Tag: 2e plan d’action contre Michel 1er

  • Près de la moitié des cheminots néerlandophones en grève. Bientôt tous ?

    namen2Les tentatives visant à diviser la révolte des cheminots selon des lignes communautaires échoueront. Les rapports qui font état de l’échec de la grève en Flandre sont mensongers. Là aussi, la grève se développe. Entre un tiers et la moitié des cheminots flamands sont impliqués dans le mouvement. Il est vrai que la participation y est encore inférieure à celle connue du côté francophone, où jusqu’à 80% du personnel est à l’arrêt, mais la grève est en pleine expansion en dépit de la menace de sanctions. Nous avons ainsi appris qu’une réunion du personnel a spontanément pris place cet après-midi à l’atelier de Malines, où a été voté d’arrêter le travail aujourd’hui et demain.

    A Namur, une excellente initiative a été prise : les agents pénitentiaires et le personnel des chemins de fer (y compris l’atelier de Salzinnes) ont manifesté ensemble à travers la ville.

    Il est important que les cheminots ne soient pas seuls à lutter. Les agents pénitentiaires sont déjà en grève depuis 4 semaines pour exiger plus de collègues, avec des revendications offensives. C’est également possible dans le rail. Ce n’est pas simplement l’attaque contre les jours de crédit récemment dévoilée qui doit être balayée de la table: toutes les autres doivent être repoussées, comme le plan Galant, et il faut aller plus loin, en exigeant plus de collègues et plus de moyens pour défendre un service maximal pour les usagers.

    La CGSP Wallonne vient de terminer son Congrès par une décision d’importance : devant le délabrement organisé de la fonction publique par le Gouvernement fédéral (prisons, justice, finances, SNCB, administrations …), la CGSP vient de décréter une grève au finish qui se poursuivra donc au-delà de la seule journée du 31 mai.

    Ci-dessous: quelques photos de Namur
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  • Au moins 80.000 manifestants dans la capitale : ‘‘La coupe est pleine!’’

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    La manifestation du front commun FGTB-CSC-CGSLB d’aujourd’hui devait donner le coup d’envoi du nouveau plan d’action jusqu’à la grève générale du 7 octobre. Le succès fut au rendez-vous une nouvelle fois. Le monde du travail a défilé par dizaines de milliers à Bruxelles et a, comme cela devient une habitude, dépassé la participation initialement prévue. Et ce n’est encore qu’un début. Aujourd’hui, la manifestation a essentiellement réuni des délégués et militants qui se sont retrouvés pour la première fois après la tenue des élections sociales. Diverses dates de mobilisations sont déjà connues, parmi lesquelles la grève générale à l’appel de la FGTB le 24 juin (avec aussi le soutien de la CNE, notamment) et une grande manifestation suivre le 29 septembre. Y atteindre les 200.000 manifestants est possible en prenant à bras le corps la construction du nouveau plan d’action.

    Ce ne sont pas les raisons qui manquent…

    Quand nous demandons à Thomas pourquoi il est présent, il éclate de rire : ‘‘Tu as l’après-midi devant toi ?’’ C’est vrai que les raisons d’avoir été dans les rues aujourd’hui et de continuer à s’impliquer dans le nouveau plan d’action ne manquent pas. Après le saut d’index et le relèvement de l’âge de la pension, voici venue la ‘‘Loi Peeters’’ et la fin de la semaine des 38 heures. Ou encore le durcissement des conditions d’accès au revenu d’intégration (RIS). Conditions de travail, salaires, budgets des services publics, malades de longue durée, assistance aux plus précarisé de la société,… Les attaques de ce gouvernement n’en finissent plus. Personne n’est à l’abri. Et il ne changera pas son fusil d’épaule de sitôt.

    Nathalie s’énerve : ‘‘Et tout ça serait pour créer de l’emploi ? Pour qu’on s’en sorte mieux, nous, les petits ? Qu’ils retournent à l’école : on ne crée pas de l’emploi en faisant travailler les gens plus et plus longtemps.’’ Son compagnons poursuit : ‘‘Toute leur politique est unilatéralement pour les entreprises. S’il y en a qui pensaient au début qu’il fallait laisser le temps de faire ses preuves au gouvernement, ils doivent le regretter.’’

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    “Nous sommes venus à Bruxelles… Pour faire tomber Charles Michel’’

    Faire reculer le gouvernement? Plus grand monde y croit… Isabelle, militante de la CNE, le confirme à sa manière en expliquant : ‘‘il faut renverser le gouvernement. Je l’ai toujours dit. Mais avant, il fallait en convaincre mes collègues. Aujourd’hui, c’est l’argument décisif pour les mobiliser : cette fois-ci, on ne veut pas faire pression, on va jusqu’au bout !’’ Un peu plus loin résonnent un slogan des Jeunes-FGTB : ‘‘Nous sommes venus à Bruxelles ! Pour faire tomber Charles Michel !’’

    C’est tout l’enjeu du nouveau plan d’action. Le plan d’action de l’automne 2014 avait poussé le gouvernement dans ses retranchements. A partir de la manifestation du 6 novembre (environ 150.000 personnes), un sérieux rapport de force avait été construit par la tournée de grèves provinciales fin-novembre et début-décembre, jusqu’à la grande grève générale nationale du 15 décembre. Mais après, alors que Charles Michel et sa clique vacillaient, alors que la presse se demandait ouvertement si le gouvernement resterait en place, l’occasion d’en finir avait été gâchée.

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    Grève pour faire tomber Michel 1er et toute l’austérité.

    Il en aurait pourtant fallu peu pour renverser ce gouvernement de malheur. Mais les directions syndicales ont hésité, puis reculé, et il n’y a plus eu grand-chose de sérieux en 2015 à l’exception de la manifestation nationale du 7 octobre (où plus de 100.000 personnes étaient à nouveau présentes pour commémorer la première année du gouvernement Michel) et de la grève générale à Liège le 19 octobre.
    Cette fois-ci, il y a moyen que les partis au pouvoir se souviennent à jamais de la date du 7 octobre 2016. Cela peut être le début de la fin. Les derniers sondages ne donnent plus de majorité. Au gouvernement La ministre Galant a dû démissionner. La colère se développe : même les magistrats préparent des actions pour dénoncer ‘‘l’Etat voyou’’ !

    Les agents pénitentiaires, en grève depuis plusieurs semaines maintenant, illustrent comment nous devons envisager notre lutte : jusqu’au bout, sans nous contenter de promesses qui seront au mieux détournée et au pire retournées contre nous. C’est ce qui c’était passé avec le Tax-shift : la mesure avait été annoncée avec le but de faire contribuer le capital mais, au final, ce fut une nouvelle attaque contre les travailleurs !

    Si ce gouvernement tombe, au cœur de l’Europe, nulle doute que cela aura également un impact sur nos camarades à l’étranger, eux aussi en lutte contre l’austérité. Remporter la victoire contre la ‘‘Loi Travail’’ à la belge et son gouvernement renforcera la lutte de nos collègues de France et d’ailleurs. Et, chez nous, quel que soit le gouvernement qui suivra, après que son prédécesseur soit tombé suite à l’action du mouvement social, il devra chanter sur un autre ton !

    Construire le plan d’action

    La meilleure manière d’assurer que ce plan d’action ne s’arrête pas tout simplement le 7 octobre, c’est de s’impliquer dans sa réussite et de faire en sorte que l’action de la base ne permette pas tout simplement aux directions syndicales de renvoyer tout le monde chez lui. Chacun peut y contribuer.

    Comme nous le disions dans le tract distribué aujourd’hui : ‘‘En tant qu’habitant d’un quartier, parlez-en à vos voisins. En tant qu’étudiant, rendez visite aux grévistes ou faites une action de solidarité. Organisez des assemblés du personnel sur les lieux de travail ou demandez-le à un délégué. Faites-y circuler l’information, mais soumettez-y aussi le plan d’action au vote pour qu’il devienne une décision collective qui ne pourra que difficilement être bloquée par la direction syndicale. Réfléchissez à la manière d’organiser le piquet et élaborez des revendications spécifiques pour votre entreprise et votre secteur en fonction des intérêts de toute la collectivité, pas des profits.’’

    Une alternative politique

    24mai_29Le programme de compétitivité des patrons et des riches est connu. Celui d’une société basée sur la solidarité est encore trop peu discuté. Lors de la manifestation, les revendications offensives n’ont pas manqué sur les banderoles et pancartes, particulièrement celle de la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Poursuivons en cette direction avec la restauration complète de l’index, la défense et l’augmentation des pensions, le rétablissement de la prépension et de toutes les allocations, un programme d’investissements publics massifs dans l’infrastructure,…

    24mai_02L’aspiration à une fiscalité plus juste était aussi bien présente dans le massif cortège rouge, vert et bleu. C’est on ne peut plus compréhensible au vu du scandale des Panama Papers et autres LuxLeaks ou encore de la fiscalité belge très amicale pour les grosses fortunes, les grandes entreprises et les multinationales. Le PSL ne s’oppose pas à un impôt sur les fortunes, loin de là. Mais nous estimons que seule la nationalisation sous contrôle des travailleurs et de la collectivité des secteurs-clés de l’économie (parmi lesquels le secteur financier) permettra de bloquer la fuite des capitaux et de mobiliser toute les capacités technologiques et scientifiques ainsi que les moyens actuels au bénéfice de tous. Le système capitaliste est obsolète et cause une succession désastres sur les plans écologique, économique et social. Nous devons lier nos revendications à la nécessité de construire une société alternative, le socialisme démocratique selon nous.

    Tout cela exige de disposer, comme nous le disons depuis longtemps, ‘‘d’un parti qui défende les travailleurs avec autant d’acharnement que celui des partis traditionnels pour défendre les patrons’’. Ailleurs en Europe, de nouvelles formations de gauche comme la coalition espagnole Podemos-Izquierda Unida défient les partis traditionnels. Depuis que Jeremy Corbyn s’est retrouvé président du parti travailliste, une guerre civile s’y déroule entre la droite blairiste et la gauche corbyniste. La campagne de Bernie Sanders aux États-Unis illustre le potentiel pour un parti qui rompt totalement avec les politiques de Wall Street.

    Les syndicats belges doivent rompre avec leurs ‘‘partenaires’’ traditionnels et prendre une initiative politique audacieuse ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et aux autres forces de la gauche radicale, y compris le PSL. Cela susciterait un enthousiasme débordant et, en un délai de quelques mois, le paysage politique du pays serait totalement redessiné.

    Nos revendications

    • Stop à l’austérité et aux attaques antisociales contre les travailleurs et leurs familles !
    • Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure !
    • Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
    • Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation !
    • Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
    • Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois !
    • Stop à la chasse aux chômeurs, non à la chasse au bénéficiaires du RIS, non à la semaine des 45 heures !  Pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais réduction collective du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires ! 
    • Pour la levée immédiate du secret bancaire et l’instauration d’un cadastre des fortunes !
    • Pour le renforcement de la lutte contre la grande fraude et l’évasion fiscales !
    • Pour le remboursement complet des 942 millions d’euros de cadeaux fiscaux aux multinationales (Excess Profit Rulings) ainsi que des autres cadeaux fiscaux de ce type (Intérêts Notionnels,…) !
    • Allons chercher l’argent là où il est : chez les super-riches et dans les paradis fiscaux !
    • Nous ne contrôlons pas ce que nous ne possédons pas : nationalisation du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs et des usagers, sans rachat ni indemnité, sauf sur base de besoins prouvés, afin d’empêcher la fuite des capitaux face à une forte imposition des fortunes !
    • Pour le contrôle et la gestion démocratiques publics des leviers de commande de l’économie : nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie (sidérurgie, énergie,…) !
    • Pour une gestion rationnelle des ressources naturelles et de la production économique grâce à la planification démocratiquement élaborée de l’industrie et des services, seule manière d’assurer que l’économie soit au service des nécessités sociales de la population !

    Photos : Liesbeth

    24 mei - foto's door Liesbeth

    Photos: Nico
    Manifestation du 24 mai 2016

  • Après la manif du 24 mai: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement!

    tract_24_mai_bannerLe plan d’action qui démarre aujourd’hui doit se transformer en épreuve de force contre le gouvernement. Si nous n’arrêtons pas Michel maintenant, il poursuivra simplement la casse sociale, notamment avec la ‘Loi Peeters’. Selon Peeters, les vraies mesures d’austérité doivent d’ailleurs encore venir cet été. Une seule certitude : le gouvernement concocte à nos dépens de nouveaux cadeaux pour les entreprises et les riches.

    Tract du PSL pour la manifestation de ce 24 mai // Tract en PDF

    tract_24_maiLe gouvernement dit suivre la tendance internationale. C’est vrai, ses comparses font pareil à l’étranger, qu’ils soient conservateurs de droite ou sociaux-démocrates. Mais il est également vrai que ces partis perdent progressivement leur emprise sur la société à l’avantage de la résistance sociale. De nouveaux partis plus à gauche émergent et, en leur absence, des partis de droite populiste et d’extrême-droite aussi malheureusement. L’interminable avidité des capitalistes pour toujours plus de compétitivité est au détriment de ceux qui travaillent durement, de ceux qui l’ont fait auparavant et de ceux qui doivent encore le faire.

    Ils sortent tout leur arsenal: l’escroquerie électorale, les grands groupes médiatiques, la poursuite en justice des militants et des lanceurs d’alerte, voire même la mise hors-jeu du parlement. De la compréhension pour une grève ? Seulement s’il ne peut plus en être autrement, comme avec les bagagistes. Le gouvernement préfère laisser dégénérer la juste colère en violences, avec l’aide d’agents provocateurs si besoin. Lorsque les agents pénitentiaires, à bout de souffle, partent en grève pour dénoncer les conditions dans les prisons, on leur envoie l’armée en ‘mission humanitaire’ pour briser la grève. Ce sont les mêmes moyens que lors des attentats. Pas de surprises si l’extrémiste Van Eetvelt nous qualifie de ‘‘terroristes’’.

    Le mouvement des travailleurs, seul moteur de changement

    Au cours du plan d’action de l’automne 2014, le mouvement des travailleurs a confirmé être toujours le moteur du changement social, capable d’attirer à lui des pans entiers de la population. Nous n’avons hélas pas renversé le gouvernement. Aujourd’hui, les relations de forces nous sont encore plus favorables. Dans les sondages, les partis au pouvoir s’écrasent. Si des élections survenaient demain, Michel perdrait sa majorité. Parallèlement, il n’y a jamais eu autant de candidats lors des élections sociales, les syndicats ont gagné 200.000 membres depuis 2006, les trois quarts des Belges estiment que les syndicats sont nécessaires et la moitié soutient déjà nos manifs et nos grèves.

    Notre défi est de mobiliser ce soutien. Si Michel tombe suite à la lutte sociale, ses complices à l’étranger vont eux aussi commencer à tomber. Chaque gouvernement suivant, qu’importe sa composition, devra en tenir compte. En tant qu’habitant d’un quartier, parlez-en à vos voisins. En tant qu’étudiant, rendez visite aux grévistes ou faites une action de solidarité. Organisez des assemblés du personnel sur les lieux de travail ou demandez-le à un délégué. Faites-y circuler l’information, mais soumettez-y aussi le plan d’action au vote pour qu’il devienne une décision collective qui ne pourra que difficilement être bloquée par la direction syndicale. Réfléchissez à la manière d’organiser le piquet et élaborez des revendications spécifiques pour votre entreprise et votre secteur en fonction des intérêts de toute la collectivité, pas des profits.

    Le programme de compétitivité des patrons et des riches est connu. Celui d’une société basée sur la solidarité est encore trop peu discuté. La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, la restauration complète de l’index, la défense et l’augmentation des pensions, le rétablissement de la prépension et de toutes les allocations devront certainement en faire partie. Imposer ce programme exige des syndicats belges de rompre avec leurs ‘‘partenaires’’ traditionnels en faveur d’une initiative politique audacieuse ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et aux autres forces de la gauche radicale, y compris le PSL. Le PSL ne s’oppose pas à un impôt sur les fortunes, mais nous pensons que seule la nationalisation sous contrôle des travailleurs et de la collectivité des secteurs-clés de l’économie (dont le secteur financier) permettra de mobiliser toute la connaissance et les moyens actuels au bénéfice de tous. Soutenez notre programme démocratique et vraiment socialiste en adhérant au PSL.

  • Loi Peeters, pensions, malades de longue durée, intérims,… Halte à la casse sociale!

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    Pour une mobilisation massive le 24 mai !

    Le 24 mai, les trois syndicats organisent à nouveau ensemble une manifestation de masse à Bruxelles. Ils entendent ainsi protester contre les mesures prises par le gouvernement Michel lors du dernier ajustement budgétaire. Cela aura-t-il un effet? Il ne faut certainement pas en douter. Si nous dépassons une fois de plus les 100.000, le gouvernement, les patrons et les médias devront baisser d’un ton. Mais cela suffira-t-il pour balayer ces mesures antisociales? Pour ça, il en faudra plus. C’est pourquoi les syndicats ont élaboré un plan d’action qui se déroulera au moins jusqu’au 7 octobre. Son succès dépendra dans une large mesure du nombre mobilisé le 24 mai. Vous aussi, vous pouvez jouer un rôle important.

    Quel est l’enjeu ?

    Depuis son entrée en fonction le 7 octobre 2014, le gouvernement a relevé l’âge de la pension, a endommagé la prépension et nous devons maintenant travailler plus longtemps pour bénéficier d’une pension complète. En moyenne, les travailleurs belges figurent parmi les plus productifs au monde. Ils sont plus productifs que leurs voisins et que les Etats-Unis, et encore plus que les collègues du Japon ou de Chine, par exemple. Mais nous en payons le prix fort : épuisements professionnels, dépressions, maladies cardiaques, etc. Le rythme de travail est difficile à soutenir sur le long terme. Les mesures du gouvernement conduisent tout droit à une forte augmentation du nombre de malades de longue durée. Un travailleur de plus de 55 ans sur huit et un quart des plus de 60 ans sont déjà concernés. Mais le gouvernement veut les «activer» et les sanctionner si nécessaire.

    Les chômeurs et les invalides sont pourchassés dans le but de leur faire accepter n’importe quel emploi. Auparavant, le recours au travail intérimaire était réglementé, mais cela pourra maintenant se faire sans raison et de manière illimitée. Les travailleurs à temps partiel qui connaissent des horaires variables devaient légalement jusqu’ici connaître leurs horaires 5 jours à l’avance. Un jour serait suffisant pour le gouvernement. Notre temps de travail est annualisé : la «loi Peeters» veut que les semaines de 45 heures sans le moindre sursalaire deviennent la nouvelle norme. Dans les périodes plus calmes, le patron pourra tout simplement nous renvoyer à la maison. Ceux qui travaillent dans la construction ou dans l’Horeca pourront oublier de prendre une journée de pause par beau temps.

    Nous payons trop d’impôts?

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    Manifestation du front commun syndical le 6 novembre 2014. Environ 150.000 personnes étaient dans les rues de Bruxelles.

    Le gouvernement prétend augmenter notre pouvoir d’achat net, mais il est déjà sous pression avec toutes sortes de taxes. Il sape la sécurité sociale. Le saut d’index va aussi nous faire perdre entre 25.000 et 40.000 euros sur toute notre carrière, dépendant de nos revenus. Quant à notre épargne, sa valeur diminue en raison des bas taux d’intérêt bas et de l’inflation élevée. Seuls ceux qui sont suffisamment fortunés pour faire appel à «l’optimisation fiscale» ou à la fraude fiscale pure et simple sont protégés par le gouvernement. Le résultat, c’est qu’il y a toujours plus de pauvres et qu’un certain nombre de super-riches le deviennent encore plus.

    Comme les entreprises et les particuliers fortunés contribuent à peine aux impôts, c’est aux travailleurs ordinaires et aux allocataires de payer. Sauf que ça ne suffit pas. Pour maintenir le budget en équilibre, on réduit alors encore plus les dépenses pour les fonctionnaires ainsi que les investissements nécessaires dans l’infrastructure. Voilà pourquoi l’état de nos routes empire, pourquoi des lignes de chemin de fer disparaissent, pourquoi le matériel est obsolète, pourquoi les infrastructures des prisons et des écoles se dégradent, pourquoi les tunnels croulent, etc.

    Pourquoi autant de grèves ?

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    7 octobre 2015. Plus de 100.000 personnes étaient présentes.

    Tant dans le privé que le public, de moins en moins de travailleurs doivent supporter une charge de travail croissante. Cela peut encore marcher un certain temps, mais si le manque de personnel traîne des années, c’est au détriment de la qualité et de la prestation du service. L’usager, le patient ou le client est contrarié tandis que le personnel restant s’exaspère et souffre de problèmes de santé divers. C’est ça qui explique les nombreuses grèves. Rien à voir avec le maintien de «privilèges» ou l’envie d’importuner les usagers.

    Le problème des prisons, au niveau de l’infrastructure et de la pénurie de personnel, a traîné pendant des années. C’est d’ailleurs surprenant que l’éruption de colère ne survienne que maintenant. Et quand les gardiens se mettent en grève, le gouvernement leur envoie l’armée avec la “mission humanitaire” de briser la grève. Le fait que les prisonniers ont eu à faire leurs besoins dans un seau en présence d’autres prisonniers dans des cellules surpeuplées des années durant était pourtant déjà largement connu. Ce qui vaut pour les prisons est une réalité malheureusement subie par de nombreux autres secteurs. Nous ne devons pas être surpris si de graves conflits se développent les mois à venir.

    Cette politique fonctionne-t-elle ?

    Selon le gouvernement Michel, tout cela est nécessaire pour corriger l’action des gouvernements précédents. Sa politique n’en est pourtant pas l’opposé. C’est très exactement la poursuite, plus dure, de la politique austéritaire de ses prédécesseurs. Mais la croissance de l’économie belge est tombée d’une position de premier plan à la queue de l’Europe. Le déficit budgétaire est à nouveau dans la zone de danger européenne. La dette publique est en augmentation malgré les taux d’intérêt plus bas. Avec la Finlande, notre pays est le seul en Europe à voir baisser son taux d’emploi. Et si demain les prix du pétrole augmentent à nouveau? Que faire si la Banque centrale européenne ajuste sa politique de création monétaire et de bas taux d’intérêt ? Que faire si l’économie chinoise glisse vraiment dans la récession? Que faire si David Cameron perd le référendum sur le Brexit? Chez qui pensez-vous que le gouvernement ira encore frapper ?

    Quel rôle pouvez-vous jouer ?

    Pensez-vous que nous ne comptons pas sur votre présence le 24 mai? La force d’une action collective est celle de tous les individus qui y participent ensemble. Si nous sommes peu nombreux, le gouvernement se sentira encouragé à continuer. Dans le cas contraire, cela en stimulera d’autres à être également présents la prochaine fois. Accrochez une affiche à votre fenêtre, venez vous-même, parlez-en à vos collègues et à vos proches sur base de ce tract. Vous serez étonnés de l’effet que cela aura si nous disposons d’une présence massive le 24 mai. Cela mettra les syndicats sous pression pour continuer, cela atténuera le ton du gouvernement, la presse devra faire entendre un autre son de cloche et cela tempérera l’avidité des patrons.

    Une alternative est-elle possible ?

    Il est vrai que tous les hommes politiques connus sont, à des degrés divers, comme cul et chemise avec les patrons et les plus fortunés. Cela conduit certains à avoir envie d’envoyer tout le monde bouler, d’autres à soutenir le «moindre mal». Les dirigeants syndicaux ont jusqu’à présent adopté une attitude qui nous a fait rater une belle occasion de mettre un terme au gouvernement Michel et à sa politique de casse sociale en décembre 2014. Nous pouvons le déplorer et rester à la maison ou alors faire ce qu’il faut : participer et pousser le débat sur ce sujet.

    Ailleurs en Europe, de nouvelles formations de gauche comme la coalition espagnole Podemos-Izquierda Unida défient les partis traditionnels. Depuis que Jeremy Corbyn s’est retrouvé président du parti travailliste, une guerre civile s’y déroule entre la droite blairiste et la gauche corbyniste. La campagne de Bernie Sanders aux États-Unis illustre le potentiel pour un parti qui rompt totalement avec les politiques de Wall Street. Une rupture des syndicats belges avec leurs «partenaires» traditionnels pour prendre une initiative audacieuse ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et à d’autres forces de la gauche radicale pourrait générer un enthousiasme débordant et, dans un délai de quelques mois, redessiner le paysage politique du pays. Le PSL y contribuera et continuera à lutter pour mettre fin à ce système obsolète de la propriété privée et du profit afin de promouvoir un socialisme démocratique et moderne où les connaissances et les ressources disponibles bénéficieraient à tous.

    [box type=”info” align=”alignright” width=”300″ ]

    • 24 mai : manifestation en front commun syndical
    • 31 mai : manifestation des services publics en front commun
    • 25 mai – 17 juin : actions à thème
    • 20 – 24 juin : sensibilisation dans les entreprises
    • 24 juin : grève générale de la FGTB (avec le soutien probable de centrales de la CSC)
    • 29 septembre : manifestation en front commun
    • 7 octobre : Grève générale en front commun

    [/box]

  • [VIDEO] Les agents pénitentiaires en colère manifestent à Bruxelles.

    Aujourd’hui, nous avons vu une manifestation radicale des agents pénitentiaires, avec le soutien d’autres secteurs. La grande colère présente n’a rien de surprenant, cela fait déjà une quinzaine d’années que l’on connait les problèmes de surpopulation carcérale et de manque de personnel. Et ce que le gouvernement propose, c’est encore moins de personnel.

    Le ministre prétend toujours vouloir discuter, mais il ne met rien sur la table. Les dépenses dans la justice sont extrêmement faibles et toute la pression dans les prisons retombe sur les gardiens. Le gouvernement parle aujourd’hui des conditions de détention des détenus, mais ils le savent depuis des années et n’ont jamais rien fait. C’est utilisé pour casser la grève et envoyer l’armée soi-disant en « mission humanitaire » au sein des prisons.

    Mais en réalité, quand il s’agit d’investir plus de moyens, on n’entend pas les autorités. Ce sont tous les secteurs qui sont confrontés au manque de moyens. Ce gouvernement des riches doit être renversé. Le plan d'action des syndicats offre la possibilité de combiner revendications spécifiques et générales en un puissant mouvement par lequel il nous est possible de renverser le gouvernement.

    Quelques mots d'Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL, d'abord en français, ensuite en néerlandais.

  • A nouveau plus de 100.000 le 24 mai? 2e plan d’action : A bas le gouvernement et l’austérité

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    Nous sommes encore en plein dans les élections sociales. Quelle en est la participation? Quelle délégation progresse? Quelles seront les relations entre syndicats? C’est encore largement inconnu. Pour les patrons et les politiciens, nos militants sont égoïstes et nos candidats ignorent ce qui se passe au boulot. Dans les médias, les syndicats sont quotidiennement décriés. Pourtant, nous nous renforçons. Il n’y a jamais eu autant de candidats auparavant : 132.750 ! Le nombre de membres des syndicats a grimpé de 200.000 depuis 2006. 75% des électeurs flamands et 81% des francophones estiment que les syndicats sont importants pour défendre nos droits sociaux. Mobiliser cet immense réservoir de soutien en faveur d’une alternative aux politiques néolibérales, voilà tout l’enjeu du plan d’action des syndicats.

    Le plan d’action que la direction syndicale a présenté n’est pas des moindres (voir encadré). Il ne pouvait guère en être autrement: Kris Peeters est allé trop loin. Et qu’il ajoute, au beau milieu des Panama Papers, que nous vivons tous au-delà de nos moyens est incroyablement arrogant. Bientôt, les salaires et le droit de grève seront à l’agenda et alors pourra commencer cet été le véritable élagage selon Peeters. Il ne serait pas surprenant qu’un nouveau saut d’index survienne encore. Face à tant de foyers de lutte, la FEB en rajoute une couche en contestant la protection des délégués syndicaux.

    Casser la grève sous prétexte de “mission humanitaire”

    Le Premier ministre Charles Michel veut que “cette coalition unique change l’ADN de la société.” Comprenez: le gouvernement va à l’épreuve de force. Son attitude à l’égard de la grève des gardiens de prison montre jusqu’où il veut aller. Tout au long de l’année, les prisonniers doivent se soulager devant leurs codétenus en raison de cellules surpeuplées, mais quand les gardes désespérés décident d’entrer en grève, le gouvernement envoie les militaires pour «mission humanitaire». Si le gouvernement applique contre les grèves les mêmes moyens que contre les attentats, comment dès lors être surpris que l’extrémiste patronal Van Eetvelt suit la logique jusqu’à nous qualifier de terroristes?

    Armée ou pas, si nous sommes de retour à Bruxelles à plus de 100.000, le gouvernement sera secoué. C’est avec ce message qu’il faut aller vers nos entreprises : nos actions peuvent arracher de bons résultats. Nous ne devrions pas attendre la fin des élections sociales: la meilleure campagne électorale, c’est celle qui répond aux enjeux actuels. Il faut diffuser nos affiches et nos tracts, mais surtout également prendre le temps, avec le noyau militant, de convaincre l’ensemble des collègues de rejoindre le mouvement cette fois-ci. Pourquoi ne pas faire une liste de mobilisation complétée jour après jour ? Chaque secteur, chaque entreprise, chaque travailleur est à nouveau touché par au moins une des mesures. Nous devons en discuter et organiser des assemblées du personnel là où c’est possible. Pourquoi ne pas soumettre au vote le plan d’action afin de maximiser la participation?

    Mettre de côté les intérêts particuliers des patrons

    Personne ne participerait à une telle assemblée du personnel? On ne peut le savoir qu’en essayant. Mais même avec une présence décevante, vous pourrez au moins signaler que vous avez offert à chacun la possibilité de participer aux décisions. Le patron s’y oppose? Cette confrontation va au-delà de l’entreprise, il s’agit de la préservation de nos droits sociaux et ses intérêts particuliers doivent céder la place. Vous n’osez pas prendre la parole devant tant de gens ? Demandez à votre secrétaire ou si nécessaire à un délégué expérimenté votre secteur d’activité d’être invité comme conférencier. Votre entreprise est proche d’une zone résidentielle? Pourquoi ne pas demander aux voisins d’accrocher à leur fenêtre l’affiche de mobilisation ? Prenez des dispositions concrètes pour le 24 mai, à l’entrée de l’entreprise si possible. Amenez un mégaphone, des drapeaux, du café et une radio. Assurez-vous de l’animation au point de départ.

    Une manifestation et une grève, cela ne suffira pas, les enjeux sont trop élevés. La FGTB a raison de prévoir avant juillet une grève de 24 heures, le 24 juin. La menace serait sinon que l’attaque contre la semaine des 38 heures, contre les pensions des fonctionnaires et pour une flexibilité accrue soit débordée par de nouvelles mesures. Un certain nombre de centrales de la CSC ne l’entendent pas autrement. Mais ce n’est pas un hasard si le gouvernement prévoit son véritable travail de coupe pour cet été. Il espère moins d’attention et plus de clémence. Voilà pourquoi les syndicats doivent considérer leur plan d’action au-delà de l’été. La force des syndicats, ce sont les militants. Ils donneront forme au plan d’action dans l’entreprise et si possible dans les quartiers des environs également.

    Un taxshift? Ce gouvernement doit tomber!

    Un plan d’action qui s’étale sur 5 mois peut être très fort. Cela nous donne le temps nécessaire pour bombarder d’arguments les collègues. Mais l’été ne pourrait pas l’affaiblir ? Allons-nous à nouveau nous laisser rouler par un taxshift qui s’est avéré être une attaque contre notre pouvoir d’achat? Nous avons appris du plan d’action de 2014 que le gouvernement ne veut pas fléchir, il ne “négocie” que des détails. Pourquoi ne pas dire les choses comme elles le sont: le gouvernement lance une épreuve de force politique, son renversement est la seule réponse appropriée. Une grève politique? Ce ne sont pas les syndicats mais bien le gouvernement qui place chaque conflit social sur l’agenda politique. Quel est le problème avec une grève politique de toute façon ? Cela nous a donné la journée de 8 heures, le suffrage universel et les congés payés. Le gouvernement a beau jeu de parler de «valeurs occidentales», il veut nier les moyens qui ont permis de leur faire voir le jour.

    Ce gouvernement n’est pas fort. Sa politique économique est un échec. Le déficit budgétaire est à nouveau dans la zone de danger européenne. La dette publique est en augmentation malgré les taux d’intérêt plus bas. Avec la Finlande, notre pays est le seul en Europe à voir baisser son taux d’emploi. Et si demain les prix du pétrole augmentent à nouveau ? Que faire si la Banque centrale européenne ajuste sa politique de création monétaire et de bas taux d’intérêt ? Que faire si l’économie chinoise glisse vraiment dans la récession? Que faire si David Cameron perd le référendum sur le Brexit? Chez qui pensez-vous que le gouvernement ira encore frapper ? Si nous renversons le gouvernement, celui qui le suivra devra chanter sur un autre ton. Il sera confronté à une classe ouvrière plus consciente d’elle-même.

    Les syndicats peuvent redessiner le paysage politique

    Un mouvement qui balayerait par la grève le gouvernement et l’austérité conduira inévitablement à la question de l’alternative politique. Simplement revenir aux coalitions de centre-gauche qui appliquent l’austérité à un rythme plus lent serait une énorme déception. Les syndicats sont les plus grandes organisations du pays. Leurs appels sont massivement suivis. Beaucoup de jeunes, y compris des non-syndiqués, essayent à leur manière de renforcer la lutte sociale, avec Tout Autre Chose, Nuit Debout et d’autres mobilisations spontanées. Un deuxième plan d’action ne doit pas se limiter à stopper l’austérité ni à la chute du gouvernement. Il doit unir les forces dans l’entreprise, dans les quartiers et dans la rue pour instaurer une politique différente.

    Ailleurs en Europe, de nouvelles formations de gauche comme la coalition espagnole Podemos-Izquierda Unida défient les partis traditionnels. Depuis que Jeremy Corbyn s’est retrouvé président du parti travailliste, une guerre civile s’y déroule entre la droite blairiste et la gauche corbyniste. La campagne de Bernie Sanders aux États- Unis illustre le potentiel pour un parti qui rompt totalement avec les politiques de Wall Street. Une rupture des syndicats belges avec leurs «partenaires» traditionnels pour prendre une initiative audacieuse ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et à d’autres forces de la gauche radicale pourrait générer un enthousiasme débordant et, dans un délai de quelques mois, redessiner le paysage politique du pays. Le PSL y contribuera et continuera à lutter pour mettre fin à ce système obsolète de la propriété privée et du profit afin de promouvoir un socialisme démocratique et moderne où les connaissances et les ressources disponibles bénéficieraient à tous.

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    • 24 mai : manifestation en front commun syndical
    • 31 mai : manifestation des services publics en front commun
    • 25 mai – 17 juin : actions à thème
    • 20 – 24 juin : sensibilisation dans les entreprises
    • 24 juin : grève générale de la FGTB (avec le soutien probable de centrales de la CSC)
    • 29 septembre : manifestation en front commun
    • 7 octobre : Grève générale en front commun

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    Nous ne pouvons pas compter sur les médias dominants pour relayer nos points de vue et nos préocupations. Là aussi, on ne mord pas la main qui nous nourrit. C’est pourquoi il est important de soutenir une presse telle que Lutte Socialiste. Achetez notre journal auprès d’un militant pour 2 euros
    ou prenez un abonnement annuel de 20 euros (ou plus).

  • Stop à la Loi Travail Peeters! Dégageons Michel et la politique d’austérité par la grève!

    Tract_BXL_mai2016LuxLeaks, SwissLeaks, Excess Profit Rulings, Panama Papers… Nous vivons tous au-dessus de nos moyens ?!

    MANIF SYNDICALE le 24 mai à Bruxelles
    & DÉBAT du PSL le 1er juin, 19h, Pianofabriek (35 rue du Fort à Saint-Gilles)

    En plus des premières mesures d’austérité de ce gouvernement thatchérien MR-NVA- CD&V-Open Vld (saut d’index, augmentation de l’âge légal de la pension, réduction des contributions sociales pour les entreprises, augmentations des taxes, etc.) survient une nouvelle avalanche antisociale faites de nouvelles taxes et de reformes structurelles.

    Tract du PSL (ce tract a été envoyé à l’imprimeur juste avant l’annonce du nouveau plan d’action syndical) // Tract en version PDF

    =>Lire notre article: L’enjeu du plan d’action : construire un mouvement de masse pour faire tomber le gouvernement

    Non au projet de loi « travail » à la belge

    Un contrôle budgétaire suffit pour balancer par-dessus bord des “valeurs occidentales” comme la journée des huit heures et la semaine de 38 heures qui pourra devenir 45h. C’en est fini de payer des heures supplémentaires et d’engager du personnel lors d’un surcroît de travail. Dorénavant, nous travaillerons jusqu’à tomber malade. Le recours au travail intérimaire n’est maintenant officiellement plus limité aux surcroîts de travail mais est aussi possible à durée indéterminée.

    Les malades de longue durée doivent retourner au travail, sans quoi ils seront sanctionnés. Les pensions dans le secteur public sont “recalculées”. Objectif ? Travailler plus longtemps pour des pensions fortement réduites. Les travailleurs à temps partiel à horaire variable ne pourront recevoir leur horaire qu’un jour à l’avance.

    Bref une loi « travail » comme la loi El Khomri en France ici signée Kris Peeters (CD&V), le soi-disant visage social du gouvernement. Pour le ministre de l’emploi et de l’économie, nous vivons tous au-dessus de nos moyens et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend avec le budget d’austérité 2017. La Cour des comptes estime qu’il s’agira de 9 milliards d’euros d’austérité pour tous les niveaux de pouvoir.

    Créer le climat social pour un 2e plan d’action

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    Le prétexte du gouvernement est que “nos entreprises doivent rester compétitives”. Mais les entreprises sont pillées par les actionnaires, les CEO et leurs amis consultants. L’année dernière, les entreprises du Bel20 ont ensemble enregistré un bénéfice net de 17,7 milliards, dont 9,9 milliards (+7%) directement offerts aux actionnaires. Le salaire moyen des CEO de ces entreprises a augmenté de 20% l’année dernière! Après LuxLeaks, Swissleaks et les Panama Papers, on estime les richesses placées offshore pour éluder le fisc à 57 milliards d’euros. Quand l’Europe impose au gouvernement de rembourser 940 millions d’euros pour attribution illégale d’Excess Ruling Profits en cadeau aux grandes entreprises, le gouvernement va en appel.

    Les premières concentrations syndicales du 19 avril (FGTB) et du 20 avril (CSC) étaient prometteuses. Nous devons créer, pendant les actions mais aussi dans les entreprises – via des assemblées générales du personnel -, dans les écoles et les quartiers, un climat social qui rendra possible un deuxième plan d’action de même ampleur voire plus grand que celui de l’automne 2014.

    Des assemblées générales interprofessionnelles et une nouvelle manifestation nationale (on parle du 24 mai), comme celle du 6 novembre 2014 seraient un bon point de départ. Cela ébranlerait sérieusement le gouvernement. Si, après l’été, nous embrayons avec de nouveaux jours de grèves provinciales, suivis d’une grève nationale de 48 heures, nous pourrons mettre un terme à ce gouvernement de l’horreur. Chaque gouvernement qui viendra ensuite au pouvoir devra se chauffer d’un autre bois.

    Les partenaires politiques impropres au modèle de confrontation

    Tant que le patronat optait pour le dialogue social pendant la période d’Etat-providence, les partenaires politiques traditionnels des syndicats, comme le PS et le CD&V, pouvaient encore prétendre défendre nos intérêts, même si c’était déjà de manière faussée.

    Depuis que le patronat est passé à une politique de confrontation, ses partenaires politiques traditionnels se sont avérés totalement inaptes. Et ce juste au moment où le gouvernement coule chaque accord qui sort du cadre au niveau des entreprises, des secteurs ou même lors de la concertation sociale au sein du groupe des 10. Ce ne sont pas les syndicats mais le gouvernement qui politise chaque conflit social.

    Organiser politiquement la lutte

    Les syndicats sont les organisations qui regroupent le plus grand nombre. Chaque appel sérieux est massivement suivi. Beaucoup essaient, à leur manière, de renforcer la lutte sociale dans Toute autre Chose, Nuit Debout, Bloquons les 45h et d’autres mobilisations spontanées.

    Il est temps que les syndicats aident à organiser politiquement cette lutte. Il est temps que nous ouvrions la voie au parlement à de véritables représentants des travailleurs, des jeunes, des pensionnés, des malades… Un deuxième plan d’action ne peut se limiter à stopper la politique d’austérité et encore moins à la chute du gouvernement mais doit permettre de faire converger les forces dans les entreprises, en rue, dans les quartiers pour imposer une autre politique.

    Pour un nouveau parti large des travailleurs

    Ailleurs en Europe, de nouveaux partis de gauche défient la social-démocratie. Depuis que Corbyn est devenu président, il y a au sein du Labour britannique une lutte entre une ancienne aile droite bourgeoise et une nouvelle aile ouvrière. La primaire de Sanders aux USA illustre le potentiel d’un parti qui casse complètement avec la politique de Wall Street.

    Une initiative ferme en ce sens de la part des syndicats, ouverte aux nouveaux mouvements sociaux, au PTB et aux autres forces de gauche radicale, éveillerait un enthousiasme écrasant et redessinerait, en quelques mois, le paysage politique.

    Pour une alternative à l’Austérité

    Le PSL sait que le mouvement projettera de nombreuses aspirations plus spécifiques mais nous estimons que les revendications reprises ci-dessous peuvent aider à déterminer l’orientation :

    • Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure
    • Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
    • Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation, insourcing plutôt qu’outsourcing
    • Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
    • Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois
    • Stop à la chasse aux chômeurs, pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais plein emploi par une réduction du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire.

    Nous n’avons encore jamais produit autant de richesse qu’aujourd’hui. Ce ne sont pas les moyens qui manquent mais la volonté politique. Le PSL veut lui aussi une fiscalité plus juste mais ceux qui détiennent le capital et les propriétaires immobiliers feront payer la pression fiscale plus forte aux consommateurs, travailleurs ou locataires. Seule une nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique de la communauté offre des garanties par rapport à cela. Nous voulons la fin de ce système dépassé de propriété privée des moyens de production et de course au profit et un socialisme démocratique moderne avec libre utilisation de la connaissance et des moyens au profit de tous.

    • MANIFESTATION le 15 mai “Bloquons les 45H” – 14H Gare centrale
    • MANIFESTATION syndicale nationale le 24 mai. 11h, Bruxelles (plus d’informations suivront sous peu quant à cette manifestation).
    • SOIRÉE DÉBAT le1er juin – 19h – Pianofabriek, 35 rue du Fort à Saint-Gilles : “Quelle réaction face aux attaques du gouvernement? Comment organiser notre riposte et préparer un 2e plan d’action? Quelle alternative face à l’austérité?” Avec des militants et délégués syndicaux de la FGTB et de la CSC, des participants de la plateforme “Bloquons les 45h”, …
  • L'enjeu du plan d'action : construire un mouvement de masse pour faire tomber le gouvernement

    greve_michelLes nouvelles mesures d’austérité et attaques de ce gouvernement des riches suscitent une résistance sociale renouvelée. Suite à la volonté d’abolir la semaine des 38 heures et le paiement des heures supplémentaires, à l’attaque contre les retraites dans le secteur public, aux nouvelles taxes et à l’extension du travail temporaire, les directions syndicales n’ont pas attendu la fin des élections sociales pour annoncer de nouvelles actions. Un nouveau plan d’action a été annoncé, culminant avec une grève générale le 7 octobre, jour du deuxième anniversaire de ce gouvernement thatchérien.

    Le calendrier d’action est le suivant :

    • 24 mai: manifestation en front commun syndical
    • 31 mai: manifestation des services publics
    • 25 mai – 17 juin: actions thématiques
    • 20-24 juin: sensibilisation dans les entreprises
    • 24 juin: grève générale de la FGTB (avec la participation possible de diverses centrales de la CSC)
    • 29 septembre: manifestation en front commun syndical
    • 7 octobre: grève générale

    Cet agenda nous donne une nouvelle opportunité de construire un puissant climat de résistance sociale. Évidemment, cela ne se fera pas tout simplement comme ça: aucun rapport de force ne nous tombe déjà tout cuit dans les mains. Les délégations combattives peuvent utiliser ce plan d’action pour informer, convaincre et mobiliser les collègues. Les réunions du personnel destinées à soumettre ce plan à la discussion maximaliseront la participation aux actions et peuvent permettre de prendre des décision de manière démocratique. Des assemblées interprofessionnelles régionales qui laissent également la parole à la base peuvent aider à donner le ton du mouvement, vers une résistance sociale offensive capable d’attirer d’autres couches de la population dans le combat, comme la jeunesse, les personnes isolées sur leur lieu de travail ou les sans-emploi.

    Certains se plaindront que ce plan est trop rapide, d’autres qu’il est trop lent ou encore que les jeux sont faits à l’avance parce que la direction du mouvement sera toujours prête à arrêter la lutte. Mais en organisant nous-mêmes cette dernière, y compris par le biais de réunions du personnel, et en faisant usage des actions annoncées pour construire nos forces, nous pouvons, selon le PSL, contribuer à transformer la colère généralisée en un mouvement actif pour faire dégager le gouvernement par la grève.

    La propagande du gouvernement de droite et de ses perroquets des médias qui considèrent les syndicats comme des «irresponsables» qui «ne représentent plus personne» a un certain impact. Mais cette approche est de plus en plus contestée par des couches larges de la population. Des études indiquent que la grande majorité de la population, y comprit en Flandre, reconnaît l’importance des syndicats. L’implication dans les syndicats augmente. Une étude de Randstad indique que 53% des travailleurs se sentent impliqués dans le syndicat, comparativement à 44% aux élections sociales précédentes, il y a quatre ans. Dans les entreprises où se déroulent des élections sociales, 72% des travailleurs ont dit qu’ils iraient certainement voter. Cela fait partie des acquis du plan d’action de l’automne 2014.

    Le nouveau plan d’action peut être développé sur base des leçons du précédent. La base active des syndicats a gagné en importance, nous avons déjà pu le constater aux diverses manifestations, notamment celle du 7 octobre dernier, qui avait surpris tout le monde par son ampleur. Parallèlement, le gouvernement est affaibli. Les cabinets ministériels se consacrent non seulement à la lutte contre nos conditions de vie, mais aussi à la lutte les uns contre les autres. Deux ministres ont déjà dû démissionner: Galant (MR) au fédéral et Turtelboom (Open VLD) au gouvernement flamand. Kris Peeters (CD&V) ne peut plus guère prétendre représenter le «visage social» du gouvernement. Selon lui, nous «vivons tous au dessus de nos moyens». Le 20 avril, les rangs de la CSC ont manifesté contre la loi Peeters et la semaine des 45 heures. Ces éléments rendront plus difficile aux dirigeants syndicaux d’à nouveau dévier le mouvement vers une voie de garage.

    Kris Peeters a expliqué que ceux qui font grève ne seront pas à la table de négociation. Mais qui attend quelque chose de ces négociations ? Le gouvernement défend les exigences patronales et exige des dirigeants syndicaux de s’y plier. Ce ne sont pas des négociations, le patronat est le seul bénéficiaire. Évidemment, le successeur de Peeters à la tête de la fédération patronale flamande Unizo, Karel Van Eetvelt, crie sa rage contre les actions syndicales. Mais qu’il ose les comparer aux attentats terroristes est scandaleux et d’une totale insensibilité. Protester contre la casse de nos conditions de vie est un droit démocratique. Le droit à l’action collective s’applique aux grèves politiques et c’est cela qui met l’establishment en rage.

    L’enjeu de ce plan d’action doit être clair. Nous ne pouvons pas rentrer sagement chez nous comme après le plan d’action de fin 2014. Ceux qui croyaient que les négociations livreraient quelque chose en ont été pour leurs frais! Le Tax shift n’a pas constitué une étape vers une fiscalité plus équitable comme cela avait été promis, ce fut l’occasion d’une nouvelle charge contre les travailleurs et les pauvres. Si nous laissons ce gouvernement aller jusqu’à son terme, nous aurons encore d’autres mesures antisociales à avaler. L’objectif des actions à venir doit être la chute du gouvernement. Quel que soit le gouvernement qui viendra à sa suite, il devra chanter une autre mélodie. Un tel gouvernement devra faire face à une classe ouvrière plus consciente de soi et de sa force.

    Un mouvement contre le gouvernement et la politique d’austérité conduira inévitablement à une discussion accrue concernant l’alternative politique dont nous avons besoin. Nous estimons que le potentiel est grand pour le développement d’une alternative politique issue du mouvement ouvrier. Nous défendons une large initiative en ce sens qui laissera une place à tous ceux qui veulent s’opposer à l’austérité: les syndicalistes et les militants de gauche, parmi les quels bien entendu le PTB/PVDA et son poids électoral croissant. A partir d’un puissant mouvement capable de dégager le gouvernement par la grève peut se développer une force politique dont l’ambition sera bien plus grande que celle d’un petit parti qui veut juste pousser les autres vers la gauche. L’enjeu doit être de parvenir à une rupture fondamentale avec les politiques d’austérité néolibérales.

    Le gouvernement choisit le modèle de confrontation. Les patrons continuent de pousser le gouvernement dans cette direction, ils espèrent ramasser quelques grains supplémentaires le temps que cela pourra durer. Utilisons les actions annoncées pour organiser nos forces. Nous ne pouvons pas compter sur les médias traditionnels, qui sont du côté d’où provient leur financement. Notre force réside dans notre nombre et notre potentiel de lutte. Le défi qui nous fait face est de convertir la colère présente en un mouvement de masse pour balayer par la grève le gouvernement et les politiques antisociales.

  • Le 1er mai redeviendra-t-il un jour de lutte pour la journée des 8 heures?

    temps_enfants_02Les mesures du vice-Premier ministre Kris Peeters donnent cette année un goût très amer au 1er mai. Le 1er mai est devenu la journée de lutte pour les huit heures en 1890 : huit heures de travail, huit heures de repos et huit heures de sommeil. Ce fut une revendication centrale du mouvement ouvrier des dizaines d’années durant. Cela devait rendre le travail soutenable. Kris Peeters et le gouvernement Michel considèrent les choses autrement. Ils ouvrent la porte à la journée de 9 heures et à la semaine de 45 heures, sans sursalaire.

    Par Eric Byl, édito de l’édition de mai de Lutte Socialiste

    Le premier “statut d’ouvriers” date de 1349, après la grande épidémie de peste. Pour s’assurer d’avoir suffisamment de personnes au travail, des salaires décents et des limites à la journée de travail ont été fixés légalement. Cela a ensuite pris des siècles aux exploiteurs pour faire machine arrière et ramener la journée de travail à 12 heures. Avec l’arrivée des machines à partir de 1770, le temps de travail a dû suivre “cette évolution” pour passer à 14 voire 16 heures par jour, y compris pour les enfants. À l’époque déjà, des problèmes étaient “pointés”. Voici comment on défendait le travail des enfants en 1848: “travailler sous le regard de leurs parents leur permet de ne pas prendre de mauvaises habitudes de paresse et de ne pas devenir des voyous.”

    L’introduction de la journée de 10 heures en Angleterre, le 1er mai 1848, était une première grande victoire. Mais ce sont les ouvriers de bâtiment de Sydney et Melbourne en Australie qui, le 21 avril 1856, ont les premiers imposés la journée des 8 heures avec une marche sur le parlement. Cette avancée fut possible grâce à la découverte d’or, une économie en plein essor et un afflux d’ouvriers qualifiés venant de Grande-Bretagne et bénéficiant de l’expérience de lutte du mouvement chartiste. Aux États-Unis, le 1er mai 1886, quelque 340.000 ouvriers sont partis en grève pour la journée des 8 heures. Elle a été introduite à certains endroits, mais, à d’autres, les dirigeants du mouvement ont été poursuivis. Ainsi, à Chicago, 8 ouvriers ont été condamnés dont 4 pendus. Malgré cela, quelques années plus tard, la fédération syndicale américaine a décidé de reprendre l’action pour la journée des 8 heures.

    Cette revendication fut centrale lors du Congrès de Paris de l’Internationale Ouvrière, en 1889. Lorsque le délégué des ouvriers américains a souligné la décision de faire grève le 1er mai 1890, le Congrès a repris cette date. Mais ce n’est que quand les capitalistes ont commencé à craindre pour leur survie – entre la Révolution russe d’octobre 1917 et les républiques des conseils de Bavière, de Hongrie et de Slovaquie en 1919 – que 15 pays ont instauré la journée des huit heures. En Belgique, la loi des huit heures a été votée en juin 1921. Il a encore fallu attendre jusque 1928 avant qu’elles ne soient appliquées largement. En 1964, la semaine des 45 heures a été introduite, celle des 40 heures en 1970 et celle des 38 heures en 2003.

    Kris Peeters remet tout cela en question. Par l’extension légale continuelle des heures supplémentaires, il était déjà possible de contourner la journée des 8 heures et la semaine de 38 heures, mais uniquement après concertation sociale et moyennant une compensation salariale ou un repos compensatoire. En comptabilisant le temps de travail sur base annuelle, le patron ne doit désormais plus tenir compte des négociations collectives. Il peut, quand ça lui chante, “demander” individuellement à un travailleur de prester jusqu’à 9 heures par jour et 45 heures par semaine, sans sursalaire du moment que le temps de travail ne dépasse pas, sur base annuelle, la moyenne de 38 heures par semaine. S’il y a moins de commandes et que le travail devient un peu plus supportable, il peut aussi nous renvoyer chez nous, même si cela ne nous convient pas. Et même si c’était sur base volontaire, avec les milliers de chômeurs qui cherchent un job, il faut déjà oser dire non.

    Pensez-vous que le gouvernement s’en tiendra là ? Selon Kris Peeters, ce n’est qu’un exercice et le vrai travail (de sape) doit encore commencer. Tant que le capitalisme existera, aucun acquis social ne sera définitif. Il est temps de nous réapproprier les traditions de nos prédécesseurs et de faire à nouveau du 1er mai une journée internationale de lutte.

  • Convergence des luttes: Bloquons les mesures Peeters

    bloquons_45h_02
    Nous, travailleurs, étudiants, travailleurs sans emploi, syndicalistes, membres d’organisations ou de  collectifs, simples citoyens, refusons sans appel la lettre et l’esprit du texte élaboré par le ministre de l’Emploi prévoyant des ‘réformes structurelles du marché de l’emploi’.

    Groupe Bloquons la semaine de 45h – Blokkeer de 45-urenweek

    Nous refusons la semaine de 45 heures et la journée de 11 heures sans aucune négociation, l’annualisation du temps de travail qui permet aux employeurs de faire travailler leurs salariés quand ils le veulent et autant qu’ils le veulent, et de ne plus payer de sursalaire pour les heures supplémentaires.

    bloquons_45HNous refusons la flexibilité qui permettrait aux employeurs de changer les horaires en 24h. Nous ne sommes pas des machines, nous ne sacrifierons pas notre vie privée à la productivité.

    Nous refusons la précarisation du marché de l’emploi avec l’institutionnalisation de l’intérim (avec le contrat intérimaire à durée indéterminée) ou le télétravail non encadré qui isolerait et fragiliserait les travailleurs.

    Nous refusons que les travailleurs soient les esclaves de leur entreprise, forcés à des cadences toujours plus infernales, au burnout, à la dégradation de leur vie de famille, alors que dans le même temps tant de jeunes et de sans emploi n’entreraient jamais sur le marché du travail.

    Quel patron va engager s’il peut juste faire travailler plus ses salariés ?

    La flexibilité Peeters baisse les salaires et détruit l’emploi !

    Nous voulons une semaine de 32 heures et de 4 jours, pour permettre la création d’emploi et la qualité de vie, pour travailler mieux, et travailler tous.

    Mais surtout, nous exigeons le retrait immédiat de ces mesures injuste et inefficaces.

    Nous ne permettrons pas que ce texte soit transformé en loi et renvoie notre société au XIXème siècle.

    Nous organiserons des actions jusqu’à ce que ce gouvernement fasse machine arrière ou tombe.

    Rejoignez-nous :

    • Le premier mai, journée lié à la conquête de la journée de 8h : manifestations régionales
      Bruxelles : Manifestation du 1er MAI contre la journée de 9h! départ à 11h30 au Parvis de Saint-Gilles (Carré de Moscou).
    •  Le 15 mai manifestation de toutes les organisations, délégations, centrales, groupes et associations qui soutiennent cette mention. Départ : 14h Gare Centrale
    • Participation d’un groupe « Bloquons la loi Peeters », à la manifestation syndicale de fin mai

    Et après ? On continue jusqu’au retrait total de la loi !

    Sur Facebook : Bloquons la semaine de 45h – Blokkeer de 45-urenweek
    Pétition : Signez « Non Merci » à la ‘Loi Peeters’ sur www.loipeeterswet.be

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