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Tag: Grèce
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Tsipras recule devant les menaces de la Troïka. Que doit faire la gauche de Syriza?
«Nous sommes parvenus au même résultat budgétaire, mais d’une manière plus équitable.» C’est de cette façon que le ministre grec George Stathakis s’est exprimé à la télévision nationale ERT ce lundi 22 juin en défense des propositions faites par le Premier ministre Alexis Tsipras aux soi-disant «Institutions» [la troïka : FMI, BCE et UE]. Celles-ci seront très probablement à la base d’un nouvel accord. De la même manière, le ministre Nikos Pappas, la «main droite» d’Alexis Tsipras, a défendu les propositions du gouvernement grec sur le programme radio Kokkino ce mardi 23 juin.
Déclaration de Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière) [du 23 juin 2015]
Le «deal» proposé par Alexis Tsipras correspond à des coupes budgétaires à hauteur de 7,9 milliards € à partir de maintenant jusqu’à la fin de l’année 2016. À partir de 2017, les excédents budgétaires primaires ne diffèreront pas fondamentalement (environ 0,5%) de ceux qui avaient été acceptés par le gouvernement de coalition Nouvelle-Démocratie-PASOK avec la Troïka.
Tant Stathakis que Pappas affirment qu’ils ont atteint le «même résultat budgétaire» (exigé par la troïka), mais de manière un plus «équitable», ce qui signifierait de ne pas s’en prendre aux salaires et aux pensions, une plus grande partie de l’effort serait transféré à la charge des plus riches de la société (ce qui, selon eux, respecterait les «lignes rouges» de SYRIZA).
La réalité est cependant la suivante:
- Les propositions de montant d’Alexis Tsipras concernant les «mesures supplémentaires» destinées à atteindre cette somme de 7,9 milliards € vise à remettre cet argent aux grands créanciers des institutions capitalistes. Cela représente la somme faramineuse de 4,5% du PIB, ce qui aura inévitablement tendance à pousser l’économie dans une nouvelle récession. Ainsi, la direction de SYRIZA abandonne-t-elle la promesse électorale faite au peuple grec d’annuler les «mémorandums» [les mesures d’austérité draconiennes imposées par la Troïka] et de sortir l’économie grecque de sa profonde récession pour la remettre sur les rails.
- Le gouvernement grec a tenté de faire reposer plus de «charges» sur les couches les plus riches de la société et sur les entreprises au lieu d’instaurer de nouvelles attaques contre les travailleurs et les pauvres, c’est vrai. Cela ne change toutefois pas la caractéristique fondamentale de l’accord proposé, à savoir qu’en coupant un montant supplémentaire de 7,9 milliards € dans les budgets publics sur un laps de temps de 18 mois, il pousse l’économie dans la récession. La plus grande partie de ces 7,9 milliards € de coupes budgétaires sera payée par la classe des travailleurs à travers une hausse de la TVA sur les biens de consommation de masse et une augmentation des contributions personnelles à la sécurité sociale.
- Alexis Tsipras a abandonné la promesse de «répudier la plus grande partie de la dette souveraine». Les tentatives de Zoé Konstantopoulou (présidente du parlement grec) et de la «Commission pour la vérité sur la dette publique grecque» qui qualifie la dette grecque comme étant «odieuse, illégitime et illégale» ne devraient finalement représenter qu’un intérêt académique et historique.
- Alexis Tsipras, depuis le début des négociations avec la Troïka, a abandonné la position de SYRIZA de mettre fin aux privatisations, à la seule exception de l’arrêt du processus visant à vendre la compagnie d’électricité DEI. Cela signifie que l’économie grecque va continuer à fonctionner sous le contrôle du grand capital – grec et international – et sous le règne des «lois» du marché. Dès l’instant où un «accord» est trouvé selon ces lignes, la classe dirigeante imposera au gouvernement de nouvelles mesures qui s’attaqueront à la classe des travailleurs. Cela conduira à une récession plus profonde et à la misère. Sans investissements, il ne peut y avoir de croissance et les conditions dans lesquelles ces investissements auront lieu seront décidées par ceux-là même qui contrôlent les capitaux.
- Sur base des propositions effectuées par Tsipras, le contrôle du système bancaire est laissé aux mains de Stournaras (le président de la Banque centrale grecque) et de ses caprices. Le système bancaire grec a été «sauvé» par l’Etat grec avec d’énormes quantités d’argent, qui dépassent de loin le PIB du pays. Mais son fonctionnement reste aux mains de ceux qui étaient aux commandes avant l’arrivée au pouvoir du gouvernement dirigé par SYRIZA. Ces individus ne sont pas responsables devant le gouvernement grec (ne parlons même pas de la société grecque), mais devant la Banque centrale européenne. Malheureusement, SYRIZA a accepté la poursuite de ce système pourri et scandaleux.
Sur base de ce qui précède, est-il possible d’imaginer que l’économie grecque puisse entrer sur le chemin de la croissance et que SYRIZA applique des politiques favorables à la classe des travailleurs?Xekinima (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Grèce (CIO) et parti-frère du PSL) a expliqué, au lendemain de la proclamation du Programme de Thessalonique (le Manifeste électoral de SYRIZA, septembre 2014) qu’en dépit de toutes les bonnes intentions d’Alexis Tsipras et de la direction de SYRIZA, ce programme était inapplicable car reposant sur le fait de considérer le grand capital comme moteur de la croissance et du développement de l’économie grecque. Le Programme de Thessalonique ne considère pas que le secteur public, fonctionnant selon des principes socialistes démocratiques, peut être le moteur de l’économie.
Comme nous l’avons expliqué à plusieurs reprises ces derniers mois, le capital grec et international, en étroite collaboration avec leurs différentes institutions, ne pourraient jamais soutenir et investir dans une économie sous contrôle et gestion d’un gouvernement de gauche visant à restaurer et accroître le niveau de vie et les droits de la classe des travailleurs et des masses (en particulier dans une région comprenant des pays comme la Bulgarie, où le salaire moyen est de 300 € et la pension moyenne de seulement 125€).
Au cours de ces dernières années, la direction de SYRIZA n’a pas réussi à comprendre la profondeur réelle de la crise du système capitaliste, non seulement en Grèce mais aussi à l’échelle mondiale. La direction de SYRIZA s’est avérée incapable de comprendre que la crise de la dette souveraine en Europe et la crise de l’euro ne sont que le reflet de la crise du système capitaliste dans son ensemble. Les dirigeants de SYRIZA n’ont pas saisi la nature de classe de l’Union européenne et de la zone euro. Au lieu de cela, ils ont entretenu l’illusion que des propositions «éclairées» de leur part, et en particulier du ministre des Finances Varoufakis, «aideraient» l’Europe à s’engager sur une «voie vertueuse».
En conséquence de cela, le vieux slogan de SYRIZA – «pas de sacrifices pour l’euro» – a dans les faits été transformé en «encore plus de sacrifices pour l’euro»! La société grecque – les travailleurs, les chômeurs, les pauvres – sont une fois de plus appelés à payer le coût de la crise capitaliste et à rester au sein de la zone euro, mais cette fois par un gouvernement dirigé par SYRIZA!
Quelle solution?
Quelle est la solution pour trancher le nœud gordien de l’Euro? Défendre les intérêts et les droits des travailleurs grecs nécessite inévitablement d’entrer en conflit ouvert avec le système capitaliste et l’Union européenne des patrons et des multinationales, sur base d’un programme destiné à faire du secteur public le centre du pouvoir économique, par la nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie dans le cadre d’une planification démocratique de celle-ci. Mener ce combat au côté des travailleurs du continent est essentiel, dans le but d’instaurer une Europe socialiste démocratique.
La condition préalable pour ce faire est de disposer d’une gauche de masse préparée à entrer en confrontation frontale avec la Troïka et le système capitaliste, une gauche fidèle aux idéaux du socialisme révolutionnaire. La construction de cette gauche reste la tâche la plus importante des marxistes en Grèce dans le cadre des crises que nous subissons.
La direction actuelle de SYRIZA ne répondra pas à cette tâche. Au sein de SYRIZA, la balle est dans le camp de son aile gauche. Entend-elle franchir l’étape majeure de voter contre les propositions d’Alexis Tsipras quand (et si) elles viennent à être présentées au parlement grec? Entend-elle prendre le risque de se trouver en dehors de SYRIZA, sous le feu d’une offensive de masse de la classe dirigeante et des médias de droite? Considèrera-t-elle comme prioritaire l’objectif de construire un front commun avec les forces extérieures à SYRIZA fidèles aux idées du socialisme et non-sectaires afin de construire une gauche révolutionnaire de masse?
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Irlande : Condamnation du chantage de la Troïka contre la Grèce au Parlement
A l'image du gouvernement Michel, le gouvernement irlandais a rejoint le camp de la Troïka. Au Parlement irlandais, notre camarade Paul Murphy (Socialist Party, section irlandaise du Comité pour une Internationale Ouvrière) a pris la parole pour dénoncer cette attitude du gouvernement qui a "poignardé le peuple grec dans la poitrine et le peuple irlandais dans le dos." Solidarité internationale avec les travailleurs et les jeunes grecs! Non à l'Europée capitaliste, pour une Europe socialiste!
"Depuis tout ce temps, l'approche de l'establishment européen a été de parvenir à un des deux buts suivants: soit faire chuter le gouvernement grec et le remplacer par un autre plus docile, soit l'humilier et donner le message qu'il ne peut y avoir d'alternative, soit le renforcement du dogme thatchérien pour stopper tout autre force dans la périphérie ou ailleurs en Europe de défier le dogme néolibéral."
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Manifestation de solidarité réussie à Bruxelles : Ne laissons pas les Grecs lutter seuls!
La solidarité avec la résistance grecque contre les diktats des “institutions”, c’est-à-dire de la Troïka, se développe. Aujourd’hui, les rues de Bruxelles ont vu défiler une manifestation combattive et très réussie qui a donné une expression concrète à ce sentiment de solidarité. Environ 5000 personnes ont participé à l’évènement. Le PSL est notamment intervenu avec son mensuel, Lutte Socialiste, dont l’un des titres était “ne laissons pas les Grecs lutter seuls”. Nos militants ont pu vendre quelque 143 exemplaires de ce journal. Nous avions également avec nous 25 exemplaires du journal de notre organisation-sœur grecque “Xekinima”, qui ont tous été vendus. Nos badges de solidarité ont également rencontré un franc succès. La situation grecque parle à l’imagination, c’est évident. Et comment mieux concrétiser notre solidarité qu’en ouvrant un nouveau front anti-austérité en Belgique ? Donnons suite au plan d’action de l’automne dernier ! La manifestation syndicale du 7 octobre prochain, prévue pour être massive, offre l’opportunité de lancer un nouveau plan d’action ambitieux pour faire tomber ce gouvernement des riches et renforcer le combat contre l’austérité en Europe.=> Plus d’articles sur la résistance anti-austérité en Grèce
=> Reportage-photo du collectif Krasnyi
Reportage-photos de PPICS
Reportage-photos de Jean-Marie Versyp
Reportage-photos d’Els
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Manifestation de solidarité avec le peuple Grec : Communiqué de presse
Plus de 50 organisations* appellent à manifester ce dimanche 21 juin contre l’austérité et en soutien au peuple grec. Le rassemblement est prévu à 13h30 à la Gare Centrale de Bruxelles. Des concerts de soutien et une exposition attendront les manifestant dès 15h30 sur la Place de l’Albertine. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une semaine européenne d’action en solidarité avec le peuple grec.Communiqué de presse de la plateforme “Avec les Grecs”
La Grèce est la preuve concrète que les politiques d’austérité et de précarisation ne fonctionnent pas. Six années de coupes budgétaires sans précédent, de désinvestissement dans le secteur public et de politique salariale régressive ont conduit le pays au chaos. L’économie a reculé de 25% par rapport à 2010, la pauvreté a explosé, le taux de chômage est désormais de 26%, un jeune sur deux se retrouve sans travail, les services publics et le système de santé ont été démantelés… Partout, il est donc nécessaire de donner la priorité à l’emploi, au redéploiement économique, via l’investissement public et des politiques de redistribution.
C’est pour réaliser ces tâches que les électeurs grecs ont élu un nouveau gouvernement. Face à l’UE qui refuse de respecter ce choix démocratique, nous devons exprimer notre soutien sans faille au peuple de Grèce et exprimer notre opposition à ceux qui cherchent à lui imposer les mêmes recettes néolibérales : toujours plus d’austérité, toujours plus de chômage, toujours plus d’inégalités. La Grèce ne sortira du piège de l’endettement continu qu’en empruntant une voie qui, notamment, combattra la corruption et les injustices inacceptables du système fiscal.
La Grèce a le droit de rétablir les conventions collectives et le Code du travail démantelés par la Troïka ; la Grèce a le droit de prendre des mesures sociales d’urgence pour combattre la pauvreté et d’arrêter les privatisations ; la Grèce a le droit, comme tous les autres peuples d’Europe, de faire un audit de sa dette publique et d’exiger l’annulation des dettes illégitimes.
A quelques jours du sommet du Conseil européen du 25 et 26 juin nous serons nombreux à montrer notre soutien au peuple grec et à exiger une autre Europe, démocratique et de justice sociale.
Contact
FR, EN : Sebastian Franco, +32 488 15 02 16
NL, EN : Herman Michiel, +32 470 08 60 55Plus d’informations
Evénement facebook
Semaine européenne d’action : www.change4all.eu#stop austerity #change4all #changenow #20JBrussels #20J(and your city)
International activities
27th of June : Political event and European social movements meeting in Athens
17th : Frankfurt, Greece
20th : Rome, Berlin, Lille, London, Paris, Munich
21th : Brussels, Amsterdam, Vienna
23th : London
25th : Oslo
27th : Madrid*Signataires
Réseaux
Alter Summit Belgium, ACIDe, Acteurs des temps présents, D19 20, HART BOVEN HARD, Tout Autre Chose
Syndicats
FGTB Fédérale, La Centrale Générale FGTB/ De Algemene Centrale ABVV, ACOD-vrt, CGSP Wallonne, CSC Bruxelles Hal Vilvorde – Priorité aux travailleurs, Mouvement Ouvrier Chrétien, JOC Bruxelles, Métallos MWB-FGTB , Solidaris – Mutualité Socialiste, Cne-Gnc / Centrale nationale des employés
Associations
Attac Wallonie-Bruxelles, Attac Vlaanderen, Ander Europa, CADTM Belgique, Intal Globalize Solidarity, Femmes Prévoyantes Socialistes, Fewla, Vrede vzw, ZIN TV , Initiative de Solidarité avec la Grèce qui resiste – Bruxelles , CNAPD asbl, Global Social Justice, Vie Féminine Bruxelles, Allileggya Koinotita, Corporate Europe Observatory, la Plate-forme d’action Santé et Solidarité/Actieplatform Gezondheid en Solidariteit et le Centre Bruxellois de Promotion de la Santé (CBPS), Appel pour une école démocratique (Aped), Europe4People,
Partis
SYRIZA Belgique,PTB/PVDA,Ecolo, PSL/LSP, ROOD!, Mouvement VEGA, Comunisti Belgio (Federazione Comunista del Belgio), Parti Humaniste (Belgique), LCR / SAP, Ligue Communiste des Travailleurs – Communistische Werkersbond, Parti Communiste, Vonk/Révolution, LEEF Herzele, Antarsya Belgique, Bloco d’Esquerda, Die Linke. BO Brüssel ,SEL Belgio , Izquierda Unida – Belgica, écolo j, Comac, Étudiants de Gauche Actifs – EGA, ,…
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[VIDÉO] Appel à à manifester ce dimanche 21 juin en soutien au peuple grec
Plus de 50 organisations appellent à manifester ce dimanche 21 juin contre l’austérité et en soutien au peuple grec. Le rassemblement est prévu à 13h30 à la Gare Centrale de Bruxelles. Des concerts de soutien et une exposition attendront les manifestant dès 15h30 sur la Place de l’Albertine. Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une semaine européenne d’action en solidarité avec le peuple grec.
A quelques jours du sommet du Conseil européen du 25 et 26 juin nous serons nombreux à montrer notre soutien au peuple grec et à exiger une autre Europe, démocratique et de justice sociale.
Cette vidéo a été réalisée par ZinTV
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Grèce. Le temps presse pour SYRIZA
Les travailleurs et les pauvres n’ont pas à subir de nouvelles mesures d’austérité calamiteuses
Un «Grexit» se profile-t-il à l’horizon? Récemment, la Grèce a semblé faire un pas de plus en direction du défaut de paiement de sa dette publique et sur la voie de sa sortie de la zone euro. Athènes tente depuis un bon moment de parvenir à un accord avec l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (la Troïka, dorénavant appelée «Institutions») pour avoir accès à plus de 7 milliards d’euros de renflouement. La Grèce étant en manque d’argent, elle a besoin d’obtenir de nouveaux fonds d’ici la fin du mois de juin pour éviter un défaut de paiement. Mais ses créanciers ont mis des conditions véritablement draconiennes pour tout accord (qui signifient d’instaurer de nouvelles mesures d’austérité), ce que le gouvernement de gauche Syriza a, jusqu’ici, refusé d’accepter.Article de Niall Mulholland, publié le 10 juin dernier à partir de l’hebdomadaire The Socialist n°859, publication de nos camarades du Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Angleterre et au Pays de Galles)
La Troïka a exigé d’opérer des coupes dans le budget des retraites, de réaliser de nouvelles privatisations, une ‘réforme’ du marché du travail, une augmentation de la TVA et d’autres attaques contre une sécurité sociale déjà aux abois. Les contre-propositions émises par le Premier ministre grec, Alex Tsipras, ont été catégoriquement rejetées par la Troïka. L’attitude hautaine et néocoloniale de cette dernière a provoqué le gouvernement grec à déclarer qu’il ne n’allait pas verser les 300 millions d’euros qu’il devait rembourser pour le 4 juin. Au lieu de cette date, la Grèce verserait ce montant ainsi que d’autres dus au FMI plus tard dans le mois.
D’intenses tensions
Illustrant les tensions qui existent entre la Troïka et le gouvernement grec, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a lancé une attaque verbale furieuse contre Tsipras au début du sommet du G7 qui s’est tenu en Allemagne. Tsipras est mis sous une pression immense de la part des élites dirigeantes et des ‘marchés’ internationaux pour conclure un accord avec la Troïka alors qu’il fait parallèlement face à la colère de l’opposition à toute nouvelle mesure d’austérité qui vit parmi la classe des travailleurs grecque et chez l’aile gauche de SYRIZA.
Aujourd’hui, un tiers des Grecs vit déjà officiellement sous le seuil de pauvreté (la réalité est plus proche des 50%) et le ménage grec moyen a perdu 40% de ses revenus depuis 2010.
Tsipras et la Troïka se disputent concernant la taille que devrait avoir l’excédent budgétaire des autorités grecques. Mais en tenant compte du paiement des intérêts, la dette publique est tout simplement impayable. Le montant de celle-ci équivaut à 175% du revenu national (PIB).
Une croissance? Quelle croissance?
Pourtant, les idéologues néolibéraux égarés dans les institutions de l’Union européenne insistent sur le fait que l’économie grecque peut croître de près de 3,5% en moyenne pour chacune des cinq prochaines années, ce qui réussirait à faire revenir la dette à 120% du PIB. Il serait alors possible, selon leur théorie fantaisiste, que la Grèce se tourne à nouveau vers les marchés financiers pour emprunter de l’argent, en dépit d’une économie une nouvelle fois ravagée par de nouvelles coupes budgétaires imposées par la Troïka.
Le journaliste de la BBC Robert Peston estime de son côté que, même sur base des prévisions de croissance absurdes de la Troïka, il faudrait cinquante années d’austérité pour que la dette publique grecque retombe à des niveaux «soutenables». Même le FMI, réalisant à quel point cette position est absurde, aurait fait pression dans le passé pour une radiation partielle de la dette de la Grèce.
Mais cela a fortement été contesté par les puissances de la zone euro, par l’Allemagne en particulier, qui craignent qu’un allégement de la dette entraîne d’autres pays endettés – comme le Portugal, l’Espagne et l’Irlande – à exiger un traitement similaire.
Lors du sommet du G7, le président américain Barack Obama a appelé à un «compromis» entre l’UE et la Grèce, mais en précisant qu’Athènes aurait à faire «des choix politiques difficiles». Washington craint que la sortie de la Grèce de la zone euro ait des répercussions néfastes sur une économie mondiale anémique.
La Maison Blanche (mais aussi l’Allemagne et d’autres puissances européennes) craint également que le régime de Poutine saisisse l’occasion pour accorder une aide financière à la Grèce et user de son influence sur des membres de l’OTAN pour gêner les puissances occidentales.
‘Grexit’
Un «Grexit» est une possibilité réelle, que cela soit par «accident» ou volontairement. Sous l’immense pression de la classe des travailleurs grecque, qui souffre depuis longtemps de l’impact des politiques antisociales, le gouvernement Syriza pourrait décider de refuser les nouveaux diktats de la Troïka et se retrouver ainsi jeté hors de la zone euro.
Anticipant cette possibilité, l’agence de notation Moody a annoncé une perte de 5 milliards d’euros des dépôts des banques grecques en mai. Elle s’attend à ce que la ruée sur les banques conduise à des contrôles de capitaux.
Un Grexit mettrait un terme à l’austérité imposée de l’extérieur et permettrait au gouvernement grec de dévaluer sa monnaie et de radier une grande partie de sa dette. Exporter reviendrait ainsi meilleur marché, c’est vrai, mais les importations coûteraient par contre plus cher, ce qui aurait un effet négatif sur l’épargne et les conditions de vie de la population ordinaire. En restant au sein des limites du système capitaliste, un Grexit ne résoudrait aucun des problèmes fondamentaux auxquels sont confrontées l’économie et la société grecques.
En dépit du fait que les puissances de la zone euro estiment être mieux préparées à l’éventualité d’un Grexit par rapport à il y a quelques années, elles restent inquiètes quant aux conséquences politiques possibles : «l’intégration européenne» et l’orthodoxie austéritaire seraient confrontées à de graves revers.
A moins que Tsipras ne se plie complètement aux exigences de la Troïka, avec des conséquences désastreuses pour SYRIZA, il est encore possible que la Grèce et la Troïka parviennent à la conclusion d’un nouvel accord «truqué» impliquant la révision à la baisse des exigences antisociales des créanciers et le versement de nouveaux fonds à Athènes pour faire face aux remboursements de la dette, avec même la possibilité d’un «oubli » d’une certaine partie de la dette.
Aucun trucage!
Tsipras a menacé de soumettre ce genre d’accord à un référendum ou à convoquer de nouvelles élections. Mais pour les travailleurs et les pauvres, il ne peut y avoir le moindre trucage à propos de l’effet désastreux de toute nouvelle mesure d’austérité. Au sein de ce système capitaliste en pleine faillite, la grande majorité de la population grecque devra faire face à des difficultés sans fin, que cela soit au sein ou en dehors de la zone euro.
Xekinima (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Grèce et section-sœur du PSL) appelle SYRIZA à être cohérent avec ses promesses électorales anti-austéritaires et à rompre avec l’austérité en adoptant un programme de type socialiste.
Cette approche inclut de refuser de rembourser la dette publique; d’instaurer un contrôle sur les flux de capitaux ainsi que le monopole d’Etat sur le commerce extérieur; de nationaliser les banques et les secteurs fondamentaux de l’économie sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs; de créer de l’emploi pour tous avec de bons salaires; d’instaurer un accès gratuit à des soins de santé de qualité, à l’enseignement et de renforcer considérablement la sécurité sociale. Une planification de l’économie basée sur la satisfaction des besoins de la population et non sur la soif de profits des capitalistes – une réorganisation socialiste de la société – mettrait un terme aux crises économiques, à la pauvreté, au chômage et à l’émigration forcée.
Pour y parvenir, il est essentiel de renforcer une ligne de politiques d’indépendance de classe à l’intérieur et à l’extérieur de SYRIZA. Cela signifie concrètement la création d’assemblées populaires et de comités d’action impliquant la base des travailleurs sur les lieux de travail et dans les quartiers.
La participation active de la classe des travailleurs et des jeunes dans la lutte contre la Troïka pour une alternative socialiste est essentielle. Cela ferait appel à l’imagination des travailleurs et des jeunes à travers l’Europe pour combattre l’austérité et lutter pour une Europe socialiste démocratique.
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Contre l’Europe du capital: Ne laissons pas les Grecs lutter seuls!
Ces dernières décennies, on nous rabâche les oreilles avec l’idée que, pour soutenir notre économie, il faudrait rendre nos entreprises plus compétitives, et ce au détriment de nos conditions de travail et de salaire. Bien entendu. Lorsque l’économie va mal, ce sont systématiquement vers les travailleurs et les chômeurs que l’on regarde…Lorsque nous revendiquons des salaires décents et de vrais contrats de travail pour tous, nous sommes, selon l’idéologie dominante, des égoïstes. D’après le dogme néolibéral, l’austérité – avec des cures de plus en plus sévères – représente la seule méthode pour sortir de l’impasse. Cette vision des choses est partagée par l’ensemble des partis traditionnels et des institutions internationales, comme l’Union européenne, qui l’exerce avec une agressivité féroce. Pourtant, même des organisations que l’on ne peut qualifier de gauche défendent que l’austérité n’est en rien une solution, que du contraire.
Les politiques d’austérité conduisent à des inégalités inédites au sein des pays industrialisés de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Ainsi, les 10% les plus riches ont un revenu près de dix fois plus élevé que les 10% les plus pauvres. En 1980, c’était sept fois plus. On ne parle ici que des salaires , les inégalités de fortune étant encore plus importantes. L’OCDE – qui n’est pas précisément une association de gauche radicale… – préconise même d’assurer de toute urgence une meilleure répartition des richesses tant les inégalités deviennent une menace pour l’économie.
L’austérité n’est pas néfaste pour tous, loin de là. L’establishment et les spéculateurs n’hésitent pas à enfoncer la majorité de la population dans la pauvreté afin de s’enrichir encore plus. Mais pour l’OCDE, cela menace les bases mêmes du système capitaliste, c’est le serpent qui se mord le bout de la queue. Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE, a ainsi expliqué: ‘‘Ce n’est en rien idéologique. Plus d’égalité des revenus, cela crée plus de croissance économique, plus de cohésion sociale et plus de confiance envers la politique.’’Pourtant, on nous répète inlassablement que c’est la crise, qu’il faut nous serrer la ceinture. Mais ce ‘nous’ ne fait référence qu’aux jeunes, aux travailleurs et allocataires sociaux, car la crise représente une opportunité de s’enrichir encore plus pour l’élite capitaliste. Toutefois, l’arrogance des super-riches qui en veulent sans cesse plus et l’application servile des préceptes néo-libéraux par les politiciens à leurs bottes conduisent à une résistance sociale grandissante.
Ainsi, l’austérité croissante entraine une grande instabilité politique à travers l’Europe. Les différentes élections sont marquées par une polarisation accrue. De nouvelles formations populistes de droite, mais aussi d’autres réunissant des forces de gauche, paraissent sur le devant de la scène. Ces dernières années ont également été marquées par une croissance des luttes sociales, avec notamment de grandes mobilisations en Europe du Sud. Comme l’a illustré le plan d’action de l’automne 2014 en Belgique, cette vague de protestations commence à déferler sur le Nord de l’Europe.
Malgré cela, l’Union européenne et les gouvernements capitalistes restent jusqu’à présent encore obstinément bloqués sur la même ligne politique d’inégalités croissantes et d’austérité, condamnant un nombre croissant de personnes à la pauvreté. De la sorte, l’élite capitaliste essaye de faire plier le gouvernement de gauche en Grèce, dans le but d’ensuite mettre cet exemple en exergue pour tenter de nous convaincre que toute résistance est futile et que nous devons nous soumettre à l’austérité.
Force est de constater que nous ne parviendrons pas à convaincre l’establishment capitaliste avec de bons arguments, aussi judicieux soient-ils. Voilà ce qui ressort des ‘‘négociations’’ entre le gouvernement grec et l’Union européenne. La lutte et une mobilisation à la base de la société sont nécessaires et cruciales. Même les experts du FMI doivent bien reconnaitre que cela fonctionne, au contraire des négociations. Deux chercheurs du FMI ont d’ailleurs écrit dans un rapport que des syndicats forts retardent l’accroissement des inégalités. Et si ces dernières sont moins fortes en Belgique que dans d’autres pays, cela est d’ailleurs à mettre en lien avec la force des syndicats dans notre pays.
L’establishment capitaliste est organisé au niveau international pour s’en prendre à notre niveau de vie. Nous devons donc riposter en nous organisant au-delà des frontières étatiques. La manifestation européenne contre le prochain sommet de l’UE, fin juin, est en cela une bonne étape. Il est temps de nous organiser à l’échelle européenne avec une action syndicale forte et des journées d’action européennes qui ne se résument pas à des promenades symboliques dans les rues de Bruxelles. Le plan d’action de l’automne 2014 avait grandement affaibli le gouvernement de droite, imaginons quel serait l’impact d’une telle approche mobilisatrice au niveau européen…
Dans cette lutte, les travailleurs doivent utiliser leurs deux bras : d’une part, la force mobilisatrice du syndicat et d’autre part, une alternative politique au système capitaliste nauséabond. Des premières tentatives ont été faites en ce sens, notamment avec SYRIZA en Grèce et Podemos en Espagne. Ces formations sont actuellement testées dans la pratique, par la confrontation à la machine austéritaire de l’UE, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.
Utilisons nos deux bras ! Jouons sur la force de notre nombre et défendons ensemble un programme de rupture anticapitaliste et socialiste démocratique !
=> Ce 21 juin : Manifestation et concerts «Avec les Grecs»
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Interview de Jeremie Cravatte (CADTM), de retour de Grèce, sur la commission d’audit de la dette publique
Le 4 avril, Zoé Konstantopoulou, présidente du Parlement grec, a mis en place une Commission d’audit de la dette publique composée de 15 personnalités étrangères et de 15 grecques. Nous en avons discuté avec Jeremie Cravatte – permanent du Comité pour l’Annulation de la dette du tiers-monde (CADTM) et membre de la plateforme pour un Audit citoyen de la dette en Belgique (ACiDe) – à son retour de la deuxième session de travail de la Commission à Athènes. Il nous livre ses impressions.Par Nicolas Croes
Quelle est la nature de cette initiative?
Le mandat de cette commission consiste à identifier les caractères illégaux (dette contractée sans respecter le droit en vigueur), illégitimes (en violation de l’intérêt général et au bénéfice d’une minorité privilégiée), odieux (qui viole les droits fondamentaux de la population) et insoutenables (qui empêche de fournir les services de base à la population) de deux périodes d’endettement du pays, à savoir de 1990 à 2010 et de 2010 à 2015. Cette deuxième période est la plus urgente à analyser dans le cadre des négociations avec la Troïka. De plus, l’écrasante majorité de la dette publique actuelle provient de cette période et 80% de cette dette est aujourd’hui détenue par la Troïka.
Les médias dominants et l’establishment politique et économique nous parlent d’une ‘‘crise de la dette’’. Cette appellation n’est-elle pas un vaste mensonge?
En effet, cela cache le véritable problème. En Europe (et ailleurs) ce ne sont pas les dettes publiques, mais bien les dettes privées des entreprises, essentiellement financières (banques, assurances, fonds de pension) qui pose questions. Elles ont pris des risques au sein d’une économie capitaliste et leurs pertes se sont vues socialisées. Le cas de la Grèce est particulièrement emblématique à ce sujet.
Toutes les opérations menées depuis 2010 par les autorités grecques et les institutions de la Troïka (Fonds Monétaire International, Banque centrale européenne, Commission européenne) ont consisté à dégager les banques privées allemandes, françaises, italiennes, belges, etc. de leurs risques et de transférer ces derniers sur le dos des populations grecque et européenne. Selon les estimations, entre 75% et 90% de l’ensemble des prêts fournis à la Grèce depuis 2010 ont directement atterri sur les comptes de ces banques. La restructuration de la dette de 2012 – présentée par les médias dominants comme un cadeau fait à la population grecque – a en réalité permis un transfert de la dette grecque des mains d’investisseurs privés aux mains d’institutions publiques (FMI, BCE, 14 États membres de la zone euro et Fonds européen de stabilité financière FESF).Les plans dits de ‘‘sauvetage’’ de la Grèce avaient pour seuls objectifs de sauver les plus grandes banques privées européennes, tout en servant de prétexte à l’application d’une politique de contre-réformes structurelles austéritaires (tout comme dans les pays dits du ‘‘tiers-monde’’ depuis les années 1980).
Quels débats cette remise en question de la dette publique suscite-t-elle au sein de SYRIZA?
Plus que de débats, il est malheureusement plutôt question d’un silence jusqu’à présent. Pourtant, lors de la séance d’inauguration de cette commission, tous les ministres du gouvernement, Tsipras et Varoufakis compris, étaient présents et ont annoncé soutenir le travail de la Commission. Mais force est de constater qu’ils n’en font pas grande publicité. La stratégie de négociation avec les créanciers a jusque maintenant montré que la direction de SYRIZA n’entend pas remettre en cause la légitimité et le paiement de la dette.
Une suspension de paiement permettrait toutefois de renverser le rapport de force. De plus, l’audit est de nature à donner des arguments au gouvernement pour une telle confrontation. Cette situation n’est pas très étonnante, mais l’absence de réaction de la plate-forme de gauche au sein de SYRIZA soulève davantage d’interrogations. Pour le moment, cette plate-forme ne donne pas l’impression de se saisir activement de cet outil pour renforcer une ligne de rupture face à la domination des créanciers et de l’establishment capitaliste européen en général. Inévitablement, cette rupture face aux créanciers en amènera d’autres revendications: contrôle strict des mouvements de capitaux, socialisation du secteur des banques et des assurances, voire expropriation d’autres secteurs-clés de l’économie.
Qu’elle le fasse ou non, c’est à la population grecque de se saisir de ce travail capable de déconstruire nombre de fausses idées sur les origines de la dette grecque et sur les solutions à y apporter. L’audit peut être un outil important dans le cadre de la mobilisation des masses grecques et internationales, qui reste l’élément décisif pour une réelle alternative au capitalisme.
Avec les Grecs : Manifestation 21 juin, 13h30 Gare Centrale à Bruxelles
Le PSL et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) participent à la plateforme “Avec les Grecs” qui rassemble une trentaine d’organisations, dont SYRIZA-Belgique, Initiative Solidarité avec la Grèce qui résiste, les Métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB, la CGSP-Wallonne, le Mouvement Ouvrier Chrétien-Bruxelles, l’Alter-Summit, le CADTM Belgique et de nombreuses organisations et associations de gauche. Une manifestation nationale prendra place dans le cadre de l’appel pour une semaine européenne d’action à l’occasion du prochain sommet européen.
=> Sur Facebook
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21 juin : Manifestation et concerts "Avec les Grecs"
«Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens» – Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne, janvier 2015
Nous pensons tout le contraire !
Le peuple grec a courageusement fait le choix de rejeter l’austérité en élisant un nouveau gouvernement. Mais ce choix est menacé par les institutions néolibérales (institutions européennes, FMI, marchés financiers) qui utilisent tout leur pouvoir pour empêcher un quelconque changement politique. Les mensonges, les chantages et les contre-vérités sont utilisés pour effrayer les citoyens européens (nous payerons la dette des Grecs, tout va s’écrouler…). Ces institutions ne font ainsi que défendre les intérêts des grandes banques et des multinationales qui continuent de saigner le peuple grec (et les autres) pour remplir leurs caisse.Les attaques du gouvernement belge sur nos salaires, l’augmentation de l’âge de la pension, ou encore les économies faites sur notre santé sortent du même moule que ce que l’on a imposé au peuple grec depuis 2010.
La Grèce a été le laboratoire de l’austérité. Aujourd’hui, comme nous, son peuple exige la fin de l’austérité justifiée par une dette qui ne lui a pas profité et se battra pour la mise en oeuvre de politiques réellement au service du peuple.
Nous sommes convaincus que le chemin qu’essaie de tracer le peuple grec est le bon. Bon pour lui mais aussi bon pour tous les européens. Nous voulons changer cette Europe qui ne nous promet rien de bon. Nous devons soutenir le droit de tous les peuples, à commencer par celui des Grecs, de choisir démocratiquement leur voie.
Il est temps d’agir ! Beaucoup de choses se jouent maintenant. Une défaite grecque serait une défaite pour toutes nos aspirations à la dignité et à la justice sociale. Lutter aux côtés du peuple grec, c’est lutter pour notre avenir commun.
• Soutenons le peuple grec !
• Luttons partout contre l’austérité et la régression sociale !
• La vraie démocratie est celle qui permet aux peuples de choisir un autre chemin !Qui organise?
Plus de 50 organisations belges et européennes comprenant associations, syndicats, partis et réseaux (voir la liste mise à jour sur facebook Avec les Grecs Belgique).
Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une semaine européenne d’action en solidarité avec le peuple grec.
Rendez-vous ce 21 juin, 13h30, Gare de Bruxelles Central
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21 juin. Manifestation de solidarité avec le peuple grec
Appel de la Plateforme « Avec les Grecs » – Manifestation de solidarité le 21 juin, 13h30, Gare Centrale
La Grèce est la preuve concrète que les politiques d’austérité et de précarisation ne fonctionnent pas. Six années de coupes budgétaires sans précédent, de désinvestissement dans le secteur public et de politique salariale régressive ont conduit le pays au chaos. L’économie a reculé de 25% par rapport à 2010, la pauvreté a explosé, le taux de chômage est désormais de 26%, un jeune sur deux se retrouve sans travail, les services publics et le système de santé ont été démantelés…
Il faut absolument changer de cap. Poursuivre dans la même voie ne conduirait qu’à aggraver les inégalités et le chômage en Grèce. Or le même danger menace tous les autres pays de l’Union européenne.
Partout, il est donc nécessaire de donner la priorité à l’emploi, au redéploiement économique, via l’investissement public et des politiques de redistribution.
C’est pour réaliser ces tâches que les électeurs grecs viennent d’élire un nouveau gouvernement. Face à l’UE qui refuse de respecter ce choix démocratique, nous devons exprimer notre soutien sans faille au peuple de Grèce et exprimer notre opposition à ceux qui cherchent à lui imposer les mêmes recettes néolibérales : toujours plus d’austérité, toujours plus de chômage, toujours plus d’inégalités. La Grèce ne sortira du piège de l’endettement continu qu’en empruntant une voie qui, notamment, combattra la corruption et les injustices inacceptables du système fiscal.
La Grèce a le droit de rétablir les conventions collectives et le Code du travail démantelés par la Troïka ; la Grèce a le droit de prendre des mesures sociales d’urgence pour combattre la pauvreté et d’arrêter les privatisations ; la Grèce a le droit, comme tous les autres peuples d’Europe, de faire un audit de sa dette publique et d’exiger l’annulation des dettes illégitimes.
Contre le chantage des institutions néolibérales, marquons notre solidarité avec la Grèce, avec les mouvements sociaux, syndicaux et antifascistes – qui nous montrent à quel point des alternatives progressistes sont nécessaires en Europe.
OUI, une autre voie est possible – pour le bien de tous et de toutes, dans une vision de progrès économique et de justice sociale.
Les organisations et collectifs qui voudraient signer cet appel sont priés d’envoyer un message dans l’inbox. Merci!
=> Page de l’événement facebook
PREMIERS SIGNATAIRES :
– Alter Summit Belgium,
– ACIDe,
– Alliance D19 20,
– HART BOVEN HARD
– La Centrale Générale FGTB,
– ACOD-vrt,
– CGSP Wallonne,
– CSC Bruxelles Hal Vilvorde – Priorité aux travailleurs,
– Mouvement Ouvrier Chrétien Bruxelles,
– JOC Bruxelles,
– Métallos MWB-FGTB,
– Attac Wallonie-Bruxelles,
– Attac Vlaanderen,
– Ander Europa,
– CADTM Belgique,
– Intal,
– Femmes Prévoyantes Socialistes,
– Fewla,
– Vrede vzw,
– ZIN TV,
– Initiative de Solidarité avec la Grèce qui résiste – Bruxelles,
– CNAPD asbl,
– Global Social Justice,
– Vie Féminine Bruxelles,
– Syriza Belgique,
– PTB/PVDA,
– PSL/LSP,
– ROOD!,
– Mouvement VEGA,
– Comunisti Belgio (Federazione Comunista del Belgio),
– Parti Humaniste (Belgique),
– LCR/SAP,
– LCT,
– Parti Communiste,
– Vonk/Révolution,
– LEEF Herzele,
– Antarsya Belgique,
– Bloco d’Esquerda,
– écolo j,
– Comac,
– Étudiants de Gauche Actifs – EGA

