il est important que les travailleurs votent pour un programme qui parte des intérêts collectifs de l’ensemble du personnel. Nous tenons à ce que l’enseignement soit financé par le secteur public et non par des firmes privées. Il faut aussi de bonnes conditions d’études pour les étudiants. L’université ne peut devenir une entreprise privée".
Quels sont les défis pour après les élections sociales?
– Jo: "On attend les conséquences concrètes de l’accord de Bologne. On entend parler de «plus de mobilité pour le personnel», et donc nous devons voir ce que cela signifiera pour les conditions de travail. Au conseil d’administration trop de gens ont l’idée de mener plus loin la politique d’austérité et de réduire le volume de l’emploi. Nous devons donc constituer une délégation syndicale plus puissante.
"Nous n’avons pas toujours le soutien de la direction syndicale nationale et cela s’est produit à plusieurs reprises. Récemment, nous n’avons pas eu la possibilité de changer quoi que ce soit au cahier de revendications. concernant la convention collective qui a été élaborée par le sommet syndical. Que signifie encore la démocratie syndicale?
"Notre délégations est aussi confrontée à des questions comme: qui va payer un enseignement de bonne qualité? S’il faut choisir entre d’une part augmenter les frais d’inscription et démanteler les acquis du personnel et d’autre part faire en sor te que les pouvoirs publics garantissent un enseignement de qualité. En tant que délégation syndicale notre choix est fait."