Tag: Grèce

  • RASSEMBLEMENT: OXI is OXI ! Non au chantage financier. Solidarité avec le peuple grec!

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    – En solidarité avec le peuple grec qui résiste à l’austérité et au pillage de son économie
    – Pour le respect du NON à l’austérité et au paiement d’une dette illégitime
    – Contre la dictature de l’EUROGROUPE et de l’Union européenne au service des banques

    Ce mercredi 15 juillet, dès 18h, Place de l’Albertine (près de la gare de Bruxelles Central)

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  • Le parlementaire irlandais Paul Murphy s'exprime sur la tragédie grecque de ces derniers jours

    Samedi dernier, nos camarades du Socialist Party ont tenu un meeting à Belfast concernant la Grèce. Paul Murphy, élu au Parlement d'Irlande du Sud.

  • Grèce : Tsipras franchit le Rubicon

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    Il est temps d’avoir une nouvelle gauche révolutionnaire de masse pour s’opposer à l’austérité sous toutes ses formes !

    Ce 9 juillet fut une journée noire pour la gauche grecque. L’équipe dirigeante de SYRIZA, autour du Premier ministre Tsipras, s’est d’elle-même complètement et absolument subordonnée aux exigences des créanciers de la Troïka. La classe ouvrière grecque se trouve dans une position tragique. Elle a voté pour SYRIZA afin de trouver des solutions pour ses problèmes et d’échapper aux mémorandums (plans d’austérité). Pourtant, après cinq mois de gouvernement, la seule chose que SYRIZA a été en mesure de livrer est un nouveau mémorandum catastrophique destiné à compléter les politiques pro-austérité des gouvernements précédents de la Nouvelle Démocratie et du PASOK.

    Déclaration de Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière)

    Les masses laborieuses n’oublient pas que ces mêmes personnes qui trahissent aujourd’hui les idées et les principes de la gauche sont celles qui avaient promis de se débarrasser des mémorandums « en une journée et avec une seule loi ». Ces mêmes personnes avaient promis d’appliquer le programme de Thessalonique (le programme de promesses électorales radicales de SYRIZA) qui, selon leurs dires de l’époque, devait être réalisé indépendamment des négociations avec la Troïka.

    Le groupe dirigeant de SYRIZA et Alexis Tsipras se sont montrés tragiquement incapables de répondre aux tâches du moment et indignes de la confiance de la classe ouvrière. Ils sont indignes du tremblement de terre que fut la victoire du « Non » le 5 juillet dernier, qui a résonné dans toute l’Europe et à travers le monde entier. Ils ont trahi la confiance des travailleurs, des retraités, des chômeurs et des pauvres qui ont voté à 70% – 80% en faveur du « Non » dans les quartiers ouvriers et dans les villes. Ils ont trahi la grande lutte lancée par la gauche et la classe ouvrière, partout en Europe, en soutien au combat des travailleurs grecs.

    Et pourtant, même après cela, les dirigeants de SYIRZA autour Tsipras ont le culot de demander à ceux qui s’étaient prononcés en faveur du « Non » de les rallier aujourd’hui parce que, soi-disant, ce « gouvernement de gauche » a besoin du soutien populaire ! Mais pourquoi donc la classe ouvrière doit elle se rassembler et manifester pour défendre ceux qui l’ont poignardé dans le dos ! Surtout quand, il y a quelques jours à peine, le vendredi 3 juillet, les travailleurs et la jeunesse sont sortis à des centaines de milliers dans le centre d’Athènes et ont voté, le 5 juillet, à 61,3% nationalement en faveur du « Non ».

    Les prétendues négociations avec la Troïka seraient toujours en train de se poursuivre et il semble que la seule possibilité, même lointaine, d’une inversion du processus de subordination de SYRIZA est que des sections des classes dirigeantes Européennes décident de pousser la Grèce hors de la zone euro. Ce serait le seul cas de figure dans lequel Tsipras pourrait parvenir à un choc frontal avec « les institutions ». Et si cela se produisait, cela n’invaliderait en rien les critiques formulées ci-dessus contre la direction de SYRIZA.

    Le 9 juillet représente un tournant historique dans la transformation de SYRIZA d’un parti de gauche en un parti au service du système capitaliste. Tsipras et son équipe dirigeante ont franchi le Rubicon. Et ils vont continuer sur cette voie même si cela les conduit dans les mains d’un « gouvernement national » avec les ennemis d’hier, même s’ils doivent pour ce faire expulser l’aile gauche de SYRIZA et « détruire » le parti.

    Ce qui se trouve derrière cette nouvelle tragédie historique de la gauche grecque n’est rien d’autre que l’absence totale de compréhension de la part la direction de SYRIZA du caractère de classe de la réalité vivante ; ainsi qu’une complète omission du mécanisme de lutte de classe. Ils sont allés à Bruxelles pour défendre leurs propositions avec des pistolets à eau contre des mitrailleuses. Ils ont naïvement essayé « d’expliquer », et de « convaincre » Schäuble et le reste du gang capitaliste à la tête de l’UE qu’ils appliquaient des politiques erronées et qu’ils devaient les changer. Ils n’ont jamais eu, ni manifesté, la moindre confiance envers la puissance de la classe des travailleurs et sa capacité à prendre son destin en mains. Ils ont avalé le conte de fées répété par la classe dirigeante capitaliste selon lequel leur système de profit serait invincible, le capitalisme impossible à renverser et la sortie de l’euro équivalente à une catastrophe sociale.

    La défaite dans laquelle Tsipras et son gouvernement ont conduit la classe ouvrière grecque est historique, mais aucunement définitive. Cela n’est pas comparable à la défaite subie par la gauche et la classe ouvrière durant la guerre civile grecque. Le potentiel de résistance est encore grand.

    La tâche immédiate qui nous fait face est de regrouper les forces de la gauche qui comprennent la nécessité d’un rassemblement selon les lignes du socialisme révolutionnaire, pour planifier les prochaines étapes à franchir. De sérieuses forces au sein de la gauche non-parlementaire, d’ANTARSYA (gauche anticapitaliste), de SYRIZA, etc., comprennent que sans rupture avec le système capitaliste et la zone euro n’existe pas de perspective de vie meilleure. Ces forces doivent se réunir d’urgence et discuter des mesures nécessaires à adopter pour poser les bases d’une nouvelle gauche révolutionnaire de masse pour diriger les luttes de demain et offrir la perspective d’une lutte pour l’avenir contre les faux espoirs de Tsipras et de son cercle.

    Une manifestation organisée par SYRIZA est prévue place Syntagma, au centre d’Athènes, ce 10 juillet au soir. Cela va probablement maintenant devenir un rassemblement essentiellement de la gauche de SYRIZA et d’ANTARSYA contre le revirement de Tsipras. Les membres de Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière) distribueront la déclaration ci-dessous lors de cette manifestation.

    Xekinima (CIO-Grèce) appelle les députés de la gauche de SYRIZA ainsi que les députés des autres partis de gauche à s’opposer aux dernières propositions de la direction Tsipras. La gauche en Grèce doit faire appel aux travailleurs et aux jeunes pour qu’ils se mobilisent contre le nouveau mémorandum, y compris par l’organisation de manifestations de masse, en invoquant le puissant mandat du « Non » obtenu lors du référendum de dimanche dernier, pour s’opposer à toute mesure allant à l’encontre de leurs intérêts de classe.

    Xekinima appelle la gauche à rompre avec l’austérité et à adopter un programme socialiste. Cela inclut le refus de payer la dette ; l’imposition d’un contrôle des flux de capitaux ; un monopole d’Etat sur le commerce extérieur ; la nationalisation des banques et secteurs-clés de l’économie sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs ; le renversement de l’austérité ; la création d’emplois pour tous, avec un salaire décent, ainsi que l’instauration de soins de santé et d’un enseignement de qualité et gratuit.

    La planification de l’économie pour satisfaire les besoins de la population et non pas les bénéfices des capitalistes – la réorganisation socialiste de la société – mettrait un terme aux crises économiques, à la pauvreté, au chômage et à l’émigration forcée.

    Pour y parvenir, il est essentiel de développer des politiques d’indépendance de classe, à l’intérieur et à l’extérieur de SYRIZA. A la suite des gigantesques rassemblement qui se sont tenus en faveur du « Non » la semaine dernière à travers toute la Grèce, il faut poursuivre, approfondir et élargir la participation active de la classe ouvrière et de la jeunesse dans la lutte contre la Troïka et pour une alternative socialiste. Cela signifie la création d’assemblées populaires et de comités d’action de base sur les lieux de travail et dans les communautés.

    Il faut également appeler les travailleurs et les jeunes à travers l’Europe à lutter contre l’austérité et pour une Europe socialiste.

  • [VIDEO] La lutte pour un syndicalisme de combat en Grèce

    Ce week-end s'est tenu à Londres la 9e conférence annuelle du National Shop Stewards Network, un réseau britannique de syndicalistes combatifs dans lequel sont activement impliqués nos camarades du Socialist Party. Lors de la session de clôture de l'événement, un invité spécial a pris la parole, un syndicaliste grec, Harris Sideris, qui a abordé la riposte des militants syndicaux en Grèce. Ce militant, qui est par ailleurs également membre de Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière), a été licencié par Vodafone pour avoir organisé ses collègues sur leur lieux de travail. Dans cette vidéo, il aborde le contexte des luttes syndicales en Grèce et la situation politique plus générale. A titre d'exemple, nombre de dirigeants syndicaux ont fait campagne en faveur du "OUI" dans le récent référendum sur l'accord avec la Troïka… Pour lui, le peuple grec n'a pas à payer la crise des patrons. Il appelle le gouvernement Syriza à nationaliser les banques au lieu de faire des concessions aux diktats des Institutions (la Troïka).

  • Grèce : Un puissant «NON» de classe qui fait trembler l'union européenne des patrons

    xekinima_NONLe tremblement du référendum voit la classe des travailleurs défier hardiment la Troïka et la classe dirigeante grecque.

    Déclaration de Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière), 6 juin 2015

    Le référendum grecque de ce dimanche a vu la classe des travailleurs donner une réponse cinglante aux tentatives de la Troïka / des institutions européennes de la faire chanter pour qu’elle accepte encore plus d’austérité afin de rester dans la zone euro. Lors du référendum du dimanche 5 juillet, 61,5% ont voté en faveur du NON (aux exigences des dirigeants de l’eurozone) et à peine 38,5% en faveur du OUI tant prôné par Bruxelles. La campagne pour le «OUI» a été menée en Grèce par la classe dirigeante, les médias de masse, les institutions européennes et la classe dirigeante internationale. Mais le «NON» a gagné partout dans le pays.

    Les résultats ont montré que, dans toutes les zones de Grèce, l’énorme majorité de la société a voté «NON». Selon un sondage, 85% des jeunes en dessous de 24 ans ont voté NON, tout comme 71 % des travailleurs du secteur privé et du secteur public, 72% des sans-emplois et 87,3% des électeurs de Syriza. 86,9% des électeurs du KKE (Parti Communiste Grec) ont votés NON en dépit de la position sectaire adoptée par les dirigeants du KKE, qui ont décidé de s’abstenir dans cette bataille historique de la classe des travailleurs grecs contre la classe dirigeante et l’élite européenne. Un nombre important de petit commerces et d’autres représentants de la «classe moyenne» ont également voté «NON».

    La propagande pour le «OUI» était sans précédent. Cette pression a été aidée par de terribles erreurs faites par le gouvernement grec dans les prétendues «négociations» de ces dernières semaines, qui ont conduit à la fermeture des banques grecques au moment du référendum. Cela a été utilisée comme instrument de pression de la part de la classe dirigeante et des institution européennes dans leur tentative de terroriser les travailleurs grecs et la jeunesse pour qu’ils votent en faveur du «OUI». Sans résultat.

    Avec ce résultat au référendum, le premier ministre grec Alexis Tsipras a reçu un mandat immensément puissant. Cependant, la manière avec laquelle Tsipras a utilisé ce mandat jusqu’à présent peut causer de grands problèmes. La première mesure de Tsipras a été de demander au président grec de convoquer un «conseil national» des dirigeants des principaux partis (excepté la parti néonazi grec Aube Dorée) au nom de l’«unité nationale». La seconde fut de demander à Yanis Varoufakis, le ministre des finances, de démissionner de son poste de ministre des finances afin d’apaiser les créanciers de la Troïka. Ces mesures ne sont pas celles que les masses grecques attendaient du mandat de Tsipras et de Syriza.

    Xekinima (section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière) a compris la signification historique de ce référendum et s’est battu en faveur du «NON». Xekinima a distribué plus de 100.000 tracts en 5 jours et a vendu 2.700 exemplaires de l’édition spéciale de son journal produite pour le référendum. Xekinima a également produit des pancartes et des banderoles pour les manifestations en faveur du «NON» et a fait une grande campagne dans les médias sociaux.

    Le texte qui suit est un éditorial posté ce lundi sur le site web de Xekinima, accompagné d’articles consacrés à plusieurs aspects du «NON» au référendum.


    D’un côté se trouvaient les travailleurs, les pauvres et les jeunes. De l’autre, la classe dirigeante grecque et ses médias de masse, avec les représentants de la Troïka : Schauble, Deisenbloom, Sultz etc. Les partisans du «OUI» ont été au-delà de tous les excès de propagande réactionnaire et mensongère, étalant mensonges et cynisme. Ils ont outrepassé toutes les lois concernant les campagnes électorales dans les médias de manière ostentatoire et provocante, en exposant leurs propres positions sans la moindre tentative d’objectivité la semaine ayant précédé le référendum. Les classes dirigeantes du monde entier ont elles aussi essayé de terroriser les électeurs afin de pousser la classe des travailleurs grecs a voter «OUI».

    Mais les travailleurs grecs, les sans-emplois et les pauvres ont répondu avec un message cinglant : «nous n’avons pas peur de vous et nous ne courberons pas l’échine!»

    Un «NON» de classe

    Ce «NON» était un non clairement basé sur la classe sociale des travailleurs. Il s’agit d’un NON issu de toutes les couches de la société grecque, mais surtout des travailleurs, des pauvres et de certaines sections de la classe moyenne contre le «OUI» des riches grecs et des capitalistes.

    Il s’agissait d’un vote contre le «OUI» du président de la république grecque Pavlopoulos, contre le parti «à la mode» La Rivière, contre la horde d’«experts», de «spécialistes», d’«économistes» et de «professeurs». Il s’agissait aussi d’un vote contre le OUI de la droite, des journaliste pro-establishment, de ces quelques un qui se filmaient en pleurant à la télévision autrichienne sur les périls de se retrouver hors de l’eurozone. Mais non n’avons pas vu ces mêmes journalistes pleurer pour les conditions de vie qui ont été imposées à la Grèce ces quelques dernières années avec la profonde austérité. Nous ne les avons pas vu pleurer pour ceux qui travaillent 8 ou 10 heures par jour pour n’être payés que 3 ou 5 heures de leur journée, ou bien pour les pensionnés qui reçoivent un 300 ou 400 euros par mois.

    Un «NON» International

    Le puissant NON a également fait aux espoirs de millions de travailleurs à travers l’Europe inspirés par la lutte des travailleurs grecs. Beaucoup d’entre eux résistent également à leurs propres classes dirigeantes. 250 manifestations et rassemblements ont eu lieu à travers l’Europe en solidarité avec les travailleurs grecs les trois jours autour du référendum. Il n’y a tout simplement pas de précédent dans l’histoire contemporaine pour cela, que ce soit en Grèce ou ailleurs en Europe.

    Une fois de plus, il a été absolument clair qu’il existe deux «Europe». D’une part celle des riches, des multinationales et de l’Eurogroupe. D’autre part celle des travailleurs, des chômeurs, des pauvres et de la jeunesse! “Notre” Europe est la seconde – et seulement celle-là!

    Passer à la vitesse supérieure

    Le «NON» a envoyé un message de résistance très fort à travers toute l’Europe et le monde entier, comme c’était le cas dans les années précédentes avec les travailleurs vénézuéliens, le peuple Bolivien et le reste des peuples d’Amérique centrale et latine. Ce vote massif en faveur du «NON» est lié à des développements politiques majeurs – un processus de radicalisation de la classe des travailleurs et des jeunes – que nous avons vu dans nombre de pays industrialisés récemment, particulièrement en Espagne, en Irlande et même aux USA.

    Ce vote est une victoire qui ouvre de nouveaux processus et pousse sur le devant de la scène le combat des travailleurs en Europe et internationalement et favorise de nouvelles luttes de classe. Le vote de ce dimanche a aussi assisté le processus de création de nouvelles formations de gauche.

    Un clair démenti pour un compris

    La victoire du «NON» illustre aussi combien est fausse, irréaliste et passéiste l’argumentation de certains à gauche qui insistent sur les politiques de «rupture» avec la troïka et qui affirment que les combats de masse vont isoler la gauche du reste de la société. Ce dimanche, c’est tout le contraire qui a été démontré.

    Le plus grand soutien que SYRIZA ait jamais reçu, avant et depuis qu’il gouverne, a été durant ce référendum. Que l’on se souvienne de cela lorsque les «réalistes» qui vont sans aucun doute revenir à la surface essayeront de faire passer leur lecture de ce qui doit être fait.

    Le gouvernement SYRIZA prend bien note

    Mais le gouvernement SYRIZA doit aussi prendre note des résultats de dimanche. Ils ont commis des concession inacceptables à la Troïka avant le référendum. Ils ont accepté de faire des coupes budgétaires à hauteur de 8 milliards d’euros (sur 18 mois) afin de parvenir à un compromis avec des ennemis déterminés du peuple grec et des peuples d’Europe.

    De part en part, le gouvernement grec a, à la fin, été piégé et c’est à la dernière minute qu’il a réalisé que le véritable but de la Troïka était de ridiculiser et d’humilier SYRIZA et de causer la chute du gouvernement grec. Ce n’est qu’à partir de ce moment là que le gouvernement grec a décidé de se tourner vers le peuple et de demander son soutien.

    Bien sûr, les travailleurs grecs ont défendu le gouvernement dans cette bataille. Les masses grecques l’ont fait de manière si merveilleuse que ni le ministre de droite allemand Schable ni le reste du gang des créanciers de la Troïka, et pas même le gouvernement grec lui-même, n’auraient pu l’imaginer.

    Plus d’illusion dans l’Eurozone des capitalistes et des patrons

    Le gouvernement grec répondra-t-il aux attentes du peuple grec ? Ou bien va-t-il continuer à entretenir des illusions envers ses prétendus «partenaires» et les diverses institutions ? Va-t-il se démarquer avec son mandat du «NON» en refusant de revenir sur ses promesses de électorale (le programme de Thessalonique) ? Ou est-ce que SYRIZA va accepter un nouveau Memorandum et plus d’austérité afin de rester au sein de la zone euro ?

    La vérité est qu’il est impossible pour SYRIZA de respecter ses promesses électorales en restant dans le système capitaliste et l’eurozone des patrons.

    Dans la course au référendum les «partenaires» Européens (comme les armateurs et les grands banquiers) ont montré leur caractère véritable, rude, inhumain et cynique. Est ce que la direction de SYRIZA et du gouvernement pensent que ces «partenaires» de l’Union européenne peuvent soudainement changer et devenir socialement sensibles au peuple grec ?

    Est ce que Tsipras pense qu’en convenant d’un conseil national des principaux dirigeants politiques du pays et en licenciant Varoufakis parce que la Troïka l’a exigé, il serait en mesure d’apaiser la Troïka ?

    Non, les créanciers de la Troïka ne serons pas satisfaits ! En posant de tels actes, la seule chose que Tsipras peut faire, c’est envoyer des messages négatifs qui vont décevoir les Grecs qui ont mené campagne pour le «NON». Les travailleurs et les jeunes se sont battus contre les créanciers et contre l’austérité et non en faveur de l’euro, comme le disent la classe dominante et de grandes sections de la direction de SYRIZA.

    Si le gouvernement grec essaye de parvenir à un nouvel arrangement avec la Troïka sur base d’un nouveau Memorandum destiné à satisfaire ses exigences, le gouvernement tournerait inévitablement le dos aux désirs du peuple grec exprimés par le massif «NON» du référendum. Il n’a pas le droit ou bien le mandat de prendre de telles mesures.

    Xekinima appelle SYRIZA a être consistant avec ses promesses préélectorales et anti-austérité, en rompant avec l’austérité tout en adoptant un programme socialiste.

    Ceci inclus le refus de payer la dette ; l’imposition de contrôles sur les flux de capitaux ; l’instauration du monopole d’Etat sur le commerce extérieur; la nationalisation des banques et des secteurs-clés de l’économie sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs; le renversement de la politique d’austérité en assurant à chacun un bon travail, des revenus décents, la gratuité des soins de santé et de l’enseignement. Il faut planifier démocratiquement l’économie pour qu’elle serve les besoins du peuple et non ceux des profits des capitalistes. Cette réorganisation socialiste de la société devrait voir la fin des crises économiques, de la pauvreté endémique, du chômage et de l’émigration forcée.

    Afin de parvenir à ce but, il est essentiel de construire une politique de classe indépendante au sein et à l’extérieur de SYRIZA. A la suite des rassemblements de masse de la semaine dernière à travers toute la Grèce, il faut approfondir et étendre la participation active des travailleurs et des jeunes dans la lutte contre la Troïka et pour une alternative socialiste. Cela signifie que des assemblées populaires et des comités de base doivent être établis sur les lieux de travail et dans les quartiers.

    Le gouvernement devrait aussi appeler les travailleurs et les jeunes à travers toutes l’Europe à se battre ensemble contre l’austérité et pour une Europe socialiste.

  • [PHOTOS] Le soutien au "non" grec manifeste à Bruxelles

    FB_IMG_1436002318545Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce vendredi soir en soutien au peuple grec dans les rues de Bruxelles, à l’appel de la plateforme «Avec les Grecs». Le référendum prévu dimanche et l’attention médiatique qui y est portée en cette période cruciale de lutte contre les plans d’austérité imposés à la Grèce ont permis de mobiliser avec succès en seulement quelques jours. Associatifs, syndicalistes, membres de partis politiques et «non organisés» de tout âge étaient présents et ont scandé des slogans soutenant le « non» au référendum et contre le chantage de l’ (ex-) Troïka. Plusieurs médias, y compris de la presse étrangère, ont couvert l’événément.

    Par Pierre (Namur)

    De nombreux internenants ont ensuite pris la parole sur les marches de la Bourse. Les mots d’ordres mis en avant par les associations appelaient au non-remboursement de la dette, invoquant la «justice, la dignité et l’espoir». Des syndicalistes ont expliqué en quoi la campagne de peur organisée par la classe dominante vise à s’attaquer et à remettre en cause l’ensemble des droits qui ont été conquis par les générations précédentes.

    Les membres du PSL/LSP ont participé activement à la manifestation. Nous avons vendu notre journal, Lutte Socialiste, ainsi que le journal de notre section-sœur en Grèce, Xekinima. Notre tract abordait les forces et les faiblesses du mouvement anti-austérité actuel, et soulignait que voter «non» au référendum ne sera pas assez. Des mobilisations de masse, la nationalisation des secteurs-clés de l’économie, le non-paiement de la dette, une rupture claire avec la politique de la Troïka sont nécessaires pour permettre à la Grèce de sortir de la pauvreté et se diriger vers un autre type de société. Nous pensons que les questions autour des perspectives et de l’alternative politique et économique doivent, aujourd’hui plus que jamais, être débattues avec toutes les composantes du mouvement anti-austérité.

    Reportage-photos

     

  • Grèce : Menaces de la Troïka à la veille du référendum

    troika_outPour la victoire du «Non»! Pour une campagne de masse de la classe des travailleurs en riposte à celle de la Troïka! Pour la défense de politiques socialistes!

    Les développement de la situation grecque ont jeté toute la zone euro dans la crise et menacent son existence même. Les banques grecques ont été fermées ce lundi après que la Banque centrale européenne (BCE) ait stoppé la ligne de liquidité qui a maintenu les banques grecques à flot pendant de long mois concernant leurs dépôts. Au moment de la publication de cet article, il fallait encore voir si le dernier paiement de la Grèce au FMI dû pour le 30 juin allait être effectué. La Grèce se dirige probablement vers un défaut de paiement.

    Par Andreas Payiatsos et Niall Mulholland

    Tout cela est survenu après que le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, au nom du cabinet grec, ait appelé à la tenue d’un référendum le 5 juillet en proposant de voter «Non» face aux exigences des créanciers (la BCE, la Commission européenne et le FMI). (Voir notre article à ce sujet).

    Ce référendum a choqué la troïka, qui avait prévu d’exiger de Tsipras encore plus de concessions et sa capitulation totale face à leurs dernières demandes d’austérité draconiennes. Ces institutions voulaient humilier SYRIZA et le peuple grec en envoyant ainsi le message clair qu’aucun mouvements anti-austérité ne serait toléré par l’élite européenne. Mais l’arrogante et autocratique Troïka a été trop loin.

    Tsipras était également soumis à une énorme pression de la classe des travailleurs grecque et de la gauche de SYRIZA pour ne pas continuer à reculer face à la Troïka. Si Tsipras avait accepté les termes de la Troïka, cela aurait pu conduire à une scission au sein de SYRIZA et à la chute du gouvernement. Les enjeux étaient très élevés. En annonçant le référendum, Tsipras a déclaré: «La proposition des Institutions [le nouveau nom de la Troïka] comprend: des mesures conduisant à une plus grande déréglementation du marché du travail, la réduction des retraites, de nouvelles réductions de salaire dans le secteur public et une augmentation de la TVA sur les denrées alimentaires, les repas et le tourisme, tout en éliminant les allègements fiscaux pour les îles grecques.»

    La Troïka a également été irritée par la proposition de SYRIZA d’augmenter les impôts sur les plus riches en Grèce et d’augmenter l’impôt des sociétés. Même ces taxes – relativement douces – étaient de trop pour l’euro-zone capitaliste.

    Certains porte-parole de la Troïka ont menacé que ce référendum signifiait dans les faits la fin de l’adhésion de la Grèce à la zone euro. Mais, en dépit de leur préparation tant vantée pour un «Grexit», les gouvernements de l’Union européenne craignent qu’un départ forcé de la Grèce n’ait d’incalculables répercussions financières, économiques et politiques. Quel pays pourrait être le prochain à potentiellement suivre la Grèce? Le Portugal? L’Espagne? L’Irlande? L’Italie même? L’administration Obama est également préoccupée par la chute économique et géostratégique qui pourrait découler d’un Grexit. La Maison Blanche appelle Bruxelles à faire des compromis dans le but de garder la Grèce, membre de l’OTAN, au sein de la zone euro, pour empêcher le régime de Poutine de prendre avantage de la situation.

    Un mandat Anti-austérité

    La section grecque du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Grèce, Xekinima, a, dès le début du gouvernement de SYRIZA, appelé à systématiquement respecter le mandat anti-austérité qui a été donné par les électeurs grecs. Cela signifiait de refuser de payer la dette, en imposant des contrôles de capitaux contre les marchés, et de nationaliser les secteurs clés de l’économie sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs. À la lumière de la nouvelle crise, le gouvernement de SYRIZA aurait dû stopper la fuite des capitaux en saisissant les biens et les avoirs des grands capitalistes et des grandes entreprises.

    Au lieu de cela, Tsipras s’est engagé dans des mois de «discussions» infructueuses avec la Troïka, qui ne veut qu’imposer encore plus de son programme d’austérité antisocial. Cette politique a conduit à l’échec. Xekinima a appelé Tsipras à quitter la dernière ronde de «négociations» et à faire appel au peuple grec; à dire la vérité sur ce qui se passe à Bruxelles et à expliquer que les «Institutions» exercent un chantage sur le gouvernement : accepter un nouveau mémorandum d’austérité massive ou être expulsé de la zone euro. Sur cette base, SYRIZA aurait dû adopter une position claire et nette pour quitter la zone euro en liant cela à l’instauration d’un programme socialiste destiné à remettre l’économie sur les rails dans l’intérêt des travailleurs et des pauvres. Comme l’a expliqué Xekinima, selon les circonstances, cela aurait pu être adopté par le peuple grec par le biais de nouvelles élections, par exemple, et une position combattive aurait remporté une victoire écrasante.

    Malheureusement, Tsipras a de nouveau refusé de rejeter totalement l’austérité et les politiques néo-libérales. En fait, le gouvernement grec a même ajouté des propositions de privatisation qui ne figuraient pas dans la liste de la Troïka, y compris la vente des aéroports de district (voir notre article : Tsipras recule devant les menaces de la Troïka. Que doit faire la gauche de Syriza?). Tsipras appelle maintenant à la tenue d’un référendum sur le dernier projet austéritaire de la Troïka et a précisé que SYRIZA soutient le «Non», mais sans faire aucune proposition positive au peuple grec de ce par quoi remplacer les propositions de la Troïka. Au contraire, il ne se lasse pas de dire qu’un vote «Non» ne serait qu’un outil de négociation destiné à forcer la Troïka à faire plus de propositions «sensibles» au gouvernement grec. Les contrôles de capitaux auraient dû être introduits en février et les banques immédiatement nationalisées.

    Alors que de nombreux Grecs considèrent ce référendum comme un moyen de leur permettre d’émettre démocratiquement leur avis dans ces événements et comme une chance de riposter contre la Troïka, il contient de réels dangers. Les médias de masse de droite vont passer cette semaine à essayer de jouer sur le chantage et à intimider les travailleurs grecs et les classes moyennes selon la rhétorique qu’il vaut mieux être avec un diable que l’on connait (un autre paquet de mesures de la Troïka) qu’avec un diable que l’on ne connait pas ne (le défaut de paiement, l’expulsion de la zone euro et, éventuellement, de l’UE, suivie par un nouvel appauvrissement collectif). Cela peut influencer certains Grecs, mais peut aussi en repousser encore plus d’autres.

    La politique des dirigeants de SYRIZA repose toujours sur les négociations avec la Troïka, plutôt d’opérer une réelle rupture avec l’austérité sans fin de la zone euro des patrons en introduisant des politiques favorables à la classe des travailleurs, des politiques socialistes. Tsipras espère revenir à Bruxelles avec le mandat d’un «Non» massif et une position plus forte pour négocier et gagner plus de concessions de la part de la Troïka, dont une diminution de la dette. Mais même en supposant que la Troïka soit toujours prête à négocier avec SYRIZA après la tenue du référendum, tout accord signifiera encore plus d’austérité en Grèce, encore plus d’attaques contre les travailleurs, contre les retraités et contre les pauvres.

    Une campagne d’intimidation massive a lieu au travers des médias de masse contrôlés par les armateurs, banquiers et industriels grecs. Ils affirment que les caisses seront vides pour les pensions et les salaires à la fin du mois. Si SYRIZA continue à ne pas présenter de plan d’action et de lutte clair, le danger est réel que la campagne de peur lancée par la classe dirigeante puisse entraîner la défaite du «Non».

    Voter «Non» n’est pas assez

    Malgré ces critiques, Xekinima s’est entièrement lancé dans la campagne pour le «Non» dimanche prochain. Environ 150.000 tracts et 3.500 exemplaires du nouveau journal de Xekinima ont été imprimés pour cette semaine. Dans le même temps, Xekinima est fortement impliqué dans la tentative de construire des comités de quartiers pour le «Non», en réunissant les différentes sections de la gauche grecque. Fait intéressant, ANTARSYA (une alliance de gauche anticapitaliste) qui a traditionnellement une approche sectaire envers le reste de la gauche et SYRIZA en particulier, est maintenant énergiquement impliqué dans cette action. Malheureusement, ce n’est pas le cas du KKE (parti communiste grec), qui a adopté une approche absolument sectaire, en appelant les électeurs à gâcher leurs bulletins de vote (c’est-à-dire à s’abstenir). Étant donné le fait que le KKE dispose toujours d’un soutien important parmi les travailleurs, cette approche pourrait aider la victoire du «Oui». Un tel scénario verrait probablement la chute du gouvernement de SYRIZA et l’arrivée d’une nouvelle coalition dominée par le centre-droit prête à s’entendre avec la Troïka sur l’application de nouvelles mesures d’austérité brutales.

    Le «Non» ne sera pas suffisant en soi. Une campagne de masse dans les rues et sur les lieux de travail est nécessaire pour activement impliquer la classe des travailleurs dans l’opposition à la Troïka. Les énormes manifestations appelées à Athènes le 29 juin par SYRIZA ont démontré le potentiel de résistance de masse présent dans le pays. Des comités d’action dans les communautés et sur les lieux de travail peuvent mener la lutte contre la Troïka.

    Une rupture décisive avec la Troïka, le refus de payer la dette publique, les nationalisations et un programme de politiques socialistes pourraient disposer d’un énorme soutien parmi la classe des travailleurs et les classes moyennes qui souffrent depuis longtemps. Un appel à la classe des travailleurs européenne pour manifester sa solidarité par des actions de masse pourrait, en particulier dans les autres pays de la zone euro endettés comme l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, recevoir un écho immédiat et puissant. La seule véritable alternative à l’austérité et l’Union européenne des patrons, c’est une confédération socialiste européenne sur une base volontaire et égale.

  • Grèce : “NON”

    Le dimanche 5 juillet, nous dirons “NON” au gang des créanciers!

    Déclaration de  Xekinima (section du Comité pour une Internationale en Grèce)

    tsipras_nonLe gouvernement de SYRIZA a, enfin, pris la bonne décision en faisant appel à la volonté du peuple grec sur la question de «l’accord» avec les créanciers et en proposant son rejet par référendum!

    Les reculs initiaux du gouvernement ont conduit les soi-disant «Institutions» (c.-à-d la Troïka avec un nouveau nom) à devenir arrogantes au-delà de toutes proportions. Elles voulaient transformer le nouveau gouvernement en une réplique de la Nouvelle Démocratie, du PASOK et de Potami pour le forcer à appliquer les mêmes politiques, à le faire plier sur ses genoux, à le ridiculiser et à soumettre l’ensemble de le peuple grec à travers son gouvernement. De cette façon, elles voulaient faire un exemple et ainsi menacer d’autres en Europe qui seraient tentés de remettre en question leurs diktats.

    Le gouvernement de SYRIZA a dit non ! Enfin, un grand NON, bruyant, qui peut ébranler l’Europe et atteindre tous les coins de la planète!

    Le peuple grec – et nous entendons par là les travailleurs, les chômeurs, les pauvres et les petites entreprises et les couches moyennes détruits par la crise capitaliste – doit mener la bataille pour le NON de toutes leurs forces.

    Dans le camp d’en face, les forces de la réaction concentreront leurs forces – les banquiers, les armateurs, les industriels, les grands constructeurs, les médias, l’establishment européen, les organisations internationales (FMI, BCE, etc.), les multinationales – vont essayer de «convaincre» que si nous disons «non», nous serons confrontés à une catastrophe.

    La catastrophe serait de voter «oui» aux mesures que les créanciers veulent imposer, des mesures qui signifieraient la poursuite des mêmes politiques appliquées durant les 5 dernières années et qui ont détruit l’économie et provoqué une catastrophe sociale.

    Ces «Messieurs» (et «Dames») ont le courage de nous dire que si nous disons «non» à ceux qui ont causé la catastrophe sociale actuelle, alors nous allons provoquer une catastrophe. Ce sont ces mêmes menteurs, qui, dès le début, ont affirmé que leurs politiques permettrait de résoudre «nos» problèmes, conduiraient à la croissance et au développement et pourraient nous «sauver». En plus de cela, ils nous ont humilié et méprisé en nous qualifiant de gens «paresseux», «corrompus» et «inutiles», qui gaspillent leur argent et leur temps.

    Il est maintenant temps de leur donner la réponse appropriée

    Dans le même temps, nous devons être clair : voter NON se traduira par la sortie du pays de la zone euro. Le passage d’une monnaie internationale forte comme l’euro à la drachme, la monnaie d’une économie de petite taille, comprend des dangers. Mais ces dangers peuvent être bloqués si les bonnes politiques – qui rompent avec le système pourri actuel – sont appliquées.

    La propagande des représentants du capital selon laquelle le retour à la drachme serait équivalent à l’entrée en enfer est un énorme mensonge de la part de ceux qui ont fait tout un art de la tromperie. Ont-ils jamais, ces représentants corrompus de l’establishment, dit la vérité pour que nous puissions les croire aujourd’hui?

    Poursuivre sur la voie capitaliste, voilà la route vers l’enfer. Grâce à une série de mesures, l’économie grecque peut se remettre d’aplomb et commencer à servir les intérêts de la société au lieu des profits de la ploutocratie. Les contrôles de capitaux doivent être immédiatement imposés de façon à empêcher le grand capital d’exporter ailleurs son argent et ses profits, en d’autres termes la richesse produite par notre travail. Une limite doit être instaurée quant aux retraits bancaires hebdomadaires, qui soit suffisante pour couvrir les besoins des familles des travailleurs et des petites entreprises, pour empêcher les capitalistes de vider les réserves des banques.

    Et le 30 juin, lorsque nous serons censés payer au FMI 1,5 milliard d’euros supplémentaires, nous devons dire «nous ne paierons pas». Nous avons assez payé, cette dette ne nous appartient pas, nous n’allons pas la payer!

    Il ne fait aucun doute que le grand capital va saboter toute tentative de remettre l’économie sur ses pieds. Par conséquent, il est absolument essentiel et urgent de nationaliser le système bancaire, c’est-à-dire de transférer la propriété, le contrôle et la gestion des banques à la société. Et puis de nationaliser les secteurs dominants de l’économie sous le contrôle et la gestion sociale des travailleurs. De cette façon, nous pourrions planifier la production et de la distribution en fonction des besoins des masses et ne pas voir l’économie tourner pour servir les intérêts des armateurs et des industriels.

    Aujourd’hui est un jour historique! Regardez la panique sur les visages des représentants de la classe dirigeante et dans les déclarations de la Nouvelle Démocratie, du PASOK et de Potami! Réjouissez-vous Pour le travailleur, pour le pauvre, le chômeur, le désespéré, ceci est un grand jour! Le sourire peut retourner sur leurs visages!

    Mais parallèlement, nous devons tous demander à SYRIZA de ne pas restreindre la lutte au NON. Il faut aller de l’avant avec audace et détermination, afin de retirer le grand capital du pouvoir ; de placer les secteurs dominants de l’économie dans les mains de la société et de procéder à la planification démocratique de l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs pour en finir une fois pour toutes avec le pillage de notre travail, avec les scandales, avec la corruption et avec le vol.

    De telles mesures socialistes audacieuses pourrons redonner l’espoir, et pas seulement pour le peuple grec. Cela pourrait devenir un catalyseur pour les peuples d’Europe et du monde entier.

    Les «Institutions» veulent un «changement de régime» en Grèce, elles craignent à juste titre que la résistance en Grèce contre les classes dirigeantes inspire des mouvements similaires dans toute l’Europe. Leur crainte est juste. Le potentiel est grand que la résistance des travailleurs grecs déclenche des mouvements similaires dans d’autres pays. Voilà pourquoi les gouvernements irlandais, portugais et espagnols sont si particulièrement hostile au peuple grec: ils craignent pour leur avenir.

  • Action de solidarité avec la résistance anti-austérité en Grèce

    Action_sol02À l’appel du collectif Initiative de Solidarité avec la Grèce qui Résiste, un rassemblement de protestation a pris place hier en fin de journée sur une partie de la Rue de la Loi, face aux bâtiments des institutions européennes où se déroule le sommet européen.

    Cet appel était soutenu par de nombreuses organisations (voir ci-dessous). Le Parti Socialiste de Lutte et les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) étaient présents. Une petite centaine de personnes ont répondu à l’appel et ont ainsi exprimé leur soutien à la résistance des travailleurs et de la jeunesse en Grèce. L’objectif de ce rassemblement visait à dénoncer le chantage et l’ingérence des institutions néolibérales et de dire non à l’Europe de l’austérité.

    Texte de l’appel :

    L’évolution récente des négociations montre clairement que les créanciers veulent à toute force faire plier la résistance du peuple grec.

    Les dernières propositions des institutions internationales se trouvent dans la même ligne que celles des Protocoles d’accord.

    Contre le chantage des institutions néolibérales :
    • nous marquons notre solidarité avec le peuple grec
    • nous dénonçons l’ingérence des « institutions » dans les libres choix du peuple grec
    • nous disons non à l’Europe de l’austérité et à un nouveau plan de mesures pour la Grèce
    • nous défendons le droit de la Grèce à l’annulation de sa dette illégitime

    La Grèce est la preuve concrète que les politiques d’austérité et de précarisation ne fonctionnent pas. Six années de coupes budgétaires sans précédent, de désinvestissement dans le secteur public et de politique salariale régressive ont conduit le pays au démantèlement de toute structure sociale, à l’augmentation du chômage flagrante et à la pauvreté extrême.

    Face à l’UE et les institutions internationales qui refusent de respecter le choix démocratique du peuple grec, nous exprimons notre soutien sans faille à ce peuple qui a dit non à l’austérité, ainsi que notre opposition à ceux qui cherchent à lui imposer les mêmes recettes néolibérales : toujours plus d’austérité, toujours plus de chômage, toujours plus d’inégalités.

    La Grèce a le droit de rétablir les conventions collectives et le Code du travail démantelés par la Troïka ; la Grèce a le droit de prendre des mesures sociales d’urgence pour combattre la pauvreté et d’arrêter les privatisations ; la Grèce a le droit, comme tous les autres peuples d’Europe, de faire un audit de sa dette publique et d’exiger l’annulation des dettes illégitimes.

    Signataires: CNE, Ander Europa, VEGA, LCR/SAP, Initiative de solidarité avec la Grèce qui resiste, Attac BXL 1, Attac BXL 2, ATTAC Liège, Izquierda Unida – Belgique, ROOD, Parti Communiste, CGSP wallonne, Syriza-Belgique, PtB/PvdA, CADTM-Belgique, Global Social, MWB-FGTB, Rifondazione Comunista, Intal, Vrede vzw, mpOC, CNAPD, PSL-LSP, ZinTV, Vonk/Révolution …….

  • [APPEL] Soutenons le peuple grec – Mobilisation au Sommet européen

    grece_APPEL_juinL’évolution récente des négociations montre clairement que les créanciers veulent à toute force faire plier la résistance du peuple grec.

    Les dernières propositions des institutions internationales se trouvent dans la même ligne que celles des Protocoles d’accord.

    Contre le chantage des institutions néolibérales :
    • nous marquons notre solidarité avec le peuple grec
    • nous dénonçons l’ingérence des “institutions” dans les libres choix du peuple grec
    • nous disons non à l’Europe de l’austérité et à un nouveau plan de mesures pour la Grèce
    • nous défendons le droit de la Grèce à l’annulation de sa dette illégitime

    La Grèce est la preuve concrète que les politiques d’austérité et de précarisation ne fonctionnent pas. Six années de coupes budgétaires sans précédent, de désinvestissement dans le secteur public et de politique salariale régressive ont conduit le pays au démantèlement de toute structure sociale, à l’augmentation du chômage flagrante et à la pauvreté extrême.

    Face à l’UE et les institutions internationales qui refusent de respecter le choix démocratique du peuple grec, nous exprimons notre soutien sans faille à ce peuple qui a dit non à l’austérité, ainsi que notre opposition à ceux qui cherchent à lui imposer les mêmes recettes néolibérales : toujours plus d’austérité, toujours plus de chômage, toujours plus d’inégalités.

    La Grèce a le droit de rétablir les conventions collectives et le Code du travail démantelés par la Troïka ; la Grèce a le droit de prendre des mesures sociales d’urgence pour combattre la pauvreté et d’arrêter les privatisations ; la Grèce a le droit, comme tous les autres peuples d’Europe, de faire un audit de sa dette publique et d’exiger l’annulation des dettes illégitimes.

    Nous appelons à un rassemblement protestataire ce soir à 17h30 à la petite rue de la Loi (entrée du parc du Cinquantenaire).

    Signataires: CNE, Ander Europa, VEGA, LCR/SAP, Initiative de solidarité avec la Grèce qui resiste, Attac BXL 1, Attac BXL 2, ATTAC Liège, Izquierda Unida – Belgique, ROOD, Parti Communiste, CGSP wallonne, Syriza-Belgique, PtB/PvdA, CADTM-Belgique, Global Social, MWB-FGTB, Rifondazione Comunista, Intal, Vrede vzw, mpOC, CNAPD, PSL-LSP, ZinTV, Vonk/Révolution …….

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