Tag: Vlaams Belang

  • La résistance contre le “pacte des générations” est loin d’être isolée!

    Manifestation à Bruxelles du 28 octobre

    Pour la grève de la FGTB du 7 octobre, les politiques et les médias ont clamé en coeur que la FGTB était isolée avec sa résistance contre la ‘nécessité’ de travailler plus longtemps. Aujourd’hui, ce qu’on a vu à Bruxelles montre que cette résistance n’est pas isolée dans la société. Plus de 100.000 manifestants ont répondu à l’appel du front commun et marché sur Bruxelles lors d’une des plus grandes manifestations syndicales des ces dernières années.

    Geert Cool

    Dans la manifestation, on ressentait une forte combativité. Le gouvernement peut bien se dire que la résistance n’a pas d’utilité et que Verhofstadt peut donc aller en vacances, cela ne va pas pour autant assouvir la colère des masses. Actuellement, les travailleurs en Belgique sont pressés comme des citrons, le taux de productivité se trouve en effet à un taux particulièrement haut. Et on devrait travailler encore plus longtemps? Dans la pratique, la diminution progressive de l’accès à la prépension à 58 ans est inacceptable pour des dizaines de milliers de travailleurs syndiqués. La détermination des manifestants est renforcée par l’offensive des politiciens et du patronat contre le droit de grève. Il y a eu cette semaine des astreintes contre un piquet de grève chez Case New Holland à Zedelgem. Aujourd’hui aussi, des astreintes sont tombées, mais les délégués ont déclaré que ces astreintes n’auraient pas d’impact car il n’y avait aucun non-gréviste. C’est la meilleure réponse aux attaques contre le droit de grève. Par de telles attaques, les politiciens et le patronat ne font qu’élargir la grève, et sont perdants dans leur offensive. Mais face à ces attaques, une réponse syndicale sérieuse est nécessaire; la défense du droit de grève doit faire partie d’une plate-forme de revendications pour les actions à venir. En règle générale, le sentiment dominant dans cette manifestation était que ce jour d’action n’est qu’un pas vers un mouvement plus large contre le ‘pacte des générations’ du gouvernement et du patronat. Il est dommage qu’il n’y ait pas eu la présentation d’un plan d’action durant la manifestation. La direction syndicale dit qu’il faut d’abord une évaluation de la manif et de la réaction du gouvernement avant que de nouvelles actions soient organisées. Néanmoins il était d’ores et déjà clair que la manifestation serait un gros succès et que le gouvernement resterait sourd comme un pot devant la résistance syndicale. Pourquoi doit-on attendre pour rebondir sur le succès de la manifestation ? Pour beaucoup de militants FGTB et CSC, la manifestation a été réconfortante sur le plan de l’unité syndicale. Autant la CSC que la FGTB avaient fortement mobilisé; il est même possible que la CSC avait une plus forte présence. A côté des deux grands syndicats il y avait également une représentation significative de la CGSLB. L’unité à la manifestation du 28 octobre est une réponse appropriée de la base syndicale face au tintouin de la prétendue division syndicale. Au sommet, les discussions sur la suite de la stratégie est dominée par le large mécontentement présent à la base. Il y avait de fortes délégations de l’industrie lourde, mais également des employés des services publics.

    Une représentation politique est nécessaire

    A la manifestation, on ne remarquait pas de délégations des partis traditionnels, sauf les verts qui se montrent en porte-à-faux par rapport aux propositions du gouvernement mais ont bien démontré lors de leur participation au gouvernement qu’ils étaient prêts à appliquer la politique de la bourgesoie. Le SP.a avait expliqué qu’il ferait savoir son point de vue aux travailleurs, mais est revenu sur son idée de distribuer des tracts aux portes des entreprises. Finalement le parti est resté absent à une manifestation qui était dirigée contre la politique d’un gouvernement dont il fait lui-même partie. De plus, les attaques sur les prépensions venaient surtout du sommet du SP.a : c’est en effet Freya Van Den Bossche qui s’est mise à l’avant-garde des attaques. Les partis de l’opposition comme le CD&V et le VB avaient du mal à se montrer à une manifestation pour laquelle ils n’étaient pas d’accord. Ces deux partis disent en choeur qu’il faut rallonger le temps de travail. Des membres du Vlaams Belang ont en outre la nostalgie du temps où le parti apparaissait encore ouvertement avec des slogans tel que : « Le travail produit, la grève nuit »… La rupture des syndicats d’avec les politiciens bourgeois est une de nos revendications centrales. Nous sommes intervenus avec un appel pour un nouveau parti des travailleurs, qui a été reçu positivement par un bon nombre de militants. La conscience qu’il y a un problème sur le plan de la représentation politique est en train de se développer. Dans les bus de la FGTB d’Alost, circulait à côté de notre pétition une pétition en direction du SP.a pour qu’il prenne ses distances par rapport à ses points de vues droitiers. De 100 à 150 militants du MAS étaient présents à la manifestation pour mener la campagne ou pour militer dans leur délégation syndicale. Quelques camarades allemands de notre organisation sœur ont renforcé notre intervention et avaient une motion de solidarité du WASG. Nous avons distribué 8.000 tracts, vendu notre supplément du journal sur le ‘pacte des générations’ et la grève du 7 octobre, et nous avons récolté un nombre important de signatures pour un nouveau parti des travailleurs. Nous avons vendu plus de 420 exemplaires de notre journal et récolté plus de 700 euros de soutien ! Il y avait beaucoup d’animations à nos différents stands. L’ouverture à nos idées était très claire; cela traduit sans nul doute une croissance de la radicalisation. Sur le point de la représentation politique des luttes syndicales, on ressentait encore de la confusion. Mais la plupart des travailleurs étaient d’accord sur le fait que l’on ne pouvait plus compter sur les partis traditionnels. Avec notre campagne pour un nouveau parti des travailleurs, nous voulons apporter une orientation à cette discussion. Nos calicots et nos pétitions ne passaient pas inaperçus…

    Aller de l’avant sur base de ce succès

    La manifestation du 28 octobre était un succès. 100.000 personnes à une manifestation nationale un vendredi à Bruxelles est particulièrement impressionant. Verhofstadt peut faire mine tant qu’il veut que cela ne le concerne guère, il sera tout de même bien obligé de répondre à l’énorme mécontentement de la population. De par cette manifestation, c’est l’ensemble de la politique néo-libérale du gouvernement actuel qui est rejetée. Nous devons maintenant continuer le mouvement pour mettre le pacte des générations et le gouvernement à la poubelle.

    La volonté d’action et la combativité sont clairement présentes. La direction syndicale ne doit pas attendre plus longtemps avant de mettre sur pied un plan d’action et d’approfondir le mouvement.

  • 29 octobre: journée anti-fasciste à Anvers!

    La discussion sur la lutte contre l’extrême-droite est encore très importante, surtout à Anvers où 33% de la population vote pour le Vlaams Belang. Dans le cadre des élections communales de 2006, il y aura des discussions sur les dangers du VB. Notre campagne Blokbuster reçoit beaucoup de réactions positives vis-à-vis de nos solutions dans cette discussion. Afin de leur donner plus d’ampleur, Blokbuster organise une journée anti-fasciste à Anvers.

    Laurent Grandgaignage

    La politique de droite mène au succès électoral du VB

    Depuis des décennies les partis traditionnels dans le conseil communal ont mené une politique anti-sociale. Le mécontentement parmi la population a crû à cause des assainissements dans le secteur social, le manque de logements sociaux, le taux de chômage de 17%,… La réponse du Vlaams Belang est de rendre les immigrés responsables du recul social. Cela mène à des divisions sur le plan ethnique au lieu d’une lutte unifiée contre la politique néo-libérale. La seule alternative du VB est une politique néo-libérale et répressive accrue.

    Résistance active contre la politique de droite

    Les travailleurs et jeunes les plus conscients savent que le Vlaams Belang n’a pas de réponses pour les problèmes sociaux et qu’une véritable alternative avec un programme socialiste est urgement nécéssaire. Blokbuster veut aider à la construction d’une telle opposition et en appelle aux travailleurs et aux jeunes pour participer aux discussions lors de cette journée anti-fasciste.

    Des discussions sur la stratégie contre l’extrême-droite et notre alternative seront organisées l’après-midi, tandis que la soirée sera réservée aux concerts et aux DJ’s. L’entrée sera à un prix libre, en fonction des moyens de chacun.

    Plus d’informations et le programme sont sur notre site (en néerlandais)

  • Grève générale réussie le 7 octobre

    Les militants du MAS ont participés aux actions dans une vingtaine de villes. Nous publions ici quelques petits rapports à ce sujet, plus détaillés sur notre site: www.socialisme.be

    Alost: un piquet combatif ferme le Zoning industriel 3 de Erembodegem

    La grève fut menée en front commun syndical, entre autre à VPK. Peu d’attention fut portée à la base sur la division des sommets syndicaux. Une délégation syndicale montra beaucoup d’intérêt pour participer à la manifestation du 26 novembre à Gand contre le congrès économique du Vlaams Belang.

    (Bart Van der Biest)

    Anvers: la chimie ferme la zone portuaire

    En raison de règles de sécurité, le port ne fut pas entièrement paralysé. De très bons piquets se trouvaient cependant aux voies d’accès. La voie de l’Escaut fut barrée et la circulation filtrée. Quiconque passait exprimait son soutien à la grève. Quelques hommes politiques durent même admettre que la grève était nécessaire pour éviter qu’on nous oblige à travailler jusqu’à 70 ans.

    (Geert Cool)

    Bruxelles: complètement à l’arrêt

    Aucuns trains ne roula, et quasi aucun trams ou bus. Le traffic aérien fut sérieusement perturbé. Un postier en grève bloqua l’entrée du centre de tri postal de Bruxelles X. De nombreuses autres entreprises furent fermées, où connurent un haut taux de grévistes, de même que la plupart des grands magasins. La grève fut également suivie dans les secteurs des banques, des assurances, mais aussi dans les administrations et l’enseignement. Il y eut dans beaucoup d’hôpitaux des séances d’information. A l’ULB, nous avons organisé un blocage.

    (Karim Brikci)

    Charleroi: la grève générale fut bien suivie

    Les grévistes parlaient d’une grève couronnée de succès. Dans le zoning industriel de Fleurus, nous avons discuté avec les travailleurs de Splintex, dont l’entreprise était entièrement fermée. Une représentation de délégués et militants CSC était présente dans bon nombre d’entreprises. « Les pensions, cela concerne tous le monde » expliquaient les militants.

    (Vincent Devaux)

    Gand: vers un automne chaud

    Nous avons discuté au piquet de la Poste avec Marc Lasseel de la CGSP-Poste, qui déclara notamment: « pour un facteur, 35 ans de carrière c’est long. C’est un travail physiquement épuisant, beaucoup se lèvent tous les jours à 4h00. On demande à ces gens de travailler encore plus longtemps, c’est inhumain. La pression au travail augmente de plus en plus. Certains facteurs font plus de 1.000 adresses tous les jours. Vous ne pouvez plus le faire quand vous avez 60 ans. (…) Selon moi nous allons vers un automne chaud. La pression de la base de la CSC sur sa direction va augmenter. Ils ont tout de même reçu un mandat de leur membres pour défendre les intérêts des travailleurs ! ».

    (Bart Vandersteene)

    Heist-op-den-Berg: Arrêtons les cadeaux au patronat

    Nous avons discuté avec Rudy Van Looy, un délégué ABVV chez Schering-Plough. « La baisse des charges  va-t-elle créer plus d’emplois ? Selon moi, ce sont des cadeaux aux patrons qui ne vont rien changer pour nous. Mon opinion est que celui qui veut travailler plus longtemps le fasse, mais que celui qui veut arrêter à 58 ans ait la possibilité de le faire.

    (Christophe de Brabanter)

    Louvain: des astreintes et des huissiers contre la grève

    Sur un piquet de grève à Haasrode, notamment, il y avait peu de compréhension pour les petits jeux entre directions des différents syndicats. La présence de militants verts fut bien perçue. Mais il y avait aussi beaucoup de jaunes, suivant le huissier envoyé par le patronat. Le huissier voulait mettre une astreinte de 1.000 euros par gréviste.

    (Karel Mortier)

    Liège: une intervention internationnale

    Notre intervention fut renforcée par quelques camarades de notre organisation-sœur allemande (SAV). Nous avons bloqué l’université avec des militants CGSP et Metallo. A Belgacom tout comme au zoning, ou chez Fortis, nous fûmes bien accueilli. Nos camarades allemands ont plusieurs fois raconté dans l’enthousiasme leur expérience au sein du nouveau Parti de Gauche qui a recueilli 8.7 % des voix aux dernières élections.

    (Nicolas Croes)

    Malines: c’est seulement le début de la lutte!

    Nous avons prit part au bloccage du zoning industriel Sud. Au meilleur moment il y eut près de 150 grévistes. Un travailleur exprimait sa colère contre le SP.a : « Quand j’ai été mis à la porte j’ai déchiré ma carte de membre que j’ai envoyé au bureau du parti ». Nous avons été au piquet de l’entreprise BMW de Bornem, mais la direction a fermé elle-même l’entreprise.

    (Wouter Gysen)

  • Boechout et Verviers: graves atteintes à la libre expression

    Nos membres ont été récemment victimes de la répression et de l’arbitraire des autorités locales et des corps de police. Ce fut le cas à Verviers le 27 août et au festival Sfinks à Boechout fin juillet. A Verviers, la police s’en est prise sans ménagement à nos militants qui vendaient le journal sur la Place Verte. La police prétendait qu’il fallait une carte de colporteur pour vendre un journal politique. Il n’en est rien puisqu’il ne s’agit pas d’une activité commerciale. De plus, la liberté d’imprimer et de vendre son journal est garantie par la Constitution qui prime sur tous les règlements de police.

    Emiel Nachtegael

    La police de Verviers n’en a visiblement cure; elle nous a imperturbablement accusés de “rébellion” lorsque nous avons refusé de nous laisser intimider. Nous avons été traités comme des criminels parce que nous exprimions nos opinions. A Boechout également, nous avons été confrontés à la répression. Dans le numéro précédent, nous avions déjà eu l’occasion de parler du bourgmestre Albert Mariën. Il avait trouvé utile d’ordonner l’arrestation de 24 militants anti-racistes qui menaient campagne autour du festival Sfinks. Cet arbitraire ne s’est pas démenti lorsque nous avons protesté au conseil communal. La police a dit qu’il était interdit de perturber le conseil communal. Deux militants ont été arrêtés pour être relâchés un peu plus tard suite à quelques coups de téléphone de journalistes.

    Tout comme à Sfinks, loin d’être une exception, c’était une attaque politique contre les anti-racistes. Mariën, qui a réintégré depuis peu les rangs du VLD après une escapade au Liberaal Appel, a soutenu jadis le comité du Vlaams Belang contre le droit de vote des immigrés. Pour Mariën, c’est plus important que le respect du droit à la libre expression de ses contradicteurs.

    Nous avons réagi vigoureusement en portant plainte auprès du comité P, en faisant signer une pétition et… en chahutant la conférence de presse du VLD où Mariën rendait public son retour au bercail. Cela fait un supporter de Dewinter de plus au VLD. C’est Jean-Marie Dedecker qui va être content!

    Lors de la conférence de presse de Mariën, nous avons aussi eu affaire à la police. Mais ils n’ont pas osé procéder à des arrestations devant un parterre de journalistes.

    Il semble bien que certains veuillent limiter le droit à la libre expression à ceux qui sont d’accord avec la politique actuelle. Voilà ce que certains politiciens traditionnels entendent par “égalité devant la loi”. Nous continuerons à nous insurger contre toute atteinte à nos droits démocratiques!

  • Motion votée lors du comité professionnel élargi “hôpitaux” Setca-BBTK Bruxelles-Hal-Vilvorde du 4 octobre

    Le 26 novembre 2005, le Vlaams Belang tiendra son premier congrès économique. A ce congrès, le V.B. va faire des propositions économiques vers les patrons, des instruments pour couper fortement dans les droits acquis et la sécurité sociale. Ainsi, on veut que les syndicats ayent une personalité juridique, ce qui ferait que chaque lutte sociale deviendrait impossible.

    Ce mème jour Blokbuster, l’organisation de jeunessesse anti-fasciste la plus importante en Flandre, organise une contre-manifestation nationale pour s’en prendre au Vlaams Belang sur ses thèmes anti-sociales. C’est pour cela qu’on appelle tout le monde à suivre l’exemple de la délégation syndicale de la CGSP-VUB et de la CGSP-Flandre Orientale et de soutenir cette manifestation ainsi que d’aller manifester. Nous appellons la FGTB à répandre activement cet appel dans les différentes structures et centrales syndicales.

    Manifestation Blokbuster

    Samedi 26 novembre à 14h

    Vrijdagmarkt à Gand

  • Manifestation contre le congrès économique du VB

    Le Vlaams Belang dit qu’il a des solutions pour les problèmes qui existent dans la société. Le cordon sanitaire a empêché qu’ils arrivent au pouvoir. Mais c’est une bonne situation pour la direction du Vlaams Belang: cela leur offre la possibilité de se positionner comme radicaux…

    Laura Gilles

    On le voit à travers des slogans comme: “La Turquie en Europe? Non!”,”adapter ou retourner” et “Moins de criminalité, plus de Flandres”… Le VB se profi le comme le parti qui défend les droits des travailleurs, le travail, les structures sociales et la garantie d’une politique juste pour tous.

    Mais la vérité est malheureusement différente. La politique du Vlaams Belang est basée sur la division des travailleurs. Ils opposent les différents groupes dans la société. La frustration qui vient des problèmes sociaux est utilisée pour diviser les wallons et les fl amands, les belges et les marocains, les hommes et les femmes… Par ce programme, le VB est capable de cacher leurs vrais intentions.

    Le VB est en fait contre les syndicats, qui sont là pour defender les intérêts de travailleurs. Ils dissent qu’ils veulent abolir le droit de faire grève. Mais la grève est une arme importante que les travailleurs et les jeunes ont pour se battre contre des mauvaises conditions de travail, des bas salaires ou la fl éxibilité. En plus, ils veulent diminuer la sécurité sociale, parce que pour eux, ce sont surtout des “ profi teurs professionnels “ qui en bénéfi cient. Cette argumentation est fausse. La sécurité sociale, ce n’est pas seulement des allocations de chômage, mais aussi, les soins de santé, l’aide pour les vieux… Elle a été construite par des luttes que nos parents et grands parents ont menées.

    Le Vlaams Belang ne s’en prend pas aux vrais causes des problèmes sociaux. S’il a le pouvoir, il ne fera rien contre la pauvreté, le chômage, l’éducation élitiste, le manque de logement… Au contraire, la direction du VB a une idéologie fasciste dans laquelle il n’y a pas de place pour les syndicats, les besoins sociaux, les immigrés… Les immigrés se trouvent dans les couches les plus pauvres en Belgique, 50% d’entre eux est au chômage. Il est clair que le VB ne va pas donner de solutions par son racisme.

    Nous nous battons pour plus de jobs avec des meilleures conditions de travail pour les belges et les étrangers. Nous faisons le lien entre la question de l’intégration et les questions sociales

    Le VB a son congrès économique en novembre. Il veut se présenter comme un instrument utile pour la bourgeoisie, c’est à dire capable d’appliquer les mesures d’assainissement. La mobilization contre ce congrès, nous done la possibilité de dénoncer le VB sur ses thèmes antisociaux. On appelle donc tout le monde à faire campagne avec nous et à manifester contre le VB, ce 26 novembre.

    Qu’est que tu peux faire?

  • organiser avec quelques amis un comité de mobilisation dans ton école
  • distribuer des tracts et des affi ches dans ton école ou ton quartier
  • inviter un orateur de notre organisation
  • venir à nos réunions locales et nous rejoindre !!!
  • Qu’est ce qu’EGA?

    Etudiants de gauche actifs est un cercle qui organise des étudiants anti-capitalistes. Nous voulons discuter des contradictions de ce système et de l’alternative à ce dernier, mais aussi lier ces idées à des actions concrètes. Nous existons au niveau national (Gand, Anvers, Leuven, Bruxelles, Louvain la neuve, Mons, Liège) aussi bien sur les universités que sur les hautes écoles.

    Nous luttons fermement contre le processus de Bologne, qui implique clairement la privatisation de l’enseignement en Europe. Les premières conséquences se font déjà ressentir : hausse du minerval, privatisation des services étudiants et d’entretien des campus, élitisation de l’enseignement…. Nous nous opposons en fait à la privatisation de l’ensemble des services publics et à toutes les attaques néo-libérales appliquées par les différentes bourgeoisies européennes. Ainsi nous avons organisé et mobilisé avec les syndicats pour une Marche des jeunes pour l’emploi, en mars de l’année passée, afin de lutter contre les attaques du gouvernement.

    Nous organisons chaque année des manifestations antifascistes, des campagnes anti-guerre (l’année passée, nous avons mobilisé au niveau national plus de 800 étudiants contre la venue de Bush), des campagnes anti-sexistes, et luttons pour la défense des droits étudiants… Selon nous, seules des luttes généralisées des étudiants et des travailleurs, combatives et organisées démocratiquement pourront maintenir nos acquis et réaliser nos revendications. REJOINS-NOUS !

    Répression de nos camarades gantois : la lutte paie !

    En mars 2005, les associations d’étudiants libéraux (LVSV) et démocrates-chrétiens (CDS) ont lancé une motion de défiance contre EGA dans leur Assemblée Politique et Philosophique (organisme chapeauté par les partis politiques). Les membres d’EGA auraient, selon eux, « violé la liberté d’expression » en protestant contre le Vlaams Belang (anciennement Vlaams Block). La majorité de 2/3 nécessaire à notre expulsion ne fut jamais atteinte. Le discours des deux organisations a peu convaincu. Ce processus démocratique a-t-il mis fin aux attaques contre EGA ? Certainement pas!

    Des responsables de cercles d’étudiants présentèrent à leur tour une motion de défiance devant le conseil d’administration de l’unif. Nous avons alors entamé une campagne massive auprès des étudiants et des professeurs (nationalement et internationalement). Des organisations telles que la Ligue des Droits de l’Homme et les syndicats ont soutenu EGA. Ecrasé par cette pression, le recteur a été contraint de renoncer à notre expulsion. Si d‘autres attaques de ce genre se produisent, nous répliquerons immanquablement avec la majorité des étudiants de notre côté !

    Augmentation du Minerval à Liège

    L’année passée, suite au décret de Bologne, le minerval intermédiaire de l’université de Liège avait été augmenté de 55%. Face à cette attaque contre les droits des étudiants, EGA avait décidé de mener campagne. Afin de rétablir le minerval à son taux initial, EGA a travaillé en collaboration avec le CECAM, un groupe d’étudiants qui s’est organisé pour ce problème.

    Cette campagne s’est terminée avec une occupation du bureau du recteur durant une journée. Cela permit de faire pression et ainsi ramener le minerval à son taux initial. Cette victoire du mouvement étudiant montre une fois de plus que la lutte sociale et la solidarité estudiantine peuvent porter leurs fruits. Cette année, la direction universitaire a décidé de remettre l’augmentation le minerval intermédiaire. Bien sûr, EGA et le SAEL (le « syndicat » issu des luttes de l’année passée) ont décidé de lutter à nouveau contre cette augmentation scandaleuse qui renforce l’élitisme financier. Nous avons déjà commencé le travail d’information, étape indispensable pour organiser la défense estudiantine.

  • Manifeste avec nous contre l’extrême droite. Pour une alternative de gauche!

    Fin novembre, le Vlaams Belang (VB) organise un congrès économique à Gand. Avec son racisme et son nationalisme de droite, le parti essaye de jeter la responsabilité du chômage et de la pauvreté sur le dos des immigrés et des francophones… et prône une politique néo-libérale. Le VB prétend défendre “les hommes ordinaires”, mais en réalité il défend les patrons et les riches.

    VB: Les pauvres sont idiots et paresseux (Mais ils sont assez bons comme bétail). L’intérêt des patrons d’abord?

    Le VB choisit toujours le côté des patrons et des riches. Le 25 mai, ils ont tenu un meeting avec un professeur qui croit que les riches “sont généralement malins et productifs” et que les pauvres “sont idiots, paresseux ou les deux”. Ce meeting était destiné à développer le programme économique du VB.

    Le VB est aussi contre les syndicats. Ainsi le parti exige que les syndicats puissent être poursuivis en justice suite aux actions de grève. Ceci ruinerait les fédérations syndicales et les paralyserait complètement. Pendant que le Vlaams Belang essaye de trouver un soutien parmi les dockers anversois tandis que le parti au sein du parlement européen n’a pas été contre la directive de libéralisation des ports et participe à la gestion du port à travers la représentation politique. Le Vlaams Belang n’est pas au côté des dockers, mais bien de celui des patrons du port.

    La direction du VB est toujours fasciste et il n’y a de place ni pour d’autres opinions, ni pour des syndicats, ni pour la sécurité sociale, ni pour les personnes défavorisées, ni pour les immigrés… avec le congrès économique du 26 novembre le parti veut adoucir son programme économique. Dans un programme socio-économique précédent (de 1989), le programme du VB était trop frontal dans ses attaques contre les travailleurs: “La sécurité sociale est un paradis pour les profiteurs (…) le CPAS sert à entretenir est les fainéants, les sans-emploi, les étrangers et les réfugiés politiques.”

    Nous appelons à manifester à Gand le 26 novembre. Face à la stratégie de division raciste du VB nous affirmons : “Tout ce qui nous divise, nous affaiblit!”

    Une opposition gauche est nécessaire

    La politique néo-libérale des partis traditionnels mène à une hausse du chômage et de la pauvreté. Aucun grand parti n’offre une réponse à ces problèmes. Le VB prétend avoir une réponse, mais n’est pas actif dans la lutte contre les problèmes sociaux. Le parti se limite à de la propagande coûteuse et à de belles paroles. Nous combattons avec le Linkse Socialistische Partij et le Mouvement pour une Alternative Socialiste pour une opposition de gauche conséquente et active contre la politique actuelle. Uniquement une telle opposition peut arrêter le VB de monter en puissance.

    Manifestation contre le Vlaams Belang.

    Quand? : Le samedi 26 novembre, à 14 heures.

    Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand.

  • Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?

    Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.

    Geert Cool

    Pyromane hollandais avec carte de membre du VB

    Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.

    En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.

    Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.

    Les membres du VB soutiennent les négationnistes

    Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.

    Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.

    De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.

    Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.

    Quels intérêts?

    Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!

  • Le congrès économique mène à des tensions au sein du VB

    Le Vlaams Belang lance son premier congrès économique le 26 novembre. Avec cela, il se met dans une situation inconfortable, et va devoir prendre des positions qui mènent à des doutes dans ses propres rangs. Il va aussi devoir, comme parti voulant être au-dessus des classes, se confronter à un mouvement ouvrier croissant qui contient une bonne partie de son électorat. C’est la conséquence de la situation objective dans laquelle se trouvent les néofascistes aujourd’hui. Elle diffère fondamentalement de celle dans laquelle a grandi le NSDAP (le parti nazi). Une autre méthode s’impose donc.

    Boris Van Acker

    Différences avec les années ‘20 et ‘30

    Si on analyse le programme néofasciste et sa relation avec celui des fascistes du siècle passé, cette analyse rejoint parfaitement la définition du fascisme élaborée par Trotsky comme « le programme de la bourgeoisie appliqué dans sa forme extrême ». L’histoire du fascisme allemand et italien montre que le fascisme n’est rien d’autre que la réaction capitaliste à l’instabilité d’une crise économique au mouvement ouvrier qui se développe. La situation objective est néanmoins fondamentalement différente des années ’30 avec la montée de Hitler et Mussolini.

    Quand le fascisme prit son essor dans les années ’30, il pouvait se baser sur une défaite historique de la classe ouvrière, et le capitalisme se trouvait dans un stade moins développé. Les diverses tentatives des masses ayant échoué à renverser le capitalisme pour le remplacer par le socialisme, cela a mené à une désillusion gigantesque et a ouvert la voie à l’idéologie fasciste du solidarisme (le rejet de la contradiction travail-capital par la défense de l’idée que les patrons et les travailleurs ont en fait les mêmes intérêts) et du corporatisme (le remplacement des organisations ouvrières indépendantes par des organisations communes patrons-travailleurs au niveau de l’entreprise).

    La bourgeoisie voyait à ce moment la nécessité de maintenir une forte structure d’Etat pour trouver une issue à la crise économique et pour arriver à une stabilité. Sous la domination de Hitler, l’Etat devenait un employeur énorme en utilisant des entreprises et les travaux publics. Aujourd’hui, la bourgeoisie vise de toujours plus à un démantèlement de l’Etat-providence. Un libéralisme extrême et une extension capitaliste par delà des frontières d’Etat, sans limitations des différents Etats.

    Le Vlaams Belang, entretemps devenu le plus grand parti (électoral) de Flandre, semble pour la première fois en mesure de causer des fissures dans le cordon sanitaire lors des prochaines élections. Il est forcé de se détacher de son rôle de parti d’opposition et de prouver qu’il est capable de gouverner. Et ce juste au moment où le mouvement ouvrier connaît sa première montée. Les pays voisins ont déjà donné l’exemple, et les luttes plus modestes de la classe ouvrière en Belgique l’an dernier n’étaient que les précurseurs d’un raz-de-marée. La lutte sociale est croissante. Ce qui est loin d’être favorable à un parti néofasciste sur le point de devoir démontrer ses capacités et au patronat, et aux travailleurs, base des votes de protestation.

    VB entre libéralisme et solidarisme

    La direction du VB va être sur la corde raide. La bourgeoisie souhaiterait évidemment un cours ultra-libéral, mais cela ne va pas être avalé si facilement par une grande partie du noyau fasciste qui condamne en soi un capitalisme effréné et qui maintient le programme fasciste des années ’30.

    Des contradictions internes vont être mises à nu, probablement de façon très claire à l’occasion de leur congrès économique.

    Parmi sa base, le VB doit compter avec un anticapitalisme de droite. D’un point de vue solidariste, les fascistes défendent le caractère propre des peuples et fulminent contre la globalisation de l’économie et l’américanisation de la culture populaire. Cela est en contradiction aigüe avec la tendance des fascistes ultralibéraux, qui rejettent complètement n’importe quel système social. Ils négligent totalement l’élément d’un mouvement de lutte sociale comme force réelle dans la société, mais ont compris au mieux ce qu’est le fascisme et son rôle historique dans le contexte actuel.

    VB: contre les acquis sociaux

    Avec l’invitation du prof. Hans Herman Hoppe, le fasciste qui s’est couronné « anarcho-capitaliste », la direction du VB montre dans quelle direction elle veut évoluer. Elle veut en finir avec les organisations ouvrières et met en avant l’idée de personnalité morale pour les syndicats. Elle plaide aussi pour une interdiction des grèves dans les secteurs clés de l’économie. Ce sont des vieux points de vue, néanmoins bien connus, qu’elle défendait sans gêne jusqu’au milieu des années ’80. A côté de cela elle semble se développer de façon toujours plus radicale sur le terrain où le VLD était très fort : les attaques sur les services publics et la sécurité sociale.

    Hoppe, qui plaide pour l’extinction de la sécurité sociale et son remplacement par la charité, peut se classer dans le camp ultralibéral et rejette aussi le solidarisme, qui défend un filet de sauvetage social, quoique fort limité. Le rôle de l’état reste un pilier pour une société solidariste.

    La division dans le parti autour de ces points de vue peut rapidement tourner à l’aigre, le VB va devoir sortir de ces discussions comme un parti solide, mais la question est de voir si des scissions interne peuvent être évitées.

    Manif. 26 novembre, 14h, Vrijdagmarkt, Gand.

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