Tag: Belgique

  • Voilà la seconde phase de l’avalanche d’austérité

    La première tournée d’austérité n’était pas encore totalement au point, les pompiers étaient notamment encore en pleine lutte, que le gouvernement et l’opposition de droite se sont empressés de proposer de nouvelles mesures antisociales. Attaques contre l’indexation, les prépensions, et même les congés légaux : l’imagination est décidément au pouvoir…

    Par Geert Cool, article tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste

    La situation économique de notre pays ne semble pas au mieux de sa forme. La perspective de croissance de 0,8% prise en compte lors de la préparation du budget 2012 par le gouvernement Di Rupo n’était pas réaliste. On parle désormais, au mieux, d’une croissance nulle (0,1% selon le Bureau du Plan, – 0,2% selon Frank De Keyser, économiste de BNP Paribas Fortis). La récession connue lors des deux derniers trimestres de 2011 se poursuivra cette année. La période de croissance rencontrée durant la première partie de l’année 20111 n’était, selon De Keyzer, due qu’au fait que notre économie est une économie ‘‘ouverte qui a profité de la croissance mondiale et également au fait les assainissements étaient encore à venir.’’ Di Rupo veut trouver 1,5 milliard d’euros supplémentaires, plus 0,5 à 1 milliard à trouver chez les gouvernements régionaux.

    Pour l’opposition de droite de la NVA, il faut aller encore plus loin. Le parti de Bart De Wever veut mettre les travailleurs au régime sec avec un menu qui comprend la suppression pure et simple de la retraite anticipée et la quasi-suppression de l’indexation des salaires.

    Pendant ce temps, l’impact de la première vague d’assainissement commence à devenir concret. Le service des pensions est ainsi parti en grève parce que le personnel est insuffisant pour répondre aux nombreuses questions des travailleurs. A Malins, c’est carrément la moitié des trajets assurés par la société de transports en commun De Lijn qui a été supprimée. Il n’est d’ailleurs pas prévu d’en rester là. Cette ville est aussi illustratrice de ce qu’il faudra attendre après les élections communales d’octobre : les sacs poubelles y coûtent désormais 2,5 euros.

    Toute l’argumentation consistant à dire que nous ‘‘vivons au-dessus de nos moyens’’ est une stupidité. Les ménages ont, en moyenne, perdu 3% de pouvoir d’achat depuis 2009. Le coût de la vie a augmenté de 33% en moyenne depuis 2000. L’augmentation a surtout frappé les loyers (44%), l’énergie (77%) et la nourriture (38%). On ne peut pas vraiment considérer que ce sont des domaines superflus dans la vie quotidienne des familles. L’austérité qui vient va augmenter le taux de pauvreté en Belgique, à un moment où déjà 117.400 Belges sont dépendants de l’aide alimentaire. Rien que l’an dernier, 3.000 personnes ont rejoint leurs rangs. La campagne ‘Hiver 2012’ de la RTBF a illustré l’ampleur de la pauvreté dans notre pays, mais aussi la solidarité dont fait preuve la population.

    Cette avalanche d’assainissement ne va pas se stopper d’elle-même, et nous ne devons en aucun cas accepter ces mesures avec l’espoir que cela permette d’éviter le pire. Céder une fois au chantage, c’est assurer qu’il se répète encore et encore. Nous avons un urgent besoin d’une riposte efficace et sérieuse, tant sur le plan syndical que politique. Des actions ludiques ou symboliques ne servent à rien, de même que faire appel au PS et au SP.a. Organiser sérieusement la résistance sociale, avec détermination et combativité, signifie aussi construire son prolongement politique sous la forme d’un nouveau parti des travailleurs. Ce sont des défis urgents pour le mouvement ouvrier.

  • Les prix du gaz et de l’électricité explosent ! Vers un contrôle des prix ?

    L’opération “Hiver 2012” de la RTBF lors de la vague de froid a illustré à quel point l’énergie est devenue un produit de luxe. L’opération a provoqué un élan de solidarité, la population se proposant de livrer du mazout ou encore de payer les factures de gaz et d’électricité de ceux dans le besoin. Quel contraste avec l’avidité des actionnaires du secteur de l’énergie qui engrangent des profits exorbitants !

    Par Boris Malarme, article tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste

    La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a récemment dévoilé que la Belgique, comparée à nos pays voisins, est le deuxième pays le plus cher tant pour le gaz que pour l’électricité. L’augmentation du prix du gaz sur l’année écoulée est de 20%, et de 12% pour l’électricité. Le ministre de l’Energie Johan Vande Lanotte et le secrétaire d’Etat à l’Energie Melchior Wathelet se sont dits favorables à un blocage temporaire des prix pour 9 mois à partir d’avril, le temps de prendre des mesures de contrôle des prix.

    Un secteur de l’énergie libéralisé livré à la soif de profits du privé est-il un problème ? La réponse est « non » pour M. Wathelet, pour qui faire des profits est bien normal. Tout juste fautil légiférer là où les profits sont “indécents” et amplifier la concurrence. Il désire ainsi en finir avec la pratique des producteurs de gaz qui couplent artificiellement la hausse du prix du gaz à celle du pétrole.

    Mais M. Wathelet juge également que les 90% de consommateurs de gaz affectés par ces pratiques ont une part de responsabilité puisqu’ils ne se sont pas réfugiés chez un concurrent qui n’applique pas ces hausses “excessives”. Combien de journées de congé devons-nous prendre afin d’éplucher les différentes offres dans tous les secteurs libéralisés ? M. Wathelet veut également mieux faire jouer la concurrence en révisant la taxe appliquée au consommateur changeant de fournisseur. Bref, les politiciens essayent, à contre courant de toute réalité, de nous revendre encore une fois ce vieux mythe foireux selon lequel un secteur libéralisé fait baisser les prix grâce à la concurrence.

    L’organisation de défense des intérêts des consommateurs Test-Achat propose d’utiliser et d’augmenter la contribution du secteur nucléaire (550 millions sans les déductions fiscales) sur la rente nucléaire de 1,7 milliards, afin de pouvoir diminuer la TVA de 21 à 6 % sur les premiers 1500 Kw (soit une économie annuelle de 50€ par ménage). Le problème, c’est que les entreprises énergétiques ne payent quasiment pas d’impôts (0,04% sur 1,55 milliards d’€ de profits en 2009 pour Electrabel) et disent ouvertement qu’une telle mesure se répercuterait immédiatement sur nos factures.

    Comment réell ement contrôler les prix ?

    La CREG n’est pas capable d’avoir une vue sur la marge bénéficiaire des producteurs d’énergie car ces données sont tenues secrètes. L’ensemble du secteur de l’énergie doit être nationalisé, cette mesure devant être liée à l’ouverture et la transparence totale de la comptabilité de façon à permettre que cette nationalisation soit sous le contrôle démocratique de la collectivité. Ce dernier point est d’une grande importance. Depuis 2008, la part qui a le plus augmenté dans nos factures est celle concernant la distribution de l’énergie assurée par les intercommunales (jusqu’à + 41,8% pour Gazelwest en 2011 !). Voilà comment les communes, des autorités publiques, augmentent leurs taxes de façon déguisée.

    Nous n’avons pas besoin d’un secteur énergétique contrôlé par des bureaucrates qui utiliseront le secteur pour épurer les dettes des banques. C’est pourquoi il faut assurer que les travailleurs du secteur, les consommateurs et les collectivités locales concernées exercent un contrôle et une gestion démocratique de la production, de la fourniture et de la distribution afin de garantir l’accès à l’énergie pour tous, tout en respectant l’environnement.

  • Kazakhstan : Libération de Natalia Sokolova, l'avocate des grévistes du pétrole !

    Le régime est sous la pression de la campagne internationale

    Le 8 mars, la Cour Suprême du Kazakhstan a pris la décision de ‘requalifier’ les charges criminelles pesant sur Natalia Sokolova, l’avocate des grévistes de l’entreprise pétrolière “KarazhanbasMunai”. En conséquence, la sentence de 6 ans de prison rendue en août 2011 a été annulée. A la place, Natalia Sokolova a été condamnée à 3 ans de conditionnelles, elle sera sous la surveillance de la police pour 2 années supplémentaires et est interdite de participer à des “activités sociales” (c’est-à-dire des activités politiques ou syndicales). Elle a donc été relâchée et a pu retourner chez elle, auprès de son mari.

    Déclaration du Mouvement Socialiste du Kazakhstan

    Le Mouvement Socialiste du Kazakhstan félicite Natalia Sokolova, les travailleurs du Kazakhstan et, plus particulièrement, les travailleurs du secteur pétrolier de Mangystau pour la libération de Natalia Sokolova. Il s’agit là d’une victoire pour la classe ouvrière du Kazakhstan toute entière. Les autorités considéraient la condamnation de Natalia Sokolova comme un avertissement lancé à la population du Kazakhstan, afin de défier quiconque de lutter. Mais au lieu de cela, le régime a dû faire face à une campagne croissante de solidarité internationale, jusqu’au point d’être forcé de la relâcher.

    La campagne internationale de solidarité a impliqué plusieurs syndicats, syndicalistes, organisations de défense des droits de l’Homme, partis de gauche, etc. Un rôle particulièrement important a été joué par le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et ses différentes sections à travers le monde, qui ont organisé une série de piquet, de protestations et de conférences de presse exigeant, notamment, la libération de Natalia Sokolova. Depuis le Nouvel An, ce travail a été organisé par la Campaign Kazakhstan.

    Ce n’est pas une coïncidence si le Parlement Européen a discuté de la situation au Kazakhstan la semaine suivante. Grâce au travail de la Gauche Unitaire Européenne et, en particulier, de Paul Murphy (député européen du Socialist Party en Irlande et section irlandaise du CIO) ainsi que son équipe, même les factions de droite au Parlement ont soutenu la revendication de la libération de Natalia Sokolova dans leurs résolutions. Ces derniers ignorent généralement la condition des travailleurs et des syndicalistes, qui souffrent sous la poigne de régimes autoritaires, et préfèrent concentrer leur attention sur le cas des politiciens pro-capitalistes et des militants des droits de l’Homme. Mais grâce à la pression continue du bureau de Paul Murphy, cela ne s’est pas produit cette fois-ci. Il était quasiment certain que l’appel à la libération de Natalia Sokolova allait être repris par le Parlement Européen la semaine suivante.

    La visite d’Andrej Hunko au Kazakhstan (un membre du Bundestag allemand et du parti de gauche Die Linke) a également constitué un évènement important. Il soutient la Campaign Kazakhstan. Andrej Hunko a visité le Kazakhstan en tant qu’observateur durant les élections frauduleuses organisées par le régime dans le pays en janvier dernier. Il a utilisé cette opportunité pour visiter Natalia Sokolova en prison, pour lui exprimer sa solidarité et lui assurer qu’il participerait aux efforts visant à mettre le maximum de pression sur le régime.

    Piquets do solidarité

    Dans le monde russophone, la section russe du CIO a été impliquée dans l’organisation de piquets de solidarité dès le début du conflit social dans le pétrole. Plusieurs conférences de presse ont été tenues afin de briser le silence médiatique à propos de la grève et pour assurer que la libération de Natalia Sokolova soit soulevée à chaque fois que cela était possible. Par la suite, ce travail a été renforcé par des piquets tenus à Moscou, Saint Pétersbourg et Kiev avec l’aide d’autres groupes de gauche et d’organisations syndicales.

    En janvier, Natalia a été nominée par le syndicat Zhanartu (affilié au Mouvement Socialiste du Kazakhstan) pour recevoir le prix de l’International Trade Union Congress en tant que “syndicaliste de l’année”. Cette nomination est soutenue par Comité Norvégien Helsinki et par le Bureau International des Droit de l’Homme du Kazakhstan. Cette nomination à elle seule a causé un grand embarras au régime kazakh. Des pressions ont régulièrement été exercées par la sureté d’Etat (KNB) sur Natalia afin qu’elle rejette cette nomination.

    Le rôle joué par le Mouvement Socialiste du Kazakhstan dans le pays n’est pas non plus à négliger. Plusieurs actions et piquets ont été tenus au Kazakhstan, avec souvent à la clé l’arrestation des militants. Zhanna Baitelova, Dmitry Tikhonov et Arman Ozheubaev ont ainsi été détenus en prison durant deux périodes de 15 jours. Des dizaines d’autres activistes ont reçu des amendes pour avoir participé aux actions de protestation. Nos camarades du syndicat Odak ont assuré que l’information concernant ces arrestations et intimidations se répandent dans tout le pays.

    Maintenons la pression sur le régime

    Il est impossible de faire ici une liste complète de toutes les actions qui ont été organisées dans de nombreux pays, en Autriche, en Australie, en Belgique, à Hong Kong, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Irlande, aux USA, en Suède, en France, au Venezuela, au Pakistan et en Pologne. Des supporters en Irlande et en Belgique ont également déployé des banderoles lors de matchs où jouait l’équipe du Kazakhstan. Des piquets ont été tenus devant des grandes entreprises ayant des contrats au Kazakhstan à Londres et à Berlin. Des dizaines de délégations syndicales à travers le monde se sont aussi saisi du sujet.

    Même si Natalia est toujours considérée comme coupable, sa libération est une grande victoire pour le mouvement ouvrier et la campagne internationale de solidarité. Cela démontre que des victoires peuvent être obtenues malgré l’opposition du régime, des patrons et de leurs partisans sur la scène internationale, malgré aussi le silence des médias officiels et la résistance des bureaucrates syndicaux. La pression exercée sur l’Ak-ordy (la résidence présidentielle) a fonctionné. Nous devons maintenant poursuivre cette campagne et maintenir la pression pour la libération des 43 travailleurs du pétrole actuellement détenus pour “incitation au conflit social” et participation à des “réunions syndicales illégales”, pour la libération de Vadim Karamshin, pour le retrait des charges pesant contre les dirigeants de l’opposition Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, et pour la libération de tous les prisonniers politiques du pays.

  • Stop à la dictature au Kazakhstan !

    Grâce aux richesses naturelles du pays, la brutale dictature du régime de Nazarbayev est devenue un associé commercial incontournable dans la région. Une mission économique belge s’était d’ailleurs rendue au Kazakhstan en 2010, sous la conduite prestigieuse de SAR le prince Philippe. De plantureux contrats y avaient été signés, notamment par l’entreprise Solvay. Dans le rapport officiel de l’Agence pour le commerce extérieur, nulle mention du déni de démocratie et de l’absence de respect des droits des travailleurs. Un silence complice partagé par les médias, même depuis le massacre perpétré par le régime en décembre.

    Par Thomas (Namur)

    Depuis le mois de mai, une grève dans le secteur pétrolier subit une répression terrible (menaces de mort, assassinats, passage à tabac de journalistes indépendants, arrestations arbitraires, lourdes condamnations,…). L’avocate qui défendait les grévistes Natalia Sokolova, a été condamnée à six ans de prison. Mais cette lutte est en quelque sorte devenue le catalyseur de la frustration présente dans cette société où les masses vivent dans des conditions horribles sur un sol regorgeant pourtant de richesses. Petit à petit, cette lutte syndicale est devenue politique, et a posé la question du contrôle de ces richesses par les travailleurs eux-mêmes. A la revendication de nationalisation sous le contrôle des travailleurs est venue s’ajouter la nécessité de s’organiser en un parti politique indépendant et de faire chuter la dictature.

    La répression qui frappe le mouvement a pris une autre dimension le 16 décembre dernier, lorsque les forces de l’ordre ont tiré sur une foule de manifestants. Des dizaines de victimes étaient alors tombées (le chiffre de 200 a été évoqué). Pour le régime, seuls 17 ‘‘vandales’’ sont décédés. Cette violence illustre, notamment, la crainte du clan présidentiel de voir le pouvoir lui échapper. Les élections du 15 janvier dernier n’avaient été ouvertes qu’à deux partis ‘‘d’opposition’’, en réalité à la solde du régime. Entre la peste et le choléra, les ‘‘élections’’ du 15 ont massivement été boycottées.

    Une véritable chasse aux militants politique est menée par le régime. Deux dirigeants du syndicat indépendant Zhanartu et du Mouvement Socialiste du Kazakhstan (une formation large dans laquelle militent le parti-frère du PSL au Kazakhstan, Résistance Socialiste), Esenbek Ukteshbaev et Ainur Kurmanov, ont dû partir en exil en Russie. Ils sont maintenant traqués par les services secrets russes et kazakhs et vivent sous la menace d’être enlevés et jetés en prison pour leur coller la responsabilité du massacre du 16 décembre.

    Sous la pression de l’activité du député européen Paul Murphy (militant de notre parti-frère en Irlande, le Socialist Party), l’Union Européenne vient de condamner la répression et appelle à la libération des prisonniers politiques ainsi qu’au lancement d’une enquête indépendante concernant le massacre du 16 décembre. C’est un premier pas, mais cela ne suffit évidemment pas. La solidarité internationale doit se poursuivre afin d’aider le plus efficacement possible l’organisation concrète de la lutte contre la dictature au sein même du pays.

    Une campagne internationale de solidarité a démarré sur des chapeaux de roue. Nous saluons notamment les initiatives de soutien prises par les syndicats CGT-SNPE Lorraine en France, IF Mettal en Suède, RMT-Union en Grande-Bretagne,… En Belgique aussi, différentes actions ont déjà eu lieu (protestations à l’ambassade, distribution de tracts lors du match Kazakhstan-Belgique,…) et d’autres viendront encore.

    Soutenez cette campagne de solidarité ! Rendez-vous sur le site international de la campagne afin de signer la pétition : campaignkazakhstan.org, faites un don pour soutenir le travail des militants (n° de compte 001-2260393-78 avec pour mention ”campagne Kazakhstan”), contactez-nous pour participer plus activement à cette campagne !

    • Stop à la répression qui frappe les dirigeants ouvriers et tous les militants ! Nous exigeons la libération de l’avocate des grévistes, Natalia Sokolova, et l’abandon des charges retenues contre elle.
    • Nous exigeons le respect des droits démocratiques pour tous, la liberté de réunion et d’expression, le droit de s’opposer, de faire grève et de rejoindre les syndicats indépendants!

    Inscrivez-vous sur le groupe Facebook de cette campagne

  • Dépêche Etudiants de Gauche Actifs Secondaire & Supérieur – Mars 2012

    La nouvelle dépêche des Etudiants de Gauche Actifs est diffusée depuis plusieurs jours déjà dans différentes écoles, hautes écoles et universités du pays. Au programme, un bilan des activités de février et un agenda – bien chargé – pour ce mois de mars, avec manifestation anti-nucléaire, antifasciste, en solidarité avec les sans-papiers, en défense du droit des femmes,…

    MANIFESTATION ANTI-FASCISTE

    15-03 à 20h Gare de Leuven

    Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle prendra place à Louvain. Le NSV a une tradition de racisme extrême, manifeste ses sympathies fascistes et n’a pas peur de recourir à la violence.

    Europe: croissance de l’extrêmedroite violente

    En Juillet dernier, le fasciste Anders Breivik a tué des dizaines de jeunes du Parti travailliste norvégien, après avoir commis un attentat à la bombe dans le centre d’Oslo. Il a motivés ses actes avec un manifeste contre les immigrés et le “marxisme culturel.” Ce manifeste a été retrouvé dans la boîte aux lettres des membres NSV de Gand et des membres du Vlaams Belang que Breivik apparemment apprécie. L’année dernière, en Allemagne, un groupe terroriste néo-nazi a commis plusieurs attaques meurtrières contre des immigrés turcs. En décembre, un militant d’extrême-droite italien a abattu à Florence 2 vendeurs ambulants sénégalais. En Hongrie, le parti néo-fasciste Jobbik a obtenu 16% des voix. Les marches fascistes de Jobik – tacitement autorisées par l’État –ciblent les Tsiganes, les Juifs et les progressistes. Un porte-parole de Jobbik, le 11 Octobre 2011, a été invité par le NSV à l’Université de Gand. Ou encore, l’ex-président du NSV Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur un forum internet: “Une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’une main de fer fasciste prendra le relais.”

    Ils cultivent l’absence de perspective engendrée par la crise du capitalisme.

    Les groupes néo-fascistes comme le NSV peuvent bénéficier d’un climat d’assainissements durs dans les services publics, de montée du chômage, de manque de perspectives, de bas salaires … pour répandre un message de haine et de division et passer à l’acte. Blokbuster trouve irresponsable que le NSV soit de plus en plus reconnu officiellement dans les universités alors qu’il est prouvé que ces tyrans sont des racistes autoproclamés. C’est jouer avec le feu. Dans le contexte d’un système capitaliste en crise, des individus ou des groupes instables au sein de l’extrême droite reçoivent une chance de mettre en pratique leur idéologie raciste et violente. Dans la lutte contre l’allongement du stage d’attente pour les jeunes, contre l’augmentation des minervaux des universités, contre le chômage et les emplois précaires, nous devons être « tous ensemble » pour défendre nos intérêts. Ce ne sont pas les immigrés, les « Wallons » ou les « Flamands » et les syndicalistes combattifs qui sont la cause de la crise et du déclin social, mais les banques et les 1% de super-riches dont les profits passent avant tous les droits sociaux et les acquis des jeunes et du mouvement des travailleurs.

    Vers une grande manifestation anti-NSV pacifique. Des emplois, pas de racisme !

    Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs veulent démontrer clairement avec cela que la majorité des étudiants et des résidents à Louvain ne sont pas d’accord avec les idées et les méthodes du NSV. Nous portons un message contre le racisme et la division parmi les victimes des politiques néolibérales. Nous exigeons le retrait de la reconnaissance du NSV à la KUL et nous voulons également stimuler la discussion sur la nécessité d’un autre type de société, non pas centré sur les profits, mais sur les besoins et les intérêts de la majorité.

    Participer à la campagne Anti-NSV avec EGA? Contacte-nous par mail à: ega@gauche.be


    EGA en Action

    30/1 EGA secondaire participe à la Grève Générale

    EGA a proposé aux jeunes de l’Athénée Charles Janssens (ACJ), une école d’Ixelles, de soutenir les travailleurs en participant à la grève. Et l’action fut un franc succès! Directement, nous avons accroché notre calicot ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir’’ sur la place de Londres, juste à côté de l’école, que nous avons #occupé, les slogans ont commencé à être scandés et nous avons aussi tenu une assemblée ou chacun pouvait prendre la parole. Aux moments les plus forts, il y avait une trentaine d’écoliers ainsi rassemblés.

    8/2 Action contre le procès du Muffinman

    EGA Secondaire – Gand a mobilisé une trentaine de lycéens pour l’action de soutien au Muffinman. Il a été acquitté par la Cour d’appel de Gand. Il avait été précédemment condamné pour avoir emporté des muffins qui avaient été jetés par un grand magasin. La direction du magasin et le tribunal de première instance avaient qualifié cela de ‘’Vol’’. Nous défendons la nécessité que le secteur alimentaire soit basé sur les besoins de la population et non pas sur la soif de profits de quelques capitalistes.

    23/2 Succès du débat à l’unif de Gand sur la grève générale

    Ce 23 février, les Etudiants de Gauche Actifs Supérieur à Gand avaient organisé un débat entre partisans et adversaires de la grève générale du 30 janvier dernier. Face à une audience d’environ 150 personnes, le débat fut agité. Marc De Vos, de l’institut libéral Itineras’est par la suite fendu d’un tweet magistral : ‘‘Karl Marx est vivant, il se trouve dans l’auditoire D.’ Oui, Marx avait tendance à être gênant, et ses idées le sont toujours. Pour beaucoup de patrons et pour tous les défenseurs du système, il reste le trouble fête par excellence.

    29/2 Action de Solidarité avec les étudiants de Valencia

    Depuis quelques semaine, à Valencia, en Espagne, des écoliers et des travailleurs sont en lutte contre l’austérité et la répression policière. A cette occasion, nous avons pris l’initiative, avec d’autres organisations (Fgtb-ULB, Attac-ULB, JAC, JOC, FEWLA) d’organiser une action de solidarité. Nous avons pu réunir une trentaine de personnes. Après l’action, nous somme parti en délégation vers la Banque Nationale, pour le rassemblement syndical pour montrer que les étudiants aussi se mobilisent contre l’austérité!


    ISR

    EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, ISR (International Socialist Resistance). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, en Russie, au Québec,…

    125.000 étudiants en grève au Québec

    Les étudiants québecois sont en grève “indéfinie” depuis le 27 février contre la hausse des minervals à 1625$. Ce n’est pas aux étudiants de payer leur crise. Des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté à Montréal et à Québec. Une nouvelle manifestation nationale aura lieu le 22 mars. Les étudiants “d’Alternative Socialiste” (équivalent d’EGA au Québec) joue un rôle important dans les assemblées générales et sur les piquets de grève.

    Grève des étudiants en Angleterre le 14 mars

    Le NUS (syndicat national des étudiants) appel à une journée de grève dans l‘enseignement supérieur en Angleterre contre les coupes budgétaires. Cela faisait 90 ans que le NUS n’avait plus appelé à une grève étudiante. Socialist Students (EGA en Angleterre) mènent une campagne quotidienne sur l’ensemble des universités et des hautes écoles du pays pour faire du 14 mars une journée d’action massive.


    Agenda

    Action Stop ACTA !

    ACTA, est un accord qui menace la liberté d’Internet, qui permet de poursuivre celui qui enverrait un extrait de musique par mail et qui introduit une surveillance systématique des échanges d’information sur Internet. Les médicaments génériques pourront être interdits, tout comme l’utilisation de certaines semences qui seront protégées par des brevets. Ces mesures visent uniquement à protéger les énormes profits des industries du disque, du cinéma, pharmaceutique et agro-alimentaire.

    Samedi 10 mars – 14h à Bruxelles

    Manifestation nationale «PLUS JAMAIS DE FUKUSHIMA»

    La cathastrophe nucléaire à Fukushima a clairement illustré la responsabilité des actionnaires des grandes entreprises dans la crise environnementale. Tepco (Tokyo Power Electric Company, premier producteur privé d’énergie au monde), qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection des réacteurs nucléaires. Les capitalistes se soucient peu de notre sécurité, de notre santé, de notre environement et de nos vies. Leur soif de profit et leur avidité est sans limite.

    Dimanche 11 mars à 14h30 à la Gare du Nord – Bruxelles

    Manifestation Antifasciste contre le NSV à Louvain

    Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine dans l’une des villes universitaires en flandre. En 2012, c’est au tour de Louvain. Comme chaque année, BlokBuster organise une contre-manifestation à une distance sécurisée du NSV. Nous voulons coopérer avec d’autres organisations et avec les jeunes résidant à Louvain pour exprimer dans la rue un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société où les vrais problèmes sociaux sont abordés.

    Jeudi 15 mar s à 20h Martelarenplein – Leuven

    Manifestation Vottem «camp de la honte, 13 ans déjà…»

    EGA participe à la manif contre le centre fermé pour sans-papiers situé à Vottem. Nous défendons la suppression des centres fermés, l’arrêt des expulsions et la régularisation des sans-papiers et le droit de chacun à avoir un emploi décent. Ce ne sont pas eux qui sont responsables de la pénurie d’emplois, c’est la soif de profit des patrons. C’est d’ailleurs cette même logique qui maintient des dictatures dans les pays du monde néocolonial. Nous disons : c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime !

    Dimanche 18 mars à 14h Parc de la Citadelle – Liège

    Manifestation «Pro-Choix» pour le droit des femmes

    Depuis 2 ans, une marche réactionnaire contre l’avortement est organisée à Bruxelles. L’archevêque Léonard, les milieux ultraconservateurs et l’extrême-droite y participent. Un rassemblement de protestation contre cette Marche est prévu contre cette Marche est prévue le 24 mars par la plateforme “Abortus Right”. Nous défendons la nécessité de construire une manifestation d’ampleur en mars prochain en allant chercher le soutien dans le mouvement syndical, le mouvement de défense des droits des femmes et des LGBT.

    Samedi 24 mars à 14h Place Poelaert – Bruxelles

    Weekend Socialisme 2012

    Socialisme 2012 est un weekend de discussion avec des orateurs belges et internationaux, dont des participants au processus révolutionaire en Tunise ou à #Occupy Wall Street,… L’occasion pour nous rencontrer dans une ambiance combattive, pour assister aux débats sur des sujets comme “Pourquoi le capitalisme mène irrémédiablement à la crise?”, “Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi”, “L’Extrême-droite en Europe : NO PASARAN ! et bien d’autres sujets… inscrit-toi via info@socialisme.be

    28/29 avril au centre culturel ‘De Rink’ – 7 Place de la Vaillance, Anderlecht


    MANIFESTATION PRO-CHOIX

    “ABORTION RIGHT” 14h Place Poelaert – BXL

    Il y a plus de 20 ans, l’avortement a été dépénalisé en Belgique. Pourtant, depuis deux ans, des « Marches pour la Vie » sont organisées. Leurs organisateurs sont pour l’abolition du droit à l’avortement.

    Le mouvement «Pro Life» essaie de s’implanter en Belgique. Le groupe “Sinterklaas” organise des actions devant des centres de planning familial en brandissant des photos de foetus et, si ça ne leur est pas interdit, en jetant de l’eau bénite sur les patientes des centres. Nous ne pouvons pas accepter ces campagnes d’intimidation et de culpabilisation.

    Ils profitent de la crise économique et politique, pour essayer de faire accepter leurs idées réactionnaires et attaquer le droit des femmes à décider pour leur propre corps ! Dans plusieurs pays, le droit à l’avortement est déjà limité. En Espagne, le gouvernement conservateur a annoncé un durcissement de la législation : les filles mineures seront obligées de demander l’accord de leurs parents. Pourtant l’interdiction de l’avortement n’a pour conséquence qu’une augmentation des interventions dangereuses. Les femmes avortent tout de même mais en utilisant des procédés qui mettent leur vie en danger ! Voilà pourquoi partout où les mouvements « Pro-Life » manifestent nous devons leur opposer une résistance avec un programme clair !

    • Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement avorter !
    • Pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous !
    • L’éducation sexuelle ne peut être laissée entre les mains des programmes télévisés et d’internet ! Pour un refinancement public de l’enseignement, permettant une éducation sexuelle sérieuse !

    Mais la politique de casse sociale ne laisse aucune chance au «libre choix». Beaucoup de femmes décident encore d’avorter pour des raisons financières. Nous défendons également le droit d’avoir des enfants sans que cela nous rende plus pauvre ou nous prenne tout notre temps.

    • Pour un logement et un revenu décent pour tous !
    • Nous n’avons pas besoin d’économies dans les services publics mais plutôt d’un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs.

    Organisons-nous !

    Seule une lutte collective des travailleuses et des travailleurs peut obtenir ces acquis. C’est la seule manière efficace pour lutter contre ces organisations opportunistes qui exploitent les problèmes sociaux pour imposer leurs idées réactionnaires. Dans une société dirigée par les profits d’une infime minorité, le sexisme tout comme le racisme ou l’homophobie, est utilisé pour diviser. Nous avons besoin d’un système qui répond aux besoins de la majorité, un système socialiste.

  • L'austérité précarise les femmes

    L’AUSTÉRITÉ PRÉCARISE LES FEMMES

    • DÉFENDONS LE DROIT À L’AVORTEMENT !
    • DÉFENDONS LE DROIT D’AVOIR DES ENFANTS !
    • STOP À L’AUSTÉRITÉ !

    “Mon corps, mon choix” – Il y a plus de 20 ans, l’avortement était dépénalisé; une victoire. Pourtant, nous devrons faire face à la troisième Marche « Pro-Vie » pour l’abolition de ce droit fin mars de cette année.

    Dépêche régionale de Bruxelles

    Dépêche en format PDF

    Anja Deschoemacker, porte-parole du PSL/LSP, avait tenu le discours suivant en tant qu’oratrice lors de la manifestation pour le droit des femmes en mars dernier:”C’est clair que les organisateur de la marche ”pro-vie” essayent de cacher leur nature réactionnaire derrière un discours autour de la pauvreté des femmes, autour des bas salaires.

    ”Il faut être conscient que la crise menace l’indépendance financière des femmes et menace le droit à avoir des enfants sans tomber dans la pauvreté ou la dépendance. Il faut lutter pour de meilleurs salaires, pour des logements abordables, pour des services qui nous permettent de travailler et avoir des enfants en même temps.

    ”Il ne faut pas leur laisser l’argument social car dans leur bouche c’est un mensonge. Le PSL défend un vrai choix, et un vrai choix passe par la défense du droit à l’avortement, et non en l’abolissant.

    ”Le but des organisateurs de la marche «pro-vie» en Belgique est de construire un mouvement anti-avortement, qui comme dans d’autres pays, puisse aller intimider et culpabiliser les femmes qui font un avortement : on ne doit pas leur laisser la place. Il faut se mobiliser pour leur montrer qu’on ne va jamais accepter cela. L’année prochaine, ils seront de nouveau là, et nous devons assurer qu’on est la aussi avec encore beaucoup plus de monde qu’aujourd’hui en cherchant des alliés dans le mouvement syndical, dans les mouvements sociaux, dans le mouvement LGBT,… Pour leur montrer qu’on ne va jamais accepter leurs idées et leur manière d’intimider et de culpabiliser les femmes.”


    Manifestation «Abortion Right» 24 mars, 14h Place Poelaert – & Débat avec Anja Deschoemacker (Saint-Gilloise, elle était tête de liste Front des Gauches à Bruxelles en 2010) 26 mars – 19h – Pianofabriek (35, rue du Fort – 1060 St-Gilles)


    CONTRE L’AUSTÉRITÉ !

    Aujourd’hui, le PS est à la tête de tous les gouvernements qui mènent une politique d’austérité pour éponger les dettes des banques en faisant payer leur crise aux travailleurs et leur famille. Ces mesures asociales vont particulièrement toucher les femmes et rendra difficile de faire un choix véritablement libre.

    Le gouvernement Di Rupo prévoit pas moins de 2,3 milliards d’euros d’économie dans les soins de santé. Et pourtant, aujourd’hui déjà, beaucoup de besoins médicaux restent sans réponse.

    POUR UN RÉEL CHOIX LIBRE

    Pour permettre une véritable prévention des grossesses non désirées, la contraception devrait être gratuite et accessible à tous, et non pas coûter plus cher qu’un avortement.

    Avec les assainissements dans l’enseignement, la pénurie est telle que des enfants se retrouve sans école. Nous avons besoin de plus de moyens pour l’enseignement, davantage d’enseignants, des classes plus petites, où l’éducation sexuelle peut être donnée d’une manière sérieuse et pas laissée dans les mains de la télévision et d’internet.

    Nous n’avons pas besoin d’assainissements dans les services publics mais plutôt de l’élargissement de différents types de soins et de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs.

    Il faut également en finir avec les bas salaires et les contrats précaires auxquels beaucoup de femmes font face. Le marché du travail ultra-flexible, qui n’existe que pour la maximisation des profits, doit être combattu. Nous avons besoin d’emplois décents avec des salaires décents et des horaires fixes et raisonnables.

    Les coûts élevés du logement, de l’électricité et du chauffage limitent aussi le choix libre des personnes. Le secteur de l’énergie doit être aux mains du public est non pas soumis à l’avidité des grands actionnaires d’Electrabel.

    Le fait que des milliers de personnes soient sur les listes d’attente pour des logements sociaux, que des milliers de personnes paient un loyer trop élevé pour un logement de mauvaise qualité,… démontrent qu’un plan massif de construction de logements sociaux est absolument nécessaire.

    ORGANISONS-NOUS !

    Aucun parti politique traditionnel ne représente les intérêts de la grande majorité de la population. Ils défendent les profits des patrons et des grands actionnaires en attaquant nos conditions de vie avec une avalanche d’austérité.

    Nous avons besoins de nos propres représentants politiques. Nous avons besoin d’un système qui répond, non pas aux profits d’une minorité mais aux besoins de la majorité, un système socialiste.


    Nouvelles hausses des tarifs du transport public : La STIB économise encore une fois sur notre dos !

    • +4,5% en moyenne, des titres de transport à bord à 2,50€ !
    • Disparition des abonnements – de 25 ans = +11€ par mois pour 8000 jeunes !
    • Augmentation des tarifs sociaux !

    Au total, ce sont plus de 8 millions d’euros qu’ils vont aller chercher dans la poche des usagers. Dans le même temps, le gouvernement de Charles Picqué a opéré pour 46 millions d’euros de coupes budgétaires pour les transports publics à Bruxelles et a dépensé pour quelques 43 millions d’euros dans les portiques.

    Les usagers subissent des hausses de tarifs incessantes et une dégradation du service. Les conditions de travail du personnel sont également mises à mal: les coupes comportent des attaques salariales à hauteur de 5,5 millions d’euros. Les usagers et les travailleurs de la STIB doivent s’unir dans un plan d’action commun pour la défense des transports publics.

    C’est la raison pour laquelle le PSL-LSP a tenu une action de protestation au Parvis de Saint- Gilles le mercredi 1er février dernier, jour de l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs. Nous défendons des transports publics gratuits et de qualité afin d’également résoudre les problèmes d’embouteillage et de pollution.

    La déclaration du gouvernement régional de 2009 évoquait la volonté d’aller vers la gratuité. Aujourd’hui, on voit à quoi correspondent leurs promesses préélectorales ! Ainsi le gouvernement Picqué a trouvé une autre manière de faire passer la facture de la crise et de la dette sur la majorité des gens.

    La même politique d’austérité sera également menée dans les communes, probablement après les élections d’octobre prochain. Nous invitons les électeurs à se souvenir alors de la valeur des promesses des partis établis et de se soutenir la campagne des socialistes authentiques.

  • Fukushima, un an après

    Profits sur le nucléaire, les peuples dans la galère, de cette société-là, on n’en veut pas !

    Ce 11 mars, cela fait un an que le désastre de Fukushima s’est produit au Japon, l’occasion de tirer le bilan d’une année d’hypocrisie de la part de la classe dirigeante, une année où le gouvernement japonais a voulu utiliser de petits pansements pour cacher une blessure faite à la hache.

    Par Clément (Bruxelles)

    Au départ il y a eu ce tremblement de terre sous-marin qui a engendré un tsunami. Le séisme, tout comme le tsunami, ont gravement endommagé la centrale (la destruction des systèmes de refroidissement des réacteurs provoquant la fusion de leurs ‘‘coeurs’’ et l’explosion du taux de radiation). Ce n’est que quatre jours plus tard que les autorités décidèrent (enfin) d’évacuer les 750 travailleurs qui tentaient de colmater l’incident avec du matériel hétéroclite et obsolète, exposés à des taux de radiations potentiellement mortels. Différents corps de métiers (pompiers, maçons, soldats) se rendirent sur place, jusqu’à un millier le 23 mars. Le 30, le gouvernement proclama officiellement la fin de l’état d’urgence. L’entreprise concernée – le géant énergétique Tepco – évalue à 40 ans le temps qu’il faudra pour démanteler la centrale. Jusqu’ici, 300.000 tonnes d’eau ont été contaminées, 110.000 évacuées, des sols sont impropres à la culture pour les 80 prochaines années, il y a au moins 1084 cas potentiels de cancer de la gorge et le nuage radioactif a été jusqu’au bord des côtes irlandaises. Plus de soixante ans après Hiroshima, le traumatisme était encore profondément gravé dans la population.

    Aujourd’hui, ce traumatisme est considérablement renforcé, de même que la colère et la rancoeur contre cet Etat incapable d’établir un plan de secours efficace, un Etat corrompu par les lobbys et qui a sacrifié sa population contre des pots de vins, colère et rancoeur enfin contre cette entreprise qui a réduit les coûts de sécurité au minimum pour satisfaire sa soif de profits. Une fois encore, le capital et le libéralisme, par son ‘‘laissons faire, les problèmes s’autoréguleront’’ ont illustré leur incompétence à protéger la population avant et après la catastrophe. Tepco est aujourd’hui engagée dans tout une série de procès qui visent à refuser d’endosser la responsabilité de conséquences de la catastrophe, notamment sur base de l’argument que les radiations émises ne lui appartenaient plus, et qu’elle ne peut donc être tenue pour responsable. ‘‘Condamner Tepco reviendrait à considérer que l’air peut appartenir à quelqu’un et personne ne veut cela’’, a même osé dire l’un de ses avocats…

    Cette attitude n’est pas une particularité japonaise. Ainsi, si la dénucléarisation est une question qui revient régulièrement lors des campagnes présidentielles françaises, la Cour des Comptes a publié un rapport qui affirme que le démantèlement coûterait 15 milliards d’euros. Trop cher, alors on continue… Pourtant, les réacteurs nucléaires français ont été construits dans les années ’70 et étaient prévus pour durer… 20 ans. Nous sommes en 2012, pas de danger ?

    Il est vrai qu’en comparaison de la France (qui dispose de 58 réacteurs), la Belgique et ses 7 réacteurs font pâles figures. Mais leur longévité ne devait également pas dépasser les 20 ans, et les partis traditionnels ont décidé en 2003 de la fermeture des centrales après 40 ans d’exploitation ! Mais l’Organisme national des déchets et des matières fissiles enrichies (ONDRAF) a dévoilé que l’argent prévu pour le démantèlement des centrales manque à l’appel… L’ONDRAF préconisait de provisionner 578 millions d’euros fin 2010 pour le démantèlement des centrales nucléaires, mais la Commission des provisions nucléaires (tout en étant d’accord avec ce montant) n’a mis de côté que 347 millions d’euros. Avec quelles conséquences ?

    Tepco au Japon, Areva en France, GDF Suez en France et en Belgique,… Ces entreprises ne visent que le rendement maximum, et tant pis pour la collectivité.

    Il est temps que cesse cette dictature des 1% qui met en danger les 99% de la population. L’alternative à ce secteur énergétique dominé par la soif de profit, c’est la nationalisation complète du secteur, sans rachat ni indemnité, et sous le contrôle des travailleurs et de la collectivité. C’est la seule façon de garantir la satisfaction des besoins énergétiques de la population ainsi que la transition de la production d’énergie vers une production réellement verte et sûre, par un financement massif d’une recherche scientifique indépendante du lobby nucléaire et autres.

    Manifestation nationale "Fukushima plus jamais" le 11 mars, 14h30 Gare du Nord

  • Assainir jusqu'à tous devenir grecs?

    Austérité et tragédies grecques, en Belgique aussi ?

    Le plan de Di Rupo Ier pour aller chercher 11,3 milliards d’euros en priorité chez les travailleurs âgés, les chômeurs et les malades n’est pas encore d’application que la prochaine vague s’annonce déjà. Au cours du contrôle budgétaire de début mars, le gouvernement fédéral a parlé d’aller saisir deux milliards d’euros supplémentaires. Toucher à l’indexation, augmenter la TVA, instaurer une cotisation sociale généralisée et une nouvelle déclaration libératoire ‘‘unique’’ pour rapatrier de l’argent noir… Toutes ces mesures sont discutées. L’année prochaine, il sera à nouveau question de 12 milliards d’euros et, les deux années suivantes, d’encore 25 milliards ‘‘pour faire face au vieillissement’’. Entre temps, les gouvernements régionaux vont nous tomber dessus, suivis par les autorités communales après le mois d’octobre. Telle une avalanche, l’austérité arrivera de tous les côtés.

    Par Eric Byl

    Selon les politiciens, ces mesures sont nécessaires pour nous protéger de l’orage économique dont l’épicentre se situe au beau milieu de l’eurozone. Les banques et autres spéculateurs se sont aventurés bien au-delà de la zone de sécurité avec le crédit toxique. Les autorités ont dépensé des milliards d’euros pour les tenir à flot et se sont porté garantes de montants bien plus importants. La Belgique s’est portée garante pour 130 milliards d’euros, principalement pour Dexia. Si ces garanties sont utilisées, nous serons alors en pleine tragédie grecque. Mais même sans ce scénario, l’avalanche d’austérité démolira ce qui nous avait évité le pire : notre sécurité sociale et l’indexation des salaires.

    Avec le dossier de cette édition (en page 8 et 9), nos lecteurs pourront prendre connaissance des conditions inhumaines imposées à la classe ouvrière et aux classes moyennes grecques. Le compromis n’est plus possible : il faut résister ou prendre la fuite, par l’émigration si possible, mais d’autres cherchent refuge dans la drogue, ou se suicident. Les allocations et les salaires ont été réduits de 30% en moyenne. L’économie n’est toutefois pas devenue plus compétitive pour autant, bien au contraire, elle s’est contractée de 15% depuis le début de la crise. A cela s’ajoutera encore une croissance économique négative de l’ordre de 4 à 7% pour cette année.

    Plus de 3 millions de Grecs (sur 11 millions) connaissent déjà la pauvreté, avec des revenus inférieurs à 7.000 € par an. De plus en plus de gens font la queue aux soupes populaires ou aux polycliniques des Médecins du Monde car ils ne sont plus couverts par la sécurité sociale ou sont simplement dans l’impossibilité de payer la facture de soin minimale. Ces deux dernières années, 200.000 entreprises ont fermé leurs portes.

    Les mesures d’austérité n’ont pas marché. La dette publique qui était de 129% du PIB en 2009 dépasse actuellement les 160% tandis que le déficit budgétaire est toujours de 10% du PIB. Après des années d’intérêts usuriers, les banques acceptent désormais que leurs obligations grecques ne valent désormais plus que 30% de leur valeur nominale. En échange de plus d’austérité drastique, la troïka a accepté de prêter encore 130 milliards d’euros à la Grèce. Mais même selon ses propres calculs – qui sous-estiment toujours le frein sur la croissance que constitue l’austérité – la dette publique grecque sera toujours de plus de 120% en 2020. En Italie, il n’en a pas fallu autant pour éjecter Berlusconi et imposer sans le moindre suffrage le technocrate Mario Monti. Même l’Union européenne admet que son plan ne sauvera pas la Grèce de la faillite mais ne fera que gagner du temps.

    La Commission reconnait aujourd’hui que l’Union subira cette année une baisse économique de 0,3%. Les pays où l’austérité est la plus forte vont enregistrer leur plus grande chute économique. Dans la zone euro, seule l’Allemagne (+0,6%) et la France (+0,4%) connaîtront encore une relative croissance économique, mais seulement grâce à l’afflux de capitaux en fuite vers des lieux plus sûrs. En dehors de la zone euro, l’économie polonaise connaîtra une croissance grâce aux travailleurs polonais qui reviennent au pays et quittent l’Europe occidentale. Aucune relation positive de cause à effet n’a pu être établie entre l’austérité et la croissance. L’idée selon laquelle l’austérité est capable de redresser l’économie et de sécuriser l’avenir des jeunes est un écran de fumée qui sert uniquement à masquer la cupidité des patrons et des politiciens. On stoppe mieux une avalanche d’austérité en s’y prenant dès le début. Ceux qui pensent qu’il faut s’y opposer doivent le faire sans plus attendre.


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste ! Cet article est tiré de l’édition de mars de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° 001-3907596-27 de "socialist press" avec la mention "abonnement". Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Message de solidarité avec les travailleurs de Meister à Sprimont

    C’est avec consternation que nous, membres de la fraction de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen, avons appris ce qui s’est produit à l’entreprise Meister, une filiale de Poppe & Potthoff Gmbh & Co qui produit des pièces détachées pour voitures, à Sprimont, en Belgique.

    Message de solidarité de députés européens de la Gauche Unitaire Européenne

    Document en format PDF

    Voici une semaine, les travailleurs ont appris que deux commandes importantes allaient être accordées à un autre site en République Tchèque. Craignant la délocalisation d’une partie de la production, ils ont exigé d’obtenir des explications. Comme la direction est restée sourde à ces attentes, ils ont organisé le blocage du site, enfermant la direction. La direction a été relâchée après une heure, mais 3 camions de pièces produites sont restés bloqués par les travailleurs.

    Le dimanche, la direction a répliqué en envoyant 35 gros bras – certains armés de matraques, de sprays au poivre et équipés de gilets pare-balles – pour évacuer de force les 3 camions des travailleurs. Il s’agissait d’agents de sécurité d’une entreprise de gardiennage allemande qui n’a pas de licence pour opérer en Belgique ce qui, selon la Loi belge, en fait une milice privée illégale. Ils ont infiltré le lieu et enfermé quatre ouvriers de maintenance, dont deux ont été blessés, afin de les empêcher de prendre contact avec l’extérieur. Toutefois, un piquet d’une centaine de travailleurs, à l’entrée, les a empêché de partir. Finalement, la police est arrivée sur place pour ”exfiltrer” les gros bras du patron, mais aucun d’entre eux n’a été arrêté. Leurs identités n’ont même pas été relevées, et leurs armes n’ont pas été saisies.

    Nous sommes consternés par la manière dont certains patrons abusent du droit à la libre circulation au sein de l’Union Européenne pour mettre sur pied une action paramilitaire. Il s’agit très clairement d’un dangereux avertissement pour l’entièreté du mouvement ouvrier, qui requiert une réponse déterminée.

    Nous croyons que les travailleurs ont le droit de lutter pour leurs emplois et saluons leur détermination pour ce faire. Nous croyons également que la police ne doit pas être seule à sérieusement enquêter sur Meister, les syndicats belges, français et allemands devraient aussi mener leur propre investigation concernant ce qui s’est passé et élaborer un plan d’action commun destiné à résister à de telles attaques à l’avenir.

    Nous sommes totalement solidaires des travailleurs de Meister. Nous soutiendrons chaque initiative syndicale d’informer les travailleurs d’autres sites de Meister et Poppe & Potthoff, et allons par nous-mêmes diffuser les informations concernant cette attaque. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons nous défendre de telles violences et sauvegarder nos conditions de travail, le droit de grève et nos emplois. No pasarán!

    En solidarité,

    • Paul Murphy MEP (Socialist Party, Irlande)
    • Patrick Le Hyaric MEP (Front de Gauche, France)
    • Nikolaos Chountis MEP (Syriza, Grèce)
    • Willy Meyer MEP (Izquierda Unida, Espagne)
    • Sabine Lösing MEP (Die Linke, Allemagne)
    • Sabine Wils (Die Linke, Allemagne)
    • João Ferreira (Partido Comunista, Portugal)
    • Inês Zuber (Partido Comunista, Portugal)
    • Marisa Matias MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
    • Miguel Portas MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
    • Søren Bo Søndergaard MEP (Danemark)
    • Kartika Tamara Liotard MEP (Membre Indépendante, les Pays-Bas)
    • Helmut Scholz MEP (Die Linke, Allemagne)
    • Younous Omarjee MEP (Liste "Alliance des Outre-Mers", France)
    • Gabriele Zimmer MEP (Die Linke, Allemagne)
    • Thomas Händel MEP (Die Linke, Allemagne)
  • Journée d'action européenne contre l'austérité – Gand

    Hier, une journée d’action européenne a eu lieu dans les 27 pays de l’Union Européenne à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES). Il s’agissait de dénoncer le sommet européen des 1er et 2 mars consacré au nouveau traité européen qui vise à institutionnaliser l’austérité. En Belgique, différentes actions ont eu lieu en front commun syndical, devant les locaux de la Banque Nationale. Mais il faudra autre chose que des actions symboliques pour faire reculer les alliés des spéculateurs et des banquiers. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne de 24 heures pour poursuivre l’unification de la résistance à l’échelle européenne ?

    Jean-Marie

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