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  • Leçons de la lutte contre le pacte des generations. Un nouveau parti des travailleurs est nécessaire et possible!

    Leçons de la lutte contre le pacte des generations.

    FGTB et CSC ont rejeté la dernière version du pacte des génération, reflétant ainsi le mécontentement de la base. Si cela ne dépendait que de celle-ci, la grève aurait certainement duré jusqu’à la chute du pacte, si nécessaire celle du gouvernement, voire de tout l’establishment politique. Mais le mouvement n’est pas allé jusque là. Pourquoi? Les directions syndicales ont tout fait pour freiner la contestation. Avec ces directions, les syndicats ne disposent ni d’un programme pour sortir de la crise, ni d’un instrument – indépendant du patronat et de la bourgeoisie – pour traduire politiquement leurs revendications. La lutte contre le pacte des générations a dévoilé les grandes faiblesses du mouvement. Le MAS offre quelques propositions pour les surmonter.

    Eric Byl

    Les partis gouvernementaux, dont le PS et le SP.a, tiennent à leur pacte. Quant aux partis d’opposition, tous trouvent que le pacte n’est pas assez violent. C’est le cas du CD&V qui plaide pour une réduction des charges sociales de 3 milliards d’euros tandis que le Vlaams Belang va jusqu’à proposer 6 milliards d’euros. Aucun parti représenté au parlement, pas même un parlementaire ou un sénateur n’était prêt à défendre les positions syndicales. Voilà la «démocratie représentative». Deux syndicats organisant ensemble 2,8 millions de personnes, environs 70% des travailleurs et presque 50% des électeurs, ne trouvent aucun parlementaire prêt à considérer leurs points de vue. La Démocratie? Certainement pas pour nous!

    La social-démocratie ou de nouvelles formations?

    PS et SP.a sont au pouvoir depuis 18 ans. Durant cette période, le nombre officiel de pauvres a doublé jusqu’à 1,5 millions! L’index à été miné, les allocations réduites au minimum, la sécurité sociale pillée, les contrats de travail vidés, les entreprises publiques et les bâtiments vendus à bon compte aux investisseurs privés et/ou aux spéculateurs. Beaucoup de travailleurs continuent à voter pour ces partis, certains ayant toujours leur carte, mais ils les considèrent au mieux comme le moindre mal, et pas comme des instruments pour défendre leurs intérêts. Le personnel politique ne se sélectionne pas sur base de l’engagement ou du mérite, mais sur base de naissance (Fréderic Daerden, Alain Mathot, Philippe Van Cau…) ou de loyauté envers l’appareil.

    Mais la théorie du moindre mal a ses limites. De plus en plus de travailleurs décrochent. Certains deviennent fatalistes, d’autres, par manque d’alternative à gauche, tombent finalement dans la toile de l’extrême-droite. Ces 15 dernières années ont démontré que «le moindre mal» peut au mieux ralentir la croissance de l’extrême-droite, mais certainement l’arrêter. Ceci n’est possible que si la gauche offre une alternative conséquente et crédible à la politique de casse néo-libérale. Celui qui place ses espoirs dans le PS ou le SP.a, ou dans SPa-Rood, vit dans une époque révolue. Dans le cas hypothétique où le PS et le SP.a pourraient refaire un tournant à gauche, ce ne sera plus sous pression de l’intérieur, mais justement sous celle de l’extérieur.

    L’apparition de nouvelles formations comblant, au moins partiellement, le vide laissé par la capitulation totale de la social-démocratie est un phénomène mondial. Dans certains cas, de tels partis se créent à partir de scissions de la social-démocratie et/ou d’anciens partis communistes (IU en Espagne, RC en Italie, WASG en Allemagne, PSOL au Brésil). En général, ils attirent des couches précédemment inorganisées, et parfois la gauche radicale y joue un rôle dynamisant. Leur succès se base principalement sur des expériences de lutte, comme contre l’Agenda 2010 en Allemagne.

    Certains pensent que la balle est dans le camp de la gauche radicale, qui doit abandonner les débats et polémiques, rassembler ses forces et initier une formation de gauche massive. Le MAS n’est pas insensible à cette volonté d’unité. En ’99 nous avons invité toute la gauche radicale à faire une alliance. Cette dernière décennie, nous avons invité 3 fois le POS et une fois le PTB à se présenter avec nous. Nous avons déposé des listes communes avec le PC, le POS et Leef et aussi participé à Debout! Mais nous n’avons jamais eu l’illusion que de telles initiatives pourraient remplacer une nouvelle formation. La gauche radicale consiste principalement en des gens qui sont arrivés à des idées socialistes à travers un processus de pensée abstraite. La masse des travailleurs et des jeunes apprend sur base d’expériences concrètes. Ceci explique pourquoi des partis de masse se forment à travers des évènements de masse et pas uniquement en regroupant la gauche radicale.

    La phrase «Celui qui regarde à gauche du PS et du SP.a voit le PTB» n’est que du verbiage. Comme si les travailleurs tiraient massivement des conclusions révolutionnaires de la lutte contre le pacte de générations, ou encore suivaient le stalinisme! Bien des travailleurs ont compris que le PS et le SP.a sont des freins pour leur lutte. Certains recherchent une formation qui n’est plus un frein. Une petite minorité adhère au MAS trotskiste ou au PTB stalinien, mais la grande majorité de ces travailleurs n’est pas encore prête à choisir un courant spécifique.

    Le MAS le comprend et veut aider à réaliser une nouvelle formation, mais insiste parallèlement sur la nécessité de pouvoir garder son identité. Nous pensons que cela sert au mieux les travailleurs.

    Les possibilités de création d’une nouvelle formation

    La capitulation de la social-démocratie et le tournant encore plus à droite de la démocratie chrétienne ne sont évidemment pas des nouveautés. Les liens de la CSC/ACV avec le CD&V et de la FGTB/ABVV avec le PS et le SP.a expliquent pourquoi patronat et gouvernement sont capables d’appliquer leur politique anti-sociale. Un gouvernement de droite, sans rapports privilégiés avec les syndicats, serait tombé depuis longtemps. Casser les liens avec la social-démocratie est devenu aujourd’hui une condition pour sauvegarder nos acquis et vaincre la démoralisation.

    Depuis ’95, le MAS plaide pour un nouveau parti des travailleurs. Cela était à ce moment déjà une nécessité objective. Mais la conscience des travailleurs suit en général la réalité avec un certain retard et se développe par bonds sous la pression des évènements concrets. Pendant la lutte contre le pacte des générations, le fossé entre la base syndicale et le PS, le SP.a et le CD&V est devenu palpable. Nos militants sont tous revenus des piquets du 7 octobre avec des rapports semblables. En conséquence, le MAS a décidé de lancer une pétition (www.partidestravailleurs.be), de concentrer son intervention le 28 octobre autour de trois stands avec à chaque fois une cinquantaine de militants, surmontés de calicots qui appelaient la FGTB/ABVV à casser avec le PS et le SPa et la CSC/ACV à casser avec le CD&V (et pour autant que cela ne soit pas encore fait, avec le cdH) et de mena une campagne pour un nouveau parti des travailleurs.

    Evidemment, la création d’une telle formation et la cassure avec la social-démocratie ne se fera pas du jour au lendemain. Le ton dénigrant utilisé par la presse lors de l’action syndicale au congrès du SP.a à Hasselt était frappant. Les journaleux se sont réjouis de l’arrogance de Vande Lanotte lorsqu’il a déclaré que celui qui tourne le dos au SP.a regarde vers la droite, et ont tourné au ridicule l’action syndicale aux portes du congrès. SPa-Rood par contre, une initiative pourtant très limitée, a été gonflée jusqu’à des proportions incroyables afin de ramener les militants syndicaux dans le giron du SPa.

    Mais, à la base, monte la grogne. La délégation FGTB d’Agfa Gevaert a fait un communiqué de presse appelant explicitement le sommet syndical à se retirer du bureau du SPa. A la CMB de Liège la discussion sur la rupture avec le PS dure depuis plusieurs semaines.

    Des secrétaires et des délégations ont signé la pétition. Dans le Limbourg, des délégués, entre autres de Ford et de Sappi, se sont réunis avec l’ancien parlementaire SP.a, Jef Sleeckx afin de tâter le terrain pour une nouvelle initiative et il en a été de même à Gand. A Anvers, les délégués de la Chimie se sont réunis avec Sleeckx. Ils veulent organiser un grand débat sur les liens entre les syndicats et le SP.a et le CD&V. Si cela s’avère un succès, il faudra organiser des débats semblables à Liège, Bruxelles, Gand et Charleroi.

    Selon Sleeckx, et le MAS le rejoint sur ce point, une nouvelle formation devra être organisée au niveau national et non pas sur base communautaire. Toujours selon Sleeckx, elle devra s’ouvrir tant aux travailleurs de la CSC qu’à ceux de la FGTB, tant aux Belges qu’aux immigrés, aux anciens et qu’aux plus jeunes,… Les travailleurs de la chimie d’Anvers ont décidé à juste titre de tenir leur débat en terrain neutre. Ainsi espèrent-ils ne pas effrayer les syndicalistes de la CSC.

    Selon le MAS, une nouvelle formation aura besoin dans un premier temps d’une structure fédérative, dans laquelle divers courants pourront collaborer sur base de consensus. Ceci est nécessaire afin de créer une relation de confiance et d’éviter qu’un ou l’autre courant se sente limité dans ses droits. C’est un message aux travailleurs chrétiens, la garantie qu’ils seront écoutés.

    Un programme de gauche conséquent qui rompe avec la politique néo-libérale

    Jef Sleeckx veut un mouvement où la base décide. Le MAS est complètement d’accord. Les débats politiques ne peuvent, comme c’est le cas dans les partis classiques, être limités à un petit groupe de patrons de parti, mais chaque travailleur doit avoir la possibilité de contribuer aux discussions. Nous pensons qu’il faut partir des besoins concrets des travailleurs et de leurs familles. Pour résorber le chômage, les partis traditionnels ne plaident que pour des baisses de charges sociales et une flexibilité extrême. Nous pensons par contre qu’il vaut mieux répartir le travail disponible entre tous, évidemment sans perte de salaire sans quoi le pouvoir d’achat et donc l’économie seraient minés.

    La libéralisation et la privatisation n’ont rien apporté aux travailleurs. Ce sont les patrons qui se sont enrichis. A la Poste et à la SNCB, la libéralisation revient à fournir moins de services à un prix plus élevé, avec moins de personnel. Le statut de fonctionnaire public se dégrade. Le succès de Belgacom s’est fait au détriment de 10.000 emplois et ave un rythme de travail destructeur pour ceux et celles qui ont eu la chance de rester. Les profits sont énormes puisque nous, contribuables, avons pris en charge le coût social. Le MAS veut mettre fin aux libéralisations et aux privatisations et renationaliser tous nos anciens services publics, mais cette fois sous contrôle des travailleurs et plus sous celui des managers qui ne font que du sabotage dans l’intérêt du secteur privé.

    Le MAS s’oppose à la régionalisation de la sécurité sociale puisque celle-ci conduira à une compétition entre les régions, dans laquelle celle qui assainira le plus obtiendra les investissements. Cela mènera, tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, à la casse de nos acquis sociaux. Nous sommes par contre en faveur d’un programme massif de construction de logements sociaux afin de combattre l’augmentation étouffante des loyers et des prix d’achat des habitations.

    Le MAS pense que ces mesures, ou toutes autres semblables, se heurteront à la résistance du patronat et de son appareil politique, juridique et médiatique. Seule une société où les travailleurs et leurs familles détiennent ces leviers de commande, une société socialiste, peut répondre à leurs justes besoins. Le MAS veut apporter ces points de programme et d’autres dans une nouvelle formation, non pas en tant qu’ultimatum, mais comme contribution avec celles d’autres courants et individus.

  • Le gouvernement n’est pas impressionné par les Saint-Nicolas syndicaux

    Actions des 2, 6 et 8 décembre

    Le 29 novembre, un mois après la manifestation réussie à Bruxelles, la direction syndicale a présenté son ‘plan d’action’. Ainsi, le 6 décembre, trois Saint-Nicolas, respectivement rouge, vert et bleu, ont rendu visite à Yves Leterme, ministre-président de la région flamande. Le gouvernement peut se féliciter que seule une pièce de théâtre et non une mobilisation de rue a été organisée.

    Luk Janssens

    Le 2 et le 8 décembre, des actions régionales et sectorielles ont été menées. Ces actions étaient relativement restreintes, mais là où ces actions étaient organisées, la combativité de la base restait remarquable.

    Avant l’annonce d’un plan d’action, une tournée d’information a été organisée dans les entreprises. Plusieurs se sont mises en grève à cette occasion: Duferco, VW à Forest (suivie par 90% des salariés),… Chez Picanol et Bekaert, les votes organisés ont démontré sans ambiguïté une volonté d’action. Chez Picanol 88,43% ont voté contre le Pacte de Solidarité dont 81,3% se sont prononcés en faveur d’une poursuite des actions. En dépit de cela, Cortebeeck a maintenu qu’il n’existait pas de base pour de nouvelles actions de grève.

    2 décembre. Plus de 2500 manifestants à Mons et à Liège

    De nombreuses délégations ont suivi l’appel de la FGTB Liège-Huy-Waremme à une concentration. Chez pas mal de militants régnait la déception envers le Plan d’action proposé, mais le fait que des militants sont venus de toute la province et de toutes les centrales a renforcé la confiance des travailleurs et la discussion sur la nécessité d’une nouvelle grève nationale fut débattue. Dans leurs discours, Thierry Bodson et Marc Goblet ont fait référence aux mensonges de ceux qui ont défendu le Pacte des Génération et ont sévèrement critiqué l’attitude vacillante de Cortebeeck (critique reprise par les quelques militants CSC présents).

    A Mons aussi, plus de 2500 militants sont descendus dans la rue. Contrairement à Liège, la CSC était bien représentée. Freddy Matthieu de la FGTB-Mons et Raymond Coumont, président de la CSC, ont tous les deux déclaré que le Pacte était inacceptable et que la lutte devait continuer.

    Le ministre bruxellois de l’emploi, Cedexhe, et le ministre-président bruxellois ont eu la visite de 300 militants syndicaux.

    6 décembre. Saint-Nicolas chez Leterme

    Quelques militants syndicaux se sont réunis à la Place des Martyrs à Bruxelles. Trois Saint-Nicolas (un rouge, un vert et un bleu) ont rendu visite au ministre-président flamand Yves Leterme. Bien comique, mais la question est de savoir si le gouvernement et le patronat ont été mis sous pression suite à cette action ludique. Tandis que les discussions sur un deuxième Pacte sont en cours, les syndicats se sont décidés à envoyer trois Saint Nicolas.

    8 décembre. Grève dans la distribution

    La journée d’action du 8 a été limitée au secteur de la distribution et au non-marchand. Quelques 300 supermarchés ont arrêté le travail suite à la grève. Un millier de travailleurs du non-marchand ont manifesté à Bruxelles. A La Louvière étaient présents 2700 manifestants. A Gand, des centaines de militants ont manifesté vers le sécretariat local du SP.a. Dans la région liégoise, la FGTB a lancé un appel à la grève générale. C’étaient surtout les secteurs qui étaient les plus forts à se mobiliser dans la lutte contre le Pacte qui s’étaient mobilisés. Dans le secteur métallurgique et de l’acier, aux TEC… la grève était complète tandis que dans les services publics comme La Poste et la SNCB la grève était plutôt restreinte. Les directions syndicales ont tout fait pour convaincre les militants que lors des négociations, plusieurs concessions importantes ont été acquises. Elles ont également mis en avant que Liège ne peut pas continuer seule la lutte.

    Fedis, la fédération patronale de la distribution, a déclaré que la grève n’était pas un succès. Mais paradoxalement elle a dû admettre que la grève a coûté à leurs affiliés plus de 16 millions d’euros. Les trois quarts des Carrefour étaient fermés ainsi que la moitié des Super GB, des Delhaize et des Colruyt…

    Malgré la faible mobilisation du non-marchand (beaucoup de militants nont été mis au courant de la grève que la veille), plus de 1000 militants étaient présents. Il y avait également des délégations d’autres secteurs et malgré le fait que cela n’était pas prévu, la manifestation s’est dirigée vers le sécretariat du VLD.

    Il est clair que le Plan d’action était un plan d’atterrissage. Aujourd’hui, les deux syndicats déclarent qu’il n’y a plus de combativité pour continuer la lutte. Là où nos militants sont intervenu il était pourtant clair que les militants de la base étaient déçus par… le plan d’action.

  • Liège : grève forte mais pas générale

    La FGTB Liège-Huy-Waremme est la seule région où un syndicat a lancé un mot d’ordre de grève générale interprofessionnelle. C’est sans aucun doute le reflet de la combativité et des traditions locales liégeoises. C’est aussi sans doute dû au fait que le poids du PS sur l’appareil et – surtout – sur la base de la FGTB est – un peu – moins grande qu’ailleurs.

    Jean Peltier

    Le bilan de cette grève est assez contrasté. Dans les secteurs qui ont été les « bastions » du mouvement ces derniers mois – sidérurgie, métallurgie, TEC – la grève a été totale et sans problème. Le SETCa a mis le paquet, dans le cadre de la mobilisation nationale, sur la grève dans les grandes surfaces qui a été généralement bien suivie. La CGSP avait concentré ses forces sur les ministères, en particulier celui des finances où un gros piquet a assuré que les portes sont restées fermées toute la journée. Mais le reste des services publics a moins suivi. Ainsi, contrairement à ce qui avait été annoncé, La Poste a fonctionné assez normalement. A la gare des Guillemins, les cheminots se sont bornés à bloquer un train pour Bruxelles (mais en dehors des heures de pointe).

    Le fait est que beaucoup de travailleurs ressentent que le combat contre le Pacte de « Solidarité » entre les Générations est en train de se terminer sans que les mobilisations syndicales aient réussi à faire plier réellement le gouvernement. Dans les secteurs moins concernés par les attaques contre les prépensions (les services publics notamment) ou moins syndiqués, la mobilisation a été nettement plus difficile… et sans doute menée avec moins de détermination qu’en octobre.

    Lors d’un meeting devant 300 militants réunis au pied de la Tour des Finances, les dirigeants ont rappelé les raisons qu’a la FGTB de s’opposer au Pacte et tenté de convaincre les militants que les actions syndicales avaient forcé le gouvernement à apporter des modifications réelles quant au calcul des pensions, au refinancement de la sécurité sociale, au statut des chômeurs,… Mais ils ont dit clairement que Liège ne continuerait pas le combat seul.

    Herstal et Zoning des Hauts-Sarts : le métal à l’arrêt

    Dans le métal, la mobilisation a été très forte, même si les piquets étaient moins fournis que lors de la grève du 7 octobre mais largement suffisants, vu que les travailleurs suivaient massivement le mot d’ordre de grève et que les cadres dévorés par l’envie de travailler étaient très rares à montrer leur tête de jaune. A la FN comme à Chertal (division d’Arcelor qui est en grève depuis une semaine avec le reste de la sidérurgie liégeoise), c’est le calme plat aux entrées. Le zoning des Hauts-Sarts est largement à l’arrêt. Plusieurs piquets se tiennent prêts à réagir en cas de problème ou à aller donner un coup de main dans d’autres entreprises ou dans les grands magasins. Comme le 7 octobre, le rouge est archi-dominant mais avec de nombreuses taches de vert car, un peu partout, des militants et des délégués CSC sont présents au piquet.

    Seul point chaud attendu : Techspace Aero à Milmort. La veille de la grève, le directeur général a appelé par un mail interne tous les travailleurs à se présenter au travail vendredi. L’appel a été suivi par… une cinquantaine de cadres qui ont été accueillis par un piquet de 350 travailleurs et militants syndicaux FGTB et CSC de Techspace et d’autres entreprises du zoning des Hauts-Sarts. Et l’accueil a été chaud ! Une première tentative des jaunes pour avancer et, hop, une volée de pétards dans les pieds. Une deuxième tentative, déjà moins convaincue, a été arrêtée par quelques envois d’œufs d’oie remplis de mayonnaise et de ketchup sur les patelots. Deuxième et dernier recul. Après une demi-heure, le directeur et ses jaunes repartent.

    Les discussions avec des délégués et des militants confirment que les métallos restent fortement opposés au Pacte et très mobilisés. Mais, même pour eux, il est clair que les grèves touchent à leur fin. Comme le résume un délégué : « Après le succès du 7 octobre, il aurait fallu que la FGTB continue les actions de grève seule si nécessaire parce qu’ il y avait moyen d’entraîner la base de la CSC et de faire pression ainsi sur la direction de ce syndicat. Mais on a perdu du temps, le gouvernement a tiré les négociations en longueur, la direction de la CSC a abandonné et on se retrouve tous seuls à Liège à faire grève. » Cependant, la détermination à recommencer les actions lorsque les mesures du pacte seront appliquées dans des entreprises en restructuration ou en cas de nouvelles mesures gouvernementales reste forte.

    Plusieurs délégués, tant chez les métallos que chez les employés, nous ont aussi confirmé que le ras-le-bol vis-à-vis du PS et de son opposition répétée aux positions de la FGTB continue à monter à tous les niveaux du syndicat. Le besoin de trouver une expression politique nouvelle pour la FGTB commence aussi à se discuter, même si cela n’est encore que dans les discussions informelles.

  • Le mouvement ouvrier orphelin d’un prolongement politique. Pour un nouveau parti des travailleurs!

    Patronat et actionnaires ont soif de profits, et disposent d’un large choix pour relayer leurs désirs au gouvernement et au parlement afin de l’imposer aux travailleurs et leurs familles. S’il subsiste encore quelques différences entre les divers partis traditionnels, ce ne sont cependant que des nuances sur la méthode et la manière d’appliquer la volonté de la bourgeoisie. Pour les travailleurs par contre, de choix il ne reste guère, et s’il est nécessaire de trouver un relais politique aux luttes de la population, ce dernier est encore à construire. Le Mouvement pour une Alternative Socialiste / Linkse Socialistische Partij appelle à la formation d’un tel parti.

    Nicolas Croes

    Les grèves des 7 et 28 octobre ont démontré l’ampleur du mécontentement face au néolibéralisme. Bien loin d’être uniquement basées sur la thématique des fins de carrière, les discussions aux piquets de grève, lors de la manifestation du 28 à Bruxelles, ou encore durant les assemblées générales des syndicats ont clairement exprimé le ras-le-bol qui existe chez les travailleurs.

    C’est le résultat de vingt-cinq années où se sont accumulées les mesures de récession sociale mises en œuvre par des gouvernements de différentes coalitions mais dans lesquels les partis socialistes ont été présents pendant 17 ans! La même situation se retrouve dans les autres pays européens où les socialistes au pouvoir ont mené une politique d’austérité qui ne diffère guère de celle des partis de droite. Un peu partout ces dernières années, les travailleurs ont montré leur opposition à ces politiques au travers de manifestations et de grèves massives, et les PS ont perdu une grande partie de leur crédit.

    Un vide à gauche loin d’être unique à la Belgique

    Que se soit en Belgique, en Europe ou dans le reste du monde, la question de l’alternative politique face à l’impressionnant virage à droite des partis traditionnels de gauche est présente.

    Ainsi, en France, le désaveu du gouvernement PS-PC de Jospin s’est traduit aux élections présidentielles de 2002 par un vote de plus de 10% pour les candidats d’extrême-gauche (LO-Lutte Ouvrière et LCR-Ligue Communiste Révolutionnaire). Cette année, la victoire du NON au référendum sur le projet de Constitution européenne est largement dû à la campagne commune du Parti Communiste, de la LCR, de la gauche du PS, de syndicalistes et d’altermondialistes tandis que la direction et la majorité du PS appellaient à voter pour ce projet.

    Plus récement, ce 4 octobre, il y eu en France également une journée de grève générale, troisième journée d’actions nationales depuis janvier. Plus d’un million de travailleurs sont à cette occasion descendus dans les rues, chiffre impressionnant, mais qui n’a pas réussi à faire reculer le gouvernement. Comment expliquer cela si ce n’est en remarquant que si la revendication de la chute du gouvernement actuel ne pose aucun problème, celle de l’alternative à mettre en avant reste elle sans réponse. La combativité du Parti Socialiste est là aussi depuis longtemps un sujet de plaisanterie, dont on rirait de bon cœur s’il n’y avait autant de conséquences catastrophiques. Et l’absence d’une force politique unie à gauche du PS ne permet pas d’offrir une alternative à ceux qui veulent lutter, mais sont dégoûtés du PS.

    Lutte, solidarité et socialisme!

    Durant des décennies, les partis sociaux-démocrates, bien qu’ayant une direction clairement ralliée à la sauvegarde du système capitaliste, restaient tout de même autant de pôles d’attraction pour la majorité des travailleurs combatifs. Ceux-ci voyaient dans les PS, malgré leurs limites, l’outil pour gagner de nouvelles réformes et de nouveaux acquis. L’offensive néo-libérale entamée dès le début des années ’80 et accélérée par l’effondrement des régimes staliniens d’Europe de l’Est changea la donne, et ce fut de manière constamment plus ouverte que les partis socialistes se mirent à défendre les différents programmes d’austérité de la bourgeoisie « au nom de la raison ». Ce processus a pris évidemment des rythmes et des formes variables en fonction des différentes situations rencontrées dans chaque pays, voire même à l’intérieur de ceux-ci. Il est clair, par exemple, que le PS francophone n’a pas encore été aussi loin dans cette direction que le SP.a en Flandres.

    L’impact de cette orientation se fit sentir dans la composition des adhérents à la social démocratie. Alors que pour des travailleurs en lutte et cherchant un relais politique pour défendre leurs positions, il était jadis assez naturel de se diriger vers la social-démocratie, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Pour ces travailleurs, seule reste la solution de créer eux même un nouveau prolongement politique.

    Pour les révolutionnaires, cette question de l’endroit vers où les travailleurs les plus conscients vont se diriger revêt une importance primordiale. Ainsi, nous avons longtemps travaillé au niveau international à l’intérieur des partis socialistes, jusqu’au début des années ‘90, dans le but non pas de redresser ces partis que nous savions irrécupérables mais dans celui de gagner à un programme marxiste révolutionnaire les représentants les plus avancés du mouvement ouvrier.

    Aujourd’hui, les militants syndicaux et les jeunes les plus combatifs se détournent de plus en plus du PS, mais nous ne pouvons espérer les gagner directement à nos idées socialistes révolutionnaires. L’offensive néolibérale initiée au début des années ‘80 continue, plus difficilement cependant, et a laissé de fortes traces. Est ainsi voilé actuellement et mieux que jamais ce qui fait la force du mouvement ouvrier: son nombre et son potentiel une fois uni. Bien au-delà de l’alternative socialiste à la société d’exploitation dans laquelle nous sommes, ce sont des notions élémentaires de solidarité qui sont maintenant considérées comme dépassées. Les travailleurs sans emploi sont isolés comme jamais auparavant, même à l’intérieur des syndicats, l’idée “chômeur= profiteur” est largement répandue, et le sexisme ainsi que le racisme continuent à diviser les travailleurs.

    Pour repopulariser ces notions de lutte, de solidarité et de socialisme, nous ne pouvons compter sur les médias bourgeois, plus que jamais omniprésents dans la vie de tous. Les révolutionnaires ne sont bien évidemment pas subventionnés par de grosses entreprises ou de riches exploiteurs comme le sont les partis traditionnels, et ce n’est pas par des campagnes de sensibilisation et de publicité que nous auront les moyens d’inverser la vapeur.

    Par quels moyens?

    Lors des mobilisations dans lesquelles les couches larges de la population sont investies, il est aisé de remarquer à quel point la réflexion sur cette société qui nous oppresse peut aller loin, et résister aux assauts des médias et des patrons, comme l’ont montré les campagnes contre la constitution européenne en France ou aux Pays-Bas. Alors que l’ensemble du patronat, des directions des partis traditionnels et de l’establishment étaient unis sous la bannière de l’Europe néolibérale, ils n’ont pas pu, malgré leur contrôle des médias, endiguer la contestation, et la constitution européenne a été rejetée. La différence s’est faite grâce aux mobilisations continues qui ont pris place en cette période, mais qui, hélas, sont retombées ensuite faute d’avoir un projet politique cohérent.

    C’est par ce biais que les travailleurs, en reprenant confiance en eux, peuvent le plus aboutir à la conclusion de la nécessité de renverser la société capitaliste. Les révolutionnaires ont un rôle essentiel à jouer, pour transmettre l’expérience des luttes passées, à travers leur analyse des erreurs et réussites commises auparavant, et ce que l’on peut en tirer pour les luttes du moment. Un parti révolutionnaire n’est en ce sens qu’un outil à prendre en main pour bâtir un monde débarassé de l’exploitation. Si un mouvement ouvrier en lutte se reconnaît ainsi dans un programme clairement socialiste, il devient alors une formidable force capable de recevoir enfin son dû.

    C’est pour cela que nous sommes présent sur le terrain des luttes, et pour cela aussi que nous voulons être partie intégrante des nouveaux partis des travailleurs qui émergent. Nous y défendons notre programme afin qu’il devienne celui de ces formations, qui, pour réellement défendre les intérêts des exploités, ne peuvent que changer de société.

    Un processus déjà en marche

    Dans plusieurs pays déjà, ce problème a été pris à bras le corps, parfois de manière fort différentes.

    Aux Pays-Bas, c’est sous la forme d’un ancien parti maoïste que cette initiative est née. Fin des années 80’, le SP abandonna ses thèses erronées sur Mao et Staline, et devint peu à peu un petit parti de masse, à l’intérieur duquel commençèrent à affluer une bonne partie des travailleurs les plus combatifs, et également d’autres organisations politiques défendant leurs positions respectives au sein de cette structure large. Hélas, la direction du SP a jeté le bébé avec l’eau du bain, et le socialisme et l’idéal révolutionnaire ont été progressivement abandonnés. Mais le SP reste un point de ralliement à gauche de la gauche traditionnelle hollandaise.

    Pour rester dans nos pays voisins, on peut encore parler de l’Allemagne, où le Linkspartei est issu des mouvements de protestation contre les plans d’austérités de Schröder. Ce nouveau parti a reçu plus de 4 millions de votes (8,7%) aux dernières élections de septembre pour sa première participation. Et ce dans un pays où la social-démocratie semblait plus forte que partout ailleurs.

    En Ecosse, le Scottish Socialist Party a attiré des milliers de jeunes et de syndicalistes tandis qu’en Angleterre également se développent discussions et initiatives pour créer quelque chose de semblable. Et l’on pourrait encore parler de Refondation Communiste en Italie, du Bloc de Gauche au Portugal, ou encore de l’Amérique Latine! Mais la création d’un nouveau parti des travailleurs n’est pas la garantie de son succès futur, et le travail de nos camarades allemands, hollandais, anglais ou brésilien est âpre, et se mène bien souvent contre les tentatives bureaucratiques de limiter le droit d’expression à l’intérieur de ces formations.

    Et en Belgique?

    Finalement, la seule chose qui explique encore le retard de la Belgique dans ce processus est son taux élevé de syndicalisation (de 69,2% en 2000) et concentré dans les deux principaux syndicats CSC et FGTB. S’en prendre aux travailleurs est donc potentiellement beaucoup plus dangereux, ce qui explique les difficultés qu’éprouve la bourgeoisie belge à appliquer son programme d’austérité à la rapidité et avec la violence que lui dictent les bourgeoisies étrangères. Dans ces conditions, le manque d’un relais politique pour le mouvement ouvrier commence à peine à se faire sentir chez les travailleurs.

    Mais les liens étroits qu’entretiennent les directions syndicales avec les partis sociaux-démocrates et sociaux-chrétiens ne peuvent être qu’un gigantesque frein pour l’avancée des luttes et la défense des intérêts des travailleurs.

    C’est pourquoi nous appelons les syndicalistes combatifs et tous ceux qui rejettent la politique du PS à s’unir pour exiger que les syndicats rompent avec ces représentants à peine déguisés du patronat et pour, ensemble, avancer vers la création d’un nouveau parti de gauche pour que celui-ci ne soit pas pris en main par des bureaucrates et des carriéristes mais qu’il soit démocratiquement construit par les travailleurs et les jeunes.

    Signez la pétition pour un nouveau parti des travailleurs

    www.partidestravailleurs.be

  • Le droit à l’enseignement en danger. Des minervals jusqu’à 9.000 euros!

    Les partisans des accords de Bologne tombent le masque. Ce projet n’est qu’un instrument pour mettre sur pied une politique néo-libérale dans l’enseignement supérieur. Le sous-financement structurel est utilisé pour maintenir l’enseignement dans le cadre des intérêts patronaux avec comme conséquence directe le refus du droit à l’enseignement pour des milliers de jeunes.

    Simon Van Haeren

    L’ancien recteur de la KUL (université catholique de Louvain), André Oosterlinck, clame que la diminution de moitié du nombe d’étudiants à son université n’est aucunement un prix trop élevé pour pouvoir concurrencer Oxford ou Cambridge. Récemment, la KUL a effectivement augmenté les minervals. Pour 31 formations de ‘master après master ‘ (une formation après le premier diplôme – généralement plus qualifiante), il ne faut plus payer 505 euros mais 3.000, 4.000…jusqu’à 9.000 eur.!

    L’initiative de la KUL représente une attaque sur le droit à un minerval « accessible » et, finalement, sur le droit à l’enseignement en général. La course aux minervals élevés est ouverte, et d’autres universités et hautes-écoles vont suivre.

    Sur les barricades contre l’augmentation des frais d’inscriptions

    La Communauté française attaque en premier lieu les plus faibles. Ce fut le cas pour les étudiants bénéficiant du taux intermédiaire à l’université de Liège. Leur minerval devait passer de 277 euros à 403 euros, mais après les protestations étudiantes, ces mesures ont été retirées.

    Le CECAM (« Collectif des Etudiants Contre l’Augmentation du Minerval », dans lequel Etudiants de Gauche Actifs (EGA) a joué un rôle moteur) a lutté contre l’attitude passive des représentants «officiels» et a mobilisé pour différentes actions. Une occupation du rectorat fut organisée, à laquelle prirent part 400 étudiants, et une victoire fut obtenue.

    Cette année, ce problème fut de nouveau à l’ordre du jour dans toute la Communauté française. Selon la logique de Bologne, les frais d’inscription devaient passer pour les étudiants semi-boursiers à 430 euros. Après quelques petites actions, la Communauté française a cédé, les rectorats durent prendre peur que la protestation s’amplifie, entre-autre aux universités de Liège (Ulg) et de Bruxelles (ULB), ou il y avait possibilité de s’allier avec le personnel.

    Malgré cela, le CECAM, entretemps devenu SAEL (Syndicat Autonome des Etudiants Liégeois) est affaibli et se transforme lentement en une nouvelle « bureaucratie étudiante » uniquement active dans les structures officielles. A l’avenir, la question de la combativité des organisations étudiantes se posera encore. EGA se profilera pour une stratégie combative, orientée vers l’action, pour informer et mobiliser tant que possible les étudiants et le personnel, pour ainsi construire un rapport de forces. Nous devons également continuellement pousser à gauche avec les autres mouvements de lutte et appeler à la solidarité.

    Les droits politiques des étudiants sous pression

    EGA est en faveur d’une résistance conséquente contre la politique d’austérité. C’est la raison pour laquelle les rectorats interviennent régulièrement contre notre présence: refus d’utilisation des salles, amendes pour le collage d’affiches ou encore « rappel à l’ordre » des militants par les autorités.

    Récemment, un membre EGA qui collait des affiches a même été attaqué par un agent de la sécurité de la VUB (université néerlandophone de Bruxelles). La VUB dut reconnaître sous pression du SETCA (centrale de la FGTB pour les employés et cadres) et d’EGA sa politique de tolérence zéro contre les affiches étudiantes sur le campus.

    EGA est pour un enseignement gratuit et démocratique accessible à tous. Nous soutenons la revendication du front commun syndical pour que 7 % du PIB soit investi dans l’enseignement, par le budget public et non par privatisations. Etudiants et personnel sont renforcés s’ils défendent ensemble leurs intérêts. Le mouvement syndical contre les attaques sur les prépensions s’oriente contre la même politique néo-libérale qui menace notre enseignement. Nous devons donc avancer ensemble contre le néolibéralisme et défendre une alternative socialiste.

  • Travailleurs, chômeurs, jeunes, pensionnés, … Il faut un nouveau parti qui défende nos intérêts !

    Deux journées de grève générale ont paralysé le pays et 100.000 personnes ont manifesté à Bruxelles le 28 octobre. Mauvaise communication ?

    Le soir même de la manifestation, Verhofstadt déclare « comprendre l’inquiétude des gens qui manifestent » mais ajoute immédiatement « qu’il n’y aura plus de négociation sur le fond ». Normal de la part d’un premier ministre libéral. Mais les responsables PS et SP.a ne disent pas autre chose. « Je tenterai de voir si les syndicats sont prêts à participer aux discussions sur la mise en œuvre du Pacte de solidarité entre les générations. Mais on ne négociera plus sur son contenu. » approuve dès le lendemain Peter Vanvelthoven, ministre de l’Emploi (SP.a).

    Jean Peltier

    Les responsables socialistes ne se contentent pas d’assurer le service minimum. Ils mettent la pression sur les syndicats. Laurette Onkelinx se multiplie dans les journaux et à la TV pour défendre le pacte et expliquer que si les gens descendent dans la rue, c’est avant tout à cause de la « désinformation » organisée sur son contenu, en visant directement la FGTB. Le nouveau président du SP.a (et ancien ministre du Budget), Johan Vande Lanotte, va encore plus loin en affirmant que « Le syndicat ne s’intéresse qu’à une seule catégorie sociale, les gens de 50 à 60 ans qui ont un emploi » et en menaçant les syndicalistes qui ne partagent pas son point de vue « Ceux qui tournent le dos à la gauche regardent à droite ».Ce qui signifie en clair que, quand les syndicats critiquent le PS et le SP.a, ils apportent des électeurs au Vlaams Blok !

    La réalité est pourtant toute autre. PS et SP.a ne sont aujourd’hui même plus un « moindre mal » qui tenterait de résister aux libéraux. Ils montent en première ligne pour défendre les attaques contre les prépensions, les privatisations des services publics, les cadeaux au patronat et la chasse aux chômeurs. Cela, les patrons le savent et le reconnaissent bien volontiers : Henri Mestdagh, le patron des patrons wallons, a récemment exprimé toute sa satisfaction envers le Plan Marshall de Di Rupo, («J’ai rarement vu un document aussi favorable à la création d’activités ») et aux socialistes « qui ont beaucoup évolué ».

    De plus en plus de syndicalistes mais aussi de travailleurs, qu’ils soient actifs, chômeurs ou (pré)pensionnés, se rendent compte de cette évolution des partis qui prétendaient les représenter.

    Mais il faut aller jusqu’au bout : si les partis socialistes ne nous défendent plus et nous tirent dans le dos, il faut rompre les liens qui attachent les syndicats à ces partis et construire un nouveau parti, un parti réellement de gauche qui mettra autant d’acharnement à défendre les intérêts des travailleurs que les partis de droite en mettent à défendre les intérêts des patrons !

  • Le Vénézuela et la lutte pour le socialisme. Plus de 200 participants lors de 7 meetings

    Du 10 au 14 octobre, Karl Debbaut, du CIO, notre internationale, a exposé un rapport de ses expériences au Vénézuela; un pays en prise avec un processus de révolution et de contre-révolution. Il peut être tiré d’importantes leçons de la situation vénézuélienne. Elle démontre le potentiel d’un mouvement de masse contre le néolibéralisme.

    Els Deschoemacker

    D’un autre côté apparaissent égalemement les limites d’un mouvement qui dispose de manière insuffisante de ses propres organes démocratiques et qui manque d’un programme politique pour en finir avec le capitalisme.

    La plupart des questions portaient sur socialisme, cependant, tant à Bruxelles qu’à Anvers, d’autres courants socialistes sont entrés en discussion avec nous. Tandis que les uns se présentent comme des « Chavistes » inconditionnels, d’autres sous-estiment l’influence qu’une personne comme Chavez peut avoir pour populariser des idées socialistes.

    Nous nous opposons naturellement à chaque attaque de l’impérialisme contre le régime et la révolution, sans pour autant perdre de vue qu’un mouvement révolutionnaire, qui s’appuie sur une figure unique, reste très vulnérable et de cette manière ne peut pas réaliser le défi de la construction d’une société socialiste. Aux meetings, nous avons récolté près de 400 euros pour soutenir le travail de notre internationnale en Amérique Latine.

  • Un grand succès pour les meetings sur le WASG et le Nouveau Parti des Travailleurs !

    Dans le contexte des deux grèves générales en Belgique et de la fracture de plus en plus grande entre la base syndicale d’un côté et la direction des syndicats avec les partis traditionnels de l’autre, le MAS a organisé 11 meetings à travers la Belgique sur les développements politiques en Allemagne et le WASG.

    Simon Van Haeren

    Ce nouveau parti anti-néolibéral a gagné, sur une très courte période, près de 10.000 membres et obtenu, en collaboration avec le Linkspartei (ancient PDS), 8,7% des voix. Lors de ce meeting, un orateur du SAV (section sœur du MAS en Allemagne) était présent. Il est entre autre conseiller communal pour la ville d’Aix-la-Chapelle et membre actif dans le WASG.

    L’introduction et la discussion ne se sont pas concentrées uniquement sur les points positifs de l’alliance entre l’ex-PDS et le WASG, comme la forte participation des membres (plus de 70% sont actifs) ; mais aussi les points négatifs, comme le rôle de la direction du PDS, qui a perdu une partie de la confiance des travailleurs par sa participation à des mesures d’austérité dans des conseils et gouvernements locaux. La question de la manière de construire et de renforcer un Nouveau Parti des Travailleurs, ici en Belgique, a pris une place importante dans le débat.

    A Bruxelles et ailleurs, il y eut beaucoup d’enthousiasme de la part des dizaines de participants. A la sortie des meetings, la motivation était grande pour diffuser notre pétition pour ce nouveau parti. Plusieurs militants syndicaux nous ont déjà contacté pour travailler avec cette pétition sur leur lieu de travail. Deux travailleurs de Bruxelles nous ont rejoins juste après la réunion. Il est clair que la nécessité d’une alternative aux PS et SP.a va être de plus en plus présente à l’avenir.

  • La base le demande: un plan d’action contre le pacte des générations!

    La mobilisation de ce 28 octobre a confirmé ce que la grève du 7 octobre laissait déjà penser: les travailleurs en ont assez de la politique du moindre mal qui les a obligé à avaler durant douze ans des plans d’austérité. L’arrogance du patronat, des politiciens et des journalistes sur le pacte des générations a toutefois obligé les appareils syndicaux à se mettre en branle. La base a prit cette opportunité pour pousser à aller encore plus de l’avant.

    Eric Byl

    Quelle surprise pour Verhofstadt et Co. Qui le pensait encore possible? En 1993 les travailleurs ont pris l’initiative eux-même contre le Plan Global. Mais cela se déroula dans le cadre de la chute de la monstrueuse caricature de socialisme à l’Est, le stalinisme, allant de pair avec une énorme offensive idéologique contre tout ce qui avait trait au socialisme et la lutte des classes. Cette période est maintenant derrière nous. La fable selon laquelle les efforts d’aujourd’hui vont assurer un meilleur avenir est décrédibilisée.

    Le gouvernement veut néanmoins appliquer son pacte des générations, pour " préparer le pays au vieillissement ". Sur ce phénomène circulent d’innombrables données. Apparemment le coût s’élèverait à 9 milliards d’euros vers 2030. Le gouvernement peut bien penser qu’on est tous des idiots, qu’on n’a rien compris à cause d’une mauvaise communication, que les syndicats ont menti,… mais on sait compter. Depuis 2000, les patrons ont reçu 23,3 milliards d’euros de diminutions de charges (voir le rapport n° 66 du Conseil National du Travail sur le financement de la sécurité sociale du 12 juillet 2005). Si le gouvernement, plutôt que de donner cet argent aux patrons, l’avait utilisé pour créer des emplois publics stables, les salaires de 155.000 travailleurs supplémentaires pendant 6 ans auraient été payés, et le problème du vieillissement pour la sécurité sociale aurait également été réglé.

    Tous les politiciens, au moins ceux qui sont représentés au parlement, sont bloqués dans une logique d’austérité néolibérale. Il n’est pas totalement exclu que le gouvernement fasse quelques concessions afin de sauver son pacte, mais cela ne peut servir qu’à diviser et à affaiblir le mouvement. Les syndicats ne peuvent pas se laisser prendre au piège. La base est claire: retrait du pacte des générations. Pour cela, il faut un plan d’actions de grèves régionales et provinciales, avec à une grève générale nationale de 48 heures, à commencer le 23 novembre quand le gouvernement va traduire son pacte en loi.

    Les syndicats vont devoir se confronter à leurs partenaires politiques "privilégiés", CD&V et CDh pour l’ACV-CSC et PS et SP.a pour la FGTB-ABVV. Le Setca Bruxelles-Hal-Vilvorde a déjà appelé la FGTB à retirer ses représentants de la direction du PS et du SP.a. La délégation FGTB de Agfa appelle la FGTB à couper les liens avec le SP.a. Dans bien d’autres endroits cette même discussion est relayée. Cela supprimera un énorme frein à l’action, mais ne suffira pas. Les syndicats doivent proposer leur propre alternative au pacte des générations. En 1954 et 1956, la FGTB proposa des réformes de structure irréversibles comme alternative à la politique du patronat. C’est d’une telle alternative qu’il faut discuter aussi aujourd’hui.

    De toute façon, les travailleurs ont besoin d’un parti qui traduit leurs revendications sur le plan politique. Certains mènent un combat d’arrière-garde dans l’espoir de faire changer d’esprit le PS et le SP.a. C’est l’énième tentative honorable, mais ils se trompent. Le MAS n’est pas seul à regarder au dehors des frontières de la Belgique, et tous peuvent voir comment de nouvelles formations politiques commencent à remplir le vide à gauche. Selon nous, il faut marcher sur ce chemin ici aussi.

    Si la FGTB et la CSC lançaient une telle initiative en commun, cela aurait immédiatement un énorme impact. Pour stimuler ce débat, le MAS a lancé une pétition pour un nouveau parti des travailleurs, à coté de la construction d’un réseau syndical. Un tel parti serait évidemment un reflet de la conscience générale du mouvement ouvrier. Un programme socialiste révolutionnaire comme celui du MAS ne pourrait en ce moment qu’en toucher une minorité. Un tel parti serait toutefois un forum pour l’action et le débat politique, et vu que la conscience politique est formée d’actions, cela pourrait élargir considérablement l’intérêt envers notre programme. Un nouveau parti des travailleurs répond aux besoins actuels des travailleurs et de leurs familles. Contrairement à ce que colportent certains, ce n’est pas un concurrent pour les organisations socialistes révolutionnaires existantes, mais justement un instrument qui peut nous offrir l’audience qui nous a manqué durant des années.

  • Grève à Bruxelles. Quelques rapports

    Les membres du district de BXL-Brabant-wallon du Mouvement pour une alternative socialiste sont intervenus à différents piquets de grèves importants. En voici quelques rapports.

    Piquet à Delta

    Ce matin, nous nous sommes rendus avec 4 camarades au piquet du dépôt de la STIB à Delta. C’était un petit piquet, certainement si on le comparait avec celui de la grève du 7 octobre, seulement composé de militants de la CGSP et un militant de la CCSP, qui est venu plus tard. Selon un délégué de la CGSP, le piquet à la STIB n’était qu’une formalité, en tous cas, 95% du personnel faisait grève.

    Ce matin, maximum 5 bus sont partis entre 5 et 8h. Sur le piquet, il y avait une discussion sur le résultat attendu par cette journée d’actions. Tout le monde était d’accord que la manif ne serait pas assez pour faire changer d’avis Verhofstadt et Co, et pour faire tomber le gouvernement. En fait ces deux éléments étaient selon eux intrinsèquement liés. Tout le monde était d’accord que si le gouvernement tombe et est remplacé par une coalition rouge-romaine, le même programme d’austérité sera appliqué. Personne n’était opposé au fait que le FGTB doit casser ses liens avec le PS, même si certains n’étaient pas vraiment convaincus de ça. Certains avaient déjà entendu parlé du Linkspartei en Allemagne, et étaient d’accord de dire qu’un tel développement était également nécessaire en Belgique. Mais personne n’avait une idée concrète la-dessus.

    A Delta, le 7 octobre, la FGTB avait organisé un blocage du ring. La police avait ce jour là essayé de convaincre les militants de faire un blocage filtrant, dans le sens que filtrant pour eux était que tout le monde puisse passer. Et comme si la police voulait faire la paix après les menaces du patronat et du ministre Dewael, ils bloquaient eux-mêmes la route, suivis par la remarques des grévistes : « Est-ce qu’ils vont faire le boulot à notre place? »

    Après ça, un chef de police est venu demander si on ne voulait pas distribuer des tractes, pendant que 30 policiers réglaient la circulation. Soudainement il y eut la confusion au piquet , mais beaucoup de militants allaient quand même prendre place sur le carrefour. Très vite, les militants finir par comprendre que la police voulait en fait éviter un piquet « dur » en changeant les militants en gentils distributeurs de tracts. Après 10 minutes, la distribution était finie, et les policiers furent obligés de se promener un peu sur le trottoir pour passer le temps.

    Au moment du départ vers la Gare du Nord pour la manif, il était clair qu’il n’y aurait pas de bus ou de tram aujourd’hui. Sur le chemin, on rencontrait beaucoup de piquets, avec aussi beaucoup de chasubles vertes. Il est clair que Verhofstadt devait comprendre que ce ne sont pas les grévistes qui sont isolés dans la presse, mais lui, le patronat, et leurs représentants politiques ainsi que leurs clercs …

    VW

    Le piquet de grève sur VW Forest rassemblait une petite centaine de travailleurs affiliés aux trois syndicats. Nous y sommes intervenus vers 5h du matin. Nous avons donc pu toucher l’équipe de jour sur le piquet mais également l’équipe de nuit qui finissait son travail et allait revenir le soir pour à son tour faire grève. Nous avons distribué un tract appelant à la création d’un nouveau parti des travailleurs et nous avons pu discuter avec quelques travailleurs sur la nécessité de rompre avec les partis politiques censés représenter nos intérêts.

    STIB HAREN et ZAVENTEM

    Ce vendredi matin, nous nous sommes rendus au piquet du dépôt de la STIB à Haren. Le faible nombre de grévistes présents sur le piquet était largement compensé par une atmosphère très combative. Notre tract fut assez bien reçu et tous étaient d’accord avec le mot d’ordre de chute du gouvernement. La grogne des travailleurs était ici renforcée par les effets de la politique d’austérité menée par la direction de la STIB ; en effet, la flexibilité a considérablement augmenté ces dernières années dans l’entreprise publique et la pression mise sur les épaules des chauffeurs est devenue intenable. Un contrôleur qui sortait du dépôt nous expliquait son amertume de ne pouvoir participer à la grève, du fait que, comme tous les autres contrôleurs et comme lors de la grève du 7 octobre, ceux-ci ont été réquisitionnés par la direction pour effectuer les tâches ingrates.

    Après cela, nous nous sommes dirigés vers la zone de l’aéroport de Zaventem où beaucoup d’entreprises de transport ou de services au sol (TNT, DHL, Aviapartners,…) étaient à l’arrêt. A un carrefour, une vingtaine de travailleurs de différentes entreprises de la zone bloquaient le passage aux voitures. Tout comme à la STIB, la solidarité entre les travailleurs surplombait les divergences syndicales alimentées par leurs directions respectives. La police ne tarda pas à débarquer et à rappeler du renfort pour dégager la voie; les grévistes durent dès lors se résoudre à un barrage filtrant, le rapport de force ne jouant guère en leur faveur. La grande majorité des automobilistes manifestaient clairement des signes de sympathie avec les travailleurs en lutte et là aussi, la combativité des grévistes ne faisait pas défaut. « Le pacte des générations, c’est plus de pauvreté pour les travailleurs, et de nouveaux cadeaux pour les patrons ! », s’exclamait un délégué Setca en distribuant des tracts aux conducteurs. Voilà assez bien résumé les perspectives que nous réserve ce gouvernement…

    ULB

    Ce vendredi 28 octobre, la communauté universitaire avec les syndicats avaient décidé de bloquer l’accès à l’ULB. A 4h45, les Etudiants de Gauche Actifs ont bloqué l’entrée du bâtiment du personnel d’entretien de l’université avec le soutien de la CNE. Vers 5h30, syndicats et étudiants étaient nombreux à monter des piquets tout autour du campus. L’université a ainsi été totalement bloquée jusqu’à 10 heures du matin, heure à laquelle nous sommes partis rejoindre la manifestation nationale gare du Nord. EGA va continuer à informer et organiser les étudiants sur une base anticapitaliste, en liant les attaques que les étudiants et le personnel de l’université subissent, avec la nécessité d’une riposte unifiée du monde du travail. De plus nous sommes convaincus qu’une organisation de lutte est nécessaire, c’est pourquoi nous appelons tous ceux présents lors de la grève à nous rejoindre.

    VUB

    Des militants de la CGSP-VUB et des étudiants d’EGA et du MAS se sont rassemblés à partir de 7h30 au resto de la VUB pour annoncer la grève et les raisons de celle-ci ainsi et pour appeler à manifester. On a tenu un stand dans le resto, accroché des banderoles et des groupes de militants se rendaient aux différents services du personnel pour discuter avec (ceux qui travaillaient) sur les arguments mensongers du gouvernement concernant les pré pensions et la sécurité sociale et pour essayer de les convaincre d’arrêter le travail et de nous rejoindre pour la manifestation. On pouvait ressentir le grand soutien qu’il y avait parmi ceux qui n’étaient pas en grève pour les actions contre les plans d’austérité du gouvernement, mais tous n’étaient pas convaincus des possibilités de gagner par la lutte. Avec un groupe d’environ 25 personnes on a participé à la manif. C’étais une fois de plus très clair qu’avec un plan d’action à long terme – avec l’objectif d’arrêter les réformes intégralement et ce jusque à la chute du gouvernement, tous ensemble avec de revendications offensives – encore beaucoup plus de gens peuvent être impliquer dans le combat !

    WAVRE

    Les camarades de la section de Wavre sont intervenus sur les grandes surfaces de Wavre le vendredi matin avant la manifestation à Bruxelles. Les petites boîtes ne faisaient pas grève. Sur le site, où il y a une vingtaine d’entreprises différentes, seuls les travailleurs de Brico, une partie de ceux de Carrefour (50%) et les employés de Lunch Garden sont partis en grève et sont venus à la manifestation. La première rencontre que les camarades ont faite, a été une voiture de police qui vérifiait qu’il n’y avait aucun piquet bloquant. Ils nous ont averti que bloquer une entrée d’une entreprise, même en cas de grève était illégal et qu’un huissier attendait sur le parking pour intervenir en cas de piquet bloquant. Mais les travailleurs de Brico et de Lunch Garden s’étaient bien préparés aux attaques patronales contre le droit de grève. Ils ont mobilisé toute la semaine pour la grève et la manifestation à Bruxelles. Résultats : à Brico, seuls trois employés, les cadres supérieurs venaient travailler ; chez Lunch Garden, seuls une cadre est venue pour travailler. Bien qu’il n’y eu pas de piquet, les travailleurs se sont rassemblés devant leurs magasins pour prendre les cars.

    A travers tous ces piquets, en revendiquant la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs, nos militants ont été très bien reçus. Nous appelons chacun de ceux qui lisent ce rapport, qui ont discuté avec nos camarades, qui ont reçu notre tract, à se rendre à nos meetings sur la question d’un Nouveau Parti des Travailleurs afin d’en discuter sur base d’un exemple concret qui est le WASG, et ce avec un de nos camarades du SAV (section sœur du MAS en Allemagne) élu au conseil municipal d’Aix-la-Chapelle et membre du WASG.

    Informations pratiques:

    > EUPEN. Mercredi 26 octobre. Salle de Kolping 19h. Bergstrasse 124, Eupen

    > BRUXELLES. Mercredi 2 novembre. Pianofabriek 19h. Rue du Fort, 35 St-Gilles. (tram Parvis)

    > LIEGE. Mardi 8 novembre. ULg, site du 20 Août, 19h. Salle Grand Physique

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