Tag: Bruxelles

  • Samusocial, Publifin & Co… Quelques pommes pourries? C’est tout le système qu’il faut changer!

    Le scandale du Samusocial, qui a vu le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Yvan Mayeur présenter sa démission le 8 juin dernier, est venu s’ajouter à une liste déjà longue, très longue… Un aspect a toutefois été encore plus écœurant : on parle ici d’argent qui a été directement pris chez les plus pauvres, dans les poches d’une association qui vient en aide aux sans-abris.

    Un système à deux vitesses

    L’affaire Publifin-Nethys a, en quelque sorte, fait éclater la digue. Maintenant, l’eau arrive de toutes parts et les partis traditionnels ont bien du mal à garder la tête hors de l’eau. Il y a bien entendu la saga du Kazakhgate, qui a poussé à la démission Armand De Decker (MR) mais qui éclabousse jusqu’à Dider Reynders et Olivier Chastel. Et puis l’affaire Telenet dans laquelle a trempé le président de la Chambre Siegfried Bracke (N-VA). Ou l’Electragate autour de l’intercommunale Ores – qui gère le réseau de distribution de gaz et d’électricité de toute la Wallonie à l’exception de la province de Liège (où il s’agit de Resa, filiale de Publifin-Nethys…) – qui aurait surfacturé le prix de l’électricité pendant plus de 20 ans. Ou le scandale de l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC) où une somme de 240.000 euros aurait été détournée. Ou celui de Citydev, la société en charge du développement urbanistique de la Région de Bruxelles-Capitale, qui a été très généreuse (53.147,10 euros bruts en 2016) avec le président de son conseil d’administration Denis Grimberghs (CDH). Ou celui du CHU Brugmann. Ou celui de Sibelga. Des Cuisines bruxelloises. Etc. Etc.

    Les affaires n’en finissent plus. Il est question de juteux systèmes de jetons de présence, de réunions non-justifiées, de gestion peu transparente, de rémunération excessives, parfois purement et simplement de détournement de fond, de népotisme et de favoritisme, de passe-droits et d’autres entorses à la loi. Le petit monde bien tranquille des politiciens établis est aujourd’hui visible pour ce qu’il est : un microcosme qui repose sur la cupidité et la soif de pouvoir.

    Tout cela éclate après des années où la population a dû se serrer la ceinture et avaler les mesures d’austérité les plus ignobles sous le prétexte que les caisses de la collectivité sont vides. Et il y a de quoi ! Les grandes entreprises et les plus nantis croulent sous les cadeaux et ne paient qu’à peine un impôt. Les politiciens à la base de cette approche ont dû se dire ‘‘il n’y a pas de raisons qu’ils soient seuls à profiter de la mangeoire’’. Quand un travailleur commet une faute qualifiée de ‘‘grave’’, il peut être licencié et perdre ses droits aux allocations de chômage. Et tous ceux-là qui se sont servis sur notre dos ? Vont-ils seulement devoir rembourser tout l’argent qu’ils nous ont volé, dans le cadre de la loi bourgeoise ou non ?

    On ne nous rendra que ce que nous irons chercher !

    La CGSP-ALR (Administration locales et régionales) de Bruxelles a diffusé un tract intitulé ‘‘Pas de moyens ? Plus d’argent ? … ça dépend pour qui !’’ qui exige que ‘‘ce système d’enrichissement personnel sur le dos des usagers et du personnel des services publics doit s’arrêter immédiatement ! (…) Ce sont ces mêmes personnes qui, en réunions de négociation, osent nous répéter qu’il n’y a pas d’argent, pas de budget pour l’amélioration de nos conditions de travail!!’’ La CGSP-ALR exige à juste titre une revalorisation salariale pour tous les travailleurs, une amélioration des conditions de travail, des engagements supplémentaires et la prise en compte effective du bien-être au travail, la statutarisation de l’ensemble du personnel et la fin des contrats précaire et la transparence totale des rémunérations des mandats politiques.

    Il faudrait effectivement saisir la colère qui gronde parmi la population pour mobiliser cette dernière vers la défense et l’extension de nos services publics, de même que pour imposer une véritable transparence via l’implication centrale des travailleurs et de leurs organisations dans la gestion et le contrôle des divers services. Qui mieux que ces derniers peuvent mettre un terme au gaspillage et au managing toxique importé du privé tout en assurant que les intérêts des usagers et du personnel soient centraux ?

  • Crise politique: Vers des gouvernements de droite en Wallonie et à Bruxelles?

    L’Élysette, le siège de la présidence du Gouvernement wallon. Photo: Flickr, Myben.be

    Benoit Lutgen, président du Cdh, a sonné le glas des coalitions avec le PS en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles, ouvrant ainsi la voie pour la constitution de gouvernements de droite dans les entités fédérées avec le MR. Pour y parvenir, ils devront en payer le prix afin d’embarquer à bord Défi, incontournable à Bruxelles, et éventuellement Ecolo.

    Edito, par Boris (Bruxelles)

    Les nombreuses affaires Publifin, Kazakhgate, Samusocial,… ont remis à l’avant plan ce secret de polichinelle : les politiciens du PS, MR et CDH sont rongés par le carriérisme et la cupidité. L’avalanche de révélations ne semble plus s’arrêter. L’affaire du Samusocial à Bruxelles-Ville, où des mandataires PS se servent dans les caisses destinées aux plus démunis, a provoqué un profond dégoût. L’instrumentalisation de ce sentiment par le CDH pour tirer la prise des gouvernements des entités fédérées est d’une hypocrisie crasse, ce parti étant lui-même mouillé dans plusieurs affaires. Mais avec des sondages toujours plus mauvais faisant poindre la menace d’une 5e place en Wallonie et d’une 6e à Bruxelles, il fallait probablement faire quelque chose pour tenter de sauver la peau du CDH.

    La bourgeoisification de la social-démocratie et son adhésion à la logique de casse sociale néolibérale ont favorisé l’arrivée de politiciens qui veulent se remplir les poches à la hauteur des cadres de haut vol du privé même dans des anciens partis ouvriers. A la différence des scandales qui ont frappé le PS de plain fouet au milieu des années 90 (INUSOP, Agusta,…) et au milieu des années 2000 (La Carolo), cette fois-ci, la grande récession de 2008 est passée par là. Elle a ouvert un processus de crise profonde pour la social-démocratie à travers l’Europe. En Grèce, en France, aux Pays-bas,… les partis-frères du PS ont été dépassés sur leur gauche. Chez nous, le PS avait encore pu tenir le coup auparavant, grâce à l’absence d’un concurrent de la gauche conséquente et en parvenant à se présenter comme une sorte d’opposition à l’intérieur des gouvernements nécessaire pour adoucir les mesures de casse sociale. Mais, depuis, il y a eu le gouvernement Di Rupo en charge d’éponger les dettes privées sur le dos de la collectivité, qui a ouvert la voie à un gouvernement thatchérien au fédéral.

    Après les révélations du scandale Publifin, le PTB est passé pour la première fois devant le PS dans un sondage en Wallonie, laissant présager une prochaine percée électorale historique. Ce climat de scandales à répétition a donné tout son sens à la pratique d’élus rémunérés à hauteur du salaire moyen des travailleurs. Des élus exigent forcément des rémunérations correspondantes à la classe sociale qu’ils défendent. Mais la crise de la social-démocratie ne fait pas sentir ses effets qu’à gauche, tel que nous avons pu le voir avec l’émergence de La République en marche ! d’Emmanuel Macron en France, dont tente de s’inspirer Lutgen.

    Dans les rangs patronaux, la crise politique en Wallonie et à Bruxelles est considérée comme une opportunité de renforcer le gouvernement Michel. Ainsi, pour l’Union Wallonne des Entreprises : ‘‘Cela rétablirait une certaine symétrie. Et ce serait a priori une bonne chose, car les mesures que prend le fédéral pour réduire le coût du travail et son projet de réforme de l’impôt des sociétés sont d’une grande importance pour les entreprises.’’ Au sein du MR, certain ironisent aujourd’hui sur le terme de ‘‘gouvernement kamikaze’’ qui avait été collé au gouvernement fédéral à ses débuts. Pourtant, à l’automne 2014, le mouvement de grèves l’avait bel et bien mis à genou. Mais l’occasion de lui porter le coup de grâce a été manquée.

    S’en remettre à l’espoir que les élections de 2019 puissent délivrer un tout autre gouvernement est une illusion. Le gouvernement Michel reste fragile, mais sa plus grande force est la faiblesse de son opposition, avec en premier lieu un PS discrédité. Aujourd’hui, l’idée d’une opposition PS-CDH via les entités fédérées a volé en éclat. Cela conforte la possibilité de l’arrivée du CDH au fédéral après les élections de 2019 en cas de besoin pour reconduire un nouveau gouvernement de droite dure. L’avertissement est sérieux pour le mouvement des travailleurs. Nous avons besoin de mesures concernant la transparence de la vie publique mais elles ne sont en soi pas suffisantes. Il nous faut également, et surtout, un programme de lutte pour construire un rapport de force favorable aux travailleurs et à leurs familles. Mais aussi des élus qui vivent d’un salaire similaire au nôtre pour défendre un tel programme de changement social. C’est dans cette optique que le PSL, malgré ses forces modestes, tend la main au PTB pour l’aider à saisir au maximum les opportunités actuellement présentes.

  • [PHOTOS] Mobilisation contre le FN à Bruxelles

    Le résultat du premier tour des élections française, même s’il était attendu, a constitué un choc. Les Etudiants de Gauche Actifs ne voulaient pas restés inactifs et ont voulu donner une expression au rejet du Front National en organisant un petit rassemblement également soutenu par la Coordination des Sans-Papiers de Belgique, le Comité des travailleurs avec et sans-papiers de la CSC, par la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), la campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Syndicalistes contre le fascisme. Quelque 80 personnes ont répondu à l’appel. La CRER (Collectif contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation) était également présente.

    “Avec l’arrivée de Trump au pouvoir et la présence de Marine Le Pen au second tour en France, on pense qu’il est nécessaire de se mobiliser contre la droite populiste qui rejette notamment les problèmes sur les migrants”, a déclaré Julien Englebert, des Etudiants de Gauche Actifs, aux journalistes présents. Diverses prises de parole ont aussi été organisées et un micro a été ouvert aux participants. Cette action visait en outre à appeler à participer à la manifestation en préparation contre la venue du président américain Trump à Bruxelles le 24 mai prochain.

    Photos de Layna

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (1)

    Photos de Nico

    Mobilisation contre le FN à Bruxelles (2)

  • [Débat] Comment stopper Trump et la classe des milliardaires ?

    Jeudi 1er juin, 19h, Pianofabriek (35 rue du fort à Saint-Gilles)

    DÉBAT introduit par Anja Deschoemacker porte parole de Gauches Communes et de la campagne ROSA

    Ne nous laissons pas diviser, luttons ensemble.

    Trump participera le 24 mai prochain au sommet de l’OTAN à Bruxelles. Ce sera sa première visite officielle en Europe depuis son élection. Des mobilisations, d’une ampleur sans précédent depuis la guerre du Vietnam, traversent les Etats-Unis : Million Women’s March, Student Walk Out, Black Lives Matter,… Assurons-nous aussi de lui réserver l’accueil qu’il mérite par un torrent de protestation contre sa politique.

    Non au Muslim-Ban et au mur à la frontière mexicaine

    Trump mène une politique haineuse et raciste. Réfugiés, musulmans, Mexicains,… sont pointés comme la source des problèmes. Trump et ses adeptes en Europe, les Le Pen et Francken, distillent le racisme comme un poison dans la population pour détourner l’attention des politiques antisociales. Contre la haine et les divisions : la solidarité !

    Contre le sexisme et pour le libre choix des femmes

    Trump illustre un retour à l’avant-plan des idées conservatrices. La position et les droits des femmes sont en ligne de mire. Déclarations sexistes encourageant la violence, coupes budgétaires dans les plannings familiaux et pour l’accès à l’avortement. Défendons les droits des femmes : ‘‘mon corps mon choix !’’

    Contre la guerre et la course à l’armement

    Le sommet de l’OTAN sera l’occasion pour pousser en avant les dépenses militaires. Trump parle de doubler celles-ci. Les tensions commerciales, l’escalade militaire et les conflits armés s’intensifient. Les interventions militaires aux Moyen-Orient ne font qu’approfondir le chaos et amplifier le terreau pour le terrorisme. Contre les guerres et l’augmentation des budgets militaire ! Sortie de la Belgique de l’OTAN !

    Stoppons le réchauffement climatique

    Le gouvernement de Trump est ouvertement climato-sceptique. Les énergies fossiles reçoivent la préférence d’un gouvernement au service des grands groupes pétroliers. Malgré l’insuffisance des accords climatiques internationaux, Trump veut s’en dégager. Cela ne fera qu’aggraver la crise climatique et ses conséquences sur les populations : famines, migrations, guerres, etc. Pour une planification écologique ! Changeons le système, pas le climat !

    Tous ensemble contre Trump et la classe des milliardaires

    Le gouvernement Trump est constitué presque entièrement de milliardaires, ceux-ci pèsent tous ensemble 35 milliards de Dollars ! Les grandes banques et multinationales sont directement aux postes de commandes. Un patron de fast food dirige le département de l’emploi, avec ExxonMobil aux affaires étrangères et la banque Goldman Sachs à la Finance, ils mènent et mèneront évidemment une politique en faveur des 1% les plus riches et contre les 99% de la population.

    Manifester contre Trump renforce notre lutte contre la droite

    Les politiciens du gouvernement Michel ne rechignent pas non plus à utiliser le racisme à l’image de Théo Francken (NVA) qui a accusé Médecin Sans Frontière de «causer indirectement plus de morts» en Méditerranée. La mobilisation qui prendra place contre Trump à Bruxelles sera bien plus qu’un mouvement de solidarité avec les jeunes et les travailleurs en lutte aux États-Unis : cela visera également le gouvernement fédéral, et la N-VA en particulier. La volonté de s’opposer à Trump en Belgique doit être saisie comme une occasion de renforcer la lutte sociale contre Michel et sa bande.

    Pour une alternative de gauche

    Le dégoût et la colère suscités par les politiques d’assainissements, les licenciements, les pénuries, ouvrent un espace politique pour une alternative. Sans une alternative de gauche anti-austéritaire conséquente, les trumpistes pourront obtenir des succès. La campagne de Bernie Sanders aux Etats-Unis et celle de la France Insoumise de Mélenchon nous illustrent le potentiel pour de telles initiatives. Les sondages qui indiquent que le PTB devient un vrai challenger en Belgique sont très enthousiasmants. Quelle occasion pour rassembler des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes au sein d’un large parti combatif de gauche inclusif ! Le PSL est prêt à y contribuer.

    Pour un plan massif d’investissements publics

    De telles nouvelles formations auraient la tâche de répondre à la colère et de l’organiser autour de programmes visant à résoudre les énormes pénuries : logements, soins de santé, enseignement, emplois, … Défendons un plan massif d’investissements publics pour résoudre les besoins des 99% et la crise environnementale. Pour réaliser un tel plan, nationaliser les banques et les secteurs vitaux de l’économie sera nécessaire. Construisons une société socialiste démocratique débarrassée des guerres, du terrorisme et de l’exploitation.

    24 mai: Manifestation contre la venue de Trump à Bruxelles – 17h Gare du Nord

    • STOP AU RACISME, AU SEXISME ET À L’AUSTÉRITÉ
    • CONTRE LA GUERRE ET LA TERREUR
    • POUR UNE SOCIÉTÉ AU SERVICE DES 99%, PAS POUR LES 1% LES PLUS RICHES
  • “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement!”

    4 mars, journée d’action et de débats de la Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles

    “Les femmes serrent la ceinture au gouvernement !”, c’était le thème de cette journée organisée par la Marche Mondiale des Femmes. Il illustrait parfaitement la volonté de beaucoup de femmes de ne plus avoir à subir les conséquences des politiques d’austérité.

    Par Marisa (Bruxelles)

    Pour démarrer la journée, un rassemblement a eu lieu Place de la Monnaie à Bruxelles en présence de 200 participants environ. L’animation, les slogans et les chants ont célébré la solidarité internationale de toutes les femmes dans le monde tandis que le gouvernement belge était critiqué en tant que menace pour la vie des femmes, notamment. Une « flash mob » a mis en scène les différents ministres belges du gouvernement Michel à qui les manifestantes ont serré la ceinture. Le PSL était présent à l’événement à l’instar des années précédentes. Cette année, nous avons bien entendu particulièrement évoqué la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, l’Austérité et le Sexisme) et sa journée de lancement le 12 mars prochain (plus d’infos). Cela a bénéficié d’un très bon écho.

    Ensuite, un débat a pris place au “Karteuizercenter”. Plusieurs oratrices de différentes organisations – dont des représentantes de la MMF, du CADTM, de la FGTB, de la CSC et du comité V’là la facture – ont fait un bilan de l’impact des politiques d’austérité sur les femmes, tant à niveau national qu’européen. Ce bilan est loin, très loin, d’être positif. Les mesures d’austérité ont miné l’autonomie économique des femmes, ont diminué leurs revenus et ont précarisé le travail féminin dans tous les pays d’Europe.

    En Belgique, concrètement, les femmes sont confrontées à des violences économiques tout au long de leur carrière et la politique d’austérité du gouvernement ne fait que renforcer ces dernières. Les temps partiels forcés, la protection sociale diminuée, un calcul de pension de plus en plus défavorable, une prise en charge de tâches non rémunérées pour combler la manque d’infrastructures (qui s’occupent le plus souvent des malades dans la famille?),… Les femmes sont également les premières à payer plus pour leur santé et celle de leur famille. Alors que le gouvernement ne manque pas de moyens pour investir des milliards dans l’armement et l’achat d’avions de chasse, il économise sur tous les services publics, en dépit de la santé et des conditions de vie des femmes, des jeunes et des travailleurs.

    Partout dans le monde les femmes résistent contre l’offensive conservatrice, sexiste et raciste du capitalisme. Des exemples de luttes internationales ont aussi été abordés: au Brésil  en défense des droits des femmes et contre le coup d’État de Temer, en Espagne où 21 femmes son décédées en raison de violences machistes depuis le début de cette année et où 4 femmes sont actuellement en grève de la faim en réaction.

    Le PSL rejoint évidemment l’idée que ce n’est pas aux femmes de se serrer la ceinture, ni de payer la dette. Nous pensons que la lutte pour les revendications féministes passe par une lutte collective et combative contre la destruction de nos services publics et pour la défense d’un emploi de qualité notamment par la réduction collective du temps de travail avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire. Mais pour obtenir des changements fondamentaux, nous devons nous débarrasser du capitalisme qui est à la base de l’oppression de la femme. Pour défendre les acquis des femmes, mais surtout en obtenir des nouveaux, nous défendons la nécessité d’une lutte anticapitaliste et socialiste qui soutient des revendications spécifiques des femmes.

    4 mars MMF

  • L’exploitation des sans-papiers sur le chantier Arts-Loi : le vrai visage du système

    Action de la CSC au métro Arts-Loi en solidarité avec Mohamed, qui a travaillé pour TUNA, sous-traitant de CFE, sous-traitant de la STIB via BELIRIS, en 2013. Photo: Eva

    La semaine passée, les médias (TBX1, La capitale, RTBF et autres) ont dénoncé la présence de travailleurs sans-papiers sur les chantiers publics de rénovation de la gare du métro d’Arts-Loi. Les énormes contradictions de ce système en crise se dévoilent parfois via des anecdotes singulières ou des erreurs casuelles. Comment se sont déroulés les faits ?

    Par Pietro (Bruxelles)

    Tout le monde se rappelle de la gare du métro Arts-Loi. Un chantier permanent en construction pendant plus que deux ans. Une fois que les travaux se sont terminés, la station a été décorée avec des affiches des travailleurs qui ont travaillé pour construire la gare. Comme s’ils voulaient célébrer l’effort des ceux et celles qui ont transpiré et travaillé dur pour permettre la reconstruction d’une station de métro située dans un axe central de la ville de Bruxelles. L’ironie du hasard est que parmi ces photos, il y en avait une qui mettait en portrait deux travailleurs sans-papiers. Drôle de situation pour Beliris (une collaboration entre l’État fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale dont l’objectif est de rénover la ville de Bruxelles), le responsable du chantier public d’Arts-Loi. Ils affichent eux-mêmes sur les murs de la gare la preuve de la présence de travailleurs sans-papiers sur ce chantier. Via le Comité de travailleurs avec et sans papiers de la CSC, Mohammed, le travailleur qui se retrouvait affiché sur cette photo a trouvé le courage de dénoncer son cas d’exploitation.

    Il explique à la presse : “C’était en 2013. On a travaillé quelques mois sur le chantier de rénovation de la station métro Arts-Loi. On était engagés par un sous-traitant, qui officiellement nous chargeait de faire du nettoyage. Dans la réalité, on faisait chaque fois appel à nous pour des travaux que les travailleurs régularisés ne voulaient pas faire. On a fait des travaux de démolition et de décapage, on a creusé le tunnel”.

    C’est le système de sous-traitance en cascade qui permet la dégradation des conditions du travail et qui légalise dans les faits le dumping social. Les marchés publics sont organisés dans une logique reliée simplement au profit des entreprises sans aucun regard sur la qualité des conditions du travail. Les entreprises sont choisies sur la base du prix le plus bas.

    A qui profite le crime ?

    Selon le cadre légal du droit du travail belge, le dumping social est illégal et les politiciens disent vouloir le combattre. Mais la réalité est bien différente. La réalité, c’est que le dumping social est la règle d’organisation du marché du travail à tous les niveaux, privé comme public.

    Au niveau Européen, avec la directive détachement, l’establishment a l’objectif de légaliser le dumping social en permettant aux travailleurs détachés des pays tiers de travailler en Europe occidentale aux conditions de travail du pays d’origine. Les sans-papiers se retrouvent en concurrence avec des autres millions travailleurs moins chers mais qui peuvent travailler de façon régulière sur le territoire. La «libre circulation» dans l’UE est utilisée pour permettre aux grandes entreprises d’exploiter une main-d’œuvre bon marché dans une «course vers le bas» en termes de bas salaire, de contrats à zéro heure et de mauvaises conditions d’emploi.

    Et à Bruxelles?

    Alors que le ministre de l’emploi bruxellois Monsieur Gosuin (Défi) dit qu’il s’agit simplement d’un cas isolé et que la Région mettra en place plus de contrôles sur les chantiers, Mohammed dénonce qu’il travaillait avec 15 autres sans-papiers et qu’encore aujourd’hui il travaille régulièrement auprès des plusieurs patrons.

    Dans les appels d’offre pour les marchés publics, la sous-traitance est le mécanisme qui permet aux patrons de accéder à une main d’oeuvre moins chère et d’exploiter ces travailleurs pour faire toujours plus de profits. Beriliris sous traite à CFE Brabant qui sous-traite une autre fois à Tuna SPRL. Voici le système qui permet aux entreprises de faire d’énormes profits avec l’argent public en utilisant les travailleurs sans-papiers pour baisser énormément le coût du travail de tous les travailleurs en encaissant l’argent par après faire faillite.

    Derrière cela il y la volonté politique des partis traditionnels, de Gosuin, Vervhorte (PS) et de Reynders (MR) qui ferment les yeux face à ces réalités en légalisant dans le faits le travail au noir et l’exploitation des travailleurs au bénéfice des entreprises. Aujourd’hui, il y a exploitation sur des chantiers pour la STIB, demain dans les marchés matinaux, puis dans les hôpitaux, puis dans les restaurants et quoi encore?

    Le but est clair : faire pression sur les salaires, attaquer la sécurité sociale et construire une armée de réserve sur le marché de l’emploi. En laissant dans la clandestinité ces travailleurs, le système permet qu’ils soient exploités et il ne reconnaît ni leurs travail ni leur exploitation en organisant le dumping social. Alors que dans le cadre de la 6ème réforme de l’Etat la compétence du permis de travail passe du fédéral aux Régions, le gouvernement régional refuse de mettre en place un permis de travail qui permettrait de régulariser les travailleurs sans-papiers qui sont exploités sur les territoires de notre Région.

    Le permis de travail

    Le permis de travail reste une revendication intermédiaire pour essayer de renforcer le mouvement des sans-papiers et lui donner une perspective politique de lutte qui remette au centre du débat la question du travail, de la solidarité entre tous les travailleurs et de la lutte de classe.

    Les partis traditionnels ferment les yeux, les partis populistes de droite utilisent cette situation pour semer le racisme dans la société et diviser la classe des travailleurs. Les patrons se remplissent les poches de profits sur le dos des travailleurs. Il est temps de partir des conditions de réalité de vie des sans-papiers. Dans un contexte de répression accrue du gouvernement fédéral et de Francken contre les occupations et les leaders du mouvement des sans-papiers, la majorité des sans-papiers se retire dans la vie privé et finissent dans les mains de patrons qui les exploitent sous chantage de ne plus savoir survivre.

    La revendication d’un permis de travail est une revendication centrale pour les syndicats afin de rétablir de l’enthousiasme au sein du mouvement des sans-papiers et de construire la plus grande solidarité de classe pour défendre le droits de tous les travailleurs contre les intérêts du patronat. Il est très important que les syndicats organisent aussi des meetings entre les travailleurs sans-papiers et les délégations syndicales des secteurs les plus concernés pour construire une stratégie commune de lutte

    Il est clair que le permis de travail reste une revendication transitoire pour construire la solidarité de classe et renforcer le mouvement, mais ce n’est pas la panacée de tous les maux pour les sans-papiers.

    En Europe, on a vu plusieurs cas de régularisation via le travail comme c’est le cas en Italie avec la Loi Bossi-Fini qui relie le permis de séjour au contrat de travail. Ce type de réforme ne change en rien à la dépendance du travailleur sans-papier face au patron. Le sans-papier reste sous chantage du patron. Si le travailleur n’accepte pas les conditions de travail que le patron lui impose, il perd son permis de séjour et il redevient sans-papier.

    L’objectif de l’égalité de droit reste un rêve dans ce système

    Pour les camarades sans-papiers du PSL, il faut renforcer cette lutte pour un permis de travail afin de créer une nouvelle confiance dans le mouvement des sans-papiers, mais surtout pour tourner la lutte vers le terrain socio-économique, pour des droits de tous et toutes les travailleurs. Sans oublier la revendication portant du mouvement, la régularisation des tous les sans-papiers, la revendication d’une permis de travail doit être accompagnée d’autres demandes comme la durée du permis de séjour soit le double de la durée du contrat et qui soit valable pour l’entièreté du secteur afin de donner la possibilité aux travailleurs de chercher un autre emploi sans être sous chantage du patron. Il faut se battre aussi pour la régularisation des travailleurs sans-papiers qui dénoncent les cas d’exploitation et qui dénoncent les patrons qui fraudent les lois sociales et exploitent les travailleurs contre le droit du travail.

    Il est évident que dans le cadre du capitalisme les sans-papiers seront des chairs à canon des patrons pour organiser le dumping social et attaquer les conditions de travail de tout le monde.

    C’est ainsi que contre le racisme et les divisions entre les travailleurs les sans-papiers devraient être impliqués dans la lutte contre les politiques d’austérité et pour une société socialiste, en y défendant leurs revendications comme la régularisation de tous, mais aussi des investissements massifs dans les services publics tels que les centres d’accueil, pour des emplois et des logement pour tous. L’argent dont nous avons besoin pour cela, nous savons où il se trouve : nous pourrons le mobiliser par la collectivisation démocratique des secteurs-clés de l’économie au service des nécessités de tous et toutes.

  • ResistTrump – Solidarité contre le sexisme et le racisme

    Actions de solidarité prévues à Bruxelles, Mons, Liège, Anvers et Gand !

    Ce 20 janvier, de nombreuses actions prendront place à travers le monde pour construire la résistance contre l’agenda raciste, sexiste et impérialiste de Donald Trump dès le premier jour de son mandat ! En Belgique, à côté d’un large rassemblement à Bruxelles, de plus petites actions auront également lieu à Mons, Anvers, Gand et Liège. Participez vous aussi !

    Donald Trump prépare des attaques d’une ampleur inédite à l’encontre des femmes, des immigrés, des musulmans, des LGBTQI, de l’ensemble de la classe des travailleurs ainsi que contre l’environnement. Trump est l’expression d’un système pourri jusqu’à la moelle. Choisir entre Trump et Clinton, c’était pour beaucoup choisir entre la peste et le choléra. La colère et la frustration contre l’élite sont exploitées par les populistes de droite. Mais le mouvement autour de la candidature de Sanders a illustré le potentiel pour un parti et un mouvement de masse défendant les intérêts de 99%.

    Mobilisons-nous en solidarité avec les manifestations de masses de la jeunesse (Student Walk Out) et de femmes (Million Women March) qui prendront place à travers les États-Unis le 20 et 21 janvier à l’occasion de l’investiture de Trump.

    À travers le monde, luttons et revendiquons d’une seule voix :

    • Ensemble contre le sexisme : Contre les violences sexistes ; À travail égal, salaire égal.
    • Non au mur USA-Mexique ; Stop à l’Europe Forteresse.
    • Unissions-nous contre les attaques islamophobes et racistes : Black lives matter.
    • Combattons les discriminations vis-à-vis des LGBTQI.
    • System change, not Climate change: le changement climatique n’est pas un point de vue mais un fait, combattons-le ! Non aux pipelines dans le Dakota et ailleurs. Pour le renforcement du mouvement environnemental.
    • Pour un refinancement public de l’enseignement pour qu’il soit accessible et de qualité pour tous.
    • Stop à la politique pour les 1% de super-riches ; Luttons contre le capitalisme et pour une société orientée vers les besoins des 99% !

    Bruxelles : Vendredi 20 janvier, 17h, Place de la Monnaie. “Lights for Rights! – Brussels Women’s March” – Rassemblementà l’initiative de #Lights4RIghts (Contact: lights4rights@gmail.com), initiative notamment soutenue par le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs. (Evénement facebook)
    Mons : Vendredi 20 janvier, 18h, Square Franklin Delano Roosevelt. Une intiative des Etudiants de Gauche Actifs ouverte à tous. Un micro ouvert est notamment prévu. (Evénement facebook)
    Liège : Vendredi 20 janvier, 17h30, Hôtel de Ville de Liège, Place du Marché. Une intiative des Etudiants de Gauche Actifs ouverte à tous. Un micro ouvert est notamment prévu. (Evénement facebook)
    Anvers : Vendredi 20 janvier, 18h30, Groenplaats. Une intiative des Etudiants de Gauche Actifs ouverte à tous.
    Gand : Vendredi 20 janvier, 18h30, Korenmarkt. Une intiative des Etudiants de Gauche Actifs ouverte à tous.

  • Au sujet du rassemblement antifasciste de ce 24 novembre et des discussions qu'il suscite

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    Un bilan largement positif

    Le bilan que tirent EGA, Blokbuster et le PSL de la mobilisation unitaire contre le local nazi à Ixelles est largement positif. Ensemble, nous avons alerté les habitants de la présence d’un local nazi dans leur commune. Nous avons stimulé la vigilance contre toute tentative de semer la haine qui émane des groupes qui s’y réunissent. Nous avons ainsi posé une base sur laquelle développer de futures mobilisations quand ces groupes essayeront d’imposer leur marque dans les semaines, mois et années à venir. Nous avons aussi assuré que le collège communal d’Ixelles ne puisse plus prétendre ne pas avoir été au courant au moment où ces nazis causeront des incidents. Nous ne manquerons pas de le leur rappeler le moment venu.

    Pour notre part, nous sommes en général également satisfaits de la répartition du travail entre les divers organisateurs qui s’est exprimée dans la participation diversifiée composée d’habitants du quartier, d’écoliers et d’étudiants, de personnes d’origine belge ou migrante, avec ou sans papiers ainsi que de diverses organisations de gauche dont certaines – parmi lesquelles le PSL, EGA et Blokbuster – ont réalisé un véritable effort de mobilisation. La manifestation, spontanée et improvisée, s’est déroulée de manière très correcte et a permis de gagner le soutien de nombreux passants.

    Ce n’est qu’à la fin de la manifestation que quelques habitués ont voulu rouler les mécaniques face à la police. Nous n’avons pas trouvé cela particulièrement pertinent ou intelligent, mais n’exagérons rien, cela n’a pas eu de réel impact sur le mouvement. Nous ne comprenons d’ailleurs pas non plus pourquoi certains insistent pour gonfler le nombre de participants, nous avons même lu le chiffre de 500. Prétendre cela est mensonger, cela nous décrédibilise tout en laissant sous-entendre que nous ne serions pas satisfaits des 200 participants que nous avions. Pour nous, ce nombre ainsi que la diversité des participants, organisés et non-organisés, ont été très encourageants. Cela représente une bonne base pour continuer à se mobiliser.

    Arrêtez de vouloir encadrer la liberté de se réunir, de s’organiser et la liberté de presse

    À l’approche de l’action du 24 novembre est apparu un désaccord. Une partie des organisateurs et quelques participants voulait réprimer l’activité politique en imposant la règle d’un drapeau par organisation, sauf « les drapeaux de causes (Antifascisme, féminisme, anarchisme,…) ». Voilà le genre de restrictions que la société capitaliste n’ose plus (pour l’instant, ne leur donnez pas d’idée s’il vous plaît) imposer aux mouvements sociaux depuis que la classe ouvrière a arraché le droit de se réunir librement et de s’organiser comme elle l’entend ainsi que la liberté de la presse. Imaginons un instant que le gouvernement impose une telle restriction aux manifestations syndicales, ce serait alors considéré comme une mesure anti-démocratique. Imaginons-nous encore que les dirigeants syndicaux imposent un nombre strict de banderoles « à l’exception de causes-clés », ce serait considéré par la base comme une mesure bureaucratique inacceptable.

    Pour le mouvement ouvrier, le fait de s’organiser est une nécessité absolue. Il lui serait sans cela impossible de se battre contre les capitalistes qui disposent de tous les moyens. Les capitalistes préfèrent affronter chaque travailleur individuellement. Ils soufflent depuis longtemps à leurs oreilles qu’ils sont chacun des travailleurs hors du commun qui travaillent durement alors que les ‘organisations syndicales et politiques’ les instrumentalisent et limitent leurs possibilités pour ne servir que les fainéants. Mais la nature du travail salarié, surtout dans les grandes unités de production, pousse à la solidarité et à l’organisation. Il est apparu de plus en plus clairement que se libérer en tant qu’individu ne peut être réalisé qu’au moyen de l’organisation collective. La collectivité étant diverse par essence – croyants et athées, d’origine belge ou migrante, jeunes et aînés, etc. – l’objectif de parvenir à l’unité impose le respect de la liberté d’expression de chacun, sans limitations, sans encadrement et sans l’encadrement qu’ont subi les journalistes occidentaux durant la guerre en Irak ou les syndicats à l’ère du stalinisme.

    Aucun mouvement ne connait d’homogénéité parfaite. Et bénéficier de l’expérience de tous représente évidemment une chance. L’unité ne se construit pas qu’entre convaincus, mais dans la diversité d’opinions. Cette liberté de donner son avis est un élément essentiel qui comprend la liberté de matériel et aussi la liberté de presse. Nous ne savons pas s’il s’agit d’une provocation d’un adversaire au mouvement antifasciste, mais nous avons lu l’appel suivant : « la prochaine fois, on pourra cramer la gueule aux drapeaux du PSL ? parce que non seulement y’en avait PLEIN (en plus de leur stand de merde et de leurs vendeurs de journaux) (…) » Nous ne pensons pas que limiter la liberté de presse est également la position des organisateurs désireux d’encadrer l’utilisation de drapeaux, mais le fait qu’ils n’ont même pas pris la peine de réagir n’est pas un bon signe.

    D’où vient alors ce réflexe de vouloir « encadrer » la liberté d’autrui ? Pour certaines couches dans la société, qui n’ont pas directement l’expérience de l’ouvrier, il est difficile de comprendre le respect de la liberté d’autrui. Ils croient souvent encore les fables de l’individu- élite qui ne veut pas appartenir au « troupeau », qui croit disposer de qualités hors du commun, pour qui la solidarité ne se résume pas à la défense d’intérêts communs, mais au mieux à l’entraide, voire même à l’aide de l’élite éclairée aux plus démunis, ce que les chrétiens appellent la charité. Ils accentuent le rôle de l’individu plutôt que celui de la classe et ne comprennent pas que l’individu ne se libère que par la lutte collective. Ils ont horreur de « l’organisé » de la même manière que le patron a horreur du « syndiqué », ce qui n’est autre qu’une forme spécifique d’organisation.

    Les manœuvres et la censure ne peuvent que constituer un frein dans la lutte. C’est justement en défendant ouvertement ses idées qu’il est possible d’avancer. C’est illustré, par exemple, lors d’un vote en assemblée générale de travailleurs dans une entreprise pour décider d’aller ou non en grève. Le fait de voter à main levée et ouvertement permet à chacun de se faire une idée des tendances générales de la manière la plus précise possible et permet, finalement, que le débat puisse se faire de la manière la plus transparente possible afin d’en ressortir les meilleures méthodes et tactiques. Parmi la base, jamais il ne serait accepté que le vote soit limité à une voix par branche ou par section. Nous pensons que le mouvement antifasciste ne peut pas non plus l’accepter sans mettre en péril sa force et son efficacité.

    L’unité se construit dans la diversité, pas en encadrant ou en limitant les droits des autres. L’unité linéaire, imposée, encadrée, c’est ce qu’on retrouve dans le parti unique des staliniens ou dans l’interdiction de s’écarter de la ligne de la bureaucratie. C’est ce qu’on retrouve aussi dans les courants de droite qui se basent principalement sur des couches plus individualistes. Il serait inacceptable que certains ne défendent pas la pluralité dans le mouvement antifasciste. C’est d’autant plus dommage que la manifestation du 24 novembre à Ixelles, où les encadreurs n’ont d’ailleurs pas osé encadrer, a illustré le potentiel et la volonté qui existent dans la jeunesse et le quartier.

  • Bruxelles. Manifestation réussie contre le local nazi

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    Depuis quelques mois, l’AFP (Alliance for Freedom and Peace), un regroupement européen d’organisations néonazies – parmi lesquelles le parti grec Aube Dorée et le groupuscule francophone Nation – a ouvert un local à Ixelles. Hier soir, un rassemblement antifasciste a eu lieu à l’initiative de la campagne «Bruxelles Zone Antifasciste*», de même qu’une manifestation dans le quartier congolais de Matongé, à Ixelles, à proximité du local en question.

    Quelque 200 personnes se sont donc rassemblées hier soir devant le conseil communal d’Ixelles pour s’opposer à l’ouverture du local d’extrême droite. La manifestation spontanée qui a suivi fut un bon moyen de conscientiser les habitants au sujet de la présence d’un local néonazi dans leur quartier. Cela y augmentera la vigilance et la possibilité de réagir de façon plus efficace si la haine diffusée par ces groupes se répand.

    Nous avons très fortement apprécié la diversité de la composition de cette manifestation avec la présence remarquée d’habitants du quartier, d’étudiants et d’écoliers mais aussi de diverses organisations de gauche qui disposaient de la liberté d’action que nous réclamons pour une nouvelle société. EGA ou le PSL ne sont pas favorables à la pratique de terminer chaque action en affrontement avec la police. Mais nous estimons d’autre part que certains exagèrent en s’énervant à ce sujet puisque cela ne représente que quelques gesticulations du fait habitués sans réel impact sur le mouvement antifasciste.

    De telles mobilisations sont nécessaires pour briser la confiance de l’extrême droite à agir. Tant à l’échelle internationale (Aube Dorée en Grèce ou le NPD en Allemagne) qu’en Belgique (Nation), l’extrême droite quand elle se sent libre de le faire, n’hésite pas à recourir à la violence de rue contre ceux qui n’ont pas la même couleur de peau, les LGBT ou les militants de gauche. Cela peut parfois aller jusqu’au meurtre ou à la tentative de meurtre.

    En Europe, les organisations racistes, sexistes,… peuvent se sentir pousser des ailes avec la victoire de Trump. Ce 19 novembre, des néo-nazis belges (de Nation et de la N-SA) ont tenu une réunion commune à Anvers, contre laquelle EGA s’est mobilisé.

    Plus largement, la colère et la frustration grandissent face au manque d’avenir. Trump a su saisir cela et utilise abondement le racisme et le sexisme pour nous monter les uns contre les autres. La lutte antifasciste doit également s’opposer au populisme de droite.

    Ces vendredi et samedi, nous organisons des meetings (respectivement à Gand et Bruxelles) en présence de Kshama Sawant, élue marxiste à Seattle, membre de Socialist Alternative et l’une des figures de proue des mobilisations anti-Trump qui ont déferlé sur le pays quand la victoire du candidat républicain a été connue. Contrairement aux Démocrates, nos camarades organisent des actions tout en défendant un programme capable d’orienter la colère des masses vers une lutte commune des jeunes et des travailleurs contre le capitalisme. Ce n’est qu’ainsi que nous éviterons que la colère anti-establishment puisse être instrumentalisée par la droite populiste ou l’extrême droite. (Plus d’infos sur notre meeting avec Kshama Sawant)

    Signataires : Alternative Libertaire Bruxelles ; Antifascisti Bruxelles ; Cercle du Libre Examen de l’ULB ; CGSP Enseignement-Recherche ULB ; Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations (CMCLD) ; Coordination des Sans-papiers Belgique ; Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ; Féminisme Libertaire ; Jeunes Anticapitalistes (JAC) ; Jeunes FGTB ; Jeunesses Libertaires ; La Nouvelle Voie Anticoloniale ; Leuven Anarchistische Groep ; Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) ; Piratons Bxl ; Union Syndicale Etudiante (USE)

    Bruxelles. Manifestation réussie contre le local nazi

  • Action "Stop Trump" face à l'ambassade des USA

    stoptrump_carre
    Ce jeudi 10 novembre, 18h

    Ambassade des Etats-Unis (Boulevard du Régent 27, Métro Arts Loi

    Stop au racisme et au sexisme ! Stop Donald Trump !

    L’élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis retentit comme une gigantesque alarme. La colère et la frustration sont énormes face à l’élite (leurs banques, leurs multinationales, leurs médias, leurs partis politiques,…), mais elles sont exploitées par les populistes de droite. Pour eux, le racisme et le sexisme servent surtout à monter les diverses couches de la population les unes contre les autres.

    Hillary Clinton et le reste de l’établissement ont perdu toute crédibilité. Leur politique, c’est celle des 1% les plus riches, c’est celle de Wall Street. Voilà pourquoi la population se détourne d’eux. Seule une alternative de gauche combative et conséquente pourrait stopper Trump, Clinton et leur monde. C’est ce qu’a illustré le gigantesque soutien dont a bénéficié la campagne de Bernie Sanders.

    Le combat contre le racisme, le sexisme et le populisme tel que celui de Trump est une lutte pour une société plus juste où les besoins de chacun seraient au centre des priorités et non les profits d’une infime minorité.

    Des USA à la Belgique : tous ensemble contre la division !
    En Belgique aussi, le racisme et le sexisme empoisonnent la société. Tirons les leçons des États-Unis : nous ne pouvons pas compter sur l’establishment et les partis établis pour lutter contre le populisme de droite! Il nous faut prendre les rues, nous organiser et lutter pour un changement de société depuis la base.

    – Stop au racisme, Black lives matter !
    – Stop au sexisme !
    – Les guerres sont le problème, et non les réfugiés.
    – Pour une société pour les 99%, pas pour les 1% les plus riches.

    A l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs. Pour rejoindre l’appel et le signer : borismalarme@gmail.com / 0487/74.74.38

    Le rassemblement est autorisé par la police.

    => Sur facebook

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    Si vous désirez une analyse plus profonde du résultat des élections présidentielles américaines, nous vous invitons à venir écouter KSHAMA SAWANT à Bruxelles ce 26 novembre !

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