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  • Communiqué de presse

    Communiqué de presse concernant l’écartement provisoire des listes Européennes des quatre formations démocratiques (CDF, MAS, PTB+ et RWF) par le Bureau principal du Collège français en date du 19 avril

    Mémoire juridique commun

    Le mardi 20 avril se sont réunies les quatre formations démocratiques (CDF, MAS, PTB+, RWF) dont les listes européennes ont été (provisoirement) écartées par l’arrêt provisoire rendu par le Bureau principal du Collège français en date du 19 avril.

    Estimant qu’ils n’ont commis aucune irrégularité, ces quatre partis ont convenu de déposer et de défendre ensemble un mémoire juridique commun auprès de ce même Bureau lors de la séance d’aujourd’hui à 14 heures au Palais de Justice à Namur.

    Arguments politiques

    Sur le plan politique, chacune de ces formations, d’origines idéologique et politique fortement différentes, défend sa propre interprétation des faits. Pour le MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste), cet arrêt provisoire reflète un processus en cours depuis des décennies.

    Depuis plus de trente ans, nous sommes confrontés à des gouvernements menant une politique d’austérité destinée à faire payer la crise du système par les travailleurs et leur famille. Cela a graduellement affaibli l’autorité de toutes les institutions officielles. La population se méfie aujourd’hui non seulement de la politique en général, mais aussi des médias, de la justice, de l’église et d’autres institutions.

    Sur le plan politique, cela s’est manifesté par un éparpillement politique et surtout par la montée de l’extrême-droite s’appuyant principalement sur un discours raciste. Le dimanche 24 novembre 1991, jour de la percée électorale du Vlaams Blok, reste gravé dans la mémoire de toute la société. Depuis, le monde politique n’a pas changé sa politique néo-libérale. Le gouvernement Verhofstadt/Onkelinx mène une politique brutalement anti-sociale, qu’il accentuera encore après les élections de juin. Pour combattre l’éparpillement polititique et la montée de l’extrême-droite, le monde politique préfère recourir à des mesures organisationnelles et juridiques, dont le succès est d’ailleurs très discutable.

    Ainsi le cordon sanitaire autour de l’extrême-droite, principalement en Flandre, risque d’être enterré après les prochaines élections communales. On ne peut se limiter à refuser la collaboration avec l’extrême-droite si on continue de nourrir les racines de leur succès électoral: la montée du chômage, les privatisations, les libéralisations, la croissance du fossé entre riches et pauvres. Les mesures restrictives concernant l’accès aux médias en période électorale n’ont plus aucun effet sur le Vlaams Blok. La victime principale de toutes ces mesures restrictives n’est pas l’extrême droite, mais la démocratie.

    Depuis 2003 un seuil électoral de 5% a été introduit. Cette mesure antidémocratique n’arrêtera pas non plus la montée électorale de l’extrême-droite, tout comme le procès contre les trois asbl du Vlaams Blok n’aura comme effet que de renforcer ce parti. Ce qu’il faut, c’est un parti qui défende réellement les intérêts des travailleurs. Un parti qui s’en prenne au chômage et non aux chômeurs, qui s’oppose aux mesures d’austérité, au démantèlement de la sécurité sociale et aux privatisations. Bref, un parti qui inverse les choix politiques. Les mesures de restriction à l’accès démocratique au scrutin – prétendument pour freiner l’extrême-droite – ont précisémment pour effet de rendre plus difficile la mise sur pied d’une alternative politique réellement en faveur des travailleurs et de leur famille, une politique vraiment socialiste.

    Notre pays a depuis peu de temps un secrétaire d’Etat à la simplification administrative. Mais la logique est souvent inversée. Ainsi toutes les petites listes pour les élections Européennes viennent d’être provisoirement écartées par le Bureau électoral du Collège français sous prétexte que la collecte des signatures de parrainage de TOUTES ces listes n’aurait pas été faite conformément à la loi, alors que les formulaires officiels du ministère de l’Intérieur ont été utilisés, comme d’ailleurs pour toutes les élections précédentes. De surcroît, les listes de parrainage collectées avec les mêmes formulaires ont été acceptées le 19 avril par le Bureau électoral du Collège Néerlandophone. Voilà un élément nouveau qui ne simplifie certainement pas les règles administratives.

    Il existe déjà toute une batterie de mesures restrictives visant à décourager les petites listes de se présenter au scrutin. Alors que les partis représentés au parlement n’ont besoin que de la signature de 5 parlementaires pour avoir le droit de se présenter, les petites listes doivent récolter les signatures de 5.000 électeurs, validées par les communes sur base des listes électorales. A plusieurs reprises des communes ont refusé de procéder au contrôle des signatures de parrainage sous divers prétextes. Certaines, parce que la mise à jour des la liste des électeurs avait pris du retard, d’autres pour faire pression en vue de scinder l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. De plus le tirage au sort des numéros électoraux des partis représentés au parlement a été organisé avant la date du dépôt des listes. Ainsi les petites listes prennent, même avant le début de la campagne électorale, un retard considérable.

    Le MAS ne prétend pas que le Bureau électoral agit sous pression du monde politique. Nous sommes convaincus qu’il agit de façon autonome, mais nous croyons que son attitude s’inscrit dans la ligne de pensée qui s’est installée plus largement dans la société. Les plaintes réciproques de deux formations de caractère néo-fasciste sont à l’origine de l’arrêt provisoire. Le FN conteste la régularité de l’acte de présentation de la liste FNB et celui-ci conteste la régularité de l’acte de présentation de la liste FN. Les quatre formations politiques démocratiques n’ont, quant à elles, commis aucune irrégularité. Leur écartement provisoire -provoqué par la querelle de ménage entre listes néo-fascistes – reflète une conception de plus en plus répandue dans la société selon laquelle la lutte contre l’extrême droite vaut bien une restriction des droits démocratiques. La décision du Bureau électoral s’inscrit dans une volonté politique de combattre l’extrême droite par des moyens juridiques. L’expérience en Flandre montre que cette stratégie ne fonctionne pas.

    Le MAS mène, quant à lui, campagne pour une alternative réellement socialiste. Notre campagne sera axée sur trois thèmes: le logement, l’enseignement et l’opposition à la politique néo-libérale qui se cache derrière l’unification Européenne. Vous trouverez une version raccourcie de notre programme électoral en annexe. Le programme complet du MAS se trouve sur notre site www.socialisme.be

    Guy Van Sinoy,

    Tête de liste du MAS aux élections Européennes du 13 juin

  • Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux? Loyers élevés: une cause de pauvreté

    Que font les partis traditionnels pour les logements sociaux?

    LE LOGEMENT grève lourdement le budget mensuel de la plupart des ménages. Les familles de travailleurs ont de plus en plus de mal à louer ou à acheter un logement à un prix abordable. Le loyer absorbe plus du cinquième du revenu de la moitié des locataires. Un cinquième des locataires y consacrent même un tiers de leur revenu! Lorsqu’on trouve un logement à un prix abordable, il n’est souvent pas en ordre. Rien qu’à Bruxelles, il y a 245.000 logements de mauvaise qualité.

    Karel Mortier

    Il y a trop peu de logements sociaux en Belgique pour pallier ce problème. Plus de 100.000 personnes sont sur une liste d’attente pour un logement social. A Bruxelles, il y en a plus de 20.000 alors qu’il y a plus de 30.000 logements vides. Des études montrent que plus de la moitié de la population bruxelloise, soit 200.000 familles, sont dans les critères pour obtenir un logement social. Ce n’est pas rien, surtout si on sait qu’il n’y a que 38.000 logements sociaux à Bruxelles! En Belgique, le logement social ne représente que 8% de l’ensemble des logements. Aux PaysBas, c’est 40%!

    La construction de logements sociaux n’a jamais été une priorité en Belgique. La plupart des partis pensent aux intérêts des bailleurs et des vendeurs de biens immobiliers qui font actuellement des affaires à cause de la faiblesse de l’offre sur le marché du logement. C’est pourquoi les grandes lignes de la politique du logement restent inchangées et que les gens avec un bas revenu restent sur le carreau.

    Le MAS/LSP estime que les pouvoirs publics doivent garantir que nul ne doive consacrer plus de 20% de son revenu à son logement. On ne peut pas tolérer que des centaines de milliers de gens vivent dans un taudis ou doivent se saigner aux quatres veines pour avoir un logement convenable. La Constitution de notre pays proclame le droit de tout un chacun à un logement décent, mais ça ne vaut apparemment que pour ceux qui en ont les moyens. Participez à notre campagne électorale et menons ensemble la lutte pour des logements décents à des prix abordables!

  • Procès Dutroux: un dossier symbolique

    LE PROCES Dutroux évoque beaucoup de souvenirs de la période politique la plus trouble de la dernière décennie. Divers ministres ont démissionné, l’appareil judiciaire a été secoué, la population était en colère et a exprimé celle-ci dans les rues… Ensuite, les bouches ont été pleines de «renouveau politique». Aujourd’hui, huit ans après les faits, le procès est encore un dossier symbolique qui exprime la méfiance de la population dans l’appareil judiciaire et politique.

    Bart Vandersteene

    Beaucoup d’habitants de notre pays, en premier lieu les parents et les victimes, sentent que toute la vérité ne remontera jamais à la surface. Qui étaient ces réseaux? Quel était le rôle de Nihoul? Dutroux jouissaitil de la protection d’en haut? Comment expliquer la série de «bévues» dans le dossier? Beaucoup de ces questions demeureront sans réponse.

    La semaine blanche de la résistance

    Les dirigeants de ce pays suivent l’affaire de très près. Les événements de la semaine précédant la Marche Blanche sont restés gravés dans la mémoire collective. Stefaan de Clerck, ministre de la Justice à l’époque, a commenté il y a quelques semaines, dans l’émission Ter Zake, les événements entre le 15 et le 20 octobre 1996. Il a visionné les images des travailleurs en grève, dans la rue ainsi que des dizaines de milliers de lycéens en grève et manifestant dans toutes les villes. Stefaan De Clerck a parlé de situation «révolutionnaire». C’était indubi-tablement l’expression de la fureur de la population qui ne voulait plus que le pays soit géré par le pouvoir politique et judiciaire actuel.

    La crise a aussi confirmé que le capitalisme est une société de classe avec des intérêts antagonistes entre le patronat, leurs représentants politiques et les couches laborieuses. Les pancartes et les calicots de cette époque mentionnaient plus d’une fois le terme «Justice de classe». Malheureusement, il n’existait pas à ce momentlà une alternative claire dans la conscience de ceux qui étaient dans la rue.

    La plupart des manifestations ont éclaté de façon spon-tanée. A Gand seule une organisation était derrière ces manifestations. Aktief Linkse Studenten (notre organisation étudiante en Flandre), quelques syndicats lycéens et les étudiants de Militant (c’était le nom du MAS/LSP à l’époque) ont été capables de lancer un appel pour une manifestation de masse des lycéens, des étudiants, des travailleurs et de leur famille. La mobilisation a porté ses fruits le vendredi 18 octobre: 25.000 personnes ont manifesté au cri de «Le système est pourri jusqu’à la racine!»

    Le tournant de la Marche blanche

    Les autorités ont tout fait pour contrôler le mouvement. Même la maison royale a mis la main à la pâte. Selon Stefaan De Clerck «la maison royale a joué un rôle clef: elle a contribué à ce que le mouvement adopte un caractère candide et pacifique». Lors de la Marche blanche, toute activité politique a été interdite. Quelques membres du MAS/LSP ont été arrêtés et détenus jusque dans la nuit pour avoir distribué des tracts. Après la Marche Blanche, le mouvement s’est effondré. Le mécontentement n’avait pas disparu, mais bien sa force de mobilisation. Gino et Carine Russo, après avoir soutenu la lutte des travailleurs de Clabecq, ont menacé d’organiser une Marche rouge sur Bruxelles! Mais ils ne pouvaient réaliser cela seuls.

    Qu’est-ce qui a changé?

    Officiellement cela a changé. Dans les faits rien n’a changé. La police unique a été mise sur pied, on a beaucoup parlé du droit des victimes, des maisons de justice ont été construites et un «renouveau politique» a vu le jour avec les comités blancs, ID21, le parti blanc de Paul Marchal, etc. Depuis, la confiance de la population dans la justice et la politique n’a pas été renforcée, au contraire.

    Pour les marxistes, les institutions comme la justice et l’appareil policier ne sont pas détachées de la manière dont est organisée la société. Cela signifie que la lutte pour une jus-tice «plus juste» ne peut être menée sans la lutte pour une autre société: une société socialiste.

  • Bruxelles: le Blok bloquerait les institutions?

    Thierry Pierret

    Le sondage du Soir annonce que 8,4% des Bruxellois voteraient pour le Vlaams Blok le 13 juin. Le Blok obtiendrait la majorité dans le groupe linguistique flamand du Parlement bruxellois grâce à l’apport de 3,4% des voix francophones.

    Le PS et le MR seraient alors placés devant un dilemme. Soit rompre le cordon sanitaire en collaborant avec le Blok, soit se résoudre au blocage des institutions régionales vu l’exigence de la double majorité pour nommer les ministres et légiférer dans les matières bi-communautaires. Certains politiciens proposent déjà d’assouplir la règle de la double majorité. D’autres appellent à voter pour les partis démocratiques flamands afin de faire barrage au Blok.

    Aucun ne propose de solution crédible aux problèmes qui font le lit du Blok à Bruxelles: le prix des loyers, la paupérisation galopante, le chômage record (21%!), la dégradation des quartiers. Nous n’avons pas besoin d’un rafistolage institutionnel, mais d’une rupture avec la politique néolibérale. Plutôt que de soutenir les partis responsables de tout ce gâchis, il faut construire une alternative de gauche crédible qui parte des besoins du monde du travail.

  • Mia Devits s’en va. Bon débarras!

    «Je ne tolérerai jamais que certains se servent de l’organisation syndicale à des fins politiques» a clamé Mia De Vits en juin 2002 quand elle est devenue présidente de la FGTB. Moins de deux ans plus tard, en pleine campagne pour les élections sociales, elle déserte la FGTB pour faire carrière au parlement européen.. sur la liste du SP.a de son ami Frank Vandenbroucke qui vient de lancer une nouvelle attaque contre les chômeurs.

    Guy Van Sinoy

    Le départ précipité de Mia De Vits est l’occasion de revenir sur sa carrière syndicale. Entrée comme universitaire il y a une trentaine d’années au bureau d’études de la FGTB, elle a fait toute sa carrière dans l’appareil, n’a jamais été déléguée syndicale, ni candidate aux élections sociales, n’a jamais organisé une grève ni un piquet sur son entreprise.

    Il y a trois ans, alors qu’il était encore président de la FGTB, Michel Nollet avait annoncé à la presse que Mia De Vits lui «succèderait». Comme dans les dynasties! La question n’avait pas encore été évoquée dans les instances du syndicat. Au congrès de juin 2002, comme elle était seule candidate, Mia De Vits est devenue d’office présidente, sans vote. D’emblée elle annonça son intention de lutter «contre l’extrême-gauche et l’extrême-droite». Quelques semaines plus tard elle lançait une offensive hargneuse contre la FGTB de Bruxelles en faisant liquider Albert Faust et Anne-Marie Appelmans qui s’étaient notamment opposés à De Vits en refusant la régionalisation des conventions collectives. Pour opérer un tournant encore plus à droite et faire avaler aux militants de nouvelles mesures asociales, l’appareil de la FGTB devait se débarrasser de sa propre aile gauche.

    Mia De Vits a justifié son départ en invoquant l’hostilité de l’Interrégionale wallonne à la «modernisation» et le «machisme». D’une manière générale les appareils syndicaux, tant FGTB que CSC, sont peu démocratiques et laissent peu de place aux femmes. La lutte pour la démocratie syndicale est aussi une lutte pour que les femmes soient mieux représentées à tous les niveaux. Mais on ne peut avaliser au nom du «féminisme» les prises de position d’une Mia De Vits ou d’une Margaret Thatcher. La pseudo «modernisation» cache la volonté de certains respon-sables de l’ABVV de transformer leur syndicat en organisation de services avec des antennes locales pour concurrencer le réseau de l’ACV. Un tel virage signifierait la fin du syndicalisme de lutte et de négociations et la perte de pouvoir des centrales syndicales (SETCa, CMB, CGSP, Centrale générale) au profit des régionales FGTB. C’est une des raisons pour lesquelles Mia De Vits a perdu le soutien des centrales syndicales et a finalement jeté l’éponge. Les responsables FGTB maintiendront une unité de façade jusqu’aux élections sociales. Mais après la bataille reprendra entre régionales et centrales.

    Le MAS et ses militants syndicaux défendent l’unité de la FGTB, un syndicalisme de combat démocratique, un syndicalisme qui informe les travailleurs, les mobilise et les prépare à la lutte, où tout responsable doit être élu et révocable, et dont le salaire ne dépasse pas le salaire moyen d’un travailleur.

    Rejoignez-nous pour mener cette lutte!

  • Manifestations contre l’occupation

    Un an après la guerre en Irak

    Réactions à chaud dans la manif

    – Julie, étudiante: "Il y a un an, on était dans la rue avant que la guerre commence et, aujourd’hui, on est toujours là, on brave la pluie pour montrer qu’on est encore plus mécontent. C’est de la grande hypocrisie de la part de l’administration Bush: on voit encore plus clairement maintenant que les motifs pour entrer en guerre étaient complètement infondés. La situation en Irak est loin de s’être améliorée…"

    – Simon, lycéen: "Les Etats-Unis ont imposé une fois de plus leur politique impérialiste. Ils ne vont rien faire pour stabiliser le pays: ils vont laisser les irakiens crever de faim et ils vont pomper les ressources pétrolières."

    A l’aube du 20 mars 2003, les premiers missiles américains étaient envoyés sur Bagdad, la capitale de l’Irak, déclenchant ainsi une guerre rejetée par l’écrasante majorité de la population mondiale. Un an plus tard, les opposants à cette guerre se sont donnés rendez-vous dans quelques grandes villes à travers le monde pour manifester leur colère.

    Stéphane Delcros

    A Bruxelles, la manifestation "Pour la paix au Proche-Orient" a rassemblé 5.000 personnes, c’est-à-dire moins de la moitié de l’objectif des organisateurs. Le MAS/LSP et Résistance Internationale étaient présents à cette manifestation avec une délégation très dynamique d’une centaine de personnes. Par ailleurs, Notre organisation était la seule à scander des slogans clairement anticapitalistes.

    D’une manière générale, les manifestants étaient venus dire non à l’occupation de l’Irak et de la Palestine. Mais c’est surtout l’Irak qui focalisait l’attention à l’occasion du premier anniversaire du déclenchement de la guerre de Bush. Les opposants à cette guerre n’en voient pas la raison d’être ou la jugent injuste et ils veulent le faire savoir.

    Depuis la déclaration de la fin officielle de la guerre le 1er mai dernier, jamais la victoire américaine n’a autant été remise en question. "La guerre n’est pas finie: ils sont toujours là-bas!" affirme Marie-Emilie (étudiante). Sur le terrain, les attaques et attentats se succèdent sans répit. Six cents soldats américains sont morts et la popularité de Georges W. Bush ne cesse de diminuer. Pour y remédier, le président américain a prévu un transfert du pouvoir vers un gouvernement provisoire pour le 30 juin alors que les élections ne sont programmées que pour la fin de l’année ou le début 2005.

    La situation sociale et économique des Irakiens s’est aggravée depuis un an. Le chômage atteint aujourd’hui 70% de la population! Les écoles, les hôpitaux et tous les services publics de base sont totalement désorganisés. 10.000 civils irakiens ont perdu la vie depuis le début de la guerre tandis que 11.000 sont en prison.

    Aujourd’hui, les mensonges de Bush, Blair et Aznar leur explosent à la figure. Dans le cas d’Aznar, littéralement. Le terrorisme sort renforcé de cette guerre. Aucune arme de destruction massive n’a été retrouvée. Le chef des inspecteurs américains a démissionné en affirmant que ces armes n’existaient plus depuis la première guerre du Golfe. Les liens présumés entre l’ancien régime irakien et le terrorisme n’ont jamais été prouvés. Plusieurs dirigeants de la "coalition des volontaires" admettent ouvertement qu’ils ont été "induits en erreur".

    Les efforts – les mensonges – déployés par les dirigeants américains et leurs alliés et destinés à faire accepter la guerre à l’opinion publique se sont retournés contre eux. Le mouvement anti-guerre international n’a peut-être pas permis d’éviter la guerre mais a tout de même réussi à dévoiler les vraies raisons de celles-ci et les manipulations opérées par la coalition.

  • La politique social-démocrate menace l’unité de la FGTB

    LES QUELQUES semaines qui nous séparent des élections risquent bien de n’être qu’un avantgoût des luttes qui vont prendre place lors de la rentrée et déjà il est évident que l’appareil syndical est divisé. De plus, le résultat des élections régionales aura une influence sur la combativité des syndicats.

    Vincent Devaux

    En Flandre, les quatre principaux partis (VLD, CD&V/N-VA, SP.a/Spirit, Vlaams Blok) sont au coude à coude, le CD&V/N-VA (aux thèses nationalistes et séparatistes évidentes) ayant toutefois une longueur d’avance. En Wallonie le PS prend incontestablement la tête, suivi du MR ; le CDH et Ecolo perdant encore quelques plumes. Cependant, beaucoup de choses peuvent encore se passer avant les élections comme le montre l’actualité, et les «négligences» de Daniel Ducarme et de Richard Fourneaux risquent bien de donner du grain à moudre à l’extrême-droite. Tout cela sans compter les déclarations enflammées entre le MR et le CDH et le chaos provoqué par le vote sur le port du voile au VLD. En Wallonie le PS continue sa percée en se donnant l’image d’un parti responsable, si l’on excepte Anne-Marie Lizin et ses prises de positions honteuses contre le port du voile dans les écoles. Dans tous les cas, la situation économique et les mesures qui vont être prises les prochains mois vont provoquer une pression à la base de la classe ouvrière au sein des syndicats.

    Les tensions sont déjà bien visibles entre l’aile flamande et l’aile wallonne de la FGTB. Des permanents syndicaux wallons se plaignent, depuis que Mia de Vits est à la présidence du syndicat, de ne plus avoir de marge de maoeuvres pour s’opposer aux mesures que prennent le SP.a et le PS au sein du gouvernement. La rumeur persistante mais non confirmée selon laquelle Mia de Vits se porterait candidate sur la liste SP.a pour les Européennes est une indication des divisions au sein de l’appareil. Si son départ peut effectivement diminuer temporairement les frictions, cellesci sont beaucoup plus profondes et dépendantes de la situation socio-économique. Les contradictions vont resurgir quand les luttes émergeront et il ne fait aucun doute que le gouvernement va devoir prendre des mesures pour s’aligner sur ses voisins afin de maintenir son économie à flot, c’estàdire en faisant des cadeaux à la bourgeoisie la récente réduction de la taxe sur les gros consommateurs d’électricité en est un bon exemple et en s’attaquant aux acquis de la classe ouvrière. Nous ne nous retrouverons plus comme dans le passé avec des bourgeois toutpuissants s’appuyant, pour gouverner, sur le syndicat chrétien, comme c’était le cas à l’époque avec le PSC/ CVP. L’interrégionale flamande de la FGTB est liée au parti de Steve Stevaert, connoté d’un certain «Blairisme» et est soucieux de ne pas mettre des bâtons dans les roues de son partenaire. On ne doit donc pas s’attendre à ce qu’elle ouvre les hostilités. La CSC en Flandre, par contre, aura les mains libres pour s’opposer aux attaques qui ne vont pas manquer d’avoir lieu en automne.

    Les mesures prisent par Vandenbroucke contre les chômeurs ont fait l’objet de longues critiques de la part de l’interrégionale wallonne de la FGTB et cela afin dans un premier temps de faire pression sur le PS. Les actions contre les mesures Vandenbroucke ont déjà eu lieu en Wallonie et à Bruxelles par la FGTB de Charleroi et de Liège/Huy/Waremme et des actions sont prévues prochainement (voir article en page 1). Une pareille réaction ne s’est pas vue du côté flamand. De même on peut noter une plus grande combativité du syndicat chrétien. Déjà maintenant la LBC (Centrale CSC pour les employés du côté néerlandophone) a annoncé plusieurs manifestations dans le secteur non marchand avant les élections. L’échec des négociations entre le front commun syndical des enseignants (CGSP, CSC) et Christian Dupont le ministre (PS) de la Fonction publique relatives aux négociations salariales des enseignants jusqu’en 2010 pourrait également mener à des grèves dans ce secteur en mars. Tout cela va amener de nouvelles discussions dans les instances de la FGTB et cristalliser les différends.

    Des voix dans la FGTB wallonne marquent clairement leur raslebol du suivisme de Mia De Vits vis-à-vis de Frank Vandenbroucke. Dans quel sens cela va évoluer reste difficile à dire, mais il n’est pas impossible qu’une lutte asymétrique se développe de chaque côté de la frontière linguistique. Il ne faut pas oublier la situation économique en Wallonie, où le niveau de vie est plus modeste et le taux de chômage très important, mais où également la classe ouvrière est plus ancrée dans les traditions, ce qui mène à des conditions de lutte plus acharnées qu’en Flandre. Par ces luttes, même si ce n’est pas l’option la plus probable, il n’est pas impossible de voir une scission de la FGTB. Nous sommes bien entendus opposés à une telle scission sur base communautaire. Mais il faut bien voir qua la fraction SP.a menée par Mia De Vits aurait une responsabilité écrasante dans une telle dérive.

  • Retrait des sanctions contre les chômeurs

    Tous ensemble:

    EN WALLONIE, les syndicats ont déterré la hache de guerre contre le plan Vandenbroucke. Il faut dire qu’avec un taux de chômage dépassant les 18%, les travailleurs wallons sont fort concernés par les mesures contre les chômeurs décidées au conclave gouvernemental de Gembloux, au mois de janvier.

    Vincent Devaux

    Pour rappel l’ONEm sera chargé de faire subir aux chômeurs des contrôles répétitifs et d’exclure du chômage ceux qui ne peuvent prouver leurs efforts pour trouver un emploi. La Belgique reste le seul pays de l’Union européenne où les allocations de chômage ne sont pas limitées dans le temps (pour les chefs de famille et les isolés). Et la pression est forte pour que la Belgique s’aligne sur les autres pays. L’exclusion d’une partie des chômeurs permettra de truquer un peu plus les statistiques de chômage, de persécuter les chômeurs en leur faisant accepter n’importe quel boulot à n’importe quelle conditions et de faire pression sur l’ensemble des salaires. D’une part le gouvernement va pourchasser les chômeurs, de l’autre il instaure l’amnistie fiscale pour les fraudeurs et couvre les entreprises de cadeaux en baissant les charges sociales.

    Seule une politique où les besoins de la population déterminent les choix économiques peut résoudre le problème de l’emploi: une réduction du temps de travail sans perte de salaire avec embauche compensatoire, de vastes programmes de constructions de logements sociaux, un refinancement de l’enseignement sont des mesures qui contribuent à restreindre le chômage

    La direction de la FGTB à réagi dans un premier temps en faisant pression sur ses "camarades" du PS. Une grande partie du journal Syndicat du 30 janvier était consacré à ces mesures. Par contre Mia de Vits présidente de la FGTB n’en touche pas un mot dans son éditorial. Elle est plus préoccupée de maintenir de bonnes relations avec ses amis SP.a qui pourraient d’ailleurs l’accueillir sur leur liste pour les élections européennes et par le résultat des élections sociales que par le sort réservé des chômeurs.

    Dans un premier temps il n’a été question que de pressions symboliques: une manifestation le 2 février à Verviers rassemblant 250 militants, les Travailleurs sans Emploi de Charleroi et de Liège/Huy/Waremme en manifestation à Bruxelles et à Liège le 3 février. Mais la tendance à l’élargissement des actions semble l’emporter. Les concessions obtenues après le conclave ne sont que des miettes en vue de calmer les esprits avant les élections: les mesures Vandenbroucke ne s’appliqueront pas aux chômeurs de plus de 50 ans, ni aux temps partiels, ni aux travailleurs ALE. Mais pour l’essentiel, la chasse aux chômeurs est ouverte. A l’appel de la FGTB, des actions sont prévues le 1er mars à Liège et le 4 mars à Namur. La CSC et la FGTB appellent à manifester ensemble lors du prochain conclave gouvernemental qui se tiendra le 20 mars à Ostende.

    Nous vous appelons à participer massivement à ces manifestations pour défendre nos acquis fondamentaux.

  • Les troupes hors du Golfe

    "Bring the troops back home"

    Aux États-Unis ce sont les slogans du nouveau mouvement contre l’occupation de l’Irak. On y perçoit de plus en plus clairement la nature d’une guerre qui est officiellement finie depuis 9 mois déjà. Depuis lors, la privatisation de l’exploitation pétrolière va bon train. La reconstruction du pays n’était visiblement pas une priorité.

    Bart Vandersteene

    D’après Knack, «les chiffres moroses des premiers mois sont devenus encore plus moroses. 80% de la population vit dans la pauvreté, 60% dépend – tout comme à l’époque de Saddam Hussein – des colis alimentaires et de l’aide de l’Etat. Le chômage pourrait atteindre les 75%.»

    La résistance à l’occupation ne se limite pas à de petits groupes fidèles à Saddam. Chaque semaine entraîne son lot de manifestations de retraités ou de chômeurs qui réclament la pension ou le travail qu’on leur a promis.

    Les Etats-Unis veulent faire de l’Irak l’une des économies les plus ouvertes pour le commerce et l’injection de capital. Les impôts des personnes physiques et des sociétés seront ramenés à 15%, les tarifs à l’importation à 5% maximum et toutes les restrictions aux investissements étrangers seront levées. Le capital régnera sans partage en Irak.

    Un éventuel contrôle de l’ONU ne ferait que multiplier le nombre de pillards. Seule la population locale – organisée sous forme de syndicats ou d’autres organisations de masse – peut constituer une force alternative. Une force qui – avec le soutien d’organisations analogues au niveau international – utilisera les richesses irakiennes pour satisfaire les besoins essentiels du plus grand nombre plutôt que les profits d’une minorité.

    Aux Etats-Unis, de plus en plus de gens réalisent maintenant combien cette guerre va leur coûter. Et tout ça pour quoi? Pas la moindre trace d’armes de destruction massive; une menace terroriste toujours bien présente.

    L’angoisse et la colère montent au sein de l’armée américaine et des familles des soldats. Tim Predmore, de service en Irak, écrit: «Je croyais servir une bonne cause: défendre la constitution des Etats-Unis. Je n’y crois plus aujourd’hui. J’ai perdu toute motivation. Je ne veux plus servir ce que je pense être des demi-vérités et des mensonges grossiers».

    Un mouvement de la jeunesse et des travailleurs américains pourrait mettre fin à cette occupation à l’instar du Vietnam. Le MAS va bientôt s’atteler à la construction d’un mouvement contre l’occupation en Belgique. Avec nos organisations soeurs dans le monde, nous allons mobiliser la population contre la guerre et l’exploitation. Nous allons également participer à la journée d’action internationale contre l’occupation de l’Irak prévue pour le samedi 20 mars, avec notamment une manifestation à Bruxelles.

  • Pourquoi le MAS-LSP se présente aux élections du 13 juin

    Pourquoi le MAS-LSP se présente aux élections du 13 juin

    LES LICENCIEMENTS chez Ford Genk, Sobelair, Cockerill,… et dans une série d’entreprises de moindre importance: tous ces chiffres signifient autant de drames sociaux. Les familles qui ne peuvent plus rembourser leurs crédits hypothécaires, les factures qui s’accumulent, les projets de vacances qui tombent à l’eau,…

    Peter Delsing

    L’incertitude d’un système en crise pèse de plus en plus lourd sur une frange croissante de la population laborieuse. Les jeunes réalisent qu’on les jette dans une épouvantable société de compétition qui n’aura rien de commun avec «l’âge d’or» des années 50 et 60 qu’ont connues leurs aînés.

    Comment les travailleurs et les jeunes peuvent-ils résister à un capitalisme caractérisé par un chômage de masse, aux attaques contre les acquis sociaux et aux guerres comme celle de Bush en Irak? Les partis ne sont-ils pas corrompus par définition? Quel sens cela a-t-il de voter si les grands partis mènent tous la même politique de démolition sociale?

    Un vrai parti, pas une machine électorale

    Le MAS-LSP n’est pas un parti comme les autres. Nos membres n’ont rien de commun avec ces carriéristes qui monnayent leur loyauté contre un poste grassement rémunéré. Nos membres luttent sur leur lieu de travail, dans leur école, leur université ou leur quartier aux côtés des autres travailleurs et des autres jeunes. Nous ne voulons pas d’avantages pour nous-mêmes, mais lutter pour les intérêts de toute la classe des travailleurs. Les chômeurs exclus par la crise capitaliste en font pleinement partie.

    A Gand, nous avons organisé la campagne «Stop à la démolition» contre l’expropriation de dizaines d’habitants du quartier Brugse Poort au nom d’un projet environnemental de prestige. A Bruxelles, les Etudiants de Gauche Actifs se sont fort impliqués dans les actions de solidarité avec les réfugiés iraniens à l’ULB. Ils y ont mis en avant un programme qui faisait le lien avec les attaques contre les emplois et la sécurité sociale des travailleurs belges. Le capitalisme mène à des catastrophes sociales au niveau mondial, nous devons également le combattre au niveau mondial. C’est pourquoi le MAS-LSP fait partie du Comité pour une Internationale ouvrière (CIO), une organisation socialiste internationale avec des sections dans plus de 30 pays.

    Lors des actions contre les licenciements à Ford Genk, nous avons fait des propositions concrètes pour gagner la lutte: des grèves de solidarité dans le secteur, une manifestation nationale pour l’emploi, la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire sans perte de salaire, la nationalisation des entreprises qui menacent de licencier. Ce sont nos besoins qui comptent, pas les profits des grandes entreprises. Lors de la manifestation des travailleurs de Cockerill il y a quelques mois, notre revendication d’une nationalisation de l’entreprise sous le contrôle des travailleurs était bien accueillie.

    Les jeunes nous connaissent par les campagnes Blokbuster et Résistance Internationale. Blokbuster ne se contente pas de s’en prendre au Vlaams Blok. Nous avons argumenté que tout ce qui divisait les travailleurs et les jeunes les affaiblissait face aux patrons et au gouvernement.

    Une opposition active dans les syndicats et dans les quartiers est nécessaire, et non pas les paroles hypocrites de l’extrème-droite?

    Les dernières années ont vu le MAS-LSP participer à des tentatives de construire une gauche combative dans les syndicats, avec le Mouvement pour le Renouveau syndical (MRS) autour de Roberto D’Orazio et le Mouvement pour la Démocratie syndicale (MPDS). Le 19 octobre 2001, nous avons, avec notre campagne Résistance Internationale, fait descendre dans la rue 2500 lycéens et étudiants contre le sommet européen de Gand.

    Les élus de notre courant, comme Joe Higgins (député du CIO au parlement irlandais), ne reçoivent que le salaire moyen d’un travailleur et donnent le reste au parti, à des campagnes dans les quartiers, etc. Joe Higgins est connu en Irlande comme «le politicien qui n’est pas à vendre». Nous voulons que les élus soient révocables à tout moment au cas où ils ne respecteraient pas leurs promesses. Cela vaut pour notre parti également. Le MAS-LSP n’est pas une machine électorale, mais un groupe de travailleurs et de jeunes qui, tous ensemble, discutent un programme, le testent dans la pratique et l’affinent si nécessaire. Nous voulons construire un mouvement de masse pour mener la lutte pour une société socialiste où la production sera planifiée et gérée collectivement par des conseils démocratiquement élus dans les entreprises et les quartiers.

    Le MAS-LSP et les élections

    Les mois de février et de mars verront nos membres battre le pavé pour s’efforcer de récolter le nombre de signatures requis pour pouvoir participer aux élections du 13 juin. Nous voulons présenter des listes pour les élections européennes dans les collèges flamand et francophone. Nous ne sommes pas sûrs d’y arriver du côté francophone. En Flandre orientale, nous présenterons une liste pour les élections régionales. Le but premier de cette campagne n’est pas de récolter beaucoup de voix; notre parti n’est pas encore assez connu pour cela. La lutte de classes en Belgique – la lutte des travailleurs et des jeunes – n’est pas encore assez développée pour que les marxistes puissent faire une percée aux élections.

    Tout comme lors des élections du 18 mai 2003, cette campagne est pour nous une campagne de renforcement: nous voulons convaincre de nouvelles personnes d’adhérer, mettre sur pied de nouvelles sections, récolter de l’argent pour la construction de notre parti, nous faire connaître plus largement,…

    Un nouveau parti des travailleurs

    Vu la transformation progressive, bien qu’à des rythmes différents, du SP.A et du PS en partis bourgeois, le MAS-LSP appelle depuis 1995 à la formation d’un «nouveau parti large des travailleurs», un instrument capable de rassembler des dizaines de milliers de jeunes et de travailleurs pour faire reculer les privatisations, les attaques contre les conditions de travail, la sécurité sociale, l’enseignement,… Nous ne nous considérons pas nous-mêmes comme ce nouveau parti des travailleurs. Il surgira de luttes politiques et sociales importantes. Cette lutte mènera à la conclusion que nous avons besoin de notre propre instrument politique. Le MAS-LSP y interviendrait comme une tendance socialiste révolutionnaire avec son propre programme. Avec le CIO, nous voulons construire à terme un parti révolutionnaire de masse au niveau mondial.

    A la fin des années 90, le MAS-LSP a mené campagne pour des alliances de gauche. Une telle initiative aurait pu, en attendant la création d’un nouveau parti des travailleurs, combler partiellement le vide à gauche (à la gauche du PS et d’Ecolo). Notre initiative n’a cependant reçu que peu de répondant: une liste unitaire Leef à Gand et des listes ouvertes du PC à Bruxelles, à Liège et dans le Hainaut.

    En tant que seule organisation non stalinienne de la gauche radicale à se présenter aux élections du 18 mai, nous avions présenté un programme clairement socialiste. Nous voulons relever le même défi d’ici le 13 juin 2004. Dans le cadre des violentes secousses que la crise capitaliste va provoquer – à commencer par une vague de mesures d’austérité après le 13 juin – nous voulons nous faire connaître le plus largement possible avec un programme clairement socialiste pour gagner à notre alternative de gauche les travailleurs et les jeunes les plus combatifs. Rejoignez-nous!

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