Tag: Bruxelles

  • Violence fasciste mortelle à Paris

    Suite aux mobilisations organisées par les réactionnaires français contre le mariage homosexuel au cours de ces derniers mois, l’extrême-droite est passée à l’offensive, de façon violente. Un jeune antifasciste vient d’en être brutalement victime, jusqu’à en mourir. Ce 5 juin, Clement Meric, un militant étudiant antifasciste, a été assassiné en pleine rue par des skinheads néo-fascistes. Il faut riposter contre cette violence néofasciste de la manière la plus appropriée : par une mobilisation de masse qui instaure une pression sur chaque tentative de l’extrême-droite d’aller de l’avant.

    Réaction de Blokbuster et Résistance Internationale, les campagnes antifascistes du PSL. Photo ci-contre : action des meurtriers néonazis des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR)

    Ces derniers mois ont été marqués par quelques grandes manifestations opposées au mariage homosexuel. La droite réactionnaire a pu à cette occasion clairement démontrer qu’elle demeure toujours une force mobilisatrice tandis que l’ampleur de ces événements a renforcé la confiance de l’extrême-droite. Par ailleurs, le Front national de Marine Le Pen a pu jouer sur le mécontentement croissant éprouvé dans la population face aux politiques antisociales désastreuses de François Hollande au cours de toute l’année dernière, sur fond de perspectives économiques peu réjouissantes.

    Des groupes d’extrême-droite violents se sont sentis encouragés par ces développements, et certains militants néofascistes ont été plus audacieux. C’est ce qui a conduit à la mort du jeune antifasciste Clément Meric, battu à mort en pleine journée à Paris par un groupe de skinheads. Le principal accusé de ce crime est connu en tant que membre des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), une organisation dirigée par Serge Ayoub, individu qui est déjà venu à plusieurs reprises en Belgique dans le cadre des activités de groupuscules néonazis belges tels que Nation.

    Serge Ayoub a d’abord tenté de nier que les meurtriers étaient militants des JNR, pour ensuite adopter une approche différente en disant que les jeunes militants de gauche avaient commencé. Sur le site belge rechtsactueel.com, qui est animé par un employé du Vlaams Belang, on tente aussi de cadrer les choses dans "un autre contexte" en affirmant que les militants d’extrême-droite n’avaient rien provoqué et qu’ils n’en pouvaient rien si le jeune Clément avait fait une "chute accidentelle". Chez Nation, on dit aussi qu’il s’agissait d’une provocation de la part de militants de gauche tout en rajoutant que l’incident est une affaire purement personnelle, une "bagarre générale qui a mal tournée et non pas d’une agression préméditée d’un groupe contre un individu". La version de Serge Ayoub est donc défendue en Belgique tant par Nation que par rechtsactueel.com. Une nouvelle recrute de Nation, Kris Roman, a par contre déclaré hier sur Facebook: "Les antifas détournent les choses. (…) Si les antifas continuent à harceler les gens, d’autres "momies de gauche" suivront." La déclaration officielle de Nation sur les "provocations" de gauche s’accompagne donc de l’approbation officieuse de cette violence par ses militants.

    Les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR) de Serge Ayoub ne constituent pas un club innocent. Serge Ayoub a pour surnom "Batskin" parce qu’il apprécie utiliser une batte de baseball dans des affrontements avec ses opposants politiques. Ce groupe tente de combiner une violence d’extrême-droite avec une rhétorique "sociale". Tout comme pour les autres groupes qui se réclament du "solidarisme", cet aspect social reste toutefois limité à la rhétorique, contrairement aux actes de violence et au racisme. Le parti grec Aube Dorée ne dirige par exemple pas son activité contre les responsables de la crise – les grands armateurs et les autres capitalistes grecs – mais contre les victimes de la crise qui ont une autre couleur de peau ou une autre opinion politique.

    Cette année, les JNR ont été à l’initiative d’une manifestation "contre l’impérialisme", selon leurs propres termes, qui a rassemblé environ 800 participants. Cette mobilisation était soutenue dans notre pays par Nation et les Autonome Nationalisten (Nationalistes Autonomes, un groupuscule néerlandophone). Les manifestants y avaient notamment déclaré leur soutien au dictateur syrien Bachar al-Assad. A la fin de l’événement, outre Serge Ayoub, Hervé Van Laethem, de Nation, était orateur. Le 1er mai de cette année, Serge Ayoub est encore venu à Bruxelles pour participer à la manifestation de Nation.

    La mort du jeune antifasciste a conduit à la tenue d’actions de protestations et de manifestations. Ce jeudi, il y avait notamment une grande manifestation de deuil et de colère. Des politiciens ont fait valoir qu’ils sont en faveur de l’interdiction des groupes néo-nazis. Nous ne sommes évidemment pas en faveur de laisser aux néo-nazis les possibilités de se construire, mais une interdiction sera insuffisante pour les arrêter. Nous avons besoin d’une riposte active de la part du mouvement des travailleurs.

    Seule la mobilisation et la résistance antifasciste est de nature à briser la confiance des groupes néo-fascistes violents. Leur violence n’est pas soutenue par les couches larges de la population. En répondant à leurs mobilisations et à leurs réunions par des mobilisations plus grandes encore, on peut leur rendre particulièrement difficile de s’organiser, ce qui est nécessaire pour les empêcher de franchir des étapes suivantes dans leur offensive violente.

    Face aux mobilisations qui renforcent les divisions – comme les actions homophobes – et contre l’extrême droite qui instrumentalise la colère ressentie contre la politique d’austérité, nous avons également besoin d’une réponse politique qui prenne à cœur la défense des intérêts des travailleurs et de leurs familles. Les partis établis et leur politique de casse sociale assurent que le terrain soit fertile pour le racisme et la division, ce sur quoi se basent les groupes violents. Aucune véritable réponse à l’extrême droite n’est à attendre de leur part. Nous avons à construire nous-mêmes ce relais politique. Le potentiel de lutte contre les politiques d’austérité sur le plan syndical et le plan politique est bien présent, le saisir pleinement est tout l’enjeu actuel des antifascistes et du mouvement des travailleurs en général.

  • Bruxelles : Appel à un rassemblement pour Clément Méric

    C’est avec tristesse et colère que nous avons appris le meurtre hier d’un militant du collectif antifasciste Paris-Banlieue et syndicaliste à Solidaires Étudiant-e-s, commis par des individus d’extrême-droite. Par ce communiqué, nous tenons à marquer notre solidarité envers ses camarades et à présenter nos condoléances à sa famille et à ses ami-e-s.


    Ixelles : Rassemblement sur l’avenue Héger (ULB) marche vers le Square groupe G et commémoration sur place.

    Accès : Tram 94, 25 et bus 71 ; arrêt ULB


    Alors qu’il sortait d’un magasin près de la gare Saint-Lazare, ce jeune militant étudiant a été lâchement agressé et battu à mort par des membres de l’extrême-droite radicale. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

    Une fois de plus, cette agression sauvage nous montre que le fascisme est une idéologie autoritaire basée exclusivement sur la violence, qui ne tolère aucune forme d’opposition. Une fois de plus, le fascisme nous montre son vrai visage : celui de la barbarie et de la mort. Le mouvement d’extrême-droite des « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires » est aujourd’hui pointé du doigt. Rappelons que le 1er mai dernier, leur chef, Serge Ayoub, défilait à Bruxelles aux côtés du mouvement belge Nation.

    Nous refusons que les partis et gouvernements de l’austérité tentent de récupérer politiquement l’événement voire de donner un alibi à cet acte abjecte – ceux-là même qui par leurs discours ou leurs actes banalisent l’extrême-droite et créent les conditions pour qu’elle grandisse. Nous savons que Clément faisait partie de celles et ceux qui chaque jour luttent réellement face aux classes dominantes pour l’égalité et la justice sociale. Ne nous trompons pas : les extrêmes ne se valent pas. La gauche progressiste a toujours été et sera toujours du côté des dominés. Le fascisme, même lorsqu’il se cache derrière un discours social, est une idéologie profondément raciste, sexiste et homophobe qui sert les intérêts du capitalisme.

    Il est plus que nécessaire de continuer à lutter aujourd’hui contre la peste brune qui se répand de plus en plus en Europe depuis la crise économique. Que ce soit en Grèce, en Espagne, en France ou en Belgique, l’extrême-droite se montre de plus en plus agressive et n’hésite plus à se montrer au grand jour. Face à la montée du populisme et de l’extrême-droite, notre résistance doit être toujours plus forte.

    Nous considérons que la meilleure preuve de notre soutien et de notre solidarité est de poursuivre indéfectiblement la lutte antifasciste en Belgique et ailleurs contre ces organisations qui propagent la haine.

    « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. » Pour nous, ces paroles ne sont pas un vain mot…

    Un camarade est tombé mais la lutte continue !

    • Antifa Bruxelles
    • CADTM
    • Collectif Alternative libertaire Bruxelles
    • Comac
    • Étudiants de gauche actifs (EGA)
    • Fédération bruxelloises des jeunes socialistes (FBJS)
    • Jeunes anticapitalistes (JAC)
    • Jeunes FGTB
    • JOC
    • Ligue Communiste des travailleurs (LCT)
    • Parti de Gauche (PG)
    • Parti socialiste de lutte/Linkse socialistische partij (PSL/LSP)
    • Union syndicale étudiante (USE)
  • Monsanto : Quand on fait de l'argent plutôt que nourrir les gens

    Une des manifestations de ce 25 mai à Bruxelles faisait suite à l’appel mondial relancé en Belgique par un appel facebook (‘‘Monsonto Dégage’’). Forte d’à peu près 500 personnes en tout début de rassemblement, celle-ci s’est très vite retrouvée à compter plus de 3000 participants (2000 officiellement selon la police) !

    Photos de Loïc (Liège), Rapport d’Yves (Liège)

    Une vingtaine de camarades du PSL étaient présents, avec un bon groupe d’étudiants du secondaire de Liège, Bruxelles et du Luxembourg (le Grand duché). Dans la manifestation, on trouvait également des membres de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), des Etudiants et Jeunes FGTB ou encore du Parti Pirate. Le corps de la manifestation était principalement composé d’initiatives agricoles locales, d’associations (kokopelli…), d’altermondialistes, de familles, d’adeptes du bio, etc. En somme, comme dans l’esprit de beaucoup des personnes présentes, il s’agissait plutôt d’un large regroupement d’initiatives individuelles ou de petits collectifs plutôt que d’une manifestation réellement organisée et politisée.

    Monsanto c’est l’arrêt de l’évolution naturelle du maïs, du soja, du colza et du coton. Mais Monsanto ne représente pas que les organismes génétiquement modifiés et les pesticides, c’est aussi un symbole de l’intrusion du capital et des lobbys de multinationales au parlement européen et dans notre vie de tous les jours. Monsanto symbolise le déni flagrant du droit de savoir et surtout de choisir ce que l’on consomme. C’est aussi une preuve manifeste supplémentaire qui démontre que les pays qui se targuent d’être démocratiques ne le sont que très peu. En tout cas ne le seront pas tant que les moyens de production et les surfaces agricoles seront aux mains d’une poignée de super riches au détriment des 2 milliards de personnes qui souffrent de malnutrition à travers le monde alors que des milliers de tonnes de récoltes sont détruites chaque mois afin de réguler leur prix sur les marchés financiers.

    A l’heure où la vie est cadenassée pour protéger les fortunes de multinationales qui préfèrent une agriculture profitable plutôt que basée sur les besoins alimentaires des populations, à l’heure où la liberté de culture ne sera peut-être plus d’actualité que pour ceux qui peuvent faire tester et approuver leurs semences par l’agence européenne des variétés végétales, à l’heure où 10000 ans d’histoire agricole risquent d’être balayés par une proposition de loi de la commission européenne, il est plus que nécessaire de résister.

    Beaucoup de gens se rendent compte de l’hypocrisie et du double discours des politiciens traditionnels. Le capital bafoue nos droits les plus élémentaires et il faut avancer conjointement dans la lutte contre le système et ceux qui le représente.

    Des alternatives existent et sont possibles, elles s’appellent entre autre aquaponie (la culture de végétaux en ‘‘symbiose’’ avec l’élevage de poissons) ou agroécologie. Mais laisser ce potentiel s’épanouir pleinement nécessite collectivisation et mise sous contrôle et gestion démocratique des grandes propriétés agricoles dans le cadre d’un programme de production agricole. Il est nécessaire de retirer le secteur-clé qu’est l’agriculture des mains des multinationales – Monsanto ne constitue qu’un exemple – et des parasites capitalistes afin d’assurer une production de biens respectueuse des travailleurs et de leur environnement et orientée vers la satisfaction des besoins sociaux, nutritionnels et écologiques des masses.

    La manifestation s’est terminée après 2h par une prise de parole dans le quartier Européen et sur ces mots : ‘‘Qu’on soit pour la paix, la libre circulation des personnes ou l’anticapitalisme, toutes nos luttes sont connectées.’’

  • Manifestation contre Monsanto : C'est tout un modèle qu'il faut démonter !

    Ce samedi, ce déroulera à Bruxelles une manifestation contre la multinationale de l’agro-industrie Monsanto. Cette entreprise c’est fait connaître pour ces pratiques notamment via le documentaire ‘‘Le monde selon Monsanto’’. Mais au delà de ce cas d’espèce – qui est en fait un parangon du système capitaliste – c’est tout un modèle de production qu’il faut transformer car il est incapable de répondre aux besoins, même primaires, de la majorité de la population.

    Par Alain (Namur)

    Samedi 25 mai, 16h, à la Bourse à Bruxelles

    Le système de production capitaliste est rempli de contradictions, à tous ses étages. Alors que les connaissances scientifiques, la productivité et la technologie nous permettrait de répondre aux besoins fondamentaux de l’humanité, plus de 3 milliards de personnes ‘‘se privent plus ou moins de nourriture’’, 2 milliards de personnes souffrent de malnutrition et 1,2 milliard de personnes souffrent de la faim quotidiennement. Parmi ceux qui sont touchés, la majorité a comme principale activité l’agriculture. Alors que dans les pays capitalistes avancés, les petites et moyennes exploitations agricoles ploient sous les crédits nécessaires (achat ou location de terre, de produits phytos, de machines agricoles,…) pour les exploitations modernes, seuls 2,18% des fermiers au monde sont équipés de tracteurs.

    Ces contradictions sont le résultat d’un système qui n’est pas orienté vers les besoins sociaux, mais vers la chasse au profit d’une infime minorité. C’est cette même minorité qui dirige la politique des entreprises, y compris dans le secteur agricole. La tendance à la concentration du capital n’a épargné aucun secteur. C’est ainsi que sont apparue ces sociétés géantes tels que : Monsanto, Cargill, Sygenta, Bayer,… Toute ces entreprises actives dans l’agro-industrie recherchent à maximiser l’investissement de leur propriétaire quel qu’en soit le coût social et environnemental.

    Grâce à leur capital, ces sociétés parviennent à orienter la production et les décisions politiques. Cela a donné lieu à des politiques terribles pour les agriculteurs et des populations comme la ‘‘révolution verte’’. Cela a donné lieu aussi à des catastrophes environnementales et humaines comme celle de Bhopal en Inde. Cela a donné lieu aussi à des méthodes de culture extrêmement néfastes et peu durable, comme cet épuisement des sols déjà mis en avant par Marx à son époque.

    L’ensemble de la chaîne alimentaire est vicié par la course aux profits. Mettre du cheval au lieu du bœuf, donner des hormones aux bœufs afin de raccourcir la période où le profit se réalise,… la gestion de nos denrées agroalimentaires est totalement inféodée à l’obtention d’un taux de retour suffisant pour l’investisseur, quitte même à jeter de la nourriture.

    Les défis qui attendent l’humanité sont énormes. Il faut produire afin de permettre à tout le monde de manger à sa faim, en respectant des modes de cultures qui soient soutenables. Le système de production actuel est incapable d’y parvenir.

    Il faut donc prendre le contrôle de l’ensemble de la chaîne de production alimentaire en commençant par la nationalisation sous contrôle et gestion démocratiques des sociétés multinationales permettant d’assurer une planification démocratique de la politique agricole. La socialisation des moyens énormes dont disposent les multinationales permettrait de largement lancer des cultures agroécologiques. Nous pourrions aussi nous servir du réseau déjà constitué par ces multinationales pour effectuer les transferts de connaissances et de technique à l’ensemble des pays néocoloniaux.

    Résoudre la question agraire passe par la collectivisation et la mise sous contrôle et gestion démocratiques des grandes propriétés agricoles dans le cadre d’un programme de production agricole, avec redistribution des terres ou gestion collective de celles-ci et en assurant la disponibilité des instruments de production pour tous les agriculteurs.

    Et ce qui vaut pour l’agriculture vaut également pour les autres secteurs-clés de l’économie (énergie, sidérurgie, finance,…) : il est crucial de les retirer des mains des parasites capitalistes afin d’assurer une production de biens respectueuse des travailleurs et de leur environnement et orientée vers la satisfaction des besoins sociaux et écologiques des masses.

    Organisons la lutte contre l’ensemble du système, pas seulement contre ses symboles !

  • Manifestation à Tournai : NON à l'austérité

    Ce matin, une manifestation syndicale a eu lieu à Tournai dans le cadre du plan d’action décidé par le Bureau Fédéral de le FGTB. Cette manifestation – où de 3 à 4000 travailleurs étaient présents – a encore une fois démontré la volonté qui existe a la base pour l’organisation d’actions. On regrettera cependant le manque de clarté du fameux "plan".

    En effet, on a appris les informations sur les actions au compte goutte, plutôt que d’avoir un ensemble de dates prédéterminées et suffisamment connues que pour permettre à chaque militant de trouver sa place dans le plan, mobiliser comme il le peux, prendre des initiatives, etc.

    On aurait espéré l’annonce d’un premier jour de grève générale dans le cadre de ce plan, afin que chaque action permette de construire le mouvement progressivement jusqu’à l’utilisation de l’arme ultime des travailleurs, la grève.

    Soulignons cependant le fait que le président de la Régionale WAPI a évoqué à la tribune la possibilité d’une grève dans la prochaine période. Nico Cué, le président des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB, écrivait d’ailleurs dans son édito d’il y a quelque jour : "L’heure est à la riposte. Elle doit être à la hauteur des agressions. Quoi d’autre que la grève générale ?"

    Espérons que ces vœux soient exaucés et qu’on rattrape le côté brouillon et mal organisé du "plan d’action" par l’organisation sérieuse d’une grève générale et de sa suite.

    Par Ben (Charleroi)

  • Action StopSAC : la commune aux abois, la lutte continue

    Lundi s’est tenu sur la place Saint-Jean de Bruxelles le second rassemblement contre les sanctions administratives communales (SAC). Lors du dernier rassemblement, les participants avaient souhaité partir en manifestation pour dénoncer les menaces de SAC sur les manifestants antifascistes tabassés à Trône et envers les opposants au banquet des riches d’octobre dernier.C ette fois-ci au vu de l’impressionnante présence policière, il paraissait clair que la commune voulait limiter la portée et la visibilité de ce rassemblement.

    Par Clément (Bruxelles), photos de Pavel

    • StopSAC.be

    Plus tôt dans l’après-midi, plusieurs militants des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (JOC) et du PSL avaient interpellé le conseil communal de Bruxelles et Freddy Thielemans suite aux amendes qui s’abattent actuellement sur les manifestants du ‘‘banquet des riches’’. Suite à cela, il y avait un rendez-vous à 18h30 pour ceux qui ne pouvaient être la lors de l’interpellation, avec un micro ouvert pour laisser chacun s’exprimer.

    Avec la participation d’une cinquantaine de personne dont une quinzaine de jeunes du secondaire, en pleine période d’examen, ce rassemblement n’a pas eu à rougir de son organisation même si dans la tête et les mots de chacun, ce rassemblement n’était qu’un pas transitoire pour continuer à maintenir la pression politique sur les autorités. Il faudra viser plus loin après l’été.

    Quelle suite à l’action ?

    A l’initiative des JOC et du PSL et de son organisation de jeunesse, les Etudiants de gauche Actifs (EGA), mais également des étudiants FGTB ou de COMAC (l’organisation de jeunes du PTB), s’est développé une plateforme nommée ‘‘StopSAC’’ qui sert à réunir les militants touchés par les SAC afin d’offrir une réponse juridique unitaire et stratégique.

    Mais cette plateforme a aussi comme vocation d’être le fer de lance du combat politique contre les SAC et dont la première tâche avouée est de se mettre en contact et d’obtenir le soutien du mouvement ouvrier organisé et plus particulièrement des délégations syndicales.

    L’action de ce lundi a permis de montrer aux autorités que ce combat contre l’arbitraire répressif des SAC est toujours présent dans nos têtes et nos agendas et qu’une contestation des SAC plus massive est en train de s’organiser.

  • Stop aux SAC! Manifester est un droit, pas une incivilité! Stop à la répression politique!

    Rassemblement ce lundi 13 mai, 19h, place Saint-Jean à Bruxelles

    Les amendes SAC (Sanctions administratives Communales) sont de plus en plus utilisées pour censurer la liberté d’expression et de manifestation. La ville de Bruxelles s’en sert contre les antifascistes tabassés par la police au métro Trône et les manifestants pacifiques qui se sont opposés au Banquet des Riches. Cette criminalisation de ceux qui résistent à la crise et à l’austérité est inacceptable et anti-démocratique.

    Tract de la campagne stopSAC

    STOP AUX SAC CONTRE LES MANIFESTANTS ARRÊTÉS AU BANQUET DES RICHES

    En octobre dernier Freddy Thielemans avait ordonné l’arrestation de 145 manifestants qui s’opposait pacifiquement à la tenue d’un banquet de luxe organisé par l’un des principaux lobby patronal européen pro-austérité. Cette répression contre ceux qui s’opposent à l’austérité était déjà scandaleuse mais les autorités communales continuent sur cette voie en ignorant les lettres de protestations et distribuant des amendes de 50€ pour chaque manifestant arrêté. C’est pourquoi nous interpellerons le conseil communal de Bruxelles ce 13 mai, manifeste avec nous !

    ORGANISONS LA SOLIDARITÉ

    Si nous laissons passer cela, quel sera la prochaine étape ? Des SAC pour entraver l’accès à un bâtiment lors de piquets de grève? Accompagné d’une interdiction de lieu? C’est pourquoi nous continuons à penser qu’il faut refuser de payer et nous comptons bien introduire un recours. Ce recours peut couter de 40 à 80 euros. Le but d’introduire un recours revient à ramener dans le système judiciaire ce que les autorités ont essayé d’en sortir. Face à cette tentative de nous individualiser et de faire taire la résistance, nous voulons nous rassembler pour collectiviser la contestation, récolter ensemble les fonds nécessaires et combattre la répression.

    NOUS VOULONS UN AVENIR PAS DE LA RÉPRESSION

    La ministre de l’intérieur Joëlle Milquet et l’ensemble du gouvernement Di Rupo, veulent faire passer au parlement un durcissement de la loi sur les SAC : dès 14 ans, jusque 350€, élargissement des agents consta¬tateurs. Bref plus d’amendes et de répression au lieu d’une réponse sociale à nos problèmes.

    Ils font payer la crise aux travailleurs et aux jeunes, ce qui accroit la pauvreté et les tensions dans la société. Il nous faut une vraie réponse à nos problèmes : des emplois décents, des logements abordables, des services publics de qualité… c’est à dire une politique sociale qui s’en prend aux vrais responsables de la crise et pas à ses victimes.

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • 8 mai : Liège. Meeting de solidarité avec les comités antifascistes grecs.
    • 13 mai : Bruxelles. 15h30. Hôtel de ville. Protestation contre les Sanctions Administratives Communales.
    • 16 mai : Gand. Débat consacré aux Sanctions Administratives Communales entre le bourgmestre Termont et la campagne anti-SAC TegenGas.
    • 18 mai : Anvers. Commémorations : ‘‘4 ans après la fin sanglante de la guerre civile au Sri Lanka’’.
    • 4-7 juillet. Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.
    • 21-26 juillet : Ecole d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière

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    Meeting et manifestation à Charleroi

    Nous avons déjà abordé sur ce site le meeting de samedi dernier à Charleroi ainsi que la manifestation pour l’emploi qui s’est tenu dans la même ville le lundi. A ces deux occasions, nous avons pu constater une fois de plus que notre matériel politique suscitait un grand intérêt. Samedi, nous avons vendu 31 exemplaires de notre journal Lutte Socialiste au meeting, ainsi que trois abonnements, à côté des badges, livres, T-shirts,… Le lundi, 35 exemplaires de Lutte Socialiste ont été vendus à la manifestation. L’impact du meeting de Charleroi a également été révélé dès le dimanche lors d’une campagne menée sur le marché de Saint-Gilles, à Bruxelles, où nous avons pu vendre 15 exemplaires de Lutte Socialiste en peu de temps grâce au dossier central consacré à l’appel pour la construction d’un relais politique large pour les luttes des travailleurs.


    1er Mai

    Nous avons déjà publié quelques rapports et chiffres issus de nos interventions le Premier Mai. Avec la vente réalisée au meeting de Charleroi, 745 numéros de notre journal ont été vendus. Quant à notre campagne d’abonnements, elle a aussi bénéficié des activités du premier mai, puisque 22 ont été réalisés en tout dans le pays. A côté de cela, nous avons encore des dizaines de coordonnées de personnes à contacter afin qu’ils prennent un abonnement ou effectuent un ordre permanent bancaire mensuel. A Bruxelles, nous avons vendu 173 journaux, 140 à Liège, 119 à Gand, 97 à Charleroi et 78 à Anvers. Ce résultat est le meilleur de ces trois dernières années.

    Concernant la récolte de notre fonds de lutte qui nous permet notamment de payer les tracts et les affiches afin de poursuivre nos campagnes politiques, ce fut particulièrement une réussite à Bruxelles et Liège. Dans ces deux villes, le premier mai a un caractère plus festif, avec de très nombreux stands d’associations. Nous avons proposé de la sangria, ce qui nous a permis de récolter environ 500 euros dans chaque ville. D’autres résultats intéressants sont à noter, comme à Anvers (200 euros) et gand (100 euros). A Alost, une fête de veille de premier mai a permis de récolter 200 euros.

  • Une politique scientifique qui n’entraîne aucun progrès social

    Les moyens publics pour la recherche et l’innovation sont surtout orientés vers un groupe très select d’entreprises qui encaissent les subsides et suppriment pourtant des emplois. Une réponse de la Ministre flamande de l’Innovation, des Investissements publics, des Médias et de la Lutte contre la Pauvreté Ingrid Lieten (SP.a) à une question posée au parlement flamand a démontré que 59% des subsides attribués entre 2002 en 2011 sont arrivés dans les caisses de dix grandes entreprises qui, dans la même période, ont supprimé 6.600 emplois. Il s’agit entre autres de Janssen Pharmaceutica, Alcatel-Lucent, Philips, Umicore, Bekaert, ON Semiconductors et Agfa. Du côté francophone, nous ne disposons pas de chiffres, mais, là aussi, Jean Claude Marcourt, Demotte & Co accentuent le développement du soutien au secteur de l’innovation. Pour stimuler l’emploi bien sûr…

    Par Tim (Bruxelles)

    “Ecosystèmes et emplois indirects”

    La ministre Lieten a bien été forcée d’admettre que ces données étaient spectaculaires, en rajoutant toutefois très vite que les subsides pour l’innovation et la recherche ‘‘ne servent pas seulement à créer l’emploi chez les entreprises soutenues’’, que les ‘‘écosystèmes et les emplois indirects’’ sont également importants. Il faut autrement dit tenir également en compte les activités économiques des fournisseurs et des clients de l’entreprise en question. Le revers de la médaille, c’est bien sûr le fait qu’avec la fermeture d’une grande entreprise, c’est tout son ‘écosystème’ qui est menacé. Les fermetures et les licenciements chez Ford, ArcelorMittal ou Catterpillar entraînent déjà une importante dislocation économique dans des régions entières.

    Les dossiers introduits par les entreprises pour recevoir des subsides pour la recherche et le développement sont tenus secrets. Nous ne disposons donc d’aucune donnée publique sur la manière dont ces entreprises calculent les retombées économiques et sociales de leurs investissements. C’est bien dommage. Tout ce que nous savons avec certitude, c’est que l’agence flamande pour ‘‘l’Innovation par la Science et la Technologie’’ (IWT) distribue chaque année environ 110 millions d’euros de subsides à des entreprises qui organisent des bains de sang sociaux. Un certain contrôle serait peut-être le bienvenu…

    “Valeur ajoutée”

    L’IWT soutient en principe des projets dont la valeur ajoutée est au moins 25 fois plus grande que le subside attribué. Pour chaque euro de subside, l’agence s’attend donc au moins à 25 euros de valeur ajoutée. Dans certains cas, cet objectif peut être réduit à 10. ‘‘Valeur ajoutée’’ étant une description assez vague, l’IWT ne prend en compte que les frais salariaux prouvés et les amortissements sur investissements. On ne regarde pas seulement à l’emploi supplémentaire, mais aussi aux jobs qui seraient délocalisés ou rayés de la carte faute de subside ainsi qu’aux investissements et aux emplois chez les fournisseurs, les institutions de recherche et les clients.

    Puisque cette description de ‘‘valeur ajouté’’ reste floue, comment calculer si plus d’emplois seraient perdus sans subsides ? De plus, si une ‘‘valeur ajoutée’’ est réalisée au sein de l’Espace économique européen, les subsides ne peuvent légalement pas être récupérés. Si, par exemple, une entreprise comme Bekaert reçoit des subsides des autorités pour, par après, délocaliser sa production en Slovaquie, on ne peut légalement rien y faire…

    VOKA : le problème est la recherche publique

    Avec ces chiffres qui donnent à réfléchir, on pourrait s’attendre à un minimum de modestie de la part du patronat. Ce n’est pas leur point fort. La fédération patronale flamande VOKA a lancé la contre-attaque en dénonçant le fait que la plupart des investissements publics dans la recherche tombaient dans les caisses d’organisations publiques de recherche (comme les universités) sans qu’il n’existe de ‘‘retombée positive à long terme.’’

    Au lieu d’accorder des budgets aux universités, hautes-écoles et autres institutions publiques de recherche, les petits patrons flamands veulent que le gouvernement n’investisse que dans la recherche qui a un impact économique immédiat. Une telle politique aurait signifié de ne jamais connaître bon nombre d’inventions qui font aujourd’hui notre quotidien. De plus, les institutions publiques de recherche créent directement des emplois et des investissements dans l’infrastructure. Les institutions publiques de recherche ne connaissent en effet pas le phénomène des énormes profits à verser en dividendes aux actionnaires…

    De plus, il est faux de dire que la majorité des moyens sont alloués aux institutions publiques. En 2011, l’IWT a distribué 232 millions de subsides pour la recherche et l’innovation, dont 144 millions au privé et 88 millions pour les institutions publiques ! Une partie des subsides au privé revient toutefois aux universités et aux hautes-écoles qui mettent à disposition des entreprises leur infrastructure ou leur capacité de recherche, en tant que ‘‘partenaire de recherche’’. Ainsi, 48,4% des moyens versées par l’IWT vont vers les institutions publiques. Avec ces moyens, ces institutions ont créé plus de 1.500 emplois ! C’est tout le contraire des entreprises privées.

    La problématique plus large

    Le manque d’investissements dans la recherche et développement est général. En 2002, l’Union Européenne s’était fixée pour objectif d’atteindre la ‘‘norme de 3%’’ en 2010 : les investissements publics dans la recherche et le développement devaient atteindre 1% du PIB, les investissements privés 2% du PIB. En Flandre, seulement 2,12% ont été atteint – du côté francophone, la situation est pire encore – et le secteur privé est davantage en retard que le secteur public. Parmi les pays voisins, seuls les Pays-Bas font pires que nous.

    Cela n’est pas une coïncidence. Sous le capitalisme, les entreprises n’investissent que lorsqu’elles peuvent réaliser des profits à relativement court terme. Une technologie socialement utile mais qui ne rapporte pas suffisamment de plus-value économique ne présente pas d’intérêt suivant cette approche. C’est la conséquence logique de la propriété privée des moyens de production : les capitalistes sont mutuellement en compétition, et essaient d’obtenir un rendement maximal avec leurs investissements privés. En période de crise, la spéculation et les transactions financières sont plus rentables que la recherche et le développement de la production et des activités économiques réelles. Le capitalisme se heurte à ses propres contradictions : la propriété privée des moyens de productions a atteint ses limites.

    Pour une vision socialiste

    Un véritable programme socialiste doit se fixer pour objectif de libérer la recherche et l’innovation du carcan de la propriété privé. La nationalisation des 500 plus grandes entreprises de ce pays, et leur mise sous contrôle démocratique de la collectivité, amènerait une énorme richesse qui pourrait être utilisée dans la recherche et le développement. Nous pourrions ainsi fournir de véritables moyens au développement de technologies socialement utiles. Nous pourrions investir dans des bus, des trains et des voitures de qualité et écologiques, dans des maisons passives pour combler la manque de maisons sociales,… Il serait aussi possible de rassembler toutes les recherches sur le cancer et le SIDA au lieu de la fragmentation qui existe actuellement dans des dizaines d’entreprises.


    Nationaliser pour le progrès social et technologique

    En 2011, le projet de recherche “COMPLEX” a commencé, un projet de l’Université de Gand et de 7 partenaires industriels. Le projet examine la possibilité de transformer les entreprises d’assemblages de voitures en usines où l’on peut produire tant des voitures à combustion classique que des engins hybrides et électriques.

    Les possibilités des voitures électriques sont énormes. L’Université de Gand utilise déjà plusieurs voitures aux performances très similaires à celles d’une voiture avec combustion fossile. Mais aucune entreprise n’est prête à réserver un hall de production dans ses usines pour la fabrication de voitures électriques : le risque commercial est trop grand dans une situation de surproduction. Le projet COMPLEX apporterait une solution. Mais un des cas pratiques à l’étude est le hall de production de… Ford à Genk. La fermeture de Ford menace dès lors la poursuite de cette recherche…

    Pourquoi alors ne pas nationaliser l’usine et la faire redémarrer sous contrôle public ? L’entreprise pourrait ainsi être transformée en une unité de production et de recherche publique pour la mobilité. Les lignes de production pourraient être adaptées pour pouvoir également produire des bus et des trains. Sur base des résultats du projet COMPLEX, nous pourrions commencer assez vite la production de voitures électriques. L’acier nécessaire à cette fin pourrait être trouvé à Liège, et transporté par la Meuse et le Canal Albert, pour ne pas engorger les routes.

    Pour construire de nouvelles lignes de métro ou de tram, pour élargir la jonction Nord-Midi à Bruxelles, ou pour construire des pôles de recharge pour les voitures et bus électriques, des machines de construction pourraient être fabriquées à Gosselies, où Caterpillar vient d’annoncer 1.400 licenciements. Les machines de construction et l’acier pourraient également être utilisées pour la construction de maisons sociales passives, d’écoles et de crèches modernes. En nationalisant le secteur bancaire, et en le transformant en un véhicule d’investissements publics avec des garanties par le gouvernement, et sous contrôle public, les travailleurs et leurs familles recevraient un bon taux d’intérêt garanti sur leurs épargnes, et il y aurait des crédits à bon marché pour les maison particulières et pour les PME.

    Dans le cadre du système actuel, tout ceci est impossible. Mais les moyens pour une telle politique existent. Pensons seulement aux 30-35 milliards d’euros que des Belges ont illégalement planqués en Suisse, ou aux 92 milliards d’euros de profits des entreprises belges (2009). Aujourd’hui, ceci pourrait paraitre irréaliste, mais n’est-il pas plus irréaliste de continuer à assainir et de supprimer des emplois et des services publics quand des alternatives existent ?

  • [1er mai] Reportage-photos de Bruxelles

    A Bruxelles, nos camarades ont vendu 173 exemplaires de Lutte Socialiste à leur stand. Le beau temps a permis d’avoir beaucoup de monde au stand, et la sangria proposée pour récolter notre fonds de lutte était la bienvenue ! Ce fut une intervention conviviale, qui a donné l’opportunité à de nombreuses personnes d’entrer en discussion au sujet de notre programme, de nos campagnes,…

    Par Kadhem

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