Tag: Belgique

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    Noteer in je agenda

    • Jeu. 10 mai. Gand. 19h, Groentemarkt. Manifestation contre les assainissements dans les transports en commun.
    • Sa 12 mai. Bruxelles. Manifestation Occupy/Indignés : 13h à la gare du Nord.
    • Sa. 12 mai. Bruxelles. Gay Pride.
    • Ma. 15 mai. Anvers. Meeting du PSL et de Rood! Sur la mobilité.
    • Ve. 18 mai. Bruxelles. 13h, devant le Parlement européen, Action de protestation de la communauté tamoule, trois ans après la ‘’fin’’ de la sanglante guerre civile au Sri Lanka.
    • 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action’’Reprenons nos communes’’. Plus d’infos
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Socialisme 2012

    La date n’était pas idéale, mais ce week-end "Socialisme 2012" fut un beau succès. 172 participants étaient présents, soit un peu moins que l’an dernier. Par contre, l’enthousiasme et l’intérêt pour les discussions idéologiques étaient énormes. Mentionnons particulièrement l’attraction suscitée par les ateliers sur le trotskisme en Belgique et sur la vie de Trotski, ou encore celle consacrée aux leçons des luttes révolutionnaires des années ’30. Une quarantaine de non-membres du PSL étaient aussi présents, dont certains ont maintenant franchi le pas de rejoindre le courant organisé du marxisme révolutionnaire.

    L’appel financier lancé à cette occasion a permis de récolter 4.615 euros de soutien. Avant l’été, nous voulons atteindre les 5000 euros afin d’alimenter notre fonds électoral. L’an dernier, l’appel avait récolté environ 2.000 euros.

    D’autre part, 890 euros de matériel ont été achetés, soit le double de l’an dernier (460 euros). Vooral Les nouveaux livres édités par nos soins ont pu compter sur un beau succès. Ainsi, 20 exemplaires du livre ”La conception matérialiste de la question juive” d’Abraham Léon ont été vendus. Ce livre n’existe pour l’instant qu’en néerlandais, mais la version en français sera disponible sous peu.

    Nous remercions tous ceux qui ont participé à cet évènement, et nous nous réjouissons déjà de pouvoir vous accueillir à Socialisme 2013!


    Ecole d’été du CIO : 7-13 juillet

    Chaque année se déroule l’école d’été européenne du Comité pour une Internationale Ouvrière, le parti mondial dont le PSL est la section belge. Cette année, ce sera du 7 au 13 juillet, à Gand. Entre 300 et 350 marxistes de toute l’Europe seront présents pour d’intenses discussions politiques. la participation est organisée dans nos différentes sections. Afin de participer à l’effort financier de tous les participants, le coût pour les camarades belges est assez élevé, mais il s’agit d’une solidarité financière qui permet d’avoir les meilleurs conditions de discussions politiques.


  • Ce n'est pas à nous de payer leur crise !

    Avant même que ne soit constitué le gouvernement, il était déjà clair que le régime serait sévère. Les négociations furent difficiles pour parvenir à un ‘‘équilibre’’ entre ceux qui voulaient brutalement aller de l’avant avec les assainissements et ceux qui préféraient opter pour une attaque plus progressive. Au final, cela a conduit au gouvernement Di Rupo Ier.

    Par Els Deschoemacker

    Ce régime a surtout été sévère pour nous, la population active. Nous avons tout d’abord dû avaler une austérité de plus de 11 milliards d’euros en premier lieu, qui a particulièrement frappé nos pensions et nos soins de santé. Ensuite est arrivée une nouvelle économie de 2 milliards d’euros selon le principe de la ‘‘râpe à fromage’’ : retirer un petit peu de partout. C’est que nos politiciens ont eu beau dénigrer la grève générale du 30 janvier dernier, ils voulaient à tout prix éviter que ne s’organise une deuxième.

    Avec les élections sociales et les élections communales en perspective, les partis au pouvoir (surtout les sociaux-démocrates) veulent éviter de s’engager dans une confrontation directe avec le mouvement syndical. Ce 1er mai, ils se vanteront de s’en être pris au secteur de l’énergie avec le gel temporaire des prix. Cela leur permet également de pouvoir reporter l’attaque contre le mécanisme d’indexation des salaires.

    Il est certains que des désaccords existent quant au rythme et à la manière d’instaurer les divers assainissements. Ces divergences ne sont d’ailleurs pas limitées à la Belgique et sont à considérer dans le cadre du débat international visant à voir comment préserver un certain soutien pour cette politique qui accorde systématiquement des milliards aux banques et aux spéculateurs et nous impose une politique de réduction de la dette publique.

    Il faudrait davantage se préoccuper de la relance, peut-on entendre. Il faut consolider la relance économique, parce que se contenter d’assainissements budgétaires n’aide pas à sortir du gouffre, dit-on aussi. Mais plusieurs pays ont bien été conduits au bord du gouffre avec cette politique.

    Une politique de relance doit accorder “plus d’oxygène” aux entreprises. On les voit déjà venir : attaques contre le mécanisme d’indexation des salaires (comme le veut le Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique Hendrik Bogaert, qui veut raboter l’indexation des salaires chaque année durant 5 ans), réductions d’impôt spécifiques pour les secteurs moins compétitifs, etc. Plusieurs études et déclarations fracassantes visent à augmenter la pression pour créer le climat nécessaire à convaincre la classe des travailleurs elle-même qu’elle gagne trop en comparaison de ses collègues de l’étranger. Mais ces derniers subissent une offensive similaire, et l’organisation du dumping salarial est généralisée. Du coup, chaque ‘‘avantage compétitif’’ gagné est systématiquement détruit, avec un gigantesque appauvrissement collectif au bout du compte.

    De l’autre côté de la barrière, c’est tout l’inverse : bénéfices, primes et dividendes tombent du ciel sans être réinvestis dans l’économie ! Les capitalistes sont de véritables parasites qui ne vivent qu’en suçant la richesse produite chaque jour par les travailleurs.

    Nous n’avons pas besoin de politiciens qui mendient les faveurs des marchés financiers et leur laisse dans les faits gouverner à leur place. Pour assurer son avenir, les travailleurs et leurs familles doivent en revenir aux meilleures traditions du 1er mai et s’engager dans la lutte pour une autre société, une société socialiste dont la production serait orientée vers la satisfaction des besoins de tous.


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste ! Cet article est tiré de l’édition de mai de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Elections sociales : Votez pour des candidats combatifs !

    Du 7 au 20 mai, les travailleurs de 6.738 entreprises vont élire leurs délégués au sein des conseils d’entreprise (CE) et des comités pour la prévention et la protection au travail (CPPT), soit dans 145 entreprises de plus qu’en 2008. Ces élections sociales, qui se déroulent tous les quatre ans, concernent environ 130.000 candidats. Il s’agit d’une opportunité de mettre en avant des délégués syndicaux combatifs.

    La taille importante de ces élections sociales illustre quelle est la force des syndicats en Belgique. Dans les entreprises où les syndicats sont implantés, les salaires sont généralement plus élevés et une plus grande attention est portée aux conditions de travail. C’est ça la force de l’organisation collective! Prendre part aux élections sociales, c’est renforcer ce travail.

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    Dans quelles entreprises il y a-t-il des élections sociales?

    Les entreprises du secteur privé qui ont au moins 100 travailleurs doivent mettrre sur pied un comité d’entreprise (CE), et les entreprises qui ont au moins 50 travailleurs doivent avoir un Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT).

    Pourquoi construire un CE ? Pourquoi construire un CPPT ?

    Le CE est un organe au sein duquel les travailleurs et les patrons sont représentés. Le patron doit informer de la situation économique de l’entreprise. En outre, le CE décide de tout ce qui concerne l’application de la législation du travail ainsi que le ‘‘travail social’’ (comme les cantines).

    Le CPPT conseille sur toutes les questions relatives à la santé, à la sécurité et au bien-être des travailleurs. Dans les entreprises qui ont entre 50 et 100 travailleurs, les pouvoirs du CPPT sont limités.

    Quelle différence fait une délégation syndicale ?

    Dans la plupart des cas, une délégation syndicale est un organe informel qui n’est pas élu. Dans certains cas, la délégation est élue lors d’élections sociales (dans le secteur de la métallurgie en Wallonie, c’est par exemple le cas). La délégation syndicale est un organe qui se base principalement sur le rapport de forces au sein de l’entreprise.

    La délégation syndicale peut négocier des conventions collectives au niveau de l’entreprise et contrôler l’application de la législation sociale, des conventions collectives, des contrats individuels et de la législation du travail.

    Dans la pratique, la délégation syndicale joue un rôle crucial pour coordonner le travail syndical.
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    Malgré le fait que ce vote n’est pas obligatoire, en 2008, le taux de participation était supérieur à 70% (1,4 million de travailleurs pouvaient participer). Ce chiffre réfute à lui seul tous les mensonges destinés à faire croire que les syndicats sont dépassés ou ont un impact négligeable. Quelle est la force sociale capable de mobiliser autant de personnes ?

    Dans ce contexte d’offensive contre nos salaires et nos conditions de travail, il est nécessaire de nous préparer pour la bataille va inévitablement arriver. Le gouvernement Di Rupo a déjà lancé une première salve d’attaques contre les pensions et les chômeurs, notamment, mais cette avalanche d’austérité n’en restera pas là. Dans le reste de l’Europe, l’offensive est véritablement générale contre tous les acquis sociaux.

    Notre lutte ne peut pas reposer un seul instant sur les politiciens établis et les médias traditionnels. La manifestation nationale du 2 décembre, la grève générale des services publics du 22 décembre ou la grève générale du 30 janvier, nous ont donné suffisamment d’exemples pour étayer ce constat. Mais cette campagne antisyndicale a trouvé face à elle une réponse vigoureuse avec la grande implication de la base syndicale. Cette réponse peut encore être renforcée pour l’avenir avec ces élections sociales.

    Le résultat final est bien entendu impossible à prévoir. En 2008, le résultat fut un statu quo avec environ 53% pour la CSC, 36% pour la FGTB et 10% pour la CGSLB. Mais le plus important n’est pas ce résultat global, mais bien celui remporté par les délégations et les syndicalistes combatifs. Il nous est impossible de lancer un appel général tant les situations varient d’une entreprise à l’autre. Nous appelons à soutenir des candidats combatifs, qui optent au quotidien pour un syndicalisme de combat. Les actions syndicales de ces derniers mois ont permis de voir émerger divers délégués, militants et travailleurs déterminer à lutter pour leurs droits. Nous appelons à les soutenir, indépendamment de la couleur de leur syndicat.

    Nous sommes en faveur de campagnes de fond pour ces élections sociales. Il s’agit d’un évènement sérieux qui ne doit être ni un sondage de popularité ni une campagne de gadgets gratuits. Comment sinon se préparer pour les luttes à venir ? Avec des tracts basés sur un contenu militant, des vidéos et les sites internet, il est possible d’utiliser cette campagne pour renforcer le syndicat dans une orientation de combat.

  • Comment transposer la dynamique du Front de Gauche en Belgique ?

    Un jour d’avril, le Moustique a dévoilé sur son site que ses internautes s’étaient largement prononcés en faveur de ‘‘cette sympathique grande gueule de Jean-Luc Mélenchon’’ dans un sondage sur les présidentielles françaises. Le candidat du Front de Gauche avait obtenu 32% de soutien et arrivait en tête. Bien entendu, il ne s’agissait pas là d’un véritable sondage, mais ce résultat a illustré à quel point la dynamique de cette campagne à la gauche du PS et de verts avait débordé des frontières de l’hexagone.

    Par Nicolas Croes

    Dans le contexte de l’actuelle crise mondiale du capitalisme, travailleurs, jeunes, chômeurs et pensionnés à qui les gouvernements veulent faire payer la crise observent la riposte des masses de pays en pays. Un bon score aux présidentielles françaises pour un candidat refusant les plans d’austérité aurait un impact certain dans toute l’Europe, et à fortiori en Belgique.

    Chez nous aussi la dynamique de la campagne du FdG a impressionné. Il y a évidemment le talent d’orateur du ‘‘tribun Mélenchon’’ et notamment la façon dont il a, pour reprendre les termes du Vif, ‘‘consciencieusement tabassé Marine Le Pen’’ dans un débat télévisé. Son audace, sa pugnacité, la confiance qu’il affiche dans son projet et l’enthousiasme que cette approche suscite sont les signes d’une nouvelle époque pour une gauche qui doit résolument sortir de l’attitude défensive héritée des années ’90 pour oser aller de l’avant.

    Le FdG a aussi à son actif les plus grands succès populaires de la campagne avec les spectaculaires meetings en plein air qui ont réuni 120.000 personnes à Paris, autant à Marseille, 50.000 à Toulouse, etc. A Lille, le stade de 15.000 places n’a pas suffit et 8.000 personnes assistaient encore au meeting à l’extérieur grâce à un écran géant. Cette mobilisation est sans précédent en période électorale. Le succès fut tel que Sarkozy et Hollande ont tenté de relever le défi, en vain, malgré les moyens financiers extraordinaires à leur disposition. Durant ces meeting massifs, des militants parcouraient inlassablement la foule avec des ‘‘kits militants’’, des fardes comprenant quelques tracts du FdG, une liste de soutien à renvoyer une fois remplie au bureau national de campagne, quelques autocollants du candidat,… Au dos de la farde, on pouvait lire : ‘‘En un mot se résume tout un Etat d’esprit, un engagement, une façon de vivre : militer. Que ce mot nous parle à tous.’’

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    Comment parvenir à un vrai changement ?

    Le vrai ‘‘changement’’ ne viendra pas d’une victoire du PS au 2ème tour de la présidentielle, même si beaucoup souhaitent voir Sarkozy perdre. Tant que les multinationales, les banques etc. seront aux mains des grands capitalistes, l’économie continuera d’aller de crise en crise et les travailleurs resteront exploités pour le seul profit des grands patrons et grands actionnaires. Il nous faut bien plus que cette ‘’VIe république’’ à laquelle appelle Mélenchon, il faut totalement renverser le capitalisme.

    Mais en parlant du socialisme, Mélenchon permet d’ouvrir ce débat, en France comme chez nous. Le FdG revendique la nationalisation des grands groupes de l’énergie (Total, Areva, EDF, GDF etc.), refuse les licenciements ‘’boursiers’’, défend la nécessité d’un ‘’secteur public bancaire’’, revendique la hausse du salaire minimum, le remboursement à 100% des dépenses de santé, la ‘’planification écologique’’ de l’économie, etc.

    Prendre le pouvoir signifie d’en finir avec le capitalisme. Il faut s’en prendre aux fondements de cette société : une économie et des moyens de production confisqués, aux mains d’une poignée de riches et de grands actionnaires. Il faut les exproprier tous et planifier la production sous la gestion et le contrôle des travailleurs et de la population. Il faut se battre pour une vraie nouvelle société, basée sur les besoins de tous, une société socialiste.

    Ceux qui produisent doivent décider. Par nos luttes, dans les entreprises, les lieux d’études, les quartiers, des comités de lutte doivent se créer et décider. A partir de ceux-ci, un vrai gouvernement des travailleurs pourra émerger, pour organiser l’économie et la société de manière planifiée et démocratique.
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    Cette tentative de transformer un soutien passif en un soutien actif, de pousser le soutien électoral à devenir un soutien militant, est incontestablement l’une des réussites de cette campagne. Cette approche a été également illustrée par le slogan de la campagne : ‘‘Prenez le pouvoir !’’ ou encore par les ‘‘résistance ! résistance !’’ massivement scandés durant les meetings.

    La campagne du FdG et ses slogans, notamment ‘’prenez le pouvoir’’, appellent au renversement du pouvoir des capitalistes, des banquiers, et des politiciens à leur service. Au delà de l’élection, quel que soit le vote (pour le Nouveau Parti Anticapitaliste ou le FdG), il sera nécessaire de lutter ensemble. En France, comme en Belgique, il manque une véritable stratégie collective pour les diverses résistances, de même qu’un outil politique de masse. Après le premier tour des élections, le 1er mai est déjà une première occasion de descendre massivement en rue tous ensemble. Le mouvement qui s’enclenche autour de la campagne peut se construire et s’élargir dans toute la population avec l’objectif de préparer les luttes à venir contre l’austérité autour d’un programme de luttes et d’actions.

    Et en Belgique ?

    Des centaines de militants de la FGTB, et d’autres, se sont rendus aux meetings de Paris et de Lille. Fin mars, le président de la Centrale Générale de la FGTB et son secrétaire général ont publié un communiqué intitulé ‘‘Mélenchon, viens vite en Belgique!’’ Dans ce texte, on trouve entre autres la phrase suivante : ‘’Ici aussi, il y a de la place pour une gauche plurielle, syndicale et associative.’’ C’est tout à fait vrai. La colère gronde de plus en plus ouvertement contre le PS, à la tête de ce gouvernement d’austérité. ‘’Le PS nous a trahis, humiliés et abandonnés’’ déclaraient ainsi des militants de la CGSP dans un tract. Plusieurs délégations syndicales flamandes ont aussi écrit une lettre ouverte au président de la FGTB Rudy De Leeuw (voir notre édition précédente) afin d’exiger que les liens entre le syndicat et la social-démocratie soient brisés. Lors de la grève générale des services publics du 22 décembre, des militants de la centrale des employés de la CSC s’étaient aussi rendus devant le siège du PS pour y dénoncer la politique de droite du parti de Di Rupo.

    Le débat concernant un éventuel Front de Gauche belge a aussi été stimulé par les annonces de Bernard Westphael, qui a quitté ECOLO et ouvertement déclaré qu’il veut construire un nouveau parti, proche du FdG français. Le 18 avril dernier, un de ses proches a déclaré que “plusieurs personnalités issues du monde syndical, associatif et même entreprenarial ont signé son manifeste et pourraient rapidement le rejoindre“. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? L’initiative politique que l’ancien fondateur d’ECOLO envisage correspond-t-elle vraiment à celle de Mélenchon, qui essaye de donner une expression électorale aux mobilisations sociales qui se sont produites avant la campagne électorale et qui se produiront encore à n’en pas douter ? Considère-t-il le même type de programme que celui de Mélenchon? Et qu’est-ce que ‘‘l’entreprenariat’’ en pensera ? Où alors essaye-t-il juste de surfer sur la vague qu’a provoqué la campagne de Mélenchon ? Mieux vaudrait alors l’annoncer de suite.

    Nous avons besoin d’un relai politique démocratique, ouvert et capable de fédérer respectueusement les différents courants de la gauche. Le Front de Gauche français affiche ainsi systématiquement les sigles des différents courants qui le composent sans que cela ne soit vu comme un problème. Pour nous, les syndicats ont un rôle primordial à jouer dans ce processus. Ils peuvent mieux que personne rassembler tous les opposants à l’austérité, les organisations de la gauche dite radicale mais aussi de très nombreuses personnes qui ne sont pas encore politiquement engagées. Ils peuvent aussi assurer une orientation basée avant tout sur les luttes plutôt que vers les élections.

    Imaginons un instant ce que donnerait une campagne de meetings organisés par les diverses centrales et délégations syndicales, avec une invitation à Mélenchon, et culminant pourquoi pas avec un meeting monstre place Schuman à Bruxelles, face aux bâtiments de la Commission Européenne, un peu à la manière du meeting de la Bastille. Ce serait une très bonne impulsion pour une campagne visant à construire un Front de Gauche en Belgique. Les élections communales peuvent être l’occasion de stimuler le débat, mais le véritable objectif devrait être 2014, ce qui laisse le temps de construire patiemment une initiative politique large de façon démocratique, avec l’implication active de centaines puis de milliers de personnes à travers tout le pays.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 23 avril. Gand. 18h, devant l’Hôtel de ville. Action de Rood! Pour plus de garderies.
    • Ma. 24 avril. Liège. 18h, Fédération des Etudiants, place du XX Août, BBQ et discussions sur le résultats des élections présidentielles en France et la possibilité d’un Front de Gauche en Belgique, organisé par EGA.
    • Sa-Di 28 et 29 avril : Socialisme 2012
    • Lu. 30 avril. Veille de Premier mai de Rood! à Alost.
    • Lu. 30 avril. Vieille de Premier mai à Gand.
    • Jeu. 10 mai. Gand. 19h, Groentemarkt. Manifestation contre les assainissements dans les transports en commun.
    • Sa 12 mai. Bruxelles. Manifestation Occupy/Indignés : 13h à la gare du Nord.
    • Sa. 12 mai. Bruxelles. Gay Pride.
    • Ma. 15 mai. Anvers. Meeting du PSL et de Rood! Sur la mobilité.
    • Ve. 18 mai. Bruxelles. 13h, devant le Parlement européen, Action de protestation de la communauté tamoule, trois ans après la ‘’fin’’ de la sanglante guerre civile au Sri Lanka.
    • 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action’’Reprenons nos communes’’. Plus d’infos
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Olivier A., étudiant, Liège

    Il y a peu de temps, j’ai rejoint la section liégeoise du PSL. Un ami en étant membre depuis quelques années m’a brièvement présenté l’organisation et j’ai ensuite pris ma décision assez rapidement.

    De toutes celles existant en Belgique, le PSL m’a semblé être l’organisation de gauche radicale la mieux représentative du socialisme révolutionnaire, tant dans l’approche que dans la mise en œuvre de ses revendications. Il n’y a aucun doute que la lutte des classes est l’outil le plus adéquat au renversement du système en place. Bien avant de devenir membre, j’ai pu constater lors de mobilisations que le PSL dirige toute ses forces dans ce sens avec des revendications constructives et centrées sur l’élément primordial qu’est celui de la prise de pouvoir par les travailleurs. J’ai alors pensé qu’une porte m’était enfin ouverte pour devenir militant du Trotskisme, pilier central du parti.

    Voilà maintenant un bon mois que je l’ai officiellement rejoint. Le bilan que je tire de ce laps de temps ne peut être que positif. Semaine après semaine, les réunions de sections ainsi que les actions urbaines permettent d’enrichir ses connaissances de socialiste révolutionnaire et d’affiner l’analyse que l’on porte à l’actualité.

    Sans plus tarder, je lance un appel à tous ceux qui sont prêt à entrer en action au cœur de la lutte des classes dans l’optique d’ériger ensemble une grande société socialiste répondant aux besoins des travailleurs. REJOIGNEZ LE PSL!

    Olivier A., étudiant, Liège


    C’est le week-end prochain : Socialisme 2012!

    Fin de cette semaine, nous tiendrons notre évènement annuel de discussion politique et de formation marxiste. Le programme des commissions et des sessions plénières a été élaboré de façon à répondre aux attentes de tous ceux qui veulent lutter pour le renversement de ce système. N’hésitez pas, et participez vous aussi à cet évènement ! Il est encore possible de réserver des cartes d’entrée en prévente au n° de compte 001-2260393-78 avec pour mention ‘Socialisme 2012’. Les prix sont de 8 ou 12 euros pour tout le week-end (non-salariés ou salariés) et de 5 ou 7 euros pour une journée.

    Nous recherchons encore des volontaires pour aider à l’organisation pratique de Socialisme 2012 avec l’installation des salles, la préparation des repas, l’installation du stand de livres et brochures,… Toute aide est la bienvenue. Contactez-nous via els@socialisme.be.

    > Socialisme 2012


    Les éditions Marxisme.be ont de nouvelles publications à vous proposer !

    Tout d’abord, après épuisement du stock précédent, nous rééditons une seconde version du livre de Gustave Dache consacré à la grève générale de 60-61 : ‘‘La grève générale révolutionnaire et insurrectionnelle de l’hiver 60-61’’ (388 pages, 15 euros). En français toujours, nous disposons d’une nouvelle édition de l’autobiographie du révolutionnaire russe Léon Trotsky, ‘‘Ma Vie’’ (658 pages, 20 euros). En néerlandais, nous publions, pour la toute première fois dans cette langue, l’ouvrage du trotskiste belge Abraham Léon ‘‘La conception matérialiste de la question juive’’ (197 pages, 10 euros) ainsi que ‘‘Le Programme de transition’’ de Trotsky (74 pages, 6 euros), l’idée étant de disposer au plus vite de ces ouvrages en français également.

    Il vous est possible de commander ces publications via redaction@socialisme.be ou en téléphonant au n°02/345.61.81

  • 12M: 2e Journée de résistance mondiale #Occupy/Indignés !

    Participe avec EGA à la Manifestation du 12 Mai 13h Gare du Nord à Bruxelles

    Le 15 octobre dernier, des millions de personnes ont manifesté à travers le monde dans 981 villes de 85 pays. A Bruxelles, environ 10.000 personnes ont répondu à l’appel, exprimant la colère contre le sauvetage des spéculateurs de Dexia par les politiciens sur le dos de la collectivité et contre la fermeture de la phase à chaud d’Arcelor-Mittal à Liège.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Le 12 mai prochain, une nouvelle journée d’action mondiale du mouvement #Occupy/Indignés est annoncée, un an après l’émergence en Espagne de ce mouvement planétaire de résistance – surtout de cette génération perdue et confrontée aux emplois précaires qui ne permettent pas d’envisager l’avenir – contre les effets de la crise du capitalisme. Une manifestation nationale est prévue à Bruxelles pour lutter contre « la dictature de la finance, contre l’austérité, pour le non-paiement de leur dette et pour une démocratie réelle ».

    Dégageons ces politiciens soumis à la dictature des marchés!

    Ce n’est pas la démocratie ! Partout sur la planète, les politiciens décident du futur de milliards de personnes dans l’intérêt des banquiers et des patrons. En faisant porter le poids des conséquences de leur crise sur les épaules des 99% de la population, ils poussent des millions de personnes vers un avenir sans espoirs, fait de chômage de masse, de contrats pourris, de jobs mal payés, de services démantelés, d’allocations réduites, d’enseignement inaccessible, de montée en flèche des prix et de répression policière.

    Les capitalistes peuvent compter sur les partis établis pour défendre leurs intérêts. A l’instar du conseil d’administration de Dexia qui était ces dernières années bourré de politiciens participant à l’orgie spéculative. Parmis eux, Elio DiRupo (PS) aujourd’hui aux commandes du gouvernement fédéral qui a déclenché une avalanche d’austérité en Belgique et Herman Van Rompuy (CD&V) président du Conseil Européen qui ensemble avec le FMI et la BCE impose l’austérité et la misère aux familles grecques, portugaises et irlandaises.

    Pour une résistance de masse unifiée des jeunes et des travailleurs !

    Certains jeunes développent une méfiance à l’égard des syndicats car l’idée pour les directions est de lâcher un peu de lest face à la pression de la base et non pas de construire un véritable rapport de forces avec un bon plan d’action. Le mouvement des jeunes doit savoir faire la différence entre le sommet et la basse active du mouvement ouvrier organisé qui aspire à des syndicats démocratiques et combatifs. Le Mouvement Occupy aux Etats-Unis l’a bien compris en popularisant l’idée d’une journée de grève des 99% contre les 1% pour le 1er Mai.

    Les travailleurs sont capables de faire mal aux capitalistes là où ça leur fait mal : à leur portefeuille, au travers de la grève. Malheureusement la grève générale du 30 janvier a été décrété d’en haut, ce qui leur a permis de faire atterrir le mouvement avec l’excuse des « quelques maigres concessions ». Un mouvement unifié des travailleurs et des jeunes devrait être organisé et dirigé via des assemblées démocratiques dans les entreprises, les quartiers et les écoles.

    Pour une démocratie réelle, brisons la dictature des banquiers et des patrons !

    L’avenir que nous réserve le capitalisme est fait de guerres, de misère, d’exploitation et de désastres écologiques. De bonnes conditions de vie dans un environnement sain, un emploi décent, un enseignement gratuit et de qualité,… sont autant d’aspirations qui se heurtent violement aux limites de ce système basé sur la course aux profits des 1% les plus riches. Ce n’est pas une fatalité. Pour changer cela, nous devons agir et nous organiser politiquement.

    Les Etudiants de Gauche Actifs luttent quotidiennement parmi la jeunesse pour en finir avec ce système et pour construire monde où la production et toute la société sont démocratiquement gérées et contrôlées par les organes issus des luttes de masse des travailleurs et des jeunes – une démocratie réelle – afin de satisfaire les besoins et l’épanouissement de tous : une société socialiste démocratique. Rejoins-nous !


    EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, International Socialist Resistance (ISR). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, au Etats-Unis, au Québec,…

  • DÉBAT DES ETUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS : Présidentielles françaises : Le volcan de la lutte des classes prêt à entrer en éruption ! Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

    Les Etudiants de Gauche Actifs, le cercle Anticapitaliste, Anti-sexiste, Antiraciste & pour le Socialisme de l’ULB vous invitent à un débat sur les élections présidentielles francaises à trois jours du premier tour. Parce que la dynamique Mélenchon aura un impact non-négligeable ici en Belgique, parce que l’austérité plus ou moins éludée en France à cause des élections est au programme des deux principaux candidats, nous pensons qu’il est important qu’un tel débat ait lieu.

    Jeudi 19 avril 2012, 19h, ULB, Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)

    Cadeaux aux grosses fortunes, attaques contre les acquis sociaux, politique sécuritaire et raciste,… beaucoup veulent que Sarkozy dégage. Mais Sarkozy et Hollande défendent tous deux une politique d’austérité pour éponger les dettes des spéculateurs et des banquiers. Le PS n’offre pas d’alternative. Tous deux sont les candidats des 1% les plus riches, ils feront payer aux 99% la crise du capitalisme.

    Lors des dernières présidentielle en 2007, beaucoup de commentateurs avaient enterré le FN et effacé le souvenir de 2002, quand il était passé au second tour provoquant une riposte massive des jeunes dans la rue contre le racisme et l’extrême droite. EGA a toujours défendu que la politique que mèneraient les Chirac et Sarkozy serait propice pour de nouveau succès du FN, tant qu’il n’y aurait pas une expressionpolitique indépendante du mouvement ouvrier. La vraisemblable victoire de Mélenchon sur Marine Le Pen ferait reculer le FN, mais il faudra poursuivre la lutte pour s’en débarrasser définitivement.

    Le succès du Front de Gauche, de son porte-parole Mélenchon,des références au passé révolutionnaire de la France et de revendications combatives comme ‘‘la création d’un pôle public d’énergie’’ par la renationalisation du secteur et ‘‘d’un pôle financier public’’ illustrent le potentiel existant pour de nouvelles forces politique à la gauche du PS et des Verts. Le slogan ‘‘prenez le pouvoir’’ riposte à la passation de pouvoir vers les mains des banques et des institutions qui les défendent. Cela répond à l’absence d’une démocratie réelle, à l’absence de contrôle des travailleurs.

    Le succès du Front de Gauche fait des émules en Belgique parmi nombres de syndicalistes et de jeunes. 600 syndicalistes de la FGTB ont participé au meeting de Lille avec un calicot ‘‘Mélenchon viens en Belgique’’. Cela illustre la rupture qu’il y a dans les syndicats avec le PS. Cette rupture est de plus en plus marquée depuis que le gouvernement Di Rupo mène une avalanche d’austérité comme ailleurs en Europe. Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 19 avril 2012, 19h, ULB, Débat sur les présidentielles françaises. Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)
    • Sa. 21 avril, Charleroi, 16h, Appel pour construire un Front de Gauche à Charleroi, salle de la Terrasse (sur la place du palais des Beaux-Arts à Charleroi)
    • Sa-Di 28 et 29 avril: Socialisme 2012
    • Lu. 30 avril. Rood! Veille de Premier mai à Alost.
    • 7-9 décembre : Congrès National du PSL

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    Action pour la liberté d’expression à Liège

    Ce vendredi, une dizaine de militants du PSL se sont réunis devant l’Hôtel de Ville de Liège pour y vendre notre journal, Lutte Socialiste. Cette action se faisait dans le cadre de protestation contrte l’arrestation de 5 de nos militants pour vente de journal et diffusion de tract la semaine précédente. Cette fois-ci, il ne nous est rien arrivé. Les discussions avec les passants ont été très riches, et nous avons pu vendre 19 exemplaires de notre mensuel. Nous déplorons toutefois que la presse, prévenue par notre communqiué, n’ait pas trouvé nécessaire de faire le déplacement pour dénoncer cette atteinte à la liberté de presse. Une équipe de Liège-TV est cependant passée faire un reportage, de même qu’un journaliste de Vers l’avenir. Nous publierons leurs reportages dès qu’ils seront disponibles.

    Dernier effort pour les voeux de mai!

    Cette semaine est la dernière pour nous faire parvenir vos voeux de mai! N’hésitez pas et soutenez nous!

    • Informations pratiques

    Débat sur les présidentielles française à l’ULB

    Jeudi 19 avril 2012, 19h, ULB, Campus du Solbosch , Local H.2213 (Bâtiment H, Etage 2 local 213)

    Les Etudiants de Gauche Actifs, le cercle Anticapitaliste, Anti-sexiste, Antiraciste & pour le Socialisme de l’ULB, vous convient à un débat sur les élections présidentielles francaises à trois jours du premier tour. Parce que la dynamique Mélenchon aura un impact non-négligeable ici en Belgique, parce que l’austérité plus ou moins éludée en France à cause des élections est au programme des deux principaux candidats, nous pensons qu’il est important qu’un tel débat ait lieu.

    Cadeaux aux grosses fortunes, attaques contre les acquis sociaux, politique sécuritaire et raciste,… beaucoup veulent que Sarkozy dégage. Mais Sarkozy et Hollande défendent tous deux une politique d’austérité pour éponger les dettes des spéculateurs et des banquiers. Le PS n’offre pas d’alternative. Tous deux sont les candidats des 1% les plus riches, ils feront payer aux 99% la crise du capitalisme.

    Lors des dernières présidentielle en 2007, beaucoup de commentateurs avaient enterré le FN et effacé le souvenir de 2002, quand il était passé au second tour provoquant une riposte massive des jeunes dans la rue contre le racisme et l’extrême droite. EGA a toujours défendu que la politique que mèneraient les Chirac et Sarkozy serait propice pour de nouveau succès du FN, tant qu’il n’y aurait pas une expressionpolitique indépendante du mouvement ouvrier. La vraisemblable victoire de Mélenchon sur Marine Le Pen ferait reculer le FN, mais il faudra poursuivre la lutte pour s’en débarrasser définitivement.

    Le succès du Front de Gauche, de son porte-parole Mélenchon,des références au passé révolutionnaire de la France et de revendications combatives comme ‘‘la création d’un pôle public d’énergie’’ par la renationalisation du secteur et ‘‘d’un pôle financier public’’ illustrent le potentiel existant pour de nouvelles forces politique à la gauche du PS et des Verts. Le slogan ‘‘prenez le pouvoir’’ riposte à la passation de pouvoir vers les mains des banques et des institutions qui les défendent. Cela répond à l’absence d’une démocratie réelle, à l’absence de contrôle des travailleurs.

    Le succès du Front de Gauche fait des émules en Belgique parmi nombres de syndicalistes et de jeunes. 600 syndicalistes de la FGTB ont participé au meeting de Lille avec un calicot ‘‘Mélenchon viens en Belgique’’. Cela illustre la rupture qu’il y a dans les syndicats avec le PS. Cette rupture est de plus en plus marquée depuis que le gouvernement Di Rupo mène une avalanche d’austérité comme ailleurs en Europe. Un Front de Gauche est-il possible en Belgique?

  • Action de protestation à l'ambassade de Tunisie

    Hier matin, une délégation du PSL/ LSP a été reçue par M. Farhat, actuel ambassadeur de Tunisie en Belgique. Nous lui avons communiqué notre inquiétude à propos des atteintes aux droits démocratiques actuellement en cours en Tunisie et plus spécifiquement à propos de la violence policière lors des évènements du 9 avril. Nous lui avons aussi rappelé qu’il y a à peine un an et demi, nous nous trouvions avec la communauté tunisienne de Belgique en face de cette même ambassade, alors encore occupée par les agents de l’ancien dictateur Ben Ali. Nous lui avons dit que nous ne voulons pas une répétition du glissement vers la dictature. Et que la répression du syndicat des chômeurs diplômés, les attaques contre les locaux de l’UGTT et maintenant la répression abusive des manifestants Avenue Bourguiba semblaient pourtant le confirmer. Nous avons aussi ajouté que le gouvernement a indiqué lui-même avoir compris qu’il avait été trop loin en retirant l’interdiction de manifester Avenue Bourguiba, symbole important de la révolution qui avait chassé Ben Ali.

    Par Eric

    L’ambassadeur nous a remerciés pour l’attention que nous portons à son pays. Il ne se trouvait pas lui-même en Belgique lors des événements de décembre 2010 et janvier 2011, mais ses collaborateurs confirmaient se rappeler notre présence. L’ambassadeur a reconnu les difficultés à instaurer un régime démocratique. Il se rendait compte des dangers, y compris les attaques qui ont eu lieues sur les universités, attaques mentionnées sur le site du PSL, mais non citées dans notre dernière lettre. Entre les lignes, mais sans le dire explicitement, il a suggéré que les attentes, tant de la droite que de la gauche, sont trop élevées et que le gouvernement essaye de trouver le juste milieu. Il a parlé des difficultés à redémarrer l’économie, à faire aboutir l’assemblée constitutionnelle et à faire fonctionner les institutions. Avant de quitter l’entretien, la délégation du PSL à transféré la lettre que l’ambassadeur donnera au ministre de l’intérieur. Nous avons aussi affirmé suivre de près les événements en Tunisie comme ailleurs. L’ambassadeur nous a promis de nous informer du suivi.

  • Tunisie: la ‘Journée des Martyrs’ laisse de nombreux blessés par la répression policière

    La troïka tunisienne tombe le masque

    Le lundi 9 avril, au centre de Tunis, une brutalité effroyable a été utilisée par la police tunisienne afin de réprimer des manifestants pacifiques. Il s’agit sans doute de la pire vague de répression policière dans le pays depuis des mois. Ce qui est déjà évoqué comme le ‘‘lundi noir’’ livre une lumière des plus éclairantes sur le véritable caractère de la nouvelle coalition tripartite au pouvoir (la ‘troïka’), une coalition prête à assimiler les pires méthodes de la dictature de Ben Ali pour mater toute opposition à son pouvoir.


    Protestation à l’ambassade tunisienne de Belgique

    • Stop à la répression politique contre les militants politiques et syndicaux
    • Défendons la liberté d’expression et d’organisation
    • Pour la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés
    • Pour une enquête indépendante réalisée par les le syndicat UGTT, l’UDC,… pour rechercher les responsables de cette violence policière

    Ce vendredi 13 avril, 10h Avenue de Tervuren, n°278, 1150 Bruxelles (A partir de Bruxelles Central (environ 20 min), métro 1 direction Stockel jusqu’à Montgomery, Tram 39 direction Ban-Eik, jusqu’à l’arrêt Jules Ceasar ou le Tram 44 direction Tervuren jusqu’à l’arrêt Jules Ceasar)


    Différentes manifestations et rassemblements avaient lieu dans la capitale ce jour-là pour commémorer l’anniversaire de la ‘‘Journée des Martyrs’’, en référence à la répression sanglante de manifestants pro-indépendantistes par les troupes coloniales françaises en 1938.

    Cette occasion a été saisie par un grand nombre de gens afin de protester contre le gouvernement dirigé par le parti Ennahda, pour honorer les martyrs tombés sous les coups de la contre-révolution l’an dernier, ainsi que pour défier l’interdiction de manifester avenue Bourguiba, interdiction imposée par le ministère de l’Intérieur à la fin du mois de mars. Certains manifestants avaient marché plusieurs jours en provenance des régions de l’intérieur du pays pour manifester dans la capitale.

    Les gens ont commencé à se rassembler au centre-ville tôt le matin, le plus grand rassemblement ayant lieu sur l’avenue Mohamed V. Alors que la foule de manifestants, comprenant des enfants et des personnes âgées, se dirigeait sur l’avenue Bourguiba, une répression brutale s’est soudainement déchainée: une énorme quantité de gaz lacrymogène a été balancée, tandis que les coups de matraque et de gourdin ont commencé à pleuvoir dans tous les sens.

    La scène est rapidement devenue le théâtre d’une vengeance aveugle par la police, provoquant l’évanouissement et la suffocation de personnes à cause des gaz, des fourgons de police ainsi que des motos avec des flics masqués fonçant dans la foule, et des dizaines de personnes ont été sauvagement tabassées, y compris de simples passants, des avocats , des journalistes et des membres de Assemblée constituante présents sur les lieux.

    Beaucoup de gens ont du être transportés à l’hôpital avec des blessures graves, et un nombre inconnu d’arrestations a également eu lieu. Ces arrestations et passages à tabac ont particulièrement ciblé des militants de gauche connus. Un jeune manifestant, victime d’une hémorragie cérébrale suite à un tabassage en règle, se trouve toujours à l’hôpital entre la vie et la mort.

    Ajouté à cela, de nombreux rapports et des photos et vidéos mettent en évidence la présence de milices de civils armés aidant la police à pourchasser les manifestants et a ‘nettoyer’ les rues avoisinantes, en utilisant des méthodes de violence de rue peu différentes de celles de groupes fascistes. La plupart des gens soupçonnent ces voyous ayant assisté les flics dans leur sale besogne d’être des partisans notoires d’Ennahda.

    Les mensonges du gouvernement

    Le ministère de l’Intérieur, relayé par d’autres voix officielles, a inventé et tronqué un certain nombre de faits afin d’incriminer les manifestants, prétendant entre autres que des cocktails Molotov auraient été utilisés par ces derniers. Bien qu’il y ait de nombreuses preuves attestant de la provocation violente de la police, rien de tel ne peut être trouvé pour étayer de telles affirmations.

    Dans la même logique, le président Moncef Marzouki a condamné le ‘‘degré inacceptable de violence’’, en mettant sur un même pied d’égalité l’agression arbitraire d’une force de police lourdement armée d’une part, et la prétendue ‘violence’ de civils sans défense, dont la réaction la plus ‘violente’ a été que certains jeunes en colère ont jeté des pierres sur les policiers en réaction au comportement sauvage de ces derniers.

    Apres ces déclarations, ceux qui pensaient encore que le passé de Moncef Marzouki en tant que militant des droits de l’homme pourrait être une sorte de ‘garantie’ contre les abus sauront désormais à quoi s’en tenir.

    ‘‘La Tunisie n’est pas menacée par la dictature, elle est menacée par le chaos’’, a déclaré Rached Ghannouchi, chef de file d’Ennahda, en mettant le blâme sur ce qu’il décrit comme des ‘‘anarchistes staliniens’’ qui veulent semer le chaos dans le pays. Ces couvertures politiques de la répression policière trahissent le fait que ce qui s’est passé lundi n’est pas du tout accidentel, mais orchestré par ceux au pouvoir dans une tentative d’intimider et de décourager les couches les plus actives et les plus combatives de la population de poursuivre leurs aspirations au changement.

    Ces événements sont censés servir d’’exemple’ a l’égard de tous ceux qui osent défier le gouvernement, dont l’incapacité et la réticence à répondre à ces aspirations est de plus en plus claire de jour en jour aux yeux des masses populaires. Mais la réussite d’une telle opération par les nouvelles autorités est une toute autre question.

    Un point tournant

    La répression d’hier suit directement la répression d’une autre marche, organisée samedi par l’UDC (Union des Diplômés Chômeurs), avec la revendication centrale du droit à un travail décent pour tous. La réponse de la police fut similaire, avec plusieurs personnes arrêtées et/ou blessées, une sorte de ‘‘répétition générale’’ des événements de lundi. La semaine dernière, une manifestation à laquelle participaient des blessés de la révolution et des familles de martyrs en face du siège du ministère des droits de l’homme (!) a également été violemment attaquée par la police. Nous avions déjà signalé en février les raids physiques organisés contre les bureaux de l’UGTT.

    Mais ce nouvel élan de répression représente un point tournant. Bien que la manifestation de lundi fût relativement petite, l’impact de la répression est lui déjà très large, et est susceptible d’encourager la radicalisation d’une plus large couche de la population contre le gouvernement d’Ennahda.

    Cela va renforcer la compréhension croissante du fait que les partis au pouvoir sont des ennemis de la révolution, et n’ont aucune réponse si ce n’est la répression aux revendications de la population. Il y a un sentiment largement partagé d’un retour aux méthodes traditionnelles de la police de Ben Ali, et des dangers de tentatives visant à restaurer une nouvelle dictature. Nombreux sont ceux qui ne manqueront pas de remarquer le ‘deux poids deux mesures’ du gouvernement, dont l’attitude complaisante à l’égard de groupes salafistes réactionnaires contraste étrangement avec la répression brutale déchainée contre les actions de gauche et syndicales.

    Dans tout le pays, le climat est maintenant particulièrement tendu, et cette répression pourrait susciter un ‘retour de flamme’; plusieurs manifestations de solidarité (notamment à Monastir, Sousse et Sfax), ainsi que des affrontements de jeunes avec la police ont déjà eu lieu depuis lundi dans plusieurs régions du pays. Une grève générale a eu lieu à Ktar (dans la région de Gafsa), une autre est en cours à Sidi Bouzid, et les bureaux d’Ennahda ont été brûlés en plusieurs endroits. Une grève de tous les élèves et étudiants a été engagée à Sousse, et d’autres actions par le syndicat étudiant, l’UGET, sont également l’objet de discussions en ce moment.

    Aujourd’hui (le 11 avril), un Conseil des ministres a décidé de lever l’interdiction de manifester sur l’avenue Bourguiba. Cela montre que le gouvernement n’est pas complètement confiant de s’engager dans une attaque frontale contre la jeunesse révolutionnaire et les travailleurs, et craint une réaction plus large dont le contrôle pourrait lui échapper. Le choc immédiat occasionné par l’ampleur de la répression, ainsi que les réactions populaires qui l’ont suivi, ont poussé le gouvernement à prendre une telle décision afin de tenter de calmer la situation.

    Après ce qui s’est passé lundi, cette victoire est petite mais lourde de significations. La répression brutale utilisée par le régime l’a finalement conduit, entre autres choses, à céder sur l’une des principales revendications des manifestants: se réapproprier leur avenue Bourguiba, un symbole historique de la révolution qui a renversé le dictateur Ben Ali en janvier de l’année dernière.

    Cependant, les événements des derniers jours indiquent clairement la direction dans laquelle le nouveau régime veut s’engager. De nouvelles tentatives de contre-attaquer vont nécessairement resurgir.

    Une nouvelle période, faite de luttes acharnées, ne fait en réalité que commencer. L’UGTT et l’UGET pourrait considérer la possibilité d’organiser une journée de grève nationale, en signe de protestation et d’avertissement au gouvernement comme quoi toute tentative de porter atteinte aux droits démocratiques et sociaux se heurtera à une résistance solide des travailleurs, des étudiants, de la jeunesse révolutionnaire, et de tous ceux qui veulent que la ‘révolution de la liberté, de l’emploi et la dignité’ accomplisse ses objectifs.

    Le CIO dénonce la répression policière croissante et le harcèlement des militants politiques et syndicaux, exige la liberté d’expression et de rassemblement pour tous, la fin immédiate de l’état d’urgence toujours en cours, ainsi que la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés au cours des derniers jours. Une enquête indépendante doit être menée par l’UGTT, l’UDC et d’autres organisations populaires afin de déterminer les responsabilités dans les violences policières qui ont eu lieu au cours du week-end et lundi.

    Nous exprimons notre solidarité avec tous ceux qui luttent pour leurs droits en Tunisie, et ferons tout ce qui est entre notre pouvoir pour dévoiler le vrai visage de la prétendue nouvelle Tunisie ‘‘démocratique’’, et pour aider comme nous le pouvons les militants révolutionnaires dans ce qui sera une lutte prolongée contre les tentatives de réaffirmation d’un nouveau régime autoritaire et oppressif.

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