Tag: Vlaams Belang

  • Campagne pour un nouveau parti des travailleurs

    Dépèche envoyée aux signataires de la pétition www.partidestravailleurs.be

    Les partis traditionnels soutiennent le Pacte des Générations

    Notre pétition a été lancée en pleine lutte contre le Pacte des Générations, suite aux innombrables discussions que nous avons eues sur les lieux de travail, dans les piquets et durant les manifestations. Au cours de celles-ci s’est révélé le fossé énorme entre, d’une part, le large soutien parmi la population en faveur du mouvement contre le Pacte des Générations et, d’autre part, la désapprobation unanime de la presse et des politiciens.

    Les “alliés” traditionnels de la FGTB/ABVV – le PS et le SP.a, le quotidien «De Morgen » – ont fait partie des défenseurs les plus ardents du Pacte des Générations. Les « partenaires privilégiés » de la CSC/ACV – le CD&V et, de manière un peu différente, le CDh – ont trouvé, tout comme la NV-A et le Vlaams Belang en Flandre, que ce Pacte n’allait pas assez loin.

    Bien que les syndicats représentent 76% de la population active, soit presque 35% de tous les électeurs, seuls 4 des 150 parlementaires (3%!) se sont montrés prêts à rejeter le pacte, (et ils sont tous les 4 d’Ecolo).

    Le fait que le PS, le SP.a, le CD&V et le CDh ne donnent en aucune manière une expression aux besoins des travailleurs, même plus de la manière déformée de jadis, est déjà clair depuis un certain temps. Jusqu’en 1995, les militants qui ont fondé par la suite notre parti travaillaient en tant qu’aile marxiste dans ce qui était encore le SP. Mais c’est justement face au virage à droite de ce parti et face à la diminution continuelle du nombre de travailleurs actifs parmi les membres, que nous avons décidé en 1996 de travailler de façon indépendante.

    Le MAS sait qu’en ce moment, la majorité des travailleurs et de leurs familles est prête à défendre les acquis du passé mais n’est pas pour la cause encore prête à soutenir un programme comme celui du MAS. Notre programme, qui souligne systématiquement la nécessité de rompre avec la logique du profit capitaliste et qui défend la transformation de la société vers un socialisme démocratique, est pour beaucoup de gens encore « un pont trop loin ».

    C’est pourquoi nous avons annoncé dès ’95 qu’une nouvelle formation politique large unissant tous les courants qui se battent contre la démolition néo-libérale était nécessaire. Nous ne considérons pas ceci comme un obstacle à la construction du MAS, mais seulement comme une condition nécessaire parce que, de façon générale, c’est à partir d’expériences concrètes que les travailleurs évoluent vers des conceptions plus combatives.

    Le fossé entre PS/SP.a et FGTB/ABVV et entre CD&V/CDh et CSC/ACV

    Quelle que soit la justesse d’une idée ou d’un slogan, elle ne devient une force dans la société que lorsqu’elle est portée par un groupe large. C’est ce que nous avons pu constater, bien qu’encore d’une manière tâtonnante, dans la lutte contre le Pacte des Générations. Le fossé entre PS et le SP.a et la base de la FGTB/ABVV et entre le CD&V et le CDh et la base de la CSC/ACV a rarement été aussi profond.

    Cela s’est exprimé au travers des cabrioles au sommet de la CSC/ACV, des actions des militants de l’ABVV/FGTB lors du congrès du SP.a à Hasselt et lors du meeting du SP.a-Anvers qui devait «expliquer» le Pacte des Générations, et lors de la concentration de la FGTB à Liège après laquelle quelques militants ont fait passé un mauvais quart d’heure aux locaux du MR et PS.

    Il y a eu évidemment des tentatives pour éviter une rupture et pour ramener le SP.a et le PS pour la énième fois vers la gauche, entre autre par le biais de l’initiative « SP.a-Rood », dont le faible poids numérique a été inversement proportionnel à l’attention de la presse. Ces tentatives ont été vaines : aucun parlementaire du SP.a, du PS et/ou du CD&V et du CDh n’a laissé entendre une voix dissidente.

    La tendance dominante chez de nombreux militants n’était pourtant aucunement orientée vers un illusoire tournant à gauche du SP.a, du PS et/ou du CD&V et du CDh, mais au contraire vers la rupture avec ces partis et vers la nécessité d’une nouvelle formation. En plus de la pétition du MAS, il y a eu d’innombrables réunions de délégués avec Jef Sleeckx, ancien parlementaire du SP.a, qui avait signé le manifeste de « SP.a-Rood » mais qui, depuis lors, explique partout que les travailleurs l’ont incité à commencer quelque chose de nouveau.

    Cette évolution n’est pas tombée du ciel. Elle reflète un courant réel à la base, qui s’est exprimé entre autres dans une motion de la délégation de l’ABVV d’Afga Gevaert, appelant la direction du syndicat à abandonner sa représentation au bureau du SP.a. A Liège, une discussion s’est développée ces derniers mois dans le secteur du métal sur la rupture avec le PS, et on pourrait donner de nombreux autres exemples sur cette lancée.

    L’armistice après le Pacte des Générations

    Lorsque la lutte contre le Pacte des Générations s’est retrouvée paralysée, la discussion sur la nécessité de rompre avec les SP.a/PS et/ou CD&V/CDh est passée à l’arrière-plan. Il en sera probablement ainsi jusqu’en automne. Pourquoi? La lutte autour du Pacte des Générations s’est terminée sur une trêve. Les travailleurs ont dû avaler un Pacte des Générations « light » mais ils sont conscients de leur force et ont suffisamment fait sentir aux directions syndicales que leur « contrôle sur la base » n’est que relatif.

    Le patronat et le gouvernement s’en sont bien sortis, mais uniquement parce que ce dernier a adouci son projet. De plus, ils ont dû constater que les directions syndicales aimeraient bien faire marcher leur base au pas mais qu’elles ne peuvent pas toujours le faire. Le résultat est qu’aussi bien le gouvernement que l’opposition et les organisations patronales les plus sérieuses veulent sans doute échelonner leurs premières attaques planifiées sur les salaires jusqu’aux élections communales.

    L’attaque générale sur les salaires par le biais d’un Pacte de Compétitivité suivra probablement pendant les négociations sur l’accord interprofessionnel de l’automne. L’UNIZO/UCM est la seule organisation patronale qui ne l’a pas encore compris mais c’est parce qu’elle ne représente que les classes moyennes. En bref, la lutte généralisée n’est prévue que pour l’automne, ce qui n’exclut pas qu’au niveau sectoriel ou local, un conflit puisse éclater plus tôt.

    Une formation de gauche large

    L’aspiration à une formation de gauche large, indépendante de la bourgeoisie, ne s’est certainement pas éteinte et elle se rallumera sans doute de manière de plus en plus forte lors des prochains mouvements. Deux facteurs peuvent transformer cette aspiration en une force sociale. Premièrement, l’émergence de nouveaux mouvements de travailleurs, comme celui autour du Pacte des Générations, qui fasse ressortir l’absence totale d’une expression politique pour les travailleurs. Nous nous attendons à cela en automne, après les élections communales. Et deuxièmement le fait que des gens ayant l’autorité nécessaire, prennent une initiative concrète. Les seules personnes ayant une certaine autorité qui s’expriment dans ce sens sont l’ancien parlementaire du SP.a Jef Sleeckx et l’ancien président de la FGTB/ABVV Georges Debunne. Le MAS a des divergences d’opinion importantes avec chacun d’eux, mais reconnaît qu’ils sont vus comme honnêtes, fermes sur leurs principes et incorruptibles.

    Jef Sleeckx

    C’est pourquoi le MAS a invité Jef Sleeckx à une discussion avec notre direction, dont il est ressorti qu’il partage notre analyse dans les grandes lignes. Lui aussi veut une nouvelle formation politique, basée principalement sur les travailleurs, avec une structure nationale et non pas communautaire, non raciste, ouverte aux militants de la CSC et de la FGTB, avec un large degré de démocratie interne pour que la base décide, et qui soit, dans un premier stade, basée sur le consensus pour pouvoir gagner la confiance de tendances différentes. Comme le MAS, il veut respecter l’autonomie des différentes tendances au sein d’une nouvelle formation, mais il souligne, et nous sommes d’accord avec lui, qu’une telle formation ne peut pas être dominée par la petite gauche. Nos divergences d’opinion se situent sur le plan du programme et surtout sur l’importance que celui-ci a dans la construction d’un nouveau parti.

    Jef Sleeckx nous a dit que lui-même, Georges Debunne et Lode van Outrive ont créé une sorte de comité d’initiative et qu’ils veulent l’élargir à des militants de la FGTB et de la CSC ainsi qu’à un représentant pour chaque petite formation de gauche. Outre le MAS, le POS a montré son intérêt pour l’initiative tandis que le PTB ne dit ni ‘oui’ ni ‘non’.

    Les possibilités pour une nouvelle formation

    Sleeckx, Debunne et Van Outrive visent une initiative concrète en septembre de cette année. Cela devrait permettre à la nouvelle formation de se présenter aux élections fédérales au printemps 2007. Bien qu’il puisse apparaître des listes de gauche larges ici et là pour les élections communales, ni le groupe de Jef Sleeckx ni le MAS ne souhaitent lancer l’initiative pour cette occasion.

    En ce qui nous concerne, nous pensons qu’il sera encore trop tôt à ce moment, que nous devons d’abord lancer la nouvelle formation et que, dans un stade initial, une confrontation au sein de la petite gauche sur la formation des listes pour les élections communales peut déjà conduire l’ensemble de l’initiative au naufrage. Pour les élections communales, le MAS pense présenter ses propres listes.

    Nous pensons qu’il y existe une chance réelle de réussite pour une nouvelle formation en septembre. En préparation, le groupe autour de Jef Sleeckx organise une série de réunions ouvertes (voir l’encadré), le POS organise un débat avec Sleeckx le 3 février et le MAS a comme débat principal à Socialisme 2006 (notre week-end national de formation et de discussion le 22 et 23 avril auquel nous attendons 300 participants), un débat avec, entre autres, Jef Sleeckx, un délégué de la FGTB/ABVV de la pétrochimie à Anvers, quelqu’un du WASG-Allemagne, quelqu’un de la FGTB/ABVV et quelqu’un du MAS. Jusqu’à Socialisme 2006, le MAS veut surtout accentuer son propre renforcement afin de préparer ses membres dès le 24 avril à travailler dans et avec une formation plus large. A partir de septembre, nous espérons que la campagne pour la construction concrète de cette nouvelle formation pourra être menée à toute vapeur.

  • Leçons de la lutte contre le pacte des generations. Un nouveau parti des travailleurs est nécessaire et possible!

    Leçons de la lutte contre le pacte des generations.

    FGTB et CSC ont rejeté la dernière version du pacte des génération, reflétant ainsi le mécontentement de la base. Si cela ne dépendait que de celle-ci, la grève aurait certainement duré jusqu’à la chute du pacte, si nécessaire celle du gouvernement, voire de tout l’establishment politique. Mais le mouvement n’est pas allé jusque là. Pourquoi? Les directions syndicales ont tout fait pour freiner la contestation. Avec ces directions, les syndicats ne disposent ni d’un programme pour sortir de la crise, ni d’un instrument – indépendant du patronat et de la bourgeoisie – pour traduire politiquement leurs revendications. La lutte contre le pacte des générations a dévoilé les grandes faiblesses du mouvement. Le MAS offre quelques propositions pour les surmonter.

    Eric Byl

    Les partis gouvernementaux, dont le PS et le SP.a, tiennent à leur pacte. Quant aux partis d’opposition, tous trouvent que le pacte n’est pas assez violent. C’est le cas du CD&V qui plaide pour une réduction des charges sociales de 3 milliards d’euros tandis que le Vlaams Belang va jusqu’à proposer 6 milliards d’euros. Aucun parti représenté au parlement, pas même un parlementaire ou un sénateur n’était prêt à défendre les positions syndicales. Voilà la «démocratie représentative». Deux syndicats organisant ensemble 2,8 millions de personnes, environs 70% des travailleurs et presque 50% des électeurs, ne trouvent aucun parlementaire prêt à considérer leurs points de vue. La Démocratie? Certainement pas pour nous!

    La social-démocratie ou de nouvelles formations?

    PS et SP.a sont au pouvoir depuis 18 ans. Durant cette période, le nombre officiel de pauvres a doublé jusqu’à 1,5 millions! L’index à été miné, les allocations réduites au minimum, la sécurité sociale pillée, les contrats de travail vidés, les entreprises publiques et les bâtiments vendus à bon compte aux investisseurs privés et/ou aux spéculateurs. Beaucoup de travailleurs continuent à voter pour ces partis, certains ayant toujours leur carte, mais ils les considèrent au mieux comme le moindre mal, et pas comme des instruments pour défendre leurs intérêts. Le personnel politique ne se sélectionne pas sur base de l’engagement ou du mérite, mais sur base de naissance (Fréderic Daerden, Alain Mathot, Philippe Van Cau…) ou de loyauté envers l’appareil.

    Mais la théorie du moindre mal a ses limites. De plus en plus de travailleurs décrochent. Certains deviennent fatalistes, d’autres, par manque d’alternative à gauche, tombent finalement dans la toile de l’extrême-droite. Ces 15 dernières années ont démontré que «le moindre mal» peut au mieux ralentir la croissance de l’extrême-droite, mais certainement l’arrêter. Ceci n’est possible que si la gauche offre une alternative conséquente et crédible à la politique de casse néo-libérale. Celui qui place ses espoirs dans le PS ou le SP.a, ou dans SPa-Rood, vit dans une époque révolue. Dans le cas hypothétique où le PS et le SP.a pourraient refaire un tournant à gauche, ce ne sera plus sous pression de l’intérieur, mais justement sous celle de l’extérieur.

    L’apparition de nouvelles formations comblant, au moins partiellement, le vide laissé par la capitulation totale de la social-démocratie est un phénomène mondial. Dans certains cas, de tels partis se créent à partir de scissions de la social-démocratie et/ou d’anciens partis communistes (IU en Espagne, RC en Italie, WASG en Allemagne, PSOL au Brésil). En général, ils attirent des couches précédemment inorganisées, et parfois la gauche radicale y joue un rôle dynamisant. Leur succès se base principalement sur des expériences de lutte, comme contre l’Agenda 2010 en Allemagne.

    Certains pensent que la balle est dans le camp de la gauche radicale, qui doit abandonner les débats et polémiques, rassembler ses forces et initier une formation de gauche massive. Le MAS n’est pas insensible à cette volonté d’unité. En ’99 nous avons invité toute la gauche radicale à faire une alliance. Cette dernière décennie, nous avons invité 3 fois le POS et une fois le PTB à se présenter avec nous. Nous avons déposé des listes communes avec le PC, le POS et Leef et aussi participé à Debout! Mais nous n’avons jamais eu l’illusion que de telles initiatives pourraient remplacer une nouvelle formation. La gauche radicale consiste principalement en des gens qui sont arrivés à des idées socialistes à travers un processus de pensée abstraite. La masse des travailleurs et des jeunes apprend sur base d’expériences concrètes. Ceci explique pourquoi des partis de masse se forment à travers des évènements de masse et pas uniquement en regroupant la gauche radicale.

    La phrase «Celui qui regarde à gauche du PS et du SP.a voit le PTB» n’est que du verbiage. Comme si les travailleurs tiraient massivement des conclusions révolutionnaires de la lutte contre le pacte de générations, ou encore suivaient le stalinisme! Bien des travailleurs ont compris que le PS et le SP.a sont des freins pour leur lutte. Certains recherchent une formation qui n’est plus un frein. Une petite minorité adhère au MAS trotskiste ou au PTB stalinien, mais la grande majorité de ces travailleurs n’est pas encore prête à choisir un courant spécifique.

    Le MAS le comprend et veut aider à réaliser une nouvelle formation, mais insiste parallèlement sur la nécessité de pouvoir garder son identité. Nous pensons que cela sert au mieux les travailleurs.

    Les possibilités de création d’une nouvelle formation

    La capitulation de la social-démocratie et le tournant encore plus à droite de la démocratie chrétienne ne sont évidemment pas des nouveautés. Les liens de la CSC/ACV avec le CD&V et de la FGTB/ABVV avec le PS et le SP.a expliquent pourquoi patronat et gouvernement sont capables d’appliquer leur politique anti-sociale. Un gouvernement de droite, sans rapports privilégiés avec les syndicats, serait tombé depuis longtemps. Casser les liens avec la social-démocratie est devenu aujourd’hui une condition pour sauvegarder nos acquis et vaincre la démoralisation.

    Depuis ’95, le MAS plaide pour un nouveau parti des travailleurs. Cela était à ce moment déjà une nécessité objective. Mais la conscience des travailleurs suit en général la réalité avec un certain retard et se développe par bonds sous la pression des évènements concrets. Pendant la lutte contre le pacte des générations, le fossé entre la base syndicale et le PS, le SP.a et le CD&V est devenu palpable. Nos militants sont tous revenus des piquets du 7 octobre avec des rapports semblables. En conséquence, le MAS a décidé de lancer une pétition (www.partidestravailleurs.be), de concentrer son intervention le 28 octobre autour de trois stands avec à chaque fois une cinquantaine de militants, surmontés de calicots qui appelaient la FGTB/ABVV à casser avec le PS et le SPa et la CSC/ACV à casser avec le CD&V (et pour autant que cela ne soit pas encore fait, avec le cdH) et de mena une campagne pour un nouveau parti des travailleurs.

    Evidemment, la création d’une telle formation et la cassure avec la social-démocratie ne se fera pas du jour au lendemain. Le ton dénigrant utilisé par la presse lors de l’action syndicale au congrès du SP.a à Hasselt était frappant. Les journaleux se sont réjouis de l’arrogance de Vande Lanotte lorsqu’il a déclaré que celui qui tourne le dos au SP.a regarde vers la droite, et ont tourné au ridicule l’action syndicale aux portes du congrès. SPa-Rood par contre, une initiative pourtant très limitée, a été gonflée jusqu’à des proportions incroyables afin de ramener les militants syndicaux dans le giron du SPa.

    Mais, à la base, monte la grogne. La délégation FGTB d’Agfa Gevaert a fait un communiqué de presse appelant explicitement le sommet syndical à se retirer du bureau du SPa. A la CMB de Liège la discussion sur la rupture avec le PS dure depuis plusieurs semaines.

    Des secrétaires et des délégations ont signé la pétition. Dans le Limbourg, des délégués, entre autres de Ford et de Sappi, se sont réunis avec l’ancien parlementaire SP.a, Jef Sleeckx afin de tâter le terrain pour une nouvelle initiative et il en a été de même à Gand. A Anvers, les délégués de la Chimie se sont réunis avec Sleeckx. Ils veulent organiser un grand débat sur les liens entre les syndicats et le SP.a et le CD&V. Si cela s’avère un succès, il faudra organiser des débats semblables à Liège, Bruxelles, Gand et Charleroi.

    Selon Sleeckx, et le MAS le rejoint sur ce point, une nouvelle formation devra être organisée au niveau national et non pas sur base communautaire. Toujours selon Sleeckx, elle devra s’ouvrir tant aux travailleurs de la CSC qu’à ceux de la FGTB, tant aux Belges qu’aux immigrés, aux anciens et qu’aux plus jeunes,… Les travailleurs de la chimie d’Anvers ont décidé à juste titre de tenir leur débat en terrain neutre. Ainsi espèrent-ils ne pas effrayer les syndicalistes de la CSC.

    Selon le MAS, une nouvelle formation aura besoin dans un premier temps d’une structure fédérative, dans laquelle divers courants pourront collaborer sur base de consensus. Ceci est nécessaire afin de créer une relation de confiance et d’éviter qu’un ou l’autre courant se sente limité dans ses droits. C’est un message aux travailleurs chrétiens, la garantie qu’ils seront écoutés.

    Un programme de gauche conséquent qui rompe avec la politique néo-libérale

    Jef Sleeckx veut un mouvement où la base décide. Le MAS est complètement d’accord. Les débats politiques ne peuvent, comme c’est le cas dans les partis classiques, être limités à un petit groupe de patrons de parti, mais chaque travailleur doit avoir la possibilité de contribuer aux discussions. Nous pensons qu’il faut partir des besoins concrets des travailleurs et de leurs familles. Pour résorber le chômage, les partis traditionnels ne plaident que pour des baisses de charges sociales et une flexibilité extrême. Nous pensons par contre qu’il vaut mieux répartir le travail disponible entre tous, évidemment sans perte de salaire sans quoi le pouvoir d’achat et donc l’économie seraient minés.

    La libéralisation et la privatisation n’ont rien apporté aux travailleurs. Ce sont les patrons qui se sont enrichis. A la Poste et à la SNCB, la libéralisation revient à fournir moins de services à un prix plus élevé, avec moins de personnel. Le statut de fonctionnaire public se dégrade. Le succès de Belgacom s’est fait au détriment de 10.000 emplois et ave un rythme de travail destructeur pour ceux et celles qui ont eu la chance de rester. Les profits sont énormes puisque nous, contribuables, avons pris en charge le coût social. Le MAS veut mettre fin aux libéralisations et aux privatisations et renationaliser tous nos anciens services publics, mais cette fois sous contrôle des travailleurs et plus sous celui des managers qui ne font que du sabotage dans l’intérêt du secteur privé.

    Le MAS s’oppose à la régionalisation de la sécurité sociale puisque celle-ci conduira à une compétition entre les régions, dans laquelle celle qui assainira le plus obtiendra les investissements. Cela mènera, tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, à la casse de nos acquis sociaux. Nous sommes par contre en faveur d’un programme massif de construction de logements sociaux afin de combattre l’augmentation étouffante des loyers et des prix d’achat des habitations.

    Le MAS pense que ces mesures, ou toutes autres semblables, se heurteront à la résistance du patronat et de son appareil politique, juridique et médiatique. Seule une société où les travailleurs et leurs familles détiennent ces leviers de commande, une société socialiste, peut répondre à leurs justes besoins. Le MAS veut apporter ces points de programme et d’autres dans une nouvelle formation, non pas en tant qu’ultimatum, mais comme contribution avec celles d’autres courants et individus.

  • FN, Nation,… Où va l’extrême droite francophone?

    Il y a quelques mois, nous écrivions un article sur une énième implosion du FN dont la mainmise absolue de Daniel Féret sur le parti était la cause. Jusqu’ici, le Dr Féret s’est toujours débarrassé aisément de tous ceux dont l’ambition dépassait la construction d’un parti d’escrocs prêts à se remplir les poches par tous les moyens.

    Karim Brikci

    Malgré l’incapacité de l’extrême droite francophone à s’unifier dans une force politique sérieuse telle que le Vlaams Belang en Flandre, les derniers résultats électoraux du FN sont loin d’être négligeables dans une Wallonie socialement sinistrée. Cela n’a pas échappé à certains dissidents du FN. C’est pourquoi nous ne devons pas sousestimer la capacité de certains d’entre eux ou d’autres formations à faire ce dont Féret n’a jamais été capable.

    Un mouvement comme NATION qui se dit " national-révolutionnaire " (c-à-d. qu’il cache son programme violemment antiouvrier derrière une rhétorique anticapitaliste) a bien compris l’enjeu. Dans un article récent titré " Nettoyons devant nos portes ", Nation évoque les derniers scandales de détournements de fonds au FN et brocarde Féret comme le principal obstacle à la construction d’une force politique crédible. Ce groupuscule, qui se targue d’avoir construit ces dernières années un cadre sérieux, a fait état d’une hausse significative de ses activités et de ses interventions politiques.

    Nation déclare être en train de nouer des liens internationaux avec le MRS espagnol ou le NPD allemand, mais il développe aussi une approche pour construire l’unité dans l’extrême droite francophone, ce qui implique tout d’abord l’éviction de Féret.

    Beaucoup d’inconnues subsistent sur la capacité de l’extrême droite francophone à se construire sérieusement. Quoi qu’il en soit, une lutte efficace contre le racisme et les partis d’extrême droite devra s’appuyer sur la construction d’une véritable opposition de gauche à la politique antisociale des partis traditionnels. Le MAS pense en effet qu’il est urgent de remplir le vide à gauche et de mener la discussion sur la nécessité d’un nouveau parti de masse qui soit un instrument de lutte pour les travailleurs et les jeunes. Seul un tel parti sera capable de donner des perspectives à la population pour l’amélioration de ses conditions de vie et contre la casse de ses acquis.

  • Contre les nouvelles attaques une stratégie résolue va être nécessaire

    La Banque Nationale veut la modération salariale, le FMI veut en finir avec l’index, le gouvernement veut un deuxième Pacte des Générations,…

    La direction syndicale utilise les actions du 8 décembre pour faire atterrir le mouvement. La FGTB déclare qu’il n’y a pas de place pour des actions à grande échelle à cause de l’attitude de la CSC. De plus, continue la FGTB, la CSC flamande freine la FGTB flamande. Toutes les vielles divisions remontent: FGTB contre CSC, Flamands contre Wallons. Résultat ? Le potentiel de l’énorme combativité à la base est bloqué alors que de nouvelles attaques contre les travailleurs se préparent.

    Tract du MAS

    > Version PDF

    Le patronat récolte des cadeaux

    Il était initialement prévu dans le texte original du Pacte des Générations que le patronat reçoive – entre autre – 960 millions d’EUR de diminutions de charges. Pour faire accepter les timides adaptations au Pacte, le gouvernement a offert un nouveau cadeau aux patrons en ramenant le taux moyen d’impôts pour les entreprises de 34% à 26% !

    La faiblesse provoque l’agression

    La direction syndicale clame que des concessions aux travailleurs ont été faites durant les négociations pour le Pacte des Générations. Ces concessions sont utilisées pour arrêter toute action. Après quoi, le 15 décembre, le Parlement pourra approuver le Pacte des Générations.

    Mais les attaques que les travailleurs doivent subir sur leurs salaires, leurs conditions de travail, les prépensions,… ne seront pas finies pour autant! Maintenant que la direction syndicale bat en retraite, gouvernement et patronat vont être plus confiants pour leurs prochains projets d’austérité.

    Au récent congrès du VLD, un deuxième Pacte des Générations a été annoncé, une rumeur déjà entendue dans les milieux proches du SP.a. Le Fond Monétaire International a écrit dans son rapport sur la Belgique que le Pacte des Générations, bien qu’allant dans le bon sens, ne va pas assez loin. Le FMI propose, par exemple, de s’attaquer à l’index, ce que la Banque Nationale approuve au point d’en avoir averti la presse cette semaine. Le gouverneur de la BN propose de conclure pour cela un «Pacte de Compétitivité». Gouvernement et patronat préparent ainsi dès maintenant les prochains pactes contre les travailleurs et leurs familles.

    Ils sont aidés en cela par le refus des directions syndicales de transformer l’énorme combativité à la base en un plan d’action sérieux pour en finir avec le Pacte des Générations. En lieu et place d’un tel plan, ce sont des actions régionales et sectorielles qui sont mises en avant, pour que le mouvement aille vers la défaite en ordre dispersé. C’est un scénario d’atterrissage, pas un plan d’action. L’enthousiasme pour les actions du 8 décembre est donc assez limité dans bien des secteurs. Néanmoins, cette occasion peut être utilisée pour faire entendre plus largement la nécessité d’un plan d’action sérieux.

    6,4% des travailleurs sont pauvres

    Récemment, l’Université d’Anvers a publié une étude (Annuaire sur la Pauvreté et l’Exclusion Sociale) selon laquelle 15,2% des Belges étaient pauvres en 2003, chiffre allant jusqu’à 22,6% pour les plus de 65 ans. Même parmi les gens qui travaillent, 6,4% sont pauvres.

    C’est la conséquence de la flexibilité accrue et des boulots à bas salaire. Si le gouvernement parle aujourd’hui de création d’emplois pour les jeunes, ce n’est que pour offrir de nouveaux cadeaux au patronat sous forme d’attaques sur les salaires directs et indirects.

    Selon cette étude, l’augmentation de la pauvreté est renforcée, entre autres, par le manque de logements sociaux, mais aussi par la libéralisation du marché de l’énergie.

    Le désespoir mène à des solutions individuelles

    Face à l’échec du rejet collectif des attaques sur les fins de carrières, un nombre croissant de travailleurs se tournent vers des solutions individuelles. Selon Fortis et Delta Lloyd, il y a actuellement trois fois plus de plans d’épargne-pension qu’il y a un an. On peut comprendre l’inquiétude de ces travailleurs, mais le meilleur moyen de s’assurer un avenir reste de lutter tous ensemble pour défendre la sécurité sociale et les pensions.

    De l’autre coté, certains travailleurs peuvent passer à des actions isolées comme lors du rassemblement du 2 décembre à Liège, où les sièges du PS et du MR ont été saccagés. Nous comprenons la rage envers les partis traditionnels, mais nous pensons qu’il est plutôt nécessaire de mener des actions collectives à grande échelle.

    Le gouvernement et le patronat ne vont pas arrêter le mouvement, malgré la direction syndicale Les attaques du gouvernement et du patronat réclamaient un plan d’action sérieux et pas les actions dispersées actuelles. Mais les tentatives de faire atterrir le mouvement ne suffiront pas à le briser durablement. Les grèves du 7 et 28 octobre ont démontré la force des travailleurs. Une unité combative à la base a répondu à la division dans les sommets syndicaux. Le président de la CSC Cortebeeck a été à deux reprises rappelé à l’ordre par sa base.

    Beaucoup de travailleurs et leurs familles en ont assez des attaques néolibérales ininterrompues. Les nouvelles attaques annoncées vont mener de nouveau à la résistance et les leçons à tirer des grèves contre le Pacte des Générations vont jouer un rôle crucial dans celle-ci. Après les mobilisations contre l’accord interprofessionnel (culminant en une manifestation de 50.000 travailleurs en décembre 2004), on ne tient de nouveau pas compte des positions des travailleurs. Le MAS pense qu’il est nécessaire de construire un réseau de syndicalistes combatifs pour éviter que la direction syndicale ne puisse encore freiner la lutte.

    Bloquer le scénario d’atterrissage par une initiative à la base

    La seule manière d’enterrer ce Pacte des Générations est d’intensifier la pression à la base. Le scénario que veut la direction, celui d’une mort lente de la grève, peut encore être évité.

    Les rassemblements du 2 décembre et la «manif de jeunes visible et originale» du 6 décembre annoncée par Cortebeek n’ont été que des manœuvres destinées à détourner l’attention. Pour beaucoup de militants, il est temps d’envoyer balader les directions syndicales et leurs actions hypocrites.

    Les grèves sectorielles d’aujourd’hui sont primordiales. A cette occasion, il faut répondre à Cortebeek, au gouvernement et au patronat par des grèves massives et une mise sous pression de la direction syndicale pour que les actions se poursuivent après le week-end.

    Le gouvernement, le patronat et Cortebeeck espèrent nous démotiver et nous faire reculer, pour que nous abandonnions tout espoir. Ils peuvent toujours se brosser ! Et même si, cette fois-ci encore, le gouvernement s’en sort, de nouvelles attaques nous attendent dans les semaines et les mois à venir, auxquelles il faudra réagir. C’est pourquoi le MAS invite à construire un réseau des syndicalistes combatifs.

    FGTB/ABVV et CSC/ACV: rompre avec les « partenaires privilégiés »

    IL FAUT UN NOUVEAU PARTI DES TRAVAILLEURS !

    Tous les partis traditionnels approuvent la politique actuelle d’austérité. Dans l’opposition, le CD&V et le Vlaams Belang veulent des diminutions de charges supplémentaires pour le patronat et trouvent que le Pacte des Générations ne va pas assez loin.

    Un gouvernement avec d’autres partis traditionnels va de nouveau imposer des assainissements, contre lesquelles de nouvelles actions seront nécessaires. C’est avec de telles actions que les dockers ont stoppé depuis déjà des années la libéralisation du travail dans les ports. Chaque nouvelle tentative européenne de libéralisation se heurte à leur farouche résistance. Le résultat en est que la libéralisation prévue n’est toujours pas imposée!

    Contre ces attaques à répétition, il faut un programme syndical offensif. Dans les années 1950, la FGTB mettait en avant l’idée de «réformes de structures». Pourquoi ne pas passer à l’attaque avec des revendications comme les 32 heures par semaine sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires comme réponse au chômage, un impôt sur les grosses fortunes,…

    Le journal flamand De Morgen a écrit récemment que «ce gouvernement est confronté à une opposition extraparlementaire très forte, mais ce mouvement ‘de la rue et des usines’ ne reçoit pas d’écho parlementaire». Les partis au gouvernement soutiennent le Pacte des Générations, les partis d’opposition officiels trouvent qu’il faut aller plus loin. En somme, tous défendent une politique néo-libérale dont les ouvriers et leurs familles sont les victimes.

    Le MAS pense qu’il faut présenter des travailleurs aux élections. Des travailleurs qui, de par leur participation active dans les luttes contre le Pacte des Générations, soient un relais politique aux revendications du mouvement. Des réflexions à ce sujet pourraient être lancées par une conférence sur la construction d’une liste de gauche des travailleurs. Celle-ci devrait se baser sur une structure fédératrice ouverte, permettant la participation de travailleurs et de militants tant FGTB/ABVV que CSC/ACV ainsi que de forces de gauche.

    Le MAS veut populariser cette discussion et y travaille notamment avec une pétition pour un nouveau parti des travailleurs (voir : www.partidestravaileurs.be). Cette pétition est un instrument pour mener la discussion sur les lieux de travail et dans le mouvement syndical. Nous voulons ainsi proposer une orientation claire à tous ceux qui commencent à chercher un prolongement politique aux actions.

  • 700 manifestants contre le congrès économique du Vlaams Belang

    Environ 700 manifestants ont bravé le froid et la neige ce samedi 26 novembre pour manifester dans les rues de Gand contre le congrès économique du Vlaams Belang. Avec cette manifestation, nous avons montré que le programme économique du VB est un programme néoliberal et antisocial, qui n’a comme intention que de continuer à détruire les aquis sociaux des travailleurs et de leurs familles.

    Geert Cool

    Pendant que le VB prétend défendre les intérêts de ‘l’homme de la rue’, on voit en réalité que son programme veut surtout contenter les patrons. Dans la perspective d’une probable rupture du cordon sanitaire après les élections communales de 2006, le parti veut montrer au patronat qu’il est prêt à défendre ses intérêts. La contre-manifestation était donc aussi importante pour orienter la résistance contre le Pacte des Générations, contre la politique néolibérale actuelle et contre tous ceux qui trouvent que ce Pacte ne va pas assez loin. Blokbuster a appelé pendant des mois pour une contremanifestation et a reçu le support de differentes organisations, dont les syndicats. À la manif, Blokbuster et le MAS avaient donc aussi la plus grande délégation avec quelques centaines de personnes présentes.

    Au départ de la manifestation, Mil Kooyman de l’ABVV-Scheldeland a parlé. Il mettait en garde sur le fait que le Vlaams Belang n’est pas le parti n’est pas celui qu’il prétend être. Ensuite, Jo Coulier de l’ACOD-VUB, cofondateur de Blokbuster en 1991. a pris la parole. Il expliquait notamment les positions très dures que cache le VB par rapport aux syndicats. La manif a traversé quelques quartiers populaires, mais le parcours fut réduit à cause du mauvais temps. Nous avons terminé la manif avec deux discours, Boris Van Acker au nom de Blokbuster et Bart Vandersteene au nom du MAS. L’accent était mis sur le fait que le mouvement anti-raciste est maintenant, 14 ans après le premier Dimanche Noir (le 24 novembre de 1991, quand le Vlaams Blok a connu sa première percée électorale) devant un nouveau défi important. Dans le cadre d’une lutte ouvrière active, il est possible de pousser l’extrême droite à l’arrière-plan.

    Pour cette résistance active contre la politique néoliberale, il est nécessaire de construire une alternative politique qui est capable de donner aux travailleurs et leurs familles un instrument pour se battre. C’est pourquoi Blokbuster et le MAS trouvent l’appel pour un nouveau parti des travailleurs particulièrement crucial. En Allemagne, on a montré comment une nouvelle formation de gauche peut regagner une frange importante de l’électorat de l’extrême-droite. En Belgique, ce potentiel est également présent.

    La manif contre le congrès économique était un succès, et ce malgré les conditions pratiques qui faisaient que surtout des gens organisés y ont participé.Il est nécessaire de continuer sur ce succès pour redonner une nouvelle dynamique au mouvement anti-raciste.

  • 1er décembre: pourquoi manifester contre le NSV?

    Le NSV est l’Union des Etudiants Nationalistes et est l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang. Ils manifestent chaque année dans une ville universitaire. Les années précédentes, à chaque fois, beaucoup plus de contre-manifestants que de manifestants étaient présents. A Gand se trouvaient 1.500 anti-fascistes contre 150 membres du NSV, et l’année précédente, à Anvers, 800 anti-fascistes étaient venus.

    Le NSV est vulgairement raciste et n’hésite pas à utiliser la violence dans les rues. En 1996, ils affirmaient encore qu’un «nègre» ne pourrait jamais égaler un occidental sur le plan intellectuel car, entre autres, «leur boîte crânienne est plus petite». L’année précédente, le NSV a manifesté contre une éventuelle adhésion de la Turquie à l’UE car elle est (la Turquie) «l’Etat héritier des hordes de cavaliers Mongols-Turcs qui depuis leur apparition aux frontières de l’Europe sont décidés à une conquête totale du monde occidental.»

    Avec son organisation étudiante, le Vlaams Belang essaie de former une nouvelle génération de «soldats du parti». Ceux-ci doivent montrer vers l’extérieur combien ils peuvent être radicaux, mais doivent également apprendre à se présenter comme les défenseurs de la politique du patronat. A Anvers, dans le NSV se trouvent plein de petits fils à papa qui sont actifs dans les quartiers des grosses villas, peut-être dans l’espoir d’avoir une carrière plus tard. Une grande partie du NSV reste cependant attachée à un discours ouvertement et violemment raciste. L’an dernier, des dizaines d’anti-racistes ont été attaqués par la manifestation raciste.

    Nous appelons à une manifestation contre le défilé du NSV à Louvain. Rendez-vous: 19h00, Louvain, Hogeschoolplein.

  • Vlaams Belang : Intérêts néolibéraux!

    “La grève nuit, le travail rapporte”? “Plus d’inégalités sociales comme aux états-Unis”?

    "La grève nuit, le travail rapporte”, selon Wim Wiens, porte-parole du VB. Le VB ne comprend pas pourquoi la police n’est pas intervenue lors de la grève du 7 octobre. Pour les actions du 28, ce parti a déposé une motion au conseil communal de Gand apelant à envoyer les flics contre les piquets de grève.

    Stefanie Deberdt

    Le VB se positionne contre les intérêts des travailleurs, et de ses propres électeurs. Un sondage a dévoilé que 51% des électeurs VB soutenaient la grève générale, pourcentage le plus élevé parmis tout les partis au parlement flamand. Ceci explique le silence du VB sur son site web national vis-à-vis des actions de grève.

    Le VB se profile comme le parti des petites gens. Mais ce samedi 26 novembre aura lieu son congrès économique, où il va montrer son véritable visage néolibéral. Le VB veut plus de baisses de charges patronales; moins de revenus pour la sécurité sociale et donc s’en prendre au salaire indirect des travailleurs.

    Le VB veut accroître la flexibilité sur le marché de l’emploi et le démantèlement de la sécurité sociale. Laeremans, cadre du parti néo-fasciste, le reconnait: “cela signifie plus d’inégalités sociales comme aux Etats-Unis.”

    Ce que le VB pense des syndicats n’est pas moins extrême: « le syndicat est composé d’intellectuels et universitaires de gauche qui ne savent pas compter jusqu’à cinq sur le plan économique. » Selon le VB, les syndicats empêchent le patronat d’effectuer les réformes nécessaires pour baisser le coût du travail. Aparament, le VB ne défend que l’intérêt du patronat.

    Nous appelons à manifester contre le congrès économique du VB ce 26 novembre à Gand. Nous voulons à travers cette action manifester contre la politique néolibérale qui est également supportée par le VB. Parallèlement, nous voulons défendre l’idée d’une opposition de gauche capable de rejeter le VB en arrière plan.

    Le Linkspartei allemand a démontré qu’un parti anti-néolibéral peut avoir un large soutien (8.7% aux dernières élections). En Saxe, le parti d’extrême-droite NPD a perdu la moitié de ses électeurs. Une opposition de gauche peut faire barrage à l’extrême-droite!

    1 décembre: manif anti-NSV à louvain

    Les étudiants du Vlaams Belang sont organisés dans le NSV (Cercle des Etudiants Nationalistes). Si le Vlaams Belang doit cacher son visage, le NSV ne se donne pas tant de peine. Chaque année, le NSV organise une manifestation dans une ville universitaire, cette année à Louvain.

    Nous organisons une contre-manifestation pour empêcher ces jeunes crapules de se diriger vers le quartier étudiant pour y attaquer les jeunes « alternatifs » et les immigrés.

    L’an dernier, les fascistes ont attaqué les anti-fascistes. Il est plus qu’important d’organiser cette année une grande contre-manifestation pour clarifier le rapport de force.

    Au plus nous serons, au plus la confiance des fascistes sera réduite. Repoussons les fascistes à leur véritable place: dans les égoûts!

    > Samedi 26 novembre, 14h Vrijdagmarkt à Gand: Manif contre le congrès économique du Vlaams Belang

    > Jeudi 1 décembre, 19h Hogeschoolplein Louvain. Manif anti-NSV

  • Congrès économique du Vlaams Belang. Le VB n’est pas aux côtés des travailleurs

    Samedi 26 novembre le VB organise son congrès économique à Gand. Le parti qui aime se profiler comme «le parti des gens-de-la-rue», sortira de ce congrès en ayant prouvé l’inverse. Lors d’une conférence préparatoire du congrès économique, le professeur Allemand Hans-Hermann Hoppe est apparu comme porteparole du VB. Il a gagné une notoriété douteuse avec la phrase: “En général, les riches sont intelligents et productifs, les pauvres, bêtes, paresseux ou les deux”.

    Liesje Ulburghs

    Dans son ancien programme économique, le VB avait déclaré: “Le CPAS est une source d’existence pour des paresseux, les étrangers qui ont peur de travailler et les réfugiés politiques”. Il est on ne peut plus certain que le parti néo-fasciste prend position contre les intérêts «des gens-de-la-rue»!

    Travailler plus longtemp et casser la prépension

    Maintenant que la lutte contre le Pacte des Générations et pour une sécurité sociale équitable s’amplifie et que les travailleurs s’unissent pour préserver leurs acquis, la monstrueuse hypocrisie du VB apparaît encore plus clairement.

    Là où les gens descendent dans la rue pour protester contre l’augmentation de l’âge de la pension, le VB approuve la proposition gouvernementale. Il propose une forte réduction des allocations de prépension, clame la nécessité de travailler jusqu’à 65 ans, et veut augmenter le temps de carrière pour accéder à la prépension jusqu’à 40 ans. Annemans (VB) fait référence à Bush et trouve que: “La Flandre doit prendre exemple sur les Etats-Unis où les travailleurs, sans se plaindre et surtout sans plus de salaire, font des heures supplémentaire et travaillent le weekend, où les fusions sont faciles et les licenciements bon-marchés.”

    La grève nuit, le travail rapporte

    C’est tout cela qui a été remis en cause lors des grèves des 7 et 28 octobre. Les travailleurs y ont montré toute la mesure de leur organisation et de leur solidarité en cessant le travail et en luttant contre leur exploitation. Néanmoins, malgré le fait que la majorité de ses électeurs supportent la grève, le VB fait exactement l’inverse et défend le maintien de la compétitivité chère aux patrons, une grève “fait fuir les investisseurs et a des conséquences négatives pour le monde de l’entreprise ” ! Fidèle à son ancien slogan “ La grève nuit, le travail rapporte ”, le Vlaams Belang a proposé que les syndicats aient une personnalité juridique, ce qui permettrait de les attaquer en justice, de les persécuter, et casserait l’organisation des travailleurs.

    Pour une opposition de gauche

    Curieux de savoir quels intérêts le Vlaams Belang défendra à son congrès économique ? De toute façon pas ceux de la plupart de la population, et même pas les intérêts de son propre électorat. Les votes de protestation contre la politique néolibérale du gouvernement qui vont maintenant au Vlaams Belang sont des votes qui auraient pu aller à un vrai parti des travailleurs qui défende nos intérêts, un parti de masse encore absent pour le moment. Le 26 novembre, le jour du congrès économique du Vlaams Belang, le MAS manifestera pour une opposition de gauche contre les politiques néolibérales actuelles. Rendez-vous à 14h à Gand au Vrijdagsmarkt!

  • Vlaams Belang: Contre l’intérêt des femmes !

    Dans les années ‘70, le Vlaams Nationale Partij (VNP) s’est créé sur base, entre autres, du rejet de la dépénalisation de l’avortement. Le VNP de Karel Dillen est un prédécesseur direct du Vlaams Belang. Aujourd’hui le programme du Vlaams Belang s’est adoucit à propos des femmes pour ne pas effrayer les électeurs. Cela ne signifie évidemment pas qu’ils renient leur point de vue sexiste.

    Marijke Decamps

    Le VB se base sur la famille comme «pierre angulaire de la société», avec une division des tâches traditionnelles au sein de laquelle la femme sert avant tout à entretenir la maison et à éduquer les enfants, pendant que l’homme travaille. Les femmes qui ne sont pas d’accord avec ce profil ne doivent pas espérer la sympathie des gros bonnets du VB.

    La seule solution qu’a le VB sur le soi-disant vieillissement, c’est d’augmenter le taux de natalité. Pour cela, le VB veut mettre en place un «salaire parental» à côté de mesures telles que les primes de naissance ou l’attribution prioritaire d’une maison sociale aux familles nombreuses.

    L’isolement de la femme dans une famille est la conséquence du concept de «femme au foyer». Au lieu d’obtenir plus de services publics comme des crèches, un enseignement vraiment gratuit,… toutes les responsabilités retombent sur les épaules des femmes.

    Le Vlaams Belang est absolument contre le droit à l’avortement. Ils veulent même le supprimer. Le principe « mon ventre m’appartient » ne trouve pas d’échos dans l’environnement de ce parti. Pour le VB, la femme n’a pas de droit de regard sur la question d’avoir un enfant, car ceci constitue une part de son devoir envers la société. C’est dans ce cadre que les étudiants du VB -le NSV- commenceront l’année 2006 en lançant une nouvelle action contre la clinique d’avortement de Gand. L’avortement est souvent une décision particulièrement difficile pour les femmes. Elles n’ont certainement pas besoin en supplément de propos moralisateurs tenus par des fascistes.

    En réalité, ce programme entraîne une énorme division de la classe des travailleurs et une attaque sur les conditions des femmes travailleuses. Les énormes charges qui sont répercutées sur les familles doivent être soulagées par des services publics de qualité et bons marchés. Au contraire, le VB veut faire peser la crise du système sur les familles et particulièrement sur les femmes.

  • Manifeste avec nous contre l’extrême-droite, pour une alternative de gauche!

    Le Mouvement pour une Alternative Socialiste, Etudiants de Gauche Actifs et Blokbuster/Résistance Internationale construisent une opposition de gauche contre la politique anti-sociale des partis traditionnels et la montée de l’extrême droite.

    Tract RI-Bruxelles

    Depuis le dimanche noir du 24 novembre 1991, avec blokbuster, des jeunes et des travailleurs, faisaient déjà le lien entre la politique néo-libérale et le succès grandissant du Vlaams Blok (maintenant Belang). Pendant que la majorité du mouvement anti-raciste approchait les electeurs du VB sur une base moraliste, Resistance Internationale pointait déjà la nécéssité de combattre les causes plus profondes.

    Depuis ce fameux dimanche noir, les attaques du gouvernement et du patronat sont plus fortes et plus brutales. Le Vlaams Belang s’est présentée avec sa propagande populiste comme le parti anti establishment politique. Dans les faits, il est le parti qui promet d’apporter ordre et calme pour l’élite économique.

    Il ne peut offrir aucune véritable réponse aux problèmes auxquels la majorité de la population est confrontée, comme un enseignement de plus en plus cher, la polution, l’insécurité sociale, le chômage, le manque de logement…, jusqu’à la pauvreté complète (1 sur 6 Flamands).

    Les richesses dans cette société sont présentes pour offrir à chacun un niveau de vie décent. Aujourd’hui, une très grosse partie des richesses produites sont dans les mains d’un club select de capitalistes qui deviennent de plus en plus riches tandis que le reste de la population devient de plus en plus pauvre.

    La seule réponse à cela est une lutte unie de tous les exploités contre nos exploiteurs communs. Et tout ce qui nous divise, comme le racisme ou le sexisme, nous affaiblit. Nous appelons à une lutte unifiée pour une alternative socialiste à cette logique de profits! Blokbuster/ RI, EGA et MAS veulent construire une opposition conséquente.

    MANIFESTATION CONTRE LE VLAAMS BELANG

    • Quand? : samedi 26 novembre 14 h.
    • Où? : Sur le Vrijdagmarkt à Gand
    • Gare Centrale de Bruxelles à 11h30. 5€ aller-retour en train

    MANIFESTATION CONTRE LA MARCHE DES ETUDIANTS FASCISTES DU NSV

    • Quand? : Jeudi 01 décembre
    • Où? : à Louvain
    • RDV BXL : 17h Gare d’Etterbeek

    MOBILISE DANS TON ECOLE CONTRE L’ EXTREME DROITE !!

      Résistance Internationale organise un meeting sur le Vlaams Belang et comment le combattre.

      Nous discuterons de :

      -Qu’est ce que l’extrême droite et le fascisme ?

      -Comment lutter efficacement contre le Vlaams Belang ?

      -Comment mobiliser pour les manifestations ?

      19 novembre, 16h. ULB, Campus du Solbosch. SALLE H 2221. Av. Roosevelt, 50 1050 Bxl

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop