Tag: Vlaams Belang

  • Une autre politique est possible!

    Pour un nouveau parti des travailleurs!

    “Une autre politique est nécessaire” est la phrase-choc que Jef Sleeckx, parlementaire du SP.a durant 21 ans, assène depuis l’automne. Sous le titre “Tu dois faire quelque chose, Jef”, il a évoqué pour la première fois la nécessité d’une nouvelle initiative politique dans une interview accordée au magazine Knack le 9/11/05.

    La Constitution Européenne et surtout la lutte contre la casse de nos (pré)pensions ont provoqué un déclic chez les gens. “Je donne au parti 2 à 3 mois pour corriger ses fautes” déclarait Jef en novembre. Mais il connaissait d’avance le résultat.

    Ceux qui veulent une politique en faveur de la majorité de la population se sentent de moins en moins chez eux au SP.a. Si on veut éviter un nouveau dimanche noir lors des élections législatives de juin 2007, il faut s’atteler dès aujourd’hui à la formation d’une opposition de gauche.

    Jef Sleeckx, Lode Van Outrive et Georges Debunne forment actuellement un comité d’initiative pour une autre politique qui rassemble des gens de toute la Flandre autour de la nécessité d’une alternative politique.

    En Belgique francophone, l’initiative “Une autre gauche est nécessaire” joue un rôle analogue. Des réunions publiques se dérouleront dans plusieurs villes en mai pour promouvoir l’appel commun aux deux groupes.

    Un appel clair soutenu par des dizaines de figures nationales et locales est à même de convaincre des centaines de militants de la FGTB et de la CSC de se joindre à cette initiative.

    Il saute aux yeux que la lutte contre le Pacte des générations a ouvert une brèche dans les relations entre la FGTB et le PS/SP.a et, dans une moindre mesure, entre la CSC et le CD&V. Plus rien ne sera désormais comme avant. Les blessures sont trop profondes.

    Le 1 Mai verra plusieurs régionales de la FGTB marquer symboliquement cette rupture. A Gand, par exemple, il n’y aura pas de podium d’honneur pour les bonzes du SP.a à la fin du défilé. Mais il faudra évidemment aller au-delà de protestations symboliques.

    Un nouveau parti des travailleurs qui oppose un programme clair à la politique néo-libérale d’économies, de privatisations et de superprofits est le pire cauchemar des patrons et du Vlaams Belang.

    C’est donc que sa création répond à un besoin urgent de la majorité de la population. Le MAS/LSP s’engage à fond dans ce processus.

  • Il faut un nouveau parti pour les travailleurs !

    Qui a porté la voix des 100.000 travailleurs qui ont manifesté à Bruxelles le 28 octobre dernier contre le Pacte de « Solidarité » des Générations ? Qui s’est fait l’écho des centaines de milliers de travailleurs qui ont fait grève contre la casse de leurs pré-pensions ? Qui a repris les revendications de la FGTB et de la CSC qui organisent ensemble 3,6 millions de travailleurs ?

    Tract du MAS

    Sûrement pas le PS et le SP.a dont TOUS les députés ont voté pour ce Pacte avec leurs amis libéraux. Et pas non plus le CD&V, le Vlaams Belang, le cdH et Groen qui se sont abstenus (les deux premiers parce qu’ils disaient ouvertement que ce Plan n’allait pas assez loin !).

    D’un Pacte à l’autre, le PS contre les travailleurs

    Ce vote n’a pas été une erreur de parcours. En 1993 déjà, une coalition des partis socialistes et chrétiens dirigée par Dehaene nous avait aussi imposé un Plan Global que tous les parlementaires de ces partis avaient voté comme un seul homme, le doigt sur la couture du pantalon.

    Le PS et le Sp.a ne défendent plus depuis longtemps les intérêts des travailleurs. Présents au gouvernement depuis 18 ans, ils se sont définitivement aligné sur la politique néolibérale et ont participé à tous les mauvais coups contre les acquis sociaux.

    Alors que les profits des patrons et les salaires des managers atteignent des sommets, les privatisations s’accélèrent et les licenciements et les plans de restructurations pleuvent à torrent. Et à chaque fois la réponse du PS et du Sp.a est la même : plus de cadeaux aux patrons sous forme de nouvelles diminutions de charges patronales et moins de pouvoir d’achat pour les salariés et les allocataires sociaux.

    Et cela va continuer : Verhofstadt prépare pour la fin de l’année un Pacte de Compétitivité dont le but avoué est de remettre en cause l’indexation des salaires.

    Pour bloquer cette politique de recul social permanent, il faut que la FGTB et la CSC rompent avec les PS/SP.a et les CD&V/CDH.

    Une nouvelle voix pour les travailleurs

    Plus personne ne vote encore aujourd’hui pour le PS ou le SP.a en espérant que ces partis vont apporter un réel progrès social. Beaucoup votent encore pour eux parce qu’ils les voient comme un « moindre mal » face aux libéraux, mais cela n’empêche pas le fossé entre les militants syndicaux de base et le PS et Sp.a de grandir chaque jour. D’autres reportent leurs votes vers l’extrême-droite pour sanctionner le monde politique. Mais, en votant FN ou VB, ils renforcent des partis qui haïssent les syndicats et veulent liquider tous les droits des travailleurs.

    Pour arrêter les plans d’austérité et faire reculer les partis fascistes, nous avons besoin d’un nouveau parti qui défende clairement les intérêts de tous les travailleurs – au sens large de ce mot, c’est-à-dire les travailleurs actifs et non actifs; wallons, flamands, immigrés et sans papiers; encore étudiants ou déjà à la retraite; actifs dans des entreprises ou cherchant de l’emploi, FGTB et CSC – et à leurs familles.

    Cette nouvelle voix, nous voulons qu’elle se fasse entendre pas seulement au moment des élections, mais tous les jours dans les entreprises, les quartiers, les écoles et partout où les opprimés sont prêts à résister. Le MAS est prêt à collaborer avec toutes les autres forces de gauche pour construire ce parti large, dans lequel nous défendrons notre orientation anticapitaliste et socialiste.

    Comment un tel parti large pourra-t-il se développer ? Pas simplement en réunissant les gens qui aujourd’hui sont déjà conscients de la nécessité de s’opposer totalement à la politique néo-libérale. Mais en se tournant résolument vers des couches plus larges de militants et de délégués syndicaux, de jeunes, de sans-papiers qui peuvent comprendre eux aussi cette nécessité et s’engager… pour autant qu’on aille à leur rencontre et qu’on discute avec eux.

    Ce n’est qu’un début…

    Des premiers pas on été fait dans ce sens depuis la manifestation du 28 octobre. En Flandre, le MAS soutient pleinement l’initiative « Pour une autre politique » lancée par l’ex-député SP.a Jef Sleeckx et l’ancien président de la FGTB Georges Debunne. Cette initiative a déjà reçu le soutien de dizaines de militants et de délégués combatifs. Nos camarades flamands diffusent aujourd’hui à l’occasion de la Fête des Travailleurs le tract de « Pour une autre politique » à Bruxelles, Anvers, Gand, Louvain, Malines, Courtrai, Alost, Grammont, Ninove, Ostende, Bruges, Menin, Harelbeke, St-Nicolas, Tirlemont, Turnhout, St-Trond, Diest, Lokeren.

    Du coté francophone, une initiative « Pour une autre gauche » a été lancée il y a quelques semaines. Le MAS espère qu’elle prendra la même orientation qu’en Flandre et qu’ensemble nous pourrons construire une nouvelle force politique nationale et démocratique qui mette autant d’acharnement à défendre les intérêts des travailleurs que les partis traditionnels en mettent à défendre ceux des patrons.

  • Un cadre régional VB organise des concerts nazis

    La veille du 1er Mai, le groupement d’extrême-droite Vlaamse Jongeren Westland (VJW) organise un concert du groupe nazi Standrecht. Le même groupe s’était déjà produit il y a quelques années devant les étudiants du Vlaams Belang à Gand.

    Geert Cool

    Cette fois-là, le concert avait eu lieu dans le cadre de la commémoration de la Nuit de Cristal qui fut un pogrom sanglant contre les Juifs d’Allemagne en 1938. L’organisateur des deux événements est Pieter Van Damme qui siège au conseil régional du Vlaams Belang pour la région de Bruges.

    Le VB avait d’abord refusé d’engager Van Damme comme permanent à cause de son tempérament « trop véhément ». La direction du parti a visiblement changé d’avis puisque Van Damme a quand même été repris dans le conseil régional.

    Les opinions de Van Damme laissent peu de place au doute : « Les études sur l’intelligence comparée des races en disent assez : les Nègres sont plus bêtes que respectivement les Latinos, les Blancs et les Asiatiques d’Extrême-Orient », « Les drogués sont des dégénérés qui doivent être désintoxiqués de force dans des institutions fermées. S’ils rechutent ensuite, mieux vaut les euthanasier »,…

  • Lutte antiraciste, cordon sanitaire, … Comment combattre le Vlaams Belang?

    Le thème principal des discussions autour des élections communales d’octobre dans les médias flamands va sans doute être la survie du cordon sanitaire. Dans différentes communes, le cordon est remis en question même si les état-majors des grands partis continuent à dire qu’il est inacceptable de gouverner – même localement – avec le Vlaams Belang.

    Sven De Deken

    Selon un sondage récent, le VB obtiendrait pas moins de 48% à Hoboken, une commune de la banlieue d’Anvers. Les partis traditionnels n’ont pas de solution pour enrayer la croissance électorale du VB. Au contraire, ils mènent une politique néolibérale qui ne tient compte que des intérêts des couches les plus riches de la population. Ce faisant, ils poussent les électeurs dans les bras du VB sans que celui-ci ait quoi que soit à faire. Les partis traditionnels sont donc eux-mêmes la cause de la croissance de l’extrème-droite.

    Si on regarde son programme un peu attentivement, il est facile de constater que l’extrême-droite n’a pas de solution à proposer aux nombreux travailleurs qui votent pour elle aujourd’hui. Le VB défend l’augmentation de la productivité et de la flexibilité, les diminutions de salaire, les privatisations,… En même temps, il veut supprimer, ou au moins réduire fortement, la sécurité sociale dont il n’hésite pas à dire : « La sécurité sociale est un paradis pour les profiteurs professionnels (…). Le CPAS est un moyen d’existence pour les paresseux, les indolents, les étrangers et les refugiés politiques. »

    Si on sait qu’en Belgique il y a aujourd’hui 1,1 million de personnes dépendant d’une manière ou d’une autre d’allocations de chômage – et quasiment pas d’emploi disponible – on comprend qu’ il est nécessaire de renforcer la sécurité sociale et non pas de la réduire ou de l’abolir. Ceux qui voient d’un bon oeil ce programme sont les dirigeants d’entreprises et leurs actionnaires qui apprécient aussi le projet du VB de diminuer les cotisations patronales. Le VB n’est donc pas un parti qui lutte pour les intérêts des travailleurs, mais au contraire un parti qui défend les intérêts du patronat.

    Pour contrer le succès du VB, de plus en plus de gens, y compris à gauche, estiment qu’il faut laisser le VB gouverner parce que, de cette façon, il s’userait au pouvoir. C’est une stratégie extrèmement dangereuse. Les droits des travailleurs et des jeunes seraient remis en cause au cours d’un telle expèrience. Il ya quelques années, on a vu à Vitrolles en France, comment le Front National avait commencé, immédiatement après avoir gagné les élections communales, à expurger les bibliothèques de livres jugés trop à gauche, à fermer les maisons de jeunes,… La mairie avait proposé une prime de 700 euros pour la naissance de chaque enfant français. Car, comme la bourgmestre Catherine Mégret le déclarait, « il y a des différences entre les races (…), il y a des différences dans les gènes ». Les élections communales suivantes n’ont pas vu le FN rejeté du pouvoir. Nous ne voulons pas courir un tel risque en Belgique.

    Il est néanmoins clair qu’il faut faire quelque chose contre la montée du VB et du racisme. Une des thèses les plus courantes de l’extrème-droite est que tous les problèmes sociaux comme le chômage, le manque de logement à des prix abordables, les bas salaires,… se réduisent à la présence des allochtones en Flandres (et aux « Wallons paresseux »). Mais il est naïf de penser que les patrons pourraient tout d’un coup augmenter les salaires (et donc accepter moins de profits) s’il n’y avait plus d’allochtones en Flandre ou si la Flandre était indépendante. Ils se moquent bien de qui travaille dans leurs entreprises du moment qu’ils peuvent les exploiter. Par contre, l’existence de groupes de travailleurs avec moins ou pas de droits est un facteur qui avantage les patrons.

    Les idées racistes engendrent la confusion au sein de la classe ouvrière. Les tensions qui existent à cause des problèmes sociaux sont ainsi canalisées dans des attitude racistes, qui amènent les travailleurs à lutter entre eux pour quelques miettes pendant que le patronat fait des super-profits. C’est pour cela que l’on ne peut pas tolèrer le racisme sur le lieu de travail. S’il n’y a pas de lutte commune des Belges et des immigrés sur le lieu de travail, les patrons vont toujours utiliser un des deux groupes pour casser le mouvement. Créer, à travers le syndicat, un climat antiraciste sur le lieu de travail peut donc faire la différence entre une victoire ou une défaite dans la lutte syndicale.

    Les partis traditionnels étant responsables de la croissance du Vlaams Belang, il est clair qu’ils ne représentent pas une solution pour un nombre de plus en plus important de travailleurs. La seule chose qui pourrait offrir une alternative pour les votes de protestation qui vont aujourd’hui au VB, c’est un nouveau parti des travailleurs qui défende les intérêts des salariés et de leurs familles.

  • Bart Somers supprime les subsides de la maison des jeunes “Rzoezie”

    A l’occassion des émeutes en France, P-magazine a interviewé des collaborateurs de l’asbl « Rzoezie ». Ils y dénoncent le racisme présent à la police de Malines. Rzoezie s’est plus tard distancié de l’article en raison des simplifications et du manque de nuance du journaliste. Le conseil communal a néanmoins utilisé cette interview pour lancer une attaque. Bart Somers (président du VLD et bourgmestre de Malines) a fait des déclarations musclées dans les médias et le conseil communal a porté plainte pour diffamation contre trois collaborateurs en exigeant leur licenciement.

    Wouter Gysen

    L’année passée, 10.000 euros de subsides ont déjà été supprimés, suivis le 23 février par la suppression de 14.000 euros supplémentaires, ce qui signifie la perte d’un animateur. Dans les deux premiers mois de cette année, le budget a été versé avec 6.000 euros de moins que prévu. En plus, le conseil communal a aussi attaqué deux autres projets de l’asbl: le « Point d’Appui Emploi » et le « Travail de Jeunes Mobiles ». La fin de ces projets signifiera selon Rzoezie la fermeture de la maison de jeunes. Nous avons de grands doutes sur la capacité des autres institutions à mener à bien de tels projets.

    A l’exception de l’unique conseiller de Spirit, toute la coalition majoritaire (qui comprend le VLD, le CD&V, Groen! et Spirit) a voté pour la suppression des subsides. Les partis d’opposition SP.a et Vlaams Belang ont voté contre, le VB parce que « Rzoezie n’est pas attaqué assez fortement ». Groen ! par contre a déclaré à la presse être contre le démantèlement de « Rzoezie », mais son échevin Jowan Lamon a voté pour les coupes dans le budget et pour le transfert des projets.

    Les 14.000 euros de subsides supprimés seront à l’avenir donnés à la maison de jeunes « Tsentroem ». Le conseil communal avait aussi supprimé des subsides pour « Tsentroem » mais maintenant qu’il faut s’en prendre à Rzoezie il donne à « Tsentroem » quelques miettes. Par peur d’une lutte unifiée, Somers essaye de mettre les deux maisons de jeunes en concurrence.

    A peu près 80 jeunes de Rzoezie ont mené une action de protestation au conseil communal,. Le 1er mars, une action a suivi à l’hotel de ville de Malines avec quelques 40 jeunes. Ils ont remis une pétition (disponible sur http://www.kifkif.be/petitie/ ), qui a rassemblé jusqu’à présent un millier de signatures. Loin d’être isolée, la maison de jeunes « Rzoezie » peut compter sur un large soutien.

  • La situation est mûre pour un nouveau parti des travailleurs

    Depuis quelques mois se développent des discussions pour lancer un nouveau parti en Belgique, un parti qui s’oppose à l’offensive néolibérale représentée par chaque parti au parlement. Chaque parti raconte, à quelques petits nuances près, la même histoire. Hommes et femmes aux revenus moyens ou modestes doivent subir l’austérité pendant que les méga-riches deviennent encore plus riches et que les profits des entreprises explosent.

    Bart Vandersteene

    Il est bien difficile maintenant de différencier le bleu du rouge au Parlement. Comme si la contradiction entre travail et capital n’existait plus et comme s’il était dans notre intérêt de défendre ceux du capital. Là est la raison principale qui explique le désintérêt croissant face au jeu “politique” de la Rue de la Loi, quoi que puisse prétendre sociologues et politologues.

    Le Pacte des Générations et la cassure politique

    Jamais l’absence d’une représentation politique pour le mouvement ouvrier n’a été aussi visible que l’année passée. La propagande du patronat sur la prétendue sécurité sociale trop coûteuse et les salaires trop élevés a été reprise par chaque politicien.

    Un match de boxe ne peut pas être gagné avec une main attachée derrière le dos, et la lutte pour le maintien de notre bien-être ne peut pas être gagnée sans un instrument politique.

    Ce n’est pas une coïncidence si il y a justement aujourd’hui une discussion sur la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs. Même le président de la FGTB, Xavier Verboven, est obligé d’exprimer le mécontentement de sa base. Il a ainsi déclaré: “Il est clair qu’il faut repenser la relation (entre syndicat et parti), et peut-être faut il même la revoir régulièrement. Il est bien possible que cela mène à une relation plus libre.” Cela peut sembler une déclaration positive, mais peut aussi mener à la conclusion erronée qu’un syndicat n’a pas besoin d’un partenaire politique.

    Le 7 février, 2500 syndicalistes ont manifesté à Gand contre les attaques continuelles dans les entreprises contre les délégués syndicaux à l’occasion du licenciement de deux délégués de la multinationale de papier Stora. Du podium a été annoncé deux fois la présence d’une délégation du SP.a avec le président Vande Lanotte. Deux fois cette annonce a été accueillie par des huées et des sifflements. Ce n’est pas un hasard. La cassure entre la base syndicale et les ministres «socialistes» ne peut plus être réparée. Assurons-nous que la conclusion correcte soit tirée, c’est à dire la nécessité d’un nouveau parti.

    Est-ce que Jef Sleeckx va relever le gant?

    Depuis quelques mois, un groupe de militants et de syndicalistes discutent autour de Jef Sleeckx, un ancien parlementaire du SP.a, de l’idée d’une “alternative politique” à la politique actuelle . Différentes réunions intéressantes et avec une bonne participation ont déjà été organisées un peu partout, en Flandre essentiellement.

    Le MAS s’est dès le début inscrit dans ce projet. Aujourd’hui, nous analysons la situation pour voir dans quelle mesure une telle initiative peut recevoir le soutien du mouvement des travailleurs. Nous pensons que ce soutien est là, en Flandre comme en Wallonie, chez les syndicalistes comme chez les jeunes. La situation est mûre, peut-être même bientôt trop mûre. Ce qui manque aujourd’hui est une initiative clairement nationale.

    Sleeckx fait la remarque correcte que les partis traditionnels ne sont pas capables d’arrêter la croissance du Vlaams Belang, et que seule une opposition de gauche en est capable. Pour nous, la lutte anti-raciste a toujours été une priorité parce que le racisme (comme le sexisme) casse la résistance de façon venimeuse et divise le mouvement ouvrier. Pour contrer cela, il faut un programme qui puisse de nouveau unifier ces gens autour de revendications communes. Qui n’est pas pour le plein emploi, pour un enseignement gratuit et de qualité, pour une sécurité sociale solide et des services publics de qualité?

    Une “alternative politique” peut casser le désespoir face au vide actuel. Seule l’extrème-droite a à gagner aujourd’hui de l’absence d’une initiative politique à gauche. Construisons donc activement un nouveau parti démocratique des travailleurs, qui puisse gagner dans l’action et la lutte la confiance de ceux qui se sentent abandonnés par cette société et ses représentants politiques.

  • Vlaams Belang : une piscine qui en dit long

    Le Vlaams Belang essaie de se présenter comme un parti qui sait ce qu’est la vie des travailleurs et qui défend fermement ceux-ci. C’est pourquoi il a été particulièrement drôle de voir une des nouvelles dirigeantes du Vlaams Belang épinglée par la presse pour s’être conduite avec les manières élitistes d’une grande bourgeoise du 19e siècle.

    Peter Delsing

    Déjà remarquée il y a quelque temps pour sa rencontre avec un négationiste connu, Marie-Rose Morel a à nouveau fait parler d’elle. Mais, cette fois-ci, c’est parce qu’elle avait commencé à construire, sans avoir demandé les autorisations nécessaires, une piscine privée dans le jardin de sa villa… qui a coûté la bagatelle de 1 million d’euros !

    Morel avait déménagé à Schoten (près d’Anvers) pour être la candidate principale du parti pour les éléctions communales. Comment quelqu’un qui vit dans un tel luxe pourrait-il savoir ce que sont les problèmes des travailleurs et de leurs familles? Ce n’est pas une coïncidence si le Vlaams Belang soutient une politique extrêmement néolibérale. Beaucoup de ses politiciens ont déjà le mode de vie d’un patron ou un manager. Ou ils sont carrément des patrons eux-mêmes, comme Freddy Van Gaever, parlementaire du VB qui est un patron… en faillite.

  • Salaires trop élevés? Les nôtres ou les leurs?

    Le salaire mensuel net moyen d’un travailleur belge est de 1.487,7 EUR. Anton van Rossum, ancien patron de Fortis, touchait 2.400.000 EUR par an!

    Geert Cool

    Les chriffres

    Prix du diesel à la pompe en 5 ans : + 40%

    Coûts hospitaliers en 6 ans : + 41%

    Loyers d’un logement social en 3 ans : + 13,8%

    Loyers à Bruxelles en 3 ans : + 25%

    Prix des terrains à bâtir en 10 ans : + 150%

    Pouvoir d’achat des salariés en 10 ans: – 2 %

    Plusieurs produits de base ont furieusement augmenté ces dernières années. Acheter ou bâtir une maison, pour beaucoup de jeunes familles, est de l’ordre du rêve. Les frais de transport et de soins hospitaliers ont également augmenté de manière astronomique. Entretemps, l’index a déjà été attaqué par une adaption technique qui a pour conséquence que l’adaptation des salaires au coût de la vie doit attendre 3 mois supplémentaires.

    Le litre de diésel revenait en février 2001 à 0,77 euro. Il coûte aujourd”hui 1,07 euros. Les coûts hospitaliers ont, eux, augmenté de 41% entre 1998 et 2004.

    Toujours à titre d’exemple, alors qu’en 1976, seuls 13% des Flamands dépensaient plus de 20% de leur revenu pour leur loyer, ils sont 57,4% à le faire en 2004! 29% des locataires d’un logement social dépensent plus de 20% de leur revenu pour le loyer. La situation en Wallonie et à Bruxelles est similaire. Pour de nouveaux locataires, les loyers entre 1998 et 2001 ont augmenté de 40% en moyenne. Il n’est dès lors pas surprenant que 24,6% des locataires belges soient officiellement sous le seuil de pauvreté.

    En l’espace de dix ans, le pouvoir d’achat des salariés a diminué de 2%. Il est évident que l’adaptation existante des salaires au coût de la vie par l’intermédiaire de l’index est insuffissante en soi.

    Malgré cela, le patronat et les partis traditionnels prétendent que nos salaires sont trop élevés. La Banque Nationale, la FEB, l’Union des Classes Moyennes, etc réclament «une modération salariale soutenue». L’Union des Classes Moyennes veut supprimer l’index par «une indexation aux forces concurrentielles», pour que les salaires n’augmentent pas en fonction du coût de la vie, mais bien en fonction de l’évolution des salaires des pays voisins, sans tenir compte évidemment de la productivité belge qui est plus importante.

    A la fin de l’année viendront les discussions pour le nouvel Accord Interprofesionnel où syndicats et patronat conclueront des accords salariaux pour les deux ans à venir. Le patronat n’a que la régression sociale à offrir aux salariés. La réponse doit être la lutte. Le mouvement contre le Pacte de Solidarité n’était qu’un début.

    Dans cette lutte pour défendre nos salaires, nous ne pouvons pas compter sur les partis traditionnels. Tous défendent la même logique patronale. Le président des socialistes flamands a même déclaré à propos de son parti: «Je ne connais personne qui ait défendu avec tant d’ardeur les intérêts des entreprises». La soi-disante opposition chrétienne (cdH, CD&V) et le Vlaams Belang jugeaient, eux, que le gouvernement n’allait pas assez loin dans ses attaques contre les prépensions.

    Ceux qui aujourd’hui en ont assez de subir les attaques sur nos salaires ne disposent pas d’un large parti politique. Le fait que certains groupes et figures comme Jef Sleeckx (ancien parlementaire SP.a) et Georges Debunne (ancien président de la FGTB) vont dans la direction d’une nouvelle formation politique, peut apporter une solution à cela. Le MAS/LSP soutiendra à fond cette initiative car elle signifiera un renforcement fondamental dans la lutte contre l’offensive patronale. n

  • Soutien du Vlaams Belang aux dockers?

    Lors d’une réception du syndicat socialiste des transports UBOT/BTB à Gand, des représentants du Vlaams Belang ont remis un chèque de mille euros aux dockers condamnés. Pourtant, le président du VB n’avait pas jugé utile de voter contre la directive portuaire au Parlement Européen.

    Lors des actions contre le Pacte de Solidarité, le VB avait exigé une sévère répression policière contre les blocages routiers des grévistes, et durant son congrès économique, le VB a exigé que les syndicats adoptent une personnalité juridique.

    “Les syndicats ne sont-ils pas une institution particulièrement unitaire et, surtout le syndicat socialiste, trop orienté vers une société très étatiste dans le sud du pays?” se demandait le parti néofasciste en novembre. Quelques mois plus tard, le parti fait don de plus de 1000 euros au syndicat des transport socialiste.

    L’UBOT a annoncé qu’ils allaient rendre l’argent. C’est pourtant inutile comme l’a déclaré Frank Vanhecke, le président du VB : “L’UBOT ne doit rien rendre vu que Francis Van den Eynde avait remis un grand chèque factice dimanche passé, avec lequel le syndicat pouvait venir chercher l’argent chez nous aujourd’hui”.

    Autrement dit: le soutien effectif des dockers n’était pas l’objectif du VB. Il s’agissait uniquement de publicité à bon marché. Les fascistes ne sont jamais des alliés pour les syndicats et les travailleurs.

  • Anvers: rafle contre des sans-papiers

    Les déclarations récentes du ministre de l’Intérieur Dewael (VLD) laissent présager une politique d’asile encore plus répressive. Le gouvernement veut faire mieux qu’en 2005, année marquée par 12000 expulsions. Cela implique un renforcement des contrôles visant les sans-papiers. La ville d’Anvers donne le ton en adoptant de nouvelles mesures répressives.

    Laurent Grandgaignage

    Avec le plan “Ville Sûre” de la coalition ar-en-ciel anversoise (SP.A, VLD, CD&V & Groen!), le coup d’envoi a été donné l’an dernier avec la mise sur pied des contrôles à domicile d’illégaux. L’Office des Etrangers (OE), soutenu par la Police Fédérale, avait visité les locaux de la gare centrale d’Anvers. Toute personne au teint un tant soit peu “coloré” faisait systématiquement l’objet d’un contrôle d’identité.

    Fin novembre, un contrôle de De Lijn concernant le resquillage a été couplé à une intervention de l’OE et de la police. Là encore, des usagers des trams ont été soumis à des contrôles d’identité sur base de la couleur de leur peau qu’ils aient un titre de transport valide ou pas. Sur cette même Conincksplein, une véritable razzia a été organisée durant laquelle les voitures étaient arrêtées de manière très sélective. Les revendications du Vlaams Belang en faveur de rafles dans les quartiers étant maintenant satisfaites, verra-t-on bientôt un centre fermé dans un bateau sur les rives de l’Escaut comme le demande le VB?

    La politique prônée par les partis gouvernementaux et de l’opposition met la pression sur les victimes du système au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes comme par exemple le taux élevé de chômage ou bien encore la crise du logement. Par cette approche ultrarépressive, le gouvernement tente de criminaliser l’existence de couches sociales paupérisées. A ces pratiques, nous devons répondre par la solidarité entre les différentes communautés et mener une lutte commune en faveur de meilleures conditions d’existence.

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