Tag: Pas de Thatcher en Belgique!

  • Il nous faut un deuxième plan d’action plus massif et plus dur!

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    Vers une grève générale de 48 heures

    Tract du PSL pour la grève générale du 15 décembre – Tract en format PDF

    Le premier plan d’action du front commun syndical se termine ce 15 décembre, peut-être bien la plus grande grève générale de 24 heures de notre pays. Le gouvernement hésite. Il fait le pari que nous n’oserons pas continuer. Les ministres CD&V espèrent que nous nous satisferons d’un impôt sur (les profits sur) la fortune comme lot de consolation. Mais il n’est pas question de revenir sur les mesures antisociales. Reynders n’a-t-il d’ailleurs pas déclaré que le gouvernement devra aussi adopter d’autres mesures ? Ce gouvernement doit être balayé de même que toute sa politique d’austérité. Cela ne se passera pas en étant timoré ni en nous plongeant tête baissée dans l’aventure : il nous faut un nouveau plan d’action encore plus massif qui prépare une grève générale de 48 heures reconductible si nécessaire vers une grève générale illimitée.

    S’il y en a qui perturbent l’ordre public, ce sont ce gouvernement et ses homologues régionaux. Le consensus d’après guerre de négociation sociale a été jeté par-dessus bord. Pourquoi? Le capitalisme est plongé dans une profonde crise structurelle prolongée que ses partisans veulent faire supporter à tous ceux qui n’appartiennent pas à l’élite. Et qui se trouve au beau milieu de cette voie ? Le mouvement organisé des travailleurs. Jusqu’il y a peu, nombreux étaient ceux qui doutaient encore de son existence. Les syndicats? Des reliques d’une époque révolue selon De Wever. Le plan d’action a réaffirmé la force du mouvement syndical. Existe-t-il donc encore une force capable de construire une société différente débarrassée de la cupidité et de l’exploitation? Les syndicats mettent les masses en mouvement quand ils mobilisent sérieusement. Et ils peuvent attirer à leur remorque d’autres groupes sociaux.

    Quelle est l’idée derrière un plan d’action? Chaque action s’appuie sur la précédente de sorte que le mouvement se renforce. Activistes, militants, délégués et secrétaires syndicaux étaient ainsi mobilisés à pleine puissance. Alors que le mouvement prenait de l’ampleur, la popularité des gouvernements fédéral et régionaux a chuté. Des prétendues ”deux démocraties” existant en Belgique (francophone et flamande), il ne subsistait rien de notable durant les grèves provinciales. La grève fut menée avec enthousiasme des deux côtés de la frontière linguistique.
    Mais il reste encore pas mal de potentiel. En de nombreux lieux de travail, des assemblées générales ont été organisées pour le personnel, à chaque fois couronnées de succès. Mais cela doit encore être fait dans beaucoup d’endroits. Soumettre le plan d’action à un vote renforce sa légitimité. Nous avons su gagner une large sympathie, mais elle doit être transformée en participation active, y compris sur les piquets de grève. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons assurer qu’il ne s’agit pas d’une “grève des syndicats”, mais d’une grève de tous les travailleurs, avec l’aide des syndicats.

    Dans les grandes entreprises, le plan d’action a généralement été bien suivi, mais les plus petites étaient souvent en retrait. Des décennies durant, les patrons ont refusé la directive européenne en faveur d’une représentation syndicale à partir de 20 travailleurs. Les syndicats devraient en faire une revendication et fermer les zonings industriels. Que certains, pour une fois, ne puissent pas exercer leur “droit au travail”, cela ne l’emporte pas sur les décennies où de nombreux autres ont été privés de leur droit de grève sous peine de licenciement. Ces partisans du “droit au travail” veulent-ils d’ailleurs que les chômeurs se rendent aux tribunaux faire respecter ce droit ?

    Nous diriger immédiatement vers une grève “au finish” signifierait de laisser ce potentiel inexploité. Nous courrions le risque que les plus convaincus se retrouvent isolés de la grande masse, ce qui pourrait fournir un prétexte pour que certains et que le mouvement soit divisé, peut-être aussi selon des lignes communautaires parce que l’on trouve dans une région que la lutte n’est pas aussi farouche dans l’autre. Ne nous faisons pas d’illusions : si nous perdons cette bataille, dans peu de temps, l’élimination pure et simple de l’index sera sur table et le statut des fonctionnaires sera vidé de sa substance. C’est pourquoi nous pensons qu’il vaut mieux faire un pas en arrière pour ensuite faire deux bonds en avant : un deuxième plan d’action, plus massif et plus dur.

    Quelle forme pourrait-il prendre ? D’abord un grand meeting du front commun syndical début janvier, avec 10 à 20.000 participants, pour discuter du deuxième plan d’action et le soumettre au vote, suivi d’assemblées du personnel sur tous les lieux de travail. Tant à ces réunions qu’au meeting, on pourrait donner des tracts de mobilisation pour une manifestation de masse dans le courant de la fin du mois de janvier, au plus tard. Nous pourrions les distribuer massivement, y compris sur les marchés, et chaque militant aurait une paquet d’affiches pour en coller jusqu’aux associations et petites entreprises. L’objectif doit être de dépasser les 200.000 personnes, avec divers points de départ puisque la gare du Nord était déjà pleine la fois dernière. Cela pourrait être suivi en février par trois grèves régionales, qui visent aussi cette fois les petites entreprises, avec la défense proéminente de la revendication d’une représentation syndicale dans les entreprises à partir de 20 travailleurs. Nous ne trouvons pas que les grèves sectorielles sont une bonne idée : cela peut conduire à la division et contrarie le blocage des zones industrielles. Tout cela devrait avoir pour point d’orgue une grève nationale de 48 heures qui, si le gouvernement ne tombe pas encore, peut devenir une grève à durée illimitée.

    Michel I est à bout de force. Mais reporter au pouvoir une tripartite n’est pas une alternative. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement qui est aussi acharné à défendre les intérêts des travailleurs que le gouvernement actuel l’est pour les intérêts patronaux. Les assemblées du personnel pourraient contribuer à élaborer une véritable alternative en donnant vie par la base, par entreprise et par secteur, à un programme de revendication des travailleurs. En s’accrochant toujours au moindre mal – la social-démocratie, la démocratie chrétienne ou les Verts – la voie a été ouverte pour que la droite dure arrive au pouvoir. Le mouvement des travailleurs mérite mieux.

    La FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut appelle depuis deux ans tous ceux à la gauche de la social-démocratie et des Verts à se réunir dans un vaste parti de lutte de gauche. A Bruxelles et en Wallonie, les listes PTB-GO (Gauche d’Ouverture) ont constitué un premier pas dans cette direction, récompensé par de bien meilleurs scores que ceux des listes PTB+. Mais comme les sondages le suggèrent, l’ouverture de PTB-GO est encore insuffisante pour saisir le potentiel présent : 85% de la population est favorable à un impôt sur la fortune. Dans les sondages, PTB-GO ne le traduit que de façon limitée, et même pas du tout dans le cas de PvdA +. Un vrai grand parti large de lutte pourrait faire mieux. Beaucoup de gens ont voté pour PvdA + ou PTB-GO en partant de l’hypothèse que le parti continuerait ensuite sur cette lancée. Malheureusement, il semble plutôt que le PTB ait poussé sur le bouton “pause” de l’ouverture et de la diversité. Le PSL reste prêt à reprendre la discussion à tout moment, mais en même temps, nous voulons construire nos propres forces autour du programme suivant:

    • Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
    • Pas de sape des contrats de travail pour la sous-traitance, le recours à l’interim ou d’autres boulots précaires !
    • Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
    • Bas les pattes de nos pensions. Maintien de la prépension et de la retraite anticipée!
    • Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
    • Stop à la chasse aux chômeurs ! Pas de dégressivité, pas de service obligatoire à la communauté, mais la répartition collective du temps de travail vers les 32h/par semaine sans perte de salaire !
    • 85% des Flamands sont favorables à un impôt sur les fortunes supérieures à un million d’euros. Nous soutenons cela et souhaitons y coupler la nationalisation sous contrôle démocratique du secteur financier pour éviter la fuite de capitaux.
    • Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique par la collectivité !
    • L’économie de marché chaotique et la course aux profits n’assurent pas de garantie pour l’emploi. Pour une économie planifiée démocratiquement gérée et contrôlée par la collectivité dans le cadre d’un socialisme moderne et démocratique !
  • Grève régionale du 8 décembre, Zaventem. Visite au piquet ECONOCOM.

    NicoM01Le PSL est intervenu ce lundi 8 décembre avec 13 équipes mobiles en région bruxelloise pour visiter les différents piquets présents à travers la région. Nous sommes notamment allés chaussée de Louvain à Zaventem. Nous avons visité le piquet des travailleurs de ECONOCOM.

    Par Nico M.

    Construire l’enthousiasme avec un piquet bien organisé

    Dans notre journal de novembre, Ben écrivait dans son article à propos du plan d’action qu’« évidemment, il ne suffit pas de décréter qu’on veut une présence massive au piquet pour que ce soit le cas. La présence au piquet, c’est une tradition qui doit se construire et ça nécessite une préparation concrète de chaque piquet. On ne peut pas rester toute une journée debout dans le froid à ne rien faire, et encore moins sous la pluie. Prévoir de quoi s’abriter, de quoi se réchauffer, de quoi manger, ça participe aussi à la réussite d’un piquet ». C’est à peu de choses près comment le piquet des travailleurs à ECONOCOM est organisé. L’idée de ce lundi était de bloquer un des 5 bâtiments du site de Zaventem et de tracter vers les quelques non-grévistes pour expliquer l’importance de résister au gouvernement, et ainsi préparer le blocage complet du 15 décembre. Leur piquet était bien organisé et donc enthousiasmant. Ce n’est pas un hasard, mais le fruit d’années de travail syndical à ECONOCOM afin de construire notamment une tradition de piquet dans la délégation lors des journées d’actions.

    NicoM02Des AG pour préparer le plan d’action

    Quatre AG ont pris place la semaine avant le 8 afin de préparer le plan d’action et plus de 200 travailleurs y ont participé. Au cours de ces AG du personnel, le parallèle a été fait entre les mesures du gouvernement et les problèmes avec la direction propres à l’entreprise. D’ailleurs une banderole a été installée au piquet contre le statut de « faux indépendant ». Des affichettes ont aussi été produites pour décorer le piquet et mettre en avant quelques éléments des attaques auxquelles nous faisons face aujourd’hui. C’est un élément important pour renforcer le plan d’action contre le gouvernement. Pourquoi ne pas discuter au sein de chaque secteur d’un cahier de revendications pour renforcer le mouvement. Nous luttons contre les mesures du gouvernement, pour sa chute, mais aussi contre toutes les mesures d’austérité et donc contre toutes les attaques sur nos conditions de travail, nos statuts etc. D’autant que, comme l’illustre ce plan d’action, la lutte contre l’austérité se jouera au sein de nos entreprises par l’utilisation de notre principale arme : la grève. Cette logique austéritaire qui vise à nous faire payer la crise des capitalistes tente également de taire un élément fondamental: c’est les travailleurs qui créent les richesses dans la société, c’est « nous qui payons le salaire de nos patrons et non l’inverse » comme un travailleur sur place l’expliquait ce mercredi au piquet.

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    La volonté de contacter les autres travailleurs du zoning était présente. En fait autour d’ECONOCOM il y a quelques plus petites entreprises, sans délégations syndicales. Cela illustre l’importance de lutter contre les mesures du gouvernement qui veut clairement affaiblir les syndicats. En affaiblissant les délégations syndicales ils veulent rendre plus dure encore l’organisation de notre résistance. Pour le 15 et pour la suite du plan d’action, il sera important de trouver des moyens de tisser les liens avec ces travailleurs plus isolés, dans ces entreprises où l’organisation de la grève est rendue presque impossible par les règles anti-syndicales.

    Multiplier les occasions de débat sera crucial pour la suite du plan d’action. Si nous voulons faire dégager le gouvernement et avec lui toute la politique d’austérité, nous devons prendre le temps de discuter et de planifier nos actions.

    La manif du 6 novembre puis les grèves régionales tournantes ont été des succès impressionnants, marchons vers le 15 avec en tête l’idée d’en faire l’une des grèves générale les plus suivie de l’histoire de la Belgique. Le nombre de piquets sur Bruxelles va augmenter sensiblement le 15. Plusieurs entreprises ou secteurs n’ont pas bloqué entièrement le 8. Dans certains cas notamment le 8 a été utilisé pour préparer le 15. A TOTAL par exemple un tractage a pris place pour mobiliser vers le blocage complet de l’entreprise le 15. Les ALR se sont réunis tôt pour organiser les blocages de Delta, mais des piquets prendront place sur les lieux de travail le 15.

    Toutes ces actions seront autant d’occasion d’organiser des discussions offensives pour préparer les suites de notre plan d’action. Multiplions les AG aux piquets afin de faire le bilan du mouvement, et discuter les tâches pour la suite. Et si nous sommes d’accord que c’est les travailleurs qui produisent les richesses dans la société, alors les travailleurs devraient eux-mêmes discuter de la manière dont elle devrait être gérer. Les travailleurs et les jeunes, les pensionnés, les chômeurs devraient faire eux-mêmes la politique. Les partis traditionnels, au service du patronat, des grands actionnaires, ont les parlements pour appliquer leurs choix de société. Avec un tel plan d’action, nous avons nos syndicats, les AG et les piquets pour imposer les nôtres.


    De passage en Belgique cette semaine, Dagua un camarade nigérien membre de notre internationale a pu faire la tournée des piquets avec nous. Etant lui même délégué syndical dans l’enseignement il a pu entrer en discussions sur les piquets pour illustrer sa solidarité et expliquer sa propre expérience, notamment autour des grèves pour le salaire minimum ces dernières années.

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  • Après le 15/12 : Un 2e plan d’action plus massif et plus dur !

    LS197bisVers une grève générale de 48 heures!

    Didier Reynders l’a encore précisé il y a peu : les mesures antisociales dévoilées jusqu’ici ne seraient encore qu’un avant-goût : ‘‘Dans un premier temps, nous exécuterons les mesures décidées par le gouvernement. Mais je crains que nous devions encore prendre d’autres mesures.’’ Chaque espace que nous laisserons à ce gouvernement lui servira d’élan pour lancer de nouvelles attaques contre nos conquêtes sociales. Il faut le balayer par la grève.

    1e page du supplémentspécial au n°197 de Lutte Socialiste (décembre)

    Le constat est sans appel, historique. Selon un sondage “La Libre/RTBF/Dedicated”, seuls 20% des sondés ont une opinion favorable du gouvernement Michel. Un score aussi pitoyable est tout simplement une première dans les annales des sondages en Belgique. 42% des personnes interrogées trouvent son action mauvaise. En Flandre, le gouvernement recueille 26% d’opinions positives, pour 12% en Wallonie. La colère est nationale, comme l’a démontré la tournée de grèves régionales. ‘‘Ces grèves sont antidémocratiques !’’ avait réagi Richard Miller, du service d’études du MR (le Centre Jean Gol). Comparer le résultat de ce sondage à la réussite massive du plan d’action syndical clarifie instantanément de quel côté se situe la démocratie…

    Ce gouvernement est déjà en état de faiblesse. Avec la journée de grève nationale du 15 décembre – qui sera peut-être la plus grande journée de grève générale de l’histoire belge, avec plus d’un million de grévistes – il recevra une nouvelle claque et, après un deuxième plan d’action, il ne sera probablement plus en mesure de se relever.

    ‘‘Dès le lendemain de la grève générale du 15 décembre, nous évaluerons les possibilités d’une véritable capacité de négociation. Nous sommes prêts à déposer un nouveau calendrier d’actions, plus fort, avec l’éventualité d’une grève au finish’’, a déclaré à la presse le nouveau secrétaire régional de la FGTB de Liège-Huy-Waremme Francis Gomez. Il nous faut un calendrier d’action plus fort, c’est une certitude. Peut-être est-il toutefois encore trop tôt pour une grève au finish (nous préférons le terme de grève à durée indéterminée ou reconductible) qui pourrait laisser les plus radicaux entre eux, isolés de la masse et donc affaiblis face au gouvernement. Pire encore, cela pourrait ouvrir la voie à une fissure entre CSC et FGTB ou entre Wallons et Flamands.

    D’autres parlent d’un plan de 10 semaines, avec une grève par secteur et/ou par régionale chaque lundi. C’est également ambitieux, mais cela ne risque-t-il pas de créer beaucoup de confusion tout en épuisant le mouvement ? Nous bénéficions déjà d’un très large soutien, mais nous pouvons aller plus loin. Il vaut mieux faire un pas en arrière afin de disposer de l’élan nécessaire pour en faire ensuite deux en avant. Décidons d’un nouveau plan d’action en commençant à nouveau par un meeting national, mais en assurant qu’il réunisse cette fois-ci de 10 à 20.000 personnes. A partir de là, lançons des tractages massifs notamment sur tous les marchés du pays, donnons à chaque militant un bon paquet d’affiches de soutien au mouvement pour aller trouver les petits commerces, les associations,…

    Mobilisons ainsi pour une manifestation nationale. Mais en assurant qu’elle dépasse les 200.000 personnes, avec 4 points de rendez-vous pour ne pas rester bloqués Gare du Nord à cause de l’affluence, comme ce fut le cas le 6 novembre. Persévérons par la suite avec une tournée de trois grèves régionales. Mais en assurant que les piquets soient mieux fournis, que la grève soit encore plus suivie. Et construisons ainsi une nouvelle grève générale, de 48 heures cette fois-ci. Pour un tel plan, il est indispensable de généraliser les discussions et les évaluations en assemblées générales du personnel. Ce sera un atout crucial pour parvenir à la victoire.

    Le gouvernement Michel sera probablement au sol, knock-out, après cette nouvelle épreuve de force. Dans le cas contraire, le temps sera venu de parler de reconduire la grève de 48 heures ou de fixer une date pour partir en grève reconductible.

    Au moyen de la force de contestation ainsi constituée, ce n’est pas seulement le gouvernement Michel qui pourra être balayé, mais également toute la politique d’austérité. Les autres niveaux de pouvoir sont eux aussi fortement affaiblis avec une cote de popularité de 16% pour le gouvernement wallon, de 21% pour le bruxellois et de 28% pour le flamand. Il n’y a aucune raison d’accepter leurs projets austéritaires. Continuons la lutte et construisons notre alternative vers un gouvernement des travailleurs, pour les travailleurs !

  • 3e journée de grèves régionales : interview de trois travailleurs d’Econocom

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    Ce lundi, au piquet d’Econocom, nous avons discuté avec Ali, Adrien et Mohammed. Tous trois sont on ne peut plus clairs concernant ce gouvernement : ils “n’attentent pas grand-chose”. Pour eux, c’est une certitude, il faut “continuer après le 15, c’est nécessaire”.

    “Ce gouvernement doit partir, sauf s’ils sont prêts à écouter.” Mais ils n’y croient pas. Autour d’eux, amis et familles commencent eux aussi à en être bien conscients. Ils expliquent : “ce ne sont plus seulement ceux qui sont organisés dans les syndicats qui protestent : tous le monde est touché et exprime un grand soutien pour la grève.”

    “Le gouvernemnt nous dit toujours qu’il n’y a pas d’alternative à l’austerité. Mais regardons ce que l’austérité a donné dans le reste de l’Europe ! L’austerité et la compétition capitaliste qu’ils organisent entre travailleurs tire toute le societé vers le bas, dans chaque domaine. Le système doit changer, nous avons besoin d’une révolution.”

    “Pour la mobilisation chez Econocom, nous avons commencé avec des réunions de délégués, suivies par des réunions de personnel. Malgré le fait que beaucoup de gens expriment quand même une incompréhension pour tous ceux qui ont voté NVA, c’est clair que le raz-le-bol contre tous les partis est très grand.”

    Tous trois sont en faveur d’un véritable parti large de lutte, ouvert à tous les traivailleurs, qu’importe leur couleur syndicale, leur origine,… et dans lequel la discussion serait ouverte et franche concernant le programme politique et la stratégie de lutte à suivre pour que les travailleurs parvienntn à arracher des victoires. Pour en finir avec la compétition entre travailleurs (sur le plan régional, national et européen), le développement d’un tel type de parti serait un grand pas en avant.

  • [PHOTOS] Bruxelles : piquets au secteur financier

    Ces dernières années, les grandes banques ont beaucoup parié et perdu. Mais ce fut à la collectivité de payer pour les dettes du capitalisme-casino ou d’offrir des garanties. Le personnel aussi a dû supporter une bonne partie de l’effort. C’est donc sans surprise que nous avons vu des piquets de grève bien fournis ce 8 décembre, à Bruxelles, dans le cadre de la 3e journée de grèves régionales. Photos des piquets par Ammar (Bruxelles).

  • 3e journée de grèves régionales : Louvain

    Ce 8 décembre, les piquets étaient nombreux dans et autour de Louvain. Deux équipes du PSL-Louvain, soutenues par quelques camarades de Gand, s’y sont rendus afin de discuter avec les grévistes de la mobilisation dans leur entreprise et de la suite à donner à la lutte.

    Par Peter

    En de nombreux endroits, les piquets de grève étaient plus importants qu’à l’accoutumée, à l’instar de la SNCB, et comprenaient également nombre de nouveaux et jeunes militants. A la gare, quasiment aucun train n’est passé. Au piquet de la société de transport en commun De Lijn, les grévistes nous ont expliqué que, sur la centaine de chauffeurs, à peine 3 ou 4 s’étaient présentés pour travailler. Mais si certains collègues se sont présentés, ce fut souvent, comme on nous l’a expliqué au Centre administratif flamand (Vlaams Administratief Centrum), parce qu’ils ‘‘ne pouvaient pas se permettre de perdre de l’argent’’ en partant en grève. Cela illustre à quel point la situation est devenue difficile pour une bonne partie d’entre nous. Si les projets austéritaires de ce gouvernement sont concrétisés, les choses empireront très significativement.

    A AB InBev, où la grève était totale, un piquet bien fourni bloquait l’entrée de la société. Sur place, les militants se souvenaient encore du soutien du PSL il y a quelques années dans le cadre d’une de leur lutte et notamment de la déclaration de solidarité de la section brésilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge). Nous avons eu d’excellentes discussions concernant ce qui devait survenir après le 15 décembre. Sur tous les piquets, les syndicalistes étaient parfaitement conscients que nous ne sommes encore qu’au début d’un long combat. Les grèves devront se poursuivre une fois le Nouvel An passé si nous voulons balayer ce gouvernement par la grève.

    A l’administration communale se trouvait une tente qui accueillait un piquet animé. La grève était également bien suivie. Un représentant du SP.a d’une commune voisine nous a déclaré, en nous achetant notre journal, que le SP.a ne suffisait plus. À d’autres piquets, la discussion sur l’alternative politique s’est aussi engagée avec des militants du PTB, qui nous ont aussi acheté notre journal et ont abordé les différences entre PTB et PSL. C’est évidemment une bonne chose que le PTB fasse entendre une autre voix que celle de la pensée unique néolibérale au Parlement, et le PTB est plus grand que le PSL. Mais le PSL tente, avec des propositions concrètes, de non seulement soutenir la lutte en cours, mais aussi de faire des suggestions concernant la stratégie, les tactiques et le programme nécessaires pour construire le meilleur rapport de forces dans le cadre de la lutte, avec un orientation claire vers un changement fondamental de société. Nous ne voulons pas limiter un parti à sa construction sur la scène électorale, mais aussi en faire un véritable outil destiné à obtenir des victoires dans les entreprises, les écoles,… tout en rendant rendre le mouvement plus politiquement conscient en développant des propositions allant dans le sens d’une transformation socialiste démocratique de la société.

    Pour la suite de la lutte, il sera nécessaire de soumettre à la discussion, de préférence en assemblées générales du personnel, un nouveau plan d’action allant crescendo après Nouvel An, vers une grève générale de 48 heures.

    Mais si nous voulons balayer non seulement ce gouvernement des riches mais aussi toutes les autorités qui appliquent la politique d’austérité, il sera crucial de développer notre propre instrument politique en tant que relai du mouvement social, de même que l’organisation démocratique du mouvement, à partir de la base. De cette manière, il serait possible de nous débarrasser de Michel 1er et de lancer le débat sur la manière d’atteindre une alternative anticapitaliste.

  • Journée d’action réussie dans le Brabant Wallon !

    Après 2 premières journées de grèves régionales réussies, c’était au tour de Bruxelles et des 2 Brabants de rentrer en action ce lundi 8 décembre. Une douzaine d’équipes de militants du PSL ont parcouru ces régions, réalisant des visites de solidarité sur les innombrables piquets.

    Par Baptiste (Nivelles)

    Dans le Brabant Wallon, la mobilisation pour cette journée d’action a pris des allures quasi-inédites, avec de nombreux blocages routiers, mais aussi de nombreux piquets à l’entrée des entreprises. A Nivelles, l’entrée en ville était bloquée de part et d’autre, tout comme les zonings industriels. L’administration communale n’était pas en reste, et une action de solidarité était organisée avec les délégués de l’office local de l’Onem afin de maintenir celle-ci fermée. La présence enthousiaste de nombreux travailleurs sur les différents piquets était remarquable, comme cela fut le cas sur le piquet à la fromagerie Vache Bleue. Un rassemblement symbolique d’environ 400 militants syndicaux a clôturé cette journée à Wavre, fief du premier ministre Charles Michel.

    Malgré le froid, la détermination et la confiance étaient palpables durant cette journée d’action, ce qui a permis de bien préparer la grève générale du 15 décembre prochain. Les discussions sur la stratégie à adopter au sein des délégations et avec les collègues pour poursuivre la lutte après le 15 et faire tomber ce gouvernement ont aussi commencé à prendre place. Dans ce contexte, notre tract et notre journal de grève ont été bien accueillis, ainsi que le besoin d’assemblées générales sur les lieux de travail pour organiser démocratiquement l’ensemble des travailleurs dans la poursuite de la lutte.

  • [PHOTOS] 3e journée de grèves régionales. Piquet à la VUB

    A la VUB (Vrije Universiteit Brussel), un piquet de grève du personnel a été tenu, avec la solidarité des étudiants. Il faisait particulièrement calme sur le campus aujourd’hui… Quelques photos.

  • [PHOTOS] 3e journée de grève contre le gouvernement Michel 1er

    Après deux grèves provinciales bien suivies, ce 8 décembre c’était autour des travailleurs de Bruxelles et des deux Brabants de débrailler. Là encore, de nombreux zonings, de nombreuses entreprises tant publiques que privées étaient à l’arrêt, tenues par tout autant de piquets. Des boites en lutte, en passant par des écoles ou encore des routes stratégiques, dur de trouver un endroit qui ne soit pas marqué par la grève. Ce fut également l’occasion pour les ouvriers de BMS, en grève depuis plus de 100 jours, d’aller à la rencontre des travailleurs en lutte contre le gouvernement.

    Reportage-photos du Collectif Krasnyi

    Par Kevin Van Den Panhuyzen / Pierre Vanneste / Alex GD / Karim Brikci-Nigassa

  • 3e journée de grèves régionales : encore une fois une réussite!

    Après les deux premières journées de grèves régionales, le 24 novembre et le 1er décembre, c’était ce lundi au tour de Bruxelles et des deux Brabants de débrailler. Une fois de plus, de nombreux zonings à l’arrêt, avec blocages filtrants ou bloquants. De grosses entreprises comme ASCO (secteur aérospatial, un millier de travailleurs) sont en grève, les entreprises publiques ne sont pas en reste. Les piquets, innombrables, ont régulièrement réunis des travailleurs d’horizons divers. La veille, les ouvriers de l’entreprise de nettoyage BMS (sous-traitant de la SNCB) – en grève depuis plus de 100 jours! – avaient bénéficié d’une fête de solidarité où de nombreux travailleurs, essentiellement des cheminots, étaient venus en solidarité avant de rejoindre leur lit pour quelques heures avant cette dernière journée de la deuxième phase du plan d’action (après la manifestation monstre du 6 novembre). Toute l’idée, une fois encore, était d’utiliser cette grève générale dans l’objectif de mobiliser et d’informer vers la grève générale nationale du 15 décembre. Dans une semaine déjà !

    13 équipes volantes du PSL ont fait le tour de Bruxelles et ont en tout visité une centaine de piquets. Nous avons défendu la nécessité de lutter jusqu’à la chute du gouvernement et avons abordé la question cruciale de la suite de la lutte après la journée du 15 (qui promet d’être historique!). Notre tract titrait : “La grève générale du 15 décembre doit être la plus grande journée de grève de l’histoire belge ! Ce gouvernement doit tomber ! Et toute la politique d’austérité doit disparaître !”

    Photos : Els et Nico M. (Bruxelles)

     

     

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