Tag: Enseignement

  • “L’enseignement spécialisé confronté à des défis majeurs’’

    daphneElections sociales: Parole aux candidats.

    Les élections sociales se tiendront en mai. Toutes les entreprises qui comprennent plus de 50 travailleurs éliront des représentants du personnel pour le comité de prévention et de protection au travail (CPPT) et celles de plus de 100 travailleurs éliront également les membres du conseil d’entreprise. Aux précédentes élections sociales en 2012, il y a eu 125.116 candidats soit le double des élections communales, et 44.608 d’entre eux ont été élus. Pour ces élections, pas d’agences de publicité ni de coûteuses campagnes médiatiques : les délégués sont directement élus par leurs collègues sur base de leur dévouement quotidien.

    Certains secteurs de l’enseignement seront eux aussi concernés, notamment dans l’enseignement spécialisé dépendant du libre. Nous en avons discuté avec Daphné, candidate CSC aux élections sociales à Liège.

    Lutte Socialiste : peux-tu te présenter en quelques mots ? Pourquoi cette décision de te présenter aux élections sociales ?

    Daphné : ‘‘Cela fait maintenant 6 ans que j’ai le plaisir d’enseigner dans deux écoles d’enseignements spécialisé de la région de Liège, l’EPA (École Professionnelle d’Ans) et Saint Vincent Ferrer. C’est un boulot qui me passionne parce qu’il s’agit de donner les meilleures ‘‘armes’’ possibles à des élèves déjà fragilisés pour affronter leur vie future, qui s’annonce semée d’embûches et plus qu’incertaine. En tant que membre du PSL et fille de militant syndical métallo, c’était plutôt naturel de m’investir tôt ou tard. Mais j’ai également pu constater depuis le début de ma carrière le peu de reconnaissance dont bénéficie le spécialisé et le peu de moyens qui lui sont accordés, alors qu’il s’agit d’une structure de toute première importance d’un point de vue social.

    ‘‘Je constate les répercussions de ce manque de reconnaissance et de financement autant sur les équipes pédagogiques que sur les élèves. C’est une bonne raison pour s’investir syndicalement afin de contribuer à renverser la tendance.’’

    LS : Quelle est la situation syndicale dans ton secteur ?

    ‘‘Il n’y a plus de délégation syndicale depuis trois ans, presque quatre, dans mon implantation. Du reste, le spécialisé est assez peu représenté dans les instances syndicales. La priorité va dons être de reconstruire une présence et une tradition syndicale. Notre équipe de candidats veut mettre l’accent sur l’information régulière des militants et affiliés, c’est essentiel si on veut participation active de leur part.’’

    LS : Quels sont les difficultés auxquelles vous allez être confrontées selon toi ?

    ‘‘D’abord, le ‘‘pacte d’excellence’’ développé en ce moment par la ministre Milquet. Ce n’est clairement pas une bonne nouvelle pour l’enseignement en général, encore moins pour le spécialisé. Au sein d’une enveloppe fermée, on veut mettre des moyens dans le maternel, le primaire, le supérieur…Cela va fatalement se faire au détriment de l’enseignement secondaire. Ce n’est pas un secret, pour la ministre, le spécialisé est un secteur qui coûte cher. La tendance est donc de faire passer d’avantage d’élèves qui auraient besoin d’un encadrement spécialisé dans l’enseignement classique pour diminuer les coûts et, à terme, supprimer l’accès au spécialisé pour un certain type d’élèves qui en ont bien besoin. Ce n’est bon ni pour eux, ni pour les élèves qui suivent un enseignement classique : si un prof doit gérer dans sa classe des élèves avec des troubles du comportement en plus de ses autres élèves, cela va forcément avoir un impact sur la qualité de l’enseignement et le suivi de tous les élèves.

    ‘‘Dans les pistes lancées, on voudrait également étendre la journée des élèves. Cela pourrait être une bonne chose si, à nouveau, on ne fonctionnait pas avec une enveloppe fermée. On nous dit que ce ne sont pas les enseignants qui vont assurer les plages horaires supplémentaires mais alors qui ? Et comment va-t-on les financer ?

    ‘‘Pour le reste, on voit bien que ce plan a été lancé pour mettre la pression sur les enseignants. Ils voudraient également que les enseignants prestent 38h semaine, et donc faire nos prépas dans l’enceinte de l’école, ce qui au niveau de l’infrastructure et du matériel est impossible, il faut des ordinateurs, un espace calme et la certitude que les enseignants ne seront pas à disposition de l’école pour remplacer les profs absents et ainsi remettre à plus tard leurs préparations. L’objectif, c’est de faire passer l’idée qu’on fait enfin bosser les profs fainéants, alors que l’on cherche à nous contrôler d’avantage. A tout ça s’ajoute toutes les tracasseries administratives que l’on nous impose pour mieux nous contrôler, ils ne se rendent pas compte que c’est du temps en moins consacré aux élèves. C’est contre-productif.’’

    LS : Et comment allez-vous y répondre ?

    ‘‘L’enseignement spécialisé va être confronté dans les prochaines années à des défis majeurs. La seule solution pour garder une qualité d’enseignement et des conditions de travail correctes dans le secteur, c’est de réclamer un refinancement à hauteur des besoins réels, mais pour tout l’enseignement. Qu’on arrête de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Allons chercher l’argent là où il se trouve, chez Electrabel et les grosses entreprises.

    ‘‘Il nous faut une base bien informée des enjeux. Pour notre part, dès que notre équipe sera en place après les élections sociales, nous comptons organiser un premier arrêt de travail pour une séance d’information. Nous espérons que ce sera la première d’une suite de réunions régulières où nous pourrons discuter et impliquer plus de collègues.’’

  • Seattle : première grève des enseignants en 30 ans.

    Seattle_greve_enseignantsA Seattle, la rentrée scolaire a été marquée par une grève des 5000 membres de l’Association de l’éducation de Seattle (SEA, Seattle Education Association). La première grève en trois décennies ! Alors que les districts scolaires à travers le pays sont confrontés à une pression fédérale qui vise à lier les évaluations des professeurs aux notes obtenues par leurs élèves, la SEA est parvenue à mettre fin à cette pratique largement discréditée à Seattle. Cette lutte est également parvenue à obtenir des avancées quant aux étudiants de couleur (trois fois plus susceptibles d’être suspendus ou expulsés dans les écoles de la ville), à garantir 30 minutes de récréation pour tous les étudiants, à revoir à la baisse les ratios élèves-enseignant dans les classes d’éducation spécialisées et à repousser la baisse des salaires réels après six années où l’ajustement fédéral du salaire au coût de la vie n’a pas été perçu.

    Si le syndicat avait mobilisé toute la puissance de son soutien du public, nul doute qu’encore plus aurait pu être gagné. Ces avancées sont toutefois quelque chose dons les membres de la SEA peuvent être fiers. Il est possible de construire là-dessus pour les combats à venir.

    En tirant les leçons de la grève des enseignants du Syndicat des enseignants de Chicago en 2012, la SEA a été capable de mobiliser le soutien des parents et des habitants. L’État de Washington est ainsi devenu le champ de bataille de la lutte pour l’enseignement public. La participation active des membres a été des plus remarquables. Entre 95 et 97% des enseignants étaient présents au piquet de grève ! Des milliers de personnes sont venues assister aux assemblées syndicales. L’équipe de négociation du syndicat comprenait 40 personnes de toutes les professions. Un tract informait quotidiennement les enseignants, avec des mises à jour du syndicat. Les revendications combinaient la question des salaires et d’autres thèmes directement liés au lieu de travail de même que des appels pour un meilleur enseignement et pour l’équité raciale.

    Une grève pour de bonnes écoles

    Les autorités locales sont coupables d’outrage selon la Cour suprême de l’État, qui les a condamnées à une amende de 100.000 $ par jour en raison de leur incapacité à financer correctement l’enseignement public. En mai dernier, l’Association de l’éducation de Washington (WEA) avait organisé 57 districts scolaires pour une manifestation qui a réuni 6.000 syndicalistes et parents dans les rues de Seattle. Après la direction du district scolaire de Seattle ait bloqué les négociations avec la SEA tout l’été les membres du syndicat ont voté la grève à l’unanimité.

    Cette grève a constitué une source d’inspiration pour les parents, les étudiants et les travailleurs de Seattle et de tout le pays. Le syndicat n’a malheureusement pas appelé à une grande mobilisation de soutien, mais les parents ont eux-mêmes organisé un rassemblement de plus de 600 personnes et ont ainsi donné un aperçu du soutien dont bénéficiaient les enseignants. Un rassemblement de masse organisé par le syndicat et une mobilisation active de tout le soutien public pour les enseignants à Seattle aurait pu renforcer la position de l’équipe de négociation contre la direction du district scolaire et ainsi donner un grand coup de fouet à la confiance sur les piquets de grève.

    Les membres de Socialist Alternative (CIO-USA) au sein de la SEA ont plaidé pour l’idée d’une manifestation de masse et de nombreux membres de la base ont soutenu notre proposition.

    Les enseignants de Seattle et le mouvement syndical dans son ensemble doivent tirer les leçons apprises par la SEA afin d’aider à reconstruire des syndicats puissants aux Etats-Unis, l’épine dorsale des luttes futures pour un enseignement public de qualité et pour la justice sociale.

  • INAMI : calmer le mouvement pour ne rien changer

    inami01Suite à une rencontre avec les ministres de l’enseignement supérieur des deux communautés (J-C. Marcourt et H. Crevits), la Ministre de la santé Maggie De Block a annoncé que les étudiants en médecine et en dentisterie, en pleine mobilisation depuis près de deux mois, auraient accès à un numéro INAMI. Mais qu’en est-il réellement ?

    Par Nicolas P.( Bruxelles)

    Une solution partielle…

    Si la Ministre a demandé aux doyens de « lisser » pour cette année (c’est-à-dire donner des numéros même si les quotas sont dépassés), il en va différemment pour les années ultérieures. Celles-ci, si elles dépassent les quotas, se verront accorder un numéro uniquement si un « lissage négatif » est appliqué, c’est-à-dire que ces numéros seront déduits dans le prochain quota (pour les diplômés post-2020). La situation finale est donc qu’aucun numéro supplémentaire n’est créé, et les étudiants n’ont à l’heure actuelle que des promesses sur la table, promesses d’autant plus scandaleuses qu’elles ne résolvent pas les problèmes principaux des soins de santé de ce pays.

    Alors que la pénurie est démontrée par de plus en plus de chiffres officiels, et tangibles par tous les travailleurs de la santé, la Ministre préfère suivre les dogmes corporatistes et conservateurs de l’Absym, qui consiste à limiter le nombre de médecins et de dentistes pratiquant en Belgique.

    « Diplômé recherche place de stage »

    Une récente étude a montré que 43% des hôpitaux étaient actuellement dans le rouge (endettés de plus en plus chaque année…). Or, ce sont eux qui assument l’essentiel du coût de spécialisation des médecins (qui deviennent donc « assistants »). Une des revendications principales des étudiants lors de leurs mobilisations était un refinancement public des structures de stage. En effet, à quoi bon se retrouver avec un numéro INAMI si aucun hôpital ne peut prendre en charge la suite de la formation ?

    Sur cet aspect-là encore, la Ministre fait l’autruche, et aucune réponse n’est apportée.

    Sélection, sélection et re-sélection !

    Tenace, la Ministre libérale a également demandé à la FWB de mettre en place, dès la rentrée 2015, une sélection à l’entrée des études de médecine et dentisterie.

    L’opposition traditionnelle des organisations de gauche (et donc bien sûr des Étudiants de Gauche Actifs) et d’une partie des organisations étudiantes à la sélection à l’entrée des études (qu’il s’agisse d’un examen d’entrée ou d’une session de janvier hyper-contraignante) ne relève ni du caprice ni du dogme.

    La Belgique possède un des enseignements secondaires les plus inégalitaires de l’OCDE. Sélectionner les étudiants, même en janvier, qui auront accès à l’apprentissage et à la formation ne va faire que perpétuer des inégalités sociales qui ne font que se creuser depuis une trentaine d’années. De plus, spécifiquement en médecine, le taux de prédictibilité de tels tests est extrêmement faible, les matières évaluées n’étant absolument pas celles qui seront nécessaire à être un bon médecin.

    La capitulation comme seul horizon ?

    Personne ne nie actuellement la nécessité de financer massivement les structures de stage. Personne n’ose remettre en cause les problèmes et injustices énormes causés par la sélection à l’entrée. Personne n’ose encore défendre le système actuel de numérus clausus et de panification centralisée tels qu’ils sont gérés pour l’instant. Malgré cela, beaucoup sont tentés de capituler. Admettre que « c’est comme ça » et cesser toute forme de contestation.

    Mais face aux corporatistes de tous poils, aux ailes conservatrices et néolibérales de la politique belge, et à l’abdication de certaines organisations étudiantes, il est nécessaire de continuer à revendiquer ce qui est juste ! Un système d’éducation égalitaire, fondé sur l’amélioration des compétences et pas sur la concurrence, un système de soins de santé de qualité pour tous et pas à deux vitesses, pour une société juste, tout simplement.

  • Limbourg : Les étudiants de PXL (Hasselt) ont rejoint la lutte

    EGA_hasseltLes Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont mené une action ce 24 novembre à la haute école PXL à Hasselt, dans le Limbourg, à l’occasion de la grève régionale qui a touché le Hianaut, le Luxembourg, Anvers et le Limbourg. Cette action a pris place à la suite d’une visite matinale de différents piquets de grève afin de témoigner de notre solidarité et de montrer que les travailleurs agissent de concert contre les gouvernements flamand et fédéral particulièrement asociaux.

    Rapport et photos d’Orhan, EGA-Hasselt

    Les aspirations étaient très grandes pour ce 24 novembre. C’était le coup d’envoi de la deuxième phase du plan d’action réparti sur trois lundis successifs avec des grèves provinciales tournantes. La deuxième phase du plan de lutte syndical était donc lancée après la manifestation historique du 6 novembre, qui a vraisemblablement rassemblé 150.000 personnes, la plus grande manifestation syndicale depuis 1986 en Belgique. C’est certains, l’automne et l’hiver seront particulièrement chauds… La lutte sociale atteindra manifestement un nouveau point culminant le 15 décembre avec la grève générale nationale. Mais chacun est conscient du fait que ça ne doit pas en rester là. Les actions doivent se poursuivre de manière constructive.

    A 6 heures du matin, les étudiants ont visité le piquet à la gare d’Hasselt et ensuite, le piquet de De Lijn et LIM (fonctionnaires flamands Limbourg). Les travailleurs membres du PSL ont poursuivi la tournée des piquets et ont rejoint la concentration syndicale alors que les étudiants allaient à PXL.

    L’action de ce jour était une sorte de point d’orgue d’une campagne de deux semaines au cours de laquelle EGA – par une présence continue à PXL – appelait à lier la protestation étudiante contre l’augmentation du minerval et contre l’austérité dans l’enseignement flamand à la protestation sociale au sens plus large. Les Etudiants de Gauche Actifs sont en effet convaincus que le mouvement étudiant peut sortir énormément renforcé de cette coopération. Les étudiants sont tout autant confrontés à l’austérité et aux attaques asociales du gouvernement. Il est nécessaire que les étudiants soient attentifs à la protestation sociale plus large parce qu’ils y ont tout autant intérêt. Avoir un “grand” diplôme en poche a peu de sens si le marché du travail toujours plus restreint offre de moins en moins de chances aux personnes hautement qualifiées et si les salaires sont toujours sous pression. De plus, les étudiants doivent bien se rendre compte que ces grévistes sont leurs parents, leurs profs, leurs chauffeurs de bus,… L’intérêt d’un parent travailleur n’est pas opposé à celui de son enfant étudiant.

    En partant de ce constat, il faut appeler à ancrer le mouvement étudiant dans le reste de la résistance sociale.

    Les actifs et les étudiants doivent former un front contre l’austérité. EGA-Hasselt continuera à diffuser cette idée dans les hautes écoles d’Hasselt et l’université. EGA s’investit activement pour créer un comité d’action dans chaque école pour élargir autant que possible le mouvement et pour que les entraves tombent afin que les étudiants puissent s’engager dans leur environnement. La confiance aveugle envers “les dirigeants étudiants” est très dangereuse. Ils ne semblent intéressés qu’à parler avec le ministre et à arrondir un angle ici ou là. Les étudiants doivent oser continuer. Ils doivent croire en leur force et en la lutte de masse pour que le gouvernement retire ses projets austéritaires et même qu’il chute !

    Les étudiants doivent oser se retrousser les manches pour obtenir une meilleure vie et une société sociale. Parce que cette alternative existe et est possible. Ça s’appelle le socialisme.

    • Stop à la hausse du minerval !
    • Stop à l’austérité dans l’enseignement et en dehors !
    • Étudiants et travailleurs, unis dans un front contre l’austérité !
    • Pour une société solidaire avec égalité des chances pour tous !

  • [PHOTOS] Protestation étudiante à Liège

    A l’occasion de la Journée Internationale des Etudiants, la Fédération des Etudiants Francophones avait appelé à manifesté dans différentes villes pour dénoncer les mesures d’austérité qui frappent l’enseignement et revendiquer un enseignement supérieur de qualité accessible à tous. A Liège, une centaine d’étudiants étaient présents au rendez-vous pour un rassemblement qui a souligné la solidarité avec les luttes des étudiants flamands contre l’augmentation du minerval. Les Etudiants de Gauche Actifs étaient présents et ont diffusé leur périodique, l’EGAlité, qui comprenait notamment un dossier sur la lutte en Flandre et sur l’importance des Assemblées Générales démocratiques pour impliquer chacun dans les prises de décision pour l’avenir de la lutte. Nous avons également souligné l’importance de rejoindre le plan d’action syndical, contre les mesures profondément antisociales du gouvernement Michel et contre toute la politique d’austérité.

  • Les étudiants en médecine amplifient leurs actions !

    inami01

    Après la journée du 8 octobre qui avait vu défiler plus de 5000 manifestants dans les rues de Bruxelles, les étudiants des facultés de médecine et de dentisterie ont continué leur combat par une grève ce lundi chez les 7ème année à l’UCL, qui a été rejointe jeudi par leurs homologues de l’ULg et de l’ULB, et même par la totalité des étudiants de médecine et de dentisterie de l’UCL !

    Par Nicolas P. (Bruxelles)

    Les actions des 7ème de l’UCL (ou MED24) ont mis le feu aux poudres et entrainé dans l’action l’entièreté de la faculté de médecine et médecine dentaire, ainsi que les autres MED24 du pays (ULg à Liège et ULB à Bruxelles). Suspendue pour mardi et mercredi, c’est le jeudi que la mobilisation a atteint son apogée, avec la participation de milliers d’étudiants aux différentes actions.

    Ce mouvement de grève a été utilisé par les étudiants pour sensibiliser la population, notamment avec des équipes réparties sur des dizaines d’hôpitaux et de lieux publics de la capitale. Conscients de la nécessité de démocratie au sein du mouvement, la grève a été votée non seulement lors d’Assemblées Générales, mais souvent même au sein de chaque auditoire, où elle a été confirmée à une large majorité partout !

    L’écrasante majorité des citoyens est en effet peu informée, et prompte à soutenir les étudiants : comment en effet ne pas appuyer les étudiants qui réclament un numéro INAMI et un financement adéquat des soins de santé, quand la pénurie médicale est si souvent criante ?

    À chaque mouvement ses opposants…

    Comme à son habitude, le syndicat médical le plus conservateur, l’Absym, a rappelé son opposition au mouvement de grogne et sa volonté de faire respecter les quotas avec rigueur. L’Absym jouit depuis longtemps d’une certaine hégémonie médiatique sur la position des médecins. Mais il est rare que les médecins qui s’y affilient connaissent réellement ses positions et ses impacts. Rappelons d’ailleurs, que en prenant en compte les taux de participation et l’entièreté des votes, l’Absym ne recueille le soutien que de 20,71% des médecins.

    Examen d’entrée : instrumentalisation et fausses solutions

    Le problème actuel d’étudiants en bout de cursus qui ne recevront pas de numéros INAMI touche essentiellement les francophones, mais pas seulement. Les flamands seront d’ici à 2018 en surnombre de 512 diplômés (pour un peu plus de 1000 du côté francophone). L’examen d’entrée, instauré en Flandre depuis de nombreuses années, ne garantit donc pas à chaque étudiant un accès à la profession, et encore moins un comblement efficace de la pénurie. En 2011, la Flandre comptait par exemple 111 communes en manque de médecins généralistes (avec un nombre identique pour la Wallonie et 10 communes –sur 19 !- pour Bruxelles).

    Depuis plusieurs mois, certaines organisations politiques comme les Étudiants Libéraux et un nombre significatif de membres des autorités facultaires tentent d’utiliser la colère actuelle des étudiants pour avancer la « nécessité » d’un examen d’entrée. À grands renforts de matraquage médiatique unilatéral pour ce dernier, ils le présentent comme un au mieux comme un « moindre mal » ou une « main tendue au Nord du pays ».

    S’il est vrai qu’une partie significative des responsables politiques et des étudiants en médecine flamands défendent cet examen, il est évident que l’écrasante majorité de la population peut trouver absurde l’idée d’empêcher des étudiants d’entreprendre des études de médecine, alors que la pénurie touche tout le pays et n’ira qu’en s’aggravant ! 30% des spécialistes ont actuellement plus de 60 ans, et un médecin généraliste sur deux a plus de 55 ans : cette réalité dépasse la barrière linguistique !

    L’opposition de principe de la plupart des organisations étudiantes et partagée par les Étudiants de Gauche Actifs part d’un constat très simple : l’enseignement secondaire belge étant un des plus inégalitaires d’Europe, comment espérer ne pas creuser davantage le fossé social avec un même test en fin de rhéto ? La fausse bonne idée selon laquelle il suffirait de créer une année propédeutique pour remettre tout le monde à niveau repose les mêmes problèmes : pourquoi empêcher, en temps de pénurie, des étudiants capables de réussir ces études d’accéder aux Universités ? Et pourquoi financer une année propédeutique plutôt que de lever les fonds pour permettre aux Universités et aux écoles (qui le réclament depuis longtemps !) de former correctement chaque étudiant ?

    La question de l’examen d’entrée, et les attaques honteuses et bien souvent mensongères de certains envers les organisations syndicales qui s’y opposent ont pour unique but d’utiliser le formidable mouvement qui se développe sur les campus pour imposer des revendications politiques libérales.

    Quelles perspectives ?

    Le mouvement qui nait depuis quelques semaines ne fait que commencer. Malgré des horaires lourds, des stages obligatoires et des études difficiles, les étudiants ont montré une grande détermination.

    Souvent isolés dans la population, ils ont avec raison tenté de gagner l’opinion publique à leurs revendications. C’est sans aucun doute la voie à suivre ! Un étudiant, parti tracter aux alentours de la Gare Centrale, a recueilli le soutien d’un cheminot qui lui déclarait « si vous nous soutenez pour notre combat, on soutiendra le vôtre ! » (en référence aux actions syndicales prévues à la SNCB). Les étudiants doivent aller chercher le soutien de chaque patient, de chaque travailleur et de chaque citoyen pour tous ensemble exiger des soins de santé de qualité et accessibles à tous !

    Les Étudiants de Gauche Actifs (EGA) s’opposent, comme entre autres la FEF et le réseau des hôpitaux publics et privés non-confessionnels Santhea, à tout contingentement et demandent la suppression du numerus clausus en fin de cursus. Un refinancement public immédiat des soins de santé de notre pays est la seule réponse rationnelle à apporter aux problèmes rencontrés par les étudiants en médecine et par la population toute entière !

  • [DOSSIER] Enseignement flamand : Renforçons la lutte !

    Grève des étudiants du secondaire à Gand, ce 22 octobre, avec la participation de 800 étudiants. .

    En Flandre, le gouvernement régional est la copie conforme du gouvernement fédéral : un gouvernement de droite dure qui veut frapper fort et vite. C’est dans ce cadre que l’enseignement a été visé, et qu’une mesure hautement symbolique a notamment été annoncée : l’augmentation du minerval. La ministre de l’Enseignement Crevits a ainsi annoncé une augmentation du minerval de plus de 270 euros, jusqu’à atteindre les 890 euros par an.

    Lettre ouverte de nos camarades flamands d’Etudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten) à la communauté de l’enseignement, aux parents et à l’ensemble du personnel, enseignant ou non.

    Nous savons qu’il y a parmi les étudiants, un courant en faveur des économies et du relèvement du minerval. Il est représenté par des cercles tels que le KVHV (Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond) et le LVSV (Liberaal Vlaams Studentenverbond). Ces individus veulent un retour à l’enseignement élitiste d’avant la première guerre mondiale. L’émancipation de l’enseignement ne va, pour eux, pas plus loin que la question linguistique. Pour le reste, leur vision rejoint subrepticement celle de la bourgeoisie francophone d’avant-guerre. Expriment-ils une opinion qui vit parmi de larges couches d’étudiants ? C’est tout le contraire que nous pouvons déduire des diverses mobilisations, mais nous ne pouvons nier que ces organisation de droite de fils-à-papa bénéficient d’un bon accès aux médias.

    Les premières actions des étudiants et lycéens contre l’augmentation du minerval et les autres mesures d’austérité dans l’enseignement étaient prometteuses. Plusieurs milliers d’étudiants ont signé la pétition contre l’augmentation du minerval. Les lycéens à Gand ont organisé leurs premières manifestations et sit-in en septembre. Ensuite, des journées d’action coordonnées avec sit-in et grèves ont suivi en octobre dans plusieurs écoles. Même dans les universités et les écoles supérieures, il y a eu des actions de protestation au début de l’année académique. Elles visaient essentiellement à attirer l’attention des médias, mais nous espérons que des actions de mobilisation des étudiants du supérieur suivront bientôt, comme cela a été le cas pour les étudiants du secondaire.

    Construire la résistance d’en bas par une implication maximale

    Nous ne nous faisons aucune illusion sur le caractère de ce gouvernement : il ne supporte aucune contradiction à sa politique d’austérité dure. S’il ne se donne déjà pas la peine de se concerter avec les syndicats, comment écouterait-il les étudiants et lycéens ? Pour stopper ses coupes budgétaires, il faudra donc plus que quelques manifestations, actions symboliques ou concertation pour faire connaître notre mécontentement. Cela n’empêchera pas ce gouvernement de dormir. Il nous faudra le type de résistance qui pourra imposer nos revendications. Seule une résistance de masse portée par un large front de lycéens, d’étudiants, de membres du personnel et de parents avec un programme qui se prononce contre toute mesure d’économie sur le dos des jeunes et de la population active est en mesure d’y parvenir.

    Construire un tel mouvement ne se fait pas du haut vers le vas, avec quelques personnes isolées et des actions imposées d’en haut. Il est important que les étudiants et lycéens n’en soient pas réduits à de simples spectateurs d’un mouvement en leur nom, mais soient au contraire activement impliqués dans le processus de décision et la poursuite de la construction du mouvement.

    EGA_gand_greve02C’est ainsi que le mouvement des étudiants au Québec en 2012 a pu mener un combat de longue haleine jusqu’à ce que le gouvernement soit démis et le projet d’augmenter le minerval soit annulé. Les étudiants organisaient régulièrement des assemblées générales pour lesquelles ils mobilisaient massivement et au cours desquelles les personnes présentes décidaient tant de la forme des actions que de la plateforme des revendications et du programme. Cette méthode a été instaurée par un nouveau syndicat des étudiants CLASSE, initialement contre le goût des associations d’étudiants plus anciennes comme la FECQ et la FEUQ qui, après le mouvement étudiant de 2005, avaient marqué leur accord aux mesures d’austérité dure.

    Même aujourd’hui, en Flandre, nous constatons dans le mouvement étudiant qu’il y a de fortes réticences à tenir des assemblées générales. Pourtant, le succès de telles assemblées, surtout quand elles sont liées à un plan d’action concret, est démontré par les comités d’action des lycéens à Gand. Tout de suite après leur première action du 10 septembre déjà, les 80 participants démarraient sur base de cette méthode avec un micro ouvert pour mener la discussion sur la poursuite du mouvement. Des comités d’action ont été mis sur pied dans différentes écoles et la manifestation qui a suivi le 8 octobre a réuni quelques 500 participants. La grève des lycéens du 22 octobre comptait 800 participants et poursuivait sur la lancée de cette méthode démocratique.

    Il est nécessaire pour la dynamique d’un mouvement de stimuler la discussion et le débat. Non seulement en vue de garantir une implication la plus large possible mais aussi pour enrichir le débat et renforcer la lutte.

    Contre toute la politique d’austérité

    Dans une telle lutte, il faudra convaincre ceux qui ne le sont pas. C’est impossible en limitant nos revendications au minerval et aux autres mesures d’économie qui touchent directement les étudiants. L’augmentation du minerval n’est qu’une partie d’une attaque antisociale généralisée contre les droits et revenus de toute la classe des travailleurs.

    Cela s’inscrit complètement dans le cadre de ce gouvernement qui veut faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs. Les riches restent hors d’atteinte. Nous devons faire ce lien. Une attaque contre l’un de nous est une attaque contre tous !

    Ce n’est qu’en cherchant l’unité des jeunes et des travailleurs que nous pourrons construire un mouvement suffisamment fort pour contrer cette attaque généralisée. Si nous ne le faisons pas, nous laisserons l’espace à l’argumentation de droite. Si l’un doit économiser pourquoi pas l’autre ? Nous serons très vite enfermés dans une logique d’austérité dont la fin ne sera plus en vue. Une argumentation politique forte contre chaque forme d’économie sur le dos des jeunes et des travailleurs n’est pas seulement utile pour nous armer contre la droite et les partisans des économies mais aussi pour pouvoir répondre aux questions des jeunes qui doutent encore.

    Depuis le début, les Etudiants de Gauche Actifs opposent l’achat de 40 nouveaux avions de chasse F35 pour un montant de 6 milliards d’euros aux mesures d’austérité du gouvernement flamand dans l’enseignement. Un seul F35 coûte environ autant que ce que doit rapporter l’augmentation du minerval ! Dans le comité d’action contre l’augmentation du minerval, il y avait au départ des contre-arguments, même Comac (l’organisation de jeunesse du PTB) estimait que la comparaison ‘‘visait trop haut politiquement’’. Entre-temps, tout le monde concède que c’est un véritable argument. C’est justement avec ce type d’exemples que l’on peut mettre en évidence que l’attaque contre l’enseignement supérieur est bien un choix idéologique.

    Le mouvement doit partir des besoins à satisfaire : il nous faut plus de moyens publics, pas moins ! Nous devons combattre l’augmentation du minerval mais également réclamer plus de moyens publics pour l’enseignement, à commencer par un retour à une situation où 7% du PIB est consacré à l’enseignement. Les syndicats l’exigent depuis des années déjà, et cela est aussi systématiquement défendu par les Etudiants de Gauche Actifs.

    Des gouvernements d’austérité à tous les niveaux qui touchent presque tous les travailleurs et allocataires sociaux offre le potentiel d’un mouvement généralisé. Les jeunes peuvent jouer un rôle très important pour dynamiser la protestation. Nous l’avons vu avec les Marches des Jeunes pour l’Emploi en 1982 et 1984 ou avec les grèves de lycéens contre le gouvernement Martens VI en 1986. Les jeunes vont plus facilement en rue, mais pour forcer l’establishment capitaliste à faire des concessions, nous devrons frapper là où ça fait mal, dans leurs profits, en mettant toute la société et l’économie à l’arrêt ! C’est pourquoi, des actions de grève sont si importantes et pourquoi nous devons renforcer les liens avec le mouvement ouvrier. En dénonçant directement toute la politique d’austérité, il est plus facile de faire des liens avec la protestation du mouvement ouvrier.

    Propositions concrètes

    EGA_gand_greve03Les Etudiants de Gauche Actifs appellent à un plan d’actions locales lié à des assemblées générales dans autant d’écoles, de hautes écoles, d’universités et de facultés que possible, dans toutes les villes.

    Les syndicats appellent à un plan d’action avec des manifestations nationales, des grèves régionales et finalement, une grève générale. Suivons le même rythme avec les lycéens et les étudiants en organisant les mêmes jours des manifestations et des grèves de lycéens et d’étudiants. La lutte des travailleurs contre le relèvement de l’âge de la pension ou le saut d’index concerne aussi la jeunesse ! Inversément, la lutte des jeunes contre l’austérité dans l’enseignement est aussi celle des travailleurs.

    Ce n’est encore qu’un début, mais le potentiel pour un mouvement commun n’a pas été aussi grand depuis longtemps. Nous ne devons pas laisser une chance à ces gouvernements de droite pour jouer avec notre avenir. Prenons notre avenir en mains en construisant un mouvement qui nous débarrassera de ces gouvernements pour faire place à une alternative au centre de laquelle seront placés les besoins de la majorité de la population.

    Pour cela, nous devrons prendre l’argent où il est, auprès des 1 % de super-riches. Les Etudiants de Gauche Actifs sont en faveur d’une alternative socialiste au capitalisme, le système actuel n’offre aucun avenir à la majorité des jeunes.

    Photos : Grève écolière de ce mercredi 22 octobre

  • Les profs dans la misère, les élèves dans la galère ? Pas question !

    Organisons la riposte dès maintenant !

    Les retraites sous pression

    Avec les discussions sur les budgets fédéraux et communautaires, les menaces qui pèsent sur l’enseignement en fédération Wallonie-Bruxelles se sont précisées. Le gouvernement fédéral emporte certainement la palme de la politique austéritaire avec son saut d’index (c’est en moyenne un an de salaire qu’un travailleur perd sur l’ensemble de sa carrière) et surtout son projet de réforme des pensions.

    Les enseignants membres et sympathisants du PSL

    Comme les autres travailleurs, les enseignants devront prester deux années supplémentaires pour avoir droit à une pension complète. De plus, d’après l’accord de gouvernement, celle-ci serait calculée sur base des salaires d’un plus grand nombre d’années de carrière et non plus sur les 10 dernières comme c’est le cas actuellement. Ceci fera fatalement baisser la moyenne des traitements et au final, le montant de la pension. Par ailleurs, les enseignants ne pourront plus valoriser leurs années d’études supérieures comme partie de leur carrière : Ce sont entre trois et cinq ans de carrière qui sont en fait remises en question par le nouveau gouvernement fédéral.

    L’austérité à tous les niveaux

    Mais les mesures projetées par le gouvernement de la communauté Wallonie-Bruxelles ont aussi de quoi inquiéter les enseignants. Celui-ci doit trouver 140 millions d’économies sur un budget qui est à 75% consacré à l’enseignement.

    Malgré les discours rassurants de Mme Milquet, notre nouvelle ministre, il est clair que l’enseignement sera impacté par les mesures d’économie budgétaire. Si les DPPR (disponibilités précédant la retraite) semblent garanties pour l’instant (mais jusqu’à quand ?), le montant de l’indemnité de ceux qui choisisse cette possibilité serait réduite. Dans le même temps, on supprimerait aussi le bonus accordés aux 57-58 qui restent dans les classes.

    Il faudrait nous expliquer comment Mme Milquet compte économiser des millions “sans toucher les enseignants et les élèves”, car l’enseignement est déjà en manque de moyens, et c’est les professeurs et les élèves qui en paient le prix.

    Ce n’est pas pour rien que 35% des enseignants quittent l’enseignement dans les 5 premières années: Le gouvernement projette en fait de geler les budgets de fonctionnement des établissements scolaires et revoir à la baisse les normes d’encadrement à tous les niveaux. Cela signifierait une augmentation de la taille des classes, en réduisant le capital d’heures NTPP alloué aux écoles en fonction de leur nombre d’élèves (et des pertes d’heures pour les temporaires).

    Bien sûr les DPPR sont maintenues. Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de l’austérité modérée de gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles comme alternative à l’austérité brutale du gouvernement fédéral : Aucune mesure d’économie dans l’enseignement ni dans les services publics ne doit être tolérée.

    Pourtant l’argent existe

    Cette volonté de diminuer les budgets consacrés aux services publics et à l’enseignement en particulier est le fruit d’un choix politique et non d’une fatalité économique. Les très nombreuses mesures d’abattement d’impôt dont bénéficient de grandes entreprises (en très bonne forme économique qui plus est) privent l’état de recettes substantielles. C’est autant d’argent qui manque pour financer des services publics de qualité. Selon diverses sources, notamment syndicales, le manque à gagner pourrait atteindre 14 milliards d’euro par an dont 6 mil-liards pour les seuls intérêts notionnels. Ceci sans compter une fraude fiscale poursuivie avec des moyens dérisoires qui coûterait jusqu’à 20 mil-liards d’euro par an à la collectivité. Il y a là non seulement de quoi maintenir le budget actuel de l’enseignement mais aussi de le refinancer à hauteur de 7% du PIB comme c’était le cas dans les années 80’.

    Organisons la riposte contre TOUTE l’austérité

    Le budget de l’enseignement est raboté d’année en année par les gouvernements successifs. Donner à nos élèves les outils qui leurs permettront de faire face aux défis de leur vie professionnelle, citoyenne, personnelle,…s’apparente de plus en plus à une gageure. Cela doit cesser, nous devons renverser la tendance !

    Le plan d’action décidé par le front commun syndical nous paraît à la hauteur des enjeux. Dans le n°d’octobre de notre mensuel Lutte Socialiste nous écrivions : « pourquoi ne pas mener une campagne d’information avec de bons arguments, des tracts et des affiches pour discuter su le lieux de travail et motiver les collègues ? Il nous faudrait un mot d’ordre concret[…]. Ce pourrait être une manifestation nationale ou une série de meetings provinciaux pour mesurer la combativité. La tenue d’assemblée générales sur les lieux de travail pourrait être annoncée. Un plan d’action pourrait ainsi être soumis à discussion avec des grèves et des manifestations provinciales à tour de rôle débouchant sur une grève générale nationale de 24h ou 48h. »

    Autant dire que le plan décidé par le front commun incluant manifestation nationale le 6 novembre, grèves tournantes provinciales et grève nationale le 15 décembre a été accueilli avec enthousiasme par les militants du PSL. Les arrêts de travail des 22 et 23 octobre afin d’informer les collègues ont particulièrement retenu notre attention. Il nous semble en effet que pour réussir une mobilisation de façon optimale, l’information et la consultation de la base à toutes les étape du plan d’action sont capitales.

    Dans cette perspective, nous appelons à envisager déjà la suite du 15 décembre et voulons proposer à la discussion une continuation des actions si le gouvernement ne recule pas. Discuter en assemblée générale, sur les lieux de travail, de la reconduction de la grève une semaine après le 15 décembre serait un avertissement sérieux au gouvernement que le mouvement social ne compte pas désarmer avant d’avoir obtenu satisfaction.

    Pour l’heure, il nous faut faire vivre les mots d’ordre syndicaux à la base par les discussions intensives avec les collègues dans et hors des assemblées du personnel.

    REVENDIQUONS:

    * Le retrait de toutes les mesures d’austérité projetées par tous les gouvernement quelque soit le niveau de pouvoir : Pas touche aux pensions , Non au saut d’index, pas de diminution de budget dans les services publics

    * Pour un enseignement gratuit, de qualité, capable d’outiller nos élèves face aux défis de leur vie professionnelle, personnelle et sociale: Retour à un financement de l’enseignement à hauteur de 7 % du PIB.

    * Allons chercher l’argent là où il se trouve : chez les grands actionnaires et les spéculateurs. Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.

    PAR:

    * la mobilisation sociale contre le gouvernement fédéral et communautaire

    * la grève générale interprofessionnelle reconductible

    * l’organisation d’assemblées de grève régionales interprofessionnelles décidant souverainement de la continuation du mouvement

  • [PHOTOS] Sit-in aux écoles Voskeslaan et KA Gentbrugge à Gand

    Repris du site néerlandophone des Etudiants de Gauche Actifs, actieflinks.be

    Après une première action de sit-in organisée cette semaine contre l’austérité dans l’enseignement flamand, ce mercredi, trois autres ont pris place hier. Ci-dessous, un reportage-photos de l’action de l’école Voskeslaan et un autre de KA Gentbrugge.

    Voskeslaan:

    Gentbrugge:

  • Un sit-in réussi à l’école De Wingerd (Gand), d’autres à suivre aujourd’hui !

    Rapport et photos repris d’actieflinks.be, le site des Étudiants de Gauche Actifs en néerlandais

    En Flandre, la lutte contre l’austérité dans l’enseignement se poursuit. Hier, un sit-in a eu lieu à l’école De Wingerd, à Gand. Aujourd’hui, des actions similaires sont prévues entre autres à St Lucas, de Voskenslaan et l’Athénée Gentbrugge. Thomas, un élève de De Wingerd, nous raconte.

    “Ce matin, plus de 250 élève de l’école De Wingerd ont participé à une action de sit-in contre l’austérité dans l’enseignement. L’initiative de cette action a été prise par le comité d’action de De Wingerd. Ce n’est pas la seule école qui refuse d’accepter l’austérité. Après la manifestation qui a réuni étudiants du secondaire et du supérieur le 8 octobre dernier, le lancement de groupes d’action dans différentes écoles et hautes-écoles a été décidé. Avec succès, puisque des actions doivent être menées demain à l’image de se qui s’est produit aujourd’hui à De Wingerd. J’ai entendu que cela allait se produire à St.-Lucas (qui avait déjà organisé un sit-in avec environ 200 personnes), de Voskenslaan et l’Athénée Gentbrugge. Avec ces actions, nous espérons clarifier aux yeux du gouvernement que nous n’acceptons pas la logique d’austérité et que nous allons défendre notre enseignement. Des comités d’action s’organisent aussi dans d’autres écoles.”

    //

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop