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  • Kshama Sawant ‘‘L’élue rouge au pays du billet vert’’ arrive en Belgique!

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    A Bruxelles ce samedi 26 novembre à 18h30, dans les locaux de la CGSP- Bruxelles (Rue du Congrès 17-19) Entrée : donation libre

    kshama_affiche‘‘Révolution aux Etats-Unis : une socialiste élue à Seattle.’’ C’est ainsi que la radio Europe1 commentait avec surprise l’arrivée de Kshama Sawant au conseil municipal de Seattle (Etat de Washington) le 4 janvier 2014.(1) L’élection d’un socialiste dans une grande ville américaine était inédite depuis des décennies, comme le rappelait alors la correspondante du quotidien français Libération à New York. Cela n’est pas tombé du ciel.

    L’année 2011 est celle du mouvement Occupy Wall Street. Des centaines de milliers de personnes occupent les rues et les places de multiples villes. Ils enragent contre les profondes inégalités, contre l’establishment tout entier acquis au Big Business. Le ‘‘rêve américain’’ n’est désormais pour eux qu’une sinistre mascarade. Kshama Sawant et son organisation, Socialist Alternative, s’implique activement dans le mouvement et se jette dans le débat crucial portant sur les perspectives, le programme, la stratégie et les tactiques dont la lutte sociale a besoin.

    Le mouvement retombe ensuite. Mais quelque chose a changé. Fin de cette année-là, l’institut Pew dévoile qu’une majorité de jeunes Américains n’a plus une perception négative du mot ‘‘socialisme’’. Aux Etats-Unis. Dans l’Antre de la Bête. Au pays du Dollar. Un nouveau chapitre de l’Histoire des Etats-Unis s’ouvre alors, et les lignes écrites par Kshama ne seront pas des moindres.

    ‘‘The most dangerous woman in America’’

    En 2012, elle se porte candidate pour le Congrès de l’Etat de Washington. Elle vise surtout à utiliser ce moment pour diffuser plus largement les idées du socialisme. Avec 29% des voix à la clé. La suite est ainsi résumée par l’Humanité : ‘‘Une militante socialiste, née en Inde, fraîchement naturalisée américaine, élue conseillère municipale, sous l’étiquette ‘‘socialiste’’, d’une grande cité de son nouveau pays face au candidat de la toute-puissante machine démocrate. Un combat pour la justice sociale?: un salaire minimum décent. Des salariés – notamment des femmes africaines-américaines et hispaniques – qui vivent pour la plupart leur premier mouvement de grève. Et au final, une victoire?: pas un salaire en dessous de 15?dollars de l’heure à Seattle, la ville d’Amazon et de Starbucks. Ce petit synopsis pourrait ressembler à une fiction pour magazine progressiste, voire à un conte empli de bons sentiments à faire dormir debout d’indécrottables optimistes. Or… Il s’agit bel et bien d’une histoire américaine du XXIe siècle, dont Kshama Sawant est une actrice majeure.’’

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    Sa méthode repose sur la combinaison d’une campagne politique qui ne mâche pas ses mots et d’un mouvement social énergique construits autour de comités de base dans les quartiers. Comme Kshama l’explique : ‘‘Nous avons dû construire un mouvement de masse dans la rue, nous n’avons rien à attendre des élites.’’ Pour le journaliste et écrivain Chris Hedges, qui partagea notamment la tribune à ses côtés avec Bernie Sanders et Naomi Klein au cours d’un meeting ‘‘changer le système, pas le climat’’, Kshama Sawant est ‘‘la femme la plus dangereuse des Etats-Unis’’.

    Chris le disait avec bienveillance et enthousiasme. D’autres l’ont pensé différemment. En 2013, l’entreprise Boeing menace de délocaliser son siège hors de Seattle. Devant une assemblée massive des salariés, elle dénonce le ‘‘terrorisme économique’’ de Boeing et déclare à la foule médusée : ‘‘les travailleurs doivent prendre le contrôle des usines et abattre la machine à profits de Boeing.’’
    Pour le maire et l’establishment local – qui n’en reviennent pas d’être autant bousculés – les choses sont on ne peut plus claires : Kshama est décidément bien trop à gauche pour Seattle. Mais, en 2015, elle parvient à être réélue.

    Pour divers observateurs, c’est à partir de Seattle que la nature du débat politique a changé aux Etats-Unis. Kshama ne fut bien entendu pas seule, elle tire son expérience politique et ses méthodes de l’analyse de son organisation, Socialist Alternative, et de son internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière. Venez l’écouter ce samedi 26 novembre à Bruxelles. Vous n’en croirez pas vos oreilles. Et vous verrez ensuite les choses différemment.

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    (1) Seattle comporte 9 conseillers municipaux à peine en plus du maire.

  • Rassemblement de solidarité avec la révolte au Maroc

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    ra_ouLe choc et l’effroi provoqués par la mort du jeune marchand de poisson Mohsen Fikri à Al Hoceima ce vendredi 28 octobre a franchi les frontières du Maroc. Ce ne sont du reste pas les seules choses qui nous sont parvenues : aujourd’hui, ce sont les protestations de masse qui nous frappent et parlent à notre imagination. Des dizaines de milliers de personnes se sont soulevées dans le pays à partir du Rif pour s’opposer aux causes profondes qui se cachent derrière sa mort. (En savoir plus) Face à la répression, à l’arbitraire et à l’oppression, la résistance collective est la meilleure riposte à offrir !

    Hier en fin d’après-midi, un rassemblement combatif a eu lieu place de la Monnaie à Bruxelles. Sur les deux heures qu’a duré l’action, quelque 150 personnes sont venues exprimer leur colère contre le régime mais aussi leur solidarité avec les manifestations qui se développent actuellement au Maroc, en dépit de la campagne des organisations islamistes selon lesquelles ce mouvement pousse à déstabiliser le pays et à faire du Maroc une nouvelle Libye ou Syrie.

    Le ton du rassemblent était très clair, à l’instar de celui des mobilisations du Maroc. Les slogans ciblaient le régime sans la moindre ambiguïté, ce qui est une première depuis des années : ‘‘Peuple, révolte-toi, contre le régime dictatorial’’, ‘‘Soit aujourd’hui, soit demain, la révolution continue’’ ou encore ‘‘Martyr, repose en paix, on va continuer la lutte.’’

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    Différents orateurs ont pu prendre la parole, dont nos camarades Oumayma et Rachid, qui étaient à l’initiative de l’appel. Oumayma a lancé les prises de parole par la lecture du poème ‘‘Mohamed l’immigré’’ d’Abdalah Baroudi, un écrivain marocain et opposant au régime en exil en France depuis 1964. Ce texte, qui aborde les thèmes de l’exil et de la migration, a beaucoup touché les manifestants. Par la suite, Rachid est intervenu pour décrire la barbarie et le système mafieux de la monarchie. Des représentants de la Voix des Sans Papiers, du Collectif des Progressistes Marocains ou encore du PSL se sont aussi succédé entre les chants et les slogans de lutte. Le Comité de suivi du dossier de Mohsen Fikri a également rejoint le rassemblement et pris la parole.

    Nicolas Croes est intervenu pour le PSL en saluant le soulèvement de tous ceux qui refusent le règne de l’élite capitaliste ainsi qu’en faisant notamment référence aux deux grèves générales qui ont secoué le Maroc en février et en mai dernier. L’appel à une nouvelle grève générale serait une excellente prochaine étape pour la lutte contre le régime de Mohammed VI, de même que la création de comités de lutte démocratiques pour définir le cahier de revendications à défendre et discuter de la stratégie à suivre pour éviter de reproduire les erreurs du Mouvement du 20 février 2011. Cette intervention fut chaleureusement accueillie et applaudie par les participants.

    Nous sommes tous des Mohsen Fikri ! Non à la répression ! Non à l’impunité ! Pas touche aux libertés individuelles ! A bas l’oppression sociale et culturelle ! Grève générale ! C’est tout le régime qui doit dégager ! Contre la ‘‘hogra’’, le pouvoir aux travailleurs !

    Photos : Liesbeth

    Photos : PPICS

    Rassemblement de solidarité avec la révolte au Maroc

  • Non au local néonazi! Rassemblement antifasciste ce 24 novembre à Ixelles

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    Rdv le 24/11 à 19 h devant le Conseil communal d’Ixelles (Place Fernand Cocq, n°8)

    L’organisation européenne néonazie AFP (Alliance pour la paix et la liberté) vient d’installer un de ses locaux à Bruxelles, dans un quartier de luxe. L’AFP regroupe ce qu’il y a de pire comme partis d’extrême droite en Europe et a pu financer ce local grâce aux 600.000 € de subsides européens. Cela représente un danger pour les jeunes et les travailleurs en Belgique. Ce 24 novembre, les Etudiants Étudiants de Gauche Actifs participeront au rassemblement contre ce local à l’initiative de la campagne “NON au local nazi, 22 Square de Meeûs à Ixelles”.

    Par Julien (Bruxelles)

    L’AFP rassemble différentes organisations d’extrême droite: Aube Dorée (XA, Grèce), Force nouvelle (FN, Italie), Démocratie nationale (DN, Espagne), Parti national-démocrate (NPD, Allemagne), ainsi que Nation pour la Belgique francophone. Les 4 sièges de l’AFP (3 pour Aube Dorée et 1 pour le NPD allemand) au Parlement européen leur permettent de développer leurs structures. Ils espèrent ainsi stimuler la construction de partis néonazis violents là où ils ne sont pas encore bien développés.

    La violence de rue comme méthode d’action

    En 2012, Aube Dorée a remporté 7 % des voix, obtenant ainsi 18 députés au Parlement grec. Après 3 années de forte campagne de l’establishment, il obtenait toujours le même résultat en septembre 2015. Il s’agit pourtant d’un gang de criminels et de mafieux. Sur base de leur succès électoral, ils ont persévéré dans la violence : il y a eu 63 attaques fascistes au cours des 2 mois ayant suivi les élections. En septembre 2013, des membres d’Aube Dorée ont assassiné le rappeur antifasciste Pavlos Fyssas. En 2015, c’est Nation qui s’était fait remarquer à Bruxelles. Avec d’autres milices d’extrême droite flamandes et françaises, ils entendaient s’en prendre à une manifestation de sans-papiers. 6 membres de l’organisation ont, par ailleurs, été condamnés pour avoir agressé un sans-abri. N’étant que quinze faces à plusieurs centaines de militants pour la régularisation des sans-papiers, 6 d’entre eux se sont jetés sur un SDF. En août dernier, c’est à Dortmund (Allemagne) que des néo-nazis ont tenté d’assassiner au couteau un militant antifasciste membre de notre parti-frère allemand (SAV). Depuis, plusieurs manifestations ont eu lieu sur place dans le cadre d’une coalition contre la violence fasciste avec environ 2000 participants le 24 septembre, parmi lesquels plusieurs dizaines de membres du PSL et des Étudiants de Gauche Actifs.

    Le racisme de la droite ouvre grand les portes à l’extrême droite

    Dans les débats politiques, les remarques racistes ou sexistes sont monnaie courante alors qu’il y a 20 ans c’était plutôt le monopole de l’extrême droite. Les scandales à répétition autour de Donald Trump constituent un excellent exemple. Il a ainsi proposé de construire un mur à la frontière mexicaine ou de bannir l’ensemble des musulmans des États-Unis. Ses propos nauséabonds sur les femmes et ses méthodes de harcèlements sexuels ont également profondément choqué. En Europe, plusieurs organisations populistes de droite continuent avoir un certain succès. Chez nous, la N-VA a multiplié les provocations racistes. Sur fond de crise migratoire, les réactionnaires tentent de diviser travailleurs belges et réfugiés. De Wever s’est aussi régulièrement attaqué à la communauté amazighe (berbère) originaire du Maroc tandis que l’échevine Liesbeth Homans nous expliquait l’an passé que le racisme est quelque chose ‘‘relatif’’. La banalisation de propos racistes, sexistes ou homophobes permet à l’extrême droite de se profiler de manière plus ‘‘fréquentable’’ et apte à gérer la société.

    Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré !

    À nouveau budget, nouvelles attaques. Pour 2017, on va (entre autres) vers une coupe d’un peu moins d’un milliard d’euros dans les soins de santé. Mais après des années de sous-financement et d’austérité, c’est l’ensemble des secteurs sociaux qui sont en pénuries. Les listes d’attentes pour un emploi, un logement social, une école ou une crèche continuent de s’allonger. La colère contre ces pénuries systémiques est énorme et l’extrême droite entend bien la saisir en rejetant la faute sur les migrants. Les partis traditionnels portent d’ailleurs une lourde responsabilité dans le succès de certaines formations d’extrême droite. Pour lutter contre elles il faut s’en prendre à son terreau : la crise et la misère qu’implique le capitalisme.

    Des emplois, pas de racisme !

    En 1991, nous avons lancé la campagne antifasciste ‘‘Blokbuser’’. Depuis lors, nous avons toujours lié ce combat à la lutte pour des emplois pour tous, pour des logements sociaux, pour un enseignement de qualité et accessible à tous,… avec une réponse basée sur la solidarité face à la logique de division raciste, homophobe ou sexiste.

    Un tel programme unifie les travailleurs et les jeunes indépendamment de leur origine, de leur sexualité, de leur genre, de leur religion,… De la même manière, les manifestations doivent permettre à tout le monde de participer et de lutter contre le fascisme. Par la mobilisation de masse, nous pouvons placer ces voyous dans une position défensive et briser leur confiance à sortir en rue. Avec ce local, ils tentent de sortir des égouts et d’offrir une structure stable aux néonazis (à Nation entre autres) pour faciliter leur travail. Via des assemblées démocratiques, nous pourrions organiser des actions et manifestations avec un plus grand nombre (en mobilisant les jeunes, les habitants du quartier, les antifascistes,…) et les forcer ainsi à dégager de leur local. Cette campagne serait l’occasion de discuter plus généralement de la lutte contre le néofascisme et de la nécessité de combattre l’austérité et le capitalisme.
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  • Kshama Sawant à Bruxelles! La révolution politique après Sanders

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    Après Bernie Sanders, comment poursuivre la révolution politique aux USA ?

    Meeting avec Kshama Sawant “La plus importante socialiste aux USA qui ne s’appelle pas Bernie Sanders”

    Kshama a été élue au Conseil de la ville de Seattle en 2013 avec 95.000 voix. Elle siège au collège d’une grande ville américaine en se réclamant ouvertement des idées du socialisme. Sa renommée est devenue nationale après le succès de la lutte pour l’instauration d’un salaire minimum de 15 $ de l’heure. Elle a été réélue en 2015 avec 56% des voix.

    Samedi 26 novembre, 18h30, CGSP Bruxelles – ACOD Brussel, Rue du Congrès 17-19 Congresstraat, 1000 Bruxelles

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    Comment le socialisme est-il devenu populaire aux USA ?

    kshama_afficheCes dernières décennies, les États-Unis n’ont pas particulièrement été associés au soutien aux idées du socialisme et aux succès électoraux des socialistes. Les temps changent. Un nouveau vent de gauche souffle sur le pays depuis le mouvement Occupy en 2011. La jeunesse, surtout, a durement été frappée par l’impact de la crise et elle est à la recherche d’une alternative à la logique capitaliste.

    Cette année, Bernie Sanders a démontré l’énorme potentiel qui existe pour une alternative de gauche conséquente. Son appel à la «révolution politique» a reçu le soutien de millions d’Américains. Sa campagne a malheureusement été mise à l’arrêt après qu’il ait perdu les primaires trafiquées du Parti Démocrate. Mais cela ne signifie pas la fin du mouvement.

    Kshama Sawant est devenue une célébrité de renommée nationale aux USA suites aux succès arrachés à Seattle mais aussi grâce à la défense de positions clairement socialistes dans le débat politique national. Les médias étrangers lui ont aussi accordé une attention régulière quand ils devaient aborder le soutien croissant pour les idées du socialisme aux Etats-Unis. En mai 2016, elle a notamment initié une pétition signée par 140.000 Américains visant à appeler Bernie Sanders à se présenter comme candidat indépendant aux présidentielles.

    Ce 26 novembre, participez à notre meeting et découvrez de quelle façon Kshama envisage l’avenir de la révolution politique contre la classe des milliardaires.

    John Nichols, journaliste à The Nation: «A l’instar des socialistes d’il y a 100 ans, Sawant ne limite pas son activité en tant que conseillère aux conflits spécifiques dans lesquels elle est impliquée. Elle relie les luttes au niveau national et même international, elle voyage beaucoup, elle essaie de s’imposer dans les médias. Elle se met à la disposition de la diffusion des idées. C’est le modèle classique.»

    Mic.com: «Kshama démontre non seulement qu’une socialiste peut remporter un mandat électif en Amérique mais aussi que ce processus peut changer le paysage politique. Dans le cas de Sawant, les vagues du changement ont très largement débordé les limites de sa ville.»

    bart_kshamaCette soirée sera présentée par Bart Vandersteene (photo, en t-shirt noir), porte-parole national du PSL. Bart a passé plusieurs mois à Seattle et a activement participé aux campagnes électorales de Kshama Sawant. L’expansion mondiale du mouvement anticapitaliste et socialiste constitue une partie importante du travail politique du PSL. Nous sommes fiers d’accueillir Kshama à Bruxelles
    pour ce qui sera sans aucun doute une soirée unique et très intéressante.

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    Une initiative des Etudiants de Gauche Actifs et du PSL

  • Rassemblements: Solidarité avec la grève des étudiants en Espagne!

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    Appel à la jeunesse à travers le monde : soutenez la grève étudiante espagnole en défense de l’enseignement public !

    Le 26 octobre, nous, les étudiants de l’État espagnol quitteront nos classes pour protester contre les politiques qui détruisent l’enseignement public. A l’instar de nombreux autres pays, notre gouvernement de droite a instauré des coupes budgétaires massives et a mis en place diverses contre-réformes qui visent à rendre l’enseignement uniquement accessible à ceux qui peuvent se permettre d’en payer le prix.

    Cet été, le gouvernement a adopté l’une de ses plus sauvages attaques: les «re-validations» franquistes. Il s’agit d’une série d’examens à passer à la fin de l’enseignement primaire, secondaire et post-secondaire. Nos parents ont dû les subir sous la dictature de Franco. Elles étaient utilisées comme une sorte de filtre pour tenter de bloquer l’accès à l’université aux jeunes de la classe des travailleurs. L’objectif est de détruire l’enseignement public pour le soumettre au marché.

    Pour cette raison, le syndicat des étudiants appelle à une grève dans l’enseignement le 26 octobre. Plus de 70 manifestations sont déjà prévues. La grève a déjà gagné le soutien de la Confédération des associations de parents (CEAPA) et de nombreux syndicats d’enseignants. Nous appelons la jeunesse du monde à nous soutenir ce jour-là en organisant des rassemblements devant les ambassades espagnoles.

    La lutte de la jeunesse pour ses droits est une seule et même lutte à travers le monde !
    Non au système franquiste des re-validations!
    Pour l’accès à un enseignement gratuit et de qualité pour tous!

    • BRUXELLES : 26 octobre. 14h. Rassemblement devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles. Rue de la Science 19, 1000 Bruxelles (près d’Arts-Loi). 
    • LIEGE : 26 octobre, 17h, Rassemblement au Consulat honoraire d’Espagne à Liège, Avenue du Luxembourg n°11, 4020 Liège

    Pour signer l’appel: marisaz84@gmail.com.

    1er signataires:

    • Etudiants de Gauche Actifs
    • Parti Socialiste de Lutte
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    Photo de solidarité prise lors d’un meeting à Bruxelles
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    Photo de solidarité prise lors d’un meeting à Mons

     

  • Bruxelles. Rassemblement des travailleurs d'ING et d'AXA

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    Ce matin, plus de 1000 personnes ont manifesté devant le siège de la banque ING et d’AXA, avenue Marnix, en solidarité avec le personnel menacé de licenciement. Quelque 200 agences étaient fermées pour l’occasion chez ING. Pour rappel, le groupe ING a annoncé 3158 pertes d’emplois pour la Belgique, soit près de la moitié du personnel. Au vu de l’annulation de la grève générale annoncée en mai dernier pour ce 7 octobre, ce rassemblement est devenu le point d’attraction de la journée et le nombre de syndicaliste a rapidement grimpé.

    Par Julien (Bruxelles)

    A l’instar de Caterpillar, la raison derrière cette décision n’est pas que l’entreprise soit en perte. La motivation, c’est la soif de profit et la possibilité d’engranger encore plus de bénéfices en jetant à la porte une partie des employés pour mieux presser les autres comme des citrons. Le vieux dogme néolibéral affirmant qu’il faut un climat fiscal avantageux pour les entreprises si on veut créer de l’emploi a une nouvelle fois montré son inconsistance.

    Le grand nombre de licenciements collectifs de ces dernières semaines augmente la colère parmi les travailleurs. Dans ce contexte, une étincelle pourrait mettre le feu aux poudres et faire renaître un mouvement du type de celui de l’automne 2014, avec un plan d’action crescendo comprenant une manifestation de 150.000 personnes, une tournée de grèves provinciales et une grève générale nationale. Le gouvernement avait alors vacillé, mais les directions syndicales avaient hésité, douté, et n’avaient pas donné de suite sérieuse au mouvement.

    Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser ce gouvernement de malheur agir encore deux ans. C’est inacceptable. Il nous faut d’autre part riposter face à l’avalanche de pertes d’emplois dans le privé. Notre meilleure force, c’est celle de notre nombre: réagissons tous ensemble pour renverser le gouvernement Michel et défendre la revendication de la nationalisation sous contrôle et gestion des travailleurs des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs.

    Photos: Mario et Els

    Bruxelles. Rassemblement de solidarité avec les travailleurs d'ING et d'AXA

  • Tous ensemble dans la rue le 29 septembre!

    Deux années de gouvernement Michel: Il nous écrase pour arroser le s entreprises de cadeaux

    Dégageons le gouvernement et toute la politique d’austérité

    VoSaintGilles_septembre2016us l’aurez remarqué dans votre portefeuille, les prix à la consommation explosent pour les aliments, les télécommunications, l’électricité… L’inflation en Belgique est de 1,6 %, le taux le plus élevé d’Europe. Le ministre de l’emploi et de l’économie Kris Peeters botte en touche en commandant une étude pour en déterminer les causes.

    Tract du PSL distribué à Saint Gilles (Bruxelles)

    Pourtant, ce renchérissement du coût de la vie est la conséquence de la politique de hausse de la TVA, des accises et des taxes pour la population. Ces hausses dépassent largement la petite augmentation de salaire net annoncée avec grand fracas. Le plus frappant est la hausse des factures d’électricité de 40,6 % au deuxième trimestre à cause de l’augmentation de la TVA à 21%, des tarifs de distribution et des taxes pour les certificats verts en Flandre.

    L’année dernière, les entreprises du Bel 20 ont reversé dix milliards d’euros en dividendes aux actionnaires. La diminution de nos salaires et allocations avec la perte de 2 % due au saut d’index et le blocage salarial ne leur suffisent pas. Le soi-disant “handicap salarial” n’existe plus selon la Banque nationale. Ainsi, nos salaires évoluent moins vite que les pays voisins malgré la productivité record des travailleurs belges. Mais le gouvernement, à la solde du Bel 20, veut encore revoir la “loi de 96 sur les salaires” pour mettre nos salaires à la diète pendant les 10 prochaines années.

    L’autre projet de loi de Kris Peeters, comparable à la loi “travail” en France, qui devait initialement rendre le travail soutenable pour accompagner l’augmentation de l’âge de départ à la pension à 67 ans, vise aujourd’hui à le rendre insoutenable en mettant fin à la semaine de 38h. L’annualisation du temps de travail (calcul à l’année) permettra des semaines de 45h et des journées de 9h. Celles-ci pourront encore être allongées à respectivement 50h et 11h avec le bonus de cent heures supplémentaires mis gratuitement à disposition des patrons.

    De l’autre côté, le gouvernement arrose les entreprises pour 12 milliards d’euros de cadeaux fiscaux divers. La Belgique est un paradis fiscal pour les multinationales, au point que même certaines des techniques pour éluder l’impôt, jugées les plus déloyales par l’OCDE et la Commission Européenne (comme les excess profit ruling et les intérêts notionnels) devront être revues. Mais pas question pour le gouvernement de faire contribuer les plus riches. Il envisage de diminuer l’impôt des sociétés jusqu’à un taux de 20 % tout en continuant la politique d’austérité pour 2,4 milliards d’euros d’ici fin 2017 avec probablement le mécanisme de solidarité qu’est la Sécurité Sociale dans le viseur.

    Construire une mobilisation de masse Dans le cadre du nouveau plan d’action syndical, le front commun des syndicats organise une nouvelle manifestation nationale le 29 septembre à Bruxelles à l’occasion des deux ans du gouvernement de droite et en prélude à la grève générale nationale du 7 octobre prochain. La vague de grèves en juin avec en premier lieu les agents pénitenciers et les cheminots illustre la combativité présente à la base. Cela ne changera rien ? Si nous sommes peu nombreux, le gouvernement se sentira en confiance pour continuer ses attaques. Si au contraire nous mobilisons encore une fois plus de 100.000 personnes, il baissera d’un ton et nous pourrons instaurer un climat propice pour engager encore plus de personnes dans la grève générale du 7 octobre et construire ainsi la pression nécessaire pour continuer ensuite.

    Ne restez pas au bord de la route et participez y vous-même ! Beaucoup de choses sont possibles. Sur votre lieu de travail, parlez-en à vos collègues et demandez à votre délégation syndicale d’organiser une assemblée du personnel si ce n’est pas déjà prévu. Proposez à l’un ou l’autre ami ou proche d’y participer à vos côtés. Accrochez une affiche à votre fenêtre ou chez les commerçants chez qui vous avez l’habitude de vous rendre. A l’école, un petit comité de mobilisation peut aider à faire participer les jeunes. Les étudiants peuvent prendre contact avec les délégués syndicaux du personnel pour aller à la manifestation ensemble.

    Une alternative à l’austérité est possible Le gouvernement Michel n’est en rien très solide. Sa raison d’être, changer radicalement le relations de force pour une société sans entraves pour le patronat, ferme la porte à la possibilité d’obtenir des accords acceptables pour les travailleurs et leur famille. Le mouvement des travailleurs a la capacité de le faire tomber.

    Si les syndicats cassaient leurs liens avec les partenaires politiques traditionnels et prenaient une initiative audacieuse en s’ouvrant aux nouveaux mouvements sociaux comme Tout Autre Chose ou Nuit Debout, ainsi qu’aux organisations de la gauche radicale comme le PTB et le PSL, ils pourraient redessiner la carte politique du pays en quelques mois. Le PSL apporterait sa pierre à l’édifice tout en continuant de promouvoir un socialisme démocratique et moderne où les connaissances et les ressources disponibles bénéficieraient à tous.

    14/10 Soirée-Débat : Angleterre : La réélection de Jeremy Corbyn et la guerre civile au sein du Parti travailliste

    19h au Pianofabriek, 35 rue du Fort à Saint-Gilles

    Avec Roger Bannister, syndicaliste anglais d’UNISON et militant de la campagne de soutien à Corbyn. Participant à la révolte de la ville de Liverpool contre Thatcher dans les années 80.

    Il y a un an, l’élection de Jeremy Corbyn sur un programme anti-austérité à la tête du parti travailliste en Angleterre fut accueillie avec effroi par l’establishment et avec enthousiasme par de larges couches de la population. Depuis, des dizaines de milliers de jeunes et travailleurs ont rejoint le parti. Il est aujourd’hui littéralement divisé en deux avec un camp pro-néo-libéral composé de la majorité des parlementaires blairistes d’une part, et de l’autre le camp des travailleurs. La droite blairiste a tenté de mener un coup d’état au sein du parti pour se débarrasser de Corbyn, ce qui a entrainé une vague massive de soutien sans précédent qui devrait lui permettre de regagner les élections contre le candidat de la droite. Le Socialist Party, parti frère du PSL en Angleterre, participe activement à la campagne de masse de soutien à Corbyn. La cohabitation avec les néo-libéraux est impossible. Une scission du parti pourrait engendrer un nouveau parti de masse des travailleurs en Angleterre.

    28/9: Journée d’action internationale pour le droit à l’avortement en Irlande ! 18h30 Ambassade d’Irlande, 180 Ch. d’Etterbeek

    anja_saintgilles« Le 28 septembre, la discussion commence dans le parlement irlandais sur la proposition de loi de Ruth Coppinger, élue du Socialist Party et figure de proue du mouvement femme socialiste Rosa, d’abolir l’interdiction de l’avortement. Les sondages montrent qu’une large majorité de la population soutient cela. Toutefois, les partis établis veulent gagner du temps dans l’espoir que le mouvement s’affaiblisse. »

    « Ce sont surtout les femmes à bas revenus qui sont lourdement touchées par l’interdiction. Malgré un coût d’à peu près 1500 livres pour le voyage et l’intervention non couverte par l’assurance santé, au moins 9 femmes vont avorter au Royaume-Uni chaque jour. En même temps, la politique d’austérité a mis beaucoup de gens, et certainement les femmes, dans une situation précaire. C’est pourquoi il faut se battre sur les deux plans : pour le droit à l’avortement et contre l’austérité. »

    « Le 28 septembre, à l’appel de Rosa, il va y avoir des actions de solidarité dans plusieurs villes. Participe au rendez-vous de Bruxelles, à 18h30 devant l’ambassade d’Irlande»

  • Grève du 24/06. Bruxelles: Continuer à mobiliser pour faire tomber le gouvernement

    La grève massive du 24/06 a été l’occasion pour le PSL de se rendre sur des piquets un peu partout dans Bruxelles et partout en Belgique afin de soutenir les syndicalistes dans leur action et d’échanger avec eux. Ainsi, à l’hôpital Brugmann, un piquet musical avait été installé par les ALR (Administrations Locales et Régionales) très tôt dans la matinée. La délégation distribuait des tracts pour sensibiliser les membres du personnel et les patients, mais également pour les plus intéressés, des dossiers complets reprenant point par point les attaques de la Loi Peeters. Le but étant , comme l’a dit Pascale, déléguée syndicale, de : «faire prendre conscience aux travailleurs que leurs droits sont en danger et les sensibiliser à la situation politique» afin de «garder nos acquis obtenus par les combats de nos grands parents dans les années ’60, où certains sont morts pour cela.»

    Par Ammar (Bruxelles)

    La conscience était donc bien présente sur ce piquet où la question de faire tomber le gouvernement est une évidence car «Michel a toujours le même discours uniforme et répétitif, selon lui il faut juste des mesures structurelles. Le dialogue social est mort, toutes les décisions sont prises de manière unilatérale par le gouvernement.» La camarade Pascale met également en avant la trahison du PS qui aujourd’hui «est la droite. On a pas besoin du PS.» La solution se trouve dans «des partis d’opposition, tels que le PTB ou le PSL.»

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    Piquet combatif devant l’hôpital Brugmann, où la sensibilisation est importante!

    A Molenbeek, une délégation a bloqué le CPAS ainsi que le service de voirie très tôt le matin à l’aide de barrières nadar. La situation était difficile car certains cadres voulaient absolument rentrer travailler dans le CPAS mais les camarades ont résisté. Aux voiries, les syndicalistes ont discuté avec les ouvriers afin de les sensibiliser à la question et leur demander de rentrer chez eux, la plupart ont compris et sont alors rentrés chez eux.

    La CGSP a fortement mobilisé et sensibilisé autour de la question pendant plusieurs semaines, comme nous le raconte la camarade Luz : «Pendant 5 semaines nous avons distribué 2000 tracts tous les vendredis à la commune et au CPAS. Chaque tract avait une thématique différente (flexibilité, pension etc…). Au début, les gens étaient surpris mais au bout de la 4ième semaine c’est eux-mêmes qui venaient demander le tract hebdomadaire.» Ce genre d’initiative est un très bon exemple de méthode qui permet de rassembler au maximum les forces afin d’avoir un impact de plus en plus grand lors des grèves.

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    Blocage complet du CPAS de Molenbeek Saint Jean

    Les piquets étaient présents partout dans Bruxelles, et tous les interprofessionnels ont intervenu massivement ; ainsi les Metallos-MWB étaient devant la tour du SPF intérieur avant de rejoindre par la GDF.

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    Piquet devant le SPF intérieur par les métallos

    Toutes ces actions montrent bien que la conscience politique grandit dans la classe et que de plus en plus de travailleurs sont conscients du besoin de lutter pour faire tomber ce gouvernement et la totalité de la classe politique afin de permettre d’instaurer une société et une politique qui défendent l’intérêt des travailleurs et non plus celui d’une minorité de patrons!

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    Dans le nord de la ville, nous avons donc pu visiter le piquet à l’aéroport de Zaventem, organisé par les travailleurs de Brucargo ainsi que, dans le zoning de Diegem, celui des travailleurs de DHL et d’UPS. A Evere, la CGSP enseignement organisait le seul piquet devant une école, à l’Athénée Royal d’Evere, là où la direction a voulu maintenir les conseils de classe et délibérations annulés dans toutes les autres écoles (cf rapport sur notre site).

    Par Nico M. (Bruxelles)

    Les enseignants qui ne bloquaient donc pas leur école ce vendredi étaient notamment invités à renforcer certains piquets dont celui de la RTBF que nous avons également visité.

    Pendant toute la matinée, le caractère du gouvernement fut un point particulièrement discuté. Il est clair sur les piquets que ce gouvernement ne reculera pas. Avec nos tracts et notre mensuel Lutte Socialiste, nous avons pu pousser notamment la discussion sur notre capacité a faire dégager ce gouvernement par nos grèves.

    Pour les travailleurs rencontrés ce matin là, cela dépendait de l’ampleur de nos grèves. Beaucoup appellent à durcir les actions, à organiser des grèves plus longues. L’arrêt du plan d’action en 2014 est encore dans les mémoires.

    Cette année, avec le nouveau plan d’action vers la grève générale nationale en front commun syndical du 7 octobre, une opportunité de corriger cela est présente. C’est un autre élément très discuté aux piquets ce vendredi. La volonté de construire le mouvement sérieusement est présente. Beaucoup expliquent que le 7 octobre ne suffira sûrement pas, qu’il faudra continuer.

    Cette date du 24 juin permettait de préparer cela: préparer ces deux mobilisations du 29 septembre et du 7 octobre et discuter de cette campagne et des objectifs de nos grèves en AG du personnel, sur les lieux de travail, en délégation,…

    Dégageons par nos grèves ce gouvernement et toute les politiques d’austérité ! La diversité des secteurs présents aux piquets illustre l’ampleur des critiques et le potentiel d’élargir encore plus les couches de la population impliquées dans la lutte.

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  • Athénée d'Evere: des problèmes avec la direction surviennent durant la grève

    evereAvec cinq camarades, nous avons le piquet de l’Athénée Royal d’Evere ce vendredi 24 juin vers 9h du matin. À la demande de CGSP Enseignement, les directions des écoles secondaires de Bruxelles avaient déplacé tous les conseils de classe programmés pour ce vendredi à une date ultérieure. Il n’y a qu’à l’Athénée d’Evere que cela n’a pas été le cas. Etant donné que cette décision avait clairement pour but de briser la grève, les représentants syndicaux et les syndicalistes s’étaient donnés rendez-vous à 8h pour tenir piquet devant le parking de l’école. Ce piquet comprenait notamment la participation d’enseignants d’une école à proximité.

    Au cours des discussions entretenues avec les participants, il a vite été clair que la direction est connue pour régner par la terreur à l’école. Les enseignants de cette école qui se plaignent à leurs collègues d’autres écoles de la situation difficile qui prévaut à l’Athénée insistent systématiquement pour que leur nom ne soit pas mentionné par la suite. Les représentants syndicaux présents ont précisé que leur relation avec la direction est très difficile. Le piquet de grève d’hier matin a permis d’empêcher la tenue des conseils de classe à cette date, comme c’était le cas partout à Bruxelles. Les syndicalistes ont également pu avoir une conversation avec la direction.

    Comme l’a commenté un représentant syndical, cela est révélateur de la manière dont des actions nationales permettent souvent de faire émerger les problèmes internes à une école.

    Rapport: Sofie. Photo: Mario.

  • Grève du 24/06: Quelques questions posées aux grévistes à Bruxelles

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    Ce vendredi 24/06 une grève générale s’est déroulée en Belgique à l’appel de la FGTB, rejointe par quelques centrales francophones de la CSC. Plusieurs camarades du PSL son intervenus sur les différents piquets de grève en y faisant une interview composée de quatre questions auprès des travailleurs.

    1) Cette grève fait partie d’un plan d’action plus large avec des manifestations, des réunions du personnel et d’autres grèves. Que signifie cette grève, cette lutte, pour vous, sur cette entreprise ?

    Pour Majiid, délégué CGSP à l’Atelier TGV de Forest, c’est toute la politique antisociale du gouvernement qui doit être visée. La flexibilité joue énormément à l’atelier. Le TGV roule jusqu’à 300 km à l’heure. On ne peut s’imaginer un accident à cette vitesse. Comme une voiture, les rames du TGV ont besoin d’entretien, mais l’enjeu est plus important encore. Les amortisseurs par exemple ne sont plus fiables après 3 ans. Beaucoup de pannes sont détectées en connectant l’ordinateur, d’autres sont exclusivement mécaniques. Aujourd’hui, le client met énormément de pression pour que les rames soient disponibles le plus vite possible. A ce rythme-là, impossible de garantir que des accidents ne se produiront pas d’ici les prochaines 5 années. Soyez-en certain, personne ne veut cela.

    Photo : metallos.be (site des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB)
    Photo : metallos.be (site des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB)

    Pour Didier, travailleur de super transport, le mouvement a besoin d’un nouveau souffle pour rebondir et d’un meilleur dialogue entre  les directions syndicales et la base des travailleurs ainsi qu’entre les travailleurs et les usagers.

    Pour Philippe, travailleur à Audi Forest, c’est avant tout une lutte pour de meilleures conditions de travail avec par exemple comme revendication la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire pour avoir une meilleur qualité de vie et pouvoir accorder plus de temps à sa famille ou à soi-même.

    Chez AutoVision, Amine nous donne une même vision de ce que représente la lutte à ses yeux et au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille : pour une alternative politique et surtout pour une alternative sociale. Sur ce dernier piquet, nous avons même reçu un tract des travailleurs qui mettait en avant leurs propres revendications (plus de sécurité sociale, retour à la pension à 65 ans , fiscalité équitable et diminution collective du temps de travail).

    2) Le gouvernement a déjà dit que, cet été, il annoncerait de nouvelles mesures d’austérité, pour environ 3 milliards d’euros. Pensez-vous que ce gouvernement est préparé à faire des concessions fondamentales ? Si non, pensez-vous que nous sommes capables de le faire tomber et de quoi avons-nous besoin pour cela ? Par exemple : la grande manifestation du 29 septembre et la grève du 7 octobre doivent-elles être le début d’un mouvement de grèves jusqu’à la chute du gouvernement ?

    Majid rappelle que la veille de la grève, Olivier Chastel avait déclaré que cette dernière n’aurait aucun effet sur le gouvernement. Il pense donc qu’il faut des actions plus fortes, tous ensemble, comme lors des manifestations du 6 novembre 2014 et du 24 mai 2016. Il pense aussi que le 29 septembre et le 7 octobre, la CSC sera solidement présente elle aussi.

    Pour Didier , aucune concession n’est possible avec ce gouvernement, qui n’est pas capable d’appliquer une politique juste et correcte. Il nous dit aussi que, pour lui, il est tout à fait possible de faire tomber le gouvernement , que cela a déjà été fait dans d’autres pays et que c’est aussi possible si les syndicats et militants se mobilisent encore plus et motivent leurs collègues ou/et proches.

    Pour Philipe non plus, ce gouvernement ne fera aucune concession et, pour lui aussi, le travail de mobilisation est plus qu’important. Mais il développe aussi un point sur le fait que c’est aux grands patrons super-riches qu’il faut s’en prendre pour les obliger à redistribuer les richesses équitablement.

    Pour Amine , tout dépend du rapport de force. S’il est assez fort, le gouvernement n’aura pas d’autre choix que de faire marche arrière. Ici, Amine nous dit que nous avons besoin de nous inspirer de ce qui a déjà pris place, en nous citant les révoltes du Maghreb , les Indignés d’Espagne et, plus récemment, le mouvement en France pour utiliser le mouvement de masse comme base de la lutte.

    3) Nous pensons qu’il y a une grande base potentielle pour porter ces actions du 29 septembre et du 7 octobre s’il y a une bonne manifestation et une bonne mobilisation. Comment se déroulent la mobilisation, la discussion et l’organisation du plan d’action sur votre lieu de travail ? Avez-vous eu des réunions du personnel ? Cela pourrait-il être un moyen pour mobiliser encore plus vers septembre ?

    Majid a déjà commencé à parler du 29 septembre et du 7 octobre. Lors des 8 jours de grève chez les cheminots, les assemblées du personnel étaient quotidiennes. Aujourd’hui, la présence au piquet est un peu moindre puisqu’il fallait bien permettre aux grévistes de souffler en mettant un petit pas en arrière. Pourtant, beaucoup sont restés chez eux, à peine 3% des cheminots sont au boulot à Bruxelles.

    Dans l’entreprise ou travail Didier, l’information circule bien et les délégués syndicaux et militants font bien leur travail. La plupart du temps, une bonne partie du personnel est tenue au courant des différentes grèves et manifestations. Didier pense donc que , comme d’habitude , la mobilisation sera faite pour la manifestation du 29 septembre et la grève du 7 octobre.

    Philippe nous dit que des assemblées et des distribution de tract sont effectuées hors des heure de travail pour mobiliser le personnel. Il nous dit aussi qu’il faut qu’un travail fort soit fait par les syndicats, vert comme rouge, pour organiser de meilleures actions.

    Chez AutoVision, les délégués syndicaux suivent généralement la centrale, tout en gardant une certaine indépendance interne sur le contenu de leurs tracts.

    Les travailleurs d’AutoVision et d’Audi font également des assemblées du personnel une fois par an, et , plusieurs fois dans l’année chez AutoVision.

    4) La question qui revient le plus, c’est de savoir quelle alternative existe si on fait tomber le gouvernement. N’a-t-on pas besoin aussi, du côté syndical, d’une arme politique dans les mains de la classe des travailleurs ? D’un parti de lutte qui pourrait être une plateforme pour les différentes tendance au sein du mouvement ouvrier, ouvert aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et à d’autre force de gauche radicale, y compris le PSL ?

    Pour Didier, il serait bien que le syndicalisme revienne à une tradition plus révolutionnaire et d’avoir une « fédération  » des travailleurs pour impliquer le plus de personnes possible dans la politique.

    Phillippe, lui, nous dit qu’il serait important d’avoir un front de gauche qui défend et représente les travailleurs car il ne sera pas évident de faire tomber ce gouvernement qui s’en prend sans cesse aux travailleurs sans une solidarité et une union des différentes forces déjà présentes.

    Il nous faut un gouvernement de transition, nous dit Amine, avec les syndicats et les forces de gauche et mouvement sociaux pour préparer un nouveaux gouvernement.

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