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Tag: Pas de Thatcher en Belgique!
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Liège : Soirée “pas de Thatcher en Belgique”
La déclaration du gouvernement Michel n’a plus laissé planer de doutes. L’objectif est d’affaiblir les syndicats et de modifier les relations de forces entre travail et capital. Rarement un gouvernement a aussi ouvertement cherché la confrontation. Le plan d’action avec lequel la direction syndicale entraine toute la résistance sociale est également impressionnant. Renverser Michel 1er est le défi qui nous fait face, mais cela ne suffira pas. Nous devons faire dégager toute la politique d’austérité par la grève.
Ce 29 novembre, deux jours avant la grève provinciale qui se tiendra à Liège dans le cadre du plan d’action syndical, la section Liégeoise du PSL vous invite cordialement à son souper/soirée: “Pas de Thatcher en Belgique”.
Nous accueillerons notamment Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL, afin d’évaluer les premières phases de ce plan d’action et d’envisager la suite.
Envie de partager vos idées? De manger un bout tout en échangeant vos réflexions sur les actions à mener et l’alternative à défendre ? Venez nous rejoindre!
Où : Le Hangar ASBL, Quai St Léonard, 43B, 4000 Liège
Inscription souhaitée avant le 25 novembre 2014 (pour les repas : taboulé & hamburger)
Entrée étudiants, non-travailleurs: 5 euros
Entrée travailleur: 7 euros
Toutes boissons : 1 euro 50Soirée et concerts à partir de 21h
Infos et réservations : Cathy : 0497/42.14.31 – slangen_cathy@hotmail.com
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Les Thatcher belges à l’action… Démantèlement et liquidation du secteur public

Photo : Isabelle Marchal. manifestation du 6 novembre 2014. L’accord de gouvernement Michel est une déclaration de guerre totale contre l’ensemble du secteur public. Le gouvernement passe au démantèlement complet des services publics et des équipements collectifs et lance une attaque frontale contre le statut et les droits des fonctionnaires. Il joue la carte d’une société individualiste et dure dans laquelle la majorité de la population aura à l’avenir à payer plus pour moins de services publics.
Par Tim (Bruxelles)
Les sommes que le gouvernement veut épargner sur les dépenses publiques sont hallucinantes : 8 milliards d’euros dont 2,3 milliards sur les institutions publiques et les fonctionnaires et 5,1 milliards d’euros sur la sécurité sociale. Une telle austérité est impossible à appliquer sans fondamentalement toucher à la qualité du service public.
Sur une mauvaise voie
La SNCB à elle seule va devoir supporter une bonne partie de cet effort : sur toute la législature, il s’agit de 2,1 milliards d’euros d’économies. Il faudra économiser à une vitesse de croisière : 663 millions d’euros par an, soit un tiers de toute la dotation publique à la société.
La confusion que le gouvernement a initialement semée en ne précisant pas l’ampleur exacte des économies a eu pour effet que les cheminots ont déjà mené des actions spontanées et finalement, bloqué un train spécial transportant la ministre de la mobilité Gallant pour lui offrir une calculette. Malheureusement, c’est le pire scénario qui est devenu réalité : une économie d’un tiers de la dotation publique ne représente rien d’autre que le démantèlement complet de la SNCB comme service public.
Aujourd’hui déjà, le matériel désuet et mal entretenu a son impact sur la ponctualité de notre transport ferroviaire. Le personnel a aussi bien du mal à prendre ses jours de congé ou de récupération pour pouvoir se reposer entre deux équipes de plus en plus stressantes. De quoi aura l’air notre réseau ferroviaire après toutes ces économies ? L’intention est claire : préparer la SNCB pour une privatisation complète. Ce n’est pas par hasard que le passage de l’accord gouvernemental sur les chemins de fer se termine explicitement par cette proposition.
Risque d’effondrement de la cathédrale de la sécurité sociale
Même les 5 milliards d’économie sur la sécurité sociale préparent un scénario identique : en abaissant les cotisations patronales à la sécurité sociale à 25%, le gouvernement assure que nos pensions et allocations ne puissent plus être payées à l’avenir.
Le système de sécurité sociale belge est une cathédrale internationalement reconnue : le gouvernement est conscient du fait que la casse directe d’un tel système n’est pas acceptable pour beaucoup. Sa tactique consiste donc à en éliminer les contreforts en espérant que la cathédrale s’effondre de l’intérieur à terme.
Rien que dans les soins de santé, 2,6 milliards d’euros seront économisés malgré les frais croissants pour les dépenses médicales, la norme de croissance dans le secteur de la santé est limitée à 1,5%, sous le précédent gouvernement, elle était encore de 4,7% (même si elle fut moindre dans les faits). En même temps, le gouvernement ne fait pas de mystère sur ceux qui recevront les coups : les patients paieront plus pour les soins, les prestataires de soins auront d’encore pires conditions de travail avec aussi une flexibilisation supplémentaire des heures de travail pour le personnel soignant par l’obligation de services de garde.
Mais l’attaque est aussi lancée contre le statut des autres fonctionnaires : pensions et conditions de travail sont démolies et le travail intérimaire est fortement élargi dans les services de l’Etat. Si nous laissons libre cours à ce gouvernement, dans 5 ans, il ne restera plus que des cendres de nos services publics.
Défendons les services publics !
Résister est une nécessité absolue. Dans une société qui devient toujours plus dure, les services publics sont nécessaires pour offrir un niveau de vie acceptable à chacun, même aux plus faibles. Nous vivons dans un monde qui n’a jamais été si contrasté : jamais autant de richesses n’ont été produites qu’aujourd’hui mais elles n’ont aussi jamais été injustement réparties. Tandis que la majorité de la population subit des mesures d’austérité et des attaques asociales gigantesques, les super riches restent hors d’atteinte.
Combattons ce gouvernement des riches : battons-nous contre l’austérité et pour une société socialiste où les richesses seront collectivement gérées et disponibles pour être investies dans les besoins de l’ensemble de la population mondiale !
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Les attaques nous concernent tous, une lutte unitaire est nécessaire pour faire chuter ce gouvernement !
‘‘C’est maintenant qu’il faut y aller, après ce sera trop tard !’’ Ce sont les mots d’un étudiant du secondaire, prononcés lors de l’assemblée générale bondée qui a pris place après la grève des écoles à Gand ce 22 octobre.Par Els Deschoemacker
Il a poursuivi en disant qu’il fallait lier les actions des étudiants du secondaire et du supérieur au plan d’action national des syndicats. Il n’a pas été jusque-là, mais le ton employé impliquait clairement que si nous avions à notre disposition un front uni des travailleurs et des étudiants, nous serions un millier de fois plus forts pour remporter la victoire. Même son de cloche lors des assemblées syndicales de masse organisées avant de préparer les actions de grève. ‘‘Tous les syndicats en front commun contre ce gouvernement’’, résumait à Anvers le président de la FGTB, Rudy De Leeuw.
Ces deux anecdotes expriment un sentiment d’urgence vis-à-vis de l’action mais aussi la compréhension du caractère antisocial des mesures des autorités ainsi que du potentiel d’un bon plan d’action syndical national pour envoyer valser ce gouvernement.
Avant même que le gouvernement ne soit formé, les étudiants de Gand étaient déjà descendus dans la rue contre l’austérité dans l’enseignement. Pareil pour la police. Le secteur de la culture s’est organisé, avec entre autres la campagne “Hart boven Hard” en Flandre contre les importantes réductions de subventions. Ces dernières semaines, le sentiment d’urgence était aussi très grand parmi les cheminots, qui ont décidé de ne pas attendre le plan d’action national avant de partir en action.
Une telle pression est inédite depuis les années ‘80. La grève générale du 15 décembre ne sera pas la première depuis lors. Une des plus grandes grèves générales de l’histoire de notre pays a eu lieu contre le Plan Global, en 1993. Le Pacte des générations a connu deux grèves générales en 2005 et le gouvernement Di Rupo en a affronté une en 2012. Toutes ces grèves ont eu leur effet. Elles ont toutes permis d’adoucir les attaques, qui auraient pu être bien pires. Mais aucune d’entre elles n’a véritablement repoussé l’attaque, encore moins conduit à la chute du gouvernement. L’argument ultime de la direction syndicale pour empêcher l’éruption de la grève politique et pour, au final, faire cesser le mouvement avec une décision prise au sommet était que ces gouvernements étaient les plus à gauche possibles et que leur chute allait entrainer l’arrivée d’une coalition encore plus à droite.
Aujourd’hui, cet argument ne prend pas ! Nous avons face à nous le gouvernement le plus à droite depuis les années ‘80, et nous allons le sentir. Le caractère antisocial de ce gouvernement est très bien perçu, et même la direction syndicale a cette fois ouvert grand la porte à une dynamique capable de mener à la construction d’un véritable rapport de forces entre les syndicats et le gouvernement.
Cette épreuve de force peut être remportée, ce gouvernement peut chuter.
Mais cela exigera des efforts conscients et déterminés pour aller vers l’unité la plus grande possible dans l’action. Ce besoin d’unité est perçu de manière instinctive, mais peut aussi se retrouver sous pression. L’unité entre étudiants et travailleurs dans secondaire et le supérieur en Flandre peut et doit être organisé sur les écoles via des assemblées générales afin de discuter ensemble de l’application du plan d’action jusque dans ses moindres détails. Il en va de même plus globalement, jusqu’à la moindre entreprise. Il faut convoquer des assemblées du personnel, en front commun, tous ensemble ; ouvriers et employés ; verts, rouges et bleus. Mais il faut aussi des assemblées générales au niveau de chaque ville pour réunir les délégués des assemblées d’écoles et d’entreprises afin de continuer à forger cette unité.
Ce gouvernement va tout faire pour briser la solidarité en essayant de conclure des compromis avec tel ou tel groupe pris séparément. Les médias flamands fulminent aujourd’hui contre les cheminots wallons entrés en lutte, avec pour seul but de faire passer ces militants pour des sauvages. A toutes ces tentatives de rompre le front uni doivent faire face une propagande efficace, des actions audacieuses et des slogans rassembleurs et qui sonnent juste. La visite de solidarité de syndicalistes anversois aux assemblées syndicales et aux actions à Liège ont été un bon exemple de la manière de procéder, cela contribue à renforcer la conscience des militants.
Ce gouvernement peut chuter, mais cela exige une solidarité d’acier et l’unité la plus forte de la part de l’ensemble de la classe des travailleurs belges : jeunes et vieux, francophones et néerlandophones, d’origine belge ou immigrée, hommes et femmes : tous ensemble contre ce gouvernement antisocial !
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En plus du plan d’action, le mouvement des travailleurs a besoin de sa propre alternative!
“Pas de Thatcher en Belgique” a lancé le PSL alors que la formation du gouvernement était encore en cours. Nous avons lancé un avertissement quant au caractère du gouvernement qui nous attendait. Maintenant, il est là. S’il parvient à ses fins, le mouvement des travailleurs sera brisé et la voie sera libre vers des salaires, des allocations et des conditions de travail dignes du 19ème siècle. Les syndicats ripostent avec un plan d’action impressionnant. Pour arracher quelques concessions? Pour rappeler Di Rupo au pouvoir? Ce serait décevant. Le gouvernement Michel et toute la politique d’austérité doivent s’en aller. Mais cela exige une alternative propre au mouvement des travailleurs.
Par Eric Byl, éditorial de l’édition de novembre de Lutte Socialiste
Les medias des patrons et les politiciens l’ont eux aussi bien compris. “Pourquoi n’entendons-nous jamais de la part de tous ceux qui protestent à haute voix la défense d’une alternative réaliste aux économies et autres mesures du gouvernement qui ne détruit pas d’emplois?”, se demande De Tijd. Il n’y pas d’alternative, répète De Wever. Nous voilà de retour à Thatcher et son fameux ‘TINA’ : there is no alternative.
Evidemment, c’est hypocrite. Même l’OCDE et le FMI avertissent qu’une politique budgétaire trop stricte pourrait étrangler l’économie. Selon Bart De Wever, la création d’emploi dépend de la croissance économique et donc certainement pas de lui ni de sa politique. Beke (CD&V) et Dewael (Open-VLD) eux non plus ne veulent pas garantir de création d’emplois. Ils expliquent:“Nous vivons dans une économie de marché, pas dans une économie planifiée”. De cette manière, ils indiquent de façon implicite qu’une économie planifiée peut garantir des emplois. Le PSL est bien d’accord sur ce point, mais à condition que cette économie planifiée soit gérée de façon démocratique.
Nous serions alors capables d’accroître les richesses de la société en investissant dans l’enseignement au lieu d’y opérer des économies. Nous pourrions mettre les connaissances scientifiques et techniques à la disposition de tous au lieu de les protéger des concurrents sur le marché à l’aide de brevets. Nous pourrions partager le travail disponible avec une réduction collective du temps de travail et en augmentant les salaires et les allocations sans que le profit ne soit accaparé pour être planqué dans des paradis fiscaux. C’est quand-même évident, non ? Mais cela exige un gouvernement qui défend les intérêts des travailleurs avec autant d’énergie que les gouvernements actuels en mettent pour défendre ceux des patrons. Seul un gouvernement des travailleurs en est capable.
Mais entretemps, nous produisons selon les lois du marché et, là, une autre logique est d’application : celle de la défense du profit des capitalistes individuels, que cela soit sous forme de dividendes, d’intérêts ou de plus-value. Et là, tous les ‘De Wever’ de ce monde ont un point pour eux : si nous travaillons gratuitement et si la collectivité offre les cadeaux fiscaux nécessaires, alors les patrons ne menaceront pas de délocaliser. Beaucoup de travailleurs le savent très bien et puisque la social-démocratie et les verts ne remettent pas en question le marché et disent même que les coûts salariaux sont trop élevés, leurs alternatives ne sont pas crédibles. Le fait que Di Rupo explique que 70% des mesures du gouvernement Michel avaient déjà été mises en avant par son gouvernement ne fait que confirmer cet élément.
Le plan cactus du PTB est beaucoup plus ambitieux en investissements dans les logements publics, le transport public, l’enseignement, les pensions ou les soins de santé. Le PTB ne défend pas la diminution des coûts salariaux, mais bien l’augmentation des salaires et des allocations, ce qu’il veut financer par des taxes sur les riches, des économies d’échelles, des appels d’offre dans le secteur pharmaceutique et sur les appareils médicaux, une chasse à la fraude fiscale, etc. Dans le secteur financier il plaide pour une taxe bancaire et pour une banque publique à côté du secteur privé. Le principal investissement du plan cactus est toutefois le payement accéléré de la dette publique, probablement dans l’espoir de créer une certaine marge budgétaire.
Le PTB a fait un calcul correct sur papier. Mais il y a vingt ans, il ne trouvait pas que c’était nécessaire. Il scandait alors “ faites payer la crise aux riches” et “prenons l’argent où il est, chez les banques, chez les holdings”. C’étaient de bons slogans, mais même là se pose la question de savoir quoi faire lorsque les capitalistes s’en vont. Pourquoi ne pas défendre la nationalisation sous contrôle des travailleurs et de la collectivité des secteurs clés de l’économie et de toutes les entreprises qui agitent la menace de délocaliser ? Un gouvernement des travailleurs qui veut offrir une alternative crédible ne pourra pas éluder cette question. Il devra être aussi audacieux dans l’intérêt du monde du travail que le gouvernement actuel l’est dans l’intérêt de celui du capital.
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[PHOTOS] Manifestation syndicale massive à Bruxelles contre Michel 1er et l’austérité (2)
Les médias ont parlé de 100.000 personnes pour cette manifestation du 6 novembre, mais c’est à n’en pas douter une sous-estimation. Les directions syndicales parlent de 120.000 participants, mais peut-être il y avait-il beaucoup plus de monde. Cette mobilisation impressionnante fut une expression de la résistance de masse contre un gouvernement profondément détesté.
Les dizaines de milliers de manifestants étaient venus de tout le pays. Parfois, il a fallu laisser trois trains partir avant de pouvoir monter dans un autre, tous simplement en raison de l’affluence massive. Certains trains sont directement partis vers Bruxelles-Midi puisque la gare du Nord était bondée.
Ce 6 novembre, nous avons vu quelle était la force de notre nombre.
Reportage-photos d’Isabelle Marchal
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[PHOTOS] Manifestation syndicale massive à Bruxelles contre Michel 1er et l’austérité
Les médias ont parlé de 100.000 personnes pour cette manifestation du 6 novembre, mais c’est à n’en pas douter une sous-estimation. Les directions syndicales parlent de 120.000 participants, mais peut-être il y avait-il beaucoup plus de monde. Cette mobilisation impressionnante fut une expression de la résistance de masse contre un gouvernement profondément détesté.
Les dizaines de milliers de manifestants étaient venus de tout le pays. Parfois, il a fallu laisser trois trains partir avant de pouvoir monter dans un autre, tous simplement en raison de l’affluence massive. Certains trains sont directement partis vers Bruxelles-Midi puisque la gare du Nord était bondée.
Ce 6 novembre, nous avons vu quelle était la force de notre nombre.
Notre rapport de la manifestation.
Reportage-photos de MediActivista
Reportage-photos de Laurent (Anvers)
Reportage-photos du Collectif Krasnyi
Reportage disponible sur le site du collectif
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Une manifestation nationale qui a illustré la force de notre nombre.
Le plan d’action syndical commence bien!
Tous les médias déclarent que plus de 100.000 manifestants étaient présents. C’est vrai, cette manifestation était réellement massive. A Bruxelles-Nord, les premiers manifestants sont partis vers 10h30 et les derniers n’ont suivi leurs traces qu’à 14h30 ! 100.000 personnes, c’est à n’en pas douter une sous-estimation. Les directions syndicales parlent de 120.000 participants et peut-être même il y avait-il beaucoup plus de monde.
Les dizaines de milliers de manifestants étaient venus de tout le pays. Parfois, il a fallu laisser trois trains partir avant de pouvoir monter dans un autre, tous simplement en raison de l’affluence massive. Certains trains sont directement partis vers Bruxelles-Midi puisque la gare du Nord était bondée.
Loin d’être un évènement anodin, la manifestation fut une expression de la résistance de masse contre un gouvernement profondément détesté. Des dizaines de milliers de collègues de manifestants se sont dit désolés de ne pas être là. Aujourd’hui, très clairement, nous avons vu quelle était la puissance de notre nombre.
Comme il fallait s’y attendre, les médias n’ont pas manqué de rapidement faire du tapage autour de n’importe quelle forme d’incident : des gens attendaient leur bus en vain à l’arrêt, la circulation était perturbée dans et autour de la capitale, etc. Le fait que les provocations policières aient dû essuyer la riposte des dockers a été suffisant pour parler d’émeutes et, bien entendu, pour ne plus parler que de ça. L’attention médiatique démesurée qui a été accordée à cet épisode est à considérer comme une tentative désespérée de nuire au large soutien dont jouit la résistance sociale contre ce gouvernement de droite dure. Nous ne pouvons nous laisser prendre à ce piège.
Mais la rhétorique de division et la propagande antisyndicale ont aujourd’hui eu moins d’impact qu’à l’accoutumée. Les raisons derrière ce constat sont évidentes : le gouvernement de droite dure a lancé une offensive en règle contre tous les travailleurs et les allocataires sociaux. Travailler plus longtemps pour un salaire moindre, bénéficier de moins de services publics, payer plus cher à peu près tout,… cela nous concerne tous et la colère et tout aussi grande que partagée.
La manifestation a d’ailleurs impressionné par son caractère bigarré avec une bonne participation de jeunes, de moins jeunes, de travailleurs, d’élèves du secondaire et d’étudiants. De tous les coins du pays, des milliers de personnes sont venues pour participer à leur toute première manifestation.
Le plan d’action syndical vers la grève générale du 15 décembre commence donc très très bien. Si cette dynamique se renforce lors des grèves régionales et lors de la grève générale nationale, le gouvernement aura un sérieux, très sérieux problème. Mais après le 15 décembre, le mouvement ne devra pas être stoppé pour quelques concessions de la part de ce gouvernement des riches.
Ce gouvernement et le patronat vont de nouveau déclarer jusqu’à en être malade qu’il n’y a pas d’alternative et que l’adoption de mesures douloureuses est nécessaire. Mais aujourd’hui vient d’être publié dans les médias le scandale des milliards d’euros d’impôt éludés par les grandes sociétés via le Luxembourg. Hier, Trends.be a écrit que les entreprises belges disposent d’une réserve de 240 milliards d’euros : une montagne d’argent qui n’est pas investi dans la production puisque ça ne rapporte pas assez. Et c’est à nous de faire un effort ?
Il existe des alternatives à cette politique d’austérité. Mais il ne faut pas attendre grand-chose de Di Rupo & Co. Ce dernier a déjà déclaré que 70% des mesures actuelles ont été mises en œuvre par le précédent gouvernement. Faire tomber le gouvernement Michel par la grève pour voir revenir aux affaires un nouveau gouvernement Di Rupo, ce n’est pas une solution. Pas mal de manifestants étaient entièrement d’accord sur ce point.
Après cette démonstration de force phénoménale, il est très clair que renverser ce gouvernement à l’aide d’une résistance de masse est de l’ordre du possible. Dans le cadre de la construction des prochaines étapes du plan d’action syndical, nous devons discuter de ce par quoi nous voulons remplacer Michel 1er.
Nous devons défendre une alternative de rupture avec les politiques anti-travailleurs : défendre l’arrivée d’un gouvernement des travailleurs qui prendra à cœur de satisfaire les besoins de la majorité de la population au lieu de sacrifier les conditions de vie de la majorité pour chercher à vainement étancher la soif de profit d’une infime élite capitaliste. C’est ce que nous entendons par une alternative socialiste démocratique.
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Grève pour faire tomber Michel 1er mais aussi toute l’austérité!
Nous répondons aujourd’hui au gouvernement et au patronat. Oui, les syndicats peuvent encore mobiliser des tonnes d’affiliés. Non, le mouvement des travailleurs n’est pas un concept du siècle dernier. Au contraire ! Il est bien en vie et prêt à se battre. Et oui, le mouvement des travailleurs est toujours le moteur du changement social, capable d’entrainer derrière lui toutes les couches de la société.Le gouvernement fédéral Michel et le flamand de Geert Bourgeois estiment leur temps arrivé. Ils veulent affaiblir les syndicats et bouleverser les relations de forces entre travail et capital. Ils recherchent ouvertement la confrontation pour ouvrir la voie à une société où plus rien ne se dressera sur le chemin des riches et des patrons. Ils ont toutefois provoqué un impressionnant plan d’action avec lequel les syndicats tirent avec eux toute la résistance sociale. Même les journalistes de l’establishment grassement payés depuis la fin du 19e siècle pour nous qualifier d’énergumènes amateurs de bières doivent bien provisoirement reconnaître que le soutien est vraiment très large pour cette manifestation.
Le plan d’action syndical relance la tradition des assemblées générales du personnel. Il a été discuté en de nombreux lieux de travail et même parfois soumis au vote. Cela favorise la participation de tous, permet de désarmer les adversaires et nous place en meilleur posture pour l’évaluation et la préparation de nouvelles actions. Il n’y a pas eu de réunion du personnel chez vous ? Organisez-là ou demandez-le à vos délégués.
Nous n’avons pas besoin de querelles entre syndicats : aidons les militants combatifs des autres syndicats à surmonter les oppositions internes ! Ne nous laissons pas non plus diviser sur des lignes communautaires. Même si certaines mesures auront un impact plus dur dans une région plutôt qu’une autre, ce gouvernement n’est pas anti-wallon, anti-bruxellois, anti-flamand ou anti-belge : il est anti-travailleur ! L’austérité est générale, cela exige l’unité. C’est instinctivement ressenti mais la renforcer et la préserver nécessite une organisation consciente. La décision des 800 élèves en grève écolière le 22 octobre dernier à Gand de rejoindre le plan d’action syndical est un exemple à suivre.
Pour l’essentiel, le gouvernement clame que « vos droits sont incompatibles avec nos profits. » Ne nous laissons pas endormir par quelques concessions sur lesquelles ils reviendront plus tard. Ce gouvernement doit tomber. Mais c’est encore insuffisant. Parmi les mesures antisociales de l’accord gouvernemental, 70% sont basées sur les politiques du gouvernement précédent, aux dires de Di Rupo lui-même. En bref : les attaques antisociales se poursuivront avec un gouvernement Di Rupo II, et les mesures prises par l’actuel resteront d’application. Seul le rythme de l’austérité les différencie.
Notre lutte ne fait que commencer. L’expérience ainsi acquise doit être utilisée pour la construction d’un véritable contre-pouvoir de la classe des travailleurs. A la place d’un gouvernement anti-travailleur, nous voulons un gouvernement des travailleurs, un gouvernement dont la politique ne garantira la satisfaction des besoins de la large majorité de la population au lieu des profits d’une poignée de super-riches. Cela exige d’intégralement rompre avec la politique austéritaire.
– Rétablissement total de l’indexation, négociations salariales libres et salaire minimum de 15 euros bruts de l’heure !
– Non à la dégradation des contrats de travail par la sous-traitance, l’intérim ou les autres emplois précaires !
– Bas les pattes du statut des fonctionnaires ! Aucun démantèlement des services publics ! Aucune privatisation ou libéralisation ! De l’insourcing au lieu de l’outsourcing !
– La prépension à 55 ans, pour des systèmes de fin de carrière avec diminution du temps de travail et pension anticipée à 60 ans !
– Augmentation des pensions à minimum 75% du dernier salaire avec un minimum de 1500 euros par mois!
– Ni chasse aux chômeurs, ni dégressivité, ni service communautaire ! Attaquons le chômage par la diminution généralisée du temps de travail à 32 heures/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires!
– Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle démocratique de la collectivité !
– Pour la fin de ce système archaïque de propriété privée des moyens de production et de profit! Pour un socialisme démocratique moderne et l’utilisation libre des connaissances et des ressources pour le bénéfice de tous! -
Notre avenir est en danger, luttons pour le défendre!
Pour la première fois depuis les années 80’, nous avons un gouvernement à droite toutes, dans le style de celui de Margareth Thatcher. Il prend aux pauvres pour donner aux riches, en nous faisant croire qu’il n’y a pas d’alternative. Pire, il nous dit que c’est pour notre bien à venir. Mais nous ne sommes pas dupes! Si nous voulons un futur digne de ce nom, nous allons devoir le conquérir ensemble, dans les rues et par la grève !Par Emily (Namur)
Nous avons rarement vu un gouvernement aller à la confrontation comme celui de Michel Ier. Et c’est avec autant d’ardeur que nous devons riposter. Prenons exemple sur les mouvements de résistance des années 80’. Les jeunes s’étaient alors organisés localement dans des Comités de jeunes en lutte contre l’austérité. Ils sont massivement entrés en résistance dans le cadre de Marches des jeunes pour l’emploi. En 1984, 40.000 jeunes ont ainsi fait face au gouvernement antisocial. Ils revendiquaient déjà une réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, ainsi que des contrats de travail stables et de qualité. Si nous voulons de nouvelles conquêtes sociales, remettons au goût du jour ces Comités et ces Marches.
Les étudiants flamands, du secondaire comme du supérieur, sont déjà rentrés en résistance contre l’austérité dans l’enseignement et en particulier contre l’augmentation de 42% du minerval. Ils ont mené plusieurs manifestations, des sit-in et une grève écolière à Gand. Ces luttes sont organisées par des Comités d’actions qui se développent localement, dans différentes écoles. Les décisions sont adoptées lors d’Assemblées Générales qui permettent à chacun de s’impliquer et de participer à une prise de décision démocratique. Ainsi, lors de l’AG écolière du 22 octobre à Gand, dans une salle pleine à craquer, les jeunes ont massivement voté pour poursuivre le mouvement au côté des travailleurs, en participant à la manifestation syndicale nationale du 6 novembre.
Ensemble, étudiants et travailleurs, faisons du plan d’action syndical une réussite!
Renverser Michel Ier est un défi d’ampleur, mais cela ne suffira pas. Nous devons abattre toutes les politiques d’austérité par la grève. Mais une grève, ça ne s’improvise pas. Il nous faut informer et sensibiliser nos amis, nos collègues, nos camarades de classe, etc. Pour cela, organisons des assemblées partout où c’est possible : dans les écoles, les universités et sur les lieux de travail. Discutons-y du plan et soumettons-le au vote, comme cela a été le cas à l’AG écolière à Gand.
Participons et mobilisons pour la manifestation syndicale du 6 novembre et formons-y un bloc jeune en lutte pour son avenir. Pour les grèves provinciales et la grève générale du 15 décembre, organisons-nous avec les travailleurs et leurs délégations syndicales pour fermer nos écoles et universités en réalisant un piquet de grève efficace. Notre force, c’est notre organisation et notre nombre. La victoire n’est envisageable que si nous sommes tous unis dans la lutte.
Soyons clairs, si nous ne parvenons pas à faire barrage à l’austérité, beaucoup irons chercher une ‘‘alternative’’ à l’extrême-droite. Or, elle ne propose que la haine et la division, ingrédients qui garantissent l’échec des luttes. Soyons nombreux le 9 novembre [15h – gare de Bruxelles Midi] pour une journée européenne de lutte contre l’extrême droite à l’initiative des comités antifascistes grecs et luttons contre toutes les formes de division !Ensemble, nous ferons de ce plan d’action syndical une réussite. Mobilisons-nous pour une société basée sur les besoins des 99%, plutôt que sur les profits des super riches.
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Salaires et pensions en ligne de mire…
Les Thatcher belges en action…
On les redoutait : les mesures du gouvernement Michel Ier à l’encontre des travailleurs vont au-delà de nos pires craintes ! Un menu indigeste d’austérité pour nous, des cadeaux comme s’il en pleuvait pour le patronat. Les efforts sont donc, à nouveau, demandés à ceux qui ont déjà été largement mis à contribution par le gouvernement précédent qui nous a imposé des mesures d’austérité à hauteur de plus de 22 milliards d’euros auxquels vont s’ajouter les 11,237 milliards d’économie de la législature qui démarre. Voici un aperçu des mesures concoctées par la ‘‘suédoise’’ qui constituent des attaques en règle contre notre système de négociation collective et le principe de solidarité sur lequel notre système de protection sociale est basé. Le détricotage de nos acquis se poursuit…Par Maud (Bruxelles), article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste
TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS
En 2015, un saut d’index est prévu qui représentera une perte de pouvoir d’achat de 2 % qui se répercute sur toute la carrière par effet cumulatif et qui, selon une étude du Bureau du Plan de 2011, pourrait détruire 15.600 emplois.
Une nouvelle manipulation de l’index est à craindre (‘‘réformer davantage’’) alors que l’augmentation des accises sur le tabac, le diesel et les boissons alcoolisées ne sera pas répercutée sur l’évolution des salaires et les allocations sociales puisque ces produits ne font pas partie de l’indice-santé.
Il n’est guère question de négociation collective, le gouvernement veut unilatéralement s’en prendre à nos salaires et conditions de travail. Quelques éléments centraux :
1) Modération salariale. L’objectif du gouvernement est de supprimer le ‘‘handicap’’ salarial cumulé depuis 1996 d’ici 2019. Pour cela, il y aura poursuite de la modération salariale déjà mise en place sous le gouvernement précédent. Cela place les négociations interprofessionnelles et sectorielles dans un carcan. Un contrôle des conventions collectives de travail par le Ministère de l’Emploi et du Travail fera en sorte que la norme soit bien respectée. Désormais, l’évolution salariale sera observée sur les deux années à venir et sur les deux années précédentes dans les pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas) et des mécanismes de correction automatiques entreront en action et ce, sans concertation sociale.
2) L’évolution barémique se fera sur base de la compétence et de la productivité et non plus sur base de l’ancienneté. Ceci mettra davantage de pression sur les travailleurs qui seront soumis à l’arbitraire de l’employeur. Cela décentralise aussi la négociation collective. L’argument du gouvernement en la matière est le coût élevé des travailleurs âgés.
3) La procédure Renault sera raccourcie. Cette procédure permet la négociation d’un plan social en cas de restructuration d’entreprise. La réduction de cette procédure laissera moins d’espace pour négocier des alternatives aux licenciements.
4) Flexibilité accrue du temps de travail par l’annualisation du temps de travail. Le temps de travail sera calculé sur une base annuelle pour permettre plus de flexibilité, pour travailler plus sans aucune compensation, si c’est nécessaire pour l’entreprise. Toujours sans concertation sociale.
5) Instauration d’un compte carrière. Instauration d’un compte carrière qui individualise la façon de gérer sa carrière et risque de mettre à mal notre système de congés annuels conquis de haute lutte. Le principe étant de ‘‘capitaliser’’ des congés, heures supplémentaires voire le renoncement à certaines primes afin de pouvoir aménager sa fin de carrière ou une éventuelle interruption de carrière. Les crédits-temps de fin de carrière (longues carrières, métiers lourds, entreprises en difficulté) et le crédit-temps sans motif disparaissant quant à eux.
La flexibilité et la pression sur les salaires et les conditions de travail seront également renforcées dans d’autres domaines.
Flexibilité accrue dans l’horeca. Il sera possible d’accumuler 250 heures supplémentaires par travailleur sans qu’un repos compensatoire ne soit nécessaire et avec un régime fiscal avantageux. Ce secteur sera renforcé en tant que secteur à bas salaire.
Travail étudiant. Le travail étudiant sera désormais calculé en heures et non plus en journées, afin de permettre aux étudiants de travailler plus.
Service à la communauté pour les chômeurs de longue durée. A la place d’emplois décents avec de bons contrats de travail et de bons statuts, le gouvernement fédéral veut imposer un travail d’intérêt général de deux demi-journées pour les chômeurs de longue durée. Du travail forcé à la place d’un emploi décent.
TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS POUR DE PLUS PETITES PENSIONS
La mesure qui ne figurait dans aucun programme des partis constituant le gouvernement et qui fait grand bruit est bien évidemment l’allongement des carrières et le fait qu’il nous faudra travailler de deux à cinq ans de plus ans selon les cas. Il est intéressant à cet égard de consulter la carte interactive du Soir (7 octobre 2014) reprenant l’âge de la retraite en Europe dont il ressort que nous sommes désormais l’un des pays où l’âge de la retraite est le plus haut. Outre le relèvement de l’âge de la pension à 67 ans, des pensions anticipées et de la prépension (RCC) menant à la suppression progressive de ce système, le montant-même des pensions de retraite sera réduit par une série de mesures.
En effet, plusieurs compléments à la pension légale vont être supprimés. Le bonus pension octroyé aux travailleurs qui restent au travail au-delà de 63 ans ou de 44 années de carrière, déjà restreint sous le gouvernement précédent, sera supprimé. La pension au taux ménage accordée au travailleur avec un conjoint à charge qui n’a pas pu constituer suffisamment de droits à la pension, sera supprimée aussi.
Au niveau des services publics, l’objectif est un alignement sur la pension légale du secteur privé. Ceci entraîne diverses restrictions :
– suppression de la bonification liée au diplôme, c’est-à-dire la prise en compte des années d’étude pour le calcul de la carrière
– années comme contractuel ne seront plus prises en compte pour le calcul de la carrière
– généralisation des tantièmes à 60 (dénominateur par lequel on divise le nombre d’années de carrière pour le calcul de la pension)
– prise en compte du salaire moyen plutôt que du salaire des dernières années.En résumé, concernant le relèvement de l’âge de la pension légale : 65 ans jusqu’en 2024, 66 ans entre 2025 et 2029 et 67 ans en 2030 avec des conditions de carrière plus sévères.
– La pension anticipée passe de 62 à 63 ans moyennant une carrière de 42 ans en 2019.
– La pension de survie sera relevée de 5 ans. Elle passe de 45 à 50 ans entre 2015 et 2025.
– Plusieurs périodes assimilées dont les périodes de crédit-temps sans motif seront supprimées.
– Instauration d’un système à points par lequel il n’y aura plus aucune garantie quant au montant de la pension qui variera en fonction des contraintes budgétaires et de l’espérance de vie. Les pensionnés ne seront fixés que trois ans à l’avance sur le montant de la retraite dont ils bénéficieront.
– Les pensionnés âgés de 65 ans et comptant 42 ans de passé professionnel peuvent continuer à travailler de manière illimitée.On se demande où est la logique quand on a autant de jeunes au chômage.
TRAVAILLER JUSQU’A TOMBER RAIDE
Cette augmentation de la flexibilité causera de nombreux problèmes en termes de stress, de burn-out,… Mais les patrons ne veulent pas voir ces conséquences de leur avidité, c’est à la collectivité d’en supporter le coût. La proposition du gouvernement d’obliger les employeurs d’assurer le payement de deux mois de salaire en cas d’incapacité de travail a été reportée d’un an après la première protestation du camp patronal. Ne faut-il pas craindre que les employeurs soient tentés de faire pression sur les travailleurs pour un retour prématuré au travail et que des contrôles intensifiés des incapacités de travail ne prennent place ?
Les travailleurs en incapacité de travail seront désormais contraints de suivre des formations pendant leur incapacité et se verront appliquer un plan de réinsertion sur le marché du travail dès trois mois d’incapacité. L’octroi des indemnités INAMI deviendra aussi plus sévère.
RÉSISTANCE !
Face à cette déferlante de mesures antisociales, une lutte unifiée des travailleurs, allocataires et jeunes sera indispensable. Le plan d’actions prévu par le front commun syndical est un bon cadre dans lequel organiser la résistance. A nous d’en faire bon usage pour la construction d’un mouvement large qui, au-delà de la grève générale du 15 décembre, nous permettra de remettre en question le système.



