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Tag: Bruxelles
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Nous sommes les 35000 ! On rentre chez nous ! [Bruxelles]
A côté des manifestations simultanées à Anvers, Liège, Namur, Charleroi, Verviers et La Louvière, le réseau “Stop Art. 63§2” mobilisait également à Bruxelles ce mercredi après midi.Par Nico M. (Bruxelles)
Quelque 150 personnes ont participé à cette action organisée à Bruxelles par “Stop article 63§2” et les JOC, soutenus et rejoins par divers groupes comme “Acteurs des temps présents”, Hart Boven Hard / Tout Autre Chose, etc. Le PSL a participé à cette action.
Le manque d’emploi est un problème majeur et structurel de notre société. Toutefois, ce sont systématiquement ses victimes que l’on accuse et sanctionne, comme c’est le cas en ce moment avec les exclusions des allocations dites d’insertion. Face à cela l’action se dirigeait vers les bureaux de l’ONEM afin de faire signer à l’institution une déclaration reconnaissant le manque d’emplois disponibles : en 2013, nous comptions 584.302 demandeurs d’emploi en Belgique (source FOREM) pour à peine 61.630 emplois vacants la même année (source SPF Économie) !
Pour l’administrateur qui a reçu la délégation, ce type de déclaration ne doit pas être dite, il s’agit d’une position beaucoup trop “politique”. Cette rencontre illustre une nouvelles fois l’hypocrisie des politiques menées. Pour les partis qui se succèdent au pouvoir, la question est d’assainir les dépenses sociales, pas de résoudre un problème structurel au sein du système capitaliste.
La marche bruxelloise a également fait halte devant les locaux du PS avec la ferme intention de rencontrer Di Rupo. Celui-ci avait pris soin de prévenir qu’il ne serait pas sur place ce mercredi, laissant Laurette Onkelinx rencontrer une délégation. Les militants voulaient également lui faire signer une déclaration concernant les mesures d’exclusion des chômeurs mises en place par le gouvernement Di Rupo. En effet de nouveau de manière hypocrite celui-ci avait déclaré, une fois rejeté dans l’opposition au fédéral : “C’est une mauvaise mesure que je regrette, j’ai le cœur qui saigne quand je pense à ces femmes et ces jeunes qui vont être exclus.”
Ont participé à cette action également des représentants des TSE de la FGTB et de la CSC. Un délégué CGSP également présent a pris la parole pour expliquer notamment qu’à Woluwe Saint Lambert, la commune veut licencier 8 travailleurs du CPAS afin d’assainir les finances communales. C’est une des trop nombreuses illustrations du fait que les attaques ne sont pas isolées.
La chasse aux chômeurs est un des bras de la politique d’austérité. De plus, précariser les demandeurs d’emplois accentue la concurrence sur l’ensemble du marché de l’emploi. Ce dont nous avons collectivement besoin aujourd’hui est une campagne massive pour fédérer et unifier tout ceux qui sont attaqués et qui doivent résister. Une campagne sur le modèle du plan d’action qui avait conduit à la grève générale du 15 décembre 2014. Nous avons besoin d’un deuxième plan d’action.
Ce 11 mars se tient à Bruxelles une concentration de militants en front commun syndical. C’est un premier pas vers l’élaboration d’un tel deuxième plan d’action. Pourquoi ne pas mobiliser pour une nouvelle manifestation nationale massive à la suite de cette concentration. Et cela avec déjà en tête pour chacun les dates pour de nouvelles grèves générales allant crescendo pour dégager toute la politique d’austérité, du fédéral aux régions et communes, là où le parti de Di Rupo est encore aux manettes ! Les chômeurs pourraient dans un tel plan s’investir pleinement pour défendre leurs propres revendications, comme celles de “Stop article 63§2”, aux côtés de l’ensemble des travailleurs et des jeunes.
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En Grèce et en Belgique : Brisons l'austérité!
Arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce, deuxième plan d’action contre Michel 1er après l’énorme succès du premier,… Grèce, Belgique : même combat contre l’austérité!
Tract des sections bruxelloises du PSLSyriza brise le concensus austéritaire
Le nouveau gouvernement grec dirigé par SYRIZA a annoncé une série de mesures accueillies comme un énorme soulagement après toutes ces années de mesures d’austérité brutales: restauration du salaire minimum, augmentation des faibles pensions, abolition des frais d’hospitalisation, arrêt des ventes forcées de maisons de personnes incapables de rembourser leur prêt, arrêt des privatisations, réembauche des enseignants licenciés et de 10.000 fonctionnaires, restauration de la radio et télévision publique,… Ces annonces marquent le début de la contre-offensive des travailleurs grecs afin de reconquérir ce qui leur a été enlevé ces dernières années.
L’Europe veut poursuivre l’austérité
Mais la Troïka (UE, FMI, BCE) et les dirigeants européens refusent de faire des concessions significatives et veulent imposer aux grecs, frappés par un appauvrissement de masse, de nouveaux sacrifices pour le paiement d’une dette provoquée par les banquiers et les spéculateurs.
Alors que cette Europe du capital déclare la guerre au gouvernement SYRIZA, elle donne aussi un bon bulletin au gouvernement de droite dure Michel I soutenant ainsi le recul de l’âge de fin de carrière, la démolition de nos services publics, la diminution de nos salaires et allocations,…
Belgique: un deuxième plan d’action contre ce gouvernement des riches
Le premier plan d’action des syndicats, avec la grève générale du 15 décembre en apogée, a fait un carton. Qu’importe la région ou le secteur, chaque étape fut un succès renforçant la suivante. La classe des travailleurs belges a reconfirmé son existence mais aussi sa puissance. Et de quelle manière !
Le plan d’action a fait vaciller le gouvernement. La tonalité a temporairement changé, Charles Michel déclarant qu’il y a un boulevard pour la concertation sociale. Mais ce n’est que du vent pour faire retomber un peu l’orage social. Le gouvernement Michel I est anti-travailleurs et veut affaiblir les syndicats pour imposer une société où il n’y a plus d’obstacle pour les riches et les patrons.
L’ accord salarial a abouti à un gel de nos salaires en 2015 et à une augmentation de 0,3% en 2016. Avec le maintien du saut d’index, cela signifie en réalité une perte salariale de 1,7%. Nos allocations suivent une évolution comparable. C’est pourquoi une majorité syndicale a rejeté ce soi-disant accord de recul social (FGTB contre ; et à la CSC 49% pour, 46% contre et 6% d’abstention).
Poursuivre la construction du mouvement est de première importance. Afin d’évaluer les actions passées et de se préparer aux nouvelles, des assemblées du personnel sont une excellente méthode, aussi pour répondre aux questions et convaincre les sceptiques. Une nouvelle concentration des militants syndicaux suivie d’une nouvelle manifestation massive offrira l’espace pour continuer à construire la lutte. Mais l’arme de la grève restera nécessaire pour faire tomber le gouvernement Michel I et toutes les politiques d’austérité.
Il y a une alternative à l’austérité
Tant en Belgique, qu’en Grèce, pour faire face aux problème sociaux, ce qu’il nous faut c’est un plan radical d’investissements publics dans l’enseignement, les soins de santé, le logement social, les transport publics,… On pourrait ainsi créer des dizaines de milliers d’emplois socialement utiles et redresser l’économie. Cela est possible en présentant la facture aux grosses fortunes et en refusant de payer la dette. Un secteur financier public démocratiquement géré, via la nationalisation des banques, permettrait une offre de crédits bon marché à la population et garantirait que nos épargnes soient en lieux sûrs. La prise en main des secteurs vitaux de l’économie, sous gestion démocratique de la collectivité palierait à l’effondrement de l’investisment privé.
Précarisation, pertes d’emplois et de revenus, destruction sociale,… Les femmes, en première ligne des victimes de l’austérité
Ce 8 mars 2015, à l’occasion de la journée internationale des droits des Femmes : UNE JOURNÉE DE DISCUSSION ET DE FORMATION :– 11h : Le 8 mars : Histoire de la journée internationale des femmes et son actualité aujourd’hui (par Aïsha P.)
– 12h: deux commissions : Femme objet, harcèlement et culture du viol : violence et sexisme croissant vis-à-vis des jeunes filles et des femmes dans un contexte de crise (par Emily B.) // Rôle et implication des femmes dans les luttes syndicales contre la crise, l’austérité et le capitalisme (par Maud W.)
– 15h30 : Débat modéré par Emilie VDH. La réduction collective du temps de travail : une revendication féministe ?! Avec entre autres Anja Deschoemaker.
Accueil 10h45 – Centre culturel Randstad – 45 rue du jardinier à Molenbeek=> Plus d’infos
=> Sur Facebook28 mars : SOCIALISME 2015
• NIKOS KANELLI. Conseiller municipal à Volos (Grèce) élu sur une liste SYRIZA
• LUCY REDLER. Porte-parole de la “Gauche Anticapitaliste” dans Die Linke (Allemagne) sur le mouvement anti-Pegida
• BART VANDERSTEENE. Porte-parole du PSL, récemment activement impliqué dans le travail de Socialist Alternative à Seattle (USA)
• THIERRY MÜLLER. Du Réseau Stop art.63§2, contre la limitation dans le temps des allocations de chômage dites d’insertion
• ERIC BYL. Secrétaire général et responsable du travail syndical du PSL
• ANJA DESCHOEMACKER. Tête de liste de Gauches CommunesSocialisme 2015 est une journée de débats et discussions politiques pour syndicalistes, jeunes militants et activistes des divers mouvements sociaux. Des membres de nos organisations-soeurs de plusieurs pays européens seront également présents afin de partager leurs expériences de lutte.
=> Plus d’infos
=> Sur Facebook -
Rassemblement de solidarité avec la résistance grecque anti-austérité
Cet après-midi, plusieurs centaines de personnes, essentiellement militantes d’organisations de gauche belges ou étrangères, se sont réunis à Bruxelles face à la Bourse pour faire acte de solidarité avec la résistance grecque contre les politiques d’austérité. L’initiative de ce rassemblement avait été prise par SYRIZA-Belgique. De nombreux Grecs étaient présents, mais aussi divers militants espagnols et italiens. A leurs côtés, différentes organisations de la gauche radicale belge étaient représentées. Outre le PSL, nous avons vu le PTB, Vega, Rood, la LCR et le PC. Nos militants ont vendu 36 exemplaires de notre magazine journal Lutte Socialiste, ont réalisé deux abonnements et ont collecté plus de 200 euros de solidarité financière au travers de badges de solidarité. Nous avons également vendu 30 exemplaires du journal de notre organisation-sœur grecque, Xekinima. Plusieurs orateurs se sont succédés, dont Eric Byl au nom du PSL.
=> Journée Socialisme 2015 : la résistance grecque contre la politique d’austérité aura une place de choix lors de la journée “Socialisme 2015”. Nous accueillerons notamment NIKOS KANELLI, conseiller municipal à Volos (Grèce) élu sur une liste SYRIZA (en savoir plus).
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AG des militants de la FGTB de Bruxelles
Ce jeudi 5 février 2015, quelques 200 délégués syndicaux participaient à une assemblée générale des militants de la FGTB Bruxelles au cours de laquelle Rudy Deleeuw et Marc Goblet procédaient à l’analyse des propositions du groupe des 10.Par Maud (Bruxelles), photos de PPICS
Après avoir expliqué en quoi les propositions du groupe des 10 était un jeu de dupes inacceptable, les dirigeants FGTB se sont livrés à l’exercice de la démocratie syndicale laissant largement place au débat avec l’assemblée.
Dans une ambiance combative, les militants syndicaux présents ont, tour à tour, souligné l’importance de ne pas subir l’isolement dans lequel la FGTB est poussée et de continuer à s’opposer aux mesures asociales du gouvernement Michel I.
La nécessité d’unité de la FGTB et de la reconstruction du front commun syndical avec la CSC a été mise en avant à plusieurs reprises. La solidarité avec les services publics était aussi souvent mise en avant dans les interventions.
Il ressort de cette réunion animée qu’il y a une forte demande d’un second plan d’actions démarrant, par exemple, par une concentration des militants comme appel à la base de la CSC de rejoindre le mouvement.
Les différentes consultations organisées cette semaine nous permettront de connaître le sort réservé à cette revendication des délégués présents.
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Manifestation : "Pas de paix sociale dans les services publics!"
En front commun, les syndicats des services publics ont mobilisé leurs délégués pour une manifestation ce mercredi. L’objectif était d’interpeller le gouvernement sur l’absence d’avancée dans les négociations sur les dossiers propres aux services publics (dans le groupe des 10 et lors des rencontres entre “partenaires sociaux” et gouvernement). Comme cette période de négociations post 15 décembre comprenait une tacite “paix sociale” entre partenaires sociaux, l’appel pour cette manifestation titrait “pas de paix sociale dans les services publics.”
Par Nicolas M. (Bruxelles)
L’objectif de réunir 2000 militants ce mercredi semblait bien atteint. Il faut dire qu’un appel pour combattre cette “paix sociale” imposée depuis le 15 décembre a un potentiel mobilisateur important aujourd’hui, aussi bien dans les services publics que dans le reste de la société. Si on considère “seulement” les mesures d’exclusions des chômeurs ces dernières semaines, alors on comprend que la résistance contre les mesures d’austérité des gouvernements en Belgique nécessite qu’on continue activement la mobilisation. De plus, rappelons-le, le gouvernement Michel avait donné la couleur : leurs réformes aboutiront quoi qu’il arrive. Négocier semble donc être voué à tomber dans un dialogue de sourds, à être une perte de temps. Le slogan de cette manifestation “pas de paix sociale dans les services publics” devrait en fait être élargit aux autres secteurs et le slogan, lui, écourté vers “pas de paix sociale”.
Ceci dit, la volonté des directions syndicales ce mercredi était d’avantage tournée vers la revendication d’intégrer les représentants syndicaux des services publics autour de la table des négociations. Pour eux, seules les questions propres aux secteurs privés sont en fait négociées. Après une rencontre avec le ministre des pensions (Daniel Bacquelaine, MR), la délégation est revenue au micro faire un rapport. En substance, il semble que la discussion fut bonne et même courtoise. Mr Bacquelaine allait même se faire le “porte-parole” des revendications des travailleurs des services publics auprès du reste du gouvernement. C’est dommage, l’appel à cette action donnait pourtant une toute autre image des attentes présentes au sein des effectifs des secteurs publics. De plus, les discussions dans les rangs de la manifestation confirmaient ce sentiment. Il n’y a aucune espèce de confiance chez les travailleurs envers le gouvernement. Mr Bacquelaine aurait d’ailleurs encore expliqué que les efforts budgétaires étaient nécessaires, que le gouvernement devait avancer dans ses efforts d’assainissement.Lors du plan d’action fin 2014, la combattivité dans la manifestation du 6 novembre, puis aux nombreux piquets lors des journées de grèves générales régionales puis lors de la grève nationale se traduisait dans des slogans exigeant la chute de ce gouvernement et de sa politique d’austérité. L’attente pour une suite du plan d’action début 2015 était grande. Cet enthousiasme, cette volonté de renforcer le rapport de forces en notre faveur ne doit plus être gaspillé. Refermer la page de la lutte sociale prématurément donnera un avantage indéniable aux différents gouvernements pour appliquer leurs politiques antisociales.
Le sentiment des syndicats des services publics d’être laissés de côté dans les négociations est un mauvais signal également. Les attaques sont généralisées. Si nous divisons les intérêts des travailleurs secteur par secteur, nous affaiblissons notre poids, également dans le cadre d’un processus de négociations. Ne laissons pas sur le côté un groupe de travailleurs : notre force provient de notre nombre et de notre unité! C’est d’autant plus vrai que le gouvernement a aussi le projet avoué d’affaiblir drastiquement le poids et la force de nos syndicats… Une fois l’austérité appliquée, il sera compliqué de remobiliser les travailleurs pour défendre nos organisations syndicales sous le coup de réformes visant à les affaiblir. Surtout si, dans la période précédente, la stratégie aura mis l’accent sur la négociation en ne continuant pas un plan d’action qui n’appelait qu’à se poursuivre en allant crescendo.
Pas touche à nos services publics ! Une campagne contre l’austérité de la CGSP ALR de Bruxelles.
En parallèle, la CGSP ALR lance sa campagne contre l’austérité. L’objectif est de pousser les discussions dans les délégations de la CGSP ALR sur Bruxelles notamment au travers d’une brochure. Des distributions de cette brochure s’accompagneront de réunions destinées à discuter de son contenu et de la campagne à mener au sein des différentes délégations. C’est le genre d’outils dont nous avons besoin pour continuer à construire la confiance chez les travailleurs. Si les gouvernements capitalistes continuent de nous matraquer, avec l’aide de leurs médias, qu’il n’y a pas d’alternative, nous avons besoin de nos propres campagnes et discussions pour développer des alternatives au service de nos intérêts.La brochure illustre toute une série de conséquences payées par les travailleurs communaux et les usagers des services correspondants : détériorations de services communaux, pertes d’emplois,… Elle finit en ces termes : “L’histoire nous montre que les conquêtes sociales ont été acquises par les luttes des travailleurs, elles ne nous ont pas été offertes par les patrons ou les gouvernements. Construisons un rapport de force efficace en unissant les travailleurs, avec et sans emploi, les travailleurs et usagers des services publics, pour lutter contre l’austérité dans nos communes et défendre ensemble des services publics de qualité !” Ceci confirme la nécessité aujourd’hui de construire les suites du 15 décembre en dehors des cabinets ministériels : dans la rue, sur les lieux de travail, au contact direct avec les usagers. Ce type de campagne menée au sein des ALR bruxellois n’est pas contradictoire avec la construction d’un mouvement généralisé dans la société. Au contraire, chaque secteur pourrait construire son propre cahier de revendications et participer ainsi à une lutte globale contre toutes les conséquences des politiques d’austérité.
La crise capitaliste ne laisse pas de place à une amélioration des conditions de vie et de travail. Les quelques modifications que nous pourrions gagner dans les négociations laisseront sur le carreau toutes une série de travailleurs qui payeront quand même pour la crise.
Les ALR bruxellois se sont retrouvés en Assemblée à la suite delà manifestation. Une motion a été votée pour appuyer la proposition au sein de la CGSP pour des actions de grève générale des services publics. Cette proposition va dans le sens d’éviter de se focaliser uniquement sur les négociations. Elle avertit aussi que le processus qui a aboutit à la grève générale du 15 décembre n’est pas refermé. Nous devons nous attendre à ce que des luttes reprennent dans la prochaine période, comme l’illustre cette motion.
Mais le mieux serait de ne pas partir secteur par secteur, les services publics seul par exemple. La force du mouvement de fin 2014 était notamment son caractère général, en impliquant les syndicats de manière interprofessionnelle. Reculer ne doit se faire uniquement que pour pouvoir faire ensuite deux pas en avant. Evitons de devoir reculer faute de mieux. Les braises de fin 2014 ne sont pas éteintes, la campagne des ALR bruxellois et leur motion de mercredi sont de très bonnes occasions de discuter et de revendiquer la mise en place d’une deuxième étape du plan d’action, allant crescendo, pourquoi pas vers une grève générale de 48h, reconductible si besoin est.
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250 personnes présentes à la 1e réunion de travail Hart Boven Hart / Tout Autre Chose à Bruxelles
Au Pianofabriek ce dimanche 18 janvier à Saint-Gilles, Hart Boven Hart et Tout Autre Chose ont convoqué leur première réunion de travail. Un rendez-vous attendu dans la capitale depuis la mise en place des deux initiatives. Près de 250 personnes ont illustré cet enthousiasme ce dimanche. La mise en place des différents gouvernements régionaux et fédéraux l’année dernière et surtout les premières mesures d’austérité brutale ont catalysé la mise en place de ces initiatives collectives.
Face au milliard d’euros d’économie en Flandre dont les nombreuses coupes dans la culture, quelques personnes ont lancé, avec le succès que l’ont connaît, ‘‘Hart Boven Hard’’. Avec les annonces successives au fédéral et du côté des autorités francophones, l’initiative a traversé les frontières linguistiques et ‘‘Tout Autre Chose’’ voyait le jour. Le plan d’action du front commun syndical vers la grève générale nationale du 15 décembre a vite fait d’élargir les questions présentes au sein des membres au-delà des secteurs culturels et académiques. Les tournées de piquets en vélo lors des journées de grèves notamment ont illustré ceci : la volonté de ne pas lutter isolément et aussi de tisser des réseaux entre les couches de la population qui luttent et résistent contre l’austérité.
Lutter contre les mesures d’austérité a été un leitmotiv de cette journée de travail. Mais pas seulement. Les débats ont soulevé la question centrale auprès des membres : quelle alternative proposer et défendre ? Résister mais vers quoi ? Ces questions illustrent le potentiel présent. Lors de la mise en place du plan d’action syndical fin 2014, le PSL proposait de coupler la mobilisation à des discussions larges sur les revendications à défendre, d’organiser des Assemblées générales sur les lieux de travail, partout où c’est possible, afin de pouvoir partager les idées, de nourrir politiquement la lutte, d’organiser des espaces où l’alternative à cette société pourrait être largement discutée. Ce dimanche aussi, cette question était là, plus ou moins sous-jacente derrière les prises de paroles : le système capitaliste n’apporte que division, misère et casse nos libertés, de nos droits et de nos acquis alors que nous aspirons à d’avantage de solidarité, de libertés, de répartition des richesses.
Un rendez-vous : le 29 mars.
Une des questions à l’agenda ce dimanche tournait autour de la question des actions et campagnes à mettre place. Avec le PSL, nous sommes notamment intervenus pour mettre en avant la nécessité d’une deuxième étape du plan d’action de fin 2014. Les syndicats ont en effet un grand rôle à jouer pour cela, mais tous, à notre propre niveau, nous pouvons pousser cette question en avant. La grève générale nationale du 15 décembre et les journées d’action précédentes ont illustré cette volonté de résister et la solidarité a fait des pas en avant dans le processus de lutte collective qui était à l’œuvre. Il serait dommage de ne pas saisir cela et de ne le nourrir avec une telle deuxième étape.
Ceci dit, Hart Boven Hart et Tout Autre Chose s’organisent. Des initiatives ont pris place, avec des actions contre les exclusions de chômeurs de ce début d’année. Des actions contre la mise en place en Flandre de groupes Pegida va voir le jour, ce 26 janvier à Anvers notamment. Et un grand rendez-vous est fixé, le 29 mars pour une grande parade.
Nous pensons qu’une telle manifestation peut participer à la construction de la suite du plan d’action contre les gouvernements d’austérité en Belgique. Deux mois nous séparent de ce rendez-vous, un bon espace pour construire son contenu. Quelles revendications défendre lors de cette grande marche ? Cette question du contenu a souvent été posée ce dimanche. Hard Boven Hart et Tout Autre Chose ont justement cette volonté de lier les combats et les revendications. Ces deux groupes donnent l’espace et la possibilité à chacun de construire ce contenu.
Les militants du PSL-LSP soutiennent les activités qui prendront place et sont prêts à participer aux discussions et actions de manière solidaire et fraternelle. Nous voulons, partout où la solidarité se construit, patiemment discuter et proposer nos idées à la discussion, défendre une alternative socialiste démocratique face au chaos capitaliste, c’est-à-dire une économie planifiée démocratiquement sous le contrôle de la majorité de la population, des 99%, afin de pouvoir offrir à chacun des perspectives d’avenir décentes et une répartition égale des richesses entre tous.
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Action D19-20 : Encerclement pacifique du sommet européen
Ce 19 décembre, plus de 3000 personnes ont répondu à l’appel lancé par l’Alliance D19-20 visant à encercler pacifiquement le sommet européen afin de protester contre l’austérité et les accords de libre-échange tels que le Traité transatlantique (TTIP).
L’appel dénonçait comme suit : “Après que le gouvernement Di Rupo ait approuvé le pacte budgétaire qui impose l’austérité à tous les États membres de l’UE, le nouveau remet le couvert et de plus belle ! Le gouvernement Michel nous sert sa recette pour sortir de la crise. Au menu deux ingrédients : 1) L’austérité, c’est-à-dire la réduction des dépenses, la libéralisation des services publics et l’attaque sur l’ensemble des travailleurs/ses (pensions, chômage, index, droit de grève, …), au nom de la compétitivité et de la rigueur budgétaire. 2) Les accords de libre-échange, comme le traité transatlantique (TTIP), qui – négociés en secret – vont accentuer la concurrence entre les travailleur/ses, détruire l’agriculture paysanne, achever les services publics et livrer la démocratie aux multinationales.”
L’Alliance D19-20 est composée d’agriculteurs, de syndicalistes, de militants associatifs, écologistes, féministes,… Elle avait déjà organisé une action en décembre de l’an dernier ainsi qu’en mai (voir notre rubrique d19-20) contre la machine austéritaire dictée par l’élite capitaliste. Une fois encore, le succès fut au rendez-vous, quelques jours à peine après la grève générale nationale du 15 décembre dernier.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Photos: René Andersen
Photos : MediActivista
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3e journée de grèves régionales : interview de trois travailleurs d’Econocom
Ce lundi, au piquet d’Econocom, nous avons discuté avec Ali, Adrien et Mohammed. Tous trois sont on ne peut plus clairs concernant ce gouvernement : ils “n’attentent pas grand-chose”. Pour eux, c’est une certitude, il faut “continuer après le 15, c’est nécessaire”.
“Ce gouvernement doit partir, sauf s’ils sont prêts à écouter.” Mais ils n’y croient pas. Autour d’eux, amis et familles commencent eux aussi à en être bien conscients. Ils expliquent : “ce ne sont plus seulement ceux qui sont organisés dans les syndicats qui protestent : tous le monde est touché et exprime un grand soutien pour la grève.”
“Le gouvernemnt nous dit toujours qu’il n’y a pas d’alternative à l’austerité. Mais regardons ce que l’austérité a donné dans le reste de l’Europe ! L’austerité et la compétition capitaliste qu’ils organisent entre travailleurs tire toute le societé vers le bas, dans chaque domaine. Le système doit changer, nous avons besoin d’une révolution.”
“Pour la mobilisation chez Econocom, nous avons commencé avec des réunions de délégués, suivies par des réunions de personnel. Malgré le fait que beaucoup de gens expriment quand même une incompréhension pour tous ceux qui ont voté NVA, c’est clair que le raz-le-bol contre tous les partis est très grand.”
Tous trois sont en faveur d’un véritable parti large de lutte, ouvert à tous les traivailleurs, qu’importe leur couleur syndicale, leur origine,… et dans lequel la discussion serait ouverte et franche concernant le programme politique et la stratégie de lutte à suivre pour que les travailleurs parvienntn à arracher des victoires. Pour en finir avec la compétition entre travailleurs (sur le plan régional, national et européen), le développement d’un tel type de parti serait un grand pas en avant.
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3e journée de grèves régionales : encore une fois une réussite!
Après les deux premières journées de grèves régionales, le 24 novembre et le 1er décembre, c’était ce lundi au tour de Bruxelles et des deux Brabants de débrailler. Une fois de plus, de nombreux zonings à l’arrêt, avec blocages filtrants ou bloquants. De grosses entreprises comme ASCO (secteur aérospatial, un millier de travailleurs) sont en grève, les entreprises publiques ne sont pas en reste. Les piquets, innombrables, ont régulièrement réunis des travailleurs d’horizons divers. La veille, les ouvriers de l’entreprise de nettoyage BMS (sous-traitant de la SNCB) – en grève depuis plus de 100 jours! – avaient bénéficié d’une fête de solidarité où de nombreux travailleurs, essentiellement des cheminots, étaient venus en solidarité avant de rejoindre leur lit pour quelques heures avant cette dernière journée de la deuxième phase du plan d’action (après la manifestation monstre du 6 novembre). Toute l’idée, une fois encore, était d’utiliser cette grève générale dans l’objectif de mobiliser et d’informer vers la grève générale nationale du 15 décembre. Dans une semaine déjà !
13 équipes volantes du PSL ont fait le tour de Bruxelles et ont en tout visité une centaine de piquets. Nous avons défendu la nécessité de lutter jusqu’à la chute du gouvernement et avons abordé la question cruciale de la suite de la lutte après la journée du 15 (qui promet d’être historique!). Notre tract titrait : “La grève générale du 15 décembre doit être la plus grande journée de grève de l’histoire belge ! Ce gouvernement doit tomber ! Et toute la politique d’austérité doit disparaître !”
Photos : Els et Nico M. (Bruxelles)




