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  • Entre 10.000 et 15.000 personnes à Bruxelles pour dire stop aux violences sexistes!

    C’est une vague féministe qui a défilé ce dimanche 24 novembre dans les rue de Bruxelles à l’occasion de la journée international de lutte contre les violences faites aux femmes du lendemain. Nous étions 2 à 3 fois plus nombreuses et nombreux que l’année passée, entre 10.000 et 15.000. Ce qui est certain, c’est que la Place de l’Europe et toutes les rues autour – même celles qui n’étaient pas prévues sur le parcours – était noires de monde, ou plutôt mauve (principale couleur des organisations féministes) avec des blocs rouges et verts (entre autre pour les délégations syndicales d’avantage mobilisées cette année).

    Rapport de la Campagne ROSA

    La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) a également mobilisé pour cette grande manifestation nationale. La délégation de la Campagne ROSA comptait de nombreuses jeunes, rencontrées à la sortie des cours lors de tractage ou à l’occasion de stands militants sur leur campus ou dans leur ville. Ces jeunes sont venus pour dénoncer le sexisme quotidien, aggravé par la marchandisation de nos corps et les écarts de salaire qui existent déjà au niveau des les jobs étudiants. Des travailleuses et des travailleurs on également marché avec nous revendiquant une réelle indépendance financière (notamment via des salaires décents pour toutes et tous, une pension minimum à 1500€ et une individualisation des droits sociaux) pour assurer de réels choix de vie et quitter une situation de violence (domestique ou au travail) si elle se présente. Cela doit bien entendu aller de pair avec des investissements publics massifs pour les services d’accompagnement des victimes et pour la prévention.

    Cette manifestation s’inscrit dans un mouvement de révolte international où les femmes sont aux premières loges du combat pour la protection de l’environnement, mais aussi contre les inégalités, la corruption, les politiques pro-riches au Chili, Soudan, Algérie, Liban, Irak, Iran, etc. D’autres manifestations contre les violences faites aux femmes ont eu lieu dans le cadre de cette journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes dans une série de pays: 50.000 personnes dans les rues de Paris, plusieurs dizaine de milliers de personnes à Rome, …

    8 mars 2020 : une journée de lutte

    La prochaine date importante sera le dimanche 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes et y remettre en avant les revendications à l’origine de cette mobilisation : une réduction collective du temps de travail, un salaire décent pour toutes et tous et être considéré comme des personnes à part entière, avec entre autre une autonomie sur leur corps et donc le droit à l’avortement. La Campagne ROSA vous invite construire avec nous cette journée de lutte. Soutenez-nous et rejoignez-nous !

    Reportage photo de Liesbeth:

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  • [VIDEO] La Campagne ROSA à la manifestation contre les violences faites aux femmes

    Nous étions 15.000 ce dimanche 24 novembre pour clairement dire non aux violences faites aux femmes ! Parmi les nombreuses personnes personnes se trouvaient bien entendu les militantes et militants de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).

  • La lutte contre le sexisme, c’est toute l’année ! Construisons dès à présent un 8 mars combatif

    Le 25 novembre aura lieu la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. En Belgique, la plateforme Mirabal est à l’initiative de la manifestation qui aura lieu le dimanche 24 novembre. Ce rendez-vous devient incontournable, à l’image de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars. Ces deux occasions permettent de mettre la lutte contre le sexisme sur le devant de la scène partout à travers le monde.

    Par Brune

    Les inégalités grandissent, c’est un phénomène mondial. Et les premières victimes sont féminines. Ce n’est dès lors pas surprenant si elles sont au-devant des luttes un peu partout, que ce soit pour de meilleurs salaires et meilleurs conditions de vie, mais aussi contre les violences sociales et sexistes qui découlent des violences économiques ! On l’a vu avec Metoo, la peur de dénoncer le sexisme ambiant et les agressions subies s’amenuise au fur et à mesure que le mouvement s’élargit. Dans certains pays, l’ampleur des mobilisations était sans précédent.

    Les femmes sont entrées en lutte, et cela va bien au-delà des mobilisations contre le sexisme. Elles sont parmi les premières à mettre en avant qu’il nous faut un changement de système contre le sexisme, mais aussi face à la crise économique ou encore aux enjeux environnementaux actuel.

    Ainsi, les manifestations des jeunes pour le climat comptent un grand nombre de jeunes femmes, et c’est un changement notable par rapport à d’autres mouvements précédents. On retrouve même une majorité de jeunes femmes parmi celle qui y ont joué un rôle dirigeant, comme Anuna De Wever et Adélaïde Charlier en Belgique, Luisa Neubauer en Allemagne, Harriet O’Shea Carre, Milou Albrecht et Jean Hinchliffe en Australie,… Et bien sûr la Suédoise Greta Thunberg. Toutes ont endossé le rôle de meneuse dans la cause climatique. Sans surprise, et particulièrement concernant Greta Thunberg, les réactions contre ces jeunes sont régulièrement agressives, voire sexistes. Michel Onfray a ainsi comparé Greta Thunberg à un “cyborg”, une manière de stigmatiser toute personne étant atteinte d’autisme, mais aussi de la comparer à un “corps sans chair”. C’est une manière de sexualiser, de détourner l’attention, d’attaquer et d’ignorer le discours écologiste qui se trouve derrière la militante. Ces stéréotypes honteux ont, heureusement, l’effet inverse qu’escompté : le mouvement environnemental n’est certainement pas effrayé par ce genre de commentaires ou d’idées réactionnaires.

    Les jeunes entrés en action pour le climat prêtent attention à la lutte contre les discriminations, comme nous l’avons constaté avec la délégation de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) durant la manifestation du 8 mars dernier à Bruxelles, où les jeunes participants reprenaient notamment leurs slogans pour le climat quelque peu arrangés et étaient venus avec leurs propres pancartes, une habitude désormais bien ancrée.

    Cette convergence des luttes permet de renforcer et d’élargir le mouvement. La lutte contre les discriminations et pour le climat forment un tout : c’est une lutte contre un système d’exploitation, celui de l’être humain et de la nature, le système capitaliste.

    La prochaine journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars 2020, sera un dimanche. Ce sera l’opportunité d’une grande manifestation nationale à laquelle nous participerons bien entendu. Elle se déroulera un dimanche, donc, mais ce n’est pas une raison pour que les syndicats soient absents ! La syndicalisation des femmes pour lutter est essentielle contre le harcèlement sexuel au travail.

    Le lundi 9 mars, un arrêt de travail aura d’ailleurs lieu à l’université de Gand dans le cadre de la lutte pour les 14 euros de l’heure afin de souligner le combat pour l’indépendance économique des femmes. Entre le 8 et le 14 mars, il y aura, d’autre part, différentes actions pour l’égalité salariale, que nous encourageons bien entendu également.

    Quelles revendications face à la double journée de travail des femmes ?

    Le 8 mars 2019, la ‘grève des femmes’: était-ce une bonne approche concernant la question des inégalités de genre au sein du ménage ? Pour la Campagne ROSA, il est important de reconnaître ces inégalités, qui proviennent du modèle de la famille traditionnelle mis en avant sous le système capitaliste. Les inégalités forment l’ADN de ce système basé sur la division pour faire du profit. Rendre la famille égalitaire dans un système foncièrement inégalitaire est impossible.

    Ce n’est pas en limitant la lutte à une égalité hommes-femmes des tâches ménagères (ce qui exclut de fait les familles monoparentales homosexuelles et autres) que l’oppression sexiste sera éliminée, mais en changeant la base matérielle de la société capitaliste qui créé justement ces divisions entre personnes. Nous ne gagnerons pas la bataille contre le sexisme en nous retournant contre les hommes, mais en luttant contre le système. De nombreuses tâches ménagères peuvent être assumées par la communauté grâce à l’expansion des services publics : crèches et garderies, structures de soins adéquates pour les malades et les personnes âgées, lavoirs et cantines publiques,… De cette manière, la ‘‘deuxième journée de travail’’ peut être supprimée pour les personnes qui le souhaitent. Une société reposant sur les besoins réels de la population, avec des services publics gratuits et de qualité et la création de nouveaux services, est une condition préalable à une véritable égalité.

  • Un salaire minimum de 14€ brut / heure: une revendication féministe !

    En Belgique, le salaire minimum scandaleusement bas : 9,65€ brut / heure. Avoir un emploi ne garantit pas de vivre dignement : 230,000 salariés – soit 5% de la population active – sont considérés comme pauvre et 15% des employés gagnent moins de 2.300€ brut/mois (environ 1,400€ net). Ces chiffres alarmants et les nombreuses attaques des gouvernements sur nos conditions de vie et de travail aggravent le phénomène. Ces mesures touchent, de plus, davantage les femmes. ‘‘Tout augmente sauf nos salaires’’ comme le martèle la campagne de la CGSP-ALR depuis 1 an !

    Par Célia (Bruxelles)

    Salaire des femmes toujours un salaire d’appoint ?!

    L’écart salarial annuel entre les hommes et les femmes en Belgique est de 21%. Cet écart s’explique principalement par la surreprésentation des femmes dans le travail à temps partiel. Ainsi, dans le secteur privé, 41,6% des salariées travaillent à temps partiel, contre 7% des hommes. Selon une enquête du Monde selon les femmes (1), seuls 8% des femmes choisissent délibérément de travailler à temps partiel.

    Le manque de place en crèches, les horaires d’école, le manque de structure d’aide aux personnes âgées ou malades oblige de nombreux travailleurs et surtout travailleuses à compenser cela. Et lorsqu’il faut diminuer un temps de travail dans le couple, c’est généralement la personne qui gagne le moins qui le fera, le plus souvent la femme. Ainsi, 23% des travailleuses prennent ‘‘volontairement’’ un temps partiel.

    Débat à l’initiative du PSL et de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) avec : – Célia Ponce, déléguée CGSP-Enseignement et militante de la Campagne ROSA, interviendra sur la lutte pour l’indépendance économique des femmes. – Karim Brikci, délégué permanent CGSP à l’hôpital Brugmann, interviendra sur la lutte du personnel des pouvoirs locaux bruxellois. – Anja Deschoemacker, porte-parole de Gauches Communes et du PSL/LSP, interviendra sur la construction du rapport de forces nécessaire pour faire une réalité des 14 euros de l’heure. Ce jeudi 28 novembre, à 19h30, au centre culturel Pianofabriek, 35 rue du Fort à Bruxelles.

    De plus, en Belgique, 83% des offres d’emploi à temps partiel concernent des secteurs occupés majoritairement par des femmes. Or qui dit temps partiel, dit salaire partiel ! Le salaire des femmes est encore trop souvent considéré comme un revenu d’appoint pour la famille plutôt que comme un salaire à part entière. Sans compter que ces dernières doivent souvent assumer une deuxième journée de travail au domicile, et non rémunéré.

    De plus, de nombreuses femmes n’obtiennent pas un job ou une augmentation salariale car elles sont enceintes ou qu’elles avouent vouloir des enfants. Durant le congé de maternité, l’écrasante majorité des femmes ne perçoivent que 70% de leur salaire, alors que c’est durant cette période que les violences domestiques explosent (2). La grande majorité de femmes n’arrive donc jamais à une carrière complète de travail avec des conséquences pour leur pension : près de la moitié des femmes perçoivent une pension inférieure à 1.000 €/mois (3).

    Plus généralement, les bas salaires contribuent au manque de considération dont pâtissent les femmes dans la société, ce qui alimente le sexisme quotidien. Parmi les 10% de travailleurs qui gagnent le moins, 70% sont des femmes ! (4) L’enseignement l’illustre très bien. La majorité des emplois les moins payés sont portés par des femmes et sont moins valorisés : institutrice maternelle, primaire et secondaire inférieur. Les emplois les mieux payés sont davantage occupés par des hommes et sont plus reconnus : secondaire supérieur, haute-école, université.

    Nous l’aurons compris, les mesures des gouvernements successifs visant à élargir les contrats précaires (flexi-jobs, contrats intérims, titres-services, …) ainsi que les sauts d’index, les attaques sur les pensions, la destruction des structures de soins et des services publics aggravent la précarité et tendent à reporter la prise en charge des enfants, des personnes âgées ou handicapées sur le dos des familles et donc les femmes. Cette situation les contraint à accepter tout emploi, les rend financièrement dépendantes de leur partenaire, les laissant sans réelles alternatives en cas de relation violente et les décourage à porter plainte pour harcèlement / viol au travail, par peur de perdre son travail.

    La lutte contre le sexisme passe par la lutte pour notre indépendance financière

    La FGTB a lancé une campagne pour une augmentation du salaire minimum à 14€/heure, soit 2.300€ brut par mois. Il est crucial de soutenir activement cette revendication : populariser la revendication, utiliser la pétition, mettre sur pied un plan d’action à l’image de celui à l’université de Gand, … La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) continue à la marteler, car un salaire décent est nécessaire pour pouvoir s’atteler à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    Cette revendication doit bien entendu s’accompagner d’autres comme l’augmentation des allocations de chômage au-dessus du seuil de pauvreté et des allocations familiales qui couvrent les dépenses qu’engendre l’éducation d’un enfant, mais également l’individualisation de toutes les allocations (suppression du statut de cohabitant), une pension à 1500€/mois accompagnée d’une diminution de l’âge de départ à la pension, la réduction collective du temps de travail avec embauche compensatoire et sans perte de salaire ce qui permettrait aux personnes actuellement en temps partiel de bénéficier d’avantage d’un salaire complet. Il est de plus urgent d’avoir des investissements publics massifs dans les services publics : crèches publics gratuites et en quantité suffisante, écoles réellement gratuites et de qualité, lieux pour les personnes âgées accessibles et de qualité, soins de santé, etc.

    Passons de la propagande aux victoires

    Il nous faut des campagnes allant crescendo menées par les travailleuses et les travailleurs depuis la base, si possible en front commun syndical pour toucher le plus de monde possible. Assemblées du personnel, arrêts de travail, manifestations, grèves : il est fondamental d’impliquer un maximum de personnes et d’être le plus démocratique possible. Que les travailleuses se syndicalisent encore plus et deviennent déléguées syndicales est primordial surtout dans les métiers qui sont les plus précaires et souvent les moins syndicalisés.

    A Seattle (Etats-Unis) – où les accords sociaux sont généralement fixés par ville ou par région – notre organisation sœur, Socialist Alternative a lancé la campagne pour un salaire minimum de 15$ de l’heure. Ils ont obtenu une victoire en mai 2014 qui a depuis fait tache d’huile grâce à de nombreuses mobilisations de masse et à l’élue de Socialist Alternative au conseil municipal, Kshama Sawant. La campagne 15 NOW est parvenue à développer 11 groupes d’action de base dans divers quartiers de la ville afin de mobiliser, de faire descendre les habitants dans les rues et d’intervenir dans les forums publics. Avec ces groupes d’action de base et la tenue de conférences démocratiques, 15 NOW a donné la possibilité aux activistes d’avoir réellement en leurs mains la lutte. Socialist Alternative a su démontrer comment une élue pouvait être utilisée afin de construire un mouvement et le renforcer.

    De l’autre côté de l’Atlantique, il y a tout juste un an à Glasgow (Ecosse), après 12 ans de conflit, les quelque 8.500 employés communaux ont décidé de se mettre en grève pour 48 heures. Le personnel des secteurs pratiquement exclusivement féminin de la municipalité revendiquait l’égalité salariale au travers d’une rémunération qui permette de vivre dignement, et une sérieuse indemnisation pour toutes les années de différence salariale entre hommes et femmes. Les travailleuses (et quelques travailleurs masculins) ont gagné une indemnisation de 567 millions d’euros , ainsi qu’un rehaussement des salaires ! Pour une telle victoire, des semaines de préparation ont été nécessaires pour cette grève de 48 heures avec des centaines de piquets de grève (devant les écoles primaires, les crèches, les dépôts de nettoyage et les bâtiments municipaux), une manifestation de 10 000 personnes dont 90% étaient des femmes. Mais rien n’aurait été possible sans une solidarité entre hommes et femmes et entre les différents secteurs. Ainsi, 600 éboueurs ont refusé de franchir le piquet de grève par solidarité avec le mouvement. Contre les bas salaires et les emplois précaires, la solidarité et l’unité de classe est indispensable pour gagner la lutte.

    En Belgique aussi, une victoire est possible !

    Mobilisons pour la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes du dimanche 24 novembre. Profitons des semaines devant nous pour discuter les revendications et les méthodes de lutte. Mettons en avant la nécessité de lutter pour notre indépendance financière. Celle-ci constituerait un obstacle en moins pour pouvoir quitter un compagnon violent ou un emploi où l’on subit harcèlement et/ou violence. Ce n’est pas un combat des femmes contre les hommes, mais ensemble contre l’oppression, la précarité et les violences qui en découle entre autres. Cette manifestation sera donc aussi une date importante dans la lutte pour l’augmentation du salaire minimum à 14€ brut /heure, une lutte qui peut mener à des victoires !

    Rendez-vous le 24 novembre, 13h30 à la gare de Bruxelles central afin de former ensemble un bloc combatif.

    1) Le Monde selon les femmes, « Pourquoi les politiques d’austérité touchent davantage les femmes ? » in Recherche &Plaidoyer, Bruxelles, 2016.
    2) http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/uploads/2017/09/Analyse2012-grossesse-et-violences.pdf
    3) http://www.fgtb.be/documents/20702/312330/Gazette+p%C3%A9nibilit%C3%A9/d6fb961a-bcd6-490b-a4b3-470ceabd5252
    4) DESCHACHT Nick, BAERTS Anneleen, GUERRY Marie-Anne, « De Loonkloof en het Glazen Plafond in België » [en ligne], Vrije Universiteit Brussel, april 2009. Disponible sur : http://mosi.vub.ac.be/papers/DeschachtBeartsGuerryMOSI38.pdf
    5) https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/42295/reader/reader.html#!preferred/1/package/42295/pub/61361/page/7

  • Manifestation du 24/11: Stop aux violences sexistes !

    #Enough #NiUnaMenos #MeToo #ProtestToo Aujourd’hui, de plus en plus des femmes osent briser le silence pour en parler. Elles sont encouragées par les témoignages, les manifestations de masse et les grèves pour les droits des femmes de ces dernières années.

    Tract de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)

    Une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles, selon l’OMS. Souvent, les victimes ne dénoncent pas par peur à ne pas être prises aux sérieux ou d’être culpabilisés. Parfois, la façon de s’habiller d’une femme est utilisée pour dire qu’elle l’a cherché ou pour prouver qu’il y a eu de consentement. C’est une expression du sexisme présent dans la société qui peut aller des formes les plus atroces comme les féminicides, aux comportements et remarques inappropriés que toutes les femmes subissent dans la vie de tous les jours.

    Aujourd’hui, de plus en plus des femmes osent briser le silence pour en parler. Elles sont encouragées par les témoignages, les manifestations de masse et les grèves pour les droits des femmes de ces dernières années. Mais, dénoncer le harcèlement au travail n’est pas si facile quand on a peur de perdre son boulot sans alternative. Aussi, les bas revenus rendent les femmes plus dépendantes de leur conjoint et plus vulnérables face à la violence domestique.

    La vision méprisante sur les femmes en général dans la société découle du fait qu’elles sont surreprésentées dans les boulots les moins payés, qu’elles font le plus de travail non payé, qu’elles souffrent le plus souvent de pauvreté et qu’elles se retrouvent souvent dans une situation de dépendance. L’arrêt des violences envers les femmes passe aussi par leur indépendance économique, par des emplois décents avec des bons salaires, pensions décentes et l’individualisation des droits sociaux.

    La campagne ROSA participe et mobilise pour la manifestation nationale contre la violence faites aux femmes du 24 novembre à Bruxelles à l’initiative de la plate-forme Mirabal. La place de femmes est dans la lutte, contre les violences physiques, sexuelles et économiques envers les femmes, ou envers tout être humain. Nos alliés sont tous les gens qui sont prêts à se battre contre le pouvoir des 1% les plus riches sur les 99% de l’humanité.

    Tant que le pouvoir dans la société reste aux mains de ceux qui profitent de la précarité, on va devoir se battre pour le moindre pas en avant. Pour de changements fondamentaux, il faut s’attaquer à la racine du problème : le capitalisme, un système basé sur l’avidité et la soif de profits d’une petite minorité. Nous devons construire un mouvement collectif de femmes, de jeunes, de personnes LGBTQI+ et de toutes les sections de la classe de travailleurs autour d’un programme socialiste-féministe.

    ROSA revendique :

    • Un refinancement public du secteur social et des investissements dans la création des refuges pour les victimes de violence (femmes, familles, personnes LGBTQI+).
    • Stop à la culture du viol. Pour le droit à s’habiller comme on le souhaite.
    • Stop à la marchandisation du corps des femmes pour augmenter les profits des entreprises.
    • Une éducation sexuelle qui aborde les notions de consentement, de genre, d’orientation sexuelle, …
    • Pas de prostitution pour payer ses études. Pour un salaire étudiant qui couvre l’ensemble des coûts des études.
    • Pour un salaire minimum de 14€/h, soit 2.300€/mois bruts.
    • Pour une pension minimum de 1500€/mois net.
    • Pour une individualisation des allocations sociales et leurs revalorisations au-dessus du seuil de pauvreté.
    • Solidarité avec les femmes sans-papiers. Pour une régularisation de toutes et tous.
    • Pour un plan radical d’investissements publics dans des logements sociaux, des crèches, des écoles, des transports publics de qualité.
    • L’émancipation des femmes nécessite une société basée sur la satisfaction des besoins de tous, une société socialiste !

    ? Aide-nous à organiser la manifestation contre les violences sexistes en Belgique.

    ? Aide-nous à financer ce projet. Compte de la campagne ROSA : BE54 5230 8095 8497

    ? Deviens membre de la campagne ROSA.

     

  • Mon corps, mon choix : entre en lutte contre le sexisme

    Ça y est, c’est l’été, la saison des festivals et des parcs… Et il est bien possible que vous y rencontriez des activistes de la Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) derrière un stand (comme à Dour) ou en allant à la rencontre de militants portant tracts, autocollants, badges et brochures ! Et, souvent, un dialogue s’engage sur les origines du sexisme, la manière de le combattre, ce que la Campagne ROSA propose et ce qui en fait une campagne si particulière. Vous n’avez pas encore eu l’occasion de nous rencontrer ? Imaginez-vous en plein soleil et une boisson fraiche à la main, nous allons répondre à quelques-unes de vos questions !

    Par Brune (Bruxelles)

    On parle beaucoup de sexisme pour l’instant, mais qu’est-ce que ça peut changer ?

    On ne fait pas qu’en parler, on se mobilise aussi ! Et de manière massive ! En Inde contre les viols et leur impunité, en Amérique latine contre les féminicides(1), aux Etats-Unis contre Trump et les nombreuses attaques des conservateurs contre des droits tels que l’avortement, l’accès aux soins de santé,… Le phénomène #MeToo a lui aussi conduit à des actions concrètes, comme chez McDo auxs USA et dans les centres de Google à travers le monde où des grèves ont eu lieu contre le harcèlement et le sexisme au travail et pour de bonnes conditions de travail. Certains parlent d’une “troisième vague féministe” après la première vague du début du siècle dernier pour le droit de vote des femmes et la journée des 8 heures et la deuxième vague des années 60-70 pour la libération sexuelle et le droit légal à l’indépendance économique.

    La Journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars est redevenue une journée de lutte où non seulement l’on occupe la rue, mais où l’on fait grève aussi pour l’égalité salariales entre femmes et hommes, pour des crèches gratuites,… En bref, pour de meilleures conditions matérielles sans lesquelles une réelle émancipation est impossible.

    Il n’y a pas si longtemps, on nous répétait sans cesse que le sexisme, c’était fini, que les femmes pouvaient obtenir des postes à responsabilité, que l’égalité existait dans la loi,… Et, donc, en gros, qu’on devait se taire. Alors, déjà, c’était du flan. Mais, en plus, la politique d’austérité qui a suivi l’éclatement de la crise économique il y a dix ans a encore renforcé la position des femmes en tant que ‘‘citoyenne de seconde zone’’.

    Qu’est-ce que l’austérité vient faire avec le sexisme ?

    C’est vrai, beaucoup de gens pensent directement aux publicités et à l’objetisation du corps des femmes lorsqu’on parle de sexisme. Nous combattons bien entendu tout cela. Mais, par exemple, lorsqu’on est victime de violence domestique – première cause de mortalité des femmes de moins de 45 ans en Belgique, loin devant les accidents de la route – c’est encore plus difficile de quitter son compagnon si on se trouve en situation de dépendance financière. Les mesures qui bloquent nos salaires, qui réduisent les allocations sociales si l’on est en couple, la chasse aux chômeurs,… tout cela impacte encore plus gravement les femmes.

    Selon nous, combattre le sexisme signifie de combattre la position de second rang occupée par la majorité des femmes dans cette société. Cela implique une lutte contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail, qui empêchent d’obtenir une réelle indépendance économique. Mais aussi une lutte pour une société qui prend en charge collectivement les services et les soins aux personnes (enfants, personnes âgées, malades, …), aujourd’hui essentiellement porté par les femmes. Pour ce travail domestique, celles qui ont les moyens font appel au secteur privé, aux conditions de travail – des femmes majoritairement – désastreuses ; pour les autres, ce sont des journées sans fin… Il faut nous battre pour arracher plus de moyens pour les services publics, au lieu de réduire les budgets comme le font les gouvernements actuels.

    Vous êtes anticapitalistes ?

    Oui, clairement. Le sexisme existe parce que le système capitaliste a besoin qu’il existe. Le sexisme est une source d’argent gigantesque (cosmétiques, mode, porno…) tandis que toutes les tâches qui sont prises en charges gratuitement par les femmes représenteraient aussi des moyens gigantesques s’ils étaient pris en charge par la société, comme ce devrait être le cas.

    Le capitalisme entretient et nourrit le racisme, le sexisme, la LGBTQI+phobie(2) pour diviser la population en différentes catégories et les monter les unes contre les autres. De cette manière, l’infime élite au sommet de la société peut continuer à exploiter plus facilement la majorité de la population.

    Nous défendons une société où les richesses seraient utilisées pour satisfaire les besoins de chacun et chacune dans le respect de la planète, et ce n’est possible que si le pouvoir économique est retiré des grandes entreprises pour être collectivisé. Notre féminisme est donc un féminisme socialiste.

    Mais du coup, que proposez-vous pour combattre tout ça ?

    Nous menons des actions contre la marchandisation et l’objectification de nos corps, ainsi que pour l’indépendance économique des femmes. Ces revendications font partie intégrante de la lutte contre le harcèlement, la culture du viol et les violences sexistes (dans les écoles, les quartiers, les campus, les lieux de travail). Nous prenons également le temps de discuter des revendications et méthodes nécessaires pour mener cette lutte et organiser des actions.

    Nous participons aux mobilisations contre la politique d’austérité et pour la construction d’un puissant mouvement social des travailleurs (avec et sans-emplois) et des jeunes. Ce mouvement sera d’autant plus fort s’il assure l’implication des femmes et intègre les revendications qui les touchent plus spécifiquement. C’est pourquoi nous défendons la syndicalisation des femmes, y compris dans les secteurs les plus précaires (intérims, titres-services, travail social) dans lesquels de nombreuses femmes travaillent. Actuellement en Belgique, ce sont les mouvements syndicaux qui réunissent le plus de femmes en lutte, leur potentiel n’est donc pas à sous-estimer.

    Nous défendons la construction d’une lutte unifiée des groupes opprimés et exploités contre le système capitaliste. Nous participons donc à diverses actions et mobilisations contre le racisme, contre l’homophobie, la transphobie, la lesbophobie,…

    Nous plaidons pour la construction d’un mouvement ‘‘pro-choix’’, c’est-à-dire un mouvement défendant un programme permettant aux femmes de réellement être en mesure de décider d’avoir un enfant ou pas. Cela signifie que nous défendons autant le droit et l’accès à l’avortement, à une éducation sexuelle de qualité, à la contraception que le droit d’avoir des enfants sans risquer de tomber dans la pauvreté.

    Enfin, la construction de la solidarité internationale est également au coeur de notre campagne. Nous organisons des actions de solidarité avec les différentes luttes des femmes et contre les discriminations à travers le monde. Nous participons également aux mobilisations de soutien aux sans-papiers, parmi lesquels se trouvent de nombreuses femmes.

    (1) Tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes. Ce terme ne décrit pas le sexe de la victime, mais la motivation pour laquelle elle a été tuée : le sexisme.
    (2) LGBTQI : Lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers, intersexes

    ROSA est un instrument de lutte ouvert à toutes celles et ceux qui veulent rejoindre ses combats.
    ROSA est une campagne initiée par le PSL (Parti Socialiste de Lutte) et EGA (Etudiants de Gauche Actif).
    ROSA défend un féminisme unitaire qui n’oppose pas les femmes aux hommes, mais qui les unit dans les luttes contre les discriminations et les politiques d’austérité.
    ROSA défend un féminisme actif qui ne se limite pas à faire du lobbying dans les parlements, mais qui veut construire un mouvement dans la rue, dans les écoles, sur les campus, sur les lieux de travail.
    ROSA lie la lutte contre le sexisme à celle contre les politiques d’austérité et plus généralement à la lutte contre le capitalisme.
    ROSA est un mouvement féministe socialiste. Le sexisme n’est pas le fait des hommes ou d’une culture spécifique. Un seul groupe dans la société bénéficie de l’oppression des femmes : les super-riches, c’est-à-dire la classe dominante capitaliste. Les femmes, la jeunesse et toute la classe ouvrière ont intérêt à mener ensemble la lutte contre le système capitaliste. C’est uniquement sur base des besoins de la majorité que nous pouvons construire une société fondée sur l’égalité et la solidarité, au sein de laquelle aucun être humain ne puisse en opprimer et en exploiter un autre : une société socialiste démocratique.

     

  • L’extrême droite n’est pas une solution ne laissons aucun espace à ses mensonges

    Luttons pour des emplois décents, des logements et un enseignement gratuit & de qualité

    Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs et de la Campagne ROSA // Tract en version PDF

    Pour un plan d’action antifasciste

    Les racistes, homophobes et sexistes du Vlaams Belang ont fait une entrée massive aux Parlements. Deux jours après, beaucoup ont exprimé leur colère avec des mobilisations qui ont pris place à Gand, Bruxelles et Liège. Avant les grandes vacances, Blokbuster a pris l’initiative d’une nouvelle manifestation le 23 juin contre l’extrême droite, la haine et pour une politique sociale à Gand qui a rassemblé 500 participants.

    Construis avec nous les prochaines actions !

    MARS 2020 : manif anti NSV – ANVERS

    “L’organisation officieuse des jeunes du VB (le NSV) organisera sa manifestation raciste à Anvers. Comme chaque année, Blokbuster organise une contre-manifestation plus grande contre l’offensive de l’extrême droite. Contacte-nous pour mobiliser autour de toi.
    Lorsque le VB dit “Notre peuple d’abord”, il intrumentalise le manque de logements sociaux, de crèches, d’emplois pour nous diviser. Plutôt que de voter en faveur d’un salaire minimum plus élevé, le VB attaque, y compris physiquement, les militants syndicaux qui défendent cette revendication. Les moyens existent pour offrir une vie décente à chacun, mais pas dans la poche des immigrés : dans celles des capitalistes. La lutte antifasciste et celle contre les politiques antisociales doivent être une seule et même lutte !” Els, de la campagne Blokbuster, manif à Liège le 28 mai 2019.

    Contre l’extrême droite, luttons contre le manque d’emplois, de logements et de services publics de qualité. Ces pénuries causées par les partis traditionnels alimentent l’extrême droite.

    Luttons pour un salaire minimum de 14 euros de l’heure,

    • une pension de 1500 € minimum,
    • un enseignement gratuit et de qualité.

    En 2014, Dries Van Langenhove, jeune élu du VB cette année, défendait encore une augmentation du minerval pour assurer que l’enseignement supérieur soit réservé à l’élite !

    Ce ne sont pas les victimes qu’ils faut viser mais le système capitaliste qui engendre misère, haine et division pour satisfaire la cupidité de la classe dominante !

    “Organisons-nous pour que les racistes n’aient pas la confiance d’attaquer les migrants. Côté francophone, bien qu’il n’y ai pas de grand parti d’extrême droite, le racisme, le sexisme, la LGBTQI+phobie sont bien présents. Théo Francken est d’ailleurs un des politiciens les plus populaires en Wallonie. Le même terreau fertile – la colère sociale – est présent. C’est tous ensemble – jeunes et travailleurs peu importe notre origine, notre région, notre genre – que nous ferons reculer ces idées nauséabondes !” Jérémiah, des Etudiants de Gauche Actifs

    Sauvons notre planète du capitalisme

    Aux quatre coins du globe, les activistes climatiques ont crié ‘‘System change not climate change’’. Depuis le milieu du 18e siècle, 2/3 des émissions de gaz à effet de serre ont été émises par 90 entreprises. La “logique de marché” est d’investir là où se trouve le profit et uniquement dans l’optique de faire du profit. Les 5 entreprises les plus rentables du secteur énergétique au monde ont ainsi réalisé 114 milliards € de profits en 2012.

    Il est de plus en plus clair qu’une élite sacrifie tout pour continuer à s’enrichir. Le mouvement historique pour le climat a illustré la colère face à l’urgence climatique et environnementale. La lutte collective de masse – la grève – a été mis brillamment à l’agenda pour faire bouger les choses.

    Il faut maintenant que le mouvement se développe de manière démocratique. Nous devons faire participer le plus grand nombre aux débats sur les actions et les revendications. Au travers de comités locaux dans les écoles, cela peut se concrétiser !

    • Pour des transports publics gratuits, de qualité et bien desservis.
    • Pour un secteur énergétique sous contrôle et gestion démocratiques permettant des investissements publics massifs dans le renouvelable et la recherche scientifique.
    • Pour une planification démocratique de l’économie dans le respect de l’environnement.

    22 sept. Manifestation Rise for Climate – BXL
    27 sept. Grève mondiale pour le climat

    EGA, une organisation marxiste : comprendre le monde pour le changer

    Les crises ne sont pas résolues et sont toujours plus profondes. Les plus faibles sont sacrifiés, la haine et le racisme devraient dicter nos comportements. L’humanité est-elle vouée à fonctionner sur base de la compétition ? L’humain est-il égoïste par nature ?
    Le marxisme n’est pas un dogme rigide et dépassé. Il s’agit d’une philosophie qui nous permet de comprendre le monde qui nous entoure et les processus qui composent la réalité. Comment s’articule l’exploitation des travailleurs, de la nature, comment les changements peuvent prendre place ?

    Rejoins-nous pour discuter cette société qu’il nous faut renverser et de l’alternative que nous pouvons construire.

    Stop aux violences sexistes – Construis avec nous la manif du 24 novembre contre les violences faites aux femmes à l’initiative de la plateforme Mirabal

    En festival, 1/6 des femmes sont harcelées sexuellement. 98% des femmes en sont victimes que ça soit en soirée, dans le bus, au travail ou à la maison. La vague de dénonciation #MeToo a illustré l’omniprésence du sexisme. Prochaine étape : le combattre à la source.

    Nous devons pouvoir danser, travailler et nous déplacer en sécurité.

    • Pour un refinancement public de l’enseignement, afin que l’éducation sexuelle et affective ne se fasse pas principalement par le porno.
    • Pour plus de transports en commun avec plus de personnel d’accompagnement formé à la prévention et gestion des agressions sexistes.

    Nous ne sommes pas des objets, ni des machines à fric.

    • Pub, merchandising, clips, porno : non à la marchandisation du corps des femmes.

    La lutte contre les violences sexistes passe par l’indépendance économique des femmes.

    • Pour un salaire horaire minimum de 14€ brut et une pension mensuelle de 1500€ net.
    • Pour des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté.

    Les 1% les plus riches possèdent davantage de richesses que les 99% restant. Dans une société aussi inégalitaire aucune égalité de genre n’est possible. Il nous faut construire une société débarrassée du capitalisme et où les moyens sont disponibles pour offrir une vie décente à toutes et tous.

    Depuis 3 ans, la campagne ROSA refait de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars une journée de lutte

  • Campagne ROSA : Ne pleurons pas, organisons la résistance !

    Trump, Bolsonaro, Erdogan, Poutine – le populisme de droite et d’extrême droite menace les droits des femmes.

    La nouvelle percée du Vlaams Belang est un fait. Avec 18% des voix en Flandre, le VB est le deuxième plus grand parti après la N-VA, dont il a repris un grand nombre de voix. Dries Van Langenhove de « Schild en Vrienden » sera bientôt membre du Parlement fédéral.

    Les antiracistes devront s’organiser pour contrer les conséquences attendues de cette montée en puissance, qui donnera certainement un nouvel élan à la confiance des groupes réactionnaires du Vlaams Belang et de « Schild en Vrienden ». Mais il n’y a pas que les migrants et les jeunes de gauche qui doivent se préparer à cette nouvelle bataille. L’anti-féminisme fait partie intégrante de l’extrême droite et de la droite populiste, tout comme c’était le cas pour le fascisme de Mussolini et d’Hitler.

    Alt-right, « Schield en Vrienden », … – De vieilles idées dans un nouvel emballage

    Le désormais tristement célèbre reportage de Pano sur « Schield en Vrienden » (septembre 2018) a effrayé beaucoup de jeunes : l’existence même de telles idées avait longtemps été voilée par la transition de l’intérêt électoral du Vlaams Belang vers la N-VA. Alors qu’au cours de sa période de gloire précédente, le Vlaams Belang s’était principalement concentré sur le racisme, suivant le profil du FN français alors encore dirigé par Jean-Marie Le Pen, il est devenu évident dans le reportage sur « Schield en Vrienden » que l’anti-féminisme était un élément important de leurs idées. Leur sexisme brutal est enrobé d’”humour” mais l’extrême droite ne peut cacher le fait qu’elle ne donne aux femmes qu’un très petit rôle dans la société, c’est-à-dire le « rôle classique » : « mère et/ou pute ».

    Cela montre principalement une différence de période. Dans les années 1990, le mouvement des femmes était dans une forme de marasme dominé par le post-féminisme, qui avait affecté toutes les organisations de femmes. Aujourd’hui les jeunes successeurs de Filip Dewinter et co sont confrontés à une nouvelle vague de féminisme. Comme dans d’autres pays (par exemple les États-Unis, le Brésil ou la Pologne), l’anti-féminisme joue un rôle plus important dans le mouvement populiste et d’extrême droite. Les droits des femmes sont redevenus un élément important de la polarisation mondiale entre la gauche et la droite.

    Dans les pays où des populistes de droite comme Trump et Bolsonaro – ou Orban, Poutine et Erdogan – sont arrivés au pouvoir, les droits essentiels des femmes sont à nouveau remis en question. Le droit et l’accès à l’avortement est de plus en plus restreint. Mais toutes sortes de dispositions juridiques obtenues dans le passé par les mouvements, telles que la reconnaissance de la violence conjugale et du viol dans le mariage, comme des crimes, sont également soumises à de fortes pressions. Cela montre les dangers de ces développements pour les femmes mais aussi la nécessité de s’organiser pour lutter. Et ces luttes ne sont certainement pas perdues d’avance.

    Ne sous-estimons pas la montée de la nouvelle droite – mais nous pouvons gagner !

    Récemment, en Pologne et en Espagne, les gouvernements de droite ont tenté de saper davantage le droit à l’avortement. Mais une résistance massive les a repoussés. De nouvelles tentatives vont certainement voir le jour, et seule des mobilisations importantes pourraient les obliger à reculer. Cela montre ce que nous dénonçons depuis notre création : dans un système capitaliste, les droits des femmes ne sont JAMAIS définitivement acquis. Lorsque les luttes seront terminées et qu’il conviendra aux figures populistes de droite de détourner l’attention de leurs politiques antisociales qui touchent la grande majorité de la population active, les droits des femmes redeviendront la cible, tout comme les droits des migrants et des réfugiés, des communautés LBTQI+, des minorités nationales et religieuses, etc.

    Une leçon importante à tirer de l’Histoire est qu’il est important de connaître nos véritables alliés. Ce ne sont pas les femmes politiques des partis bourgeois, qui défendent une forme de féminisme dans les mots, mais qui dans leurs actions, limitent davantage les possibilités d’émancipation pour de larges couches de femmes. Comment ? En promouvant des emplois à bas salaires qui permettent à peine de vivre de manière indépendante, certainement si ce salaire est nécessaire pour payer l’éducation des enfants, la réduction des prestations sociales, et que, de plus, le coût du logement et des services essentiels augmentent de plus en plus, également à cause des politiques menées par ces mêmes partis bourgeois.

    La célèbre déclaration de Malcolm X, « il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme » s’applique aussi bien au sexisme et à l’oppression des femmes qu’à l’oppression nationale. Dans le système capitaliste, une très petite minorité improductive détermine ce qui est produit, comment cela est produit et qui y a accès. Cette minorité ne cherche pas à savoir comment construire la société dans son ensemble mais seulement comment elle peut augmenter ses propres profits et son capital.

    Dans ce système, la croissance économique peut – et souvent doit – s’accompagner d’une baisse réelle du niveau de vie de la majorité de la population. Si l’on regarde l’histoire des 100 dernières années, c’est la règle ! Alors que la période d’après-guerre – avec une croissance économique et du niveau de vie général dans le monde occidental – est l’exception. Et même à l’époque, cela n’a été possible que grâce aux luttes massives des travailleurs qui ont exigé leur part du gâteau, et par une exploitation impérialiste croissante du reste du monde – ce qui a déclenché et provoqué des flux migratoires importants.

    Les véritables alliées des mouvements pour l’émancipation des femmes étaient – et sont toujours – d’abord et avant tout, le mouvement ouvrier et les autres groupes de la société qui font l’objet d’une oppression spécifique. Nous pouvons gagner si nous unissons nos forces à celles des autres groupes opprimés et discriminés de la société : les migrants et les sans-papiers, les militants LGBTQI+ et surtout le groupe très nombreux et croissant des militants syndicaux dans notre pays. Après tout, l’origine de toutes les formes d’oppression réside dans la nature même du système : l’oppression et l’exploitation de la majorité de la population par une minorité qui considère ses profits comme plus précieux que les besoins de la société dans son ensemble.

    Entrer en action, s’organiser et lutter pour une alternative politique aux populistes, aux extrémistes de droite et aux partis bourgeois traditionnels

    Ceux qui ont été choqués en regardant « The Handmaid’s Tale » doivent se rendre compte que ce n’était pas de la pure fiction. Cette série est basée sur des mesures historiques réelles contre les femmes prises par des régimes fascistes tels que celui de Mussolini en Italie ou de Hitler en Allemagne. Les femmes ont été exclues des fonctions publiques et de la vie productive par ces régimes, progressivement et de manière saccadée, par exemple en retirant les femmes du travail dans les services publics. Cette politique a été en partie reconsidérée pour pallier le manque de main d’œuvre pour la production de guerre mais les salaires des femmes ne représentaient que 50% à 60% de ceux des hommes. Les femmes ont également été exclues de l’enseignement supérieur, à l’exception de la formation – nouvellement créée – en économie domestique et exclues d’une série de cours de formation dans l’enseignement secondaire. Ils ne veulent pas que les femmes jouent un rôle public et estiment donc qu’elles n’ont donc pas à acquérir de compétences pour le faire.

    Les femmes étaient considérées comme des incubateurs, d’une part avec des incitations pour encourager les femmes à avoir plus d’enfants (ce qui a également été repris par la « Lega » en Italie) et d’autre part avec la “production” forcée d’enfants dans la « Lebensborntehuizen ». Les femmes pauvres, les futures mères célibataires, les femmes avec des caractéristiques aryennes mais avec de “mauvaises” idées, ont été forcées de donner naissance et d’abandonner leurs enfants. Dans des pays comme l’Espagne sous Franco ou les dictatures latino-américaines, les enfants des socialistes et des communistes ont été enlevés à leurs parents pour être donnés à des familles respectueuses des lois, dans ces cas-ci avec l’aide explicite de l’Église catholique.

    Pour être clair, ce n’est pas pour demain. Les votes en faveur du Vlaams Belang n’expriment pas un soutien général à de telles idées mais plutôt un rejet des partis bourgeois traditionnels. Les larges mobilisations syndicales de ces dernières années, mais aussi les mobilisations croissantes des sans-papiers, des femmes, de la communauté LGBTQI+, … montrent qu’on ne peut se contenter de parler de l’ « extrême-droite », mais qu’un processus de polarisation est effectivement en marche. Le fait que la nouvelle percée du Vlaams Belang s’accompagne d’une percée du PTB/PVDA, qui a non seulement vu le nombre de ses élus augmenter fortement, mais qui peut aussi envoyer des membres élus au parlement pour la première fois depuis tout le pays, en est la preuve.

    Cependant, pour pouvoir vraiment peser le pour et le contre, ces élus ne pourront pas se limiter à un rôle parlementaire. Si les députés du « Socialist Party » irlandais, qui sont au cœur de la construction de la Campagne Rosa (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité), s’étaient limités à proposer des lois pour abolir l’interdiction de l’avortement, les femmes irlandaises devraient encore aujourd’hui se rendre à l’étranger pour pouvoir accès à l’avortement. Utiliser leur position pour stimuler et organiser des luttes est essentiel pour remporter des victoires et repousser les forces d’extrême droite. Si les parlementaires du PTB/PVDA jouent ce rôle, ils pourront compter sur le soutien de la Campagne Rosa.

    Mais nous n’attendrons pas. Dans les semaines et les mois à venir, avec la campagne flamande Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs, nous travaillerons activement à la recherche de jeunes et de travailleurs pour mettre en place des actions et des campagnes pour s’opposer à la montée du Vlaams Belang. Tous ceux qui veulent y contribuer sont les bienvenus. Don’t mourn, organise!

  • Irlande : Une voix socialiste féministe pour les travailleurs, les femmes et la planète !

    Le texte ci-dessous est une traduction du dépliant électoral de Rita Harrold, candidate de notre parti-frère irlandais (le Socialist Party, section irlandaise du Comité pour une Internationale Ouvrière), pour les élections européennes à venir.  

    Révoltons-nous ! Défendons les besoins publics, pas l’avidité du privé !

    ‘‘Les mouvements contre la taxe sur l’eau (une tentative de mettre fin à la gratuité de l’eau qui a été repoussée suite à un splendide mouvement de masse anti-austérité, NdT) et pour l’abrogation (du 8e amendement de la constitution, celui qui interdisait le droit à l’avortement et qui a été abrogé suite à une victoire obtenue par référendum, NdT) ont démontré que les choses peuvent changer. Rita Harrold et le Socialist Party ont été en première ligne de ces victoires. Les infirmières (entrée en grève dernièrement, NdT) ont aussi montré la voie !

    La richesse et les ressources existent pour assurer un niveau de vie de qualité pour tous, ainsi qu’un environnement durable, mais les gouvernements et l’Union européenne les gaspillent parce qu’ils font passer en premier le profit, et non les gens.

    Nous avons besoin d’un mouvement de masse des syndicats et des communautés locales en faveur du logement et des salaires. Mais cette fois, il nous faut aller encore plus loin. Nous devons nous attaquer aux principaux partis politiques et au marché capitaliste pour que les besoins des gens et de la planète soient protégés.

    Les jeunes sont essentiels dans cette lutte. C’est pourquoi je suis fier de proposer Rita Harrold comme candidate au Parlement européen’’ – Joe Higgins (ancien député européen du Socialist Party)

    Qui est Rita ?

    • Rita a 29 ans et une nourrice de Crumlin.
    • Dirigeante de la campagne de ROSA (for Reproductive rights, against Oppression, Sexism & Austerity) pour le OUI au référendum sur l’abrogation du 8e amendement ‘‘Time4Choice’’, Rita a organisé des actions autour des pilules abortives qui ont été commentées par beaucoup comme ayant été cruciales pour atteindre que le droit à l’avortement obtenu aille jusqu’à 12 semaines sur demande.
    • En tant que députée européenne, Rita continuera à mettre l’accent sur la violence basée sur le genre, sur l’écart de rémunération entre les genres et sur l’impact écrasant de l’austérité sur les femmes travailleuses et pauvres.
    • Rita fut l’une des organisatrices de la campagne We Won’t Pay qui a aidé à organiser le boycott de masse du payement de la taxe sur l’eau.
    • Rita est une activiste du Socialist Party depuis 10 ans.

    Logement : Notre crise, leurs profits

    En maximisant les profits, les banquiers, les promoteurs et les propriétaires immobiliers transforment la vie des gens en misère. L’État maltraite et discrimine également les gens du voyage et les allocataires sociaux. Mobilisez pour la marche du samedi 18 mai organisée par la National Homeless & Housing Coalition (coalition nationale des sans-abris et du logement).

    • Interdiction des expulsions et des fonds vautours ; instauration de contrôle pour assurer des loyers, des prix de l’immobilier et des hypothèques abordables.
    • Nationalisation des banques et des grandes compagnies du secteur de la construction sous contrôle public démocratique.

    Solidarité internationale : Non à l’Union européenne des patrons !

    L’UE défend le capitalisme néolibéral et continue d’imposer à l’Irlande de payer des milliards d’euros pour renflouer le système bancaire européen, au détriment des fonds de services publics dont le pays a tant besoin. L’UE a soutenu la répression de l’État espagnole contre le droit démocratique de la Catalogne à l’indépendance et apique la politique raciste et meurtrière de “l’Europe-Forteresse”.

    Dans le cas du Brexit, les conservateurs britanniques (tories) et l’UE représentent des intérêts commerciaux différents. Mais aucun d’entre eux, ni même le gouvernement irlandais, ne représente les intérêts de la classe des travailleurs. Rita Harrold affirme que les travailleurs et les syndicalistes d’Irlande, d’Écosse, d’Angleterre et du Pays de Galles doivent s’y associer :

    • Pour agir ensemble en defense de l’emploi, des salaires et des conditions de travail de tous les travailleurs, pour les droits des migrants et pour de meilleurs normes environnementales et sanitaires.
    • S’opposer à tout durcissement des frontières, Nord/Sud ou Est/Ouest.
    • Non au sectarisme – pour la solidarité entre tous les travailleurs – pour une Irlande socialiste et une Europe socialiste.

    Mettons fin aux inégalités de richesse – Il nous faut un changement socialiste !

    En Irlande, les 10% les plus riches possèdent plus de 53% de la richesse nette et possèdent 82% des terres. Les grandes entreprises et les super riches doivent être défiés. Rita se présente aux élections européennes en tant que membre du Socialist Party, sous la bannière de Solidarity-People Before Profit (groupe qui réunit les députés de gauche radicale de Solidarity (par ailleurs membres du Socialist party) et de People Before Profit, NdT). Tout comme Joe Higgins et Paul Murphy avant elle, Rita Harrold serait une puissante représentante de la classe des travailleurs de Dublin et du socialisme. Rita se bat :

    • Pour taxer les grandes entreprises et doubler le taux d’imposition des entreprises (qui passerait ainsi de 12,5% à 25%, NdT).
    • Pour en finir avec le marché capitaliste et l’économie truquée.
    • Pour la propriété publique démocratique des secteurs clés de l’économie afin d’assurer une transition rapide vers un environnement durable et que la richesse et les ressources de la société soient utilisées pour répondre aux besoins de tous, et non aux profits de quelques-uns.

    Dr. Rebecca Gomperts, directrice de Women On Web (service d’aide à l’avortement qui utilise la télémédecine et est destiné aux femmes qui vivent dans des pays où elles n’ont pas accès à des services d’avortements sûrs) : “Rita a été à l’avant-garde de la légalisation de l’avortement en Irlande et a aidé beaucoup de femmes lorsque l’avortement était encore illégal en Irlande. C’est une activiste, une animatrice et une éducatrice étonnante.”

    Rita mène campagne pour :

    • Les travailleurs: 15 euros de salaire horaire minimum & une campagne syndicale sérieuse contre les conditions de travail précaires.
    • La petite enfance : Congé parental rémunéré de deux ans et garde d’enfants gratuite dans la communauté et sur le lieu de travail.
    • Les femmes 😕Une campagne dirigée par les syndicats contre le harcèlement sexuel au travail & des investissements massifs dans l’enseignement et les services publics afin de lutter contre la violence basée sur le genre.
    • Le climat : Une transition équitable et rapide vers une économie zéro carbone & des investissements publics dans l’énergie éolienne, houlomotrice & renouvelable.
    • Les transports : Suppression de tous les tarifs pour les transports publics – extension massive des trains, trams et bus.

    Si elle est élue, Rita vivra au salaire moyen et fera dont du surplus de son salaire aux lutte pour le changement.

  • ‘‘Féministes’’, tous les partis ? Leur féminisme n’est pas le nôtre

    L’accord de gouvernement Michel stipulait : ‘‘La meilleure prise en compte du genre dans l’emploi sera une des pierres angulaires du gouvernement.’’ Pourtant, dès son arrivée au pouvoir, les attaques du gouvernement ont déferlé sur les travailleurs : réforme des pensions, sauts d’index, extension des flexi-jobs,… autant de mesures qui poussent de nombreuses femmes dans la précarité.

    Par Aisha (Anvers)

    Sous la pression de #MeToo et des actions internationales à l’occasion du 8 mars, les politiciens doivent défendre une forme de féminisme. Les grandes déclarations ne manquent pas quant à la nécessité de lutter contre les violences, le sexisme et les discriminations. Dans la pratique, c’est une autre histoire. Le débat sur la sortie de l’avortement du code pénal belge a donné lieu à de vives discussions au sein de la majorité. Le compromis voté est insuffisant, l’avortement restant un délit si une série de conditions restrictives n’est pas remplies.

    Quand la NVA parle de ‘‘féminisme’’, elle ne le fait que pour soutenir son discours raciste anti-musulman avec des envolées médiatiques sur le voile, le burkini,… sans jamais défendre le droit des femmes à s’habiller comme elles l’entendent. Elle ne parle pas non plus de la pauvreté des femmes ou encore de la difficulté de combiner travail et vie de famille. Son objectif : utiliser les frustrations pour nous diviser. Quitte à également renforcer l’extrême-droite.

    Pour la droite libérale, le ‘‘féminisme’’ est avant tout un moyen de faire passer ses mesures d’austérité. Tout en plaidant pour un congé de paternité renforcé, le MR propose un ‘‘congé parental plus souple dans le respect de la concertation entre le travailleur et l’employeur.’’ Traduction: plus de pression sur les travailleurs qui devraient négocier individuellement leur congé. De même, Maggie De Block (OpenVLD) veut limiter le recours à l’écartement du travail des femmes enceintes car ‘‘ce n’est pas une maladie’’. Elle est prête à mettre notre santé en jeu pour faire quelques économies.

    La politique menée par le gouvernement attaque l’ensemble des travailleuses et des travailleurs ainsi que leurs familles, mais systématiquement plus durement les femmes. Ce sont, ainsi, en premier lieu elles qui subissent le plus la réforme des pensions, alors que déjà deux-tiers des pensionnés vivants sous le seuil de pauvreté aujourd’hui sont des femmes. De même, la généralisation des contrats précaires a des conséquences particulièrement dramatiques pour les femmes, majoritaires dans les secteurs à bas salaires. Le détricotage des services publics et des soins de santé réduit leur efficacité et leur accessibilité ; la charge des soins aux personnes s’alourdit pour les familles et particulièrement pour les femmes.

    Au lieu de défendre une société qui prenne en charge collectivement les soins par la création de crèches publiques, maisons de repos, services publics de soins à domicile,… les partis traditionnels veulent augmenter la ‘‘solidarité’’ se limitant aux familles. Ainsi le CDH propose de ‘‘créer un droit au congé grand-parental qui permettrait de soulager occasionnellement les parents’’.

    Et les PS et Sp.a ne font pas mieux. Si parmi leurs propositions, on retrouve l’individualisation des droits sociaux, la gratuité de l’accueil extra-scolaire, le salaire minimum à 14€/h,… leurs années de gouvernance au Fédéral et dans les Régions ont démontré qu’il ne s’agit là que de discours électoraux.

    Pour les partis traditionnels, le ‘‘féminisme’’, c’est une féminisation des élites, avec l’idée que les femmes dirigeantes défendent automatiquement les intérêts de toutes les femmes. Les sociaux-démocrates et les partis verts se concentrent sur l’augmentation de la représentativité des femmes dans les assemblées élues au travers de quotas. De Croo (Open VLD) plaide pour un tiers de femmes au Comité de Direction de la Banque Nationale.

    Notre féminisme n’est pas celui qui défend les privilèges des femmes des classes dirigeantes, c’est celui qui défend les intérêts des femmes de la majorité de la population. Celui qui lutte pour de meilleurs salaires et pensions pour toutes et tous ainsi que des investissements publics dans les services et les soins. Notre féminisme lutte contre l’austérité. C’est celui qui oppose les 99% – femmes et hommes – qui se battent pour une vie décente au 1% prêt à tout pour augmenter leurs profits.

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