Tag: Bruxelles

  • STOP À L’AUSTÉRITÉ ! POUR LE DROIT DE CHOISIR !

    Pour la 4ème année, le mouvement qui se fait appeler « pro-life » marchera sur Bruxelles pour revendiquer l’abolition du droit à l’avortement. Ils organisent déjà des actions chaque semaine devant certains centres qui pratiquent l’IVG. Nous ne pouvons pas les laisser intimider des femmes et diffuser leur discours réactionnaire sans réponse. Ne leur laissons pas le champs libre. Défendons nos droits !

    Tract du PSL et d’EGA

    Tract en version PDF

    « PRO LIFE » : POUR LA VIE DE QUI ?

    Légal ou non, l’avortement est un phénomène qui existe. Pratiqué dans de mauvaises conditions, il est dangereux pour la santé des femmes. La mort de Savita Halappanavar en Irlande nous a rappelé que l’interdiction de l’avortement tue. Cette jeune femme est décédée en octobre 2012 suite aux complications de sa grossesse. Sa vie aurait pu être sauvée si un avortement avait été pratiqué. Défendre le droit à l’avortement, c’est également défendre le droit des femmes de ne pas mourir au cours des avortements à risque !

    CONTRE L’AUSTÉRITÉ

    Même dans les pays qui ont légalisé l’avortement, le combat n’est pas fini. La crise économique et les plans d’austérité menés par les gouvernements rendent l’accès à l’IVG plus difficile comme c’est le cas en Espagne. Bien qu’aujourd’hui, le droit à l’avortement en Belgique ne soit pas directement en danger, le gouvernement va encore économiser de nouveaux milliards d’euros. Les soins de santé ne seront certainement pas épargnés, alors que le secteur est déjà sous pression. Défendre le droit à l’avortement, c’est également revendiquer un financement public suffisant pour les soins de santé !

    Nous avons également besoin d’une véritable politique de prévention des grossesses non désirées. La contraception devrait être gratuite et accessible à tous. Aujourd’hui, la contraception coûte plus cher qu’un avortement. Nous ne pouvons également pas laisser l’éducation sexuelle des jeunes entre les mains de la télévision et d’internet. Nous avons besoin de plus de moyens pour l’enseignement, davantage d’enseignants, des classes plus petites, où l’éducation sexuelle peut être donnée d’une manière sérieuse.

    POUR UN CHOIX LIBRE ET RÉEL

    Les politiques antisociales menées les dernières années ne laissent pas beaucoup de place à un VRAI choix. Beaucoup de femmes décident d’avorter pour des raisons principalement matérielles et financières. Nous revendiquons le droit d’avoir des enfants sans que cela nous appauvrisse. Nous n’avons pas besoin d’économies dans les services publics mais plutôt un élargissement de différents types de soins et de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs. Nous n’avons pas besoin de jobs précaires mais d’un emploi de qualité pour tous. Nous n’avons pas besoin de contrôle des chômeurs mais des allocations qui couvrent les réels besoins des familles. Nous n’avons pas besoin d’une augmentation des coûts du logement mais un plan de construction massif de logements sociaux.

    MOBILISONS-NOUS !

    Pour lutter contre ces organisations réactionnaires, nous avons besoin d’une lutte collective des travailleuses et des travailleurs contre les attaques sociales qui sont menées par le gouvernement. Les partis traditionnels ont choisi leur camp. Ils défendent les intérêts du patronat en s’attaquant à nos conditions de vie. Nous avons besoin d’un société qui n’est pas dirigée par les profits mais qui répond aux besoins de la majorité de la population, une société socialiste.


    24 mars 2013 à 14h Mont des Arts, côté Place Albertine (Bruxelles)


    Participez à la campagne pro-choix ! Aidez-nous à mobiliser pour les différentes actions ! Contactez-nous si vous êtes intéressé pour construire la campagne contre les actions des pro-vie devant les centres de planning familial: femmes@socialisme.be Tel : 0484/36.77.01

  • ArcelorMittal : Construire la confiance et la solidarité par un plan d’action !

    Ce 21 février, à Bruxelles, les métallos d’Arcelor-Mittal et de Ford étaient en tête des quelque 40.000 manifestants qui ont défilé contre l’austérité et les pertes d’emploi. A corps et à cris, eux aussi réclamaient d’aller plus loin qu’une ballade Bruxelles-Nord / Bruxelles-Midi. Une véritable stratégie de combat discutée à la base est plus que nécessaire pour éviter que la colère ne devienne frustration et démoralisation. Ce 21 déjà, les métallos liégeois étaient bien moins nombreux que pour les manifestations de Namur et de Strasbourg : seuls 10 cars étaient partis du Centre Acier de Flémalle, contre 25 pour Strasbourg et Namur (le 6 février et le 29 janvier). La force des travailleurs est pourtant la seule sur laquelle nous pouvons nous baser pour sauver l’emploi.

    Article tiré de l’édition de mars de Lutte Socialiste

    Le ‘‘front européen contre Mittal’’ et la task force

    ‘‘Mittal a toujours utilisé les gouvernements et les syndicats les uns contre les autres. Là, il a en face de lui un front uni de la Commission européenne, des syndicats et des États membres’’a expliqué le ministre français du Redressement Productif Arnaud Montebourg. ‘‘Pour les soldats de l’emploi que nous sommes, Jean-Claude (Marcourt, ndlr) et moi, recevoir un appui aérien de l’aviation européenne est appréciable.’’ De belles phrases très martiales qui peinent à masquer l’impuissance…

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    Répression et criminalisation des métallos

    A Namur comme à Strasbourg, tout a été fait pour présenter les métallos comme des sauvages avec qui il est impossible de discuter. A Namur, la police a directement attaqué le cortège de manifestants à coups d’autopompes, sans justification. A Strasbourg, les cars ont été vidés et fouillés – avec fouille corporelle des manifestants ! – avant leur arrivée en ville, pour se retrouver finalement enfermés sur une place, sans la moindre possibilité de bouger tandis que la police tirait sur la foule à coups de flash-balls et de grenades lacrymogènes.

    Dans les deux cas, les métallos ont réagi, ce qui a permis à la presse de publier des photos présentant les métallos agressés comme des agresseurs ! La palme de l’ignominie revient sans aucun doute à cette journaliste de RTL qui a tout fait (en vain) pour faire dire à John David, ce jeune métallo qui a perdu un œil à Strasbourg des conséquences des tirs de la police, que c’était ses collègues qui étaient au final responsables de sa situation !

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    Ce fameux ‘‘appui aérien’’ n’est rien d’autre qu’une succession de phrases en l’air. Le commissaire européen à l’Industrie, Antonio Tajani (un ancien porte-parole de Silvio Berlusconi !) a juste demandé à Lakshmi Mittal de suspendre son plan de restructuration jusqu’en juin, où sortira un plan européen destiné à relancer la sidérurgie.

    Mais ArcelorMittal a directement rétorqué qu’il était ‘‘impossible’’ de retarder ses plans. Et maintenant ? Que vont faire les ‘‘soldats de l’emploi’’ ? Et qu’en sera- t-il de ce fameux plan européen élaboré par ceux-là même qui constituent l’état- major de l’austérité européenne ?

    En Belgique, une Task Force a été constituée pour trouver des alternatives aux fermetures annoncées. Mais l’effort de ce groupe (réunissant les gouvernements fédéral et wallon, les syndicats, le Forem, la Sogepa, la Spaque, des représentants de la banque d’affaires Degroof,…) se concentre sur la recherche d’un repreneur… alors que Mittal refuse de céder l’outil ! Poudre aux yeux, poudre aux yeux, poudre aux yeux.

    Mobiliser la force des travailleurs

    Nous n’avons rien à attendre de ces politiciens qui appliquent l’austérité d’un côté, et se disent prêts à défendre les travailleurs de l’autre. Pour les pousser à poser le moindre acte concret, il faudra leur forcer la main. Pour cela, la mobilisation de la collectivité sera cruciale et le potentiel est bien là : un sondage de La Libre/RTBF a encore dévoilé le 22 février que 43% de la population belge est favorable à la ‘‘nationalisation/régionalisation pour prolonger l’activité’’ (36% en Flandre, 52% à Bruxelles et 53% en Wallonie). De tels chiffres – avant même que la moindre campagne de masse ne soit lancée sur cette question ! – sont extraordinaires.

    Les métallos sont allés manifester à Namur, à Strasbourg et deux fois à Bruxelles. A quand une mobilisation massive à Liège afin de directement impliquer la famille, les voisins,… ? De nombreux travailleurs sont actuellement démoralisés. Sur les lieux de travail, l’atmosphère est lourde, même si beaucoup veulent profiter de la présence de leurs collègues et éviter de se retrouver seuls face à leurs problèmes. Une manifestation massive dans les rues de Liège démontrerait quelle est la solidarité de la population locale tout en permettant de sortir la lutte hors de l’entreprise.

    Dès l’annonce de la fermeture de la phase à chaud, le PSL a défendu l’occupation des sites, pour les transformer en quartiers généraux d’une campagne pour la nationalisation des outils sous contrôle des travailleurs et comme premier pas en cette direction. Ce serait une excellente méthode pour que les travailleurs soient côte-à-côte au quotidien et évitent de se retrouver seuls face à leurs problèmes, dans la lutte, pas pour poursuivre le travail et remplir les poches de Mittal.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 4 mars. Louvain. Réunion du PSL consacrée à la lutte contre les SAC.
    • Ma. 5 mars. Assemblée générale des sections liégeoises du PSL: La lutte contre le fascisme. 19h, salle A12, université de Liège (place du XX Août)
    • Me. 6 mars. Anvers. Réunion ouverte consacrée aux SAC.
    • Jeu. 7 mars. Louvain. Manifestation antifasciste contre le NSV.
    • Di. 10 mars. Manifestation antinucléaire à Huy.
    • Di. 17 mars. Manifestation contre le centre fermé de Vottem.
    • Jeu. 14 mars. Bruxelles. Action syndicale contre l’austérité européenne.
    • Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.
    • 4-7 juillet : Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.

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    Mardi 5 mars : Assemblée générale des sections liégeoises du PSL

    1933 : Hitler s’empare du pouvoir – 80 ans après : qu’est-ce que le fascisme et comment le vaincre ?

    Avec Geert Cool, porte parole de la campagne antifasciste flamande Blokbuster

    Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler fut nommé nouveau chancelier d’Allemagne. Ce fut le début d’une sombre période, celle du terrible règne du fascisme. Evoquer simplement aujourd’hui le “populisme” des années ‘30, c’est sous-estimer ce que le terme ‘‘fascisme’’ signifiait véritablement pour la majorité de la population. 80 ans après l’accession au pouvoir d’Hitler, il reste crucial de bien comprendre comment cette situation a pu se produire et ce que le fascisme implique.

    Cette discussion se place bien évidemment dans le cadre de la mobilisation pour la manifestation antifasciste contre le NSV, l’organisation officieuse des étudiants du Vlaams Belang, qui se tiendra ce jeudi 7 mars à Louvain (rendez-vous à 19h30 sur la place devant la gare).


    Participez à la manifestation anti-NSV !

    Jeudi prochain, les troupes du NSV & Co défileront dans les rues de Louvain. Les étudiants du Vlaams Belang seront aux côtés de groupuscules ouvertement néo-nazis, accompagnés de figures dirigeantes du Vlaams Belang. La contre manifestation traditionnelle partira à 20h de la Place des Martyrs (devant la gare). Le PSL appelle à massivement participer à cette mobilisation antifasciste de première importance, où se trouveront d’importantes délégations du PSL, des Etudiants de Gauche Actifs et de la campagne antifasciste Blokbuster.


    Lutte Socialiste – L’édition de mars est là !

    La nouvelle édition de notre journal est sortie depuis ce vendredi, les abonnés recevront leur exemplaire en début de semaine.

    Cette édition accorde bien entendu une place de choix à la grande manifestation syndicale du 21 février dernier et à la lutte contre l’austérité en général, autour de la nécessité d’un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s) pour briser la logique de casse sociale. Cette question est approfondie dans diverses pages intérieures, avec un rapport de la manifestation du 21, un article consacré à la question de la justice fiscale, une page consacrée à la politique communale d’austérité, et un très bon dossier qui répond à la logique de concurrence.

    D’autres articles et analyses se placent dans le cadre des mobilisations qui prennent place durant le mois de mars. Il s’agit entre autres de la manifestation antifasciste de ce jeudi à Louvain, de la résistance contre les Sanctions Administratives Communales et contre la répression ou encore de la situation globale de l’Union Européenne dans le cadre de la protestation syndicale européenne du 14 mars.

    La nécessité de disposer d’un relais politique dans la lutte contre l’austérité n’est pas oubliée. Notre édito est d’ailleurs consacré à l’initiative prise par la FGTB de Charleroi Sud-Hainaut. Un article répond aussi à la logique du régionalisme wallon.

    Contenu de cette édition :

    1. Pour stopper la casse sociale – Un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s)
    2. Le régionalisme de gauche à nouveau à l’agenda ? || Quand les petits patrons flamands rêvent à haute voix, ils organiseraient notre misère
    3. “La colère gronde”, reste à l’organiser politiquement ! || La crise se résoudra-t-elle par la seule justice fiscale ?
    4. ArcelorMittal. Construire la confiance et la solidarité par un plan d’action ! || Brèves syndicales
    5. Après la manifestation massive du 21 février – Un plan d’action avec grève(s) générale(s) || Satut unique ouvrier/employé : Pour une harmonisation vers le haut !
    6. Ixelles : Gauches Communes en résistance contre un budget communal d’austérité brutal || Anvers : De Wever & Co vont chercher l’argent chez les pauvres
    7. Leçons de la lutte des droits des femmes aux USA pour les mobilisations d’aujourd’hui
    8. Dossier. Ce n’est pas la concurrence, mais la solidarité qui crée les richesses – Ce n’est pas la solidarité, mais la concurrence qui appauvrit
    9. Suite du dossier
    10. Moyen Orient et Afrique du Nord – Les révolutions ne sont pas terminées, la lutte continue !
    11. Il nous faut une grève générale à l’échelle européenne !
    12. Sport. La compétition pervertie par le marché
    13. Nouvelles du parti
    14. De l’extrême-droite aux conservateurs populistes – Comment stopper les forces réactionnaires ?
    15. Ni SACcage ni GASpillage : Contre la répression de la jeunesse en lutte et l’austérité communale ! || Mesures racistes à l’ULB
    16. En résistance contre la crise et le capitalisme – Luttons pour notre avenir, luttons pour un autre système !

    Fonds de lutte

    Chaque trimestre, nous désirons récolter 11.000 euros pour financer nos campagnes et nos activités politiques, afin d’être en mesure d’organiser nos actions et de produire notre matériel politique. N’hésitez pas à verser une contribution au n° de compte 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘fonds de lutte’’. Ci-dessous, vous pouvez voir les premiers résultats pour le premier trimestre de l’année 2013 (de janvier à mars). Le district de Bruxelles a déjà dépassé son objectif grâce à une soirée de nouvel an très réussie. En mars, nous serons présents à de nombreuses manifestations, et nous aurons également une attention sur la récolte de fonds afin d’atteindre partout les 100% de notre objectif.

    • Bxl-Brab.W: 2.356 €
    • Brab. FL-Limb: 557 €
    • Flandres: 1.255 €
    • Liège-Lux: 359 €
    • Anvers: .570 €
    • Hainaut-Namur: 334 €
    • National: 1.149 €
    • TOTAL: 6.580,76 €
  • Nouveau massacre social chez Caterpillar : Ripostons ensemble, stoppons l’avalanche de pertes d’emplois !

    caterpillar

    La direction de Caterpillar, le deuxième employeur privé de Wallonie, a annoncé la suppression de pas moins de 1.400 emplois. Cette nouvelle s’ajoute aux multiples annonces de fermeture et de licenciements collectifs qui ont fait l’actualité de ces derniers mois. Caterpillar, ArcelorMittal, Ford, NMLK, Photo Hall, Belfius,… et les autres : seuls, nous sommes perdus, ensemble, nous pouvons vaincre. Le potentiel est là, et il a été illustré par la présence massive à la manifestation nationale du 21 février dernier.

    Par Nicolas Croes

    A Caterpillar, l’avenir du site est loin d’être assuré. Les licenciements représentent 37,8% du personnel actuel, comment assurer la poursuite de l’activité dans ces conditions ? ‘‘Nous sommes dubitatifs sur ce plan industriel. Comment assurer la pérennité de Caterpillar à Gosselies avec une telle restructuration?’’ a déclaré le ministre wallon de l’Economie Marcourt. Et sur base de ce constat, on fait quoi ? Tous les représentants des partis traditionnels peuvent bien se dire solidaires aujourd’hui, et dire qu’ils feront tout pour aider les travailleurs, rien de concret n’est attendu…

    Un offensive généralisée contre nos salaires

    Dans la presse, il est très fortement question des ‘‘coûts salariaux’’. L’éditorialiste en chef du Soir, Béatrice Delvaux, titre ainsi son article ‘‘Et si on essayait le choc de compétitivité ?’’. Le premier point qu’elle développe est une attaque contre le salaire brut des travailleurs. D’autres articles du même journal font la part belle au modèle allemand de modération salariale. Dans ce pays, 7,5 millions de travailleurs (le quart d’entre eux) gagnent des salaires qui se situent sous le seuil de pauvreté. 4 millions de travailleurs reçoivent moins de 7 euros de l’heure et 1,4 million moins de 5 euros de l’heure. Jusqu’où faudra-t-il donc laisser s’effondrer nos conditions de travail et de vie pour satisfaire les vautours des marchés et des multinationales ? Un économiste d’ING cite même l’Espagne et l’impact monstrueux de la politique d’austérité sur les salaires en exemple…

    Caterpillar est très loin d’être une entreprise en difficulté. En 2012, elle a réalisé un profit record net de 4,2 milliards d’euros. Et les autorités publiques ont été plus que généreuses, notamment avec le mécanisme de la Déduction des Intérêts Notionnels et autres cadeaux fiscaux : Caterpillar n’a payé en 2011 qu’un impôt de 3,3 % au lieu du taux normal de 33,99 % (soit 221.191 euros d’impôts pour un bénéfice de 6,8 millions). D’autre part, en 2011, l’entreprise a bénéficié d’une prime à l’investissement de 21 millions d’euros accordée par la Région wallonne. La multinationale a également pu profiter des conditions du plan Activa – WinWin pour engager des travailleurs. Le public, la collectivité, a donc pris en charge une bonne partie des salaires ! Le site L’avenir.net reprend ainsi les propos tenus il y a quelques mois par le président de la délégation FGTB de Caterpillar, Yvan Del Percio : ‘‘On parle d’une aide donnée par l’État pouvant aller jusqu’à 1 100 euros nets par mois. C’est-à-dire presque 90 % du salaire net mensuel perçu par le travailleur.’’

    Dans ces conditions, parler du problème des ‘‘coûts salariaux’’, ce n’est tout simplement rien d’autre qu’une manœuvre cynique où l’on tente d’instrumentaliser un drame social pour attaquer l’ensemble des salaires et des travailleurs du pays, au moment précis où l’on diminue déjà sérieusement le montant des allocations de chômage pour plus d’un tiers des travailleurs sans-emploi.

    Pour une lutte unifiée !

    Caterpillar n’est hélas qu’un exemple de plus qui illustre la profondeur de la crise systémique du capitalisme. Il illustre l’échec de la politique des partis de l’establishment qui a été de constamment céder au chantage exercé par les grandes entreprises. Maintenant, tous font appel à un plan industriel européen. Mais que doit-on réellement attendre comme stratégie industrielle de la part de la Commission européenne, aux commandes de l’austérité drastique imposée à la Grèce ou à l’Espagne ?

    A Ougrée, une assemblée générale de l’ensemble des travailleurs d’ArcelorMittal avait suivi l’annonce de la fermeture prochaine de 7 des 12 sites de la filière froide. Ce principe des assemblées générales est une excellente opportunité de discuter collectivement d’un plan d’action sérieux et offensif, en liaison avec les luttes des autres sites menacés par des fermetures et des procédures de licenciements collectifs. Aujourd’hui, une délégation de métallos liégeois s’est déjà rendue à Gosselies, c’est un très bon premier pas qui ne doit pas rester symbolique.

    Nous pensons que les travailleurs devraient occuper le site de Caterpillar dans le cadre d’une lutte exigeant le maintien de chaque emploi et le retrait pur et simple du plan de licenciements. L’argent ne manque pas dans les caisses de l’entreprise pour payer un salaire plein aux travailleurs, même si leur temps de travail doit être revu à la baisse pour faire face à la diminution de la demande.

    A côté de cette question, une autre doit être soulevée. Même s’il n’est pas encore question de la fermeture pure et simple du site, la revendication de la nationalisation de l’outil sous le contrôle et la gestion démocratiques des travailleurs nous semble être la meilleure manière de garantir l’emploi à long terme. Un sondage de La Libre/RTBF a encore dévoilé le 22 février dernier que 43% de la population belge est favorable à la ‘‘nationalisation/régionalisation pour prolonger l’activité’’ (36% en Flandre, 52% à Bruxelles et 53% en Wallonie). De tels chiffres sont extraordinaires et illustrent le potentiel que pourrait avoir une campagne nationale massive pour la nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs. Une occupation du site de Gosselies pourrait d’ailleurs également être un premier pas dans cette direction.

    La date du 14 mars prochain, journée d’action à Bruxelles contre le Sommet Européen, est une date à saisir pour massivement mobiliser en vie d’une manifestation en défense de chaque emploi, aux côtés des collègues de Ford, d’ArcelorMittal et d’ailleurs. Rien ne devrait d’ailleurs s’opposer à ce que cette journée devienne une journée de grève générale contre l’austérité et pour l’emploi, un mot d’ordre que devraient soutenir et défendre les délégations syndicales des différents sites.

  • Action de protestation de la campagne ‘‘TegenGAS’’ à Anvers

    La campagne ‘‘TegenGAS’’ est une campagne qui se développe en Flandre contre les Sanctions Administratives Communales (SAC, GAS en néérlandais). Cette semaine, après une première action qui a rassemblé 150 personnes environ ce lundi soir, une action s’est également tenue hier à Anvers, en présence d’une cinquantaine de participants. Les manifestants s’étaient réunis sur une place symbolique, où l’on peut recevoir une Sanction Administrative Communale en ouvrant une cannette. A Anvers, en moyenne, 60 SAC sont données par jour, soit 22.000 pour l’an dernier !

    Rapport par Geert, photos de Jean-Marie et Peter

    L’ancienne responsable des SAC à Anvers a déclaré cette semaine dans la presse que la pression des autorités communales a constamment été vers la quantité d’amendes délivrées, et que cela avait eu son influence sur la qualité de celles-ci. Cette ancienne responsable a d’ailleurs su déceler le développement d’un nouveau marché pour les juristes et les avocats. Elle a donc quitté son poste à la commune pour lancer un cabinet spécialisé dans la gestion des SAC. Avec 22.000 amendes de ce type par an, il est certain que les recours vont croître également. Belle opportunité pour elle, mais ce sont les habitants qui seront les dindons de la farce.

    Une cinquantaine de militants se sont donc réunis sur la place Coninck afin de protester contre la politique répressive contre les jeunes, les militants et les pauvres. Celui qui n’a pas les moyens d’avoir un grand jardin encourt de nombreux risques dorénavant s’il se rend dans un parc. Interdiction de s’assoir sur le dossier d’un banc, de boire une cannette,… Celui qui veut militer contre la politique antisociale de la ville d’Anvers risque également de recevoir une SAC. Mais pour l’establishment et les riches, les règles sont différentes. Combien de fraudes ? Combien de procès-verbaux falsifiés ? Quelle impunité lorsque l’on bat à mort un jeune avec des problèmes psychiatriques enfermé en cellule?

    La campagne TegenGAS poursuivra sa lutte contre cette politique répressive et antisociale. Cette action symbolique n’était qu’une première étape. Une réunion est prévue le 6 mars à Gand pour discuter de la suite, notamment dans le cadre de la manifestation contre la répression organisée le 15 mars à Bruxelles par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne.

    15 mars : Manifestation contre la brutalité policière, à 18h, place Fontainas à Bruxelles (métro Anneessens)

    Photos de Peter


    Photos de Jean-Marie


    Vidéo, par Jean Marie

  • “Nous nous sentons inutiles, nous ne vivons pas, nous attendons”

    ‘‘Si 18% des jeunes se sentent comme moi, alors vous avez un problème. Nous nous sentons inutiles. Nous ne vivons pas, nous attendons… Que 18% des jeunes puissent penser qu’ils n’ont pas beaucoup d’importance dit pas mal de choses sur la société.’’ Il ne s’agit que du témoignage d’un des très nombreux jeunes à la recherche d’un emploi et d’un avenir.

    par Emilie (Gand)

    Le chômage augmente, mais il le fait encore plus rapidement parmi les moins de 25 ans que dans les autres couches de la population active. Fin 2012, il y avait 210.027 chômeurs en Flandre, soit 9,4% de la population et 17,1% de la jeunesse. A Bruxelles, le taux de chômage est de 20% et de 32% pour les jeunes. En Wallonie, le taux de chômage est de 15,8%, tandis qu’un jeune sur 4 est sans emploi.

    Un emploi pour chacun ?

    La logique actuelle des autorités, c’est qu’un chômeur est personnellement responsable de sa situation. D’où des mesures telles que la ‘‘chasse aux chômeurs’’, le contrôle de disponibilités, où les sans-emplois doivent prouver qu’ils recherchent du travail suffisamment activement.

    Sauf que la pénurie d’emploi est une responsabilité de la société, et non de chacun en particulier. Un exemple ? Sur base des données collectées en août dernier sur les sites du Forem, de l’ONEM et du Service Public Fédéral de Programmation Intégration sociale, le collectif de chômeurs Riposte CTE (pour ‘‘Chômeurs et travailleurs engagés’’) a dénoncé qu’il y avait en Belgique ‘‘70.000 offres d’emploi ( à temps plein ou à temps partiel!) pour plus de 1.400.000 personnes “actives”, -vous avez bien lu: un million quatre cent mille personnes!-, qui ne sont pas “employées ” à temps plein, donc qui sont censées être demandeuses d’emploi pour une partie “non employée” de leur temps potentiel de “travail” (38h/sem).’’ Dans le cas de la Wallonie, sur ce même mois, il y avait 233.377 travailleurs sans emploi (207.933 chômeurs et 25.444 jeunes en stage d’insertion) alors que le Forem avait géré 11.510 offres d’emploi…

    Malgré tout, avec les nouvelles mesures du gouvernement Di Rupo qui prévoient que les jeunes ont trois ans au plus pour trouver un emploi sur un marché du travail bouché, la FGTB a estimé qu’entre 22.000 et 27.000 jeunes seront exclus du chômage en 2015 pour la Wallonie uniquement.

    Manque d’expérience ? Paye-toi ton propre emploi !

    Le manque d’expérience est la raison la plus courante qu’un jeune entend quand on lui refuse un emploi. Quand une telle masse de personnes recherchent un emploi, les jeunes sans expérience sont les premiers à être éliminés de la sélection. Pourtant, les exigences des patrons sont de plus en plus hautes. Pour eux, l’idéal serait d’avoir des jeunes qui ont déjà une expérience et qui n’ont plus besoin de la moindre expérience pratique.

    Les autorités veulent faire croire qu’elles ont trouvé la solution avec des stages en entreprise, qui peuvent permettre aux jeunes de remplir leur CV. Belle opportunité pour les patrons ! Pour un stage à temps plein, le stagiaire reçoit 760 euros par mois, soit 26 euros par jour de travail plus 200 euros payés par le patron, sans que ce dernier ne doive payer ni charges patronales, ni impôts. En bref, les caisses de la collectivité sont utilisées pour offrir de la main-d’oeuvre gratuite.

    Et quand on parvient à trouver un emploi, c’est souvent avec un contrat temporaire et une grande flexibilité. Comment se construire un avenir sans savoir si on travaillera toujours un mois plus tard, ou une semaine, ou même le lendemain ?

    Il faut donner une perspective à la jeunesse

    Le Professeur Dierckx, de l’Université d’Anvers, a déclaré : ‘‘Le chômage croissant des jeunes est une bombe à retardement. Les jeunes grandissent sans perspective’’. Pour le cabinet d’audit financier Ernst & Young : ‘‘La crise économique de la zone euro va bientôt pousser le chômage à son paroxysme en Belgique.’’ Alors que notre pays n’est pas frappé par la crise au point de l’Espagne ou de la Grèce, de nombreux phénomènes alarmants se développent : de plus en plus de jeunes restent plus longtemps chez leurs parents (même s’ils travaillent), la consommation d’antidépresseurs explose parmi la jeunesse,…

    Mais, ces dernières années, nous avons pu voir dans les luttes massives qui se sont développées à travers le monde quel rôle actif la jeunesse peut jouer. Cette ‘‘génération sans avenir’’ peut devenir une ‘‘génération combative’’ en lutte contre l’avidité et la cupidité des capitalistes. C’est la seule voie qui permettra d’obtenir des emplois convenables à travers le partage du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences.

  • [PHOTOS] Manifestation en front commun syndical contre l’austérité : Ce n’est pas à nous de payer pour la crise ! (6)

    Voici encore quelques photos de la manifestation syndicale de ce jeudi 21 février. Les manifestants ont défilé par dizaines de milliers dans les rues de Bruxelles pour exprimer leur opposition à la politique d’austérité. Salaires, index, pertes d’emplois, manques de moyens dans les services publics,… nous sommes tous dans le même bain, il nous faut lutter ensemble! Après la réussite de cette journée d’action, il nous faut aller plus loin. Alors, ce plan d’action avec grève(s) générale(s), c’est pour quand ?

    Photos de Frederik (Gand)

  • [PHOTOS] Manifestation en front commun syndical contre l’austérité : Ce n’est pas à nous de payer pour la crise ! (4)

    Il était question de 20.000 manifestants, mais c’est au moins le double qui a défilé dans les rues de la capitale malgré un froid de canard. Des dizaines de milliers de militants ont exprimé leur colère contre l’austérité et les pertes d’emplois, mais ont surtout démontré qu’ils étaient déterminé à aller plus loin qu’une petite balade dans les rues de Bruxelles pour préserver leurs acquis et leur avenir. Ce matin, on pouvait lire dans les pages de La Libre : "Et deux mots sont sur toutes les lèvres : "Grève générale."" C’était très certainement le cas, il nous faut maintenant l’organiser, elle et les suivantes si nécessaire, avec un bon plan d’action offensif, combatif et conséquent !

    Photos de Damien Delgoffe


    Ces très belles photos nous ont été envoyée par un photographe qui était auprès des manifestants hier. Vous aussi, n’hésitez pas à faire vivre socialisme.be en alimentant ce site par vos photos, témoignages,… (redaction@socialisme.be)


    • 21 février – pour stopper la casse sociale : Un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s) – Tract du PSL
    • Reportage photos (1)
    • Reportage photos (2)
    • Reportage photos (3)

  • [PHOTOS] Manifestation en front commun syndical contre l’austérité : Ce n’est pas à nous de payer pour la crise ! (5)

    Il était question de 20.000 manifestants, mais c’est au moins le double qui a défilé dans les rues de la capitale malgré un froid de canard. Des dizaines de milliers de militants ont exprimé leur colère contre l’austérité et les pertes d’emplois, mais ont surtout démontré qu’ils étaient déterminé à aller plus loin qu’une petite balade dans les rues de Bruxelles pour préserver leurs acquis et leur avenir. Ce matin, on pouvait lire dans les pages de La Libre : "Et deux mots sont sur toutes les lèvres : "Grève générale."" C’était très certainement le cas, il nous faut maintenant l’organiser, elle et les suivantes si nécessaire, avec un bon plan d’action offensif, combatif et conséquent !

    Photos de Laurent (Anvers)

    • 21 février – pour stopper la casse sociale : Un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s) – Tract du PSL
    • Reportage photos (1)
    • Reportage photos (2)
    • Reportage photos (3)
    • Reportage photos (4)

  • Tous ensemble contre l'austérité et l'avalanche de pertes d'emplois !

    Les métallos liégeois étaient présents en masse à la manifestation du 21 février

    Hier matin, vers 6h, les métallos des sites liégeois d’ArcelorMittal s’étaient rassemblés au Centre Acier de Flémalle avant de partir en cars vers la capitale. Un petit feu allumé depuis quelques heures réchauffait l’atmosphère de ce climat social glacial du bassin sidérurgique liégeois… Parmi les travailleurs se trouvait cette volonté de changer les choses : ‘‘une autre société est possible si nous le voulons ! Mais nous devons être unis !’’ nous a ainsi déclaré un travailleur.

    Par Daphné (Liège)

    Deux semaines après la manifestation de Strasbourg, les métallos liégeois étaient à nouveau présents en masse, avec leurs familles, pour défendre leur emploi et pour se soulever contre les mesures d’austérité, contre le gel des salaires,… Ils ont défilé en tête de la manifestation massive de ce 21 février, en compagnie de leurs camarades de Ford Genk.

    Ce ‘‘jeudi rouge’’, tout s’est bien passé, sans provocation de la part des forces de l’ordre. On se souvient en effet des multiples provocations et manœuvres policières destinées à criminaliser les métallos et à les faire passer pour des voyous. Ici, personne n’a ordonné à la police de provoquer les métallos, ils étaient dans la rue avec une véritable masse de travailleurs d’autres secteurs et entreprises. Voilà qui illustre la meilleure manière de prévenir d’autres tentatives de criminalisation…

    Non, nos travailleurs du métal ne sont pas des criminels ! Un réel plan d’action est nécessaire, avec l’extension de la lutte et la mobilisation active de la communauté au sens large ! ‘‘Mobiliser, organiser, occuper pour exproprier et nationaliser !’’ proclamaient les pancartes du PSL, et c’est en les brandissant que de nombreux d’entre eux ont parcouru Bruxelles. Cette usine ne s’est pas construite avec la sueur du front de Mittal ! Elle nous appartient, nous devons la lui reprendre !

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