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Tag: 2e plan d’action contre Michel 1er
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Il nous faut un 2e plan d'action!
Nous ne nous étions pas encore remis des horribles attentats à l’aéroport de Zaventem et à la station de métro Maelbeek qu’est arrivée une nouvelle avalanche d’attaques contre nos acquis sociaux. Pour le gouvernement, ‘‘la vie suit son cours’’.Par Els Deschoemacker
Une commission d’enquête parlementaire a reçu la tâche de parer ou repousser chaque critique et chaque doute de la population concernant les responsabilités politiques de ce drame. Hors de question pour l’establishment de reconnaitre que ces attaques font partie d’un contexte socio-economique et international plus vaste, avec l’impact des guerres notamment. Les politiciens établis sont coupables, eux aussi. Le plus grand parti du gouvernement, la N-VA, essaie tout particulièrement de faire croire que ces actes ne doivent être considérés que comme l’oeuvre d’individus. Mais le parti défend en même temps que des groupes ‘‘significatifs’’ de la population ont soutenu les attaques. Essayez de comprendre la logique…
Les véritables priorités de ce gouvernement se cachent derrière ce rideau de fumée. Selon les termes du premier ministre lui-même: “cette coalition nous offre la chance de faire des reformes structurelles qui vont changer l’ADN de notre pays.”
Par ces mots, Charles Michel ne visait pas les familles les plus riches du pays et leur irrésistible penchant à fuir le fisc. Elles tentent de se débarrasser de chaque contribution à la société et privent la sécurité sociale et nos services publics de nombreux milliards d’euros. Et le gouvernement veut encore nous faire croire après ça que les familles fortunées et les grandes entreprises fuiraient moins si la pression fiscale était encore plus basse!
Pour la coalition au pouvoir, changer l’ADN de la Belgique signifie surtout d’en finir avec la protection sociale, de détruire les conditions de vie de la majorité de la population et d’abolir des conquêtes sociales pour lesquelles il a fallu se battre longtemps et durement.
Ainsi, en plus des premières mesures d’austérité de ce gouvernement (saut d’index, augmentation de l’âge légal de la pension, réduction des contributions sociales pour les entreprises, augmentations des taxes, etc.) survient une nouvelle avalanche antisociale faites de nouvelles taxes et de reformes structurelles. La semaine des 38 heures peut devenir une semaine de 45 heures sans salaire supplémentaire. “Mais”, selon Kris Peeters (le visage ‘social’ du gouvernement parait-il) ‘‘le gros du travail sera pour cet été, avec la confection du budget 2017. Ce sera une autre paire de manches.’’ La Cour des comptes estime qu’il s’agira de 9 milliards d’euros pour tous les gouvernements pris ensemble.
Quand est-ce que cela s’arrêtera ? Jamais ! L’ardeur de notre gouvernement est unilatéralement consacrée à la défense du capitalisme Belge dans une période de crise, au détriment de la classe des travailleurs. Pour étouffer la résistance sociale, des auditions parlementaires doivent examiner des propositions de loi pour ‘‘moderniser’’ le droit de grève (lire : le rendre inoffensif).
Il nous faut un deuxième plan d’action, un sérieux. Mais pour gagner, nous devons tirer les leçons du premier, celui de l’automne 2014 qui avait culminé avec la grève générale du 15 décembre. Faire entendre raison à ce gouvernement est une illusion, il faut le faire chuter. Les premières concentrations syndicales du 19 avril (FGTB) et du 20 avril (CSC) étaient prometteuses. Espérons que la manifestation de la fin de ce mois soit massive, en front commun syndical, et suivie après l’été par un plan d’action crescendo, jusqu’au renversement du gouvernement.
Ce dernier saisira chaque hésitation de notre part pour continuer son oeuvre antisociale. Lançons la discussion sur l’organisation de notre lutte ainsi que sur le programme de revendications à défendre sur les lieux de travail, dans nos quartiers, dans les écoles et les universités. Joignons nous à la lutte qui se développe en Europe et à travers le monde pour une société débarrassée de la guerre, de la terreur et de l’exploitation, une société libérée du capitalisme !
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La manifestation de la CSC rencontre le succès
Des milliers de militants et de membres de la CSC se sont réunis ce mercredi 20 avril à la Gare du Midi à Bruxelles pour protester contre les mesures d’austérité du gouvernement. L’offensive contre la semaine des 38h, contre les pensions et contre nos conditions de vie suscite une vive colère. La participation fut donc un grand succès, une claire illustration de la volonté de combattre.
‘‘Loi Peeters: non merci’’ proclamaient banderoles et pancartes. Les militants espèrent qu’il s’agit du début d’une nouvelle période de lutte sociale. Tout comme lors des concentrations militantes FGTB de la veille, l’appel du PSL pour un nouveau plan d’action a été bien reçu. Les travailleurs n’ont bien évidemment pas oublié le succès du plan d’action de l’automne 2014 qui avait culminé avec la grève générale nationale du 15 décembre.
Un nouveau plan d’action en front commun syndical pourrait à nouveau construire un puissant mouvement social contre ce gouvernement thatchérien. Des réunions du personnel et des campagnes d’information pourraient à nouveau réunir des dizaines de millier de personnes pour une grande manifestation. Ce serait une étape importante dans la lutte contre ce gouvernement qui ne cessera jamais ses attaques antisociales aussi longtemps qu’il restera au pouvoir. Peeters a d’ailleurs annoncé que les mesures actuelles ne sont encore qu’un léger exercice et que le budget de 2017 sera encore plus saignant. Nous devons trouver un moyen de maintenir le mouvement durant l’été pour passer d’une manifestation fin mai à des grèves régionales en septembre pour reprendre le fil de la résistance sociale.
Un militant de la CSC nous explique : «La CSC a réuni plus de 8000 personnes à Bruxelles pour manifester contre le gouvernement Michel. Initialement, une mobilisation de la jeunesse était prévue à cette date. Mais quand les mesures du contrôle budgétaires ont été connues, l’appel à l’action a été réorienté vers une manifestation plus large. Les manifestants ont exprimé leur colère à propos de l’attaque contre le chômage de longue durée, contre les économies dans la sécurité sociale, contre l’attaque portée aux retraites des fonctionnaires, contre le temps partiel,… et bien sûr contre l’abolition de la semaine de 38 heures.
«C’est précisément de Kris Peeters (CD&V) que vient cette dernière proposition (et il c’était récemment fait remarquer pour ses propos sur le fait que nous vivons tous “au-dessus de nos moyens”). Beaucoup de slogans le ciblaient donc : «honte à toi Peeters », «Loi Peeters non merci», «Retour vers le passé avec le CD&V » (avec une image des travailleurs pauvres de l’époque du prêtre Daens), «Je ne vis pas au-dessus de mes moyens»,… D’autres manifestants ont fait référence à l’actualité avec des slogans tels que «je ne suis pas Panama». Il est vrai que els Panama Papers clarifient que les moyens existent, mais pas au bon endroit. Dans son tract, la CSC disait : «Pour les riches, il y a Panama, et pour les travailleurs, il y a moins de droits.»
«La combativité était grande et visible et le sentiment qui prévalait était que cela n’est encore qu’un début ! En raison notamment de la mobilisation de la jeunesse initialement prévue, toutes les couches d’âges étaient bien représentées. On trouvait aussi des délégations syndicales d’un peu partout, de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles.
La secrétaire générale de la CSC – Marie-Hélène Ska – a appelé à un grand rassemblement à la fin du mois de mai (peu de temps après la tenue des élections sociales) et a tendu la main à Rudy De Leeuw (FGTB) qui avait lancé la veille un appel similaire. »
Photos (PPICS)
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Rassemblements syndicaux: Photos de Bruxelles, Charleroi, Liège et Namur
Bruxelles :
Ce gouvernement thatchérien continue de s’en prendre à nos conditions de vie et a même directement annoncé que le prochain contrôle budgétaire, en juin, sera du même tonneau austéritaire. Sans construire la résistance sociale contre ce gouvernement antisocial, l’avalanche d’attaques se poursuivra. Cet état d’esprit était au cœur de la concentration militante de la FGTB à Bruxelles aujourd’hui. Les orateurs ont annoncé l’organisation d’une nouvelle grande manifestation fin du mois de mai. (Photos: PPICS)
Namur :
Plusieurs centaines de militants réunis à Namur. Stop au 2 poids 2 mesures : entreprises pillées par les actionnaires et Panama Papers d’un côté, attaques contre les travailleurs de l’autre. Il nous faut un nouveau plan d’action ! (Photos: Emily)
Charleroi :
Rassemblement syndical à Charleroi: 1500 personnes, appel à + de mobilisation vers une manifestation fin mai. Très bonne atmosphère, combative. Il nous faut un deuxième plan d’action pour dégager Michel, sa clique et toute l’austérité par la grève ! (Photos: Emily)
Liège :
Environ 2500 syndicalistes réunis à liège à l’appel de la FGTB. Atmosphère combattive, grande colère contre les nouvelles mesures antisociales du gouvernement. Il nous faut un deuxième plan d’action pour dégager Michel, sa clique et toute l’austérité par la grève ! (Photos: Nico)
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La FGTB appelle à une grande manifestation fin mai
Ce gouvernement thatchérien continue de s’en prendre à nos conditions de vie et a même directement annoncé que le prochain contrôle budgétaire, en juin, sera du même tonneau austéritaire. Sans construire la résistance sociale contre ce gouvernement antisocial, l’avalanche d’attaques se poursuivra. Cet état d’esprit était au cœur de la concentration militante de la FGTB à Bruxelles aujourd’hui. Les orateurs ont annoncé l’organisation d’une nouvelle grande manifestation fin du mois de mai.A côté de Bruxelles, il y a également eu des concentrations militantes à Liège, Charleroi et Namur à l’initiative de la FGTB là aussi. En dépit du temps de mobilisation très court, la participation fut sérieuse: 3500 syndicalistes à Bruxelles, 2500 à Liège, 2000 à Charleroi et encore quelques centaines à Namur. Pris ensemble, ces chiffres dépassent celui des participants de la FGTB à la première concentration militante qui a suivi la formation du gouvernement de droite, en septembre 2014.
L’appel à un deuxième plan d’action à l’image de celui de l’automne 2014 qui avait culminé avec la grève générale nationale du 15 décembre était porté par de nombreux participants. Nombreux sont ceux qui ont eux aussi tiré les leçons de ce plan d’action, tant au niveau de ses aspects positifs (manière de formuler nos revendications, gouvernement poussé au bord du gouffre,…) qu’à celui de ses faiblesses, essentiellement la façon dont les actions ont été stoppées dans la pratique. L’annonce d’une manifestation nationale fin mai a été bien accueillie, mais se limiter à une marche pour nous défouler ne nous conduira pas bien loin.
Ce gouvernement continuera son oeuvre si nous ne l’en empêchons pas. Le Premier ministre Charles Michel l’a d’ailleurs souligné une fois de plus dans une interview accordée au journal De Tijd ce week-end: «Je continue à souligner que cette coalition sans précédent a l’opportunité de faire des réformes structurelles pour modifier l’ADN de notre pays.» Des contre-réformes structurelles destinées à saper nos conditions de vie sont donc encore à venir.
Cette manifestation fin mai offre l’opportunité de renforcer la mobilisation. La colère est très grande contre ces mesures de flexibilisation du travail qui comprennent l’abolition de la semaine des 38 heures, une attaque contre les pensions des fonctionnaires et de nouvelles hausses d’impôts pour le carburant, entre autres. Les déclarations de Kris Peeters, pour qui nous vivons tous au-dessus de nos moyens, ont encore alimenté ce mécontentement. Et tout cela alors que les Panama Papers dominent l’actualité.
Cette colère, il faut l’organiser ! Pour cela, un bon premier pas est d’assurer la tenue d’assemblées générales du personnel sur les lieux de travail pour se préparer à la manifestation de fin mai et mener la campagne de mobilisation la plus large possible ! Nous aurons également besoin d’une perspective pour après l’été. Dans notre tract, nous expliquions : « Des assemblées générales interprofessionnelles et une nouvelle manifestation nationale (on parle du 23 mai), comme celle du 6 novembre 2014 seraient un bon point de départ. Cela ébranlerait sérieusement le gouvernement. Si, après l’été, nous embrayons avec de nouveaux jours de grève provinciaux, suivis d’une grève nationale de 48 heures, nous pourrons mettre un terme à ce gouvernement de l’horreur. Chaque gouvernement qui viendra ensuite au pouvoir devra se chauffer d’un autre bois. »
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Il nous faut un deuxième plan d’action! Dégageons Michel et la politique d’austérité par la grève
LuxLeaks, SwissLeaks, Excess Profit Rulings, Panama Papers… Tout ça n’empêche pas le gouvernement de chercher l’argent dans les poches des travailleurs, des malades de longue durée et des pensionnés.Tract du PSL à destination des concentrations syndicales de la FGTB et de la CSC ces 19 et 20 avril // Tract en version PDF
L’idée d’ajuster la politique thatchérienne du gouvernement Michel par la négociation s’est avéré être une illusion. “Jamais au cours de ma carrière, je ne me suis autant senti floué” déclare un secrétaire CSC dans la presse. De nombreux travailleurs, jeunes, pensionnés et malades partagent ce sentiment. La pression est grandissante à la base. Elle se traduira dans de nombreuses actions au cours des prochaines semaines. Espérons qu’elles ne seront pas isolées les unes des autres ou uniquement destinées à relâcher un peu de vapeur mais qu’elles constitueront le point de départ d’un deuxième plan d’action. Et cette fois, pas pour négocier, mais pour faire chuter le gouvernement et toute la politique d’austérité !
Le prétexte du gouvernement est que “nos entreprises doivent rester compétitives”. Mais les entreprises sont pillées par les actionnaires, les CEO et leurs amis consultants. L’année dernière, les entreprises du Bel20 ont ensemble enregistré un bénéfice net de 17,7 milliards, dont 9,9 milliards (+7%) directement offerts aux actionnaires. Le salaire moyen des CEO de ces entreprises a augmenté de 20% l’année dernière! Après LuxLeaks, Swissleaks et les Panama Papers, on estime les richesses placées offshore pour éluder le fisc à 57 milliards d’euros. Quand l’Europe impose au gouvernement de rembourser 940 millions d’euros pour attribution illégale d’Excess Ruling Profits, il va en appel.
Vous vous souvenez d’une grève où le gouvernement et le patronat ont été compréhensifs?
Même un contrôle budgétaire suffit pour balancer par-dessus bord des “valeurs occidentales” comme la journée des huit heures et la semaine de 38 heures. S’en est fini de payer des heures supplémentaires et d’engager du personnel lors d’un surcroît de travail. Dorénavant, nous travaillerons jusqu’à tomber malade. Nous pourrons alors utiliser les heures épargnées pour cela. Le recours au travail intérimaire n’est maintenant officiellement plus limité aux surcroîts de travail mais est aussi possible à durée indéterminée. Absent pour force majeure, enfants malades ? “On peut demander à ses collègues d’être solidaires en cédant quelques-uns de leurs jours de congé”, d’après Wouter Beke. En clair : que les pauvres aident les pauvres, comme ça nous ne sommes pas obligés de le demander aux riches !
Les malades de longue durée doivent retourner au travail, sans quoi ils seront sanctionnés. Les pensions dans le secteur public sont “recalculées”. Objectif ? Travailler plus longtemps pour des pensions fortement réduites. Les travailleurs à temps partiel à horaire variable ne devraient recevoir leur horaire qu’un jour à l’avance. Celui qui s’oppose est immanquablement taxé d’égoïste. Les cheminots, les dockers et aiguilleurs du ciel,… y a-t-il une grève dont vous vous souveniez pour laquelle le gouvernement et le patronat ont marqué un peu de compréhension ? Pourquoi leurs salaires et avantages ne sont-ils pas étalés dans les médias ? Les journalistes se font passer pour de parfaits machinistes, dockers ou aiguilleurs du ciel mais il n’est pas question de laisser la parole aux intéressés qui sont les mieux placés pour évaluer les difficultés liées à leur emploi. Ils créent ainsi le climat pour une attaque générale contre le droit de grève. Ce n’est pas qu’ils ont quelque chose contre les grèves, on peut en faire…mais pendant notre temps libre.
Créer le climat social pour un deuxième plan d’action
Dans les semaines à venir, les concentrations syndicales, un jour de grève des fonctionnaires fédéraux, une semaine d’action dans les services publics, les rassemblements Nuit Debout, Bloquons la semaine de 45 heures et, un peu plus tard, le 1er mai et les élections sociales sont au programme. Nous devons saisir ces occasions pour créer, pendant ces actions mais aussi dans les entreprises – via des assemblées générales du personnel -, dans les écoles et les quartiers, un climat social qui rendra possible un deuxième plan d’action de même ampleur voire plus grand que celui de l’automne 2014.
Des assemblées générales interprofessionnelles et une nouvelle manifestation nationale (on parle du 23 mai), comme celle du 6 novembre 2014 seraient un bon point de départ. Cela ébranlerait sérieusement le gouvernement. Si, après l’été, nous embrayons avec de nouveaux jours de grève provinciaux, suivis d’une grève nationale de 48 heures, nous pourrons mettre un terme à ce gouvernement de l’horreur. Chaque gouvernement qui viendra ensuite au pouvoir devra se chauffer d’un autre bois.
Les partenaires politiques impropres au modèle de confrontation
Tant que le patronat optait pour le dialogue social pendant la période d’Etat-providence, les partenaires politiques traditionnels des syndicats, comme le PS et le CD&V, pouvaient encore prétendre défendre nos intérêts, même si c’était déjà de manière tordue. Depuis que le patronat est passé à une politique de confrontation, ces partenaires politiques traditionnels se sont avérés totalement inaptes. Et ce juste au moment où le gouvernement coule chaque accord qui sort du cadre au niveau des entreprises, des secteurs ou même lors de la concertation sociale au sein du groupe des 10. Ce ne sont pas les syndicats mais le gouvernement qui politise chaque conflit social.
Les syndicats sont les organisations qui regroupent le plus grand nombre. Chaque appel sérieux est massivement suivi. De nombreux jeunes, même non syndiqués, essaient, à leur manière, de renforcer la lutte sociale dans Toute autre Chose, Nuit Debout et d’autres mobilisations spontanées. Il est temps que les syndicats aident à organiser politiquement cette lutte. Temps que nous ouvrions la voie au parlement à de véritables représentants des travailleurs, des jeunes, des pensionnés, des malades,… pour qu’il en sorte autre chose que du blabla. Un deuxième plan d’action ne peut se limiter à stopper la politique d’austérité et encore moins uniquement à la chute du gouvernement mais doit permettre de faire converger les forces dans les entreprises, en rue, dans les quartiers pour imposer une autre politique.
Ailleurs en Europe, de nouveaux partis de gauche défient la social-démocratie. Depuis que Corbyn est devenu président, il y a au sein du Labour britannique, une lutte entre une ancienne aile droite bourgeoise et une nouvelle aile ouvrière. La primaire de Sanders aux USA illustre le potentiel d’un parti qui casse complètement avec la politique de Wall Street. Une initiative ferme en ce sens de la part des syndicats, ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et autres forces de gauche radicale, éveillerait un enthousiasme écrasant et redessinerait en quelques mois, le paysage politique de notre pays.
Le PSL sait que le mouvement projettera de nombreuses aspirations plus spécifiques mais nous estimons que les revendications reprises ci-dessous peuvent aider à déterminer l’orientation :
- Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure
- Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
- Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation, insourcing plutôt qu’outsourcing
- Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
- Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois
- Stop à la chasse aux chômeurs, pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais plein emploi par une réduction du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire.
Nous n’avons encore jamais produit autant de richesse qu’aujourd’hui. Ce ne sont pas les moyens qui manquent mais la volonté politique. Le PSL veut lui aussi une fiscalité plus juste mais ceux qui détiennent le capital et les propriétaires immobiliers feront payer la pression fiscale plus forte aux consommateurs, travailleurs ou locataires. Seule une nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la communauté offre des garanties par rapport à cela. Nous voulons la fin de ce système dépassé de propriété privée et de course au profit et un socialisme démocratique moderne avec libre utilisation de la connaissance et des moyens au profit de tous.
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Action syndicale contre l'impact de l'austérité sur la jeunesse
Quelques centaines de manifestants se sont réunis aujourd'hui à Bruxelles à l'appel des jeunes FGTB et CSC afin de dénoncer les mesures antisociales du gouvernement Michel et leur impact sur la jeunesse. Lea jeunesse est particulièrement durement frappée par les mesures d'exclusion des allocations dites d'insertion, par exemple, et des propositions visent à rabaisser le salaire minimum des jeunes. A la tribune, Marc Goblet a appelé à la tenue d'un nouveau plan d'action à la rentrée à la hauteur de celui de novembre – décembre. Hélas, des politiciens du PS ou encore les jeunes CDH étaient également présents, en dépit des politiques profondément austéritaires de leurs partis respectifs. D'autres actions syndicales sont encore à suivre, notamment concernant les femmes et les pensionnés. Fin juin, une manifestation est encore possible dans le cadre d'un sommet européen.
Photos de Nico
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Contre l'austérité, lutter n'est pas assez : il nous faut une alternative de société!
Plus d’une demi-année après la formation du gouvernement Michel, il est temps de faire une évaluation de son activité et du mouvement de lutte qui a riposté à ses attaques antisociales. Nous ne pouvons pas laisser cela aux mains des médias capitalistes. Ceux-ci vont, au mieux, évaluer le gouvernement et la riposte sociale sur base de ce qui est nécessaire pour garantir la continuité du capitalisme belge. Notre journal et notre parti procèdent à partir d’un angle différent : comment ce gouvernement peut-il contribuer au bien-être de la majorité sociale, la classe des travailleurs ?Par Els Deschoemacker, article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Ce gouvernement est appelé à juste titre le gouvernement des riches. Ses partisans ne le nieront pas, il suffit d’un regard objectif sur son activité pour voir qui il sert. Même le ‘‘tax shift’’ (allégement de la fiscalité sur le travail et déplacement vers d’autres formes de fiscalité) doit être évalué ainsi. Les manifestants de la première heure, qui battaient le pavé avant même que le gouvernement ne soit officiellement formé, étaient furieux que l’on soit toujours à la recherche d’économies chez les mêmes. Médias et politiciens ont tenté de dévier ce ressentiment avec le ‘‘tax shift’’. Si les fortunes doivent être taxées, que cela serve à alléger les charges sur le travail, pensent-ils. Il serait ainsi possible de garantir la compétitivité du capitalisme et donc de la couche la plus riche de la population belge. Le dogme selon lequel le travail coûte trop cher en Belgique est repris par quasiment tout le monde y compris, hélas, par la plupart des dirigeants syndicaux. Cela cadre dans le contexte de compétition entre pays européens et blocs commerciaux internationaux qui vise à rendre le travail, salaires directs et indirects, le moins cher possible, qu’importe si cela doit se faire au détriment des services publics et de la sécurité sociale.
L’idée derrière la tradition du 1er mai en tant que jour de lutte est à nouveau d’actualité. Le mouvement international des travailleurs voulait disposer de la meilleure protection sociale possible afin d’atténuer les effets des crises périodiques du capitalisme sur la majorité de la population. En dépit de ses limites, la social-démocratie et sa forte base ouvrière ont alors représenté un outil important de ce combat. Aujourd’hui, les partis sociaux-démocrates ne sont guère plus considérés que comme des partis bourgeois. Ils ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes. Ils ont complètement suivi la logique du libre marché, du système capitaliste, et ont jeté par-dessus bord chaque réponse à la dégradation sociale. L’opposition parlementaire ‘‘socialiste’’ actuelle est particulièrement invraisemblable puisque, comme Di Rupo l’a dit lui-même: ‘‘70 % des mesures du gouvernement Michel ont été prises par le gouvernement fédéral précédent.’’
La lutte contre ce gouvernement et contre toute la politique d’austérité ne peut parvenir à vaincre que si elle dispose d’une alternative sérieuse. A travers l’Europe, de nouveaux partis de gauche progressent. L’un est moins neuf que l’autre, mais il ne s’agit que de versions plus radicales de la social-démocratie. L’opposition à l’austérité et la promesse de mettre fin à cette politique favorable à la classe des riches sont des éléments indispensables au soutien qu’ils reçoivent. Mais faire des promesses est une chose, les réaliser en est une autre. Le gouvernement SYRIZA en Grèce peut en témoigner. Le capitalisme grec et européen ne reculera devant rien pour forcer le gouvernement à se retrouver à genoux.
Le refus du capital de satisfaire même les besoins les plus immédiats des pauvres, de peur de la ‘‘contagion’’ que cela pourrait susciter, démontre qu’il n’y a pas de remède autre qu’une rupture anticapitaliste et socialiste, basée sur le contrôle public démocratique des leviers économiques et financiers. Le message central qui doit être défendu ce premier mai devrait donc être de lier la lutte pour chaque réforme sociale à la nécessité de changer fondamentalement de société!
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Rapport de piquets à Molenbeek
Sylvie, Rosio et Xavier sont au piquet de grève devant la maison communale de Molenbeek. “Il s’agit d’une grève contre les politiques antisociales du gouvernement. Nous voulons récupérer notre index, disposer d’une retraite décente pour profiter au maximum de nos vieux jours après avoir travaillé toute une vie, avoir un système fiscal juste qui assure que ce ne soit pas toujours aux mêmes de payer. Si ça continue, nous aurons bientôt ici une situation à l’américaine, avec quasiment aucune protection sociale.”Par Els
“De plus, la commune de Molenbeek a récemment été mise sous curatelle en raison de ses problèmes financiers. Les gens ont extrêmement peur de perdre leur emploi. Maintenant, aucun départ en pension n’est remplacé. La charge de travail s’accroît rapidement. De plus en plus de services sont privatisés sous forme d’ASBL, ce qui a un effet sur l’emploi. C’est par exemple le cas des services de crèche dans les écoles.”
“La grève est bien suivie mais, malheureusement, les gens restent à la maison et ne viennent pas au piquet. Il sera toutefois nécessaire de poursuivre la lutte.”
Pour un autre lieu de travail bloqué, nous discutons avec une mère et sa fille, toutes deux employées à une crèche. Maria : “C’est un gouvernement des riches. Nous perdons tout. Ce n’est pas seulement le travail du MR, mais aussi du gouvernement précédent. Avec Onkelinx, nous avons eu de grosses réductions de budgets dans le secteur des soins de santé. Une grande partie de ce qui était auparavant remboursé doit maintenant être payé de notre poche. Les femmes sont particulièrement touchées. Après mon divorce, j’ai dû combiner deux emplois. Ce n’est pas normal!”
“De nombreux emplois bien rémunérés ont été perdus, comme dans le textile où j’ai été employée. Nous devrons nous battre à nouveau, tout comme dans le passé. A l’époque aussi, on ne nous a rien donné.” Anaelle: “Mais la résistance augmente. Ces deux dernières années, depuis l’avènement du nouveau conseil communal avec le MR et depuis le plan d’action de l’an dernier, notre syndicat s’est renforcé. A la crèche, nous avons doublé le nombre de nos membres. C’est très positif. Tous les lieux de travail sont fermés. Cela signifie qu’il y a une grande compréhension des raisons de la grève.”
Luz: “Nos actions n’ont jamais été aussi fortes. C’est la première fois que nous avons été en mesure de bloquer tous les lieux de travail. C’est le résultat d’une campagne d’information intensive qui a duré trois semaines. À la maison de repos, nous avons toutefois décidé de ne pas faire grève, ce qui montre que nous respectons les besoins des gens qui y sont. Le personnel a toutefois porté un badge qui souligne leur solidarité avec la grève.”
“la nouvelle situation de la commune aura des implications majeures pour le personnel. Nous avons de sérieux doutes quant à la gestion. On économise toujours sur le personnel, jamais sur la direction.”
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Grève du 22 avril : Rapport et photos de Liège
Comme dans d’autres villes, les piquets de grève étaient relativement petits à Liège, à l’exception notable du piquet des cheminots, où les quelques dizaines de cheminots (essentiellement de la CGSP mais aussi de la CSC-Transcom) ont notamment reçu le soutien des métallos de la FGTB.Les 3 équipes de militants du PSL qui ont sillonné la ville ont pu rendre des visites de solidarité aux piquets de l’administration provinciale et communale, de l’ONEM, de divers hôpitaux, de plusieurs écoles secondaires, des pompiers,… Comme depuis le début du mouvement social contre le gouvernement Michel, le comité de soutien à la grève de l’ESAS (École Supérieure d’Action Sociale), auquel participent des membres des Etudiants de Gauche Actifs, avait tenu à participer à la grève. Un piquet de sensibilisation a été tenu devant une autre école d’éducateurs sociaux (le CFEL).
Mais, partout, nous avons pu constater que la combativité restait grande. La volonté de poursuivre le mouvement est bien là, mais les hésitations aux sommets syndicaux ainsi que le manque de clarté et d’informations sur les perspectives de la lutte contrarient ce qui avait été engrangé au cours du premier plan d’action culminant avec la grève générale nationale du 15 décembre. Ainsi, le délégué principal des pompiers nous a expliqué estimer que l’arrêt du mouvement de novembre/décembre avait énormément pesé sur les capacités de mobilisation cette fois-ci.
Les conclusions qui s’imposent sont les mêmes que partout ailleurs : il nous faut une campagne d’information et de sensibilisation adéquate visant à construire l’élan vers de nouvelles mesures généralisées, de préférence en front commun syndical et dans tous les secteurs. Si nécessaire, l’appel à l’action doit partir d’un seul syndicat avec une invitation lancés à la base des autres pour se joindre à la résistance. Une fois encore, c’est une approche offensive tant au niveau des revendications qu’à celui des actions qui bénéficiera du plus d’impact.






