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Tag: Bruxelles
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Le personnel hospitalier bruxellois du réseau IRIS en grève

Photo : Collecif Krasnyi Comme en France, le personnel hospitalier bruxellois est en souffrance. Mais il semble bien qu’il soit « plus chaud que le réseau » IRIS : ce lundi ils étaient en grève pour 24h.
Depuis septembre 2018, les travailleurs des Administrations Locales et Régionales (ALR) ont lancé leur plan d’action pour défendre leurs conditions de travail, minées par des années d’austérité succédant à des années de sous financement. Depuis au moins une année et demie, ils défendent en front commun un cahier de revendications comprenant notamment des augmentations salariales de 10% contre les bas salaires mais aussi la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Une succession de rassemblements, d’Assemblées générales, de manifestations et de grèves ont déjà pris place durant des mois pour défendre dans la lutte ces revendications et, en fait, la qualité des services publics rendus dans les ALR. Depuis début 2019, en parallèle de ce plan d’action, un mouvement supplémentaire s’est développé au CHU Brugmann pour ensuite s’étendre aux autres hôpitaux publics bruxellois du réseau IRIS. Les rémunérations et les conditions de travail intenables sont pointées du doigt : la lutte des travailleurs des services publics bruxellois déborde.
Par Nicolas M.( Bruxelles)
Rythmes intenables, effectifs insuffisants, parkings inexistants … Service public ou rentabilité ?
Début de l’année, les brancardiers du CHU Brugmann débrayaient pour, un énième fois, résister au manque de personnel de leur service. Après 3 jours de grèves la direction accédait à certaines de leurs revendications. Cette expérience sur le site de l’hôpital n’est pas passée inaperçue. L’activité développée autour de leur piquet mais bien sûr aussi la victoire obtenue allait de manière contagieuse pousser le personnel soignant des services des urgences et des soins intensifs à débrayer à leur tour en mars dernier.
Ils pointent de manière générale que les services publics hospitaliers sont gérés comme une entreprise. Les budgets nécessaires ne sont pas présents pour offrir des conditions de travail et une qualité de service décentes dans nos hôpitaux. Les syndicats expliquent que les réductions de financements dans la santé décidées sous le gouvernement Michel coûteraient 15 nouveaux millions aux hôpitaux bruxellois. On voit bien que les problèmes ne sont pas en voie d’être résolus mais bien plutôt à s’amplifier.
Et cela a des conséquences sérieuses et malheureusement dramatiques. Les travailleurs l’expliquent : ils font face à un cercle vicieux. La charge de travail bien souvent extrême a pour conséquence un arrêt de carrière pour un personnel passionné mais dégoutté, quand ce n’est pas des arrêts maladie et des burn-out. Alors le personnel qui reste connait une situation qui se dégrade de plus en plus.
Dans le sillage creusé par le personnel de Brugmann c’est finalement l’ensemble du personnel soignant et administratif des hôpitaux publics bruxellois qui ont débrayé ce dimanche soir pour 24h. Ils se sont donnés rendez-vous ce lundi matin aux portes de la faîtière IRIS où se réunissait un comité de négociation entre les représentants syndicaux et ceux du conseil d’administration. Avec cette grève et cette action le personnel a bien entendu mis à l’agenda de cette réunion leurs problèmes et leur colère.
Pour la direction du réseau il faut … arrêter la grève
Une délégation du personnel a ainsi pris part à la réunion pour expliquer les conditions insoutenables dans les services. A leur retour cette délégation a expliqué les solutions proposées. La direction IRIS a semble-t-il bien écouté et semble même bien comprendre la détresse du personnel. Malheureusement elle propose un calendrier de réunions pour continuer à discuter. La direction est d’ailleurs descendue dans la rue, obligée bruyamment par les travailleurs à venir publiquement expliquer à tous les grévistes présents leur « compréhension » et leurs solutions.
Par la voix notamment du président de la faîtière, Renaud Witmeur (PS, ancien chef de cabinet de Rudy Demotte), la direction a expliqué qu’il fallait continuer à discuter ensemble, et qu’il fallait ensemble aller protester contre les mesures du gouvernement fédéral. La suite de l’argumentation arrive enfin au vrai problème pour la direction : il serait donc bien vu de cesser la grève pour laisser place à la négociation entre direction et syndicats proposée dans leur « agenda ». Mais du coup aussi pour se tourner vers des négociations avec le fédéral ?
La manœuvre est un peu grosse. Le personnel connait ces « agendas » de réunions. Ils y ont d’ailleurs participé à chaque fois que la direction l’a proposé. Mais pour arracher une avancée significative ils savent que seule la lutte paie. Sûrement l’exemple des brancardiers et des soignants de Brugmann rôde encore dans les mémoires et c’est tant mieux.Respect des trajectoires budgétaires ou qualité du service ?
En fait la direction essaye de construire une unité avec le personnel contre le fédéral. Il est clair qu’il faut lutter contre l’austérité à tous les niveaux de pouvoirs : au fédéral mais aussi à la région, dans nos communes et au sein même des hôpitaux ! Par contre on ne défend pas les mêmes intérêts que la direction. Celle-ci ne cherchent pas à satisfaire les besoins en services de qualité des patients (transformés en chiffres, si pas en clients) mais à respecter docilement des budgets donnés, peu importe qu’ils soient suffisants… ou pas.
Si ce n’était pas le cas alors pourquoi la direction du réseau ne défendrait pas un déficit budgétaire pour entamer un bras de fer avec le fédéral et l’obliger alors à payer ? Ils ne le font pas parce que là n’est pas leur rôle. Dans l’Histoire leur rôle est de ne pas faire trop de vague et de docilement s’assurer l’application des mesures. Et à qui veulent-ils encore croire que sous financer de cette manière la santé publique n’est pas une faille pour insérer le privé et la libéralisation du secteur ? Nous ne sommes pas dupes, patients et personnel !
Tout comme dans les revendications plus générales des ALR, le mouvement dans les hôpitaux pointe à côté du manque de moyen, le problème du management brutal dans les services publics. Si la direction est consciente des problèmes du personnel comme elle l’a elle-même dite ce matin dans la rue face aux grévistes alors va-t-elle faire quelque chose là-dessus ? Ça ne devrait pas coûter trop d’argent d’éradiquer des couloirs de nos hôpitaux les techniques d’intimidations, autoritaires et autre ? A notre avis ces techniques, issus du privé, sont aussi une préparation à la libéralisation : s’assurer un personnel docile prêt à travailler sous toutes les conditions, surtout les moins bonnes.
« Ce n’est qu’un début continuons le combat » : AG, nouvelle grève et plan d’action
Personne ne semblait bien sur dupe des manœuvres de la direction ce matin. Les actions ne vont sûrement pas s’arrêter de sitôt. Après le rassemblement aux portes d’IRIS, le personnel gréviste s’est rassemblé en AG place Poelaert pour discuter des propositions d’agenda de la direction et des suites.
Plusieurs éléments pour continuer la dynamique ont été discutés et votés. La volonté de continuer le combat était unanime. L’assemblée a décidé de demander aux organisations syndicales un nouveau dépôt de préavis d’action qui les couvrira pendant la période d’été et ainsi rappeler à la direction que le personnel n’est pas dupe et pas prêt à cesser l’action collective. De nouvelles actions seront organisées en septembre si rien n’a évolué d’ici là.
D’ici là le personnel de l’ensemble des sites devra mener les discussions sur le cahier de revendications pour qu’à l’horizon du 14 juin les revendications plus spécifiques aux différentes situations puissent être intégrées. Une coordination a aussi été mise en place pour structurer et souder les différents sites. Mais aussi pour construire l’unité dans la lutte avec l’ensemble du secteur non marchand et donc les sites et hôpitaux en dehors du réseaux IRIS. A côté de la grève des actions locales sur les différents sites parsèmera l’actualité de nos hôpitaux durant l’été. Tout ceci prévient d’ores et déjà d’une rentrée sociale combattive en septembre pour les services publics bruxellois, un combat mené depuis plus d’un an maintenant par les syndicats en front commun. Il faudra bien qu’à un moment politique, gouvernements, dirigeants se rendent compte que si rien n’avance il faudra qu’ils dégagent avec toute leur politique d’austérité.
=> Pour suivre le développement de la lutte sur Facebook : Soignant.e.s en mouvement / 2019 Belgique
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Grève dans les hôpitaux publics bruxellois

Hier, le personnel des cinq hôpitaux publics du réseau IRIS à Bruxelles était en grève en raison de la charge de travail insoutenable, du manque de reconnaissance du personnel et, plus généralement, des économies réalisées dans le secteur de la santé qui détruisent le service. Le texte ci-dessous est le communiqué de presse du front commun syndical des hôpitaux IRIS.
COMMUNIQUE DE PRESSE DU FRONT COMMUN SYNDICAL DES HOPITAUX PUBLICS DU RESEAU IRIS
Suite aux différentes actions menées dans nos institutions ces derniers mois, le Front Commun Syndical représentant le personnel du réseau hospitalier IRIS (CHU Brugmann – CHU Saint-Pierre – Institut Bordet – Huderf –Hôpitaux Iris Sud) a déposé un préavis de grève auprès des autorités hospitalières pour la journée du lundi 03 juin 2019. Concrètement, ce préavis de grève prendra ses effets le dimanche 02 juin à 20h pour se terminer le lundi 03 juin à la même heure.
Cette journée de grève sera assortie d’une action syndicale de protestation qui se déroulera devant le bâtiment de la Faîtière Iris, situé rue Dejoncker, 46 à 1060-Saint Gilles. Le personnel et les militants des organisations syndicales sont appelés à venir manifester leur colère pendant que leurs représentants syndicaux et des représentants des travailleurs mobilisés assisteront à une réunion du Comité C Iris avec les autorités du réseau Iris.
Les organisations rappellent que les négociations relatives au cahier de revendications du secteur des pouvoirs locaux bruxellois (19 Communes, 19 CPAS, Hôpitaux Iris et Associations Chapitre XII) sont quasi au point mort avec les autorités hospitalières.
Nous exigeons une revalorisation générale des barèmes, un retour à l’octroi de la prime de fin d’année, des possibilités de réduction du temps de travail, la mise en place d’un second pilier de pensions pour les agents contractuels et le remboursement des frais de transport à 100%.
Outre ces revendications générales, nous voulons aussi mettre en évidence des situations propres aux hôpitaux Iris :
• La souffrance des travailleurs est de plus en plus importante en regard de la charge de travail qui ne cesse de s’accroître en termes de services à rendre aux patients
• Les autorités hospitalières (qui ne cessent de clamer la rigueur budgétaire) ne manquent pas de trouver de l’argent lorsqu’il s’agit de démultiplier les postes d’encadrement.
• Les dégâts causés par les mesures budgétaires de la Ministre Fédérale de la santé sont profonds.Le personnel des cinq hôpitaux et leurs représentants syndicaux exigent que les autorités des hôpitaux prennent rapidement leurs responsabilités pour rétablir un climat de travail serein et motivant, tout en offrant des conditions salariales et de travail justes et valorisantes.
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Bruxelles. Appel pour un premier mai de lutte en 2019 ! Mobilisons-nous !

Les deux derniers siècles ont été de longues périodes de luttes continues pour l’interdiction du travail des enfants, pour une réduction du temps de travail, pour des conditions de travail décentes, bref pour une vie digne d’être vécue. C’est dans ce contexte que le 1er mai 1886, les travailleurs américains se levaient pour réclamer la journée de huit heures et plus de justice sociale.
Appel de la CGSP-ALR (Administrations locales et régionales)
Aujourd’hui, après 40 ans d’offensive néolibérale, le grand patronat et ses représentants politiques s’acharnent avec toujours plus de vigueur pour anéantir nos acquis sociaux obtenus par les longues luttes du mouvement ouvrier. Leur stratégie de maximalisation des profits, visant à détruire notre sécurité sociale et à privatiser nos services publics, est un désastre pour le monde du travail et notre environnement. Le dernier exemple du bain de sang social chez Proximus nous montre à nouveau comment les travailleurs sont sacrifiés au profit des actionnaires qui eux s’enrichissent toujours plus. Les richesses produites par les travailleurs sont ainsi accaparées par les 1% les plus riches avec comme principale conséquence une explosion des inégalités.
En effet, alors que nous vivons dans un pays riche, 1 famille sur 5 à Bruxelles vit sous le seuil de pauvreté et le nombre de sans-abris n’a jamais été aussi élevé ; les conditions de travail se dégradent et les salaires ne suivent pas le coût de la vie ; les travailleurs sans emploi et les malades sont pris pour cibles ; les travailleurs sans-papiers et les migrants sont criminalisés et pour certains refoulés hors de nos frontières ; les femmes font toujours l’objet de discriminations et de harcèlement ; la précarisation généralisée et institutionnalisée n’offre ainsi aucune perspective aux plus jeunes.
Vu l’urgence pour l’avenir de notre planète, face à la montée des replis identitaires, des nationalismes et la militarisation croissante des conflits un peu partout en Europe et dans le monde, il est grand temps de réagir et de se pencher sur les convergences entre les combats pour la justice sociale, fiscale et climatique. Quelle que soit la couleur abordée dans nos luttes quotidiennes, retrouvons-nous tous ensemble le 1 mai pour exprimer notre volonté et notre détermination dans la construction d’un autre système que celui proposé aujourd’hui. Ce 1er mai 2019, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre nos acquis, nos libertés, nos droits et en conquérir de nouveaux. Inversons le rapport de force et mobilisons largement pour battre la droite et le gouvernement Michel le 26 mai prochain.
- Face au chômage massif, réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
- Stop à la précarisation des jeunes et à la chasse aux chômeurs !
- De l’argent il y en a, augmentation des salaires ! Pour un salaire minimum de 14€ par heure !
- Des pensions légales dignes pour tous : une pension de 1500€ minimum !
- Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs : régularisation de tous les travailleurs sans papiers !
- Pour un enseignement public, gratuit, critique et accessible à toutes et tous !
- Stop au sexisme et au racisme : unité dans la lutte !
- Défense des Services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : refinancement et renationalisation !
- Si l’environnement était une banque, il serait déjà sauvé ! Investissements massifs pour une véritable transition écologique !
- Stop à la criminalisation des mouvements sociaux !
Pour soussigner l’appel à la manifestation unitaire du 1er Mai 2019 : Envoyez un email sur premiermaidelutte@gmail.com
PREMIERS SIGNATAIRES : FGTB BXL / CGSP BXL / CGSP ALR BXL / CGSP-enseignement Bruxelles / FGTB JEUNES / Agir pour la Paix / JAC / PSL / LCT / Gauche Anticapitaliste / EODP / Links Ecologisch Forum (LEF) – Forum Gauche Ecologie (FGE) / Marche Mondiale des Femmes Belgique – Wereldvrouwenmars Belgïe
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La colère gronde chez les pompiers de Bruxelles

Ce jeudi 25 octobre les 3 organisations syndicales ont appelées à une assemblée générale du personnel du Service d’Incendie et d’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de Bruxelles. C’est pas moins de 300 pompiers, personnels administratifs et techniques qui se sont réunis dans la salle d’auditoire de la caserne principale du SIAMU. L’atmosphère y était explosive et plusieurs membres du personnel ont pris à parti la hiérarchie pour ses manquements graves. Il était interpellant que beaucoup de cadre moyen, des sous-officiers, des instructeurs, sous-responsables de services ont exposer la situation dramatique dans laquelle ils se trouvent, alors qu’ils donnent le meilleur d’eux-même pour que le service fonctionne au mieux malgré les problèmes. En effet, près de 150 pompiers qui représente plus de 10 % du personnel opérationnel n’ont pas de tenues adéquates et doivent porter des vêtements de soudeur. Les procédures de décontamination des vêtements et matériels souillées par les fumées toxiques ne sont pas efficaces par manque de moyens et d’infrastructures correctes. La totalité des casernes tombent en ruine par manque d’investissement dans l’infrastructure et de maintenance régulière. A côté de tout cela, vient s’ajouter l’éternel problème qui gangrène les services publics : le manque de personnel pour assurer un service de qualité à la population. Tous ces problèmes ne sont qu’une infime partie de la longue liste des manquements.
La direction a été invitée à prendre la parole durant l’assemblée et a répondu systématiquement par des éléments de langages de communicants ou en rejetant systématiquement les fautes sur l’ancienne direction.
Malheureusement, la hiérarchie a pu garder la parole et rester durant la durée de l’assemblée. Ce qui n’a pas permis de débattre d’un plan d’action entre syndicats et personnels. Mais la colère reste et le fossé entre la direction et les travailleurs est énorme.
Il faut maintenant que nous avancions vers des assemblées du personnel opérationnel, administratifs et technique pour élaborer un vrai cahier de revendications et surtout élaborer un plan d’actions.

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Saint-Gilles : Il nous faut 850 emplois locaux !

Pour un plan radical d’investissements publics et la semaine des 30h pour défendre la qualité de nos services publics
Depuis 4 ans, le gouvernement Michel continue d’imposer sa politique d’austérité et de cadeaux fiscaux aux entreprises. Jobs, Jobs, Jobs ? Sur toute la législature, on constate que 74,3 % du volume d’emploi salarié créé est constitué d’emplois précaires (à temps partiels ou intérimaires)(1). En mars, il y a une diminution du nombre de chômeurs complet indemnisés de 29 % à Bruxelles sur l’année 2017. Mais les demandeurs d’emploi qui ne touchent plus une allocation ont augmenté quant à eux de 59%. Au niveau des CPAS, il y a une augmentation de 49% des demandes d’allocations sur la dernière année.(2) Voici la réalité derrière la diminution du chômage de ces derniers mois : une avalanche de contrats précaires et d’exclusions de chômeurs. Cette politique vise à exacerber la concurrence entre travailleurs dans le but d’intensifier la pression à la baisse sur l’ensemble des salaires.
Par Pietro (Bruxelles)
Un sous-financement public inédit
Dans les années ‘80, la Belgique consacrait 4,5% de son PIB à l’infrastructure. En 2012, il n’était plus question que de 1,7%.(3) C’est ce manque d’investissement qui est responsable de l’effondrement récent des tunnels et des chaussées à Bruxelles. Cette politique de drastique mise à la diète des services publics n’est d’ailleurs pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Depuis 2012, l’investissement public des communes belges a chuté de 4 à 3 milliards d’euros par an, soit une diminution de près de 30 % qui a profondément aggravé diverses pénuries sociales(4). Le sacrifice de l’emploi public par le non remplacement de l’ensemble du personnel partant en pension n’a pas seulement de conséquences pour les travailleurs du secteur qui ne parviennent plus à correctement accomplir leurs missions, mais aussi pour l’ensemble de la population avec un accès à des services publics de moindre qualité.
Diminution du temps de travail : l’hypocrisie des partis de gauche traditionnels
En octobre 2016, le ministre bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin (Défi), a mis à l’étude un projet visant à passer à la semaine de quatre jours au sein de Bruxelles Propreté. Il affirmait alors que cela serait de nature à créer entre 400 et 500 emplois supplémentaires. Aujourd’hui, deux ans plus tard, on attend toujours. A l’automne 2017, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir (PS), expliquait qu’il désirait lui aussi imposer une telle mesure : la semaine des quatre jours, payés cinq, devait être concrétisée en janvier 2018 et proposée à l’ensemble des employés de la commune. Il n’en est désormais plus question que pour les + 55 ans et il n’y a toujours rien de concret. En compétition avec le PTB pour sauvegarder son électorat, c’est surtout le PS qui a repris la revendication de la semaine de 4 jours. Mais il est évident que le PS, à l’instar des autres partis traditionnels, est excessivement frileux quant à sa réelle mise en œuvre, surtout si elle vise à affecter l’ensemble des emplois locaux.
Pour une réduction collective du temps de travail à 30h par semaine avec embauches compensatoires
A Saint gilles, le taux de chômage est élevé : 27%, soit 6.300 demandeurs d’emploi indemnisés, sans compter les exclus(5). Le PS de Charles Piqué, qui a choisi de gouverner avec la droite en dépit de sa majorité absolue, n’a aucune volonté de défendre l’emploi communal pour améliorer nos services et combattre le chômage.
L’emploi local à Bruxelles (les communes, les CPAS et les zones de police) compte 30.000 équivalent temps plein (ETP)(6). Avec la semaine de 30h, il serait possible de créer 8.000 emplois par embauches compensatoires dont 300 emplois locaux à Saint-Gilles. Il faut aussi nommer le personnel contractuel et transformer les articles 60 en emplois à temps plein avec un salaire minimum de 14 euros de l’heure. Dans la commune de Saint Gilles, cela correspondrait à 300 emplois décents en plus. Pour combattre les pénuries sociales, un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 écoles, 30 crèches et 3000 logements sociaux permettrait de créer 250 emplois décents.
Il faut appliquer une politique fondamentalement différente
Si les sondages favorables au PTB se confirment, la question de majorités progressistes pourrait voir le jour à la suite des élections communales d’octobre prochain. Selon nous, un accord de majorité doit reposer sur le programme : l’introduction immédiate pour tous les employés communaux d’une semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, la nomination de l’ensemble du personnel et le remplacement des contrats précaires par des statuts de fonctionnaire ou, au moins, des contrats à durée indéterminée avec un salaire minimum de 14 €/h, ainsi qu’un programme massif d’investissements publics pour davantage de logements sociaux, de places dans les crèches et dans les écoles. Un tel accord de majorité rentrera en confrontation directe avec les restrictions budgétaires imposées au niveau fédéral et régional par les partis traditionnels.
Dans les années ‘80, le conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, a défendu un vaste programme d’investissements publics et de diminution du temps de travail du personnel de la ville pour créer des emplois. Mais pour faire une réalité de ce programme, il a été nécessaire d’organiser un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margareth Thatcher et de développer un sérieux rapport de force avec tous les travailleurs.
Nous voulons défendre nos propositions concrètes et mobiliser autour d’elles, mais également autour de la compréhension que la réalisation d’un tel programme nécessitera l’instauration de mesures socialistes. Cela comprend le non-paiement de la dette publique, la collectivisation des banques pour investir l’épargne dans les besoins sociaux et non pour spéculer, ainsi que la mise sous propriété publique et contrôle démocratique des secteurs stratégique de l’économie.1) http://www.plan.be/admin/uploaded/201701171620310.REP_11301.pdf
2) http://www.onem.be/sites/default/files/assets/publications/Rapport_Annuel/2017/Presentation_Presse_2017_FR.pdf
3) https://www.plan.be/admin/uploaded/201802201013240.REP_ICPIB2018_11646_F_print.pdf
4) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
5) http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
6) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf -
Bruxelles. Manifestation “1er Mai Jour de Lutte!”

APPEL pour un premier mai de lutte ! Mobilisons-nous !
Ce 1er mai 2018, renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre nos acquis, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !
Premiers signataires de l’appel : CGSP ALR Bruxelles / CGSP IRB Bruxelles / CGSP Enseignement Recherche de l’ULB / Jeunes FGTB / CGSP Saint-Gilles / CGSP Brugmann / CGSP Enseignement Jette / JOC Bruxelles / Gauche anticapitaliste / Révolution-Vonk / PSL-LSP / LCT / EGA-ALS / AGIR POUR LA PAIX / Parti Communiste Bruxelles / Coordination sans-papiers Bruxelles / Equipe syndicale du Centre d’Action Laïque.
Les deux derniers siècles ont été de longues périodes de lutte continue pour l’interdiction du travail des enfants, pour une réduction du temps de travail, pour des conditions de travail décentes, bref pour une vie digne d’être vécue. C’est dans ce contexte que le 1er mai 1886, les travailleurs américains se levaient pour réclamer la journée de huit heures et plus de justice sociale.
Aujourd’hui, après 40 ans d’offensive néolibérale, le grand patronat et ses représentants politiques s’acharnent avec toujours plus de vigueur pour anéantir nos acquis sociaux obtenus par les longues luttes du mouvement ouvrier. Leur stratégie de maximalisation des profits, visant à détruire notre sécurité sociale et à privatiser nos services publics, est un désastre pour le monde du travail et notre environnement. Les richesses produites par les travailleurs sont ainsi accaparées par les 1% les plus riches avec comme principale conséquence une explosion des inégalités.
En effet, alors que nous vivons dans un pays riche, 1 famille sur 5 à Bruxelles vit sous le seuil de pauvreté et le nombre de sans-abris n’a jamais été aussi élevé ; les conditions de travail se dégradent et les salaires diminuent ; les travailleurs sans emploi et les malades sont pris pour cibles ; les travailleurs sans-papiers et les migrants sont criminalisés et pour certains refoulés hors de nos frontières ; les femmes font toujours l’objet de discriminations et de harcèlement ; la précarisation généralisée et institutionalisée n’offre ainsi aucune perspective aux plus jeunes.
Ce 1er mai 2018, renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre nos acquis, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !
- Face au chômage massif, réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
- De l’argent il y en a, augmentation des salaires !
- Des pensions légales dignes pour tous : une pension de 1500€ minimum !
- Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs : régularisation !
- Stop au sexisme et au racisme : unité dans la lutte !
- Défense des Services publics, le patrimoine de ceux qui n’en ont pas : refinancement et renationalisation !
- Si l’environnement était une banque, il serait déjà sauvé ! Investissements massifs pour une véritable transition écologique !
- Stop à la criminalisation des mouvements sociaux !
AGENDA :
- Réunion unitaire organisation manifestation du Premier Mai 2018 : Lundi 19 Mars 2018 à 17h30 Rue du Congrès 17-19 1000 Bruxelles
- Projection du film « Howard Zinn, Une histoire populaire américaine » : Lundi 16 Avril 2018 à 18h Rue du Congrès 17-19 1000 Bruxelles
- RDV 1er MAI à 13H00 à la Place Poelaert (Palais de Justice) à Bruxelles pour une manifestation combative ! Nous rejoindrons ensuite, tous ensemble, les activités prévues Place Rouppe !
Pour sous-signer l’appel à la manifestation unitaire du 1er Mai : Envoyez un email sur premiermaidelutte@gmail.com
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[8 mars] Prises de parole de Marisa et Anja aux actions de Bruxelles

Photo: Mario A l’occasion des activités liées à la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes de ce 8 mars à Bruxelles, Marisa et Anja ont pris la parole au nom de la campagne ROSA (résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Leurs discours ont également été distribués sous forme de tracts aux manifestants.
Marisa Cabal – Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme
Ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, des manifestations et grèves prendront place partout dans le monde. C’est une journée de solidarité internationale qui marque la lutte des femmes depuis plus d’une centaine d’années.
En 2018, cette journée sera également marquée par le succès des hashtags #MeToo et #WeToo qui témoignent de l’ampleur et de la gravité du sexisme. Ces dénonciations ne montrent que la pointe de l’iceberg de la réalité quotidienne de la grande majorité des femmes.
Beaucoup de ces témoignages dévoilent le harcèlement sexuel que les femmes subissent au travail. Ces abus sont souvent commis par leurs supérieurs et par des hommes de pouvoir. Il ne s’agit pas seulement d’une révolte contre les abus sexuels, mais aussi d’une dénonciation du sexisme institutionnalisé, présent dans les relations hiérarchiques au travail.
Aujourd’hui, on sort dans la rue pour dire qu’on n’accepte plus aucune type de violence sexuelle ou économique envers les femmes, ou envers tout être humain et qu’on est prêts à aller dans cette bataille. Nos alliés sont tous les gens qui sont prêts à se battre contre le pouvoir des 1% les plus riches sur les 99% de l’humanité.
Le sexisme est présent partout au travail, dans la rue, à la maison et aussi dans nos écoles et campus. L’augmentation du coût de la vie (coût des études, le transport, le logement) combinée aux politiques néolibérales de sous-financement de l’enseignement ont approfondit la précarisation aussi parmi la communauté étudiante. Dans ce contexte, un boulevard s’ouvre pour des entreprises comme Rich Meet Beautiful afin de pousser les étudiantes à se prostituer pour financer leurs études.
La lutte contre le sexisme c’est aussi une lutte pour le libre choix d’étudier, sans devoir se prostituer ou galérer avec un job étudiant. C’est pourquoi, avec ROSA et EGA, on met en avant la revendication d’un salaire étudiant et d’un refinancement de l’enseignement.
La précarisation de l’emploi en général, les coupes dans les services publics, dans les allocations sociales, la limitation des droits sociaux… sont en train de nous faire reculer, surtout les femmes, et spécialement les femmes migrantes, réfugiées et sans-papiers.
Les femmes sont surreprésentées dans les emplois précaires à bas salaires. Dénoncer le harcèlement au boulot n’est pas si facile quand on a peur de perdre son boulot sans alternative. Les bas revenus rendent les femmes plus dépendantes de leur conjoint et plus vulnérables face à la violence domestique.
L’arrêt des violences envers les femmes passe aussi par l’indépendance économique des femmes, par des emplois décents et avec des bons salaires, des pensions décentes pour toutes et tous. Tant que le pouvoir dans la société reste aux mains de ceux qui profitent de la précarité, on va devoir se battre pour le moindre pas en avant. Pour des changements fondamentaux il faut renverser le fondement même : le capitalisme. La place des femmes est dans la lutte, en première ligne contre la précarisation et l’austérité.
Pour celles et ceux qui veulent continuer à s’engager, nous vous invitons à la conférence nationale de ROSA qui aura lieu le samedi 31 mars à Bruxelles.
Anja Deschoemacker: Les luttes pour les droits des femmes sont liées aux luttes des masses
Aujourd’hui la journée internationale des femmes est redevenue une journée de lutte après une longue hibernation. Une journée de lutte contre le sexisme et contre une politique qui rend des couches larges de femmes plus vulnérables. Les femmes de Hollywood peuvent se contenter de quotas qui renforcent leur position individuelle, mais Rosa revendique une solution qui renforce la position de toutes les femmes !
Pour le personnel de Carrefour, où de nouveau le revenu de centaines de familles est sacrifié pour plus de profits pour quelques riches, les quotas ne changent rien. Les quotas n’ont pas de sens pour les enseignants et le personnel du secteur des soins de santé, pour qui la pression au travail est devenu infernale. Les quotas ne changent rien pour les plus de 100.000 femmes qui travaillent avec le système des titres-services.
Margaret Thatcher, Theresa May, Hillary Clinton, Maggie De Block, Zuhal Demir, Liesbeth Homans, Angela Merckel… tant d’exemples où des femmes avec des positions dirigeantes prennent des mesures qui poussent des couches larges de femmes vers la pauvreté.
La vision méprisante sur les femmes en général dans la société c’est une des conséquences du fait qu’on bosse dans les boulots les moins payés, qu’on fait le plus de travail non payé, qu’on souffre le plus souvent de pauvreté et qu’on se retrouve souvent dans une position de dépendance.
C’est pour ça que tant de femmes doivent vendre leur corps dans l’industrie du porno et de la prostitution, que tant de femmes doivent prêter leur corps au secteur de la publicité. Tous ces secteurs font des profits qui se chiffrent en milliards. Cette commercialisation de nos corps à une échelle jamais vue dans l’histoire créée une atmosphère dans lequel le sexisme et l’objectivation sont omniprésents.
Catherine Deneuve et Anne Morelli disent que les plaintes contre les harcèlements sexistes mettent en danger la liberté sexuelle, un héritage de Mai 68. Or, le droit de s’opposer au harcèlement fait partie de la liberté sexuelle. Sans cela la liberté sexuelle est vide de sens. Rosa va commémorer Mai 68 d’une manière digne : en reprenant en main la lutte qui s’est arrêtée à mi-chemin et la conclure. La vraie liberté sexuelle ne sait pas exister sans mettre fin à la pauvreté des couches larges au profit des 1% les plus riches.
Promettons-nous de continuer la lutte contre le sexisme et contre l’austérité, d’impliquer encore plus de gens, de répondre à la vulnérabilité de tant de femmes en construisant la solidarité et d’activement chercher des alliées.
Nous devons nous revoir rapidement, dans la lutte contre le sexisme évidemment, mais aussi dans les manifestations des sans-papiers et les manifestations contre Francken et le racisme institutionnel de notre gouvernement. Aux tentatives du gouvernement d’offrir le racisme comme réponse au sexisme, nous devons répondre en étant massivement et visiblement présents dans la lutte contre le racisme et pour une politique d’asile humaine. L’inspiration pour le nom de Rosa n’était pas seulement Rosa Luxemburg, mais aussi Rosa Parks.
Soutenons la lutte des LGBTQI+ pour la fin des discriminations et de la répression ici et ailleurs et assurons une grande présence du mouvement femme à la Pride. Tant qu’un groupe dans la société restera opprimé, les femmes seront opprimées.
L’histoire nous montre que les femmes font les plus grandes avancées si on lie notre sort à celui du mouvement ouvrier. Tous les droits qui ont renforcé l’émancipation des femmes ont été obtenus dans des périodes d’avancées générales pour les travailleurs : le droit de vote, la réglementation du travail, la sécurité sociale, le droit à l’avortement et au divorce… C’était des époques où tout le système était mis sous pression par la lutte d’un groupe opprimé et exploité, le plus nombreux et potentiellement le plus fort dans la société : le mouvement ouvrier. Rosa Luxembourg disait que ceux qui sont féministes, mais pas de gauche, souffrent d’un manque de stratégie.
C’est pour cela que la campagne ROSA veut appeler tout le monde à être présents à l’action de la CGSP-ALR pour refaire du premier mai un jour de lutte, avec des revendications offensives : pour des meilleurs contrats et salaires pour tout le monde, une diminution collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires qui aiderait énormément les femmes à combiner travail et famille. Mais aussi une pension minimum de 1500 euros par mois, la régularisation des sans-papiers, et pour la lutte contre le sexisme. Rendez-vous le premier mai, à 13h, à la Place Poulaert à Bruxelles. J’espère vous revoir toutes et tous là-bas !
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Bruxelles. Débat #metoo, sexisme: la précarité nous rend vulnérables

La campagne ROSA organise un débat sur Bruxelles le jeudi 22 février sur le campus du Solbosch, auditoire H1309 – ULB sur le thème : “#metoo, harcèlements, sexisme et prostitution étudiante : la précarité nous rend vulnérables”.
Nous aurons le grand plaisir d’accueillir pour ce débat :
- Renaud Maes, professeur de sociologie à Saint-Louis et auteur d’une enquête sur la prostitution étudiante en Belgique,
- ainsi que Marisa Cabal, coordinatrice de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) à Bruxelles.
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Contre le racisme du gouvernement Michel, pour une commune de Saint-Gilles hospitalière !

Via un plan radical d’investissements publics dans les logements sociaux, les écoles et les soins de santé !
Le gouvernement de droite dure, NVA en tête, multiplie les provocations racistes contre les réfugiés, les sans-papiers et la population d’origine immigrée. Ceci afin de nous diviser et détourner l’attention de ses politiques d’austérité contre nos salaires et allocations, nos pensions, et nos services publics.
Le gouvernement avait fait directement face à un plan d’action syndical historique qui avait culminé avec la grève générale du 15 décembre 2014. Bien qu’il était clair que le mouvement des travailleurs était capable de le faire tomber, cette opportunité n’a pas été saisie. Depuis la NVA et le gouvernement a réussi à se restaurer vu la faiblesse de l’opposition surtout du PS. Des « socialistes » qui mènent une politique néolibérale et qui s’en mettent plein les poches renforcent la droite.
Les politiques d’austérité sont accompagnées d’une démolition du droit d’asile et d’une répression brutale contre les migrants. Plongés dans une situation clandestine et précaire, les sans-papiers sont contraints d’accepter les pires jobs au noir, avec des salaires de misère et sans protection. Cela exerce une pression vers le bas sur l’ensemble des salaires et des conditions de travail de la population stimulant le racisme et la division entre travailleurs. Les uns comme les autres, nous avons des intérêts communs et nous devons nous battre ensemble.
Heureusement, une contre-réaction prend à nouveau place. Des manifestations étudiantes ont pris place en Flandres contre la venue de Théo « Trump » Francken dans les universités. Le 12 novembre, la Coordination nationale des sans-papiers a organisé la plus grande manifestation depuis fin 2015, avec plus de 5000 personnes. Enfin la campagne « Rendons nos communes hospitalières » se développe dans différentes villes et une manifestation de solidarité avec les réfugiés prendra place le 13 décembre prochain lors du sommet européen.
Luttons ensemble pour les besoins de tous
La notion d’hospitalité doit se traduire sur le terrain dans les services communaux, ce qui demande du personnel supplémentaire. Les occupations de bâtiments par les sans-papiers doivent être soutenues et non expulsées. Les contrôles d’identité au faciès doivent stopper. Des places d’accueil en suffisance doivent être crées. Appliquons la réquisition des logements inoccupés pour les sans-abris avec ou sans papiers. Au-delà de palier a l’urgence, l’accès au logement, à des soins de première ligne ainsi qu’à un enseignement gratuit et de qualité est central pour effectivement rendre nos communes hospitalières.
Au lieu de la politique communale de logement de Picqué orientée vers l’attrait de couches plus aisées pour en chasser les pauvres, il faut un plan ambitieux de construction de 4000 logements sociaux publics à Saint-Gilles. Ceci afin de résoudre une liste d’attente sans fin et inverser la courbe croissante des prix des loyers. Un plan massif d’investissements publics devrait aussi être élargi vers la construction de nouvelles écoles pour endiguer la pénurie et diminuer le nombre d’élèves par classe ou encore dégager les moyens suffisants pour des maisons médicales et des maisons de repos.
Bref, lier les revendications, unifier les luttes, c’est donc tisser les liens de solidarité et accroître la mobilisation qui permettra à tous de l’emporter.
Pour une commune de gauche
Comment faire de Saint-Gilles une commune hospitalière ? Le PS à Saint-Gilles a fait le choix de prendre la droite avec lui au pouvoir, malgré qu’il dispose d’une majorité, pour mener une politique communale néolibérale qui aggrave les pénuries sociales. Les sondages qui indique que le PTB devient un vrai challenger sont très enthousiasmants. À moins d’un an maintenant des élections communales de 2018, le PTB peut saisir le potentiel pour transformer de bons sondages en véritable changement. Les campagnes de gauche qui ont connu les plus grands succès électoraux sont celles qui ont su susciter l’enthousiasme et la participation massive, en reposant sur des campagnes larges et inclusives basées sur l’action comme celle de Sanders, Corbyn, Mélenchon et Podemos. Le PSL est prêt à y contribuer.
Le PTB et les majorités progressistes entreront en collision avec la camisole financière dans laquelle les gouvernements régionaux et le fédéral maintiennent les communes. Dans les années 80’, le conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, a trouvé la parade pour lancer son vaste programme d’investissements publics. Il a construit un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche. Et, via des grèves et des manifestations de masse, il a forcé le gouvernement Thatcher à céder un refinancement de la ville.
Une initiative inclusive basée sur l’action peut permettre une préparation politique via des discussions ouvertes et démocratiques, mais aussi la défense et la popularisation d’un programme qui rend possible de parvenir à la victoire. Des propositions et mesures concrètes sont indispensables, mais également un projet pour ce qu’il conviendra de faire si l’establishment essaie de nous étouffer ; un projet qui ne peut être que celui du véritable socialisme démocratique car les marges pour changer fondamentalement la politique n’existent pas sous le capitalisme.
13 de?cembre – Grande manifestation pour la justice migratoire et la justice sociale – 17H a? Arts-Loi – A l’occasion du contre-sommet europe?en sur l’immigration.
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Des milliers de personnes manifestent pour la régularisation des sans-papiers

Ces dernières années, la Belgique s’est de plus en plus enfoncée dans une politique agressive contre les personnes sans papiers et dans la répression à l’encontre des responsables de leur actions pour exiger leurs droits. La résistance n’a pas été évidente. Hier, une nouvelle manifestation nationale pour la régularisation des sans papiers a démontré que le mouvement bénéficie encore d’un large soutien. Des milliers de personnes étaient présentes en dépit du mauvais temps.
> Déclaration du PSL publiée dans le cadre de la mobilisation vers cette manifestation
Reportage photos de Mario

