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Tag: Sans-papiers
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Obligée de prendre la fuite à 16 ans à cause d’une menace d’expulsion
Djellza a 16 ans. Née en Belgique, elle y a passé toute sa vie. Mais elle a tout de même été arrêtée avec son père pour être expulsée vers le Kosovo, un pays qu’elle n’a jamais vu et dont elle ne connait rien, pas même la langue. Elle a pris la fuite juste avant d’être embarquée vers l’aéroport de Zaventem. Il est tout à fait scandaleux qu’une jeune fille de 16 ans doive se cacher pour éviter d’être expulsée. L’affaire a fait grand bruit, surtout en Flandre. Les comparaisons avec Anne Franck, qui a dû se cacher durant la deuxième guerre mondiale, n’ont pas manqué.
Sur les réseaux sociaux, Djellza s’est expliquée: “Je suis une jeune fille de 16 ans et j’habite dans ce pays depuis 16 ans. La Belgique, c’est ma maison. Je n’ai jamais été au Kosovo et je ne connais pas la langue. Qu’est-ce que j’ai fait de mal?” Le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Theo Francken a subtilement réagi en reportant la faute sur les parents: “C’est dommage que cette mineure soit victime du comportement irresponsable et illégal des parents, mais il est impossible de faire une exception.” Il n’a pas daigné réagir aux critiques. L’éminent médecin Marc Van Ranst (Katholieke Universiteit Leuven) l’a accroché sur Twitter: “qu’est-ce que tu obtiens en l’expulsant, à l’exception d’un gratouillement brun à la place où normalement tu devrais avoir un cœur?” Theo Francken a brièvement commenté : “Homme dérangé’’.
Pourtant, en 2013, Theo Francken lui-même avait défendu une exception pour les enfants demandeurs d’asile en Belgique depuis 5 ans minimum, ‘‘contribuant activement à la société’’ et n’ayant jamais disparu plus que trois mois des radars de l’Office des Etrangers. Il avait défendu cette approche suite à la menace d’expulsion du jeune plombier afghan Navid Sharifi en 2013. Selon le Théo Francken de 2016, celui de 2013 est un ‘‘homme dérangé’’.
Il est inacceptable qu’une jeune fille de 16 ans doive se cacher de la sorte. Cela ne fait que confirmer le caractère profondément antisocial de la politique d’asile belge. Des centaines d’enfants sans-papiers se trouvent dans une situation similaire.
La problématique ne fait d’ailleurs que prendre de l’ampleur. Unicef a annoncé qu’au niveau mondial, près de 50 millions d’enfants fuient leur pays. La moitié de tous les réfugiés sont des enfants. En 2015, 45% de tous ces enfants provenaient de Syrie et d’Afghanistan. L’an dernier, 100.000 “mineurs non accompagnés” avaient demandé l’asile dans 78 pays, trois fois plus qu’en 2014. En Belgique, cela concerne 3.100 enfants. Ces enfants et adolescents sont les proies de différents trafics d’êtres humains, comme l’ont illustré les révélations autour de l’esclavage d’enfants de réfugiés dans des usines en Turquie.
Nous défendons la régularisation de tous les sans-papiers. La crise des réfugiés, d’autre part, ne peut être résolue qu’avec la fin de la politique de guerre et de pillage inhérente au capitalisme et à l’impérialisme.
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Appel: La crise oubliée des sans-papiers
Manifestation ce 5 juin, 14h; Gare du Nord à Bruxelles.
La Coordination des Sans Papiers de Belgique appelle à une grande manifestation nationale pour revendiquer:
– La Regularisation des Sans Papiers
-La Fermeture des Centres Fermés
-L’arrêt des Expulsions
-La Liberté de Circulation pour Tous
-L’arrêt de la Criminalisation des Sans Papiers
-Le Respect des Droits Fondamentaux
-Le Respect et L’Application des droits des enfantsDEBUT: GARE DU NORD BRUXELLES – FIN: PARC DU CINQUANTENAIRE BRUXELLES
Porte-paroles:
Romina Monsalve 0479772317
Bal Thierno 0492206568
Mamadou Diallo 0493995444=> Sur Facebook
COMMUNIQUE DE PRESSE de la coordination des sans-papiers de Belgique
Le durcissement de la politique européenne en matière d’asile en plein 21ème siècle, siècle de la mondialisation, a conduit l’Europe a vendre les migrants à la Turquie, montant de la transaction des Milliards d’euros.
Les sans-papiers qui vivent avec vous ici en Belgique, sont des gens qui ont le droit de circuler librement et de choisir leur résidence à l’intérieur d’un Etat comme le stipule l’article 13 des Droits de l’Homme. Ce sont aussi pour la plupart des gens qui ont fuient avant tout les violences, les dangers, les difficultés de survie ou les privations de liberté, et cela voilà déjà cinq ans ou dix ans pour certains. Par manque de titre de séjour, les sans-papiers se trouvent dans des situations scandaleusement précaires dans plusieurs endroits de la Belgique.
Même les enfants des sans-papiers ne sont pas protégés. Alors qu’avec un peu d’humanité, les enfants ne devraient pas être considérés comme des sans-papiers puisqu’ils ne choisissent pas où ils habitent.
Depuis le début sa mandature, le gouvernement Charles Michel n’a jamais évoqué en bien la question des sans-papiers. Le personnage en charge de l’accueil et de l’immigration s’est illustré par des discours et propos xénophobes. À la demande d’asile des nouveaux migrants, il a proposé l’indifférence et la dissuasion.Nous espérons que vous conviendrez avec nous que, les sans-papiers ne disparaîtront pas du territoire belge par la répression ni par l’indifférence des pouvoirs publics. Il faut une toute autre politique en faveur des sans-papiers et des réfugiés, politique qui prenne en compte la situation actuelle et anticipe sur celle des années à venir. Car les demandeurs d’asile aujourd’hui sont les sans-papiers de demain.
Tout ce que nous voulons aujourd’hui, c’est d’accéder à nos droits fondamentaux. Personne ne saura plus nous ôter cette perspective. Raison pour laquelle, nous nous sentons obligés de sortir pour dénoncer et mettre en lumière La Crise Oubliée des Sans-Papiers.
Nous demandons au gouvernement et aux partis de l’opposition d’inscrire en débat dans les très prochains jours la problématique des sans-papiers, et de se prononcer sans ambiguïté sur cette question qui installe des milliers des personnes à la merci de toutes les formes d’exploitation.
Nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens à soutenir les sans-papiers là où elles et ils se trouvent. La lutte contre la xénophobie et le racisme passe aussi par la solidarité avec les sans-papiers et les demandeurs d’asile.
Nous les sans-papiers unis au sein de La Coordination des Sans Papiers de Belgique, sommes sûrs de nos innombrables atouts, sommes tous actuellement portés par une espérance nouvelle. De ce fait, nous allons continuer à créer des solidarités notamment avec les travailleurs/es de tout bord, les chômeurs, les étudiants et les pensionnés et cela, partout ou besoin sera. Nous continuerons à agir à leurs côtés, car, tous comme eux, nous aussi, apportons une plus-value à ce pays et sommes mangés à la même sauce. Nous allons pousser le gouvernement Charles Michel jusqu’à son dernier retranchement pour qu’il puisse revoir la copie de sa politique migratoire.
Nous demandons à tous les belges épris d’humanité, de nous soutenir pour obtenir la régularisation afin que nous laissons de défendre notre dignité en Belgique. Faites de votre mieux afin que la Belgique ait une politique migratoire plus humaine et solidaire avec les autres peuples. N’oubliez pas que les jeunes Belges migrent aussi aux USA, en Australie, en Suisse, au Canada, en Amérique latine ou en Afrique pour aller travailler. Acceptez donc, que d’autres viennent vivre ici et y travailler.
Une fois de plus nous vous appelons à une manifestation le 5 juin devant à la Gare du Nord à partir de 14h.
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Manifestation contre le centre fermé de Vottem: Libérez nos camarades!
“Vottem, 17 ans déjà, je ne l’accepte toujours pas”La manifestation contre le centre fermé de Vottem est devenu une triste tradition à Liège. Hier encore, quelque 500 personnes se sont réunies pour dénoncer cette prison où l’on enferme pour avoir fui la misère, la guerre, l’exploitation ou la dictature.
«C’est un succès car il est essentiel que des gens manifestent leur solidarité dans un contexte rendu difficile par la progression des mouvements d’extrême-droite, lesquels sont soutenus par certains propos du secrétaire d’État Theo Francken, lequel n’hésite pas à amalgamer les étrangers et les criminels ou à associer les migrants et les terroristes», a déclaré France Arets, porte-parole du CRAPCPE (collectif de résistance aux centres pour étrangers), à l’initiative du rassemblement.
Le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs étaient présents avec une délégation dynamique qui a défilé aux cris de “C’est pas les sans-papiers qu’il faut virer, c’est le capitalisme qu’il faut éliminer!” ou encore “Y’en a assez, assez, assez de cette société, qui vire les sans-papiers et applique l’austérité!”
Comme le disait le tract que nous avions produit pour mobiliser vers cet événement, les moyens ne manquent pas pour accueillir dignement les réfugiés et assurer un bon avenir à tous, migrant ou pas. Jamais nous n’avons produit autant de richesses qu’aujourd’hui, jamais nous n’avons disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais le fruit de ce travail est accaparé par l’élite capitaliste. Le récent scandale des “Panama papers” a une fois de plus illustré l’absurdité de ce système où, selon Oxfam, 62 personnes à peine à travers le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. L’avenir de chacun peut être garanti, mais pour s’acquitter de cette tâche, nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à des gouvernements qui, tout en offrant de généreux cadeaux au patronat (exonérations fiscales, privatisations, etc.) attaquent d’une main les conditions de vie et de travail de la population en pointant de l’autre les réfugiés et leur prétendu coût pour la société comme boucs émissaires.
Continuons la lutte pour balancer le capitalisme dans les poubelles de l’histoire!
Photos: René Andersen et Julie N. (Liège)
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[INTERVIEW] Maimouna, du Comité des Femmes Sans-Papiers
‘‘Nous avons une force car nous ne sommes pas isolées’’
Nous avons réalisé cette interview de Maimouna à la suite de la manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papiers à Bruxelles le 6 mars dernier, à un moment de la lutte des sans-papiers tristement marqué par la répression. Le porte-parole du collectif des Afghans Hamed Karimi avait été arrêté et expulsé, et Aliou Diallo, du Collectif Ebola, avait lui aussi été arrêté. Comme l’a souligné la FGTB dans son communiqué de soutien : ‘‘Quand on arrête un porte-parole des sans-papiers, quand on criminalise un délégué syndical, quand on barricade le droit de grève, c’est pour faire taire la contestation sociale dans son ensemble.’’ Maimouna complète : la meilleure riposte, c’est de poursuivre la lutte, avec encore plus d’acharnement.
Propos recueillis par Laure (Bruxelles)
Maimouna, peux-tu nous expliquer quelles sont les difficultés que tu as rencontrées en tant que femme sans-papiers quand tu es arrivée en Belgique ?
‘‘Quand je suis arrivée en Belgique, j’étais enceinte. J’ai été d’un centre à l’autre, au gré de mes demandes d’asile, des refus et des recours. Quand mon fils est né, il a subi une opération. Mais à peine sortie de l’hôpital, j’ai été jetée dehors hors du centre dans lequel j’étais, on m’a mise à la rue, seule avec mon fils et quelques pansements, en me disant de me débrouiller. On nous parle des droits de l’enfant et des droits humains, mais la façon dont on nous traite est bien loin de tout ça. Quand tu n’as pas de papiers, ces droits n’existent pas, et pas plus pour les enfants.
‘‘Et puis, j’ai dû aller dans un squat. J’avais peur de m’y retrouver avec mon enfant. Peur de vivre avec une centaine de personnes, mais je n’avais pas le choix. C’est là que j’ai découvert que nous étions très nombreuses à vivre la même chose. J’ai rencontré beaucoup de femmes comme moi, seules avec des enfants. Ça m’a donné une terrible envie de me battre, nous avons une force car nous ne sommes pas isolées.’’
Peux-tu justement nous parler du Comité des Femmes auquel tu participes?
‘‘Ce comité, nous l’avons mis sur pied pour nous réunir, nous retrouver, et sortir de l’isolement justement. Avec lui, on se sent unies. Si quelqu’un touche à l’une d’entre nous, c’est comme s’il touchait à toutes. Et ça nous permet de nous retrouver, de parler de nos problèmes, de nos revendications et de nous organiser pour lutter.
‘‘Les femmes sans-papiers vivent beaucoup de choses très dures. Nous n’avons pas la possibilité de vivre des relations amoureuses normalement. Ça peut paraitre anodin, mais quand tu vis dans cette souffrance, cette peur quotidienne, et que tu es seule pour faire face à tout ça, tu as besoin de réconfort, de partager des choses. Mais les hommes que nous rencontrons, bien souvent, quand ils apprennent que nous sommes sans-papier, ils partent en courant, ou s’imaginent que ça n’est pas par amour mais pour des papiers que nous sommes avec eux. J’ai vu des femmes qui se sont retrouvées enceintes puis abandonnées par leur compagnon à cause de ça.
‘‘Et puis il y a les violences. Nous n’avons pas de droits, donc nous sommes contraintes pour survivre à devoir trouver un travail coûte que coûte, parfois de nuit, ce qui est très compliqué quand tu as un enfant et personne pour le garder. Et alors tu dois tout accepter du patron. L’exploitation, des salaires de misère, mais parfois aussi ses avances. Il sait que nous ne pouvons pas nous défendre. Et puis pour survivre et pour nourrir ton enfant, tu n’as parfois pas d’autre choix que d’utiliser ton corps, même si tu ne le veux pas.
‘‘On nous a tuées deux fois. La première dans notre pays d’origine et la seconde quand on est arrivées ici. Tu pourras voir des femmes sans-papiers avec un sourire aux lèvres, mais je vais te dire, au fond d’elles, il n’y a plus rien, on leur a tout pris.
‘‘Alors tu vois, quand on entend le ministre de l’immigration vouloir donner des leçons aux migrants sur la façon de traiter les femmes,… Je pense surtout qu’il ne nous considère pas comme des femmes.’’
Peux-tu nous parler des deux dernières manifestations qui ont pris place pour libérer Hamed et Aliou?
‘‘Nous sommes très tristes et très en colère. Ils sont venus prendre deux d’entre nous, les plus gentils, les plus respectueux et les ont traités comme des criminels. C’est choquant, tu sais, de voir quelqu’un que tu apprécies et avec qui tu vis partir un matin à la recherche d’un travail et ne plus revenir. Et toutes ses affaires sont là.
‘‘Le pire, c’est ce que nous a dit le porte-parole de l’Office des Étrangers : plus de centres fermés vont ouvrir parce que les stocks sont trop importants et qu’il va falloir en faire dégager pour avoir de la place. Nous sommes comme de la marchandise pour eux, pas des êtres humains.
‘‘Je pense qu’ils veulent nous faire peur, nous casser, nous intimider en arrêtant certains d’entre nous. Ils pensent qu’ils peuvent nous faire peur et nous diviser.
‘‘Mais ils se trompent. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’en s’attaquant à certains d’entre nous, ils s’attaquent à tous et nous rendent plus forts. S’ils en prennent 10, ils nous rendent dix fois plus déterminés à nous battre.’’
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Manifestation "Vottem, camp de la honte. 17 ans, je ne l’accepte toujours pas!"
C’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !Samedi 16 avril 2016, 14h, Espace Tivoli, Place Saint Lambert
Marche jusqu’au centre fermé pour étrangers de Vottem (à l’appel du CRACPE)
Ce samedi 16 avril se tiendra la manifestation contre le centre fermé pour étrangers de Vottem, comme chaque année depuis maintenant 17 ans. Les centres fermés sont des prisons qui cachent leur nom. Ils exercent une violence quotidienne à l’égard des personnes qui y sont détenues pour le seul crime d’avoir voulu fuir la misère, la guerre ou la dictature dans leur pays d’origine. La détention vise à casser la volonté de résistance pour préparer l’expulsion du pays. Cette violence atteint son paroxysme au moment de l’expulsion lorsque la personne est emmenée à l’avion: menottes, corps sanglé et entravé, coups, insultes,…
Tract des Étudiants de Gauche Actifs // Tract en version PDF
Dans le contexte de crise des réfugiés qui se développe en Europe depuis 2015, les centres fermés restent une expression frappante de l’approche anti-migratoire adoptée par les gouvernements successifs depuis plus de 20 ans, transformant lentement mais sûrement l’Europe en une véritable forteresse.
Les moyens ne manquent pourtant pas pour accueillir dignement les réfugiés et d’assurer un bon avenir à tous, migrant ou pas. Jamais nous n’avons produit autant de richesses qu’aujourd’hui, jamais nous n’avons disposé d’autant de possibilités technologiques. Mais le fruit de ce travail est accaparé par l’élite capitaliste. Le récent scandale des “Panama papers” a une fois de plus illustré l’absurdité de ce système où, selon Oxfam, 62 personnes à peine à travers le monde possèdent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’Humanité. L’avenir de chacun peut être garanti, mais pour s’acquitter de cette tâche, nous ne pouvons en aucun cas faire confiance à des gouvernements qui, tout en offrant de généreux cadeaux au patronat (exonérations fiscales, privatisations, etc.) attaquent d’une main les conditions de vie et de travail de la population en pointant de l’autre les réfugiés et leur prétendu coût pour la société comme boucs émissaires.
Non à l’impérialisme !
La politique étrangère des gouvernements européens et plus largement des puissances impérialistes n’est de plus étrangère ni au développement du terrorisme, ni à celui des conflits régionaux qui poussent les populations locales à fuir leur pays. Depuis 2001, les 15 années de “guerre contre le terrorisme” on conduit à une situation explosive et cauchemardesque au Moyen Orient : plus d’un million de personnes y ont perdu la vie, les structures sociales ont été balayées par les bombes. Le monde est-il devenu plus sûr suite à ce désastre? Les seules à avoir bénéficié de ces aventures guerrières sont les multinationales pétrolières ou encore de l’armement.Outre les interventions directes, le soutien de circonstance des pays occidentaux à des alliés ultra-réactionnaires (qu’il s’agisse des précurseurs des talibans, d’Al-Qaïda dans les années ’80 ou de ceux de Daesh plus récemment, ou encore de régimes alliés des puissances occidentales comme l’Arabie Saoudite) a largement favorisé le développement de monstres de Frankenstein qui oppriment les populations des régions qu’ils contrôlent, sèment la terreur et finissent par mordre la main qui les a nourris.
Les réfugiés sont-ils responsables des guerres en Syrie, en Irak ou en Somalie ? Personne ne part comme ça pour son plaisir. Le problème n’est pas que des gens veulent venir en Europe pour profiter. C’est au contraire un problème collectif pour ceux qui veulent échapper à la guerre, à la misère, etc. Et le gouvernement belge y contribue en participant à la guerre en Libye, en Irak, en Afghanistan et demain en Syrie.
Nous devons lutter contre les politiques impérialistes de nos gouvernements et contre les causes qui poussent tant de millions de personens à fuir ou à se tourner par désespoir vers des alternatives aussi monstrueuses que l’Etat Islamique et d’autres forces réactionnaires. Une première occasion se présentera le 24 avril à Bruxelles lors de la manifestation contre la guerre et l’achat d’avions de chasse (voir au verso).
Non au racisme !
Les attaques terroristes ont créé un climat d’angoisse bien compréhensible dans la population. Les politiques vont, comme au lendemain des attentats de Paris, essayer de surfer sur ce climat pour imposer des mesures sécuritaires et répressives notamment en direction des migrants et des demandeurs d’asile qui bien souvent fuient précisément le type d’horreurs que nous avons connues à Bruxelles. Tout comme la présence de militaires en rue n’a pas empêché ces attentats d’avoir lieu, la fermeture des frontières ou toute autre forme de durcissement de la politique envers les migrants ne feront pas progresser notre sécurité d’un millimètre.
Les racines du terrorisme se trouvent dans la politique étrangère et dans la politique antisociale de nos gouvernements. Ce sont ces politiques et les intérêts qu’elles servent (ceux des grandes entreprises) qu’il faut combattre, pas les droits des immigrés qui sont souvent les 1ères victimes du terrorisme. La meilleure manière d’isoler les terroristes et de combattre les conditions qui leurs permettent de disposer d’un soutien, c’est de lutter ensemble pour de meilleures conditions de vie pour tous. Parler de sécurité tout en appliquant une politique d’austérité qui transforme notre pays en cimetière social, c’est de la poudre aux yeux!
Les réfugiés d’aujourd’hui sont les sans-papiers de demain
Environ 40% des réfugiés se verront refuser leur droit à l’asile. Que feront-ils ? Ils deviendront sans-papiers. Et pour les sans-papiers, il n’y a que l’exploitation, une exploitation qui, de plus, instaure une pression à la baisse sur les conditions de travail de chacun. C’est pourquoi nous soutenons la revendication de la régularisation des sans-papiers.
Une autre société est nécessaire !
Mais, fondamentalement, aucun de ces problèmes ne pourra être résolu sans sortir de la logique d’exploitation et de discrimination du capitalisme. Luttons pour une société où l’économie sera enfin au service de la population et non des actionnaires !
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- Samedi 16/04 :: Liège. Manifestation contre le centre fermé de Vottem. 14h, Espace Tivoli place Saint Lambert
- Dimanche 24/04 :: Bruxelles. Manifestation anti-guerre “Pas d’avions de chasse” contre l’achat de nouveaux chasseurs par l’armée belge. 14h, Gare de Bruxelles-Central. (plus d’infos)
- Du 1er au 6 juillet :: Genk. Camp d’été des Étudiants de Gauche Actifs (plus d’infos)
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Rejoins les Étudiants de Gauche Actifs !
Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Il n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire, mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Pour changer la société, nous devons la comprendre et l’analyser. Pour cela, nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.
Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre, des atteintes graves à l’environnement, de la misère et de l’oppression.
Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !
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La FGTB et la CSC exigent la libération d'un porte-parole des sans-papiers arrêté
Le 2 mars dernier, Hamed Karimi a été à arrêté par la police à Etterbeek. Hamed est le porte-parole du collectif des sans-papiers afghans en Belgique. Il a notamment pris la parole au nom de la cause de la régularisation des sans-papiers en de nombreux rassemblements et congrès syndicaux. Il est aujourd’hui menacé d’expulsion. Le FGTB et la CSC ont publié un communiqué de presse commun pour le soutenir, et une manifestation est prévue aujourd’hui devant l’Office des Etrangers. Nous publions ce communiqué de presse ci-dessous.[divider]
Le porte-parole du collectif des Afghans risque l’expulsionArrêté le mercredi 2 mars 2016 par 9 policiers à Etterbeek, emprisonné le jour même au centre fermé de Vottem, un travailleur afghan sans-papiers, Hamed Karimi, s’est vu refuser son recours en extrême urgence.
Il est le porte-parole du collectif des Afghans et membre de la coordination des sans-papiers depuis décembre 2014.
Son combat pour l’égalité entre les citoyens est connu. Il a pris la parole lors de nombreuses manifestations ainsi qu’au sein de congrès syndicaux. Il a négocié avec l’Office des étrangers la régularisation de dossiers de sans-papiers. Il est actif dans l’économie sociale dans les quartiers du centre-ville de Bruxelles.
Hamed Karimi n’est pas le seul sans-papier à se faire exploiter par des patrons peu scrupuleux. Mais il a eu le courage de s’engager aux côtés des syndicats pour dénoncer un système qui nuit à tous des travailleurs avec ou sans papiers, à leurs conditions de travail et leurs salaires.
Quand on arrête un porte-parole des sans-papiers, quand on criminalise un délégué syndical, quand on barricade le droit de grève, c’est pour faire taire la contestation sociale dans son ensemble. Et c’est le signe que la démocratie vacille.
Pour ces raisons, La CSC et la FGTB condamnent fermement l’arrestation d’Hamed Karimi.
Nous exigeons sa libération.
Nous rappelons que la régularisation des sans-papiers sur base de critères clairs et permanents et la mise sur pied d’une commission de régularisation permanente sont les conditions qui permettront d’éviter la précarisation de plus de 150 000 personnes en Belgique.
La CSC et la FGTB appellent leurs membres à se rassembler devant l’office des étrangers le lundi 14 mars à 13h pour exiger sa libération.
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Le comité des femmes sans-papiers manifeste à Bruxelles
Le temps était exécrable, mais quelques centaines de personnes se sont tout de même réunies à l’appel du Comité des femmes sans-papiers à Bruxelles pour une manifestation combattive en faveur des droits des femmes et du droit de chacun à bénéficier d’une vie digne, avec de bonnes conditions de vie, de bons logements, un emploi décent et des services publics accessibles à tous. Les femme sans-papiers sont plus particulièrement frappées par la politique actuelle. Elles n’ont nulle part où se rendre pour porter plainte et sont plus facilement proies à la violence et à l’exploitation sexuelle. Le nombre de victimes de violences sexuelles parmi les femmes sans-papiers est très élevé. Et le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration Theo Francken a encore le culot de parler de cours de respect des femmes… En maintenant les femmes sans-papiers dans l’illégalité, la politique gouvernementale les expose aux violences et aux abus.
Comme l’une d’entre elles l’a expliqué à la presse : “C’est comme si on n’existait pas. Nos situations de femmes sont peu prises en compte par l’Office des étrangers. On n’a pas le droit de travailler. Pour une femme c’est difficile de s’en sortir, alors imaginez si elle est sans-papiers. Si une femme sans-papiers subit des violences, il lui sera difficile de demander de l’aide. Elles craignent de s’adresser à la police, car elles ont peur de se faire arrêter et expulser. Elles ont pour les mêmes raisons peur de demander une aide médicale. Elles ont fui des violences faites aux femmes et elles font face ici à une violence sociale.”
la manifestation est partie de la gare centrale pour se rendre au centre de Saint-Gilles (le bourgmestre Charles Picqué avait d’ailleurs eu bien du mal à autoriser cette destination). Comme nous l’avons expliqué dans le tract distribué à cette manifestation : “Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.”
Photos de Nico :
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Avec les femmes sans-papiers, luttons tous ensemble contre le sexisme, le racisme et l'austérité!
De nombreux gouvernements européens ont procédé, ces dernières semaines, au durcissement de leurs politiques d’asile, avec un renforcement accru des contrôles aux frontières. Les autorités européennes sont prêtes à revoir les règles de libre circulation dans l’espace Schengen, alors que pour appliquer l’austérité, là, les traités européens sont respectés à la lettre. Ces fermetures et contrôles des frontières s’accompagnent d’une criminalisation des demandeurs d’asile et d’un accroissement de la répression à leur égard.Tract du PSL distribué à la manifestation des femmes sans-papiers de ce dimanche 6 mars
Ce ne sont pas les migrants qui mettent sous pression notre sécurité sociale, mais le gouvernement actuel et l’ensemble des gouvernements précédents depuis les années 1980. L’argent retiré de la sécurité sociale n’a pas été réinjecté pour accueillir les nouveaux arrivants, mais déplacé vers les poches du 1 % des plus riches. Les réfugiés et les sans-papiers, comme les chômeurs de longue durée, comme les pensionnés, etc. sont utilisés comme des épouvantails pour dévier l’attention de la majorité de la population de cette réalité et pour éviter la lutte contre l’austérité imposée par le gouvernement et les patrons.
En instrumentalisant le climat consécutif aux agressions de Cologne, Theo Francken (N-VA) a lancé l’idée – soutenue par le MR – de cours de “respect des femmes” pour les migrants. Mais, quelles sont les “valeurs occidentales” qu’il affirme vouloir inculquer ? Le gouvernement veut enseigner une série de normes et de valeurs aux migrants. Cependant, d’autres normes et valeurs s’imposent chez nous pour culpabiliser les victimes de viols. Les migrants ne sont en rien la cause du sexisme ambiant. Le racisme n’est pas une réponse au sexisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes, pas seulement dans la rue, mais aussi au travail et, plus encore, à la maison. En Belgique, environ 100 plaintes sont déposées chaque jour pour violence conjugale, et il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Si une femme sans-papiers est battue ou violée, elle ne peut pas s’adresser à la police au risque de se faire arrêter et elle est plus facilement victime d’esclavage domestique et/ou sexuel.
L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, “l’objectivisation” des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme ainsi qu’une série d’autres discriminations basées, entre autres, sur l’appartenance ethnique ou religieuse. C’est le gouvernement avec ses coupes budgétaires qui pousse les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports publics, les soins de santé, l’enseignement en assumant la majorité des tâches domestiques. Les femmes sans-papiers se trouvent dans des situations encore plus vulnérables. Elles travaillent en dehors de toute législation du travail, surtout dans les secteurs de la garde d’enfants, des soins aux personnes âgées et du nettoyage.
Le discours de l’extrême droite est aujourd’hui adopté par les partis du gouvernement pour renforcer les divisions dans notre camp et affaiblir la résistance sociale. Un seul groupe de la population profite de l’oppression des sans-papiers et de l’oppression spécifique des femmes. Pour les employeurs c’est une opportunité pour miner l’ensemble des conditions de travail et de salaires. Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme.
Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire. Il faut lutter pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble. Parallèlement, il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme, pour des logements abordables, des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.
Contre les tentatives de division toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité. Nous devons développer des mouvements totalement indépendants de la classe dominante, armés d’un programme et de méthodes socialistes. Ce système n’offre aucun avenir à un nombre grandissant de personnes sur cette planète, luttons activement pour une alternative socialiste démocratique.
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La manifestation des femmes sans papiers dimanche se terminera bien à Saint Gilles!
Il y a quelques jours, nous avions publié sur ce site le communiqué de presse du comité des femmes Sans-Papiers et de la Coordination des Sans Papiers de Belgique concernant le blocage du bourgmestre de Saint-Gilles, Picqué, en relation avec la manifestation visant à dénoncer ce dimanche 6 mars le sexisme que subissent des femmes en Belgique et dans le monde, et plus particulièrement les femmes sans-papier et de leurs enfants.Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que la commune de Saint-Gilles a fini par autoriser que cette marche se clôture sur le carré Moscou, à côté du parvis de Saint Gilles, au centre de la commune.
Les femmes sans-papiers sont extrêmement vulnérables : en plus d’une précarité économique souvent extrême, elles n’ont aucun recours possible lorsqu’elles sont sujettes à de la violence. Leur seul perspective pour un avenir, c’est de participer à la construction d’une lutte la plus unie possible pour un changement de société.
Nous appelons donc à être le plus nombreux possible ce dimanche 6 mars pour participer à cette manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papier, notamment pour exiger la régularisation de tous les sans-papiers.
Contre les tentatives de division, toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi,… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité.
Ce dimanche 6 mars à 13h, à partir de la Gare Centrale à Bruxelles.






