Tag: Bruxelles

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    A Noter dans votre agenda

    • Lun. 11 fév. 11h Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemirie.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de discussion pour un syndicalisme de lutte.
    • Lu. 18 fév. Bruxelles. Action de protestations contre la répression des manifestants contre le "banquet des riches", 18h, face à l’Hôtel de Ville de Bruxelles (Grand Place)
    • Jeu. 21 fév. Action syndicale contre l’austérité.
    • Ma. 26 Fev. Bruxelles. Meeting sur l’actualité du marxisme.
    • Jeu. 7 mars. Louvain. Manifestation antifasciste contre le NSV.
    • Di. 10 mars. Manifestation antinuléaire à Huy.
    • Jeu. 14 mars. Bruxelles. Action syndicale contre l’austérité européenne.
    • Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement.
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.

    [/box]

    Mobilisations syndicales

    Cette semaine, le PSL a été présent à diverses activités syndicales. Mardi, il y avait une action de la centrale des employés de la CSC (CNE/LCC) à Bruxelles. mercredi, une équipe était présente dans les cars des métallos qui ser sont rendus à Strasbourg pour manifester avec des collègues luxembourgeois et français contre les fermetures de sites d’ArcelorMittal. jeudi, il y avait aussi une grande manifestation des fonctionnaires fédéraux à Bruxelles.

    Lors de cette dernière manifestation, 10.000 personnes avaient bravé le froid pour protester en masse contre les projets antisociaux du secrétaire d’Etat Bogaert. Le PSL était présent avec une petite trentaine de militants qui ont notamment diffusé notre journal, Lutte Socialiste. 82 exemplaires ont été vendus, avec quelques dizaines d’euros de soutien financier.


    Meeting à l’ULB: Le marxisme aujourd’hui

    Mardi 26 février, dès 19h, Auditoire H13.09, batiment H, Solbosh, ULB

    Aujourd’hui, des journalistes et analystes osent à nouveau se référer à Marx et à ses idées. L’intérêt pour les idées marxistes est bien plus qu’un phénomène de mode : de plus en plus de jeunes et de travailleurs qui entrent en lutte sont à la recherche d’une base théorique plus ferme pour analyser l’expérience qu’ils tirent des mouvements sociaux auxquels ils ont participé de près ou de loin. De plus en plus de questions sont ouvertement posées quant à la viabilité du système capitaliste, qui semble se noyer sans cesse plus profondément dans le tourbillon de ses propres contradictions.

    De plus en plus, on remet en cause ce système où les riches qui ont causé la crise ont à leur disposition d’innombrables moyens de s’enrichir plus encore alors que de larges couches de la population en payent le prix. Grâce aux cadeaux fiscaux et aux diminutions de charges patronales, les plus grandes entreprises se trouvent au sommet d’une montagne de cash estimée, prudemment, à quelque chose compris entre les 16.000 et les 27.000 milliards de dollars ! Avec cet argent, elles spéculent sauvagement, sur les prix de l’alimentation par exemple. Et quand ces spéculations tournent mal, les moyens de la collectivité servent de bouée de sauvetage pour les spéculateurs et les banques : c’est l’Etat qui passe à la caisse ! L’économie réelle ne connaît presque plus d’investissements tandis que les méga-profits des multinationales résultent de longues années d’assainissements dans les services publics et d’attaques contre les conditions de travail, les salaires et les allocations. Résultat : les nouveaux produits n’arrivent pas à être vendus puisque les travailleurs et leurs familles doivent se serrer la ceinture, et même y percer de nouveaux trous.

    Mais nous constatons aussi que cette crise provoque un développement fantastique des luttes. Des couches toujours plus larges de la population se rendent compte de la façon dont elles ont été abusées par les riches, les banquiers et leurs politiciens, et elles entrent en révolte. Puisque les jeunes et les travailleurs ne peuvent pas compter sur les politiciens établis – et souvent même pas non plus sur leur propre direction syndicale – ils sont à la recherche de nouvelles idées politiques.

    Dans ce contexte, les idées marxistes peuvent jouer un rôle important : le marxisme offre une méthode d’analyse de la société et une idée précise de l’organisation à avoir pour mener la lutte contre l’austérité tout en proposant une alternative au système tout entier.

    Quelqu’un a un jour demandé à Marx de résumer ses idées en trois mots. Il a répondu : ‘‘Lutte, lutte et lutte’’. Mais remporter des victoires nécessite de disposer d’une méthode et d’un programme pour cette lutte, afin de renverser le capitalisme et de le remplacer par quelque chose de mieux : une société socialiste où les richesses produites seraient utilisées pour les besoins de la population, et non pour satisfaire la soif de profits des millionnaires ! Venez en discuter avec nous !

  • Bruxelles : Bonus indécents pour les dirigeants d’IRIS !

    Malgré un contexte budgétaire très difficile et dans un secteur qui connait déjà de nombreuses pénuries, le réseau Iris, qui regroupe les 5 hôpitaux publics de la région Bruxelloise, a octroyé à sa direction des bonus exorbitants.

    Tract du PSL

    Partout l’actualité est marquée par les mauvaises nouvelles économiques et les mesures d’austérité pleuvent. Cette voie est imposée comme l’unique solution à la crise: faire payer les travailleurs, assainir nos services publics. “Efforts sur la modération salariale” et “gel des salaires” sont mis en avant dans l’accord budgétaire 2013-2014. La région Bruxelloise n’est pas épargnée. Les discussions sur le budget annoncent des économies à hauteur de 122 millions d’euros cette année.

    C’est dans ce contexte que le réseau IRIS a débloqué les bonus pour ses trois dirigeants principaux: non pas un 13ième mois, mais un 14ème et 15ème mois supplémentaires. Ces bonus correspondent à 85% d’un salaire mensuel brut atteignant 12000 euros. Le parallèle avec les efforts imposés aux travailleurs révèle une situation indécente. Nos services publics seraient impayables, le personnel et les usagers peuvent bien payer l’addition, par contre les dirigeants eux sont grassement récompensés pour leur “capacité à rencontrer certains objectifs ».

    Si des objectifs sont atteints ne serait-il pas normal de récompenser les acteurs quotidiens qui ont permis la réussite de ces objectifs? Il semble plutôt qu’IRIS fonctionne comme une entreprise privée qui remercie ses dirigeants pour avoir atteint des objectifs fixés par le CA. Mais est-ce qu’il s’agit d’objectifs visant l’amélioration du service? Parce que cela fait maintenant longtemps que les travailleurs du secteur ont fixé des objectifs dans ce sens: augmentations salariales, nominations de l’ensemble du personnel, embaucher pour diminuer la charge de travail, améliorer les conditions de travail pour améliorer l’accueil des patients,…

    Les mesures d’austérité ne touchent pas tout le monde de la même manière. Cette situation doit être dénoncée vigoureusement. Ce n’est pas aux travailleurs ni aux usagers de payer la crise.

    Lors des débats pour le refinancement de Bruxelles, le gouvernement Picqué avait annoncé que ce refinancement serait l’occasion d’une revalorisation des conditions de travail des fonctionnaires bruxellois. Maintenant que le refinancement est sur les rails, cette promesse sera-t-elle honorée? Ils peuvent bien payer les bonus extravagants des managers mais quand vont-ils répondre aux revendications pour la nomination de l’ensemble du personnel?

    Bonus pour la direction, parking payant pour les travailleurs.

    L’austérité pousse les politiques à chercher de nouvelles sources de revenus. Partout à Bruxelles, on a vu les coûts de distribution d’énergie augmenter. C’est de l’argent pompée sur les factures de chacun et qui rentrent dans les caisses des communes.

    De la même manière, les travailleurs du site Horta, comme d’ailleurs de nombreux bruxellois, ont vu venir dernièrement le plan mobilité de la ville de Bruxelles. C’est une autre manière de faire rentrer de l’argent dans le budget en rendant partout le parking payant.

    Ceci représenterait un coût annuel supérieur à 700 euros pour chaque travailleur. Les syndicats ont organisé plusieurs AG et actions “parking gratuit” devant les portes de l’hôpital Brugmann. Pour le moment, malheureusement, aucune solution ne semble arriver et la ville semble déterminée à imposer son plan. De nouvelles actions seront certainement nécessaires pour faire plier les politiques de la Ville. Une fois de plus, il est important de noter qu’il y a un fossé énorme entre ce qu’on impose au personnel et ce qu’on distribue aux directions.

    Les politiciens traditionnels montrent une nouvelle fois leur vrai visage. Luttons contre leur politique.

    Ce genre de structure publique apparait toujours plus comme un débouché lucratif pour les pontes et amis des partis politiques traditionnels. Le PS n’y échappe pas, bien au contraire, surtout après plus de 30 années passées au sein des divers gouvernements, notamment au parlement de la région Bruxelloise. Ces bonus rendent explicite le carriérisme qui règne au PS.

    Il n’y a pas un quelconque idéal mythique comme celui défendu et ressorti à chaque scrutin par les partis traditionnels. L’acceptation des règles capitalistes implique l’application des mesures les plus impopulaires: l’austérité en première ligne mais aussi les bonus et privilèges pour les dirigeants.

    La politique semble alors très lucrative, les salaires des ministres et parlementaires ne le contrediront pas. Les amis des politiciens, par exemple, sont assurés de trouver un bon poste après chaque victoire électorale: nous assistons alors à un jeu de chaises musicales sans queue ni tête où chacun se retrouve avec de nouvelles compétences de manière totalement bureaucratique.

    Face à ces situations les travailleurs doivent faire entendre leur voix. Les travailleurs représentent la majorité ils doivent jouer un rôle primordial. Nous ne pouvons pas compter sur les partis traditionnels. Nous avons besoin de nos propres outils politiques contrôlés et construits par la classe des travailleurs. Nous avons besoin d’un plan d’action pour l’emploi, pour nos conditions de travail, contre l’austérité. Si nous voulons que nos revendications rencontrent le succès nous devons lutter pour les imposer et faire en sorte qu’émerge de ce processus un nouveau parti des travailleurs, des jeunes et de leur famille capable de balayer les anciennes formations gangrénées par des intérêts opposés aux nôtres.

    Unifions nos luttes dans un plan d’action combatif démocratiquement élaboré contre l’austérité et pour l’emploi!

    • Pour la défense de services publics gratuits et de qualité,
    • Pour la défense de l’emploi et des conditions de travail,
    • Pour une société tournée vers les besoins des travailleurs et de la population,

    Le Parti Socialiste de Lutte se bat pour une société ou ne règne pas le profit, une société socialiste.

  • [INTERVIEW] Salvatore, l’un des incitateurs de la lutte des travailleurs des sous-traitants de Ford

    Après l’annonce de la fermeture de son usine à Genk, Ford voulait à tout prix poursuivre la production de quelques milliers de voitures. Ce fut loin d’être évident, essentiellement grâce à la résistance des travailleurs des sous-traitants de Ford. Ils craignent qu’un plan social ne les laisse de côté et sont donc entrés en lutte pour le maintien de leurs emplois.

    Par Els Deschoemacker

    Depuis le 21 janvier, vous êtes retournés travailler, sous menace d’un huissier. Quelle est l’atmosphère dans l’usine ?

    ‘‘Les discussions sont nombreuses. Beaucoup se demandent ce que l’on a vraiment obtenu. On a obtenu pas mal, sinon nous ne serions pas retournés au travail. Les journées de grève seront finalement payées comme du chômage technique, mais nous avons perdu deux jours de congé. Le sentiment est mitigé : on aurait voulu être payé avec un salaire normal. De cette manière, Ford ne paye rien.’’

    ‘‘Un autre élément c’est que les négociations ont finalement commencé alors que l’idée était d’abord de les entamer dans 6 mois. Un plan social doit être sur table pour la mi-février, sinon toutes les entreprises seront à l’arrêt. Ce n’est pas seulement notre revendication (celle du comité d’action des sous-traitants), mais celle de tout le monde au boulot. Tout le monde sait que nous voulons obtenir les mêmes conditions que celles des travailleurs de Ford. Nous travaillons tout de même pour Ford !’’

    Comment pensez-vous pouvoir concrétiser la revendication de ‘‘maintien de l’emploi ou des salaires jusqu’en 2020 ?’’

    ‘‘En 2011, Ford a réalisé un profit net de 9 milliards d’euros. Pour payer tous les ouvriers et les employés, toutes primes incluses, il ne faut que 1,2 milliard d’euros. Trois semaines encore avant l’annonce de la fermeture, la direction nous disait encore que l’usine resterait ouverte. La clause ‘‘sauf si’’ dans le contrat de travail (selon laquelle le contrat ne compte pas en cas de problèmes économiques) est trop vague. Qu’est ce qui a fondamentalement changé au cours de ces trois semaines ? Ils nous ont menti pour reporter les mauvaises nouvelles après les élections. Leurs promesses doivent être tenues !"

    Quels sont les prochains plans du comité d’action ?

    ‘‘Maintenant, nous sommes rentrés dans nos usines [le comité d’action avait réuni des travailleurs de quatre usines, NDLR]. Le plus grand danger est maintenant que le comité d’action s’évapore, que les délégués et militants se retrouvent isolés face à leurs patrons respectifs. Nous n’avons plus la même approche du combat : le plan social est maintenant discuté entreprise par entreprise. Nous devons poser collectivement nos revendications sur table.’’

    Le comité d’action ne peut-il pas exiger la nationalisation de Ford, à l’instar du front commun syndical d’ArcelorMittal ?

    ‘‘La riposte syndicale chez ArcelorMittal parle à l’imagination, en effet. Notre direction syndicale appelait à une ‘‘bonne fermeture avec un plan social’’ quand la question de la fermeture n’était pas encore concrètement posée. La lutte pour le maintien des emplois n’a jamais été à leur agenda. Chez nous, cette revendication ne vivait pas, ça ne nous est pas venu à l’esprit. Nos idées doivent encore se développer, nous avons laissé les choses aux mains de la direction syndicale pendant trop longtemps. Mais maintenant, la nationalisation est mise en avant en France et en Wallonie.’’

    ‘‘Ce serait bien qu’il y ait une grosse manifestation à Bruxelles, pas seulement avec nous, mais également avec ceux d’Arcelor et tout ceux qui risquent de perdre leur travail. Je suis inquiet pour Volvo à Gand car, quand on commence à recourir au chômage technique, il faut s’attendre au pire…’’

    Un des arguments pour la fermeture d’ArcelorMittal est la fermeture de Ford Genk. Ici, la fermeture touche les sous-traitants, les commerces locaux, toute la région,… C’est un domino de casse sociale. Un gouvernement au service de la population devrait nationaliser cette entreprise, et l’utiliser pour le bien de la société. Il y a une usine, il y a les terrains, il y a les travailleurs, il y a une université,…

    ‘‘L’université d’Hasselt a beaucoup travaillé sur les moteurs à hydrogène.’’

    … Et il y a de l’acier à proximité. Résoudre le problème des pics de pollution avec des bus fonctionnant à l’hydrogène est possible…

    ‘‘Tout pourrait être fabriqué chez nous. Nous avons toujours dit aux médias que ce qu’ils sont en train de faire n’est pas juste. Nous sommes ceux qui veuillent travailler, qui luttent pour le maintien de nos emplois. Avec tous les moyens possibles !’’

    Le retour à l’usine a été un désavantage, avec l’éclatement du comité d’action. Peut-on tourner cela en avantage avec l’organisation d’assemblées générales pour que le comité d’action se répande ?

    ‘‘C’est l’idée. Nous organiserons chaque semaine une session d’information sur les négociations. Nous n’avons confiance qu’en le comité d’action. Il n’y a aucune raison pour que ce comité ne fasse pas partie des négociations. Ils nous entendrons encore !’’

    Que pouvons-nous faire pour soutenir votre lutte ? Que pensez-vous d’une pétition destinée à chercher du soutien pour vos revendications (la reconnaissance du comité d’action par exemple) parmi d’autres délégations syndicales, dans la rue,… ? Ou pour collecter des fonds, car la lutte n’est pas encore finie, et un fonds de solidarité sera plus que nécessaire !’’

    ‘‘Bonne idée, je vais proposer ça !’’

  • Expropriation et nationalisation!

    • Aucune confiance pour les politiciens du capital !

    • Occupation des sites pour les transformer en quartier général d’un mouvement d’envergure pour la nationalisation de l’outil !

    La colère au ventre, nous faisons face à un géant. Mais si Mittal a le chiffre, son capital, nous avons le nombre. Cette force collective nous permet de frapper là où ça lui fera le plus mal, au portefeuille, avec l’expropriation de des outils et leur nationalisation sous le contrôle des travailleurs. Canalisons la rage avec un bon plan d’action combatif capable d’arracher des victoires ! Celui qui lutte peut gagner, celui qui ne se bat pas a déjà perdu !

    Tract du PSL

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Journée de discussion et de débat "Pour un syndicalisme de lutte!"

    Le 16 février prochain se tiendra à Liège une journée de projection de reportages militants, de débats, de témoignages,… autour de la nécessité de renouer avec le syndicalisme de lutte, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Le programme complet de cette journée est disponible ici.

    [/box]

    Toute la population, très largement acquise à la cause des travailleurs, peut être mobilisée pour arracher l’expropriation et la nationalisation de la sidérurgie intégrée liégeoise, sous le contrôle des travailleurs. Pourquoi ne pas produire des affiches de solidarité défendant cette revendication pour les coller dans les entreprises, aux fenêtres des maisons, dans les commerces,… Cela pourrait être lié à l’appel pour une manifestation de masse dans les rues de Liège autour du même mot d’ordre.

    Pourquoi ne pas commencer à occuper les sites pour les transformer en quartiers généraux à partir d’où organiser la lutte ? Cela marquerait l’imagination des travailleurs d’autres secteurs en démontrant que les travailleurs ne sont pas seulement destinés à faire des manifestations symboliques et à subir les diktats du patronat.

    Les Liégeois ne sont pas seuls à avoir les yeux rivés sur les métallos. Ceux des travailleurs des plus de 11.000 entreprises qui ont fait faillite en 2012 et ceux des 17.000 travailleurs foutus à la porte dans le cadre d’un licenciements collectif la même année observent avec attention les camarades d’ArcelorMittal. Eux, ils ont l’attention médiatique. Ils peuvent être un phare de la lutte contre la crise.

    Il y a des pertes d’emplois partout, y compris dans les services publics. Durant les 6 premiers mois de 2012, plus de 1.400 équivalents temps plein sont passés à la trappe chez les fonctionnaires fédéraux. Le 7 février prochain, ils manifesteront à Bruxelles et les gardiens de prison seront en grève. Les cheminots aussi sont demandeurs d’action contre le plan de libéralisation de Magnette. Et le 21 février est prévue une action interprofessionnelle en front commun. Pourquoi ne pas se mettre à la tête d’une telle manifestation avec tous les sites menacés de fermeture ou de restructuration pour revendiquer de mettre en application le plan proposer en son temps par Nico Cué contre l’austérité : un plan de grèves générales de 24, 48 et 72 heures?

    Une grève générale de 24h pour obliger les politiciens à prendre leurs responsabilités en nationalisant les sites menacés sous le contrôle des travailleurs, pas sous le contrôle de managers publics qui considèrent le service comme une machine à produire des dividendes pour des actionnaire privés. Ces entreprises ont été construites par les travailleurs, c’est à la collectivité que les richesses doivent revenir ! Et si une grève de 24 heures ne suffit pas, annonçons directement la tenue d’une grève générale de 48 heures dans les semaines à venir, pas après des mois, et puis celle d’une grève générale de 72 heures.

    Nous ne croyons pas en la Task Force du gouvernement. Comment trouver de l’emploi avec les milliers qui disparaissent ? L’idée de cette économie de la connaissance sans économie de production est une bêtise. Si des entreprises partent, les centres de recherches feront de même. La réalité, c’est que le secteur privé est incapable d’encore faire avancer la société. Ce qu’il nous faut, fondamentalement, c’est nous diriger vers une transformation socialiste de la société.

  • Action de solidarité contre la loi homophobe en Russie

    Une centaine de personnes se sont rassemblées ce mardi 22 janvier en face de l’Ambassade de Russie à Bruxelles. Ces derniers ont manifesté leur solidarité avec les LGBT russes et leurs sympathisants qui s’opposent à un projet de loi visant à interdire ”la propagande homosexuelle parmi les jeunes”. Le PSL/LSP est intervenu avec une équipe de membres portant des pancartes où l’on pouvait lire, entre autres, ”Solidarité internationale contre l’homophobie et les répressions politiques en Russie”.

    Rapport de Stéphane, photos de Nico M (Bruxelles)

    De nombreuses associations LGBT de toute la Belgique et des organisations politiques ont aussi fait le déplacement. Notons notamment la présence de membres de la cellule diversité de la FGTB-Bruxelles qui a lancé en mai dernier une campagne de sensibilisation contre l’homophobie dans le milieu du travail.

    Des parlementaires belges et un eurodéputé anglais du Labour Party ont pris la parole pour soutenir la lutte des droits des LGBT en Russie et ailleurs. Mais nous devons comprendre leur discours avec une certaine critique. En effet, ces derniers sont membres de partis politiques, en Belgique et en Europe, qui mènent des plans d’austérité les uns après les autres.

    Au lieu de mettre en place des plans d’actions pour créer des emplois décents, pour construire de bons logements publics et pour maintenir des services publics gratuits et de qualité, ces ”défenseurs des droits des LGBT” mettent en place un appauvrissement généralisé d’une très grande majorité des travailleurs et de leur famille et installent ainsi les conditions propices qui créent des tensions entre les travailleurs, tensions qui s’expriment par du racisme, du sexisme et/ou de l’homophobie. Démolir les conditions de travail et de vie des travailleurs d’un côté et défendre les droits LGBT de l’autre, ce sont deux choses contradictoires.

    La commission LGBT du PSL pense que c’est en se battant pour des emplois pour tous, des logements pour tous et des services publics gratuits pour tous que l’on pourra réellement commencer à lutter contre l’homophobie et toutes les discriminations qui divisent les travailleurs.

  • Solidarité internationale contre une nouvelle loi homophobe en Russie

    Le PSL/LSP appelle à se rassembler ce mardi 22 janvier à 12h devant l’Ambassade de la Fédération de Russie à Bruxelles contre un projet de loi qui vise à interdire la prétendue “propagande homosexuelle parmi le jeunes”. De nombreuses associations LGBT belges ainsi que la FGTB-Bruxelles soutiennent l’initiative.

    La crise économique et ses conséquences désastreuses pour une très grande majorité de Russes ont poussé ces derniers à manifester en masse contre le régime de Poutine durant la dernière période qui s’est écoulée. Pour maintenir sa position au pouvoir, les autorités en place cherchent des boucs-émissaires afin de dévier l’attention des Russes des vrais problèmes : salaires de misère, manque de logements, de crèches, d’hôpitaux publics… sans parler des multiples affaires de corruption qui touchent le gouvernement et la hiérarchie de l’Eglise orthodoxe russe.

    Le régime de Poutine fait passer cette nouvelle loi homophobe en même temps que d’autres lois antidémocratiques et antisociales. La Douma a voté une loi interdisant l’adoption d’orphelins russes par des familles américaines. C’est aussi dans ce contexte que les membres du groupe de rock Pussy Riot ont été condamnées à 2 ans de prison pour avoir manifester pacifiquement dans une cathédrale.

    Cette loi homophobe existe déjà dans 8 régions russes et notamment à Saint-Pétersbourg où le parlement local a voté cette loi il y a un an. Depuis lors, les agressions contre des personnes LGBT y ont fortement augmenté selon les organisations de défenses des droits de l’homme. La loi contre ”la propagande homosexuelle parmi les jeunes” prend place dans une série de lois visant à ”protéger les jeunes”. Cette loi assimile de manière très malsaine et honteuse l’homosexualité et la transsexualité à la pédophilie.

    Les autorités politiques profitent de nombreux préjugés existant dans la société russe pour faire accepter cette loi auprès de l’opinion publique. Une fois que la loi sera votée, le simple fait de parler des diversités sexuelles en bien pourra être sanctionné par des amendes allant jusqu’à 12.000 euros et par des peines de prison. Cette loi ne vise pas que les personnes LGBT mais toutes les personnes qui en parleront en bien. Le côté pervers de cette loi est qu’il sera tout à fait autorisé de parler d’homosexualité ou de transsexualité comme quelque chose de malsain, de nuisible, de dangereux. Il faut donc bien comprendre que restreindre les droits d’une minorité, c’est restreindre les droits de tous !

    Venez manifester votre solidarité contre ce projet de loi homophobe et transphobe! Toute protestation pour les droits LGBT en Russie est systématiquement réprimée dans la violence, la police étant souvent très complaisante avec des groupes d’intégristes orthodoxes et d’extrême-droite qui attaquent physiquement les activistes LGBT dont nos camarades russes du CIO (voir notre article).

    Rendez-vous devant l’Ambassade de Russie à Bruxelles avenue de Fré 66 1180 Bruxelles (Uccle) à 12h. Pour y aller : tram 4, 92 (arrêt Héros), bus 38, 41, 43 (arrêt Statuaires ou Zeecrabbe).

  • Liège : Journée de discussion et de débat – Pour un syndicalisme de lutte !

    Leçons d’hier pour les combats d’aujourd’hui

    La Belgique possède un mouvement syndical potentiellement surpuissant, avec un taux de syndicalisation parmi les plus élevés au monde. Cette puissance est un atout important, mais cela ne suffit pas pour parvenir à vaincre la politique d’austérité et l’offensive généralisée contre le monde du travail à laquelle nous assistons aujourd’hui. Il nous faut aller plus loin sur le chemin de l’organisation collective des travailleurs et renouer avec un syndicalisme de combat, à l’opposé du syndicalisme de concertation actuel. Cette journée de formation organisée par les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est à considérer dans ce cadre.


    Samedi 16 février Université de Liège, Place du XX Août – Salle Grand Physique (Parcours fléché)


    10h00 : Accueil

    Face à la crise et à l’austérité, un seul mot : Résistance !

    10h15 – 13h00 : Le renardisme

    • Projection du reportage : ‘‘André Renard, trois moments d’un parcours syndical’’ – A travers le parcours du syndicaliste liégeois André Renard, le film explore l’histoire du mouvement ouvrier belge des années ’30 jusqu’à la grève générale de 5 semaines de l’hiver 1960. De la création de la FGTB en passant par son rôle de meneur de grève durant l’occupation et de leader syndical dans les évènements de la question royale, ce film dresse le portrait politique de Renard en interrogeant sa politique fédéraliste.
    • Commentaires de Gustave Dache, militant syndical actif depuis les années ’50, auteur du livre ‘‘La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61’’ et débat

    13h00 – 14h00 : pause midi

    L’occasion de poursuivre les discussions de manière plus informelle. Des sandwiches et des boissons sont prévus à prix démocratiques.

    14h00 – 16h00 : Retour sur le combat de Clabecq

    • Projection du reportage ‘‘Leçons de Clabecq, quinze ans après’’ – Décembre 1996 : la faillite des Forges de Clabecq est prononcée. Une lutte pour le maintien de l’emploi est directement engagée, avec notamment une grande marche nationale pour l’emploi le 2 février 1997 qui a réuni 70.000 personnes. Mais, de plus en plus, la délégation syndicale est lâchée par sa hiérarchie. Lorsque les Forges de Clabecq sont reprises par Duferco, l’ensemble des membres de la délégation syndicale est licencié, avec l’approbation de la direction syndicale conciliatrice. Plusieurs d’entre eux sont carrément exclus de leur syndicat. Il y a beaucoup à tirer aujourd’hui de ce combat exceptionnel, de même que de l’expérience du courant de syndicalistes combatifs qu’il a suscité, le Mouvement pour une Renouveau Syndical.
    • Commentaires de Jean Larock, ancien journaliste au quotidien Le Peuple ayant couvert le conflit de Clabecq et débat

    16h20 : Meeting – Quel syndicalisme de lutte aujourd’hui?

    Avec

    • Karim Brikci, délégué CGSP à l’hôpital Brugmann à Bruxelles
    • Eric Byl, responsable du travail syndical du PSL

    ArcelorMittal, SNCB, Ford Genk, politiques d’austérité,… Nous avons besoin d’un plan d’action !


    Un stand de livres et brochures sera également présent et couvrira de nombreux thèmes (marxisme, syndicalisme, féminisme…)


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste !

    Soutenez la presse réellement du côté des travailleurs !

    Nous connaissons tous la rengaine : à chacune de nos luttes, les médias dominants jouent avec enthousiasme le rôle de portevoix des politiciens traditionnels et des patrons malgré toute leur rhétorique sur leur ‘‘objectivité’’ et leur ‘‘neutralité’’.

    Lutte Socialiste aussi a choisi son camp : celui des travailleurs. Les pages de ce mensuel regorgent de rapports de grèves, de manifestations, de mouvements,… de Belgique et d’ailleurs dans le monde, mais il comprend aussi des analyses fouillées sur des thèmes variés ainsi que des propositions concrètes destinées à assurer la meilleure construction du rapport de force dont nous avons besoin. N’hésitez pas et recevez chaque mois votre ration de nouvelles clairement socialistes. Un abonnement régulier revient à 20 euros pour 12 numéros. Vous pouvez bien entendu verser plus en guise de soutien. Versez ce montant au numéro de compte 001-3907596-27 de Socialist Press avec la communication ‘‘abonnement’’.

    Participez à Socialisme 2013 !

    Le monde est entré dans une ère de mouvements de masse, un contexte riche en expériences. Quelles leçons tirer des luttes en Belgique, en Europe et à travers le globe ?

    Et aussi : comment combattre l’extrême-droite ? Comment défendre les droits des femmes ? Quel relais politique construire comme prolongement des mobilisations sociales ? Quelle alternative défendre face à la faillite du capitalisme ? Que retenir des luttes du passé ?

    Ce week-end est l’occasion rêvée de discuter de ces questions cruciales. Il s’agit d’un évènement de grande importance pour tous ceux et celles qui luttent contre l’austérité, les licenciements, la crise et le capitalisme. Participez vous aussi et venez à la rencontre de centaines de militants réellement socialistes, de marxistes, de syndicalistes,… Ce week-end se déroulera au centre ‘‘De Kriekelaar’’, à Bruxelles. En prévente, l’entrée est de 15€ (10€ pour les étudiants et sans-emploi) pour les deux jours et de 8€ pour une journée (6€ pour les étudiants et les sans-emploi).

    Contactez-nous pour vous inscrire et recevoir plus d’informations !


    Vous désirez plus d’informations ? Discuter avec un militant ? Participer à nos campagnes? Nous rejoindre? N’hésitez pas, prenez contact avec nous ! – info@socialisme.be – 02/345.61.81

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    A Noter dans votre agenda

    • Ve. 18 jan. Anvers. Soirée de nouvel an du PSL-Anvers
    • Ma. 22 jan. Bruxelles. Action de solidarité à Bruxelles avec les militants des droits des LGBT en Russie.
    • Me. 23 jan. Namur. Meeting sur l’Afrique du Sud
    • Lu. 11 fév. Ixelles. Action de protestation de la communauté cachemiri.
    • Sa. 16 fév. Liège. Journée de formation "pour un syndicalisme de combat"
    • Jeu. 7 mars. Anvers. manifestation antifasciste contre le NSV
    • Di. 24 mars. Bruxelles. Action pro-choix contre la manifestation anti-avortement
    • 13-14 avril. Bruxelles. Week-end "Socialisme 2013"

    [/box]

    Rencontre de syndicalistes

    Ce dimanche 20 janvier se déroulera une rencontre nationale de militants syndicaux du PSL, destinée à renforcer le travail de notre parti sur le terrain syndical et à discuter de la manière de construire un rapport de force contre l’offensive d’austérité. La journée commencera à 9h30 avec un café, suivi à 10h par une introduction sur le thème ‘La solidarité contre la concurrence’ qui abordera notamment l’Accord Interprofessionnel, les faillites, la politique de libéralisation, la création d’un secteur à bas salaire, etc. avant une discussion à ce sujet. L’après midi sera consacrée à la discussion portant sur la construction d’un réseau de syndicalistes combatifs.

    Plus d’info: eric@socialisme.be


    Rencontre des responsables des publications

    Le vendredi 31 janvier se déroulera une réunion nationale des responsables de nos publications destinée à discuter de la diffusion et de la production de nos publications (journal, livres, sites internet,…).

    Nous voulons notamment lancer une nouvelle campagne d’abonnements pour notre journal en travaillant entre autres avec des abonnements d’essai que nous pouvons plus facilement mettre en avant lors de nos activités dans la rue, dans les manifestations,…

    Il est aussi question d’éditer de nouveaux livres par nos éditions ""Marxisme.be". Plus d’informations suivront bientôt à ce sujet.

    Cette réunion est prévue pour tous ceux qui veulent jouer un rôle actif dans l’organisation de de la production et de la diffusion de nos publications. Contactez-nous via redaction@socialisme.be.


    Protestations contre les Sanctions Administratives Communales

    Les attaques contre nos droits démocratiques de protester se développent. Ces derniers jours, des militants du PSL ont reçu des SAC à Bruxelles, Liège et Anvers suite à des activités politiques. Nous voulons lancer une campagne à ce sujet dans la période à venir. Vous voulez y participer? Contactez-nous via jeunes@socialisme.be.


    Protestations de la communauté cachemiri

    Le 11 février, la communauté cachemiri dans notre pays organise une protestation devant l’ambassade d’Inde, dans le cadre d’une campagne internationale à la mémoire de Maqbool Butt, afin que sa dépouille soit retirée de Dehli pour aller au Cachemire. Maqbool Butt était l’un des dirigeants du JKLF (Jammu Kashmir Liberation Front), il était le ‘Che du Cachemire’ et a été exécuté en 1984 à New Dehli.

  • Motion du comité exécutif du SETCA BHV : résistons contre l’austérité.

    Fin 2012, le CE du SETCA BHV a voté en réunion une motion contre les mesures présentée dans l’accord sur le budget 2013. Nous reproduisons ici cette motion.

    Motion concernant le budget 2013

    Nous, les membres du Comité Exécutif du SETCA Bruxelles-Halle-Vilvorde, estimons concernant le budget 2013 :

    • qu’il n’est pas question que le syndicat soit le complice de la destruction sociale organisée par le gouvernement. Ce budget irresponsable place les travailleurs et allocataires sociaux dans la spirale infernale de la récession. Le gouvernement ne fait que donner un coup d’accélérateur à la précarité.
    • que ce budget est totalement inéquitable. Le fameux effort collectif n’est supporté que par les citoyens ordinaires. Les sociétés, les millionnaires et les fraudeurs sont totalement épargnés que du contraire (réductions de cotisations sociales – prolongation des intérêts notionnels – amnistie fiscale)
    • que ce budget retire aux organisations syndicales la plus importante de leurs prérogatives : le droit de négocier librement les évolutions salariales.

    Nous rejetons totalement le budget 2013 et mettrons en œuvre tout ce qui est nécessaire pour être entendu.

    De plus, nous attendons du gouvernement que les intérêts notionnels dont l’inefficacité sociale a été largement démontrée soient supprimés sur le champ comme déjà réclamé par la FGTB.

    Nous exigeons conformément à la volonté de plus de 75% de la population du pays qu’un impôt sur les fortunes soit instauré et refusons qu’une poignée de favorisés se fasse faire des lois sur mesure et dicte le budget aux représentants du peuple.

    Cette déclaration votée à l’unanimité a le mérite de poser clairement la situation à laquelle les travailleurs en Belgique font face : le gouvernement continue sur la voie tracée avec le budget 2012 en accélérant les mesures d’austérité au détriment de nos services publiques, de l’emploi.

    Le gouvernement, avec ce budget, illustre clairement où se situent leurs intérêts : défendre les riches et appliquer docilement les mesures demandées par le patronat et la bourgeoisie. Rejeter fermement ce budget et proposer des alternatives, comme l’illustre cette motion, est une tâche cruciale pour les syndicats aujourd’hui. Le PSL-LSP soutient ces positions. Aujourd’hui pour prolonger cet appel nous devons jeter les bases d’un plan d’action combattif contre ces mesures. En organisant par exemple des AG sur les lieux de travail, des réunions interprofessionnelles régionales, nous pourrions fédérer nationalement l’énorme colère qui existe contre l’austérité dans un plan d’action unifié contre l’austérité et pour l’emploi.

    Ils veulent nous faire payer cette crise qui n’est pas la nôtre. Nous subissons quotidiennement les conséquences des restructurations, faillites et fermetures d’entreprises. Les nouvelles modifications de l’index et les modérations salariales donnent un avant-goût de ce qui pourrait être un nouvel AIP tourné contre nos salaires et nos conditions de travail. Les travailleurs doivent mettre en avant leurs alternatives et lutter pour les imposer sera crucial dès aujourd’hui et dans la prochaine période.

  • Les militants de la CGSP rejettent la réforme de la SNCB

    Un plan d’action pour une société ferroviaire intégrée sera annoncé mardi prochain !

    Nous sommes pris au piège ! C’est une provocation! Nous sommes en colère ! Nous passons de trois bateaux avec trois capitaines différents à deux bateaux, avec deux capitaines et un remorqueur, chacun navigant dans une direction différente. Nous voulons une seule structure, une société intégrée, avec un capitaine qui donne une direction! Grève dès demain ! Grève au finish ! Un plan d’action maintenant ! Voilà quelques unes des innombrables réactions de colère et combatives que nous avons pu entendre ce jeudi, lors de la réunion des délégués et des militants de la CGSP-Cheminots.

    Par Eric Byl

    300 personnes s’étaient réunies à Bruxelles, 170 néerlandophones et 130 francophones, pour une journée entière. Les enjeux sont considérables. Ce matin-là, on a pu entendre à la radio que les syndicats avaient accepté la proposition du gouvernement concernant la nouvelle structure de la SNCB. Visiblement, il s’agissait d’un communiqué de presse hâtif et maladroit du Ministre Magnette. Lors de la réunion, les dirigeants syndicaux ont affirmé qu’ils n’avaient conclu aucun accord, ils ont bien insisté sur ce point.

    Magnette & Co ont tenté de jouer au plus malin. Sans doute avaient-ils espéré calmer le syndicat socialiste avec la nomination des deux ”amis socialistes” Lallemand et Haeck comme nouveaux DE l’opérateur ferroviaire (SNCB) et du gestionnaire d’infrastructure (Infrabel), tandis que la nomination de Michel Bovy à la tête de la filiale commune HR-Rail en charge du personnel et garante du statut de cheminot aurait pu faire de même pour la CSC-Transcom et un siège au conseil d’administration pour les libéraux. Peut-être bien que ces petits marchandages fonctionnent chez nos politiciens, mais il en va différemment pour les travailleurs de la SNCB qui auront à subir les conséquences de la réforme. Pour eux, la nouvelle structure de la SNCB constitue une véritable tragédie, de même que pour les voyageurs et pour l’entreprise elle-même.

    De plus en plus de spécialistes reconnaissent que la séparation des activités ferroviaires est néfaste. Aux Pays-Bas, il est question de revenir sur la scission. Les syndicats ne sont pas seuls à s’opposer à cette approche, les spécialistes des locomotives réunis à la Bourse Trans Fair 2012 de Berlin étaient eux aussi tous opposés. Les cheminots ont bien raison de s’inquiéter de l’avenir du service, du statut du personnel et des conditions de travail si cette réforme est effectivement appliquée.

    Dans les locaux de la CGSP, la colère de la salle a fait écho à celle de la tribune, avec des dizaines d’interventions immédiatement liées à des propositions d’actions. Certains ont défendu d’aller immédiatement bloquer les TGV à Bruxelles Midi. Trois fois avons-nous entendu des appels à la grève "au finish" : ”cette fois-ci, pas pour 24 heures, mais jusqu’à ce que nous ayons une société intégrée". D’autres ont fait remarquer tous les cheminots n’avaient peut-être pas encore compris toutes les implications d’une telle scission. Qu’advient-il de l’assurance maladie, de la caisse de retraite, de l’organisation du travail, etc. ? Si nous sommes capable de clarifier ces points dans les jours à venir, le soutien à l’action augmentera.

    Certains ont suggéré de commencer par des actions locales, en Wallonie et en Flandre. La nécessité de construire l’unité par-delà la frontière linguistique, en rassemblant tous les collègues et en particulier ceux de la CSC, a été soulignée à plusieurs reprises, et jamais réfutée. Il a été question de grèves, d’occupation de postes d’aiguillage, de blocage sélectif de trains internationaux, etc. Les réactions des militants ont unanimement exprimé leur soutien à une structure unifiée et leur énorme volonté d’action. Le seul désaccord était entre ceux qui voulaient immédiatement partir en action et ceux qui voulaient prendre plus de temps pour assurer l’implication de leurs collègues.

    Les socialistes de lutte étaient assez favorables à ce que les 300 participants terminent cette journée par une action symbolique, une protestation devant le cabinet de Magnette ou un blocage temporaire d’un TGV par exemple. Cela aurait démenti les affirmations du matin dans la presse, et par conséquent dans l’opinion publique, concernant la conclusion d’un accord. Une opération vérité d’une semaine avec des arrêts de travail d’une heure environ, en fonction du temps nécessaire à l’organisation pratique, pour informer et consulter les collègues ne semble pas être un luxe. Mais à condition que cela d’autres actions soient effectivement organisées. Un tract du personnel à destination des voyageurs ainsi que des stands syndicaux d’information dans les gares feraient en sorte de briser l’isolement de la grève et d’organiser les voyageurs. A la fin de cette semaine de préparation, un meeting de masse pourrait officiellement fixer la date du début d’une grève à durée indéterminée par un vote. En prévision de cette date, certaines régions ou secteurs professionnelles pourraient proposer eux aussi des actions.

    Un tel plan pourrait forcer le gouvernement à reculer. Un tel plan pourrait épargner à des générations de cheminots et de voyageurs fer divers drames sociaux, de longues heures d’embouteillages et d’inévitables accidents conséquents à un personnel surmené sur un réseau ferroviaire surchargé de matériel vétuste.

    La direction syndicale a déjà annoncé qu’elle rencontrerait ses collègues de la CSC-Transcom ce lundi et annoncerait un plan d’action après la réunion du Comité exécutif de ce mardi. La volonté de se battre et les idées d’action ne manquaient pas ce jeudi, il nous faut maintenant plan d’action capable de distiller cet engagement.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop