Tag: ROSA

  • ‘‘Le 1er mai, prochaine journée d’action et nouvelle étape de la résistance contre Trump’’

    Jess Spear lors de la journée de lancement de la campagne ROSA le 12 mars à Bruxelles. Photo : Mario

    Le mouvement contre Trump est aujourd’hui le fer de lance de la résistance contre le populisme de droite. Jess Spear, l’une des porte-paroles de la ‘Marche des femmes’ à Seattle, nous parle ici de l’état des lieux de ce combat et du rôle que peut jouer le 1er mai, journée internationale des travailleurs.

    Propos recueillis par Koerian (Gand)

    Peux-tu nous parler de l’énorme mouvement social en développement aux USA ?

    ‘‘La plupart des gens se doutaient bien que des manifestations éclateraient dans tout le pays au lendemain de l’élection de Trump (le 9 novembre). Socialist Alternative (organisation-sœur du PSL aux USA, NDLR) fut l’une des premières organisations à appeler à manifester, à dire « je m’oppose à sa politique et en particulier à la diabolisation des migrants et des musulmans ainsi qu’à son sexisme et ses commentaires racistes ». Les mobilisations ont été essentiellement constituées de jeunes, avec énormément d’étudiants du secondaire, des jeunes qui n’avaient pas voté mais qui estimaient que sa politique aurait un impact sur leur avenir. La plupart des jeunes sont très progressistes, en faveur des droits des femmes et des personnes LGBTQI, en faveur de la diversité en général. Ils veulent se battre contre la guerre, contre la pauvreté et les inégalités, ils veulent un autre monde.

    ‘‘La prochaine étape, allait se situer de toute évidence le jour de son investiture (le 20 janvier), moment crucial pour exprimer son opposition. Le 20 janvier, nous avons vu de grandes manifestations, dont certaines organisées par nos propres forces, mais ce n’était encore rien face aux Marches des femmes du lendemain, en particulier celle de Washington. Ces mobilisations furent les plus grandes de l’histoire américaine. « Il y eut une grande diversité dans la participation, avec de nombreuses communautés représentées, ainsi que beaucoup de personnes âgées, particulièrement des femmes. Certaines d’entre elles avaient participé aux mouvements féministes des années ’60 et ’70. Choquées que quelqu’un d’aussi misogyne devienne président, elles voulaient être présentes pour défendre les acquis obtenus par le passé.

    ‘‘Une grande partie de la communauté latino-américaine est aussi sortie dans les rues. En Californie, les communautés latinos, les migrants ont manifesté durant plusieurs jours. Elles se retrouvent en première ligne avec toutes les déclarations de Trump sur la communauté mexicaine, sur les déportations de millions de migrants, sur la construction d’un mur à la frontière. Pour bon nombre de communautés, il est évident que nous devons unir nos forces, non seulement pour défendre nos conquêtes passées, mais aussi pour nous battre en faveur de quelque chose d’autre, de très différent.’’

    Que trouvait-on comme opinions politiques dans ces mobilisations ?

    ‘‘Il existe un large éventail d’idées concernant la manière de lutter contre Trump. Il y a ceux qui veulent voter pour le Parti démocrate. Ceux qui veulent seulement s’opposer à Trump. Il y a également la gauche radicale et socialiste, comme Socialist Alternative, qui a, dès le premier jour, voulu organiser la résistance contre sa présidence , organiser des manifestations, des actions de désobéissance civile et des grèves, afin de l’empêcher de faire passer quoi que ce soit. Je pense que la majorité des gens en sont encore au stade de se dire qu’il suffira de voter contre lui la prochaine fois. Mais cette majorité se restreint au fil du temps. Un sentiment d’urgence se développe et de plus en plus de monde aspire à des actions plus directes.

    ‘‘Socialist Alternative appelle le mouvement à élaborer un programme, non seulement de résistance, mais aussi de revendications qui clarifie ce pour quoi nous nous battons vraiment. Grâce à cela, il sera possible d’attirer dans l’action des couches plus larges de la société, ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, du mal à trouver un logement décent, qui sont préoccupés par leurs soins de santé. Nous nous battons aussi pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure, pour un système universel de soins de santé, pour un enseignement gratuit (y compris universitaire), contre l’incarcération de masse et la brutalité policière.

    ‘‘Si l’on regarde la lutte contre l’administration Nixon dans les années ‘70, les gens combattaient non seulement le président et ses politiques, mais ils réclamaient aussi le droit à l’avortement, le financement des communautés noires,… Une vaste gamme de questions faisait l’objet d’âpres combats, comme la protection de l’environnement. Des choses ont pu être gagnées car lorsque le pouvoir est confronté à un mouvement avec un important rapport de force, il se voit forcé de faire des concessions pour éviter que celui ci ne s’élargisse davantage. Nous cherchons nos sources d’inspiration dans l’Histoire. À bien des égards, nous devons rappeler cette Histoire aux gens. Beaucoup estiment que leur seul pouvoir est de voter, ils oublient que les mouvements de masse sont extrêmement efficaces.’’

    Socialist Alternative avait appelé à 100 jours d’action, jusqu’au 1er mai. Comment avez-vous tenté d’orienter le mouvement vers cette date ?

    ‘‘Certains syndicats ont voté pour faire grève le 1er mai, alors qu’il n’existe pas de tradition de manifester ce jour-là, et encore moins de faire grève ( ce qui bien triste pour une date qui puisant ses origines dans le mouvement ouvrier américain). Nous n’avons jamais connu de grève générale aux États-Unis, les discussions sont donc limitées.

    ‘‘Les gens recherchent surtout des moments qui peuvent servir de journées d’actions, une échéance jusqu’à laquelle construire le mouvement. Au cours des premières semaines, les actions se succédaient jour après jour. C’était très fatigant et pas très efficace. Les gens comprennent rapidement qu’il leur est impossible de continuer indéfiniment ainsi. De là découle l’importance d’organiser de plus grands rendez-vous.

    ‘‘Le 8 mars était une grande journée d’action, avec un appel à la grève des femmes. Mais trop peu de choses avaient été faites pour préparer la grève et persuader les travailleuses d’y participer. Il a manqué des discussions collectives sur les lieux de travail visant à expliquer pourquoi stopper le travail et descendre dans la rue. Ce fut néanmoins une occasion importante de discuter de l’arme que représente la grève et de sa signification.

    ‘‘Nous pouvons tirer parti de cette expérience à l’occasion du 1er mai. Les syndicats auront un rôle clé à jouer pour convaincre les travailleurs à se préparer à une grève et à en élaborer le programme. Jusqu’ici, les syndicats ont joué un rôle très mitigé, la plupart ont une direction très conservatrice qui a oublié depuis longtemps comment organiser une lutte. Mais les développements positifs ne manquent pas. La pression de la base peut inciter les syndicats à aller plus loin.

    ‘‘Au cours de cette dernière décennie, les actions du 1er mai ont principalement été le fait des migrants. Nombre d’entre eux viennent de pays où il existe des traditions autour du premier mai et de la solidarité internationale. Depuis 2006, les migrants organisent chaque année des manifestations pour la Fête des travailleurs. Nous nous attendons à une large participation de leur part, pour ces raisons et parce qu’ils sont spécialement visés par l’administration Trump. Cela pourra avoir un impact sur le reste du mouvement.

    ‘‘Notre tâche est d’enraciner le 1er mai comme journée de lutte, autour de laquelle coopérer, autour de laquelle il est possible de faire grève. Si ce n’est pas possible de faire grève, parce qu’aucun rapport de force n’existe sur le lieu de travail, nous appelons à organiser d’autres actions de solidarité, sur le temps de midi par exemple.’’

    Que pouvons-nous faire d’ici ?

    ‘‘Chaque groupe issu de la classe des travailleurs qui combat sa propre élite est une consolidation de la lutte globale. Toute action de solidarité à travers le monde contre Trump, toutes les actions de solidarité le jour de la marche des femmes montrent à la classe ouvrière américaine et aux jeunes en particulier que le problème de Trump a un impact bien au-delà des USA.

    ‘‘Ce qu’il fait est observé à la loupe par Marine Le Pen et d’autres dirigeants populistes ou d’extrême droite. C’est important que vous luttiez contre ça aussi et que les gens comprennent que ce combat est international. Que l’espace qui s’agrandit pour le populisme de droite existe en raison de la faiblesse de la gauche. Au plus vous luttez contre cela en Belgique, au plus il sera difficile qu’un tel processus se propage. Chaque manifestation que vous organisez contre la droite, en reliant cela à Trump et au ‘‘trumpism’’, favorise la conscientisation sur le fait que nous luttons tous contre la même chose.

    ‘‘Tout le monde veut de bons emplois et de bons salaires, de bons soins de santé, un enseignement gratuit et un meilleur avenir. Nous pouvons obtenir tout cela par la lutte collective. Chaque chose qui va dans cette direction est très, très utile. Certainement aujourd’hui, où le monde n’a jamais été aussi connecté.’’

  • 8 mars et le renouveau du mouvement féministe en Belgique, retour sur une journée de lutte

    Marche antisexiste à Gand le 8 mars. Photo : Jean-Marie Versyp

    Le 8 mars dernier, malgré la pluie, au moins 600 personnes ont pris part à la manifestation antisexiste à Gand. Cette action avait bénéficié d’un large soutien et lors du meeting qui a suivi à l’université de Gand, l’ouverture pour des solutions anticapitalistes était remarquable. Nous avons interrogée à la fin de cette soirée Emilie Vanmeerhaeghe de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) et initiatrice de cette manifestation.

    Au cours de ces dernières années, la journée de lutte pour les droits des femmes du 8 mars était en Belgique un événement assez terne. A quelques rares actions près, il semblait que la journée était surtout utilisée par les fleuristes. La manifestation de Gand a surpris par sa combativité. Comment cette initiative a-t-elle vu le jour ?

    ‘‘Aux États-Unis, au lendemain de l’investiture de Trump, nous avons assisté à des manifestations de masse, réunissant des millions de femmes, contre le nouveau président et ses déclarations sexistes et racistes. En Amérique latine, les protestations sont croissantes contre les violences à l’encontre des femmes sous le slogan ‘‘Ni una menos’’ (pas une de moins). En Irlande et en Pologne, des actions de masse ont eu lieu pour le droit à l’avortement. En Irlande, l’avortement est toujours interdit et, en Pologne, il n’est autorisé que dans le cas où la vie de la femme est en danger. Le gouvernement conservateur polonais voulait encore plus durcir cette approche mais il a été forcé de reculer sous la pression de la rue.

    ‘‘Ce n’est pas surprenant que les femmes descendent dans la rue à travers le monde. On nous a dit pendant des années que les femmes et les hommes étaient dorénavant égaux, que l’égalité était acquise et que la lutte était superflue. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes femmes font face à une réalité bien différente. Les femmes sont toujours moins bien payées que leurs collègues masculins, elles supportent toujours l’essentiel des tâches de soin et des tâches domestiques et ce sont les plus grandes victimes des violences et du harcèlement sexuel.

    ‘‘Parallèlement, nous constatons que les femmes sont en première ligne des victimes des coupes budgétaires et de l’austérité, notamment dans les services publics où l’on trouve plus de femmes que d’hommes. D’autre part, les services qui ne sont plus fournis par la communauté sont fréquemment reportés sur les femmes : garde des enfants, soins aux personnes âgées, soins de santé.

    ‘‘Le 8 mars, c’est la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. L’événement a été dégradé au point de ne plus être que l’occasion d’offrir des fleurs et du chocolat. Avec notre manifestation, nous voulions essentiellement remettre au goût du jour le caractère combatif que doit revêtir une telle journée de lutte. Les conquêtes obtenues par les femmes ne sont pas tombées du ciel, il a fallu se battre pour arracher ces droits. Et non pas les femmes seules, mais avec les hommes. Voilà comment nous entendons défendre les droits des femmes.

    ‘‘Cette manifestation antisexiste a dépassé nos attentes, ce qui illustre l’ampleur du potentiel pour une telle approche. Ce n’est qu’un début, la vague internationale de nouvelles luttes féministes atteint également la Belgique’’.

    Le 12 mars, la campagne ROSA a officiellement été lancée à Bruxelles. Là aussi les attentes furent dépassées. Peux-tu nous dire ce qui était marquant lors de cette journée ?

    ‘‘La journée de lancement de la campagne ROSA a été un énorme succès. Plus de 150 participants étaient présents, parmi lesquels de nombreux nouveaux visages. Les débats étaient passionnants. Ce qui m’a le plus fortement marqué, c’est de voir toutes ces jeunes filles qui refusent de subir le sexisme et qui veulent trouver un moyen de riposter ensemble. ROSA veut leur offrir un programme antisexiste et anticapitaliste couplé à des méthodes combatives. L’enthousiasme était épatant.

    ‘‘L’idée d’une approche inclusive a reçu un bel écho. Le féminisme a longtemps été présenté comme une lutte contre les hommes. Les jeunes générations considèrent plus les hommes comme des alliés. L’oppression des femmes ne découle pas de la ‘‘nature masculine’’, ce n’est pas non plus spécifique à une culture particulière et cela n’a rien à voir avec la manière de s’habiller. C’est le produit d’un système économique où tout est réduit à l’état de marchandise, même le corps humain. Une petite élite au sommet de la société a un intérêt à entretenir l’oppression des femmes pour protéger ses profits en divisant la population’’.

    Quelle contribution la campagne ROSA veut-elle fournir dans les nouvelles luttes féministes ?

    ‘‘ROSA est un instrument de lutte et de débat. Ses activités ne seront couronnées de succès que si elles permettent à des femmes de s’organiser. ROSA a une approche spécifique pour lutter contre l’oppression, le sexisme et l’austérité en défendant la construction d’une autre société. Nous ne luttons pas seulement pour survivre, mais aussi pour vivre une vie plus épanouie. Comme le dit le poème ‘‘bread and roses’’ (slogan d’une manifestation des ouvrières textiles de Lawrence, dans le Massachusetts, en 1912), nous voulons du pain, mais aussi des roses.

    ‘‘J’invite bien entendu les lecteurs de Lutte socialiste et de socialisme.be à ne pas rester spectateurs mais à eux-mêmes s’impliquer dans la campagne. Réunissez vos collègues et amis au boulot, à l’école ou sur les campus et organisez de petites actions locales. Prévoyez de participer à la manifestation anti-Trump le 24 mai prochain, à l’occasion de sa venue en Belgique, afin d’y faire entendre un puissant message d’opposition au sexisme. Nous ne sommes qu’au début d’un nouveau mouvement de lutte pour les droits des femmes. A quoi ressemblera-t-il exactement ? Tout cela dépend notamment de votre implication’’.

  • Un enfant si je veux, quand je veux ! Mon corps! Mon choix! Ma liberté!

    Le 26 mars 2017, la très mal nommée Marche “pour la vie” a rassemblé 1500 militants anti-avortement dans les rues de Bruxelles. Le droit à l’avortement est dépénalisé depuis plus de 25 ans en Belgique. Nombreux sont ceux qui considèrent que ce droit est acquis et ne saurait être remis en cause. Pourtant, à travers le monde, les attaques des gouvernements populistes de droite ou encore la politique d’austérité en limitent l’accès.

    => Accéder à la suite de cet article sur le site de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).

  • La Campagne ROSA est bel et bien lancée

    Cette semaine a marqué le lancement de la Campagne ROSA en Belgique, Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité initiée par le PSL et les EGA. Des moments ont été consacrés à des actions, manifestations, d’autres pour des discussions et débats, deux éléments indispensables pour la construction d’une lutte contre le sexisme et l’austérité. Le nombre de participants, le dynamisme et l’atmosphère combative qui a régné lors de ces journées illustrent le potentiel qui existe pour le développement d’un nouveau mouvement féministe, à l’instar de ce que nous pouvons observer dans de nombreux autres pays.

    ROSA en action

    Discours d’Anja Deschoemacker. Au podium, de gauche à droite : Jess Spear, Tiphaine Soyez, Emily (Namur), Mai (Gand)

    Le 8 mars, des actions ont pris place dans différentes villes de Belgique à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes avec comme point culminant une manifestation de 6OO personnes à Gand contre le sexisme. Ce sont principalement des jeunes qui sillonné les rues de Gand en scandant des slogans tels que “What do we want, women’s rights ; when do we want it : now!”. Cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu une telle mobilisation à l’occasion du 8 mars. D’autres actions sont déjà en réflexion. Rejoignez-nous, donnez vos idées et participez à la lutte.

    Comment construire la lutte contre le sexisme

    La semaine s’est terminée avec la journée officielle de lancement de la Campagne ROSA. Pas moins de 150 personnes se sont réunies pour un partage des expériences de luttes contre le sexisme et l’austérité et réfléchir à la construction des luttes futures.

    La matinée a été consacrée à deux ateliers internationaux. Les personnes présentes ont eu la difficile tâche de choisir entre une discussion avec Jess Spear (Socialist Alternative à Seattle) sur le développement de la résistance contre Trump et le réveil du mouvement féministe aux USA et une avec Tiphaine Soyer (membre d’Alternatywa Socjalistyczna à Cracovie) au sujet des leçons de la grève des femmes en Pologne en défense du droit à l’avortement.

    L’après-midi a été l’occasion de discuter des différentes facettes que prend le sexisme, mais surtout discuter la stratégie pour lutter contre celui-ci dans les écoles, les unifs et dans et avec les syndicats. Un atelier a également été consacré aux acquis des femmes et des LGBT lors de la Révolution russe dont on fête cette année le centenaire.

    La place des femmes est dans la lutte

    Le meeting de clôture de la journée a été un temps fort rappelant que la place des femmes est dans la lutte et ponctué de différentes vidéos illustrant que la volonté de lutter contre le sexisme se développe à travers le monde. Les oratrices ont également appelé les participants à s’impliquer dans la Campagne ROSA. En plus des membres PSL et EGA présents, deux douzaines de personnes ont déjà rejoint la campagne lors de cette journée de lancement. En effet, si la Campagne ROSA a été initiée par le Parti Socialiste de Lutte (PSL) et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), elle se veut être un instrument de lutte ouvert à tous ceux et celles qui soutiennent son message et qui souhaitent s’impliquer dans cette lutte.

    Nous sommes tous repartis gonflés à bloc, prêts à intervenir avec la Campagne ROSA dans les prochaines mobilisations, mais aussi enthousiastes pour organiser des réunions et des actions ROSA locales. Rejoignez la Campagne ROSA et participez avec nous aux prochaines actions !

    Quelques photos de la journée

    ROSA // foto's door Liesbeth

    Pourquoi rejoindre ROSA ? Quelques membres expliquent l’importance de cette campagne.

    Waarom ROSA?

  • Le PSL en action à l’occasion du 8 mars

    Le temps n’était vraiment pas favorable à la journée internationale des femmes en Belgique… mais en dépit de la pluie, des militants du PSL ont mené campagne dans plusieurs villes pour défendre une approche anticapitaliste et socialiste du féminisme.

    L’événement le plus important fut bien entendu la manifestation antisexiste de Gand qui a été suivi par un meeting. Plus de 600 personnes avaient répondu présentes à l’appel de diverses militantes féministes gantoises, parmi lesquelles nombre de militantes de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) qui sera officiellement lancée ce dimanche à Bruxelles.

    Ailleurs en Belgique, nos militants ont tenu des stands de sensibilisation politiques et on participé à plusieurs conférences et événements organisés par d’autres organisations.

    Hors de question de s’arrêter là une fois que le 8 mars est passé bien entendu ! Participez avec nous au lancement officiel de la campagne ROSA ce 12 mars et envisageons ensemble les prochaines actions à organiser en défense des droits des femmes, contre les discriminations, contre l’oppression et contre le capitalisme !

    Le PSL en action à l'occasion du 8 mars

  • Gand: 600 participants à la manifestation antisexiste!

    Le temps n’était très clairement pas favorable aux activités qui ont pris place hier, à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Mais cela toutefois pas entamé l’atmosphère combative et dynamique qui a régné à Gand en soirée. Environ 600 personnes étaient présentes à la manifestation contre le sexisme ! Cela faisait longtemps que l’on n’avait plus vu une telle mobilisation à l’occasion du 8 mars. C’est une illustration du potentiel qui existe pour le développement d’un nouveau mouvement féministe, à l’instar de ce que nous pouvons observer dans de nombreux autres pays.

    À l’échelle mondiale, ce 8 mars a également été marqué par une participation accrue aux nombreuses actions, avec un caractère de masse aux États-Unis et en Pologne. En Espagne, des milliers d’étudiants ont manifesté tandis que l’Irlande a connu diverses actions en faveur du droit à l’avortement, toujours interdit dans ce pays.

    A Gand, la manifestation antisexiste avait été appelée à l’initiative de certaines activistes féministes, parmi lesquelles des militantes de la nouvelle campagne ROSA – Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité. La manifestation et le meeting qui a clôturé la journée ont dépassé toutes les attentes initiales en terme de participation. Il nous faut maintenant discuter en profondeur des prochaines étapes ainsi que du programme à défendre.

    La campagne ROSA sera officiellement lancée ce dimanche à l’occasion d’une journée de discussion à Bruxelles, notamment en présence de militantes féministe de Pologne et des USA. Nous vous invitons à participer à cet événement! Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! ‘What do we want? Women’s rights! When do we want it? Now!’

    Photos de Jean-marie

    Mars tegen seksisme // Jean-Marie Versyp

    Photos de Tim

    Mars tegen seksisme // Tim

  • Tiphaine Soyez: Participez au lancement de la campagne ROSA !

    Tiphaine Soyez est militante socialiste et féministe en Pologne. Elle sera l’une des oratrices de la journée de lancement de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) le 12 mars prochain à Bruxelles, où elle reviendra sur les récentes luttes en défense du droit à l’avortement qui ont eu lieu en Pologne.
    Plus d’infos : www.campagnerosa.be

  • Journée de lancement de la campagne ROSA: Programme complet

    ROSA: Résistance contre l’Oppression, le Sexisme & l’Austérité

    Journée de discussion et de débats – Dimanche 12 MARS de 10h à 17h30 – Randstad, Rue du Jardinier 45, Molenbeek-St-Jean

    Comment construire une lutte unifiée, des femmes et des hommes, des travailleurs et des jeunes contre le sexisme ? Quelles sont les leçons des victoires et des luttes du passé ? Pourquoi la lutte contre le capitalisme est nécessaire ?

    La lutte pour les droits des femmes est à nouveau à l’ordre du jour

    Des «Million Woman March» à travers les USA contre le sexisme de Trump. Une grève nationale contre l’inégalité salariale en Islande. Des actions de masse pour le droit à l’avortement en Espagne, Irlande et Pologne. Des initiatives pour dénoncer le sexisme quotidien, y compris en Belgique, etc.

    Aide-nous à lancer ROSA

    Pour participer pleinement à ces mouvements et débats, le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lance la campagne ROSA. Nous voulons construire un instrument pour les femmes et hommes, jeunes et travailleurs, … qui veulent lutter contre le sexisme ainsi que l’austérité qui détériore encore plus la condition des femmes. Nous voulons organiser des actions / débats et intervenir dans les mouvements qui dénoncent le sexisme en défendant la nécessité d’une lutte anticapitaliste et pour le socialisme.

    Rejoins-nous !

    PROGRAMME DE LA JOURNÉE DE LANCEMENT DE ROSA

    • 10h30 – 11h Mot de bienvenue
      Histoire et pertinence de la Journée internationale des femmes du 8 mars.
      Pourquoi lancer une campagne telle que ROSA aujourd’hui ?
      Conditions de vie et de travail des femmes et persistance des discriminations
      Riposter avec une approche socialiste
      Présentation du programme de la journée
    • 11h – 12h30 Ateliers de discussion
      Le développement de la résistance contre Trump et le réveil du mouvement féministe aux USA – Million Woman March, Student Walk Out, Black Lives Matter, Muslimban, mouvements LGBTQI,… Leçons et perspectives de la lutte contre Trump.
      Avec Jess Spear, porte-parole de “Woman Million March” à Seattle et militante de Socialist Alternative (qui regroupe les partisans du Comité pour une internationale Ouvrière (CIO) aux USA).
      Leçons de la grève des femmes en Pologne en défense du droit à l’avortement et de son impact à travers le monde – Mouvements pro-choix, mouvement “Ni Una Menos” contre les féminicides en Argentine, grève pour l’égalité salariale en Islande, mouvement contre la légalisation de la violence domestique en Russie,… Comment organiser la riposte contre les politiques réactionnaires et pour défendre les conquêtes sociales des femmes?
      Avec Tiphaine Soyez, militante pro-choix en Pologne, membre d’Alternatywa Socjalistyczna (section polonaise du CIO).
    • 12h30 – 14h Repas de midi
    • 14h- 15h45 Ateliers de discussion
      – ROSA dans les écoles : comment lutter contre le sexisme quotidien ? Blagues sexistes, remarques et mesures de contrôle sur les vêtements, harcèlement, violences, femmes rabaissées au rang d’objets,… Comment réagir ?
      – ROSA sur les campus : quelle stratégie contre le sexisme à l’heure actuelle ? Comment répondre face à l’objectification du corps des femmes, aux violences physiques et verbales, à la prostitution étudiante,…? Par des lois contre le sexisme, des actions non-mixtes, des méthodes basées sur l’intersectionnalité, des quotas,… ou par la construction de l’unité des jeunes et des travailleurs, femmes et hommes, dans les luttes ?
      – ROSA dans les syndicats : la lutte pour la diminution collective du temps de travail à nouveau à l’ordre du jour Hyperflexibilité, bas salaires et débat sur le revenu de base, austérité dans les soins de santé, démantèlement des services publics, harcèlement et violences envers les femmes,… Comment intervenir dans la campagne Equal Pay Day, participer aux actions du secteur des soins de santé, développer une campagne pour un salaire minimum de 15€/h, participer à la syndicalisation des femmes,…?
      – ROSA et l’histoire du mouvement féministe : 1917/2017 – Centenaire de la révolution russe : quelles furent les avancées pour les femmes et les les personnes LGBTQI? Histoire de la Journée internationale des femmes et des revendications des femmes au sein du mouvement ouvrier, approche des Bolcheviks sur les questions touchant spécifiquement les femmes, impact du stalinisme,… Quelle réponse formuler contre les calomnies des médias traditionnels concernant la révolution russe et les mouvements pour l’émancipation des femmes ?
    • 15h45-16h30 Pause
    • 16h30-17h30 Session plénière
      – Lancement de la campagne ROSA : la place des femmes est dans la lutte ! Comment construire la lutte de masse contre Trump et sa politique ? Avec Jess Spear .
      – La lutte paie ! La lutte des femmes en Pologne. Avec Tiphaine Soyez.
      – C’en est assez ! Comment lutter contre le sexisme ? Avec Mai, présidente des écoliers de Gauche Actifs à Gand.
      – La lutte contre le sexisme, contre l’austérité et pour le socialisme Avec Anja Deschoemacker, commission-femmes du PSL, porte-parole de Gauches Communes à Bruxelles.

    Entrée: €5 en prévente (€3 tarif réduit), +€2 sur place
    Repas (à petit prix) et baby-sitting si mentionné à l’inscription

    Info & inscription: Inscrivez-vous via notre formulaire d’inscription en ligne ou prenez contact via : contact@campagneROSA.be – 0474 35 30 36 – Facebook: Lancement de ROSA

  • Participez au lancement de la campagne ROSA !

    La lutte pour les droits des femmes est à nouveau à l’ordre du jour comme en témoignent les «Million Woman March» à travers les USA contre le sexisme de Trump, des mouvements de masse contre la violence sexuelle à l’encontre des femmes en Inde, en Turquie et en Argentine, la grève nationale contre l’inégalité salariale en Islande, des actions de masse pour le droit à l’avortement en Espagne, en Irlande et en Pologne, des initiatives, y compris en Belgique, pour dénoncer le sexisme quotidien, etc.

    En Belgique aussi, nous devons construire un mouvement fort qui se bat contre le sexisme et le système qui le génère, le capitalisme. Les mesures d’austérité des différents gouvernements détruisent toujours plus nos conquêtes sociales : en détricotant nos services publics au détriment des besoins des familles ; en obligeant les travailleurs à accepter des emplois toujours plus précaires, … Et à chaque fois, les femmes sont les plus touchées. L’égalité et l’émancipation ne peuvent pas se construire sur base d’un désert social, la lutte contre le sexisme et l’austérité doit être menée de front.

    Qui sont nos alliés ? Contre quoi ou qui se battre ? Quelles propositions mettre en avant ? C’est pour prendre pleinement part à ce débat et participer aux différentes mobilisations et actions que le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lance la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).

    Nous voulons construire un instrument pour les femmes et les hommes, les jeunes et les travailleurs, … afin d’organiser des débats et des actions dans les quartiers, sur les campus et les écoles contre le sexisme quotidien, la culture du viol et toutes les autres formes de discrimination et d’exploitation. Nous voulons intervenir dans les mouvements féministes en défendant la nécessité de combattre parallèlement l’austérité qui détériore encore plus la condition des femmes. Nous voulons intervenir dans le mouvement syndical en y défendant la nécessité de lutter contre le sexisme, car l’unité des travailleurs est nécessaire pour obtenir des victoires. Partout, nous voulons défendre la nécessité de combattre le capitalisme et de construire une société socialiste qui offre les bases matérielles nécessaires à l’émancipation des femmes pour en finir avec les discriminations et l’exploitation.

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    Dimanche 12 mars – Journée de discussions et de débats à l’occasion du lancement de ROSA

    Ateliers et meeting de 10h à 17h30, rue du Jardinier 45, Molenbeek-Saint-Jean – Bruxelles (Métro : arrêt Comte de Flandre ou Ribaucourt).
    Comment construire une lutte unifiée, des travailleurs et des jeunes, des hommes et des femmes, contre le sexisme ? Quelles sont les leçons des victoires et des luttes du passé ? Pourquoi la lutte contre le capitalisme est-elle nécessaire ? Voilà une série de questions dont nous voulons débattre ensemble au cours de la journée de lancement de ROSA.

    La journée sera divisée en 3 parties : après un mot de bienvenue à 10h30, vous aurez le choix entre 4 ateliers le matin (11h à 12h45) et 4 autres l’après-midi (14h à 15h45) sur des thèmes variés : réappropriation de l’espace public par les femmes ; impact des mesures d’austérité ; allocation universelle ; 45h semaine vs 30h; les luttes menées par les femmes dans le monde (Argentine, USA, Pologne, …) ; les luttes LGBTQI ; les acquis des femmes dans la Révolution russe de 1917 : quand est-il 100 ans après ?

    La journée se clôturera par un meeting (16h30 à 17h30) intitulé “La place des femmes est dans la lutte”. Dès à présent, inscris-toi et n’hésite pas à proposer ton aide pour faire de cette journée un succès ! Entrée : prix libre – Repas (à petit prix) et baby-sitting uniquement sur inscription !
    Commande la brochure de présentation du programme de ROSA.
    info@socialisme.be

    Avec la participation de :

    • ANJA DESCHOEMACKER. Fondatrice de la Commission femme du PSL.  Porte-parole de Gauches Communes à Bruxelles
    • TIPHAINE SOYEZ. Militante socialiste et féministe en Pologne. Impliquée dans l’organisation des luttes pro-choix
    • JESS SPEAR. Porte-parole de “Million Women’s March” à Seattle. Coordinatrice de la campagne victorieuse pour un salaire minimum à Seattle : 15$ now ! Climatologue à l’initiative de “People’s Climate March” à Seattle.
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