Tag: Belgique

  • France : Des milliers de personnes à la "marche contre l'austérité et le fascisme"

    Hier, dans le Pas-de-Calais, plus de 5.000 personnes ont participé à la marche organisée en soutien de la candidature de Jean Luc Mélenchon, candidat pour le Front de Gauche aux élections législatives à Hénin Beaumont, là-même où se présente la présidente du Front National Marine Le Pen. Cette manifestation étaité dédiée à Emilienne Mopty, une résistante du Pas-de-Calais, qui avait conduit les manifestations de femmes lors de la grève des mineurs de mai-juin 1941 et qui fut exécutée en 1943. Une figure bien entendu idéale pour symboliser à la fois la lutte contre l’extrême-droite et la défense des intérêts des travailleurs.

    Par Nico et Alain (Namur)

    Une douzaine de militants du PSL étaient également présents, pour une intervention conjointe avec nos camarades français de la Gauche Révolutionnaire. Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls Belges à être présents, nous avons ainsi notamment discuté avec des militants de la FGTB de Verviers. Notre banderole, affirmant qu’il nous faut en Belgique aussi notre relais politique large, a suscité un grand intérêt de même que nos slogans tels que ”c’est pas les immigrés qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer" ou encore ”des emplois, pas de racisme, abattons le capitalisme".

    A la tribune, nous avons pu entendre un discours qui abordait clairement la question de l’expropriation des entreprises, le contrôle ouvrier sur la production et le socialisme, sous les acclamations de la petite foule rassemblée après la manifestation.

    Cette marche était une très bonne inititiative, qui a assurément redonné du baume au coeur à tous les participants. Les diverses prises de parole, qui faisaient clairement le lien entre le capitalisme et la logique de diviser pour mieux régner de l’extrême droite, ont véritablement marqué les esprits. Comme le Front de Gauche le dit, il faut dénoncer les méfaits du capitalisme qui se nourrit du chômage et laisse en délabrement l’équipement social. Mélenchon déclare ‘‘Nous ne sommes pas ici sur les terres de madame Le Pen. Ici c’est la gauche, le drapeau rouge, la résistance.’’ Il faut concrétiser cette déclaration et proposer un véritable programme de résistance sociale. Il faut populariser des mesures anticrise qui répondent aux problèmes principaux que vivent les Français : le chômage, les contrats précaires, le logement, l’accès à des services publics de qualité. C’est seulement en répondant à ces préoccupations et en les liants avec un programme de lutte que l’on peut faire reculer l’extrême droite.

    Les premiers sondages montrent que le Front de Gauche pourrait battre le FN au second tour dans cette circonscription. Il faut développer des campagnes offensives contre l’extrême-droite partout en Europe. Il faut que le mouvement ouvrier attire à lui toutes les couches opprimées de la société sur base d’un programme qui répond à la crise du capitalisme en défendant les intérêts de la majorité.

  • Contre les augmentations des prix de l’énergie – Bourgmestre et échevins font comme si rien ne c’était passé…

    Action de protestation au conseil communal de Saint-Gilles

    Ce jeudi 31 mai 2012 au soir, une action de protestation a eu lieu au conseil communal de Saint-Gilles à l’initiative du Parti Socialiste de Lutte, du Parti Humaniste et du Comité pour une Autre Politique. Une quarantaine de personnes ont manifesté contre l’augmentation systématique des charges que la commune impose sur l’énergie, et que nous payons sur nos factures. Chaque Saint-Gillois paie ainsi annuellement 110€ de taxes cachées sur l’énergie. Nous sommes intervenus au conseil communal afin de réclamer l’annulation de ces augmentations et pour exiger de faire payer les conséquences de la crise par le 1% le plus riche et les spéculateurs, pas les travailleurs et leurs familles à travers des taxes cachées.

    Par Tim (Bruxelles)

    Une quarantaine d’habitants de Saint-Gilles et de militant de l’initiative ‘‘Reprenons nos communes’’ s’étaient donc donné rendez-vous vers 19h devant l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles pour protester contre l’augmentation des prix de l’énergie. De façon assez remarquable, ces nouveaux revenus que perçoit la commune de Saint-Gilles sont équivalents aux montants que la commune a perdus dans la débâcle de Dexia. Payons-nous ainsi une nouvelle fois la faillite de Dexia ? Nous désirions plus d’explications de la part du conseil communal à ce sujet, et nous voulions exiger que la commune cesse de compenser ses pertes avec des hautes factures d’énergie plus élevées pour les habitants. Nous avons aussi voulu demander si la commune de Saint-Gilles était prête à prendre l’initiative de faire baisser les tarifs de distribution de l’énergie au sein de l’intercommunale SIBELGA et de proposer ensuite aux autres communes bruxelloises de faire de même.

    Le conseil communal en plein déni

    La réaction de la bourgmestre faisant fonction Cathy Marcus (PS) et de l’échevin de finances Patrick Debouverie (MR) a été décevante : au lieu de répondre à nos questions (voir la demande d’interpellation), ils ont essayé de tourner la discussion en un débat purement technique. Pour les autorités communales, il n’y a pas eu d’augmentation systématique des charges entre 2008 et 2012, mais ‘‘quelques revenus exceptionnels’’ dans la période 2010-2012 sur base du gaz et de l’électricité, d’un dividende extraordinaire de SIBELGA en 2010et d’une ‘‘vente d’anciens tuyaux et câbles’’ en 2011.

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    MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Ce 2O juin, Anja Deschoemacker, porte-parole de "Reprenons nos communes" sera également oratrice lors d’un meeting consacré à la lutte contre l’austérité en Europe, en présence de divers représentants d’organisations politiques de gauche en Europe (Syriza, Front de Gauche, Socialist Party,…) Plus d’infos.
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    Nous étions bien au courant du dividende ‘‘exceptionnel’’ versé par Sibelga aux communes en 2010. Mais l’argent de ce dividende ‘‘exceptionnel’’ provient bien d’un surcoût de la distribution tarifé aux consommateurs ! Il est bien étonnant que ce dividende exceptionnel ait été versé l’année précise où les revenus issus de la participation à Dexia ont disparu. Un heureux hasard ?

    La bourgmestre et l’échevin ont essayé de se défendre en expliquant que nous n’avions pas parlé de la ‘‘vente exceptionnelle’’ de 2011 sur notre tract. Pourtant, depuis mars 2012, nous n’avons cessé de demander des explications concernant les revenus de base du gaz et de l’électricité pour les autorités communales, par téléphone et par email. Nous avons même été à plusieurs reprises en contact personnel avec l’échevin Debouverie à ce sujet. Malgré des promesses qui ont étés faites, nous n’avons jamais reçu de réponse à nos questions.

    La tactique de la commune est donc la suivante : tout d’abord systématiquement refuser de donner des explications sur les chiffres, pour ensuite utiliser des éléments techniques afin d’éviter toute discussion. Indépendamment de la base sur laquelle l’augmentation des revenus sur le gaz et l’électricité a été effectuée, ces revenus sont quand même passés de 2,6 million € en 2008 à 5,3 million € en 2012 pour la commune… Et ça, les autorités communales n’ont pas pu le nier…

    Réaction de la commune par rapport aux citoyens inquiets: se taire et intimider?

    La commune a systématiquement refusé de nous livrer des informations concernant ces revenus. Quand un groupe d’habitants de la commune s’inquiète concernant ses factures d’énergie et demande à la commune des explications sur les revenus supplémentaires qu’elle reçoit sur base des prix élevés de l’énergie, la commune refuse de répondre. Notre tract sur cette question n’était pas encore en circulation depuis une semaine que nous avions déjà reçu une lettre d’intimidation des avocats de Yasmina Nekhoul (PS), la conseillère communale qui représente Saint-Gilles au conseil d’administration de SIBELGA. Dans cette lettre, nous étions menacés de poursuites juridiques pour ‘‘diffamation et attaques contre l’honneur’’ si nous décidions de poursuivre la distribution du tract. Madame Nekhoul a tout de même oublié de mentionner quels passages de notre tract était composé de ‘‘diffamations et d’attaques contre l’honneur.’’ Quels passages seraient faux selon elle ? La commune refuse dans un premier temps de répondre à nos questions, et puis nous menace de poursuites juridiques si nous essayons d’organiser les Saint-Gillois à la base…

    “C’est pas nous, c’est Di Rupo”

    Un autre argument que la commune a mis en avant est qu’elle n’a aucune influence sur les prix que SIBELGA pratique, seule la CREG (la Commission de régulation de l’électricité et du gaz) déciderait des prix. C’est quand même une interprétation très étonnante du rôle de la CREG. Les autorités communales prétendent-elles que c’est la CREG qui fixe le budget annuel de SIBELGA ? La CREG contrôle les prix des distributeurs d’énergie comme SIBELGA, et regarde si le budget suit bien les règles. Mais c’est SIBELGA qui élabore son propre budget. Les 19 communes possèdent 70% de SIBELGA, il est dès lors absurde de prétendre qu’ils n’ont rien à dire sur ces prix. C’est d’ailleurs la CREG qui, dans son rapport de janvier 2012, a sonné l’alarme parce que les tarifs de distribution pratiqués par les communes sont beaucoup trop élevés par rapport aux pays voisins. Les autorités communales de Saint-Gilles prétendent-elles que la CREG s’est trompé ?

    Les autorités communales essaient en fait de se cacher derrière la répartition compliquée des compétences en Belgique en prétendant que ce ne sont pas les communes, mais le gouvernement fédéral qui est responsable des hausses des prix de l’énergie. Quand le SP.a est récemment intervenu au parlement Bruxellois concernant les augmentations de tarifs de distribution de SIBELGA, la réponse a été que cela ne figure pas dans les compétences du gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale, mais parmi celles des communes. Ainsi, les politiciens essaient continuellement de se passer la responsabilité de l’un à l’autre: c’est toujours un autre niveau de gestion qui est responsable. Ces mêmes partis qui sont dans la majorité à Saint-Gilles se retrouvent pourtant aussi dans les gouvernements bruxellois ou du fédéral. Ce sont les mêmes partis qui mènent partout la même politique d’austérité…

    “Nécessaire pour l’équilibre du budget de la commune’’

    Un dernier argument évoqué par l’échevin Debouverie était que les revenus du gaz et de l’électricité ne sont pas utilisés pour combler le trou que Dexia a laissé dans le budget, mais pour payer pour les crèches, les écoles et le personnel de la commune. Bien entendu, nous ne doutons du fait que les politiciens assez malins que pour ne pas nommer dans le budget communal les revenus additionnels sur l’énergie comme une ‘‘compensation pour les pertes de Dexia’’. Mais la question réelle est celle-ci : comment ce trou dans le budget pour les crèches, écoles et personnel de la commune est-il apparu ? Pourquoi manque-t-il de l’argent ? L’échevin des finances est-il si mauvais comptable qu’il a “oublié” de prévoir un budget pour cela ? Les pertes de Dexia ont quand même fait un trou de 2,5 millions € par an dans le budget de Saint Gilles, de l’argent qui a dû être trouvé ailleurs.

    Nous revendiquons seulement que le budget pour ces services publiques essentiels soit recherché parmi les 1% les plus riches et les spéculateurs, pas avec nos factures d’énergie.

    Rien ne s’est passé ?

    La position des autorités communales est limpide : selon eux, il s’agit d’une erreur regrettable, est l’augmentation des prix de l’énergie n’est qu’une illusion. Et quand bien même il y aurait une augmentation des taxes, c’est la faute du gouvernement fédéral. Di Rupo devrait être ravi d’entendre cela de la part de ces ‘‘camarades’’ Saint-Gillois, la commune de Charles Picqué et Cathy Marcus.

    En déviant la discussion sur des détails techniques, les autorités communales sont parvenues à ne pas avoir à répondre à nos questions. Il n’y aura donc pas d’initiative de la commune de Saint-Gilles pour diminuer les tarifs de SIBELGA. Il n’y aura pas d’initiative pour défendre un refinancement des communes payé par les 1%, au lieu d’aller chercher cet argent dans les poches de la population ordinaire. Saint-Gilles continue à faire payer la débâcle de Dexia par ses habitants…

    Nous ne nous contentons pas de cette réponse évasive des autorités communales. Nous recontacterons l’échevin Debouverie pour avoir une réponse claire. Nous rechercherons consciencieusement d’où proviennent les revenus additionnels sur l’énergie en 2011 et en 2012 (la vente de tuyaux et de câbles). Nous écrirons ensuite après une réponse complète à cette réaction évasive des autorités communales.

    L’attitude du collège illustre une chose : ce collège ne sera pas de notre côté si nous voulons nous organiser contre les mesures d’austérité qui nous attendent encore pour après les élections du 14 octobre. Nous serons obligé de nous organiser par nous-mêmes.

    Cette campagne a suscité beaucoup d’enthousiasme parmi un grand nombre d’habitants de Saint-Gilles. Nous voulons utiliser cet enthousiasme pour en faire une opposition active et organisée contre la politique d’austérité de nos communes et des autres niveaux de pouvoir. Nous voulons lutter pour une société où les besoins de la grande majorité de la population sont centraux ! Rejoignez notre campagne ‘‘Reprenons nos Communes !’’

  • Meeting du Front de Gauche-Bénélux à Bruxelles

    Ce mardi soir, le Front de Gauche Bénélux a tenu un meeting dans la capitale dans le cadre des élections législatives françaises. Lors des élections présidentielles, de nombreux Français résidant au Bénélux avaient soutenu le Front de Gauche (9,82% des voix pour le Bénélux, soit 10,90% pour la Belgique, 6,97% pour le Luxembourg et 8,05% pour les Pays-Bas), qui avait largement dépassé le Front National. Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche pour les législatives dans la circonscription du Bénélux, compte bien continuer sur cette dynamique.

    Par Steph

    Le 20 juin prochain, à Bruxelles, Charlotte Balavoine prendra la parole lors d’un meeting intitulé "Pour une alternative à l’Europe d’austérité !” en compagnie d’un représentant de Syriza, de Paul Murphy (député européen et membre du Socialist Party irlandais), de Tony Mulhearn (Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre), d’Anja Deschoemacker (du PSL et de l’initiative ‘Reprenons nos communes’ à Bruxelles) et de Stephen Bouquin (Rood!). Plus d’infos

  • Bruxelles: Action de Solidarité avec la lutte des étudiants québecquois

    Plus de 250 étudiants québecois et belges ont manifesté hier après-midi devant le Parlement européen à Bruxelles en solidarité avec la grève étudiantes au québec, qui dure maintenant depuis plus de 100 jours. Les revendications présentes s’oppossent à la hausse des frais de scolarité, à la loi matraque "78" et défendent la nécessité d’un enseignement public, gratuit et de qualité. Les discours des étudiants québecois étudiant en Belgique portaient également sur la nécessité d’une lutte de masse commune de l’ensemble de la population quebecoise contre toute la politique d’austérité et autoritaire du gouvernement de droite de Charest. Les Etudiants de Gauche Actifs étaient bien présents à cette action, ont diffusé le tract de nos camarades québecquois d’Alternative Socialiste (section du CIO au Québec) et ont aussi pris la parole. Nos idées socialistes concernant la construction d’une alternative au capitalisme et la nécessité d’orienter le mouvement étudiant vers le mouvement ouvrier a reçu un large écho parmi les jeunes présents.

    Par Stéph

    Boris malarme, pour les Etudiants de Gauche Actifs

  • Appel : Solidarité avec la résistance du peuple grec !

    La percée politique de Syriza et la perspective de nouvelles élections fait peur aux marchés financiers et aux dirigeants de l’Union Européenne. Mais pour nous c’est le début d’une alternative à la crise sans fin, en Grèce comme ailleurs en Europe!

    La gauche européenne se doit de soutenir Syriza et le peuple grec. La Troïka veut réduire le modèle social européen à néant et instaurer la dictature des marchés financiers au nom de « l’équilibre budgétaire », du « sauvetage de l’euro » ou de la « réduction de la dette ». C’est pourquoi nous disons: tous derrière le peuple grec et la campagne de Syriza afin d’imposer une première défaite à la Troïka! L’enjeu est important: soit la politique d’austérité permanente est rejetée par une majorité de la population grecque, soit la pauvreté et le chômage augmenteront encore davantage en Grèce comme ailleurs – non seulement au Portugal, en Espagne en Irlande mais aussi en Belgique. Et en même temps nous verrons nos droits sociaux attaqués les uns après les autres. Le phénomène des travailleurs pauvres qui s’étend en Allemagne va également se développer partout ailleurs.

    Pourtant, des alternatives existent comme l’illustre clairement la plateforme de Syriza: arrêt des mesures d’austérité incessantes qui asphyxient l’économie, annulation de la dette “illégitime” qui enrichit les spéculateurs tout en appauvrissant la société; réforme de la BCE et du secteur financier avec interdiction de spéculer sur les obligations d’état.

    Nous appelons à des actions de solidarité avec la résistance du peuple grec dans la semaine qui précède les nouvelles élections (17 juin) en nous invitons toutes les forces de gauche, du monde syndical et de la société civile à former ensemble un front européen de la solidarité et de la résistance. Nos destins et nos luttes sont liés. L’Europe démocratique, sociale et solidaire ne verra le jour que par notre mobilisation commune par-delà les frontières.

    Actions planifiées

    • Samedi 9 juin (Anvers, rassemblement Groenplaats à 14h),
    • Mercredi 13 juin (Bruxelles, manifestation à la Bourse à 18h),
    • Samedi 16 juin (Gand).

    Envoyez vos signatures à appelsyriza@gmail.com

    Signataires (5 juin 2012):

    • Ludo Abicht (philosophe),
    • Francis Bismans (économiste, Mouvement de Gauche),
    • Stephen Bouquin (sociologue, université d’Evry, Rood!),
    • Yannick Bovy (réalisateur, militant syndical et associatif),
    • Didier Brissa (formateur syndical, militant écosocialiste),
    • Erik Debruyn (porte-parole Rood!-de socialisten),
    • Filip De Bodt (Climaxi, cons. communal Leef! Herzele),
    • Jean-Claude Deroubaix (enseignant à l’Université de Mons, fonctionnaire parlementaire),
    • Anja Deschoemacker (Parti Socialiste de Lutte),
    • Bernard Diez (LCR),
    • Paul-Emile Dupret (juriste, Parlement européen, groupe GUE/NGL),
    • Pascal Durand (professeur à l’Université de Liège),
    • Jean-Claude Englebert (président Ecolo Foyer Forestois),
    • Pierre Eyben (VEGA),
    • Guy Fays (secr. régional FGTB Namur),
    • Vincenzo Franco (délégué Galzelco Tihange)
    • Cristina Gay (Une Autre Gauche),
    • Michèle Gilkinet (objectrice de Croissance, présidente du Grappe),
    • Corinne Gobin (politologue, Graid, ULB),
    • Eric Goeman (Attac Vlaanderen),
    • Amir Haberkorn (UPJB, stuurgroep Rood !),
    • Nancy Hardy (coordinatrice de l’Université populaire de la Province de Liège),
    • André Hoffman (prof. em., ancien député Dei Linke Luxembourg),
    • Michel Huysseune (politologue, VUB),
    • Voula Karamanidis,
    • Giorgos Karatsioubanis (représentant Syriza à Bruxelles, membre direction nationale Syriza),
    • Dimokritos Kavadias (politologue, VUB),
    • Michaël Lebrun (chercheur METICES, ULB),
    • Johan Leman (prof. KUL),
    • Fabienne Lentz (porte-parole Dei Linke, Luxembourg),
    • Herman Luyckx (ancien secr. BBTK-SETCA),
    • Isabelle Marchal (citoyenne à plein temps),
    • Francine Mestrum (Global Social Justice),
    • Jean-Pierre Michiels (porte-parole du Parti Communiste de Wallonie-Bruxelles),
    • Céline Moreau (coordinatrice FGTB jeunes),
    • Sven Naessens (délégué principal FGTB Total-Fina),
    • Dominique Nuydt (délégué SETCA, co-fondateur Mouvement de gauche),
    • Latifa Rafie (CPAS Forest),
    • Daniel Richard (secr. régional FGTB Verviers),
    • François Schreuer (VEGA, ULB),
    • Jean-Louis Siroux (sociologue UCL),
    • Guy Smedts (Parti Humaniste),
    • Jean-François Tamellini (chef de Cabinet des Métallos Wallonie-Bruxelles),
    • Robert Tangre (cons. communal FdG Courcelles),
    • Marie-Eve Tries (membre Mvt. Politique Objecteurs de Croissance),
    • Frie Van Camp (CGSP, Rood ! Brussel),
    • Fernand Vandenabeele (CGSP, enseignant retraité),
    • Jef Van der Aa (chercheur univ. Tilburg, Pays-Bas, SETCa transfrontaliers),
    • Bart Vandersteene (Links Socialistische Partij),
    • Alain Van Praet (délégué principal CSC-Transcom),
    • Jonas Van Vossole (doct. sciences politiques, Univ. Gand),
    • Freddy Visconti (délégué FGTB Aperam Chatelet),
    • Gerbrand Visser (Socialistsich Alternatief, pays-Bas),
    • Jean-Christophe Yu (réalisateur),
    • Bernard Wesphael (député régional Wallon, fondateur du Mouvement de Gauche).
  • Grèce : La zone euro économiquement et politiquement ébranlée

    Depuis 2008, dix gouvernements ont été renversés par rejet des politiques d’austérité. La Grèce a vécu une série continue de grèves dans le secteur public, de grèves générales, de protestations et d’émeutes. Aujourd’hui, beaucoup de dirigeants européens craignent la possible victoire, le 17 juin, d’un gouvernement grec anti-austérité emmené par Syriza, ce qui pourrait conduire la Grèce à sortir de la zone euro, avec des répercutions incalculables.

    Par Lynn Walsh, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Avant les élections déjà, nous avions assisté à une course folle vers les banques grecques pour y retirer tous le cash ou le transférer vers d’autres pays plus stables de la zone euro. Actuellement, le système bancaire grec est renforcé de 96 milliards d’euros "d’aide de liquidité de secours" de la Banque Centrale grecque, soutenue par la BCE (Banque Centrale Européenne). Mais plus de 75 milliards d’euros ont été retirés des banques grecques depuis décembre 2009. De plus, les dirigeants de l’eurozone craignent le danger d’une "contagion", c’est-à-dire un scénario similaire de fuite de capitaux des banques espagnoles, italiennes, portugaises,…

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    MEETINGS : Pour une alternative à l’austérité en Europe socialiste !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles Mercredi 20 juin, 19h30: Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party irlandais), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Anja Deschoemacker (‘Reprenons nos communes’), Stephen Bouquin (Rood!) et un représentant de Syriza (Grèce). Au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons 1000 Bruxelles

    Anvers Jeudi 21 juin, 20h : Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).

    Gand Samedi 23 juin, 18h : Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).

    A lire également

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    Il n’y a plus de tabous. Bien que des dirigeants de la zone euro, dont l’Allemande Angela Merkel, proclament qu’ils considèrent la Grèce comme un membre permanent de la zone, des préparatifs prennent place au cas d’un départ de la Grèce. Cela a même été récemment admis par le commissaire européen au commerce, Karel de Gucht : "aujourd’hui il y a, tant dans la Banque Centrale Européenne que dans la Commission Européenne, des services qui s’activent sur des scénarios de secours dans le cas où la Grèce ne s’en charge pas." (International Herald Tribune, 19 mai).

    Certains rapports affirment que des nouveaux billets de drachmes ont déjà commencé à être réimprimés. Les multinationales retirent leurs dépôts des banques grecques et, plus que probablement, il en ira de même avec l’Espagne et les autres systèmes bancaires chancelants. L’euro est aux prises avec une spirale mortelle qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’économie capitaliste mondiale. Aucun des dirigeants capitalistes ne désire de désintégration chaotique de la zone euro, mais personne parmi eux ne dispose de politique capable de résoudre la crise.

    Selon des sondages d’opinion, Syriza pourrait émerger des élections du 17 juin comme le plus grand parti. Son leader, Alexis Tsipras, a très correctement décrit la Grèce comme "un enfer social" où les travailleurs et des grandes sections de la classe moyenne ont été soumis à des mesures de rigueur barbares. Tsipras a, correctement à nouveau, rejeté le paquet d’austérité de la Troïka – la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international – et a désavoué le paiement de dettes insupportables, énormément gonflées par des prêts de Troïka pour renflouer les banques.

    Le rejet du paquet ‘d’aide’ de la Troïka, cependant, conduirait à l’expulsion de la Grèce de la zone euro. Sous pression du président américain, Barack Obama, et de François Hollande, récemment élu président de la République française, Angela Merkel a adouci son ton, concédant que l’Allemagne pourrait envisager quelques mesures destinées à stimuler la croissance, bien que rien de précis n’ait été dévoilé à ce sujet. Mais elle a tout de même tenu à clairement spécifier que l’acceptation du paquet d’austérité est la condition préalable à toute nouvelle aide. Pourtant en réalité, de telles mesures de rigueur sauvages excluent l’arrivée d’un rétablissement économique.

    Quelle sortie pour la Grèce?

    Les dirigeants capitalistes européens luttent avec un certain nombre de scénarios : de nouvelles élections en Grèce pourraient (espèrent-ils) amener un gouvernement pro-austérité basé sur les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Ceci pourrait arriver sous l’impact de la campagne conjointe des dirigeants de la Nouvelle Démocratie et du Mouvement Socialiste Panhellénique (Pasok), avec les dirigeants de la zone euro, qui vise à faire de ces élections législatives un référendum concernant la présence de la Grèce dans la zone euro. Angela Merkel a même proposé un référendum dans une conversation téléphonique avec le président grec, Karolos Papoulias. Alors que le rejet des mesures d’austérité est massif, une grande majorité (80%) de la population reste favorable à l’euro. Cela reflète la crainte de la Grèce, un petit pays, d’être isolé à l’extérieur de l’euro et revenant aux conditions économiques qui prévalaient auparavant.

    Cependant, même si un nouveau gouvernement grec accepte les mesures d’austérité, ce ne serait qu’un sursis provisoire car la dette de la Grèce est inviable et les mesures d’austérité provoqueront à nouveau des mouvements sociaux massifs. Il est en tout cas possible que la position de la Grèce dans l’eurozone puisse être sapée avant même ces élections cause d’une panique bancaire. La BCE ne pourra pas indéfiniment supporter l’actuel niveau de soutien. L’écroulement des principales banques grecques rendrait impossible à la Grèce de rester dans la zone Euro.

    La Grèce pourrait être sortie de force de la zone euro dans un proche avenir. Quelques stratèges de la zone euro préconisent une sortie contrôlée, tandis que d’autres craignent une séparation chaotique.

    Une sortie contrôlée exigerait une transition ordonnée de l’euro vers une nouvelle drachme, qui serait échangée à une valeur inférieure. Ceci exigerait toujours que le financement de la Troïka soutienne massivement les banques grecques pour empêcher tout effondrement. Malgré le nouveau rejet de ses dettes, les principales économies de la zone euro devraient prêter appui à la Grèce afin d’empêcher l’effondrement total de la société.

    Réaction en chaine dévastatrice

    Malgré le désarroi des dirigeants européens, cependant, il est plus probable qu’il y aura une sortie complètement chaotique de la Grèce, que ce soit suite à une chute des banque ou à l’élection d’un gouvernement de gauche anti-austérité. Ceci aggraverait la crise bancaire européenne. Beaucoup de banques ont déjà vendu leurs obligations d’État grecques, reprises par la BCE. Mais des banques françaises et allemandes seraient atteintes par un nouveau défaut de payement de la Grèce, qui frapperait ensuite des banques en Grande-Bretagne et dans d’autres pays qui ont des fonds dans ces banques de France, d’Espagne, etc. Il y aurait une réaction en chaîne.

    Une crise majeure de la zone euro, plus intense que quoi que ce soit jusqu’ici, aurait un effet dévastateur sur l’économie européenne et même globale. Des évaluations diverses indiquent que le PIB (le produit intérieur brut) de la zone euro pourrait chuter d’entre 5 % et 10 %. Cela aurait à son tour un impact dévastateur sur des pays comme la Grande-Bretagne et aussi les États-Unis, pour lesquels la zone euro est un marché d’exportation majeur.

    Cette crise l’euro, de plus, prend place dans un contexte de stagnation continue de l’économie mondiale. La récession frappe la zone euro elle-même, avec une croissance très faible uniquement en Allemagne, la plus grande économie. ‘Le rétablissement’ presque indétectable aux États-Unis est hésitant. Les énormes pertes rencontrées récemment par la banque d’investissement JP Morgan Chase, qui a perdu plus de 4 milliards de $ dans l’activité spéculative, illustre la vulnérabilité du secteur financier, indépendamment de la crise de la zone euro. Même l’introduction en bourse de Facebook, annoncé comme un grand succès pour le secteur de la haute technologie, s’est révélée être une déception énorme pour les investisseurs, puisque ses actions sont immédiatement tombées après leur publication. Facebook illustre la fragilité de l’économie.

    Le récent sommet du G8 aux États-Unis a, de plus, de nouveau exposé la faillite des dirigeants capitalistes. Obama, soutenu par Hollande, appelle aux politiques pour promouvoir ‘la croissance et les emplois’. Mais ceux-ci étaient des exhortations vagues, sans mesures concrètes. Merkel a fait quelques concessions verbales à l’idée de promouvoir la croissance, mais a précisé que sa préoccupation première est la mise en œuvre de mesures de rigueur – à l’extérieur de l’Allemagne – malgré le fait que la prolongation de récession partout dans la plupart de l’Europe est déjà assurée.

    Un piège pour la classe ouvrière

    La sortie de la zone Euro ne fournira pas de sortie de crise pour la société grecque. Le rejet de la dette conduira à de nouveaux problèmes. La dévaluation d’une nouvelle monnaie nationale stimulerait des exportations. Cependant, la Grèce n’est pas dans la même situation que l’Argentine en 2001 : l’Argentine pouvait compter sur les exportations de nourriture et d’autres matières premières, stimulées par un peso dévalué, sur fond de la situation mondiale pré-2008. La Grèce n’a pas de telles matières premières et a aussi des industries très faibles. En même temps, la Grèce a été fortement dépendante des importations de carburant, de la nourriture et des biens de consommation, qui deviendraient plus chers par la dévaluation de la monnaie grecque.

    De plus, la crise en Argentine est un avertissement pour la classe ouvrière grecque. La plupart du fardeau de la transition du peso lié au dollar américain vers un peso argentin dévalué a été jeté sur la classe ouvrière et la classe moyenne. Les comptes bancaires ont été gelés et la valeur des dépôts de pesos a été dévaluée. Un chômage massif s’est développé, de même qu’une hausse gigantesque de la pauvreté. C’est seulement après plusieurs années de crise que l’économie a commencé à se remettre, dans des conditions économiques globales plus favorables que celles qui prévalent actuellement.

    Il n’existe pas d’issue favorable à la classe ouvrière grecque au sein du système capitaliste, dans la zone euro ou à l’extérieur. Une économie isolée constituerait tout autant un piège pour les travailleurs que l’acceptation des diktats de la troïka. La situation exige l’adoption de mesures économiques de nature socialiste, sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière.

    Si la Grèce quitte la zone euro, ou en est éjectée de force, il est plus que probable que d’autres États membres suivront par la suite. Des banques espagnoles, par exemple, sont au bord de l’insolvabilité. Le gouvernement espagnol a été récemment forcé de nationaliser 40 % de Bankia. D’autres banques en Italie, au Portugal, en Irlande, etc., sont tout aussi chancelantes. Les 700 milliards d’euros du fonds de stabilité européen ne représentent pas assez pour stabiliser le système bancaire de la zone euro.

    La Grèce n’est pas la cause de la crise de la zone euro, mais un de ses symptômes. Toutefois, elle peut aussi agir comme un détonateur, déclenchant une explosion ou peut-être une désintégration plus lente. Ce processus est une expression de la crise organique de la zone euro et de l’Union européenne elle-même.

    Dépasser les limites nationales

    Les dirigeants capitalistes qui ont insisté sur l’introduction d’une devise commune ont soutenu qu’ils consolideraient le marché unique de l’Union Européenne. L’UE a été conçue pour garantir la paix en Europe, la stabilité et la prospérité économique. Les europhiles capitalistes étaient sous l’emprise de l’illusion qu’ils pourraient surmonter les frontières nationales du capitalisme grâce au développement économique. Mais tout s’est métamorphosé en son opposé.

    L’Europe sombre dans la stagnation économique et la monnaie unique a accentué les différences entre les économies nationales plutôt que de provoquer une convergence. Le refus des politiques d’austérité a conduit au développement de forces nationalistes et de tendances d’extrême droite (un exemple étant la croissance du soutient pour Aube Dorée en Grèce). Ces développements confirment notre avis que la classe capitaliste ne peut pas surmonter ses limites nationales : c’est une tâche que seule la classe ouvrière peut remplir, et uniquement sur des bases indépendantes du capitalisme, des bases socialistes.

    Le journal britannique The Independant a récemment eu pour titre: ‘‘Le capitalisme est à un carrefour’’ (le 19 mai). Très correctement, le journal analyse la crise de la zone euro comme étant un des aspects d’une crise globale du système. Cette crise se reflète dans les mouvements massifs de la classe ouvrière qui ont continuellement lieu partout en Europe et ailleurs.

    Il n’y a aucun doute que des millions de travailleurs rejettent l’austérité capitaliste et mettent en doute la viabilité du système. Ce qui est exigé est une alternative claire, une économie socialiste où les secteurs clés de l’économie seraient nationalisés sous le contrôle démocratique des travailleurs, dans le cadre d’une planification démocratiquement élaborée de la production économique, afin que cette dernière soit clairement orientée vers la satisfaction des besoins de tous, dans la perspective internationale de construire une société socialiste mondiale.

  • Enseignement : Des frais d’inscription plus élevés ?

    Dans plusieurs pays voisins, les discussions vont bon train concernant le montant des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur. Il n’est guère surprenant de voir ce débat arriver chez nous aussi. Dans les pages du journal étudiant de l’université de Leuven (Veto), divers experts se sont exprimés à ce sujet, y compris l’administrateur délégué de l’organisation patronale flamande VOKA. Nous publions ici la réponse d’un doctorant de cette université, qui y est par ailleurs également délégué CSC.

    Par Jon Sneyers

    Bien qu’il soit véridique que la Belgique investit légèrement plus que la moyenne européenne dans l’enseignement (5,9 % du PIB), ce chiffre reste très limité, d’autant plus qu’il comprend aussi des dépenses telles que les allocations familiales et les salaires des jeunes chercheurs (pour des raisons techniques et fiscales, ils sont considérés comme ‘‘doctorants’’). En comptant les dépenses réelles de l’enseignement, on retombe à 4,5 % du PIB seulement. Ce chiffre est à comparer avec les données d’il y a trente ans, quand le pays consacrait 7 % de son PIB à l’enseignement.

    Cette diminution des investissements dans l’enseignement supérieur est très palpable. Ainsi, le nombre d’étudiants a augmenté d’environ 50% depuis les années ’90 alors que le nombre d’enseignants est resté stable. Uniquement pour l’enseignement universitaire flamand, il y avait en 1982 quelque 2507 professeurs (équivalents temps plein) contre 2601 en 2010. Une augmentation négligeable en termes absolus, mais un grave déclin relatif. Dans les hautes écoles, le nombre d’employés a diminué, même en termes absolus, passant de 8378 enseignants en 1995 à 7908 en 2010. L’article du Veto parle d’une moyenne de 19 élèves par enseignant en 2007 en Belgique, parmi les ‘‘scores les plus élevés’’ – et donc les pires – de la moyenne des pays de l’OCDE (15,8). Dans les universités flamandes, il y avait en moyenne 21 étudiants par professeur en 1993 pour 32 étudiants par professeur en 2010. Le budget de l’enseignement supérieur flamand était de plus de 10.000 euros par étudiant en 2006, montant tombé sous les 8000 euros en 2011.

    Jo Libeer, le patron de la fédération patronale Voka, affirme que le gouvernement flamand fait face à de majeurs défis budgétaires, et n’a donc pas de moyens suffisants. Mais ce ne sont pas les étudiants qui ont causé la crise financière, pourquoi devraient-ils en payer le prix ? Ce ne sont d’ailleurs pas non plus les travailleurs (qui gagnent beaucoup trop selon Voka), les pensionnés (qui ne meurent pas assez vite), les immigrés, les chômeurs, les Wallons, etc. qui sont responsables des difficultés financières du gouvernement. Non, les coupables, ce sont les banques et les spéculateurs qui ont joué au casino de la finance, puis il a fallu les secourir avec des plans de sauvetage. La suppression des cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises, qui sont à peine imposées, constituerait un bon début pour trouver une solution au déficit budgétaire. Cette politique néolibérale qui a duré des décennies est la véritable raison du sous-financement de l’enseignement, et non les étudiants.

    Une augmentation du coût des études est profondément antisociale, car cela diminue inévitablement l’accessibilité de l’enseignement supérieur. Même si cette augmentation n’est pas pratiquée pour les étudiants boursiers, il reste encore un groupe important d’étudiants qui ne peuvent pas avoir accès à une bourse d’étude.

    De plus, même en payant plus de frais d’inscription, la qualité de l’enseignement supérieur ne serait même pas améliorée, cela donnerait juste une marge supplémentaire au gouvernement pour accorder de nouvelles baisses de charges pour les grandes entreprises. Jo Libeer suggère que les étudiants “investissent” dans leur université, ils pourraient ainsi aider à déterminer ce qui se fait avec leur argent. En Grande-Bretagne, cette idéologie n’a pas conduit à des universités plus démocratiques, mais les frais d’inscriptions dépassent maintenant les 10.000 euros (9000 livres) par an ! En tant que ‘‘petit investisseur’’, votre voix a peu de poids, ce sont les grandes entreprises qui ont tout à dire.

    Nous sommes bien d’accord pour dire, tout comme Jo Libeer, que les tabous ne peuvent pas exister. Pourquoi ne pas, par exemple, totalement abolir les frais d’inscription ? Les étudiants chiliens qui ont, l’an dernier, mené une lutte massive contre l’enseignement le plus cher au monde, ont suggéré que la gratuité de l’enseignement soit garantie par la nationalisation du secteur du cuivre. Le plus intéressant, c’est que cette revendication a trouvé un écho favorable parmi toute la population chilienne, y compris parmi les travailleurs du cuivre. En Belgique, pourquoi ne pas commencer par la re-nationalisation d’Electrabel?

    Et si Voka et leurs nombreux amis politiques essayent de nous imposer une augmentation des frais d’inscription de 1000 euros ? Nous aurions alors grand intérêt à être inspirés par la résistance des étudiants en lutte contre la politique néolibérale à travers le monde. J’ai déjà parlé du Chili, mais on pourrait aussi parler du Québec où, le 22 mars, plus de 200.000 personnes ont manifesté dans les rues de Montréal contre une augmentation des frais d’inscription de 2.168 $ à 3.793 $. Les médias ont défendu que c’était normal puisque ces frais sont de toute manière plus élevés dans le reste du Canada. Mais ce n’est aucunement un hasard : les élèves québécois ont une forte tradition de militantisme, voilà d’où proviennent leurs frais d’inscription moindres. La leçon à tirer est que la lutte paie. Nous n’avons d’ailleurs pas à traverser l’Atlantique. En Allemagne, il n’y avait aucun frais d’inscription jusqu’en 2005. Mais ils ont été introduits petit à petit par la suite, pour atteindre maintenant les 1.600 euros. Toutefois, dans certaines régions, ces frais d’inscription ont dû être abolis grâce à la contestation étudiante. Nous ne pouvons qu’espérer que c’est ce de cela qu’il s’agit lorsque Jo Libeer parle de ‘‘modèle rhénan’’.

  • MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30

    Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec :

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’

    Où? Au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons 1000 Bruxelles

    Anvers – Jeudi 21 juin, 20h

    Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).

    Gand – Samedi 23 juin, 18h

    Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Je. 31 mai. St Gilles (Bruxelles). 19h, Place Van Meneem. Action au conseil communal : ‘Reprenons nos communes’. Plus d’infos
    • Ve. 1er juin. Bruxelles. 19h30 Randstad (Rue Jardinier 45, Molenbeek). Pour des listes de gauche unitaires aux élections communales (soirée organisée par le PSL, le PH et le CAP).
    • Ve. 1er juin. Keerbergen. 19h30 Walvis. Rencontre pré-électorale
    • Sa 9 juin. Bruxelles. Manifestation contre Acta et les autres tentatives de brider la liberté d’internet. 14h Gare Centrale.
    • Di. 17 juin. Anvers. Manifestation contre le tracé du BAM
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Pourquoi j’ai rejoint le PSL

    Thomas, Bruxelles, étudiant erasmus du Québec

    La première fois que j’ai rencontré des membres du PSL, c’était lors de la manifestation d’appui au mouvement de grève au Québec qui avait lieu à Bruxelles le 27 mars dernier.

    Étant en échange étudiant ici depuis quelques mois seulement, je ne connaissais pas très bien le paysage politique belge. J’ai été toutefois rapidement amené à m’intéresser plus amplement au PSL et ce grâce à plusieurs échanges constructifs que j’ai pu avoir avec ses militants. J’ai toujours eu la profonde conviction qu’une discussion avec un militant en dit beaucoup sur la qualité de son organisation et encore une fois, je ne m’étais pas trompé.

    En fait, ce qui me plaît au PSL, c’est cette conviction que la lutte ne se fait pas uniquement dans les élections, mais bien dans la rue et qu’il est primordial d’être proche des citoyennes et citoyens. Une conviction qui a pourtant été bannie de la plupart des partis.


    De Grèce à Liverpool, de Gand à Anvers et Bruxelles : pour une politique réellement socialiste !

    Une autre politique est-elle possible ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand dans le cadre des campagnes électorales. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections pour devenir le bourgmestre de la ville. (voir les informations ci-contre)


    Week-end de formation marxiste à Floreffe

    Du vendredi 22 au dimanche 24 juin, les sections de Hainaut-Namur du PSL organisent un week-end de formation marxiste. Une initiative similaire se déroulera durant le mois d’août à Anvers. Voici ci-dessous le programme complet de l’évènement.

    Vendredi 22 juin

    18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions

    19h00 – 22h00 Présentation du week-end et MEETING : "Liverpool" avec Tony Mulhearn

    Samedi 23 juin

    10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise

    14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?

    • le racisme/fascisme (Le Pen en France, les néo-nazis en Grèce,…)
    • le sexisme
    • L’Homophobie

    17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles

    • La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui
    • Qu’est ce que la révolution et comment la faire aboutir? A partir des exemples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient
    • L’anarchisme

    21h00 – 22h00 Conclusion des discussions + Le programme transitoire et la nécessité de construire un nouveau parti des travailleurs.

    22h00 Cantus Rouge

    Dimanche 24 juin

    11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?

    • L’économie planifiée
    • Le matérialisme et dialectique: la méthode du marxisme

    15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne

    17h00 rangement

    A 1Km de la gare de Floreffe. Coût : 20 euros pour les salariés, 15 euros pour les non-salariés (logement et nourriture) Plus d’informations via info@socialisme.be


    Fonds de lutte : Objectif en vue

    Lors du second trimestre de 2012 (avril-juin), nous voulons récolter 11.000 euros de soutien financier. Pour l’instant, nous en sommes à 10.100 euros, soit 92% de notre objectif. Cela signifie donc que nous sommes capables de dépasser cet objectif !

    • Hainaut-Namur : 106%
    • Bxl-Brab.W. : 102%
    • Liège-Lux. : 102%
    • Anvers : 93%
    • Brab. Fl.-Limb : 72%
    • Flandre Or. et Occ. : 70%
    • National: 131%
    • TOTAL: 10.111,53 euros, soit 92%
  • Rassemblement de soutien au NON irlandais

    Le 31 mai, les Irlandais iront voter lors du référendum concernant le traité d’austérité européen. En soutien à la campagne pour le NON, 80 personnes environ se sont rassemblées hier aux abords du rond point Schumann pour illustrer la solidarité internationale contre ce traité d’austérité. L’initiative avait été lancé par les Comité Action Europe et la CNE (la centrale des employés de la CSC). Différentes prises de parole ont eu lieu, notamment Stéphanie (collaboratrice de Paul Murphy au Parlement Européen) qui a remercié les manifestants belges au nom de Paul (seul parlementaire européen d’Irlande du sud impliqué activement dans la campagne pour le NON). Nous publions ici la lettre de Paul aux manifestants.

    Photos de Nico M. (Bruxelles)


    • Non au traité d’austérité de l’Union Européenne !
    • Stop aan het besparingsverdrag van de Europese Unie !
    • Paremos o tratado de austeridade da Uniao Europeia !
    • NO to the austerity treaty of the European Union !

    Chers Camarades de la CNE et des Comités Action Europe,

    Chers participants à l’action de solidarité avec le ‘Non’ au référendum du 31 mai en Irlande sur le Traité d’Austérité,

    Vu les enjeux et la bataille engagée contre l’élite en Irlande, je ne peux malheureusement être présent aujourd’hui parmi vous à Bruxelles. Je vous adresse les salutations et les remerciements de la Gauche Unitaire Européenne et du Socialist Party (section irlandaise du Comité pour une Internationale Ouvrière) pour votre solidarité.

    Le principal argument du camp du ‘Oui’ est la menace que, si nous votons ‘Non’, le gouvernement ne sera pas en mesure d’obtenir un soi-disant ‘’second plan de sauvetage’’ en raison d’une clause de ‘’chantage’’ inséré dans le traité du Mécanisme européen de stabilité (MES). Cependant, le traité du MES a été convenu à l’unanimité lors du Conseil européen – ce qui signifie que le gouvernement irlandais a décidé lui-même d’insérer cette clause de chantage. Une campagne massive exploitant la peur face à la crise est menée par l’ensemble de l’establishment: le grand patronat intervient de manière très directe, l’ensemble des partis politiques de l’establishment brandit la menace de désastreuses conséquences économiques si le ‘Non’ l’emporte.

    Pourtant si le traité d’austérité et sa règle d’or passent, ce serait un désastre pour les travailleurs irlandais. On prendrait le risque d’une énorme récession puisque cela signifierait 5,7 milliards de coupes budgétaires supplémentaires dans les services publics vitaux.

    Nous avons besoin de changer de cap, de faire payer les spéculateurs, de lancer un programme d’investissement public massif pour créer des emplois et du bien être pour la population, d’investissement public massif dans l’enseignement et les soins de santé et d’éviter l’austérité qui entrainera inévitablement la faillite du pays.

    Avec ce traité, la pression actuelle de la Troïka (UE, BCE, FMI) sur la Grèce, le Portugal et l’Irlande sera généralisée à l’ensemble de la zone euro. Ce traité condamnera les divers gouvernements européens à une austérité permanente. C’est une nouvelle tentative pour assurer la domination de la dictature des marchés.

    Avec le ‘Non’, nous voulons ouvrir une brèche dans cette offensive généralisée qui vise à faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs et à leur famille en Europe. Nous voulons créer un large mouvement de résistance contre l’austérité dans toute l’Europe.

    Nous nous battrons jusqu’au 31 mai pour convaincre les Irlandais de voter ‘Non’. Votre mobilisation aujourd’hui nous donne raison. Les Irlandais ne seront pas isolés s’ils disent à nouveau ‘Non’ à l’austérité. Toutefois, notre lutte ne se termine pas le 31 mai. Quel que soit le résultat du référendum, nous devons nous préparer à lutter contre les coupes budgétaires sauvages à venir. Cette lutte ne peut réussir que si la classe ouvrière à travers toute l’Europe se rassemble pour une résistance unifiée contre l’austérité et pour un avenir décent.

    Paul Murphy, député européen – Socialist Party, GUE/NGL


    Pour une alternative à l’austérité en Europe

    MERCREDI 20 juin 2012 – 19h30 – Garcia Lorca, avec des eurodéputés GUE/NGL & des représentants de diverses coalitions de gauche

    Paul Murphy sera présent en tant qu’orateur avec d’autres eurodéputés GUE/NGL & des représentants de diverses coalitions de gauche en Europe pour un grand meeting organisé par Alternatives à Bruxelles (les sections/fédération en Belgique du Parti Socialiste Unifié (Maroc), Izquierda Unida, de Refundazione Comunisti Italiani et Die Linke) en partenariat avec Reprenons nos Communes ( initiative soutenue par le Parti Socialiste de Lutte – Linkse Socialistische Partij, Parti Humaniste et Comité pour une autre politique)


    Yiorgos Vassalos, Comité action europe, Initiative de Solidarité à la Grèce qui resiste

    Martin Willems secrétaire CNE Bruxelles

    Stephanie collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen

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