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Tag: Bruxelles
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From Brussels with love… Hommage aux victimes de la tuerie d'Orlando
Un millier de personnes environ se sont réunies hier soir à la Bourse, à Bruxelles, pour participer à une veillée de solidarité à la suite de l’attentat homophobe qui a eu lieu à Orlando, en Floride. On trouvait bien entendu nombre de drapeaux arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBTQI particulièrement choquée après ce tragique événement. L’homophobie sévit toujours, la lutte pour l’égalité reste donc toujours à l’agenda. Le PSL était présent à ce rassemblement avec un tract spécifique : “Stop à l’homophobie, au fanatisme et au racisme.”Photos de Jan (Louvain)
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Bruxelles. Manifestation contre la loi Peeters
Mobilisons nous contre la loi Peeters. Stop au 45 heures!
Jeunes, précaires, travailleur.ses dans ou hors emploi, étudiant.es, allocataires, syndicalistes nous refusons sans appel la lettre et l’esprit du texte élaboré par le ministre de l’emploi.
Appel collectif “Bloquons les 45 heures”
Nous refusons la semaine de 45 heures et la journée de 11 heures sans aucune négociation, l’annualisation du temps de travail qui permet aux employeurs de faire travailler leurs salariés quand ils le veulent et autant qu’ils le veulent, et de ne plus payer les heures supplémentaires.Nous refusons la flexibilité qui permettrait aux employeurs de changer les horaires en 24h. nous ne sommes pas des machines, nous ne sacrifierons pas notre vie privée à la productivité.
Nous refusons la précarisation du marché de l’emploi avec l’institutionnalisation de l’intérim avec le contrat intérimaire à durée indéterminée.
Nous refusons que les travailleurs soient les esclaves de leur entreprise, forcés à des cadences toujours plus infernales, au burn out, à la dégradation de leur vie de famille alors que tant d’autres sont attaqués au chômage.
Car la réalité derrière cette loi c’est qu’elle permettra aux patrons de presser plus ceux qui travaillent déjà et donc de détruire le peu d’emplois disponibles pour ceux qui en cherchent.
Cette mesure est la mesure de trop, elle ne passera pas !
Nous avons donc décidé de nous organiser pour bloquer cette loi. voila pourquoi nous répondons à l’appel de nuit debout pour une journée d’action le 15 mai. cette première date de mobilisation nationale à bruxelles doit rassembler tou.te.s ceux et celles qui veulent construire un plan d’action qui ira jusqu’au retrait total de cette loi !
Rendez-vous le 15 mai, 14h gare centrale de Bruxelles
=> Sur Facebook
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Stop à la Loi Travail Peeters! Dégageons Michel et la politique d’austérité par la grève!
LuxLeaks, SwissLeaks, Excess Profit Rulings, Panama Papers… Nous vivons tous au-dessus de nos moyens ?!MANIF SYNDICALE le 24 mai à Bruxelles
& DÉBAT du PSL le 1er juin, 19h, Pianofabriek (35 rue du Fort à Saint-Gilles)En plus des premières mesures d’austérité de ce gouvernement thatchérien MR-NVA- CD&V-Open Vld (saut d’index, augmentation de l’âge légal de la pension, réduction des contributions sociales pour les entreprises, augmentations des taxes, etc.) survient une nouvelle avalanche antisociale faites de nouvelles taxes et de reformes structurelles.
Tract du PSL (ce tract a été envoyé à l’imprimeur juste avant l’annonce du nouveau plan d’action syndical) // Tract en version PDF
=>Lire notre article: L’enjeu du plan d’action : construire un mouvement de masse pour faire tomber le gouvernement
Non au projet de loi « travail » à la belge
Un contrôle budgétaire suffit pour balancer par-dessus bord des “valeurs occidentales” comme la journée des huit heures et la semaine de 38 heures qui pourra devenir 45h. C’en est fini de payer des heures supplémentaires et d’engager du personnel lors d’un surcroît de travail. Dorénavant, nous travaillerons jusqu’à tomber malade. Le recours au travail intérimaire n’est maintenant officiellement plus limité aux surcroîts de travail mais est aussi possible à durée indéterminée.
Les malades de longue durée doivent retourner au travail, sans quoi ils seront sanctionnés. Les pensions dans le secteur public sont “recalculées”. Objectif ? Travailler plus longtemps pour des pensions fortement réduites. Les travailleurs à temps partiel à horaire variable ne pourront recevoir leur horaire qu’un jour à l’avance.
Bref une loi « travail » comme la loi El Khomri en France ici signée Kris Peeters (CD&V), le soi-disant visage social du gouvernement. Pour le ministre de l’emploi et de l’économie, nous vivons tous au-dessus de nos moyens et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend avec le budget d’austérité 2017. La Cour des comptes estime qu’il s’agira de 9 milliards d’euros d’austérité pour tous les niveaux de pouvoir.
Créer le climat social pour un 2e plan d’action

Le prétexte du gouvernement est que “nos entreprises doivent rester compétitives”. Mais les entreprises sont pillées par les actionnaires, les CEO et leurs amis consultants. L’année dernière, les entreprises du Bel20 ont ensemble enregistré un bénéfice net de 17,7 milliards, dont 9,9 milliards (+7%) directement offerts aux actionnaires. Le salaire moyen des CEO de ces entreprises a augmenté de 20% l’année dernière! Après LuxLeaks, Swissleaks et les Panama Papers, on estime les richesses placées offshore pour éluder le fisc à 57 milliards d’euros. Quand l’Europe impose au gouvernement de rembourser 940 millions d’euros pour attribution illégale d’Excess Ruling Profits en cadeau aux grandes entreprises, le gouvernement va en appel. Les premières concentrations syndicales du 19 avril (FGTB) et du 20 avril (CSC) étaient prometteuses. Nous devons créer, pendant les actions mais aussi dans les entreprises – via des assemblées générales du personnel -, dans les écoles et les quartiers, un climat social qui rendra possible un deuxième plan d’action de même ampleur voire plus grand que celui de l’automne 2014.
Des assemblées générales interprofessionnelles et une nouvelle manifestation nationale (on parle du 24 mai), comme celle du 6 novembre 2014 seraient un bon point de départ. Cela ébranlerait sérieusement le gouvernement. Si, après l’été, nous embrayons avec de nouveaux jours de grèves provinciales, suivis d’une grève nationale de 48 heures, nous pourrons mettre un terme à ce gouvernement de l’horreur. Chaque gouvernement qui viendra ensuite au pouvoir devra se chauffer d’un autre bois.
Les partenaires politiques impropres au modèle de confrontation
Tant que le patronat optait pour le dialogue social pendant la période d’Etat-providence, les partenaires politiques traditionnels des syndicats, comme le PS et le CD&V, pouvaient encore prétendre défendre nos intérêts, même si c’était déjà de manière faussée.
Depuis que le patronat est passé à une politique de confrontation, ses partenaires politiques traditionnels se sont avérés totalement inaptes. Et ce juste au moment où le gouvernement coule chaque accord qui sort du cadre au niveau des entreprises, des secteurs ou même lors de la concertation sociale au sein du groupe des 10. Ce ne sont pas les syndicats mais le gouvernement qui politise chaque conflit social.
Organiser politiquement la lutte
Les syndicats sont les organisations qui regroupent le plus grand nombre. Chaque appel sérieux est massivement suivi. Beaucoup essaient, à leur manière, de renforcer la lutte sociale dans Toute autre Chose, Nuit Debout, Bloquons les 45h et d’autres mobilisations spontanées.
Il est temps que les syndicats aident à organiser politiquement cette lutte. Il est temps que nous ouvrions la voie au parlement à de véritables représentants des travailleurs, des jeunes, des pensionnés, des malades… Un deuxième plan d’action ne peut se limiter à stopper la politique d’austérité et encore moins à la chute du gouvernement mais doit permettre de faire converger les forces dans les entreprises, en rue, dans les quartiers pour imposer une autre politique.
Pour un nouveau parti large des travailleurs
Ailleurs en Europe, de nouveaux partis de gauche défient la social-démocratie. Depuis que Corbyn est devenu président, il y a au sein du Labour britannique une lutte entre une ancienne aile droite bourgeoise et une nouvelle aile ouvrière. La primaire de Sanders aux USA illustre le potentiel d’un parti qui casse complètement avec la politique de Wall Street.
Une initiative ferme en ce sens de la part des syndicats, ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et aux autres forces de gauche radicale, éveillerait un enthousiasme écrasant et redessinerait, en quelques mois, le paysage politique.
Pour une alternative à l’Austérité
Le PSL sait que le mouvement projettera de nombreuses aspirations plus spécifiques mais nous estimons que les revendications reprises ci-dessous peuvent aider à déterminer l’orientation :
- Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure
- Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
- Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation, insourcing plutôt qu’outsourcing
- Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
- Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois
- Stop à la chasse aux chômeurs, pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais plein emploi par une réduction du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire.
Nous n’avons encore jamais produit autant de richesse qu’aujourd’hui. Ce ne sont pas les moyens qui manquent mais la volonté politique. Le PSL veut lui aussi une fiscalité plus juste mais ceux qui détiennent le capital et les propriétaires immobiliers feront payer la pression fiscale plus forte aux consommateurs, travailleurs ou locataires. Seule une nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique de la communauté offre des garanties par rapport à cela. Nous voulons la fin de ce système dépassé de propriété privée des moyens de production et de course au profit et un socialisme démocratique moderne avec libre utilisation de la connaissance et des moyens au profit de tous.
- MANIFESTATION le 15 mai “Bloquons les 45H” – 14H Gare centrale
- MANIFESTATION syndicale nationale le 24 mai. 11h, Bruxelles (plus d’informations suivront sous peu quant à cette manifestation).
- SOIRÉE DÉBAT le1er juin – 19h – Pianofabriek, 35 rue du Fort à Saint-Gilles : “Quelle réaction face aux attaques du gouvernement? Comment organiser notre riposte et préparer un 2e plan d’action? Quelle alternative face à l’austérité?” Avec des militants et délégués syndicaux de la FGTB et de la CSC, des participants de la plateforme “Bloquons les 45h”, …
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Grande manifestation contre la terreur et la haine
En raison de l’interdiction de la grande manifestation initialement prévue immédiatement après les attentats du 22 mars, une grande mobilisation nationale suivant ces terribles événements a manqué en Belgique. Heureusement, divers hommages locaux ont eu lieu et ont permis au débat public de ne pas être complètement laissé aux politiciens de l’establishment. Ceux-là tentent par tous les moyens de dissimuler l’échec de leur politique de sécurité en proposant encore plus de ces mêmes mesures.Près d’un mois après les attentats de Bruxelles, cette manifestation de ce dimanche a été l’occasion de démontrer que le rejet de la terreur et de la haine était encore grand. La perspective des 15.000 participants avait circulé peu de temps avant l’événement, un chiffre ambitieux. Les médias ont concentré énormément d’attention au fait que la participation a finalement été moindre. Il semblait visiblement moins important de faire remarquer qu’il y avait tout de même encore beaucoup de monde.
Le gouvernement avait émis l’idée d’organiser lui-même quelque chose. Cela avait été le cas en France, et de nombreux chefs d’Etat avaient pu parader devant les caméras. Mais les critiques qui fusent en nombre croissant sur la politique de sécurité du gouvernement – pensons à Zaventem – a rendu difficile de procéder de la sorte et l’interdiction de la grande manifestation de fin mars a pris fin. Mais le momentum était passé. Quelques politiciens établis avaient toutefois tenu à se faire voir en bonne place ce dimanche pour tenter de récupérer l’événement. Leur politique antisociale fait toutefois partie du problème. Elle contribue au développement d’un désert social par lequel toutes sortes de groupes réactionnaires, dont Daesh, peuvent trouver une petite entrée.
Les participants à la manifestation étaient issus d’horizons très diversifiés, avec notamment un grand groupe issu de Molenbeek. Nous voyons mal comment le ministre Kris Peeters pourrait dire des ses habitants, parmi les plus pauvres du pays, qu’ils vivent au-delà de leurs moyens, pour reprendre sa justifications des nouvelles mesures budgétaires antisociales. La manifestation a grandi au fur-et-à mesure qu’elle avançait sur son parcours pour finalement atteindre les 10.000 participants aux dires des organisateurs.
Nous avons pu constater une grande ouverture pour notre manière d’aborder les causes du terrorisme et les mesures nécessaires pour y faire face. Nos affiches «Contre le terrorisme et la haine: la solidarité» ont été prises de nos mains avec empressement pour une contribution de soutien. Nos militants ont également vendu 76 exemplaires de notre journal Lutte Socialiste avec notre supplément spécial portant sur les attentats de Bruxelles. De nombreux manifestants ont précisé qu’ils seraient présents la semaine prochaine pour la manifestation contre l’achat de nouveaux avions de chasse par la Belgique. C’est très important. La participation belge aux interventions en Syrie ne renforcera pas la sécurité, ni en Syrie, ni ici. Nous avons aussi beaucoup discuté de la politique d’austérité du gouvernement de droite qui nous condamne à un désert social tandis que les amateurs des curiosités fiscales de Panama sont laissés tranquilles.
Le gouvernement a cherché par tous les moyens à récupérer l’événement ou à calmer les critiques, en promettant une aide financière à une délégation de proches des victimes ou en réunissant des représentants de différentes religions. Cela rappelle le Mouvement Blanc de 1996. Seul le roi manquait à l’appel cette fois-ci. Mais nous avons pu constater parmi les manifestants que la colère contre la faillite de la politique dominante restait de mise. Le gouvernement n’a pas réussi à restaurer cette idée de «l’unité nationale» autour de lui. Il se distingue par un échec général dans tous les domaines.
A la suite de cette manifestation contre la terreur et la haine suivent les actions syndicales contre l’austérité, ce mardi et ce mercredi déjà. Il nous faut un deuxième plan d’action pour dégager par la grève ce gouvernement et toute la politique d’austérité.
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Nuit debout à Bruxelles. Et si on s'organisait?
La Nuit Debout est une initiative lancée en France lors des mobilisations (qui se poursuivent) pour le retrait de la loi El Khomri qui vise la casse totale des protections sociales au travail.Par Laure (Bruxelles)
Ils sont des milliers à s’être retrouvés sur la place de la République à Paris après la grosse mobilisation du 31 mars, pour dire “on ne bougera pas tant qu’on aura pas obtenu le retrait pur et simple de cette loi”. C’est un souffle nouveau et salutaire pour la contestation qui se renforce quotidiennement autour d’une jeunesse déterminée et des travailleurs de plus en plus nombreux à résister.
Une telle occupation de l’espace public permet non seulement de revendiquer mais aussi de se retrouver, de débattre, de s’organiser, de se politiser, d’échanger,… et ainsi de contribuer à la construction d’un rapport de force capable de faire tomber la loi et d’aller même au delà.
Ces occupations sont de plus en plus fréquentes lors de mouvements d’ampleur comme l’ont été celui des Indignés en Espagne, Occupy Wall Street aux Etats Unis ou encore plus récemment l’occupation du parc Gezi en Turquie.
Mais la particularité de ces occupations, c’est que toutes sont nées d’un mouvement populaire avec des revendications spécifiques (mouvement du 15M, sauvegarde du parc, opposition à la dictature des actionnaires, etc…) avant de s’élargir et de porter en son sein de nombreuses revendications tant politiques, démocratiques, que sociales et économiques.
C’est sans doute ce qu’il risque de manquer à nos “Nuit Debout” belges (puisque Liège relaie également l’appel), si nous n’en discutons pas rapidement, collectivement et démocratiquement.
Évidemment, nous ne sommes pas dans un contexte tel que nous l’étions lors du plan d’action pour faire tomber le gouvernement et ses mesures d’austérité lors de l’automne 2014. Il n’y a aujourd’hui malheureusement pas de mouvements d’ampleur contre l’austérité et la répression grandissante envers le mouvement social. Pas encore.
De là sans doute émerge ce sentiment qui était très perceptible lors de la première “nuit” bruxelloise d’un besoin de vivre ensemble, de se retrouver, collectivement. L’envie d’autre chose aussi était présente, d’une société plus juste, plus égalitaire, à visage humain. Et c’est déjà un bon début.
Mais les débats sans fin et sans fond risquent de prendre beaucoup de place si ne discutons pas très concrètement et urgemment de ce que l’on veut porter ensemble, quel mot d’ordre, quel objectif. De là seulement pourront découler des discussions constructives sur la manière dont on veut y arriver.
Et ce que l’on veut porter ensemble nous le pourrons que si nous obtenons le rapport de force nécessaire pour le porter. Et ce rapport de force nous l’obtiendrons que si nous nous organisons.
Du coup, vouloir se réunir, c’est un premier pas, débattre de la façon dont on va mener nos discussions, c’est important. Choisir le lieu où nous nous poserons devient par contre plutôt secondaire, tant que nous n’aurons pas défini le pourquoi nous voulons nous rassembler et quel est le premier objectif que nous voulons nous fixer.
Et vouloir bien vivre ensemble, c’est super. Mais sous le capitalisme, ou ne serait ce qu’avec un gouvernement ultralibéral, un bulldozer de destruction social, on ne pourra pas y arriver. La discussion doit donc aussi en passer par celle là.
Ainsi, de cette occupation, de nombreuses discussions riches peuvent naître. Ce qu’il est urgent d’accepter c’est que ces discussions sont politiques. Car n’en déplaise à certains, même si on peut comprendre le dégoût engendré par les politiques traditionnelles menées depuis des décennies par des partis défendant les 1%, notre combat sera politique et notre volonté de changer la société est politique.
Les attentats et la réponse qui y est apportée, les mesures sécuritaires, les licenciements, les coupes budgétaires dans les services publics, la chasse au chômeur, les coupes dans la culture sont autant d’éléments politiques qui ont des répercussions directes sur nos vies et notre façon de vivre ensemble, de consommer et d’échanger. A partir du moment où nous acceptons cette réalité, la discussion pourra commencer.
Et l’occupation pourra devenir ce forum populaire, ce lieu d’échange et de réflexion, un QG pour la lutte. Car la lutte, il faudra la mener et pas seulement assis, debout ou couché sur la place publique, mais organiser et déterminés sur nos lieux de travail, dans nos écoles, dans notre quartier.
C’est donc à ce carrefour que se retrouveront les prochains débats des “nuits debout” partagés par de nombreuses personnes en soif d’un avenir et d’une société emprunts d’humanité. Et de là se jouera l’avenir d’un embryonnaire possible mouvement.
La volonté de changement est là, à nous de la concrétiser.
Photos : PPICS
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La radicalisation à Bruxelles: ‘‘une colère contre l’échec de notre système d’intégration.’’
Un jeune homme saute d’un building. A chaque étage, il se dit ‘‘Jusqu’ici tout va bien, Jusqu’ici tout va bien’’ et termine par ces mots : ‘‘Mais l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage’’. L’attitude adoptée ces dernières décennies par les politiciens établis concernant les problèmes sociaux de quartiers tels que Molenbeek rappelle de manière frappante cette scène d’ouverture du film ‘‘La Haine’’ (1995) qui parlait déjà du désespoir, de la haine et des frustrations dans les banlieues. Qu’un groupe de jeunes de Molenbeek participe maintenant à d’odieux attentats terroristes a tout à voir avec cet atterrissage brutal à la suite d’une longue chute.
Article tiré du supplément à l’édition d’avril de Lutte Socialiste consacré aux attentats de Bruxelles // Edition spéciale de Lutte Socialiste en version PDF
Le terrorisme n’est ni génétique ni culturel. C’est le triste résultat d’un système qui pousse des millions de jeunes dans la guerre, la pauvreté et la frustration. Quand cette colère n’est pas canalisée dans une lutte collective pour une alternative sociale, elle peut devenir un terreau fertile pour les fondamentalistes réactionnaires. Ces derniers ne représentent qu’une petite minorité. Par exemple, 0,3% à peine des jeunes hommes de Molenbeek estiment qu’ils ont un avenir en Syrie.
Cette situation ne vient pas de nulle part. La chaîne flamande VRT a récemment rediffusé un documentaire sur Molenbeek datant de 1987. De jeunes travailleurs y avertissaient de la future croissance de la radicalisation et de la criminalité parmi une couche d’immigrés de la deuxième ou de la troisième génération si aucune solution n’était fournie face au manque de travail, à la pénurie de logements décents, à la qualité de l’enseignement,… Trente ans plus tard, le chômage y est de 30% et de 50% à 60% parmi la jeunesse. Avec un revenu moyen de 9.844 euros par an, Molenbeek est également la deuxième commune la plus pauvre de Belgique. Les revenus y sont 40% inférieurs à la moyenne belge. Le footballeur Vincent Kompany a déclaré après les attaques de Paris que cela était prévisible et que le fondamentalisme doit être compris comme une ‘‘colère contre l’échec de notre système d’intégration’’.
L’écrivain David Van Reybrouck a écrit dans une carte blanche parue sur ‘‘decorrespondent.nl’’ que 28% des jeunes issus de l’immigration quittent l’école secondaire sans diplôme. Le fossé scolaire entre autochtones et personnes d’origine immigrée n’est nulle part aussi grand en Europe. En termes d’emplois également, la Belgique fait pire que la plupart des pays de l’UE. La discrimination est structurelle. Combinée à une concentration de pauvreté, cela entraine davantage de criminalité. Selon le professeur Rik Coolsaet, la plupart des personnes parties combattre en Syrie sont moins des musulmans radicalisés que des radicaux islamisés qui s’y connaissent bien mieux en carjacking qu’en versets coraniques.
Les racines du problème ne sont pas culturelles ou familiales. Cette société aliène les individus et les offre en proie à des idées réactionnaires : celles de l’extrême droite, du racisme, de la version ultra-conservatrice et violente de l’Islam ou de ces jeunes qui commettent des massacres dans leur école aux États-Unis. Les différentes couches de la population répondent différemment à des phénomènes identiques qui s’affectent les uns les autres. Les terroristes sont traditionnellement essentiellement issus de couches légèrement plus aisées, surtout quand ils ont le sentiment d’être victimes d’oppression ethnique, religieuse ou nationale et que leur aspiration à la promotion sociale est fauchée nette par la crise.
Ce cocktail explosif n’est pas le fruit d’une politique de gauche, au contraire. C’est le produit d’une politique néolibérale antisociale – dans laquelle les sociaux-démocrates et les verts ont aussi trempé – que le gouvernement de droite actuel renforce encore et encore, rendant la société toujours moins inclusive.
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Notre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !
- Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
- Eric Byl Secrétaire général du PSL/LSP
- Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)
13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO
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L'extrême droite perturbe l'hommage aux victimes sous escorte policière

Quelle honte! Il n’y a pas d’autres mots pour exprimer ce qui est arrivé ce 27 mars à la Bourse à Bruxelles. Un hommage calme et digne en présence notamment de proches des victimes des attentats terroristes a été perturbé par un groupe de fauteurs de troubles d’extrême droite escortés par la police jusqu’au rassemblement!A la Bourse, ils ont été accueillis par des huées et beaucoup d’incrédulité. Pour s’y rendre, il faut passer divers contrôles. Comment un tel groupe de hooligans a-t-il pu passer ? Il est plus tard apparu qu’ils s’étaient réunis à Vilvoorde et qu’ils avaient été escortés à la gare par la police. A Bruxelles, ils ont attaqué un magasin de nuit et, selon les propos d’un porte-parole de la police, ont effectué le salut fasciste. Il a pourtant été décidé de les laisser simplement se rendre à la Bourse. Une fois de plus, la police et les politiciens se rejettent la faute. Faut-il compter sur eux pour stopper le terrorisme? Qui contrôle la police?
Initialement devait se dérouler une marche contre la peur, mais le gouvernement avait appelé à ce qu’elle soit annulée. La présence à la Bourse était donc limitée mais comprenait tout de même, comme ces derniers jours, plusieurs centaines de personnes pour chanter, se recueillir, discuter ensemble,… Les participants étaient d’origines et horizons divers. Des enfants partageaient des biscuits. L’atmosphère était accueillante.
Jusqu’à ce qu’un groupe de hooligans arrive sous escorte policière. Les personnes présentes ont réagi, quelque peu ahuris, et scandé des slogans antifascistes. Les participants ont été choqués, une jeune femme a ainsi eu un malaise et a dû être évacuée en ambulance. Les parents ont essayé au plus vite de quitter la foule avec leurs enfants. Les proches des victimes ont été profondément touchés dans leur deuil.Ces hooligans étaient clairement organisés par l’extrême droite. Nous avons ainsi reconnu un membre du bureau politique du Vlaams Belang de Gand parmi eux. Ils ont scandé des slogans haineux, notamment contre les migrants, tout en lançant des canettes de bière. Certains hooligans ont couru sur les fleurs et les bougies pour chasser les gens des escaliers de la Bourse. La police a ensuite réagi. Après avoir accompagné les hooligans jusqu’au rassemblement, elle a eu recourt à un canon à eau pour les déloger.
Après coup, tous les politiciens ont fait part de leur indignation. Les bourgmestres de Vilvoorde et de Bruxelles, Hans Bonte et Yvan Mayeur, et le Premier ministre Charles Michel ont été très prompts à s’exprimer. Ils ont été moins vifs pour stopper l’arrivée de ces hooligans d’extrême droite alors que la police est sous leur responsabilité. A qui la faute cette fois-ci? Un seul agent de police? Les francophones? Les «singes à barbe», selon les termes du député flamand échevin N-VA d’Alost Van Overmeire? Que les participants au rassemblement à la Bourse?
L’appel à annuler la marche est remarquable. Sous niveau d’alerte 4, il était possible de maintenir le marché de Noël au même endroit, mais il n’était pas possible d’autoriser une marche contre la peur pour exprimer collectivement son indignation et sa douleur après les attentats terroristes. Une marche de hooligans a par contre pu prendre place sous accompagnement policier pour perturber l’hommage.
Le mouvement des travailleurs doit réagir. Nous ne pouvons pas laisser nos inquiétudes et notre colère aux mains des politiciens établis et de leurs médias. Nous devons nous organiser, avec le mouvement des travailleurs. Il est nécessaire d’organiser la discussion concernant les attentats sur les lieux de travail, y compris pour briser la confiance des hooligans d’extrême droite et ne laisser aucun espace au racisme au travail ou à l’école.

Omstaanders protesteren tegen het verstoren van de wake [divider]
Notre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !
- Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
- Eric Byl Secrétaire général du PSL/LSP
- Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)
13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO
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Les secouristes rendent hommage aux victimes des attentats de Bruxelles
Ces derniers jours, les secouristes ont travaillé dur pour apporter de l’aide là où ils le pouvaient, des premiers soins aux tenaces efforts pour sauver des vies. Les secouristes sont de véritables héros lors de catastrophes telles que les attaques terroristes de ce mardi. La visite rendue par les secouristes à la veillée de Bruxelles fut impressionnante et très émotionnelle.
Alors que les secouristes travaillent encore jour et nuit pour aider les victimes, le gouvernement est engagé dans une mauvaise pièce de théâtre pour essayer de refiler la responsabilité des erreurs commises à d’autres. Nous ne pouvons pas leur faire confiance.
Merci à PPICS pour ce reportage-photos.
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Notre journée “Socialisme 2016” accordera un large espace à la discussion sur la sécurité et à la situation au Moyen Orient (voir le programme complet).11h00 – 12h00 MEETING D’OUVERTURE : Ne laissons pas le débat sur la sécurité à la droite !
- Tina Degreef Secrétaire LBC (équivalent flamand de la CNE/CSC, parlant en son propre nom)
- Eric Byl Secrétaire général du PSL/LSP
- Cédric Gerome Représentant du CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière)
13h00-15h00 Divers ateliers dont un intitulé : “Guerre et terreur au Moyen-Orient: Comment en sortir?” Avec Cédric Gerome CIO
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Attentats terroristes à Bruxelles. Contre le terrorisme et la haine, la solidarité !
Des dizaines de morts et de blessés. Un pays en état de choc. Voilà le résultat des terribles attentats commis à Zaventem et à Bruxelles ce matin. Nous exprimons nos plus sincères condoléances aux victimes, à leurs familles et leurs proches.=> Déclaration en version PDF
Une fois de plus, les victimes sont des gens ordinaires frappés par une violence complètement arbitraire. Bruxelles a été mis à l’arrêt, des milliers de personnes se sont retrouvées piégées dans la capitale et plongées dans l’inquiétude au sujet de leurs enfants, de leurs parents,… Ces terribles attaques sont barbares.
Les auteurs proviennent probablement de la mouvance autour de l’Etat Islamique, un groupe qui représente un régime particulièrement réactionnaire basé sur la haine et la terreur à la fois contre la population des zones qu’il contrôle en Irak et en Syrie et contre le reste du monde.
Ces attentats sont sujets de discussion partout. Tout le monde s’inquiète et se sent concerné. Tout le monde connaît quelqu’un qui prend le métro pour aller travailler. Tout le monde peut se retrouver un jour dans le hall des départs de Zaventem. La proximité du terrorisme et le fait que les victimes sont des gens ordinaires ajoutent au trouble.
Cela suscite colère, mais aussi solidarité. Les réactions que nous voyons sont une fois de plus similaires à celles qui avaient suivi les attentats de Charlie Hebdo ou de novembre dernier à Paris. Les chauffeurs de taxi offrent gratuitement leurs services. Des gens ont annoncé que leurs maisons étaient ouvertes à ceux qui ne seraient pas en mesure de rentrer chez eux faute de transports en commun. La solidarité de la population est à l’image de la catastrophe, énorme.
Il existe une atmosphère de solidarité et d’unité. Nous devons veiller à ce que cette unité ne soit pas large au point d’inclure les marchands d’armes et les fauteurs de guerre ou même les responsables de cette politique d’austérité qui a rongé le tissu social. Il est également important de défendre l’unité et la solidarité contre ceux qui espèrent pouvoir récupérer cette tragédie humaine avec leur racisme et leur logique de division.
L’appel à la sécurité est justifié et mérite une réponse conséquente. Nous avons déjà vécu les attaques terroristes contre Charlie Hebdo, le démantèlement d’un groupe terroriste à Verviers, les attaques du 13 novembre à Paris et maintenant ça. L’arrestation de Salah Abdeslam, le terroriste le plus recherché d’Europe, n’a pas mis fin à la menace terroriste. L’efficacité d’une politique se mesure à ses résultats. La politique de sécurité de ce gouvernement – reposant uniquement sur la répression avec le «lockdown» de Bruxelles, le déploiement de soldats dans la rue,… – n’a pas réussi à prévenir l’organisation de nouvelles attaques.
Nous devons être en mesure d’en parler partout
Le choc causé par les attentats de Bruxelles sera discuté partout. Nous estimons important que tout le monde puisse s’exprimer. Il serait ridicule d’attendre que tout le monde se rende à nouveau au travail comme si rien ne c’était passé. Organisons la discussion sur les lieux de travail, avec des arrêts de travail réguliers afin que chacun puisse collectivement suivre les informations et soit en mesure de communiquer avec ses proches pour vérifier que tout le monde est sain et sauf. Cela permettrait aussi de discuter des implications de tout nouveau «lockdown» ou autres mesures sur la vie quotidienne et, si nécessaire, d’y répondre par des initiatives, pour aller rechercher les enfants par exemple.
Des discussions collectives permettent également de faire face au choc ensemble, entre collègues, et d’exprimer ses interrogations, son anxiété et sa colère. Ces prochains jours devraient être des moments de discussion collectifs au travail, dans les écoles et dans les quartiers.
Sur les lieux de travail, il existe des structures spécifiquement mises en place pour discuter de la sécurité au travail, mais aussi par exemple sur le trajet pour arriver au travail et en revenir. C’est ce à quoi sert le Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Les représentants syndicaux peuvent jouer un rôle central dans l’organisation des discussions en milieu de travail, de sorte aussi d’assurer qu’une réponse soit offerte par le mouvement des travailleurs.
Ne laissons pas la sécurité au gouvernement et au patronat
Chaque travailleur sait pertinemment que la sécurité en milieu de travail exige d’investir dans l’infrastructure et les conditions générales de travail qui peuvent entrainer du stress et d’autres problèmes de santé. Nos quartiers ne sont pas différents. Assurer la sécurité de la population dans un cimetière social est illusoire. Récemment, la sociologue Sarah Bracke a, dans les pages du quotidien flamand De Standaard (le 19/09), abordé la marginalisation et la déshumanisation systématiques de groupes de la population dans les quartiers pauvres du pays, des quartiers qui comprennent de nombreuses personnes d’origine immigrée : «Et la déshumanisation porte en elle la violence. En premier lieu une violence symbolique, mais qui peut rapidement devenir une violence physique.»
Peut-on faire confiance à ce gouvernement pour notre sécurité? Ce gouvernement démoli notre sécurité sociale à travers ses économies dans l’Etat-providence, l’emploi et le pouvoir d’achat. Le gouvernement et les politiques d’austérité créent un carnage social croissant. Cela n’entrainera pas plus de sécurité, cela augmentera les contradictions et tensions sociales dans la société. Il s‘agit d’un terreau fertile pour les réactionnaires de tous poils – les populistes de droite, les salafistes, les racistes,… – surtout qu’ils veulent eux aussi, tout comme le gouvernement, étrangler notre opposition politique et syndicale collective.
Une fois le choc initial passé, il y aura davantage de discussions au sujet de la sécurité mais aussi de la lutte contre le terrorisme et la haine. Les discriminations, la politique étrangère impérialiste et belliciste, le soutien séculaire aux dictatures, du Moyen-Orient notamment, et, plus proche de nous, la politique d’austérité antisociale poussent une petite minorité de jeunes à devenir les proies de groupes réactionnaires aux méthodes telles que le terrorisme. Veiller à ce que chacun bénéficie de bonnes perspectives d’avenir avec un travail décent, un logement à prix abordable et la possibilité de sérieusement construire sa vie, voilà la meilleure façon de réduire l’espace favorable aux groupes réactionnaires et au terrorisme.
La politique étrangère belge renforce le risque d’attaques terroristes. D’ici à l’été, la Belgique interviendra peut-être militairement en Syrie, comme plus tôt en Irak et en Afghanistan. Les bombardements font inévitablement eux aussi des victimes au hasard. Cela ne va pas assurer notre sécurité ici, bien au contraire. Ce sont leurs guerres, celles de la soif de profits et des fauteurs de guerre locaux et internationaux. Mais les victimes sont cependant essentiellement de notre côté, du côté des travailleurs, des pauvres, de la jeunesse,… à la fois ici et au Moyen-Orient. Nous appelons tous les travailleurs et leurs délégations syndicales à participer au côté de la jeunesse à la manifestation nationale du 24 avril contre l’achat d’avions de chasse par la Belgique et contre la participation belge à la guerre en Syrie.
Le système capitaliste est en crise profonde. Il sape les perspectives d’avenir d’un groupe grandissant dans la société et conduit aussi au développement d’éléments de barbarie, comme le terrorisme et d’autres formes de violence arbitraire. Notre lutte pour une autre société est aussi un combat pour un avenir sûr pour tous. Pour un monde où les ressources disponibles (pensons aux gigantesques richesses aux mains d’une infime minorité) seront consacrées à satisfaire les besoins et les aspirations de la majorité sociale. C’est ce que nous entendons par socialisme. C’est ainsi que nous pourrons jeter la pauvreté, la misère, la guerre, la haine et le terrorisme une bonne fois pour toutes dans les poubelles de l’histoire.
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Plus de 500 personnes manifestent contre la répression
Hier, plus de 500 personnes ont répondu à l’appel de la campagne “stop-répression” initiée par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs), parmi lesquels un bon groupe groupe de sans-papiers et d’habitants des quartiers populaires, pour la 5e manifestation annuelle contre les violences policières. Le cortège, très varié, a fait des arrêts réguliers pour des témoignages de victimes de répression et de violence policière, pour donner une voix et un visage à ceux et celles qu’on criminalise et qu’on voudrait rendre invisibles.
“Comment les contrôles au faciès (qui furent mis en lumière par celui subit par l’acteur Zouzou Ben Chikha à Gand), les injures racistes et la violence gratuite de la police peuvent-il améliorer notre sécurité? Cela n’engendre-t-il pas au contraire un climat de violence tout en renforçant l’aliénation des jeunes confrontés au phénomène?” nous sommes-nous demandés dans notre déclaration concernant cette manifestation.
Nous avons conclu par ces phrases : “Nous devons ôter le contrôle de la police des mains des politiciens à la rhétorique martiale et répressive pour nous en prendre à la violence policière, à l’impunité face aux abus de pouvoir et à l’utilisation des forces de police contre nos piquets de grève et nos manifestations. Un contrôle démocratique sur la police exercé par la collectivité et les organisations du mouvement des travailleurs est nécessaire pour que celle-ci soit utilisé efficacement et à bon escient dans l’intérêt de la grande majorité. Bernie Sanders, le candidat de gauche à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles aux Etats-Unis, défend dans ses discours qu’avec des emplois décents et un enseignement de qualité, on pourrait éviter qu’un afro-américain sur quatre connaisse la prison. Nous estimons nous aussi que la réponse est avant tout sociale. Un plan massif d’investissements publics pour la construction et la rénovation d’écoles, de logements sociaux,… permettrait de résorber les pénuries et de créer des dizaines de milliers d’emplois de qualité et socialement utiles pour offrir à chacun une perspective d’avenir.”
Contre les violences policières, le racisme et la criminalisation de la contestation sociale – Pour un plan radical d’investissements publics et un contrôle démocratique de la collectivité sur la police!







