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  • Préavis de grève de la CGSP-ALR à Molenbeek

    Lors de leur réunion de ce 25 avril, les délégués CGSP-ALR de Molenbeek ont décidé de déposer un préavis de grève pour le 21 mai prochain. Ils appellent le personnel à se mobiliser de 7h à 12h. Ils veulent ainsi mettre pression sur les autorités locales pour renouer un vrai dialogue social.

    Cela fait plusieurs mois maintenant que les délégués ont soulevé des problèmes auprès de la Bourgmestre, du Collège, des Ressources Humaines, etc. : grand nombre de licenciements ; problèmes de sécurité (notamment suite faute d’équipement adapté) ; problèmes d’hygiène dans les écoles (notamment en raison de la diminution du nombre de techniciens de surface); manque de personnel dans certains services et manque de collaboration avec les représentent syndicaux (il n’y a toujours pas d’organigrammes, alors que la loi le prévoit).

    A cela vient encore de s’ajouter de fausses informations concernant les concertations pour un nouveau système de pointage dont le coût serait de 40.000 euros, alors qu’il n’y a plus de budget pour le personnel. Les délégués viennent en effet d’apprendre que le personnel communal soumis au pointage avait été invité à se rendre au bureau des Ressources Humaines pour faire y laisser une empreinte digitale en vue de la mise en place de ce système.

    Ce projet pose question et demande des garanties par rapport au traitement des données personnelles. Or, à la connaissance des délégués, le Collège des Bourgmestre et Echevins n’est pas en possession d’un avis en l’espèce de la Commission de la vie privée. Mais surtout, contrairement aux affirmations de la Bourgmestre tant au Conseil communal que dans la presse, ce « pointage optique » n’a jamais été validé par le comité de négociation d’octobre 2013.

    Le protocole d’accord invoqué concernait la récupération du boni pendant les plages mobiles, l’obligation de pointage jusqu’au grade A6 et une étude sur l’installation des pointeuses dans tous les bâtiments communaux. Jamais les délégués n’ont reçu d’informations par la suite sur les éventuelles conclusions de ladite étude et aucun comité de négociation et/ou concertation n’a été amené à se prononcer sur un projet précis de nouveau système. Le projet envisagé implique d’ailleurs la modification du règlement sur l’horaire variable, lequel prévoit explicitement le pointage par badges.

    La CGSP-ALR a demandé la convocation d’un comité de négociation d’urgence, et ce préalablement à la mise en place d’un nouveau système de pointage quel qu’il soit. La délégation confirme que ce n’est pas la première fois que le Collège veut prendre des décisions en ignorant le statut syndical, ce qu’elle qualifie très correctement d’inacceptable.

  • Une planification écologique de la production d’énergie, des transports publics gratuits!

    Pollution, dérèglements climatiques, risque nucléaire, prix élevés du gaz et de l’électricité, augmentations des tarifs et coupes budgétaires à la STIB,…

    Il nous faut des solutions collectives respectueuses de l’environnement !

    Tract de Gauches Communes

    Un pôle public de l’énergie

    En Belgique, producteurs et fournisseurs d’énergie sont majoritairement de grandes multinationales uniquement intéressées par les dividendes à accorder à leurs actionnaires. Electrabel – le plus gros joueur sur le marché belge en constitue la parfaite illustration. L’entreprise abuse de sa position dominante pour maintenir ses tarifs au plus haut, elle utilise toute les subtilités de la haute-technologie fiscale pour éviter de voir les impôts toucher à ses gigantesques profits, elle refuse d’investir sérieusement dans l’énergie renouvelable et elle exerce un lobbying féroce afin de prolonger la durée d’utilisation de centrales nucléaires vétustes. Les communes affirment, quant à elles, être obligées de nous demander des prix exubérants pour la distribution puisqu’elles ont besoin de ces revenus pour combler leur budgets.

    Ces fausses excuses ne font que souligner les contradictions du système capitaliste, basé sur la course aux profits d’une infime élite au détriment des conditions de vie et de travail de l’immense majorité de la population ainsi que de l’environnement. Quant à la réduction de la TVA sur l’électricité récemment décidée par le gouvernement, il ne s’agit que d’une astuce pour retarder le mécanisme d’indexation des salaires : d’un côté un ménage gagnerait en moyenne 104€ avec cette réduction de la TVA, mais elle perdrait 339,36€ de l’autre avec le retard d’indexation! Et la problématique des fissures dans les réacteurs nucléaires Tihange 2 et Doel 3 démontre que le refus d’abandonner le nucléaire est un danger bien réel pour toute la population !

    Transports publics gratuits et de qualité

    Les choses ne sont pas différentes en matière de mobilité : embouteillages quotidiens, manque flagrant de transports publics, pollution par particules fines, etc.

    Lors de sa formation, le gouvernement bruxellois avait pourtant précisé dans son programme de gouvernement qu’il s’orienterait vers la gratuité des transports publics dans la Région bruxelloise. Mais malgré le fait que le ministre de la mobilité, Bruno De Lille, est issu de la fraction Ecolo/Groen, sa politique fut à l’exact opposé des promesses électorales des « écologistes ». En lieu et place de la gratuité, la STIB a subi de larges coupes budgétaires (et 116 millions d’euros d’économies doivent encore suivre selon le plan d’investissements 2013-2017), les tarifs ont continuellement grimpé et l’installation de portiques à l’entrée et à la sortie des stations doit assurer que les utilisateurs n’évitent pas ses tarifs en hausse.

    Faute de tout plan ambitieux pour des transports en commun gratuits et de qualité, nos gouvernements cherchent désespérément d’autres moyens de lutter contre l’infarctus routier, tous aussi destructeurs pour l’environnement et notre santé et rendant l’accès à la mobilité de plus en plus un privilège pour les plus aisés, à l’instar du projet de taxe kilométrique qui frappera durement ceux qui doivent quotidiennement se déplacer en voiture pour aller travailler. Cette logique est inacceptable, elle place la responsabilité de la situation actuelle sur les individus.

    Une alternative respectueuse de l’environnement

    Les secteurs de l’énergie et du transport public doivent bénéficier d’investissements massifs. Selon nous, la meilleure façon d’assurer un bon cadre de vie tout en défendant l’environnement est une planification démocratique de l’économie. Nous revendiquons la nationalisation du secteur énergétique dans sa totalité ainsi que la création d’un pôle public où la production, la distribution et la recherche scientifique seraient démocratiquement gérées pour garantir des prix bas ainsi qu’une rapide transition vers des sources d’énergie renouvelables et la sortie du nucléaire.

    Le développement de nouvelles lignes de métro, de tram et de bus pourraient décharger les lignes les plus engorgées et assurer un meilleur service pour les régions les plus délaissées. La gratuité totale de ces transports serait le meilleur outil de lutte contre la pollution et les embouteillages.

    Les moyens ne manquent pas pour ce faire, mais nous devons nous débarrasser de ce système capitaliste dont la logique visant à l’augmentation systématique et vertigineuse des profits d’une minorité de parasites freine les développements technologiques et scientifiques tout en conduisant constamment à de nouvelles crises économiques et écologiques. Nous luttons pour une société où les richesses seraient démocratiquement gérées pour le bien-être de la population toute entière !

    Gauches Communes en action contre la hausse des tarifs STIB, 70 participants à notre rassemblement le 1er février:

    “Les tarifs de la STIB ont augmenté en ce début février. Il vous en coûte désormais 2,10 pour un seul voyage. Le mouvement Gauches Communes conteste ces augmentations.” L’Avenir 5 février 2014

    “Ces augmentations sont loin d’être populaires parmi les usagers des transports publics. 70 personnes réunies à l’initiative de Gauches Communes, se sont rassemblées place Albert pour protester.” DH 3 février 2014

    “C’est tout à fait inacceptable, alors que le gouvernement fait valoir que les transports publics doivent tendre vers la gratuité. A la place la STIB a investi pour 40 millions d’euros dans installation de portiques, histoire de davantage contrôler l’utilisateur.” Anja Deschoemacker

    Nos candidats s’engagent :

    Pour la justice sociale : à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité et à développer la résistance active contre ces politiques injustes.

    Pour une démocratie réelle : à vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste de l’argent serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales. Nos candidats s’engagent à représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.

    Qu’est ce que Gauches Communes ?

    ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP).

  • Anja Deschoemacker, une vraie socialiste

    Listes Gauches Communes à Bruxelles : Stop à l’austérité ! Pour un choc de solidarité

    • via un salaire minimum de 15 € brut/heure,
    • une pension minimum de 1500 €/mois
    • et une allocation de chômage minimum de 1200 €/mois.
    Anja Deschoemacker, Tête de liste à la Chambre pour Gauches Communes à Bruxelles.

    “L’austérité des partis de droite et des partis de gauche se rejoignent, assène Anja Deschoemacker. Tous les niveaux de pouvoir, sont utilisés afin de faire payer la crise à la population: dégradation des conditions de travail, cadeaux fiscaux aux grandes sociétés, augmentation des tarifs des transports en commun, pénuries dans les crèches, les écoles… Nous devons reprendre en mains les secteurs vitaux de l’économie, sous gestion publique et démocratique.” (Le Soir 20/06/2012)

    Combattante contre la hausse des tarifs de la STIB

    “Le 25 mai, les partis au pouvoir ne nous offrent qu’un choix entre l’austérité radicale et rapide et l’austérité graduelle et accompagnée. Tous ces partis sont prêts à baisser les ‘charges salariales’, c’est-à-dire les salaires ou les contributions à la sécurité sociale.

    “Quand ils utilisent le mot ‘profiteur’, ils pensent aux chômeurs ou aux prépensionnés qui n’ont pourtant pas choisi d’être sans emplois ou de se retrouver prépensionnés dans le cadre d’une restructuration. Ils ne pensent pas aux grands actionnaires qui ne payent pratiquement pas d’impôts, ni aux spéculateurs qui ont pourtant organisé le casino qui nous a jeté dans la crise.

    Prise de parole lors du rassemblement de Gauches Communes le 1er février 2014

    “Ces dernières années, les politiques à tous niveaux ont été occupées à faire payer la facture de cette crise à la majorité des gens. Ils font cela pour pouvoir sauvegarder les intérêts du grand capital, qui s’en vont avec la majorité des richesses produites par les travailleurs. Pendant que les capitalistes ont parqué leurs énormes capitaux dans des paradis fiscaux ou l’utilisent pour la spéculation, nos enfants n’ont pas assez de places dans les crèches et les écoles, nos jeunes ne trouvent pas d’emploi ou précaires, nos parents qui ont besoin de soins (personnes malades, handicapées, âgées…) se trouvent devant des listes d’attente et des services à des prix inabordables et nous vivons dans des appartements trop chers, souvent en état douteux…

    “Ces dernières décennies, la grande majorité de la population a été témoin et victime de l’augmentation de la pauvreté, de l’insécurité, du chômage, des dettes (…) pendant que le 1% des personnes les plus riche n’a fait que s’enrichir.

    “Pour répondre aux besoins de la majorité de la population, il faut un plan d’investissement public massif dans l’emploi, le logement, les crèches et les écoles, les soins de santé et les services publics, etc. Les moyens existent, mais leur utilisation n’est pas déterminée par la majorité des gens. Les derniers gouvernements ont dépensé des milliards pour sauver les banques, pour ensuite nous servir la facture sous forme de plans d’austérité.

    “Imaginer que l’on peut résoudre les pénuries sans mener une lutte pour les moyens volés par les 1% est une utopie. Imaginer que les partis au pouvoir sont à côté de la majorité des gens pour mener cette lutte n’est que rêverie. Nous voulons stimuler la création d’un front de résistance contre l’austérité. Celui-ci doit commencer par prendre cette lutte en main en s’opposant à toutes attaques envers les services publics, la sécurité sociale et les dépenses sociales. Il faut aller chercher les moyens là où ils se trouvent.

    “Pour construire une société socialiste, où ce n’est plus la recherche de profits qui décident de là où les investissements doivent se faire, mais bien les besoins, il nous faut collectivement reprendre le contrôle de la production, jusqu’à présent détenue dans les mains du 1% le plus riche. Tant que les secteurs-clés de l’économie – l’énergie, le transport, l’industrie lourde, etc. – ainsi que les banques restent aux mains de cette élite, il n’y aura jamais assez de moyens pour les besoins de la majorité.”

    Anja Decshoemacker

    Le CV d’une combattante :

    Pour le libre choix des femmes
    Mars 2014 : Pour la défense du droit à l’avortement

    En 1991, j’ai figuré parmi les fondateurs de la campagne antifasciste Blokbuster précédant le fameux “‘dimanche noir”’ de la percée du Vlaams Belang (Vlaams Blok à l’époque). Blokbuster a organisé des centaines d’actions locales contre le Vlaams Belang, mais aussi une manifestation qui a rassemblé 40.000 personnes sous le slogan “des emplois, pas de racisme” dans les rues de Bruxelles.

    Au début des années 90’, j’ai quitté la social-démocratie avec une trentaine de camarades, car le PS et le Sp.a n’étaient déjà plus de gauche, plus du tout socialistes. Au cours de ces vingt dernières années, on les a vus dans toutes les politiques néolibérales et toutes les attaques menées contre nos conditions de vie.

    Opposante à toute forme de discrimination, j’ai fondé la commission femme du PSL. Je me suis également positionnée contre la surenchère communautaire, sujet auquel j’ai consacré un livre : “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire”.

    Aux côtés des syndicalistes
    Novembre 2012 : Avec le personnel de St-Gilles contre l’austérité

    Je me suis engagée en 2010 comme tête de liste du Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde et pour la liste Gauches Communes à Saint-Gilles en 2012. Nous avions obtenu respectivement les scores honorables de 2,3% et 3,7% à Saint-Gilles. Cela rend possible l’obtention d’élus à l’avenir. C’est avec le même esprit de combattante que je me suis engagée à tirer la liste Gauches Communes pour la Chambre le 25 mai prochain.

    Chaque candidat de cette liste est convaincu qu’un élu doit lutter aux côtés des travailleurs et des pauvres, et non se limiter à l’une ou l’autre motion au parlement, qu’un élu doit s’engager à organiser la résistance active de la population contre chaque mesure antisociale et ainsi construire une relation de force capable d’empêcher l’application de l’austérité.

    Contre l’austérité en Europe
    Juillet 2012 : En solidarité avec les mineurs espagnols

    Les travailleurs, les chômeurs, les pensionnés, les jeunes (…) ont besoin de leur propre relais politique, ouvert et démocratique, respectant les diverses tendances regroupées en son sein, avec des représentants qui, contrairement aux politiciens établis, ne gagneraient pas autant qu’un manager, mais l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur. C’est pourquoi nous nous engageons aux côtés de l’appel de la FGTB de Charleroi – Sud Hainaut à un rassemblement de l’ensemble des forces à gauche du PS et Ecolo.

    Avec les marches des jeunes pour l’emploi : “La moitié des personnes suspendues sont âgées de moins de 30 ans. Cette chasse aux chômeurs doit stopper, a indiqué Anja Deschoemacker. En 2010, le patronat a déjà reçu près de 8,9 milliards d’euros de subventions salariales ainsi qu’une réduction des cotisations patronales. De l’argent doit être investi pour créer de l’emploi pour les jeunes.” Belga 15/10/2010

    Aux côtés des jeunes
    Février 2014 : Interpellation du conseil communal de Saint-Gilles contre les Sanctions Administratives Communales

    Contre la surenchère communautaire : “Un pied de nez à ceux qui ramènent tout aux luttes tribales communautaires. C’est tellement vrai que dans l’arrondissement au cœur de toutes les excitations politiques, c’est une jeune femme néerlandophone, Anja Deschoemacker, qui tire la liste (Front des Gauches), par ailleurs auteur d’un livre ‘politiquement incorrect’ sur ‘la question nationale’.” La Libre 21/05/2010

    Contre la hausse des tarifs STIB et pour la gratuité : “Anja Deschoemacker, vous avez manifesté ce samedi contre l’augmentation des tarifs de la STIB. 2,10€, c’est vraiment trop cher ?Si on regarde le revenu moyen et le prix des loyers à Bruxelles, c’est trop cher. (…) Plusieurs partis ont assuré dans leurs programmes qu’ils souhaitaient arriver à la gratuité totale : mais où en est-on? Pourtant, on construit des projets de prestige comme NEO. Il y a donc des sous, mais le gouvernement ne veut pas le dépenser dans le transport public.” L’Avenir 05/02/2014

  • Victoire aux Travaux de Voirie à Bruxelles

    En route pour l’Hôtel de Ville.

    Par Eric Byl

    Hier matin quelque 250 travailleurs du département des travaux de voirie de la ville de Bruxelles sont montés à l’Hôtel de Ville au Grand Marché. Après 2 ans de questions, de mails et de coups de téléphones sans réponse, ils ont stoppé le travail pour aller, en groupe, déposer leurs revendications sur la problématique du parking. Le bourgmestre et les échevins compétents ont dû les recevoir et, ce même matin, encore ils ont pu arracher la plus grande partie de leurs revendications.

    Bruxelles veut remplir ses caisses

    Quel était le problème ? Comme toutes les communes, la ville de Bruxelles essaye de remplir ses caisses de toutes les façons possibles, ce qui est nécessaire pour compenser les pertes consécutives à la débâcle de Dexia et suites aux économies imposées par les autorités fédérales et régionales. Ce ne sont toutefois pas de bonnes excuses pour les communes puisque ce sont les partis qui gèrent les communes qui sont également à la manœuvre au fédéral et au régional.

    Dans la cour de l’hôtel de ville.

    Résultat : démantèlement des services et augmentation des prix ; coupes dans les dépenses liées au personnel et hausse de la pression au travail ; gel d’investissements urgents dans des logements sociaux, des crèches publiques et des bâtiments scolaires ; mais, de plus, la population et le personnel sont submergés de toutes sortes de taxes exceptionnelles, pour l’usage de l’espace public pour la livraison d’énergie par exemple, ou encore pour des travaux aux égouts et donc aussi pour garer leur voiture.

    Aux frais des petites gens

    Le service des travaux de regroupe 300 travailleurs et s’occupe de l’entretien et des petites réparations de la voirie, de la collecte des déchets des poubelles publiques et du balayage de rues, du placement des barrières Nadar lors de festivités, de l’installation des podiums, etc. Comme un travailleur le déclarait : ‘‘nous assurons, souvent de manière invisible et discrète, que Bruxelles puisse assumer son rôle de capitale de l’Europe avec qualité’’.

    Une partie des travailleurs est statutaire, d’autres sont contractuels. Certains sont engagés dans le cadre de la réintégration sociale, d’autres en articles 60 ou en tant que stagiaires. Mais ce que tous les travailleurs de la voirie ont en commun, ce sont de petits salaires pour un travail sous-évalué. Pour ces travailleurs, l’absence de parking pour le personnel en est l’expression directe, plus encore parce que seule la direction a le droit de se garer à l’intérieur du site.

    Les négociateurs du front commun syndical expliquent les résultats obtenus.

    Comme c’est le cas sur tous les lieux de travail à Bruxelles, beaucoup de travailleurs habitent en Flandre et en Wallonie. L’un d’entre eux nous expliquait qu’il voyage chaque jour 70 km avant d’arriver au boulot, à 6h du matin. Il n’y a pas de transports publics à cette heure-là. Un autre, de Leeuw-Saint-Pierre, est au boulot en 15 minutes en voiture à cette heure-là, mais il met plus d’une heure en transports publics. Plus de 200 travailleurs commencent à 6h du matin, les autres une heure plus tard.

    Se garer a toujours été problématique, surtout pendant l’événement ‘‘Bruxelles les Bains’’. Mais, depuis le début de l’année, la zone bleue a été introduite et les procès-verbaux pleuvent. Beaucoup de travailleurs sont en déplacement durant la journée. Changer de carte bleue toutes les deux heures n’est pas possible pour eux. Résultat : 40€ le PV. Pour quelqu’un qui ne gagne que 1300€ par mois, comme l’un des travailleurs l’accentuait lors de l’action, cela pèse lourdement sur le budget familial.

    La solidarité des collègues

    Victoire !

    Les travailleurs de la voirie ne sont pas seuls à être confrontés à ce problème. Socialisme.be avait ainsi déjà parlé de la lutte du personnel de l’hôpital Brugmann, qui dure depuis des mois et concerne cette problématique, qui touche du reste tous les services publics dans presque toutes les communes de Bruxelles 19. A côté du sentiment militant de solidarité, cela permet également d’expliquer la présence à l’action d’une délégation de Bruxelles Propreté, mais aussi de militants des CPAS et des services communaux de Bruxelles, Ganshoren, Saint-Gilles et Forest. D’autres étaient peut-être encore présents, mais ce sont les seuls avec qui nous avons pu discuter lors de l’action

    Le Front commun syndical soutient les revendications des travailleurs :

    • Pas de parking payant, ni de zone bleue au lieu de travail et autour de celui-ci situé dans une zone sans commerces ni habitation.
    • Augmentation de l’intervention du patron dans l’abonnement au transport public à 95% (maintenant 80% pour la STIB et 50% ou moins encore pour la TEC et De Lijn)
    • Pas de perte de salaire pour l’action de grève, mais compensation via les boni/mali de temps de travail (heures supplémentaires)

    Lors des négociations avec le bourgmestre Yvan Mayeur et les échevines Marion Lemesre et Karine Lalieux, les négociateurs ont arrachés que la zone bleue soit retirée et que le parking redevienne totalement gratuit. Puisque les places sont insuffisantes, les travailleurs pourront temporairement utiliser le terrain en jachère derrière le site. Pour l’augmentation du remboursement des abonnements aux transports en commun, il faudra attendre le plan de mobilité de la Région, dont il est promis qu’il doive prochainement arriver. L’action de grève sera compensée comme une journée de travail et calculée dans le boni et mali de temps de travail. Les travailleurs ont globalement considéré ces avancées comme une victoire.

    La lutte paye, cela a de nouveau été démontré.

  • Bruxelles : Un manque d’emplois structurel

    Des emplois décents : de vrais contrats avec de vrais salaires !

    Chaque jour, des milliers d’emplois passent à la trappe : plus de 100.000 ont été sacrifiés au nom de la compétitivité en quatre ans de temps à peine. Avec la crise, trouver un job relève du parcours du combattant et obtenir un contrat de travail stable et bien rémunéré relève du miracle. À Bruxelles, les chiffres du chômage font immédiatement penser au sud de l’Europe : un cinquième des habitants est au chômage, une situation qui concerne près d’un tiers des jeunes.

    Article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste

    Lorsque Picqué est arrivé au pouvoir à la Région bruxelloise en 1989, le taux de chômage n’était encore « que » de 12,4% pour l’ensemble de la Région. En juillet dernier, il était de 20,4% et de 31,2% pour la jeunesse. À Cureghem et à Molenbeek, ce taux monte à plus de 50%. Il s’agit de la conséquence inévitable de la désindustrialisation, dont les emplois ne peuvent être comblés par un autre secteur. L’idée selon laquelle le secteur de l’horeca et les commerces pourraient combler l’absence d’emplois dans l’industrie n’est qu’une illusion. Les faillites atteignent des niveaux record en Belgique et la région qui enregistre la plus forte hausse du pays est justement Bruxelles, plus particulièrement au niveau de l’horeca, de la construction et du commerce de détail.

    Les 714.000 emplois comptabilisés en Région bruxelloise se retrouvent essentiellement dans les services, dans l’administration publique et dans les secteurs financiers et immobiliers. Ce sont des emplois qui exigent pour la plupart un diplôme d’études supérieures ou un multilinguisme. Avancer l’argument que l’emploi à Bruxelles est occupé par les quelque 350.000 navetteurs ne tient pas la route : le noeud du problème est le colossal manque de place.

    Quant aux services publics, tous les niveaux de pouvoir appliquent désormais cette idée que seul un tiers des départs doit être remplacé. Une telle politique de sacrifice de l’emploi public a un effet direct non seulement sur la charge de travail que doivent supporter les fonctionnaires restants, mais aussi pour l’ensemble des chômeurs.

    De plus, il serait illusoire de croire que l’ensemble des travailleurs sans emploi bruxellois peut trouver du boulot dans la périphérie flamande. La coopération entre les offices de l’emploi des différentes régions ne crée aucun nouveau job. En outre, ces emplois nécessitent une facilité de déplacement à la charge des travailleurs et une connaissance minimale du néerlandais. En réalité, cette stratégie a surtout pour objectif de mettre une pression supplémentaire sur les chercheurs d’emploi dans le cadre de la chasse aux chômeurs et de la mise en place des sanctions.

    Non aux emplois bidons !

    Lors de son entrée en fonction à la présidence du gouvernement bruxellois, Rudy Vervoort avait tenu à se positionner par rapport à son prédécesseur, Charles Picqué, en assurant qu’avec lui, la priorité serait donnée à l’emploi des jeunes. Dans les faits, sa politique s’est limitée à une succession de cadeaux fiscaux aux entreprises, tout comme avec les gouvernements Picqué. Le travail au noir et les jobs précaires (intérims, temps partiels, titres-services, ACTIVA, ACS,…) sont les seules perspectives de travail pour la jeunesse, ce qui ne permet évidemment pas de se projeter dans l’avenir. Concrètement, sous prétexte de stimuler l’embauche, les différents gouvernements ont, les uns après les autres, créé une masse de contrats précaires subsidiés par l’État afin de mieux servir les intérêts du secteur privé.

    Un emploi sur trois est aujourd’hui subsidié en Belgique ! Non seulement cela restreint les conditions d’embauche puisque de nombreux secteurs ne jurent que par ce type de contrats, mais en plus, ces boulots sont très mal payés et maintiennent les travailleurs dans des statuts précaires. Dans ce cadre, la perspective d’un CDI – qui n’est que très rarement obtenu – est utilisée comme carotte pour nous rendre plus dociles. Dès que l’employé ne correspond plus aux conditions, il est souvent envoyé au chômage pour que l’employeur puisse continuer à jouir des subsides avec un autre travailleur. Avec tout cela, les cadences se font aussi constamment plus infernales pour combler le manque d’effectifs.

    Cette politique illustre que le chômage de masse est admis par les politiciens traditionnels bruxellois, et d’ailleurs, comme un phénomène structurel sans solution. Il ne s’agit dès lors pas de s’attaquer au chômage, mais d’utiliser plus efficacement encore les chômeurs comme armée de réserve pour les entreprises sous peine de sanctions. Cela permet de conforter la 5ème place de Bruxelles dans le classement des régions les plus attractives d’Europe pour les investisseurs.

    Résistons à la création d’un large secteur à bas salaires !

    Le gouvernement Di Rupo a diminué les salaires en les gelant, tandis que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Par une jolie entourloupe, il a même effectué un saut d’index en diminuant temporairement la TVA sur l’énergie : ce qu’un ménage aura gagné sur sa facture d’électricité, il l’aura largement perdu avec le report de l’indexation des salaires. En parallèle, les allocations sociales et les pensions sont réduites. Des milliers d’allocataires sont poussés dans la pauvreté (c’est le cas d’un cinquième des pensionnés). Simultanément, des milliers de chômeurs sont exclus lors de contrôles malgré la pénurie d’emplois et que plus de 55.000 chômeurs (parmi lesquels 64% de femmes) perdront leur allocation d’insertion à partir du 1er janvier prochain.

    Que l’on ne s’y trompe pas, c’est l’ensemble des travailleurs qui est frontalement attaqué de cette manière ! En poussant ces derniers à accepter n’importe quel type d’emploi à n’importe quelles conditions, en gelant les salaires malgré l’augmentation du coût de la vie, les autorités veulent créer un large secteur à bas salaire. S’opposer aux mesures contre les chômeurs, c’est également s’opposer à la généralisation de salaires qui ne permettent pas d’éviter de sombrer dans la pauvreté.

    Pour un ‘‘choc de solidarité’’

    Tous les partis traditionnels soutiennent un tel ‘‘choc de compétitivité’’ et, une fois les élections passées, les mesures antisociales reprendront de plus belle. Nous exigeons au contraire un ‘‘choc de solidarité’’ capable d’unir tous les travailleurs, avec et sans emploi !

    La pauvreté et l’exclusion sociale comme conséquences de la crise du capitalisme provoquent une aliénation accrue parmi une couche de la population. C’est la base à partir de laquelle la criminalité, les tensions et les discriminations peuvent se développer et gagner une importance dramatique. Les forces réactionnaires de la société (racistes, intégristes religieux,…) sont utilisées dans ce contexte par les classes dominantes pour dévier l’attention des véritables problèmes sociaux sous-jacents. Tout est par exemple effectué afin d’instrumentaliser les moindres faits et gestes de groupuscules hystériques de droite islamiste comme Sharia4belgium pour stigmatiser l’ensemble d’une communauté.

    Au lieu des contrats bidon payés par l’État, nous proposons de créer de vrais emplois statutaires dans les services publics. D’autre part, plutôt que de tuer certains à la tâche et d’en laisser d’autres sur le carreau, nous voulons partager le travail disponible entre tous par la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, jusqu’au plein emploi. En plus de la répartition du travail, nous exigeons un salaire minimum de 15€ bruts/heure, une pension minimum de 1500€/mois et une allocation chômage minimum de 1200€/mois. Toutes les allocations doivent être individualisées, illimitées dans le temps et liées au bien-être, tandis que les allocations familiales doivent recouvrir les coûts réels de l’éducation des enfants.

    Début 2013, un sondage de La Libre montrait que 43% des Belges (52% des Bruxellois) étaient en faveur de la nationalisation des entreprises menacées de fermeture. Voilà une bonne réponse face aux pertes d’emploi, et le principe doit être poussé jusqu’à la collectivisation des secteurs-clés de l’économie (énergie, finance,…). C’est de cette manière que nous arracherons les moyens qu’il nous faut pour appliquer un tel programme de lutte pour le plein emploi.

    Ajoutons toutefois que cela nécessite de construire un rapport de force dans la rue et sur les lieux de travail, avec un plan d’action audacieux allant crescendo et recourant à l’arme de la grève générale. Ripostons avec un front uni de résistance contre l’austérité rassemblant travailleurs, syndicalistes, militants et organisations de la vraie gauche!

  • STOP à l’austérité ! Conférence de presse de Gauches Communes

    Ce 16 avril au matin, ‘Gauches Communes’ avait donné rendez-vous au café bruxellois Metteko afin de présenter le programme défendu pour ces prochaines élections. Ces listes unitaires rassemblent des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche opposées à l’austérité et qui veulent aider à faire avancer le débat autour de la nécessité d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs et de la construction d’un front de résistance anti-austérité dans la rue.

    Des listes Gauches Communes seront présentes à Bruxelles pour la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). D’autre part, Gauches Communes soutient l’appel de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut pour un rassemblement de l’ensemble des forces à la gauche du PS et d’Ecolo, dans le respect des diverses composantes.

    Par Pietro (Bruxelles)

    La conférence de presse a commencé par une présentation du programme de Gauches Communes par Gilles Smedts (PH), tête de liste à la Région, et par Anja Deschoemacker (PSL), porte-parole de l’initiative et tête de liste à la Chambre.

    Gilles a de suite abordé la thématique de l’énergie : « on ne peut pas laisser le secteur de l’énergie aux mains du privé. Gauches Communes lutte pour la nationalisation complète du secteur sous contrôle de la collectivité. L’avenir de la planète est plus important que les intérêts de grandes entreprises! » Il a ensuite poursuivi avec la question de la paix : « le gouvernement belge va dépenser 6 milliards d’euros dans les avions F35, c’est inutile ! », a-t-il affirmé, « avec cela, on pourrait construire des hôpitaux ou des écoles pour répondre aux vrais besoins de la population. » Gauches Communes défend la sortie de la Belgique de l’Otan et se positionne pour la défense de la paix à l’échelle internationale.

    Il a ensuite conclu son intervention en soulignant la nécessité de se battre pour une démocratie réelle en proposant une loi de responsabilité politique (la révocabilité des élus) qui doit obliger les politiciens à travailler en fonction des intérêts de la collectivité et non pas de ceux d’une infime élite.

    Anja a ensuite pris la parole : « Le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh-CD&V-OpenVld-Sp.a) et tous les partis traditionnels nous disent d’une manière ou d’une autre qu’il n’existe pas d’alternative aux politiques d’austérité. Ils ne diffèrent que vis-à-vis de la forme ou du rythme de cette austérité. Mais cette austérité n’est pas imposée à la minorité au sein de cette société qui possède toutes les richesses, elle frappe au contraire la majorité de la population. »

    Le mot d’ordre de l’initiative est donc “Stop à l’austérité”, autour d’un programme politique qui part des besoins de la population et non des intérêts de l’élite. Dans l‘enseignement, par exemple, il n’a été question que de sous-financement ces 20 dernières années, alors que les autorités sont incapables de garantir une place pour chaque enfant dans nos écoles. Il en va de même pour les logements: alors qu’il existe 1,6 million de m2 de bureaux vides, les listes d’attente pour les logements sociaux sont interminables. À nouveau, nous ne pouvons pas laisser le marché organiser les besoins fondamentaux de notre société. Au niveau de l’emploi, nous voyons un tiers de la jeunesse soit exclue du marché de l’emploi, soit bloquée dans des contrats intérimaires ou précaires. D’autre part, les salaires ont énormément baissé même malgré la période de richesses croissantes que nous avons traversé. Créer un large secteur d’emploi à bas salaires n’est pas la solution.

    Notre solution : Gauches Communes revendique un plan radical d’investissements publics pour des écoles, des logements, des emplois décents et plus de pouvoir d’achat.

    Anja : « Les moyens sont là ; il faut juste avoir la volonté politique d’aller les chercher là où ils sont. Gauches Communes n’est pas opposée à des mesures visant à imposer les grosses fortunes, etc. Mais il faut être clair : les riches ne veulent pas contribuer aux besoins de la collectivité, il y aura une fuite des capitaux de la même manière que cette élite planque déjà sa fortune dans des paradis fiscaux aujourd’hui. C’est pourquoi nous défendons la nationalisation des secteurs clé de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs. L’économie toute entière doit être mise au service des besoins de la population. Mais sans un changement de société, tout cela ne sera pas possible. »

    Divers questions ont été posées par les journalistes, essentiellement vis-à-vis du PTB .

    « Que pensez-vous de l’unité de la gauche et quelle sont été vos discussions avec le PTB ? »

    Gilles Smedts explique : « Le PSL et le PH ont toujours activement participé à toute initiative unitaire de la gauche (en 2009 avec le PSL, la LCR, le PC et le PH ; en 2010 avec le Front des Gauches et en 2012 avec Gauches Communes). Le PTB a refusé toute collaboration avec nous pour ces élections. Nous sommes pour l’unité de la vraie gauche, dans le respect de ses diverses composantes : la diversité est une richesse pour la gauche. Gauches Communes sera toujours prête pour chaque projet d’unité à gauche. »

    Boris Malarme, responsable de la campagne, a spécifié quelle était la proposition du PSL effectuée en mai dernier, avec le soutien du PH, pour des listes unitaires sous la formule PTB-Unité ou quelque chose similaire (voir la lettre ouverte du PSL à ce sujet). L’option que nous défendons est celle d’une collaboration de toute la gauche avec liberté de débats et unité d’action afin de répondre au besoin d’unité des travailleurs face à l’avalanche d’austérité. Nous pensons que PTB-go ! est un pas en avant dans cette direction mais, malheureusement, notre participation a été refusée.

    Pour nous, la principale question actuelle est de construire un front commun de résistance contre l’austérité car qu’importe quel gouvernement arrivera après les élections, il poursuivra cette politique d’austérité au détriment de la collectivité. Le mouvement des travailleurs aura besoin d’un véritable plan d’action offensif pour riposter efficacement.

    « Pourquoi le PTB a-t-il refusé, et est-ce une question de différence de programme ? »

    Il est vrai que nous menons les débats de façon constructive sur les points programmatiques. Nous sommes par exemple d’accord pour dire ensemble que le coût des médicaments est trop élevé, mais nous ne pensons pas qu’un appel d’offre publique comme le « modèle Kiwi » est une solution. Gauche Communes défend un service national de santé public qui intègre également la partie rentable du secteur, l’industrie pharmaceutique. D’autre part, la baisse de la TVA sur l’énergie a été utilisée par le gouvernement comme un saut d’index masqué. Nous devons bien prendre garde à la manière dont nos propositions peuvent être détournées par l’establishement si elles ne sont pas liées à la nécessité d’un changement de société. Nous comprenons que le PTB veuille se concentrer sur sa campagne et craigne d’être confronté à ce genre de discussion. Nous pensons toutefois que c’est une erreur.

    « Êtes-vous d’accord avec le nouveau livre de Pascal Delwit consacré au PTB » ?

    Non. Son livre est une analyse erronée. Le PTB a véritablement changé, pas seulement en façade. Mais il y a aussi une tendance plus à droite sur le plan programmatique.

    « N’allez-vous pas éparpiller les voix à gauche ? »

    Gilles répond : « Nous ne déposons de listes qu’à Bruxelles et appelons à voter PTB à Anvers et Liège pour que Raoul Hedebouw et Peter Mertens soient élus ainsi qu’à Charleroi pour soutenir le développement de l’appel de cette régionale de la FGTB. A Bruxelles, Le PTB a également refusé de conclure un groupement de listes. Nous avons suffisamment démontré de bonne volonté, mais nous n’allons pas non plus politiquement nous suicider en ne participant plus aux élections ».

    En conclusion, Anja a insisté sur l’après-élection et le besoin d’un front de résistance contre l’austérité. Les élections ce n’est pas tout, mais qu’on a besoin de l’unité dans les luttes.

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    Note de la rédaction : Gauches Communes ne se présente qu’à Bruxelles à la Chambre et à la Région. En Flandre, nous appelons à voter pour le PTB. En Wallonie, nous appelons à voter pour les listes qui se trouvent à la gauche du PS et d’ECOLO, mais à Liège et Charleroi, nous appelons explicitement à voter pour les listes PTB-GO.

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    Reportage de Télé Bruxelles:

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    Les “Gauches communes” présentent à Bruxelles des candidats à gauche du PTB

    BRUXELLES (Belgique)

    Les “Gauches communes” ont dévoilé mercredi les listes de candidats qui se présenteront à Bruxelles (Chambre et Parlement régional) pour défendre un programme anti-austérité. Le Parti social de lutte (PSL) et le Parti humaniste (PH) auraient aimé élargir leur union au PTB, mais la formation de gauche radicale, qui a le vent en poupe, a rejeté l’invitation pour cause de stratégie divergente.Les “Gauches communes” seront défendues par Anja Deschoemacker (PSL) à la Chambre et Gilles Smedts (PH) à la Région. Les deux candidats ont exposé leurs priorités à la presse mecredi, au café bruxellois Metteko, opportunément attablés sous un étendard de Che Guevara. Ils réclament notamment la nationalisation du secteur de l’énergie pour gérer la transition énergétique. Gratuité des transports publics, logement social et économies dans le budget de la défense et sortie de l’OTAN, sont quelques-unes des priorités évoquées. Les deux candidats sont unanimes: “il y a des montages de moyens” pour financer leurs politiques. Les six milliards prévus pour l’achat d’avions F35 permettraient de financer “une grande partie de notre programme”, affirme M. Smedts. Mme Deschoemacker insiste de son côté pour ponctionner les fortunes. Contrairement au PTB, les “Gauches communes” ne renoncent en rien à leur radicalité communiste. Face au risque d’une fuite des capitaux, ils veulent “une nationalisation sous contrôle ouvrier des secteurs-clés de l’économie”. Leur combat ne se mènera “pas seulement par les élections, mais aussi par les luttes en rue”, qu’ils promettent de continuer à mener après le scrutin, notamment contre les sanctions administratives communales, contre les prix des transports en commun et contre les politiques d’austérité. S’ils se retrouvent largement dans le programme du PTB, dont ils saluent l’autocritique, les membres des Gauches communes craignent “un virage à droite au niveau programmatique”. “On leur dit: ‘attention, n’allez pas trop loin’”, souligne Boris Malarme, premier suppléant à la Région. (Belga)

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  • Les politiques d’austérité plongent le logement en plein marasme

    Par Baptiste

    Des loyers continuellement en augmentation, des listes d’attente interminables pour avoir droit à un logement social, des milliers de bureaux et de bâtiments vides, des prix faramineux pour l’acquisition du moindre appartement, des recensements de sans-abris en hausse,… et des projets de prestige pour les plus aisés ! Tel est le résultat de décennies de politiques néolibérales dans le logement à Bruxelles.

    Des loyers inabordables !

    Année après année, se loger revient de plus en plus cher à Bruxelles. Depuis 2002, les loyers ont en moyenne augmenté de 45%. Sur le même laps de temps, seuls 440 logements sociaux supplémentaires ont été créés (portant le nombre à 39.000), alors que 41.000 personnes se retrouvent sur liste d’attente. Et cette liste est une sous-estimation importante de la demande. Pouvant parfois se retrouver sur liste d’attente plus d’une décennie, de nombreux ménages renoncent à ce parcours du combattant.

    Au final, cette pénurie en logements sociaux exerce une pression à la hausse encore plus grande sur l’ensemble des loyers, ce qui met dans le rouge l’immense majorité des ménages. Une famille bruxelloise consacre en moyenne plus de 30% de son budget au logement !

    Où est donc passé l’argent public ?

    Les logements sociaux sont placés sur une voie de garage et les solutions proposées par les autorités sont, au mieux, des logements publics. A Saint-Gilles, il faut savoir que le plafond de revenus annuels pour y prétendre est relativement élevé : 40.000 € bruts pour un isolé, 70.000 pour un ménage. Cette politique a pour conséquence logique de remplacer les locataires les plus précarisés par d’autres disposants d’un revenu plus important. Les problèmes sociaux, eux, restent inchangés.

    Sous prétexte d’organiser une mixité sociale, il s’agit de se débarrasser des plus pauvres à la place de traiter la pauvreté en soi. Benjamin Cadranel (PS), patron de la Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (SDRB) et ancien directeur de cabinet de Charles Picqué, déclarait à ce propos : ‘‘à Bruxelles, la population précarisée est captive au coeur de la ville, or la population qu’il faut convaincre de rester ou revenir au centre, c’est la classe moyenne.’’

    Cette stratégie du gouvernement Olivier est scandaleuse. L’objectif est d’offrir un secteur du logement rentable pour les entreprises privées. Pour les promoteurs immobiliers, c’est le jackpot. La société immobilière Cofinimmo a d’ailleurs encore réalisé 120 millions d’euros de bénéfices nets l’an dernier, tout comme l’année précédente.

    Et si les ménages payent au prix fort la facture de cette politique antisociale, c’est également le cas des travailleurs du secteur du bâtiment, où la proportion de travail au noir et la pratique du ‘‘dumping social’’ sont fréquemment pointées du doigt. Bruxelles, paradis des promoteurs.

    Les bâtiments vides ? Pour encore et toujours plus de prestige et de profits !

    Quant aux 1,6 millions m² de bureaux vides à Bruxelles, 30€/m² de subsides sont offerts par la Région aux promoteurs pour leur réhabilitation en logements de luxe. Pourtant, la ‘‘loi Onkelinx’’ datant de 1993 permet la réquisition des logements vides par les autorités publiques pour les mettre à disposition des sans-abris. Dans le contexte de pénurie actuel, ce raisonnement pourrait très bien être étendu aux bâtiments dans lesquels se retrouvent les bureaux inoccupés, ce qui permettrait d’offrir un logement accessible à des couches plus larges que les seuls sans-abris.

    A la place de cela, la région offre une opportunité de profits supplémentaires aux promoteurs, au prix de l’expulsion des occupants de fortunes comme ce fut le cas du Gésu en novembre dernier. Dans un communiqué, Cofinimmo parlait ainsi de la poule aux œufs d’or qui lui est apportée sur un plateau d’argent: ‘‘Bruxelles est soumise à une pression démographique de plus en plus importante ; une manière d’y répondre est de convertir des immeubles de bureau en logements et c’est ce que nous commençons à faire avec le projet Livingstone dans le quartier européen.’’ Et de préciser que les appartements haut de gamme de cet immeuble seront vendus pour 3500€/m² !

    Pour des loyers abordables et du logement de qualité pour tous !

    Il est inacceptable d’utiliser le phénomène du ‘‘boom démographique’’ pour se déresponsabiliser des pénuries en logement, comme le font les communes bruxelloises et la région. Non seulement elles se déresponsabilisent, mais en plus elles organisent l’évacuation des ménages les plus précaires pour mieux gonfler les bénéfices des entreprises privées. Sur l’ensemble des logements de la région, seuls 8% sont des logements sociaux. A Saint-Gilles, dans la commune où Picqué est bourgmestre depuis près de 30 ans, la situation est pire encore puisqu’il n’y a que 4,6 % de logements sociaux. L’absence de point sur les logements sociaux dans le programme électoral du PS n’est pas étonnant et c’était déjà le cas en 2012.

    Nous n’avons pourtant pas besoin de projets de prestige dont seuls les plus aisés peuvent profiter. Chacun devrait avoir droit à un logement de qualité à prix abordable. Tout comme les associations pour le droit au logement, nous défendons qu’il y ait 20 % de logements sociaux. On peut y parvenir avec la construction massive de ceux-ci, par la réquisition et la réhabilitation des logements et des bureaux inoccupés, (par réquisition si nécessaire). Ainsi, 60.000 nouveaux logements sociaux publics de qualité pourraient être créés afin de résoudre la pénurie.

    Une alternative à l’austérité

    Il est nécessaire de sortir les secteurs du logement et de la construction des mains des promoteurs immobiliers et du privé, assoiffés de profits. C’est la condition pour pouvoir réaliser une politique d’urbanisme et de logement favorable aux besoins de toute la population. On pourrait en outre sortir l’emploi du secteur de la précarité et permettre aux jeunes peu qualifiés de nos quartiers d’y trouver un travail décent.

    30 années de sous-financement des services collectifs, ça suffit ! L’austérité, ça ne fonctionne pas ! Une politique qui refuserait de payer la dette publique destructrice et nationaliserait les banques et les secteurs vitaux de l’économie permettrait de lancer un plan radical d’investissements publics pour relancer l’économie, créer des logements, des écoles, des crèches et des emplois décents.

    => Site de Gauches Communes

  • [PHOTOS] Manifestation antinucléaire

    Ce dimanche, une manifestation a pris place à Bruxelles contre l’énergie nucléaire. Quelques centaines de manifestants y ont participé, essentiellement des militants de partis et d’organisations comme Ecolo, Véga, le Parti Humaniste, la LCR, les JOC et d’autres encore. Le PSL était également présent. Il reste important de protester contre le nucléaire, trois ans après la tragédie de Fukushima. La participation à cette manifestation avait beau être restreinte, la thématique n’a pas pour autant perdu de sa pertinence.

    Ci-dessous, quelques photos de PPICS – banque d’images

  • Bruxelles. Mobilisation contre les exclusions

    Une action en front commun contre la chasse aux chômeurs

    Par Nico (Bruxelles). Photos, Navid (Bruxelles) et PPICS – banque d’images

    A Bruxelles également une action a pris place dans le cadre de cette journée de mobilisation, mais en front commun syndical. Les manifestants s’étaient donnés rendez-vous devant les bureaux de l’Onem. La manifestation est passée devant les locaux du CPAS de Bruxelles et a fini aux pieds des bureaux de la  ministre de l’Emploi Monica De Coninck.

    A Bruxelles comme à travers les autres régions du pays, les aberrations ne manquent pas. Le nombre de demandeurs d’emplois dépasse bien largement le nombre d’emplois proposés (1 offre pour 48 demandeurs d’emploi). On ne compte plus le nombre d’emplois type ACS, etc. proposés qui ne donnent aucune garantie d’avenir stable. Il faut dire que depuis des décennies, la région bruxelloise s’est petit à petit désindustrialisée, des poches entières d’emplois ont ainsi disparu de la région. Nous avons donc payé le prix fort avec toutes les restructurations successives et maintenant, les autorités nous font à nouveau payer le prix de l’absence d’emplois en s’attaquant à nos allocations de chômage!

    Le PSL était présent à ce rendez-vous et a notamment récolté des signatures de parrainage pour nos listes unitaires Gauches Communes, qui se présenteront à Bruxelles aux prochaines élections régionales et fédérales. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de discuter avec nos militants et qui ont signés pour nous permettre de présenter nos listes et notre alternative!

    Cette journée d’action ne dois pas être sans lendemain, les mesures imposées par le gouvernement sont trop profondes pour que nous nous résignions trop vite. Cette journée nationale doit être utilisée comme levier pour un plan d’action combattif, discuté démocratiquement. Il faut impliquer les chômeurs dans ces discussions, élargir le nombre de travailleurs avec ou sans emploi en lutte contre ces mesures. Ce plan d’action devrait aller crescendo pour faire monter la pression sur les autorités. Nous pourrions utiliser différents types d’action, des meetings et des débats pour faire avancer le mouvement et l’élargir.

    A Bruxelles, deux prochains rendez vous sont d’ores et déjà à l’agenda. Cette semaine, le 13 mars à 12h, un rendez-vous est prévu devant la bourse à l’initiative du Réseau Bruxellois des Collectifs Chômeurs. L’idée est de se rassembler ce jeudi 13 mars, jour où la chambre discutera un projet de loi “portant des dispositions diverses en matière de sécurité sociale”, qui comporte un chapitre relatif aux principes de base de l’assurance chômage, qui vise notamment à donner un fondement légal à la réforme instaurant la dégressivité accrue des allocations de chômage (art 23 et 24).

    Et enfin le 11 mai, ce même Réseau Bruxellois des Collectifs Chômeurs organise une marche contre les chasses aux chômeurs et pour le changement de politiques. Le rendez vous est donné à 14h devant les bureaux de l’Onem gare du midi

    Vous trouverez ici le tract de Gauches Communes utilisé les dernières semaines pour mobiliser pour cette action du 10 mars.

     

  • 10/03 – Halte aux exclusions des allocations! Pour de vrais emplois!

    Par Gauches Communes

    Ce 10 mars, l’intersyndicale appelle à une manifestation en front commun contre la dégressivité accrue des allocations de chômage, la limitation dans le temps des allocations d’insertion, les contrôles de l’ONEM renforcés et étendus aux jeunes en stage d’insertion. Gauches Communes soutient cet appel et veut participer à la mobilisation pour cette manifestation. Refusons l’austérité qui fait payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux, construisons un rapport de force contre la chasse aux chômeurs.

    En Belgique, comme à travers toute l’Europe, les conséquences de la crise se traduisent notamment par la destruction de milliers d’emplois et l’aggravation du chômage structurel. A Bruxelles, il existe 1 offre d’emploi pour 48 demandeurs d’emploi. Les solutions proposées par les partis traditionnels et le gouvernement Di Rupo1: accentuer le harcèlement des chômeurs et renforcer les sanctions.

    L’initiative du front commun syndical ce 10 mars est importante comme une étape pour construire un plan d’action combattif contre ces mesures. Après les élections de mai 2014, le nouveau gouvernement devra s’attacher à répondre aux demandes du FMI : avancer plus profondément dans les assainissements et l’austérité.

    Ils ont donc planifié l’exclusion de pas moins de 55000 chômeurs en janvier 2015. Ce qui nous attend après les élections est une vague d’attaques généralisées.

    Avec Gauches Communes nous voulons participer à la lutte contre la chasse aux chômeurs. Avec cette manifestation construisons les foyers de lutte qui devront déboucher sur une lutte unifiée des forces de gauche contre l’austérité.

    Luttons pour une réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires afin de créer des milliers d’emplois de qualité. L’argent existe dans la société pour un tel plan, refusons de payer les dettes, nationalisons l’entièreté du secteur financier pour dégager les moyens pour une politique qui répond aux besoins des jeunes et des travailleurs avec ou sans emplois.

    Rendez-vous le 10 mars dès 12h, devant le bureau bruxellois de l’ONEm: 4, place Marcel Broodthaers, 1060 St-Gilles (en face de la gare du Midi).

    => Les autres rendez-vous des cette journée d’action

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