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Tag: ROSA
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Fight for Pride. L’égalité reste à gagner, luttons pour l’imposer !

Cinquante ans après les émeutes de Stonewall (New York) qui ont déclenché un mouvement pour les droits LGBTQI+, la lutte doit – encore et toujours – être à l’ordre du jour. Les manifestations d’ampleur pour les droits des femmes ce 8 mars, les luttes des jeunes pour le climat, les actions syndicales et le discrédit des partis établis créent un contexte favorable à de nouvelles mobilisations pour les droits LGBTQI+.
Ce 18 mai, participe à la Pride dans une délégation combative !
Le slogan “Fight for Pride” n’est pas un retour nostalgique aux années ‘60 et ‘70. C’est une nécessité. L’extrême droite et la droite populiste menacent de faire une percée aux élections européennes. Ils veulent s’attaquer à toutes sortes de droits qui semblaient être “acquis” et rendent les migrants responsables de tous les maux dans la société, également le sexisme et la LGBTQI+phobie ambiants.
La Pride, un événement essentiellement festif, est importante pour visibiliser les personnes LGBTQI+. C’est aussi un bon moment pour réfléchir à ce qui a vraiment changé, à ce qui n’a pas changé et, plus important encore, à la façon dont nous pouvons tout changer.
En Belgique, l’égalité juridique existe, de même que des lois contre les discriminations. Mais cela ne suffit pas pour obtenir une réelle égalité. Les agressions et la précarité – dont de nombreuses personnes LGBTQI+ sont victimes – augmentent. En Flandre, 40% des personnes trans ont fait une tentative de suicide et 40% des élèves LGBTQI+ se sentent en danger à l’école. Et les économies réalisées dans l’éducation ne font que dégrader la situation. Dans un contexte d’austérité et de pénuries de logements, d’emplois décents et de services de qualité, les discriminations persisteront, même si la loi les interdit.
Il nous faut pour tou.te.s:
- plus de refuges pour personnes LGBTQI+ et toutes personnes qui en ont besoin,
- un refinancement public des structures de services, d’accueil et d’accompagnement (pour les personnes LGBTQI+ et leur entourage),
- des investissements publics massifs dans l’enseignement et des cours d’éducation sexuelle (non hétéronormés), où les thématiques de genre et de consentement sont discutées,
- des campagnes de sensibilisation qui vont au-delà des arcs-en-ciel,
- des soins de santé et des services publics accessibles et de qualité,
- des logements sociaux abordables et décents,
- des emplois décents en suffisance afin de lutter contre la discrimination à l’embauche.
Rompons avec le capitalisme
La politique d’austérité doit s’arrêter! Des politiciens traditionnels protègent – avant tout – les intérêts des plus riches au détriment des besoins et du bien-être de la majorité de la population. Leurs politiques d’austérité entretiennent et augmentent les violences et discriminations envers de nombreux groupes dans la société. Pour lutter contre la LGBTQI+phobie, il est également nécessaire de lutter contre toutes les autres formes de discriminations. « Diviser pour mieux régner », voilà leur crédo. « S’unir pour mieux lutter », voilà le nôtre.
Il est également nécessaire de s’en prendre au système à la base de ces oppressions : le capitalisme. La soif de profits des 1% les plus riches est inconciliable avec la satisfaction des besoins de toutes et tous. Ce n’est qu’en luttant que nous pouvons construire une société fondée sur l’égalité et la solidarité, au sein de laquelle aucun être humain ne puisse en opprimer et en exploiter un autre : une société socialiste démocratique.
campagneROSA.be – contact@campagneROSA.be – 0474 35 30 36 (Emily)
Ce 18 mai, participe à la Pride dans une délégation combative !
- À partir de 12h : Stand de ROSA devant la gare central. Viens discuter avec un de nos membres ou milite avec nous à l’aide de nos tracts et brochures. Participe à financer la campagne ROSA avec de superbes badges, autocollants contre une donation libre !!
- 14h : On se regroupe pour former notre délégation. Mégaphone, slogans, drapeaux, pancartes, etc. : on s’équipe pour participer à une Pride combative.
- Vers 14h30: Début de la Parade
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[INTERVIEW] Ici aussi, le 8 mars a largement fait son retour comme journée de lutte !

Entretien avec Emily Burns, organisatrice nationale de la Campagne ROSA
Cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes a mobilisé bien plus de monde qu’à l’accoutumée. Il est possible d’aller encore plus loin. Cela exige de soigneusement examiner les revendications que nous voulons défendre mais aussi la manière de le faire. Retour sur cette journée qui a renoué avec ses origines combatives.
Emily, ce 8 mars, tu étais à Bruxelles, où la manifestation était la plus imposante depuis de nombreuses années.

Emily. ‘‘Nous étions plus de 10.000 personnes! La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a participé à l’organisation de cette manifestation à l’initiative de la Marche Mondiale des Femmes. Une série d’actions et de manifestations ont aussi eu lieu dans d’autres villes, comme à Liège où une Cycloparade a réuni 1.700 personnes à l’initiative de diverses organisations féministes et des syndicats. La Campagne ROSA a aussi organisé une action à Courtrai et, pour la 3e année consécutive, une manifestation à Gand, à laquelle ont participé environ 800 personnes. Nous avons également tenu un stand au festival féministe organisé à Anvers par le Collecti.e.f 8 maars, de même qu’au village associatif organisé par ce même collectif avant la manifestation de la Marche Mondiale des Femmes.’’
Selon toi, qu’est-ce qui a changé par rapport aux autres années ?
‘‘Les grèves historiques de l’an dernier dans l’Etat espagnol en défense de l’émancipation des femmes – mais aussi en réaction à la politique antisociale du gouvernement – ont eu un effet de contagion. Alors que l’an dernier, la Campagne ROSA était parmi les seules organisations à avoir mis sur pied des marches contre le sexisme et la précarité, à Bruxelles, Liège, Namur, Gand et Anvers, cette année, un appel lancé par un nouveau collectif – le Collecti.e.f 8 maars – a suscité un enthousiasme certain pour partir en grève.
‘‘Les syndicats se sont davantage impliqués pour faire vivre cette journée comme une journée de lutte et de revendications. De nombreuses centrales syndicales ont organisé un comité professionnel pour préparer collectivement cette journée. La Campagne ROSA a d’ailleurs été invitée à deux occasions dans ce cadre. Une série de secteurs professionnels majoritairement féminins ont organisé des actions de sensibilisation à l’occasion du 8 mars, soutenues ou non par un préavis de grève.
‘‘Par exemple, aux hôpitaux bruxellois Brugmann et Saint-Pierre, une trentaine de travailleuses et travailleurs ont distribué des tracts aux entrées pour sensibiliser les collègues et les patients aux conditions de travail du secteur et à leur lien avec le problème du sexisme. Sans Contrat à Durée Indéterminée et sans une paie qui permette l’indépendance financière, comment être véritablement libre de dénoncer une situation de harcèlement ou encore de quitter son partenaire sans risque de tomber dans une précarité extrême ? Les déléguées et délégués syndicaux des hôpitaux privés bruxellois ont organisé une action similaire, avec un autocollant servant d’outil pour entrer en discussion.
‘‘Des arrêts de travail ont aussi eu lieu dans des universités. A Gand, c’est déjà la 3e année consécutive qu’une telle action était organisée à l’Université, sous l’impulsion de chercheuses et chercheurs, avec le soutien de la délégation syndicale qui comporte plusieurs membres de la campagne ROSA. Et lors de la manifestation que nous organisions le soir dans la même ville, aucun membre du collège échevinal n’était présent et ce pour la première fois. Les autorités communales savent que les revendications mises en avant par le personnel et les jeunes remettent directement en cause leurs politiques d’austérité… Nous ne pensons pas que l’objectif des manifestations et des actions est nécessairement de réunir le plus de monde possible : nous voulons avant tout réunir celles et ceux qui veulent lutter contre le sexisme dans les faits, et non uniquement avec des belles paroles tout en appliquant une politique qui impacte plus durement la vie des femmes de l’autre.’’
Des hommes ont également participé à ces actions et arrêts de travail. Pourquoi la Campagne ROSA souligne-t-elle autant dans son matériel la nécessité de faire appel tant aux femmes qu’aux hommes ?
‘‘Lorsque seules les femmes font grève sur leur lieu de travail, ce à quoi une partie du mouvement appelait, cela signifie de facto que les hommes doivent compenser par une augmentation de leur charge de travail. Cela s’est vu dans un supermarché bruxellois ce 8 mars, où les femmes étaient en grève, remplacées par des travailleurs masculins portant un brassard en solidarité. Ce n’est pas ainsi que l’on fait mal au portefeuille des actionnaires ni que l’on concrétise le slogan ‘‘Quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête’’. La division nous affaiblit et ROSA prend cette lutte au sérieux.
‘‘Il ne faut pas remonter loin pour voir l’efficacité des luttes menées de manière unie. À Glasgow en Écosse, le personnel municipal des secteurs à bas salaire a mené une grève en octobre. Il est composé à 90% de femmes. Elles ont été rejointes par les hommes d’autres secteurs municipaux dans ce combat, alors payé 3 à 4 £ de plus à l’heure. Grâce à ça, elles ont obtenu une victoire historique : elles vont toucher rétroactivement leur salaire non perçu pour un montant de 567 millions d’euros et vont être augmentées pour une vraie égalité salariale, mais surtout vers un salaire qui leur permette de vivre dignement !’’
À l’initiative du Collecti.e.f 8 maars, il a beaucoup été question dans la presse de ‘‘grève’’ du travail domestique et des soins aux autres. Qu’en penses-tu ?
‘‘Le collecti.e.f 8 maars est parvenu à avoir une grande couverture médiatique de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Grâce à cela, le débat sur les méthodes et les revendications à mettre en avant a débordé le cadre des activistes ‘‘habituelles’’.
‘‘Les femmes prennent encore en charge aujourd’hui la majorité des tâches domestiques et, ce, particulièrement après le premier enfant. Cette surcharge de travail est entretenue dans de nombreux domaines de la société, à travers l’enseignement ou encore les jouets, mais c’est surtout le manque de services publics comme les crèches, les aides familiales et maisons de repos pour nos aînés, les services de repassage,… qui nous oblige à prester une deuxième journée de travail, une fois rentrées du boulot. Et c’est encore plus lourd à supporter pour les familles monoparentales.
‘‘Nous pouvons revendiquer un meilleur financement public des services publics et du secteur non marchand, et aussi pourquoi pas que des secteurs précaires comme les titres-services deviennent un service public organisé localement avec de bonnes conditions de travail ! Organiser une grève dans ces secteurs serait bien utile. Une ‘‘grève des tâches domestiques’’ le 8 mars, ce n’est pas la même chose. Cela peut mettre en lumière des problèmes, c’est certain. Mais veut-on limiter notre lutte à plus de solidarité dans les familles, entre homme et femme, quand la famille ressemble à ça, ou veut-on construire la solidarité au niveau de l’ensemble de la société ? Nous défendons cette deuxième option.’’
Qu’est-ce que tu penses de la lettre ouverte écrite par 6 politiciennes belges francophones à faire des droits des femmes une priorité sociétale dans tous les partis et à tous les niveaux de pouvoir ?
‘‘Il n’y a rien à en attendre. Le gouvernement MR-NVA avait lui déclaré que ‘‘la meilleure prise en compte du genre dans l’emploi sera la pierre angulaire de ce gouvernement’’. Si des politiciennes veulent réellement mener une politique en faveur des droits des femmes, elles doivent relayer des revendications syndicales telles que le salaire horaire minimum de 14€, la semaine des 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, l’individualisation des droits et le relèvement des allocations sociales au-delà du seuil de pauvreté.’’
Quelle est l’utilité de la campagne ROSA ? N’y a-t-il pas déjà suffisamment d’organisations féministes ?
‘‘Les mouvements en faveur de l’émancipation des femmes prennent de l’ampleur à travers le monde. Ces mouvements s’opposent tous au sexisme qui est au cœur de cette société. Mais d’où cela provient-il ? Comment le combattre ? Comment aller au-delà de la dénonciation ? Avec quelles méthodes ? La campagne ROSA veut s’engager ouvertement dans ce débat. Nous ne pensons pas que c’est en taisant les différences que l’on peut renforcer le mouvement.
‘‘Notre féminisme est un féminisme qui s’oppose non pas aux hommes mais au système capitaliste. Nous participons activement au développement du mouvement tout en soulignant la nécessité de lier ce combat à la force du mouvement ouvrier. Lui seul est capable de bloquer, par la grève générale, la totalité de la société pour contester le pouvoir économique des capitalistes. Nous pourrons ainsi construire une société sur de nouvelles bases, une fois débarrassée des actionnaires ultra-riches, de l’exploitation et des discriminations. Notre féminisme est un féminisme socialiste.’’
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8 mars 2019. Women’s Strike UGent.

Le Walk-out à l’université de Gand a commencé avec des speechs de profs et travailleurs de l’UGent. Ils ont proposé de nombreuses revendications progressistes.
Ils exigent des efforts pour construire une université plus inclusive, comme le recteur l’avait promis lors des élections. Ils revendiquent également une diminution de la pression et du stress au travail, tout en offrant des chances égales à tous.
Ils mentionnent également que la majorité des professeurs sont encore des hommes, alors qu’une majorité de femmes obtiennent leur diplôme à l’UGent. Mais la majorité du personnel de la cafétéria, de l’équipe de nettoyage,… sont encore des femmes et surtout des femmes issues de l’immigration. Ils exigent un salaire minimum décent pour ceux qui réalisent ces travaux essentiels pour l’université. Ils veulent cesser de sous-traiter ces emplois afin de ne pas pousser les gens dans des situations de travail encore plus précaires.
Selon les organisateurs de cette grève, il faut aussi accorder plus d’attention au racisme, au sexisme, à la phobie LGBTQI+ et aux discriminations vécues par les personnes handicapées. Afin d’avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ils exigent la semaine de travail de 30 heures comme la nouvelle semaine de travail à temps plein.
Après les prises de parole des personnes à initiative de la grève, il y a eu un “micro ouvert” qui a offert la parole à qui le souhaitait.
Elise a notamment parlé de la marche qui devait avoir lieu ce soir-là à Gand et qui a finalement réuni 800 personnes. parlant au nom de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), elle a souligné que la campagne ROSA est anticapitaliste et combat toutes les formes d’oppression et de discrimination. Elle a également parlé de la lutte générale des femmes et de la manière dont leurs droits sont violés partout dans le monde. Mais la résistance renaît, et elle a abordé les mouvements grandissants de lutte pour les droits des femmes. Elle a bien entendu terminé en invitant à participer à la marche contre le sexisme et la précarité au soir en appelant toutes les femmes, tous les hommes et toutes les personnes qui n’entrent pas dans le système binaire à sortir dans les rues ! L’émancipation des femmes est à l’avantage de toutes et tous ! La solidarité doit aussi être mondiale avec tous les opprimés victimes d’un système qui profite du détournement du bien-être de milliards de personnes. Elise a par la suite été interviewée par les médias.
De nombreuses personnes se sont précipitées sur les badges de la campagne ROSA et un soutien financier de plus de 60 euros a été récolté à cette seule occasion. Cet argent nous sera précieux pour l’impression de tracts et d’affiches à destination de nouvelles actions. Le soir-même, au cours de la marche, l’initiative et l’approche politique défendue par la campagne ROSA a pu compter sur un bel enthousiasme ! Il est clair que la campagne peut compter sur beaucoup de soutien à Gand.
la dernière oratrice était Nina Power, une féministe bien connue auteure d’un livre sur le sujet. En plus de la Campagne ROSA, différentes organisations ont encore pris la parole : Comac, Students for climate, Tim Joosen (délégué syndical de l’ACOD-Onderwijs), Queer pride, #DurfDenken, et une activiste du spoken word.
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8 mars. Bruxelles. Quel enthousiasme, quelle énergie, quel bloc ROSA incroyable !

Nous étions une dizaine de milliers dans les rues de Bruxelles ce 8 mars 2019 pour la manifestation de la Marche Mondiale des Femmes. Et nous avions un bloc de la Campagne ROSA très dynamique et combatif! Nous avons scandé des slogans tels que « Mon corps, mon choix, pas leur profit », « My body, my choice », « Travail précaire, travail intérimaire, c’est du sexisme qu’en a pas l’air », « Women’s rights are under attack, stand up, fight back » ou encore les légendaires « Stop sexisme, stop racisme, éen strijd, international solidariteit » et « Résistance internationale contre le sexisme et le capital ».
Nous avons décidé de crier et chanter en français, en néerlandais, en anglais … et nous nous sommes même essayé à l’espagnol. A travers nos slogans, ce sont de réelles revendications que nous défendons. Nous y dénonçons la marchandisation de nos corps, rendue possible par la société capitaliste. Nous y exigeons que les femmes aient le choix d’avorter ou d’avoir des enfants sans tomber dans la pauvreté. Nous voulons de vrais emplois avec de vrais salaires. Nous voulons la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Nous voulons une lutte unifiée des jeunes et des travailleu(r)ses contre le sexisme, et toutes les formes de discrimination. Nous voulons lutter contre le système qui est à la base de ces inégalités et de ces oppressions : le système capitaliste.
Quelle ambiance combative dans cette manifestation qui marque une étape importante dans la lutte contre le sexisme et la précarité. Nous devons utiliser cette combativité et cet enthousiasme pour organiser la lutte dans les lieux de travail, dans les écoles, dans les universités, dans les quartiers. Nous devons nous unir pour s’opposer à ceux qui s’enrichissent sur l’exploitation du corps des femmes, sur le travail gratuit ou sous-payé fourni par les femmes, … Nous devons nous unir contre ceux qui nous divisent et nous font vivre dans la précarité.
Ceux qui détiennent la grande majorité des richesses et qui continuent à s’enrichir sur notre dos. Ceux qui n’en ont rien à faire que nous fassions des métiers pénibles, des journées de 10 heures de travail ou plus, des carrières jusqu’à 67 ans pour recevoir une pension de misère, des boulots instables … Les actionnaires, les patrons, les multinationales et, ceux qui les protègent, ces gouvernements qui appliquent l’austérité.
Rejoignez la campagne ROSA, luttons ensemble, préparons le rapport de force pour gagner des luttes dans les entreprises, les écoles, dans la rue,…. Luttons ensemble pour une autre société, une société socialiste !
Photos de Liesbeth
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/5dnu73Kb3DdctgUD6]Photos de Fabian
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/TZFtZbw4r1SnEiSAA]Quelques vidéos :
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8 mars. La campagne ROSA au piquet de l’hôpital Brugmann

La CAMPAGNE ROSA était présente sur le piquet de grève de l’hôpital Brugmann où une trentaine de travailleurs étaient présents. Mais dans un secteur très féminisé, il y avait surtout des femmes grévistes !
Par Celia (Bruxelles)
Notamment un groupe d’infirmières des soins intensifs qui mènent une lutte au sein de l’hôpital. Une lutte qui ressemble à celle des brancardiers que vient de mener les travailleurs de Brugmann : des revendications sur des embauches supplémentaires, sur le temps de travail, sur les conditions de travail, etc.
Nous étions également présents au débat sur les droits des femmes organisées par la Commission Femmes de la CGSP. Débat très intéressant sur les luttes du mouvement ouvrier et les acquis sociaux gagnés, mais également sur tous ceux à gagner ou regagner contre ce système qui nous divise et applique l’austérité. De nombreux secteurs présents, une centaine de participants et un bel enthousiasme pour venir à la manifestation de l’après-midi. Ensuite, nous avons décidé d’aller soutenir le piquet de l’hôpital Saint-Pierre, où également une trentaine de travailleurs étaient présents. Ils distribuaient des tracts avec comme titre « Non au sexisme » et prenaient le temps de discuter avec les patients et les travailleurs qui rentraient et sortaient de l’hôpital. Il s’agissait également d’un moment pour discuter avec tout ceux présents du nombre incroyable de travailleurs intérimaires, du nombre d’heures supplémentaires trop élevé, du harcèlement sexuel au travail, etc.



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Le 8 mars : une journée de lutte !

Bruxelles, délégation de la campagne ROSA dans la manifestation de la Marche Mondiale des Femmes. La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes redevient de plus en plus une journée de lutte. Cette année, il y eut à nouveau des actions, mais encore plus importantes que l’an dernier avec de premières grèves féministes dans un certain nombre d’endroits. La plus importante manifestation fut la manifestation de la Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles avec une participation de 10.000 personnes. A l’instar des années précédentes, une autre manifestation a eu lieu à Gand à l’initiative de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) avec plusieurs centaines de personnes. D’autres actions ont également pris place dans le pays, notamment à Liège.

Manifestation de Gand Au cours de cette journée, la campagne ROSA défendu que la lutte contre le sexisme et celle contre l’austérité sont les deux facettes d’une même médaille. Nous estimons essentiel de construire une lutte offensive pour imposer des revendications syndicales comme un salaire horaire minimum de 14€ (2300€ brut / mois) et une pension minimale de 1500€ net / mois ; pour exiger l’individualisation des allocations, de chômage par exemple, avec un montant qui permette de vivre. Est-il normal que tant de femmes dépendent toujours financièrement de leur partenaire en 2019 ?
Ces revendications ne peuvent être arrachées que par une lutte de masse, femmes et hommes côte-à-côte dans le combat. Un système caractérisé par l’inégalité la plus profonde – le pourcent le plus riche de l’humanité possède autant que les 99% restants – est incapable de garantir une égalité réelle. C’est pourquoi nous devons nous battre pour un changement de système. Nous défendons donc un féminisme socialiste : nous luttons pour une société socialiste où l’économie serait aux mains de la collectivité pour assurer ainsi démocratiquement que la production satisfasse les besoins de chacun et non la seule soif de profit de l’élite capitaliste.
A Bruxelles, diverses actions ont eu lieu au cours de la journée. La campagne ROSA a pu prendre la parole lors du piquet de grève de l’hôpital Brugmann et lors de la grève à la VUB (université flamande de Bruxelles), où une centaine de personnes étaient présentes pour se rendre ensuite vers la manifestation de la Marche Mondiale des Femmes qui démarrait à 17h de la Gare centrale. Des prises de parole et de chants s’étaient succédé là-bas toute l’après-midi sur le podium placé face à un village féministe organisé par le Collecti.e.f 8 maars. La campagne ROSA y a tenu un stand. Nous avons également pris part à un rassemblement de protestation devant l’ambassade iranienne. A Gand, nous avons participé à un rassemblement l’après-midi devant au rectorat de l’université.
Le soir, la manifestation de Bruxelles a dépassé toutes les attentes, la Gare centrale fut envahie de toutes parts. La campagne ROSA était bien entendu présente avec une délégation dynamique et imposante. Notre bloc a pu compter jusqu’à 500 manifestants environ, essentiellement des jeunes. Cela a notamment attiré l’attention de la VRT et de RTL. ‘‘My body my choice’’ et ‘‘Résistance’’ figuraient parmi les slogans les plus populaires. À la fin de la manifestation, Emily Burns, coordonnatrice nationale de la campagne ROSA, a pris la parole au côté d’autres représentantes de mouvement et d’associations. ‘‘Le sexisme est un puissant instrument de division ! On voudrait nous faire croire que ce sont les hommes qui gagnent trop ; mais ce sont nos salaires qui sont trop bas !’’, a-t-elle déclaré. Emily a également souligné la victoire du personnel municipal de Glasgow dans la lutte pour l’égalité salariale, en terminant son discours par la nécessité d’une transformation socialiste de la société.Discours d’Emily
Photos de la manifestation de Gand (par Jean-Marie)
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/2cU9LCgQR8nz2Nze6]Photos de la manifestation de Bruxelles (par Liesbeth)
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/5dnu73Kb3DdctgUD6]Photos de la manifestation de Bruxelles (par Fabian)
[embed-google-photos-album https://photos.app.goo.gl/TZFtZbw4r1SnEiSAA] -
En lutte contre le sexisme, et donc aussi contre la précarité !

Le 8 mars fait son retour comme journée de lutte, et nous ne pouvons que nous en féliciter ! Non, le 8 mars, ce n’est pas la date des bonnes affaires au rayon maquillage ! Dans cette société, les femmes occupent toujours une position de second rang. Et nous ne l’acceptons pas ! Le 14 mars, jeudi prochain, ce sera la Journée pour l’égalité salariale. En 2019, il faut encore aux travailleuses 1 an, 2 mois et 14 jours pour gagner ce que les hommes obtiennent en 1 an (soit 21% d’écart salarial annuel).
Le sexisme est un puissant instrument de division ! On voudrait nous faire croire que ce sont les hommes qui gagnent trop ; mais ce sont nos salaires qui sont trop bas, en particulier dans les secteurs des soins, du nettoyage et de la distribution. La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), nous estimons nécessaire de construire une lutte offensive pour imposer des revendications syndicales comme un salaire horaire minimum de 14€ (2300€ brut / mois) et une pension minimale de 1500€ net / mois ; pour exiger l’individualisation des allocations, de chômage par exemple, avec un montant qui permette de vivre. Est-il normal que tant de femmes dépendent toujours financièrement de leur partenaire en 2019 ? Nous devons pouvoir librement choisir de vivre avec quelqu’un ou non !
Les élections approchent. Tous les partis traditionnels se prétendent en faveur de l’égalité hommes/femmes. Les faits prouvent le contraire ! Le gouvernement a généralisé les emplois précaires et pénalise les sans-emploi : cette violence économique touche principalement des femmes ! Et comment dénoncer le harcèlement sexuel au travail sans sécurité d’emploi ?! Comment s’extraire d’une situation de violence domestique sans indépendance financière ?! Les coupes budgétaires repoussent la solidarité dans les limites de la famille, au lieu de l’ensemble de la société. Cela ne fait qu’aggrave la double journée de travail des femmes. L’évidence s’impose : nous avons besoin d’une lutte de masse, comme en Espagne où la mobilisation a été massives, les femmes ayant été rejointes par les hommes, quoi qu’en disent les médias !
La lutte paie ! En octobre, à Glasgow (Ecosse), les travailleuses municipales ont fait grève contre les inégalités salariales. Les éboueurs ont refusé de rejoindre leur poste de travail en solidarité. Toutes et tous étaient convaincus que la victoire s’arrache ensemble. Et ce fut le cas ! Cette victoire est historique. Les travailleuses seront payées rétroactivement pour toutes ces années d’inégalité : elles se partagerons 567 millions d’euros. Par la suite, leurs salaires seront augmentés pour une vraie égalité !
C’est dans cet esprit qu’il nous faut poursuivre le combat, collectivement, contre le sexisme et la précarité, avec un plan de bataille sérieux et crescendo ! Mais soyons clairs : aucune égalité – y compris de genre – n’est possible dans une société où 1% de la population possède autant de richesse que les 99% restant. C’est pour cela que la campagne ROSA combine antisexisme et anticapitalisme. Il nous faut une société qui réponde à nos besoins, où nos corps ne seront plus utilisés pour faire du fric… : une société socialiste. Ce n’est qu’ainsi que nous poserons les bases pour en finir avec le sexisme.
- 14 mars – Journée pour l’égalité salariale. Actions dans le cadre de la campagne Fight for €14 de la FGTB.
- 30 – 31 mars – Week-end Socialisme 2019. ROSA y organise des ateliers avec entre autre Ruth Coppinger, députée Solidarity et porte-parole de ROSA-Irlande. Elle a été l’une des figures de proue de la campagne victorieuse pour le droit à l’avortement et contre la culture du viol (“un string n’est pas un oui”).
- 28 juin – 4 juillet – Camp d’été co-organisé par la campagne ROSA.
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Où trouver la campagne ROSA ce vendredi 8 mars 2019 ?

Manifestation du 8 mars 2018 à Gand Le 8 mars doit être l’occasion de remettre en avant les meilleures traditions du mouvement organisé des travailleurs. Ce jour-là, la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) organise des marches contre le sexisme et l’austérité et participera à différentes actions, principalement syndicales, afin de défendre la lutte pour de réelles avancées en faveur de l’émancipation des femmes.
Par Emily Bruns, coordinatrice nationale
Les délégués syndicaux membres du PSL ont proposé à leur délégation d’entrer en action à l’occasion du 8 mars afin de remettre la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes à l’agenda en tant que date de combat et non plus comme simple une journée d’hommage aux femmes. Dans certaines entreprises, les travailleuses et les travailleurs sont invités à se réunir au local syndical pour y manger et discuter de la lutte contre l’oppression des femmes avant de partir ensemble manifester en fin de journée.
La campagne ROSA est d’autre part invitée à prendre la parole au Walkout des travailleuses et travailleurs accompagnés d’étudiants à la VUB (l’université flamande de Bruxelles) et à l’UGent (l’Université de Gand), tout comme à celui de l’hôpital Brugmann. Là-bas, les militants de la CGSP-ALR (Centrale des services publics bruxellois du syndical socialiste – administrations locales et régionales) mènent une lutte offensive en faveur de conditions de travail décentes et d’une augmentation des barèmes de 10% dans un secteur largement féminin. Nous interviendrons également au rassemblement syndical prévu devant la gare centrale de Bruxelles durant l’après-midi avec notre journal, Lutte Socialiste, dont un dossier est consacré à la journée du 8 mars.
Lors des différentes occasions où nous pourrons prendre la parole, nous défendrons la nécessité d’un salaire minimum horaire de 14€ et d’une pension minimale de 1500€ net/mois, mais aussi l’individualisation des allocations sociales et leur revalorisation au-delà du seuil de pauvreté. C’est de cette manière qu’il est possible d’assurer l’indépendance économique des femmes et de lutter contre la généralisation des emplois précaires.
Une autre revendication qui nous est chère est la réduction collective du temps de travail à 30h/semaine, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et réduction des cadences. Cela permettrait de combiner harmonieusement travail, vie de famille et loisirs. D’autre part, nous soulignerons encore la nécessité d’un refinancement public massif de l’enseignement, des soins de santé et du secteur social de même que la construction de logements sociaux ou encore de crèches publiques. Concernant l’enseignement, nous défendons également la nécessité d’une éducation sexuelle non hétéro-normée abordant les notions de consentement, de genre,… Bien entendu, nous défendons aussi le droit complet à l’avortement et une contraception accessible, gratuite et de qualité.
Nous rappellerons systématiquement que les conquêtes sociales pour les droits des femmes sont le résultat de la lutte de l’ensemble du mouvement des travailleurs. Les syndicats doivent jouer un rôle central dans ces luttes.
A l’occasion des 40 ans de la Révolution iranienne – une révolution volée à la classe des travailleurs – nous participerons également à une action de protestation devant l’ambassade d’Iran (à 14h30). Nous y défendrons le droit des femmes de disposer de leur corps et de pouvoir s’organiser sur leur lieu de travail, choses interdites par le régime iranien. La lutte pour l’émancipation des femmes en Iran, tout comme la lutte pour l’émancipation de l’ensemble de la classe des travailleurs, ne pourra aboutir que lors de l’avènement d’une société socialiste. Dans ce but, l’unité de classe est un élément vital.
Manifestons contre le sexisme et la précarité !
Le point d’orgue de cette journée de lutte sera les manifestations contre le sexisme et la précarité que nous organisons à 17h à Gand, à Bruxelles et à Courtrai.
A Bruxelles, nous organisons cette manifestation de concert avec la Marche Mondiale des femmes tandis qu’à Gand, nous portons seul cette initiative. Un groupe de jeunes membres de la campagne ROSA à Courtrai organise également sa propre marche. Nous avons mené campagne pour ces événements aux universités, dans les écoles secondaires et au sein du mouvement des jeunes activistes pour le climat. Dans ce mouvement qui bat son plein, de nombreux jeunes font également le lien entre la lutte contre le sexisme et pour le climat : dans les deux cas, le système capitaliste est responsable.
Nous insisterons sur ce lien lors de la marche pour le climat de ce 7 mars : l’oppression, le sexisme, l’austérité et le dérèglement climatique désignent un seul coupable : le capitalisme. Il nous faut lutter pour renverser ce système et pour la transformation socialiste de la société. Nous avons également distribué nos tracts à toute une série de lieux de travail. Deux centrales syndicales professionnelles ont également invité des représentantes de la campagne ROSA lors de réunions qui ont rassemblé des dizaines de délégués syndicaux afin de présenter notre approche et de préparer une journée du 8 mars combative. La jeunesse ainsi que les travailleuses et les travailleurs soutenus par l’ensemble des organisations syndicales sont attendus en nombre lors de ces actions, en dépit du fait que le 8 mars tombe cette année un vendredi de vacances scolaires.
Le 8 mars
- à Bruxelles : rdv à 17h Gare Centrale (marche organisée avec la Marche Mondiale des Femmes)
- à Gand : rdv à 17h30 devant l’Hotel de Ville de Gand
Le 9 mars
- à Courtrai : rdv à 17h Casinoplein

