Tag: Bruxelles

  • ‘‘Pour nos services publics, pour notre pouvoir d’achat, tous ensemble, le TSCG ne passera pas !’’

    Hier, dans tout le pays et à des degrés d’intensité variables, des actions et des grèves ont été menées dans les services publics pour dénoncer l’impact de la politique d’austérité. A Bruxelles, différents cortèges ont parcouru les rues de la capitale contre le traité d’austérité européen (TSCG, dans le cadre du Sommet européen qui se tiendra les 27 et 28 juin) et en défense des services publics. Sur ce dernier point, nous on a notamment pu entendre à la tribune ‘‘L’été sera meurtrier pour les services publics. Nous ne parviendrons pas à repousser l’austérité avec de simples manifestations, il faut passer à la vitesse supérieure avec une grève générale à la rentrée.’’

    Rapport par Nico, photos de Sébastien, Laurent et Julien

    Le flou avait quelque peu régné concernant cette journée. En de nombreux lieux de travail, le matériel de mobilisation était arrivé très tard, voire pas du tout, et les différents lieux de rendez-vous et manifestations n’avaient pas aidé à clarifier la situation. Malgré tout, environ 5.000 personnes étaient présentes lorsque les deux grandes manifestations se sont réunies, à proximité du local national du PS, Boulevard de l’Empereur, où se sont rendus à la fin une centaine de manifestants qui ont scandé ‘‘PS t’es foutu, les travailleurs sont dans la rue’’ ou encore ‘‘tous ensemble, tous ensemble, grève générale !’’

    La journée avait commencé dans la capitale par des piquets de grève tenus dans les services publics. Ensuite, une manifestation des ALR (Administrations Locales et Régionales) a eu lieu pour finalement rejoindre le rassemblement en front commun devant la tour des Finances pour dénoncer le traité d’austérité budgétaire européen (TSCG, traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) que les partis traditionnels votent ou vont voter aux différents parlements du pays. Du côté francophone, cela avait encore été confirmé lors d’un débat organisé par la FGTB et la CSC : le MR, le CDH et le PS voteront pour. Ecolo a adopté une position originale : voté contre au Parlement fédéral mais voter pour aux Parlements wallon et bruxellois… Cela clarifie une fois de plus à quel point est urgente la construction d’un relais politique large pour les travailleurs Les partis traditionnels sont ouvertement dans le camp d’en face, celui qui applique docilement l’austérité.

    Au même moment, la centrale des services publics de la FGTB et celle du syndicat libéral partaient de la place Fontainas après quelques prises de parole. On a notamment pu y entendre que cette journée n’était que la première d’un plan d’action des centrales syndicales des services publics avec une grève générale à la rentrée contre les restrictions budgétaires passées et à venir. 3.500 agents ont par exemple déjà disparu du service des Finances, au grand plaisir des grands fraudeurs fiscaux comme on peut l’imaginer. La fraude fiscale est déjà estimée à plus de 20 milliards d’euros par an en Belgique… Le ‘‘catalogue des horreurs du gouvernement Di Rupo’’ entraîne notamment que seul 1 fonctionnaire sur 5 partant en pension sera remplacé. Les deux cortèges se sont ensuite retrouvés pour se diriger ensemble vers le Mont des Arts.

    Il est grand temps d’organiser une riposte sérieuse, avec un bon plan d’action contre l’austérité et pour l’emploi discuté parmi la base, comprenant un clair échéancier d’actions allant crescendo et avec des grèves générales qui ne servent pas à relâcher la pression mais à construire un rapport de force conséquent. Il faudra également chercher à impliquer les usagers des services publics, car ils sont bien entendu eux aussi victimes de la casse de nos services publics.


    Rassemblement devant les locaux de la CGSP-Bruxelles

    Tour des Finances

    Rassemblement CGSP et SLFP place Fontainas

    Manifestation commune

    Mont des Arts

    Protestation devant les locaux du PS

  • MARX avait raison !

    Les dimanches de formation du PSL Hainaut-Namur

    Durant les mois d’été, les sections du PSL vont accorder une attention particulière à la formation politique. Ce sera notamment le cas avec le camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs (du 4 au 7 juillet) ainsi qu’avec l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière (du 22 au 26 juillet), mais diverses initiatives locales auront également lieu. Voici ci-dessous le programme des sections du district de Hainaut-Namur. Ces dimanches de formation sont accessibles aux membres du PSL et à nos sympathisants et auront lieu au local de Charleroi.


    Toutes les formations auront lieu au local du PSL de Charleroi. Contactez-nous pour vous inscrire et connaître l’adresse exacte. Responsable : benjamin.dusaussois@gmail.com


    ÉCHANGES AVEC UN CAMARADE DE L’INTERNATIONALE

    LE DIMANCHE 28 JUILLET DE 14H À 17H

    Le PSL fait partie du Comité pour une Internationale Ouvrière, une organisation marxiste internationale présente dans près de quarante pays sur tous les continents.

    De nombreux militants de l’internationale seront présent en Belgique pour une importante semaine de réunion à la fin du mois de juillet. En fonction des disponibilités, nous inviterons l’un d’eux pour parler de la situation dans son pays et échanger ses expériences politiques une après-midi avec nous. À l’heure d’écrire ce tract on ne peut donc pas encore dire quel pays sera discuté lors de cette rencontre.

    L’HISTOIRE DU TROTSKISME EN BELGIQUE ET L’HISTOIRE DU CIO

    LE DIMANCHE 11 AOÛT, ACCUEIL À 10H, FIN DE LA JOURNÉE VERS 17H (REPAS PRÉVU)

    Le PSL a étudié depuis longtemps l’histoire des trotskistes belges. Ce courant commence dans notre pays au sein du Parti Communiste. En 1932, par l’intermédiaire des Chevaliers du Travail, les trotskistes sont à la base d’une grande grève des mineurs. En 1936, ils gagnent la majorité de l’aile gauche du POB, l’Action Socialiste Révolutionnaire.

    Aller à contre-courant fut le quotidien du trotskisme, contre toutes les manoeuvres bureaucratiques, les tentatives de corruption, les menaces physiques et même l’assassinat de ses cadres. Les conditions difficiles dans lesquelles il a du évoluer aurait pu mener à sa disparition définitive. Cela ne s’est pas produit.

    Venez discuter avec nous de cette histoire du trotskisme en Belgique, suivie de l’histoire de notre internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière. Des militants nous feront partager leurs expériences de ces dernières décennies.

    L’ANALYSE MARXISTE DE L’ÉCONOMIE

    LE DIMANCHE 18 AOÛT DE 14H À 17H

    Pour les marxistes, l’analyse de la société passe avant tout par la compréhension de sa structure économique. C’est-à-dire du mode de production capitaliste et de son évolution historique. Deux camarades prépareront donc une discussion afin de présenter une analyse marxiste de l’économie.

    QU’EST-CE QUE LE FASCISME ? COMMENT LE COMBATTRE ?

    MEETING LE DIMANCHE 1ER SEPTEMBRE, DE 14H À 17H

    Dans notre société, nous sommes systématiquement mis en concurrence pour un emploi, un logement, un diplôme,… Le patronat utilise et renforce cette confrontation de tous contre tous pour faire baisser les salaires et alourdir la pression au travail. À Bruxelles ou à Charleroi, c’est plus d’un jeune sur trois qui est au chômage. À côté de ça, la vie devient de plus en plus difficile dans nos quartiers. Des pâtés de maison entiers tombent dans l’insalubrité, l’accès à l’enseignement est de plus en plus cher, le travail devient de plus en plus rare,… Cette crise est avant tout celle d’un système capitaliste à l’agonie : les politiques néolibérales ruinent les perspectives d’avenir. C’est l’occasion rêvée pour l’extrême-droite de faire passer ses idées racistes, antisyndicales et violentes. Et même si elle est encore très faible en Belgique, le danger de la voir gagner du terrain est bien réel tant qu’aucune véritable alternative politique de gauche crédible ne résoudra les difficultés auxquelles sont confrontés de plus en plus de jeunes et de travailleurs.

    Lors des dernières élections communales à Charleroi, les 6 formations d’extrême-droite qui s’y sont présentées ont récolté ensemble plus de 11% des voix. L’une des formations y a d’ailleurs deux élus. À côté de cela, les attaques et les intimidations du groupuscule Nation se font de plus en plus nombreuses. Ceux-ci tentant délibérément d’imiter le style et les méthodes de leurs homologues Grecs d’Aube Dorée. En juin dernier, des membres de Nation ont tagué la maison médicale, la mutualité socialiste et la taverne du théâtre de La Louvière avec des « Antifa, inquiète-toi » ou également « Esteban, on ne t’oublie pas » en référence au meurtrier du jeune antifa Clément Meric en France. Nation organise d’ailleurs régulièrement des activités avec les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires dont il faisait partie.

    Quelques mois plus tôt, un jeune d’origine sénégalaise avait été tué dans un café de La Louvière, probablement par des individus d’extrême-droite également. L’année précédente, c’était le Centre jeune Taboo et la Braise de Charleroi qui étaient touchés par des actes d’intimidation semblables.

    Le PSL de Charleroi ne compte pas laisser le danger fasciste grandir sans rien faire. C’est pourquoi, l’année qui vient, nous lancerons une campagne antifasciste sur Charleroi. Viens en discuter avec nous le dimanche 1er septembre à 14h.


    NE NOUS REGARDE PAS : REJOINS-NOUS !

    Une nouvelle page de l’Histoire est en train de s’écrire, participe toi aussi à la lutte pour une autre société ! Seul, tu ne peux rien contre ce système. Mais ensemble et organisés, nous représentons une force qui est destinée à croître à mesure que la colère se développera face aux conséquences de la crise de ce système pourri.

  • Sanctions Administratives Communales : Appel à la résistance!

    Ceci est un appel à la résistance aux Sanctions administratives Communales (SAC). Vu l’impact qu’auront les SAC sur l’action sociale et sur la jeunesse, nous appelons toutes et tous à soutenir la contestation et à participer aux actions contre ce système. En bref, notre appel contient quatre possibilités de participation.

    Plateforme Stopsac.be

    • Apporter un soutien politique à la plateforme StopSAC (Texte de plateforme disponible sur StopSAC.be, revendications ci-dessous) par exemple en passant la motion ci-dessous dans votre délégation syndicale, organisation ou association.
    • Apporter de la solidarité financière aux personnes poursuivies par des SAC. La contestation juridique coute cher, mais à travers elle nous pouvons espérer faire une jurisprudence qui rendrait l’application de la loi impossible ou au moins difficile. Nous vous appelons donc à verser, dans la mesure de vos possibilités, une contribution de soutien au compte StopSAC : BE09 5230 8059 5557 (factures disponibles sur demande)
    • Soutenir et participer la manifestation du samedi 29/06 contre ces mêmes amendes. (réunion de préparation le 19/06, info : info@stopsac.be)
    • Rejoindre l’appel pour une manifestation nationale contre les SAC le samedi 26 octobre. (info, soutien et participation : info@stopsac.be) En solidarité,la plateforme stopsac.be

    Depuis quelques mois, le système des sanctions administratives communales fait débat particulièrement en Flandre, même si les SAC seront appliquées partout. Malgré une opposition généralisée dans l’ensemble de la société civile, le gouvernement construit un système arbitraire qui met en danger les libertés, les droits et les principes sur lesquels notre démocratie est construite.

    Alors que la crise accentue les problèmes sociaux, les autorités à tous les niveaux n’ont pas d’autre réponse à proposer que la répression. Ce système attaque les jeunes et remet gravement en question la possibilité des citoyens de défendre leurs droits. Sous le système SAC, il est désormais possible de mettre des amendes à des travailleurs sur un piquet de grève suivie d’une interdiction de lieu pour « blocage d’un édifice privé ». A Anvers par exemple, des syndicalistes ont été menacés de SAC s’ils ne cessaient pas de tracter devant un Delhaize. De la même façon, la loi vise particulièrement les jeunes (14 ans !) parce qu’ils se sont assis sur le dossier d’un banc par exemple,…

    Face à cet état de fait, militants et organisations ont décidées de se réunir dans une plateforme commune pour s’opposer à ce régime. La plateforme est née de la réunion de nombreux militants, délégués syndicaux, jeunes, … ayant reçu des SAC dans le cadre de la manifestation antifasciste du 17 juin 2012 et de la manifestation « contre le banquet des riches » qui dénonçait le pouvoir de l’élite politique et financière européenne. Nous avons voulu collectiviser la résistance à ces amendes.

    Pour la plateforme StopSAC, le pouvoir arbitraire donné aux communes criminalise sans raison l’ensemble de la population en détruisant notre capacité à nous protéger contre les abus de pouvoir. La plateforme entend fédérer et construire une opposition collective à ce système autour de 5 revendications :

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Nous ne payerons pas ! Luttons pour notre avenir !

    La plateforme construit plusieurs actions.

    Nous refusons de nous laisser individualiser par l’arbitraire et la répression. Nous voulons réunir les personnes qui veulent s’opposer à ce système pour sensibiliser, mobiliser et mener des actions collectives.

    Pour nous soutenir vous pouvez signer la motion ci-dessous dans avec votre association, organisation ou délégation syndicale.

    Motion : [nom de l’association/délégation/organisation] défend les principes et les droits fondamentaux à la base du droit et de la démocratie. Nous considérons que l’introduction d’un système d’amendes arbitraires met gravement en danger ces droits et principes, notamment du point de vue de la liberté d’expression et de la possibilité de défendre ces droits. Nous soutenons donc la plateforme StopSAC dans son opposition au système des SAC et à son extension. Dans un souci de solidarité avec ceux qui sont poursuivis pour avoir voulu défendre leurs droits (à l’espace public, leurs droits sociaux et politiques) [nom de l’association/délégation/organisation] s’engage aussi à verser [montant] sur le compte BE09 5230 8059 5557.

    Nous nous rassemblons pour pouvoir agir afin de faire entendre notre message. Nous menons donc des actions collectives. Les deux grands rendez-vous sont :

    Manifestation du 29 juin 2013 :

    La manifestation du 29 juin est le résultat d’un appel spontané, né de la frustration de voir le gouvernement faire la sourde oreille malgré l’opposition généralisée à la nouvelle loi sur les Sanctions Administratives Communales. Cet appel a immédiatement rencontré un vif succès, une preuve de plus de l’opposition à ce système.

    A l’appel d’un indigné de la VUB rejoint par plusieurs organisations dont stopsac, plus de 1500 personnes se sont déjà engagées à se réunir le samedi 29 juin à 14h à la gare centrale de Bruxelles pour une manifestation nationale.

    Manifestation du 26 octobre 2013 :

    La manifestation veut relancer la campagne contre les SAC dés la rentrée. Elle vise à rassembler toutes les oppositions au système. L’appel se structure donc autour des revendications qui résument ces oppositions :

    • STOP à l’arbitraire : pour une justice équitable et accessible à tous. Abolition du système SAC
    • Être jeune n’est pas une incivilité; Stop au harcèlement !
    • Manifester est un droit; Stop à la répression !
    • Pas de SAC pour combler les déficits communaux; Aux responsables de la crise de payer !
    • Stop à la criminalisation; Pour des solutions sociales aux problèmes sociaux

    Nous ne payerons pas ! Luttons pour notre avenir !

    Contestation juridique :

    Notre action juridique organise collectivement la défense des personnes criminalisées par des SAC et cherche à obtenir une jurisprudence qui rendrait l’application du système difficile voire impossible.

    De nombreux militants, délégués syndicaux, jeunes, … font partie des personnes ayant reçu des amendes dans le cadre de la manifestation « contre le banquet des riches » qui dénonçait le pouvoir de l’élite politique et financière européenne. A l’initiative des Comités Action Europe, plus de 300 personnes s’étaient réunies pour dénoncer ce banquet luxueux, où l’on fêtait l’austérité avec champagne et petits fours dans une ville ou 20% de la population est au chômage.

    Plus de 100 personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation. De nombreuses personnes parmi les arrêtés ont par la suite reçu des SAC pour avoir gêné la circulation. Le rassemblement de ces militants criminalisés est à l’origine de la plateforme StopSAC. Nous avons voulu collectiviser la résistance à ces amendes.

    Nous avons donc rentré 31 recours contre ces SAC. Au delà de la défense des militants individuels, l’objectif sous-jacent est de ne pas se plier à une mesure injuste, mais surtout d’essayer de gagner ce procès afin de créer un précédent qui rendrait la loi difficile voire impossible à appliquer.

    Nous espérons que vous rejoindrez cette lutte et pouvoir compter sur votre solidarité politique et si possible matérielle. Nous nous tenons bien sûr à votre disposition pour les questions éventuelles.

    En solidarité, La plateforme stopsac.be

  • TEC, STIB: Suppression de la gratuité pour les seniors

    Ce n’est pas à nous de payer leur crise!

    Il y a un an, tous les politiciens, promettant de ne pas s’en prendre “aux plus faibles”, désavouaient les propos de Kris Lauwers (le patron de la STIB) qui, lors d’une interview au quotidien flamand DeMorgen, envisageait ‘‘de traire le client’’ en s’en prenant particulièrement au abonnés qui pouvaient se déplacer à pied ou à vélo plutôt que de faire de courtes correspondances. Pensait-il déjà aux pensionnés qui font quelques arrêts avec leurs caddies pour se rendre au marché ?

    Par Boris Malarme

    “Traire” nos ainés?

    Aujourd’hui, ceux-là mêmes qui jureraient encore tous en chœur il y a peu que les mesures budgétaires des gouvernements régionaux allaient être ‘‘indolores’’ mettent fin à la gratuité des transports en commun pour nos ainés. Des dizaines de milliers de personnes âgées de 65 ans et plus doivent désormais payer 60€ leur abonnement annuel à la STIB et 36 euros celui des TEC. Ce coût supplémentaire frappe nos ainés alors qu’ils disposent de pensions parmi les plus basses d’Europe et alors que 20,3 % d’entre eux vivent déjà sous le seuil de pauvreté.

    En Wallonie, sur les 320.000 seniors qui bénéficiaient de la gratuité, on estime que 110.000 d’entre eux prendront l’abonnement à 36€ rapportant ainsi 3,9 millions €, que 60.000 pourront bénéficier d’un statut BIM-Omnio et que la moitié renonceront à prendre un nouvel abonnement. Cette offensive antisociale accroit l’isolement des personnes âgées et entraine une diminution de leur mobilité et donc également de leurs activités physiques. Toutes choses positives pour leur santé et leur bien-être.

    Solidaires des jeunes?

    Comble de l’ironie, le ministre Ecolo de la mobilité Philippe Henry a attribué le nom de ‘‘Contribution de solidarité’’ au nouvel abonnement TEC payant pour les +65 ans. L’argument est le même qu’à Bruxelles : puisque la Communauté Française a arrêté de financer les réductions sur les abonnements scolaires, la région doit le faire sur le dos des séniors. Cette rhétorique hypocrite est récurrente : ‘‘c’est la faute à un autre niveau de pouvoir’’, mais ce sont pourtant bien les mêmes partis (PS, Cdh et Ecolo) qui se retrouvent aux diverses majorités. Tous les partis traditionnels défendent une politique d’austérité particulièrement dramatique pour les plus fragilisés. Ils refusent de faire payer la crise aux véritables responsables.

    Pour des transports en commun publics, gratuits et de qualités

    La déclaration gouvernementale régionale bruxelloise de 2009 affichait la volonté de viser à la gratuité des transports publics et avait fait de la mobilité une priorité face aux embouteillages et à la pollution. C’est le chemin inverse qui est suivi avec les nouvelles coupes budgétaires. Ces désinvestissements sont aux frais des usagers qui subissent, année après année, des hausses de tarifs incessantes (deux fois l’inflation en moyenne sous les deux dernières législatures Picqué). Ce sont aussi les conditions de travail et de sécurité du personnel qui sont mises à mal. Même partis, mêmes promesses électorales non tenues et même politique en Wallonie. Le pire, c’est que ce sous-financement crée des problèmes qui serviront à terme de prétexte pour expliquer que la privatisation est la solution aux dysfonctionnements et aux pénuries.

    Aujourd’hui, on nous dit que la gratuité n’est plus possible, qu’il s’agit d’un choix politique. Nous ne pouvons pas compter sur ces politiciens ! Luttons pour défendre des services publics de qualités et pour réaliser un plan radical d’investissements publics pour les transports en commun mais aussi pour les écoles, les maisons de repos, les crèches, les logements sociaux,…

  • Comment vaincre la machine d’austérité européenne ?

    Depuis le début de la crise de la zone euro, les mobilisations de masse n’ont pas manqué contre la politique d’austérité, avec toute une série de manifestations et de grèves mais aussi de grèves générales. Mais même si ces explosions de colère et de rage ne peuvent plus tout simplement être passées sous silence – malgré le contrôle des médias dominants et de l’information par la classe dominante – le bulldozer de la casse sociale n’en a pas moins poursuivi sa course, une course d’ailleurs destinée à devenir plus meurtrière encore avec l’adoption du ‘‘Traité européen d’austérité’’ (le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, TSCG). Quelle contre-attaque organiser et comment (re)mobiliser les découragés de la lutte sociale ?

    Par Nicolas Croes

    A faux diagnostique, faux remède

    La logique austéritaire ne fonctionne tout simplement pas. Tout y est faux, du début à la fin. Cette politique de bain de sang social est basée sur une explication totalement erronée : la crise de la zone euro proviendrait non pas de la faillite du secteur bancaire et de la collectivisation des pertes du privé – elles-mêmes conséquences des contradictions du système capitaliste – mais des dépenses publiques ‘‘impayables’’. Banquiers et spéculateurs ont en fait bénéficié de la complicité active et enthousiaste des politiciens capitalistes et des médias dominants pour se cacher, eux et leurs responsabilités, derrière les fonctionnaires ‘‘fainéants’’, les travailleurs ‘‘privilégiés’’, les chômeurs ‘‘parasites’’ et les pensionnés ‘‘destructeurs de sécurité sociale’’. A cette liste se sont rajoutés – au gré des besoins – les immigrés, les homosexuels, les femmes, les syndicats,… et l’extrême-droite est loin d’être la seule à avoir tenu la plume.

    Il a toujours été clair que cette politique n’allait rien arranger pour les masses, que nous serrer la ceinture n’allait pas nous préparer des jours meilleurs et qu’il nous faudrait au contraire percer de nouveaux trous. La maîtrise relative de la dette publique avant 2008 n’avait d’ailleurs pas empêché les divers pays européens de sombrer profondément dans la crise. S’il en était encore besoin, un bref coup d’œil porté aujourd’hui sur cette Union Européenne dévastée suffit à illustrer la faillite totale de l’austérité.

    En Espagne, après des années de coupes dans les budgets des autorités, d’augmentations de taxes (pour l’homme de la rue, pas pour ceux qui nous regardent du haut de leur tour d’ivoire) et de destruction des conditions de travail et des salaires, l’avenir du pays reste plombé par la récession. Le taux de chômage vient d’y franchir un seuil historique lors du premier trimestre de cette année en atteignant les 27,16%. Derrière ce chiffre, il y a 6.202.700 personnes plongées dans la misère (pas moins de 237.400 de plus qu’au trimestre précédent). Dans cette course macabre, l’Espagne ne cède la place qu’à la Grèce (27,2% de chômage officiel en janvier). Quant à cette fameuse dette publique dont la réduction justifie tous les sacrifices (pour autant qu’ils ne touchent pas l’élite de la société), elle a elle aussi atteint un nouveau record au premier trimestre de 2013 : 923,31 milliards d’euros, soit 87,8% de la totalité des richesses produites en un an dans le pays (le PIB, Produit Intérieur Brut). La Banque centrale prévoit qu’elle poursuivra son ascension vers les 91,4% du PIB en 2013 et les 99,8% en 2016. Et quand ça ne marche pas on fait quoi ? Et bien on continue !

    La saignée est inefficace, allons-y à la hache !

    En Grèce, l’austérité massive n’a pas empêché la dette publique d’atteindre les 159,9% de son PIB fin 2012 (une croissance de 8,6% entre 2010 et 2012). Ce taux aurait d’ailleurs largement dépassé les 190% si le tiers de la dette grecque (100 milliards d’euros) n’avait pas été annulé en mars 2012. Fin 2012 toujours, la dette souveraine de l’Irlande représentait 117,6% de son PIB (+ 25,5% entre 2010 et 2012) et celle du Portugal 123,6% (+ 29,6% entre 2010 et 2012).

    Ces trois pays sont ceux à avoir subi le plus directement la dictature des marchés, par l’intermédiaire de l’action dévastatrice de la troïka européenne (qui réunit la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne et le Fonds Monétaire International). Afin de bénéficier de ‘‘l’assistance’’ du Fonds Européen de Stabilité Financière, puis du Mécanisme Européen de Stabilité, les gouvernements de ces pays se sont engagés à appliquer une politique antisociale extrêmement brutale. Le résultat de cette politique (explosion du chômage, des suicides, des expulsions de logements, de malades incapables de payer leurs soins,…) ne peut que faire froid dans le dos, notamment à la population chypriote dont le pays vient de rejoindre le club des Etats mis en coupe réglée par la troïka européenne. Il est pourtant question de mettre toute la population européenne au même régime à l’aide du TSCG, le ‘‘traité d’austérité’’ européen. Ce texte a été signé le 2 mars 2012 par 25 pays de l’Union Européenne (tous sauf le Royaume-Uni et la République tchèque) et prévoit de ‘‘renforcer le pilier économique de l’Union économique et monétaire en adoptant un ensemble de règles destinées à favoriser la discipline budgétaire au moyen d’un pacte budgétaire, à renforcer la coordination de leurs politiques économiques et à améliorer la gouvernance de la zone euro.’’ En gros, il condamne l’Union Européenne à une austérité permanente.

    TSCG : une dictature des marchés de plus en plus ouverte

    L’article 3 du Traité interdit de dépasser un ‘‘déficit structurel’’ de 0,5% pour le budget d’un gouvernement (doublé dans le cas où la dette publique se situe sous les 60% du PIB). Respecter cette règle signifiera d’opérer des coupes encore plus profondes dans les dépenses publiques à un moment où les investissements de l’Etat dans l’économie sont plus que jamais nécessaires. De plus, cette notion de ‘‘déficit structurel’’ est absolument arbitraire. En 2006, le Fonds Monétaire International avait par exemple estimé le déficit structurel irlandais à 5,4% du PIB, tandis que la Commission Européenne l’avait estimé à 2,2%. Et c’est la Commission Européenne – le quartier général européen de l’offensive antisociale – qui décidera du chiffre à garder, de même que des moyens à mettre en œuvre pour rester dans le cadre de la discipline budgétaire !

    Il ne s’agit là que d’un exemple, tout le reste du texte est du même acabit, uniquement basé sur une vision à court terme de l’économie capitaliste et sur la recherche du profit maximal le plus rapidement possible. L’élite européenne est tellement idéologiquement liée au néolibéralisme qu’elle est incapable de voir l’impact dévastateur qu’aura ce traité, même en considérant les intérêts des capitalistes à plus long terme.

    Ce traité est aussi une attaque anti-démocratique de taille. L’Union Européenne est déjà une institution anti-démocratique, ce n’est même pas une ‘‘démocratie parlementaire’’. Le pouvoir y est concentré dans la Commission Européenne et le Conseil Européen. Fin 2011, 6 mesures ont été adoptées (le ‘‘six-pack’’) pour transférer d’importants pouvoirs de décision des gouvernements élus vers la Commission Européenne non-élue, tandis que la prise de décision a été modifiée au sein du Conseil Européen afin de rendre les sanctions punitives quasiment automatiques en cas de non-respect des dictats néolibéraux.

    Le texte du Traité prévoit de considérer le néolibéralisme comme une obligation et non plus comme un choix économique. L’article 5 prévoit ainsi de placer un pays directement sous administration des autorités européennes. Actuellement, plus de vingt pays sur les 27 que comprend l’Union Européenne sont exposés à cette tutelle !

    Quel type de résistance ?

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    Pourquoi l’austérité ?

    Comme expliqué ci-contre, l’austérité ne vise pas à ‘‘rééquilibrer les budgets des autorités’’. Dans le cadre de la crise de surproduction dans laquelle est plongée la totalité du système capitaliste (et pas uniquement l’Europe), il s’agit pour ‘‘nos’’ élites de restaurer par la manière forte le taux de profits des capitalistes, les détenteurs des moyens de production. A la manière dont Naomi Klein l’avait développé dans son livre ‘‘La stratégie du choc’’ (également disponible gratuitement sous forme film-documentaire sur internet), le choc de la crise a servi de prétexte pour accroitre l’offensive contre les acquis sociaux que le mouvement des travailleurs avait pu obtenir par le passé grâce à sa lutte.

    Il s’agit de l’accentuation de la politique néolibérale de transfert de richesses de la collectivité vers le privé, initiée en leur temps par Pinochet au Chili, Reagan aux Etats-Unis et Thatcher au Royaume-Uni. Cette politique économique était devenue nécessaire suite à la crise économique des années ‘70 et a pris son plein essor suite à l’effondrement du stalinisme au début des années ’90. Depuis lors, les privatisations d’entreprises publiques, les réductions de moyens pour les budgets sociaux et les diminutions de taxes pour les grosses entreprises se sont suivies au pas de charge. Mais cela n’a pas pu empêcher la crise d’éclater.

    Quel programme contre l’austérité ?

    • Non à l’austérité ! Pour la défense des services publics et des pensions ! C’est aux patrons de payer pour leur crise !
    • Pour des syndicats combatifs et démocratiques et des partis larges de travailleurs combatifs !
    • Dans chaque pays : pour un plan d’action combatif, démocratiquement discuté à la base, afin de construire le meilleur rapport de force contre l’offensive antisociale et d’élever la conscience des masses par la discussion et l’action collective !
    • Pour un plan d’action vers une grève générale de 24 heures à l’échelle européenne !
    • Non à la dictature des marchés ! À bas les agences internationales de notation de crédit et le FMI ! Stop au paiement des dettes de l’État aux capitalistes ! Arrachons la richesse des mains des spéculateurs super riches !
    • Nationalisation des secteurs-clés de l’économie (finance, énergie, sidérurgie…) sous le contrôle démocratique et la gestion des travailleurs !
    • Non au chômage de masse ! Pour la réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
    • Pour des programmes massifs de travaux publics afin de créer des emplois socialement utiles et de répondre aux besoins de la population
    • Non à l’Europe des patrons et des marchés ! Pour une Europe socialiste démocratique !

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    Les pétitions, cartes blanches, déclarations,… n’ont pas manqué pour dénoncer ce traité. Les positions défendues dans ces critiques étaient souvent très bonnes, mais les moyens exposés pour vaincre le TSCG n’ont pas été à la hauteur de l’attaque. Le TSCG n’a été soumis au référendum qu’en Irlande, avec une offensive patronale et un chantage extraordinaire qui ont réussi à faire passer le ‘‘oui’’ de justesse. Dans les autres pays, ce sont les parlements nationaux qui étaient responsables de l’acceptation du texte ou de son rejet. En Belgique, cela signifie de passer devant le Parlement flamand et le Sénat (où le traité a déjà été approuvé), à la Chambre du Parlement fédéral, au Parlement wallon, au Parlement bruxellois, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et au Parlement germanophone. Hélas, l’opposition à l’austérité européenne s’est limitée à un lobbying à destination de parlementaires qui appliquent quotidiennement la casse sociale…

    Ainsi, la centrale des employés de la CSC (CNE), malgré des prises de positions combatives ces derniers temps (notamment concernant la nécessité d’organiser une grève générale contre la politique des autorités belges ou face à la nécessité de construire un nouveau relais politique large pour les travailleurs aux côtés de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut), a appelé ‘‘tous les parlementaires belges à un sursaut de courage pour défendre notre démocratie. Ratifier ce traité serait comme choisir, en pleine mer, la ceinture de plomb plutôt que la bouée.’’ De même, le CEPAG (Centre d’Education Populaire André Genot, une ASBL d’éducation permanente liée à la FGTB et dont l’actuel administrateur général est Thierry Bodson, le président de la FGTB wallonne) a lancé une pétition déclarant notamment : ‘‘Nous devons agir pour que nos représentants élus ouvrent les yeux, refusent d’obéir à l’Europe de l’austérité et rejettent la Traité budgétaire. Mettons la pression sur les parlementaires afin qu’ils ne signent pas un texte en totale contradiction avec les intérêts de la population !’’ Ce lobbying est insuffisant, on ne peut convaincre les politiciens capitalistes d’agir dans nos intérêts que par la force. En ce sens, la manifestation appelée par la FGTB wallonne devant le Parlement Wallon le 29 mai dernier était un premier pas – tardif – dans la bonne direction, qui ne doit pas rester un acte isolé, doit être amplifié et être considéré dans le cadre de la lutte plus large contre l’austérité et les licenciements. Qu’attendre encore pour un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s) ?

    Pas mal de gens se demandent comment combattre cette Union Européenne antisociale qui parait être si lointaine. De nombreux politiciens traditionnels se servent d’ailleurs de ce sentiment d’impuissance pour justifier leurs attaques, sur le mode ‘‘c’est pas nous, c’est l’Europe’’. Cette question est loin d’être neuve. Karl Marx répondait déjà à son époque que ‘‘la lutte de classes est internationale dans son contenu mais nationale dans sa forme’’. Il n’en va pas différemment aujourd’hui. La majeure partie des problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs oppose directement ces derniers à la classe dominante de leur pays. Hélas, partout en Europe, nous sommes forcés de constater que les sommets syndicaux manquent d’audace et évitent soigneusement toute stratégie d’affrontement direct avec l’Etat capitaliste et les diverses bourgeoisies nationales.

    L’exemple de la Grèce est à ce titre des plus édifiants. Ces dernières années, les grèves générales se sont succédées comme nulle part ailleurs en Europe, mais décidées et stoppées d’en haut, sans aucun plan d’action, bien plus destinées à laisser échapper la pression de la base qu’à sérieusement bloquer l’économie pour aller chercher les moyens là où ils se trouvent : dans les caisses des grandes entreprises et des banques. Dans chaque pays, le mouvement des travailleurs doit lutter pour récupérer ses instruments de lutte de masse, ce qui signifie de lutter résolument pour une démocratie syndicale (entre autres parce qu’une lutte déclenchée par la base est plus difficile à stopper par le sommet syndical), pour la fin du syndicalisme de négociation et de concertation et pour le retour d’un syndicalisme de lutte.

    Pour nous, cette timidité dans la contre-offensive provient directement de l’absence d’idée concernant l’alternative à défendre contre la société capitaliste. ‘‘Nos’’ dirigeants syndicaux ont été tellement impliqués dans le ‘‘moindre mal’’ et dans la concertation avec les institutions capitalistes qu’ils refusent de sérieusement considérer qu’une voie de sortie existe en dehors du capitalisme. Revenir à un syndicalisme de lutte signifie donc aussi de s’armer d’un programme anticrise anticapitaliste basé sur la collectivisation des moyens de production et leur contrôle et gestion démocratiques. C’est la seule manière d’obtenir un plan de relance basé sur les nécessités sociales et écologiques et non pas sur la recherche de profit. Réclamer tout simplement une ‘‘fiscalité plus juste’’ est largement insuffisant, en plus de nier la possibilité de l’évasion de capitaux qu’il faut résolument saisir et donc exproprier. Cela nécessite aussi de disposer d’un prolongement politique large pour porter les exigences des travailleurs sur l’arène politique tout en étant un parti de lutte, qui ne se cantonne pas à l’activité électorale. Les PS, Partis Travaillistes, Pasok et autres sont totalement passés dans l’autre camp depuis belle lurette.

    Pour une grève générale européenne

    De même que la lutte internationale ne doit pas servir de prétexte à laisser sa propre classe dirigeante nationale tranquille, une coordination des luttes par-delà les frontières – et particulièrement au niveau européen – est absolument cruciale. A ce niveau aussi, la faiblesse de la direction du mouvement des travailleurs est criante : la Confédération Européenne des Syndicats (CES) reçoit ainsi une partie de ses subsides de la Commission Européenne, et a toujours considéré son action dans le cadre de la construction loyale d’une Union Européenne capitaliste ‘‘sociale’’. On en voit le résultat.

    Le mot d’ordre d’une grève générale européenne est aujourd’hui d’une extrême importance, et la journée d’action européenne du 14 novembre dernier en a illustré le potentiel. Cette action coordonnée de plus grande ampleur que par le passé était un reflet de la pression grandissante de la base syndicale sur les divers syndicats européens et sur la CES elle-même. En Espagne et au Portugal, des grèves générales de 24 heures ont eu lieu (ce fut la plus massive et militante depuis 1974 au Portugal tandis qu’un million de personnes avaient manifesté à Barcelone et à Madrid). Des actions de grève avaient aussi eu lieu en Italie, en Grèce, à Malte, à Chypre et en Belgique. Comme nous le disions à l’époque : ‘‘Le génie des actions de grèves internationales est sorti de sa lampe.’’

    La combativité nécessaire à la victoire est bel et bien présente. Mais toute cette énergie ne peut être que dilapidée si elle n’est pas canalisée au travers d’un plan d’action combatif, avec un échéancier clair capable de peu à peu (re)mobiliser tous ceux qui veulent se battre mais se rendent bien compte que nombre de responsables syndicaux ne sont eux-mêmes pas convaincus qu’il est possible d’inverser la tendance antisociale actuelle. Laisser cette situation perdurer équivaut à ouvrir grand la voie à la droite la plus réactionnaire et à l’extrême-droite. Avec les conséquences que cela implique.

  • Discours à la Nation : le langage du pouvoir

    Interview de David Murgia

    David Murgia est un artiste engagé actif notamment en tant qu’acteur metteur en scène. Il a joué dans des films tels que Rundskop (‘‘Tête de Boeuf’’, film consacré à la mafia des hormones). Après avoir vu son ‘Discours à la Nation’ au Théâtre National, nous avons discuté avec lui.

    Par Cécile (Bruxelles)

    David Murgia, vous avez interprété le mois passé au Théâtre National un texte d’Ascanio Celestini, “Discours à la nation”. Dans cette pièce, vous vous mettez dans la peau des dirigeants politiques et vous adoptez leurs discours avec beaucoup d’humour et de poésie. Celestini, originaire d’Italie, s’est beaucoup inspiré du cirque politique de Berlusconi et de sa clique pour sa création. N’y a-t-il que la droite populiste qui est représentée dans vos discours ?

    Ce qui est mis en représentation, c’est le langage du pouvoir. Qu’ils soient politiciens, patrons, banquiers ou présidents de conseils d’administration, ce sont des gens de la classe dominante, venus s’exprimer honnêtement, avec des paroles sincères, franches et directes.

    Puis s’entrecroisent des récits plus intimes de citoyens ordinaires. L’un, par exemple, dans son appartement, regarde par la fenêtre comme on regarde la télévision. Il voit des images de misère, de guerres barbares, mais il est en sécurité dans son salon. Il n’éprouve rien, il n’est pas sadique mais tout cela n’est pas réel pour lui. Il est inoffensif, c’est un optimiste.

    Le cynisme et la fiction caractérisent-ils ces histoires ?

    Pour interpréter les puissants qui prononcent ces discours, je m’amuse avec une certaine effronterie, une impertinence. Mais cette attitude, je ne l’utilise qu’en envisageant l’idée de nation ou de société avec transparence. Une nation métaphorique, proche de la nation contemporaine, qui est celle où les classes dominantes vivent une toute autre réalité que les classes dominées, un petit pays où ce sont les patrons-puissants et les apprentis-tyrans qui ont le mieux intégré la lutte des classes marxiste. Ce n’est donc pas qu’une fiction. La crise est imagée par la pluie, et dans ce petit pays il pleut continuellement.

    Oscar Wilde disait que le cynisme constitue à voir les choses telles qu’elles sont plutôt que telles qu’elles devraient être.

    Cette pièce rencontre un franc succès parmi les milieux fréquentant le monde du théâtre et les médias traditionnels. Comment l’interpréter vous ?

    Ce qui est dit dans le spectacle ne révèle rien de neuf, on ne fait qu’y redécouvrir certains rapports et certains mécanismes, les engrenages de notre sociale-démocratie. On ne fait que regarder d’un autre point de vue, hors du rythme du quotidien, à travers les métaphores et la poésie.

    Ces histoires me semblent intéressantes en ce qu’elles relèvent d’une représentation du monde qui est celle de contradictions fortes entre classes, entre dominants et dominés. Investir cette interprétation du monde, la rendre publique, et la confronter à d’autres visions du monde (par exemple celle selon laquelle il n’existerait aucune alternative valable au capitalisme), permet une re-définition de la réalité ou, si l’on préfère, une transformation des cadres d’interprétation ayant cours dans notre société. Ceci pourrait éventuellement expliquer l’enthousiasme que rencontre le spectacle.

    Les critiques médiatiques autour du projet ont été très bonnes, même si ce sont parfois les mêmes journaux qui rendent illégitimes d’autres formes de critiques sociales, je pense particulièrement à la manière dont sont relayées certaines grèves.

    Dans un de vos discours, vous interprétez un voleur de pain aux mains blanches. La référence au vol du patronat, ce que l’on appelle en langage marxiste la plus-value, qui est un vol non puni, est très explicite…

    En effet, nombre de concepts marxistes, dramaturgiquement réinterprétés, saupoudrent le spectacle et ouvrent la porte sur notre actualité économique et politique. On peut par exemple reconnaitre la plus-value, la propriété privée, la démocratie bourgeoise, …

    L’Art est très souvent utilisé comme moyen de contestation. Dernièrement, nous avons redécouvert – avec plaisir – la vague anti-Tatcher chez les musiciens pop-rocks du monde anglo-saxon. Qu’en pensez-vous ? Est-ce votre manière d’envisager le théâtre ?

    Je souhaite que le théâtre soit un divertissement combiné à la réflexion. Un théâtre qui puisse “bousculer les cadres ordinaires de la vie”. Bien sûr, il peut être un moyen de contestation, mais je ne veux pas l’envisager comme s’il n’était que ça. S’il n’était que ça, alors ne serait plus du théâtre. il serait simplement une contestation.

    On demande souvent aux créateurs si leur théâtre “est un théâtre politique”. Mais le théâtre et la politique sont deux choses différentes, deux langues différentes. Faire de la politique, ça signifie interagir directement avec la réalité, et le théâtre ne peut pas faire ça. Le théâtre peut raconter des histoires et c’est au spectateur, ensuite, de penser à ce qu’elles peuvent raconter du monde.

    Retour dans le monde réel. Au mois de novembre dernier, les artistes sont descendus dans la rue pour protester contre la politique d’austérité de Fadila Laanan (PS) de couper dans les budgets de la CAPT. Aujourd’hui, où en est ce combat ?

    Le groupe de travail Conseildead, composé de quelques jeunes créateurs rassemblés pour répondre à la crise, a transformé une menace maladroite de la Ministre en un rassemblement du secteur artistique dans son ensemble. Le 29 mai, Conseildead devrait rencontrer Fadila Laanan pour aborder une série de questions liées à la gestion du secteur théâtral, dans un premier temps. Ces questions sont rendues publiques sur www.conseildead.be.

    Alors que tous les coûts augmentent, le budget de la Culture, qui représente à peine 1 % du budget global de la FWB, n’est plus indexé depuis maintenant 12 ans. Le secteur artistique dans son entièreté est inquiet devant l’évolution et les risques de régression de la politique culturelle. Il sait que devant la dictature économique, on ne sauve pas la Culture d’un pays comme on sauve une banque.

    Il paraît que vous êtes traqué par l’ONEM et Actiris, comme beaucoup de vos consorts. Le statut d’artiste est-il réellement reconnu ?

    Il n’existe pas ! Et le peu qu’il est tend à disparaître dans un avenir proche. Certains artistes sont reconnus en tant que demandeurs d’emploi, sous la dite règle du bûcheron, appliquée également aux pêcheurs en mer. Ce manque de reconnaissance et la chasse à laquelle sont livrés les créateurs, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, est une situation proprement exaspérante et insupportable. Nous ne sommes pas encore dans un marécage égal à celui de nos cousins Grecs, Espagnols ou Portugais.. mais nous commençons déjà à en sentir l’odeur nauséabonde.

    Pour finir, vous vous adressez régulièrement aux citoyens. Vous, personnellement, quel message voulez-vous adresser aux spectateurs ? Que voulez-vous faire de la prochaine tournée qui s’annonce pour vous ?

    Permettre au spectacle de se raconter hors des institutions, sur une place publique ou lors d’une fête ouvrière. Le rire est une arme révolutionnaire fondamentale. Pour nous rendre maîtres et possesseurs de notre propre vie, pour tenter d’en écrire une autre qui vaille la peine d’être jouée.


    Discours à la Nation sera au Théâtre National de Bruxelles du 26 novembre au 14 décembre 2013 Réservations au 02/203.53.03. Ecriture et mise en scène : Ascanio Celestini – interprétation David Murgia – Musique : Carmelo Prestigiacomo – (www.ascaniocelestini.it)

  • Les villes et les communes introduisent l’austérité

    Pour un plan d’action dans les localités !

    Ces nouvelles tombent tous les jours. Gand, Ixelles, Malines, Saint-Nicolas, n’ont été que les premiers exemples. Les communes ont des soucis financiers et cherchent à résoudre ces problèmes à l’aide d’assainissements, de privatisations, de limitations des services publics, d’augmentations des taxes et de réductions du nombre de statutaires. Ce que nous connaissons déjà bien au niveau national (faire payer la crise à l’homme de la rue) se poursuit maintenant au niveau local.

    Article de Marc Van Hecke, ancien secrétaire CGSP-ALR (Administrations Locales et Régionales)-Termonde

    Avant les élections communales, la plupart des partis politiques se sont tus (dans toutes les langues) au sujet de l’année 2013 et des suivantes. Bien que parfaitement au courant de ce que l’avenir réservait, les partis traditionnels n’ont pas osé en parler. Aujourd’hui, les seules divergences ne portent que sur l’intensité de l’austérité, pas sur son principe même. Tel parti réclame des assainissements plus vigoureux, tel autre veut une ‘‘rigueur’’ avec un peu moins de licenciements. Toujours est-il qu’aucun parti traditionnel n’est prêt à remettre en question le système.

    Quand la spéculation financière frappe les localités

    Avant, il y avait des banques publiques comme la CGER (Caisse générale d’épargne et de retraite), le Crédit communal ou le Crédit à l’Industrie. Ces banques fonctionnaient et réalisaient même des profits, mais le gouvernement a estimé nécessaire de les transférer au secteur privé qui allait soi-disant leur permettre de mieux fonctionner.

    Le Crédit communal était le financier (le prêteur) des communes. Mais après sa vente, le Crédit communal est devenu Dexia et les communes devaient s’adresser à la nouvelle banque privée. Cette dernière, tout comme les autres banques, spéculait en bourse, rémunérait excessivement ses PDG et débordait d’options et d’actions spéculatives.

    Les dividendes augmentaient, les limites du possible étaient sans cesse repoussées et les communes étaient satisfaites. Comme tout tournait à merveille, personne ne se souciait de rien. Enfin, en tout cas jusqu’au moment où il s’est avéré que Dexia était elle aussi bourrée de dettes à cause de crédits et d’actifs toxiques. L’argent public avait été utilisé pour la spéculation, puis est arrivée la crise du secteur bancaire de 2008.

    Un problème de coûts des pensions?

    Le principe des statuts dans la fonction publique est basé sur celui de continuité. L’administration publique ne peut pas dépendre du parti politique qui détient provisoirement la majorité et doit être protégée de l’arbitraire politique. Vu que les statutaires ne peuvent (en principe) pas être licenciés, ils n’étaient pas catégorisés dans le même système de transfert de fonds que les travailleurs du secteur privé. Le gouvernement a donc créé une mutualité et un système de pensions propres aux fonctionnaires.

    Ces dernières décennies, on n’a pas gardé beaucoup de statutaires. Le secteur local a constitué le laboratoire de toutes formes d’emplois alternatifs. En 1976, au moment où j’ai commencé mon travail dans une administration locale, 90% des fonctionnaires étaient statutaires. Aujourd’hui, il n’en reste qu’un tiers environ.

    Entretemps, la plupart des communes ont transféré des services pour lesquels elles étaient précédemment compétentes au secteur privé. Dans le temps, il y avait des services publics de nettoyage, des services de distribution d’eau, etc. dans à peu près toutes les villes. Gand avait même une entreprise de gaz et d’électricité tandis qu’Anvers avait une capitainerie portuaire publique. A côté de tout ça, il y avait l’entretien des parcs et des espaces verts, des parkings propres, du personnel de nettoyage,… Il ne reste aujourd’hui pas grand-chose de tout cela. L’externalisation est devenue la règle et tout ce qui n’est pas externalisé devient une ‘‘entreprise publique autonome’’ ou une ‘‘ASBL’’. Même si la tendance est plus marquée en Flandre, Bruxelles et la Wallonie n’ont pas été épargnés par le phénomène.

    Comme dans le secteur privé, il existe dans le secteur public un système de répartition où la population active paye les pensionnés d’aujourd’hui. Vu que le nombre de statutaires diminue, le nombre d’actifs qui payent pour les pensions a diminué. Ainsi, les fonds de pension s’épuisent. Cela n’a rien à voir avec les ‘‘coûts des pensions’’, il s’agit d’une conséquence directe du démantèlement du statut.

    Politique d’austérité et assistance sociale

    Les chômeurs qui ne peuvent plus joindre les deux bouts, ceux qui, sans cesse plus nombreux, sont incapables de rembourser leurs emprunts hypothécaires, les pensionnés qui ne peuvent plus s’offrir de place dans une maison de repos, ceux pour qui la facture d’hôpital est insurmontable,… Où sont-ils envoyés ? Au CPAS.

    Le CPAS n’assure pas seulement le revenu d’intégration (l’ancien minimex), il a aussi une fonction d’assistance psychosociale, de médiation de dettes,… En bref, il aide les personnes en difficulté. Mais les moyens dont ils disposent sont loin de pouvoir faire face aux demandes actuelles, et la demande ne cesse de croître. Combien de terribles drames sociaux se cacheront derrière toutes les déclarations sur la nécessité de ‘‘faire des efforts’’ au niveau communal ?

    Il nous faut un plan d’action !

    La réponse des communes – quelle que puisse être leur couleur politique – est de privatiser, de développer des partenariats publics-privés, d’assainir dans les dépenses (surtout au niveau du personnel, particulièrement s’il est statutaire), de démanteler les services publics et d’augmenter les taxes. Le personnel et la population sont les grandes victimes de cette approche.

    Les syndicats du secteur local réagissent (à juste titre) contre cette situation. Malheureusement, le début de réaction est jusqu’à présent isolé dans chaque commune. Là où les syndicats sont forts, ils sont (peut-être) capables d’affaiblir la politique d’austérité. Dans le cas opposé, la casse sociale est assurée. Mais soyons bien clairs : ce qui se passe aujourd’hui dans quelques villes et quelques communes se produira ailleurs demain. Il nous faut un plan d’action commun !

    Nous pouvons partir d’une pétition qui appelle les mandataires locaux à faire face à leurs responsabilités envers la population en s’opposant aux licenciements, à la dégradation du statut du personnel, aux privatisations, au démantèlement des services et en faveur de la transformation de tous les contrats à durée indéterminée en contrats statutaires. Cela appuierait les revendications du personnel tout en recherchant la solidarité des usagers et en démontrant que les syndicats sont clairement indépendants des partis traditionnels.

    Les syndicats peuvent aussi organiser des tournées d’information sur les lieux de travail avec des assemblées générales du personnel où l’ont peut démocratiquement décider d’actions. L’information et la sensibilisation sont nécessaires, mais cela ne suffit pas, il faut lutter, et au-delà du niveau local. La lutte locale doit directement se placer dans une perspective plus large.

    Des revendications telles que la conversion de tous les contrats à durée indéterminée et précaires en emplois statutaires, la création d’intercommunales publiques pour l’énergie, l’eau et la collecte des déchets (et leur renforcement là où cela existe encore), la création d’une nouvelle banque publique pour les communes et les CPAS, le refus du paiement des dettes,… concernent toutes les communes.

    Ou aller chercher l’argent ?

    Tout cela semble peu réaliste. Il est visiblement plus ‘‘réaliste’’ que la grande majorité de la population accepte le recul social. Voilà le ‘‘réalisme’’ capitaliste. En tant que syndicaliste, je n’ai jamais accepté la logique du capitalisme avec laquelle entre directement en conflit chaque droit des travailleurs. Allons-nous accepter d’aller gentiment à l’abattoir ? Peut-être n’allons nous pas rencontrer la victoire, mais nous sommes assurer d’aller droit à la défaite sans nous battre !

    De bons services communaux coûtent de l’argent. Mais tous les partis politiques de l’establishment préfèrent renflouer le secteur bancaire ! Une volonté politique fermement opposée à la logique des spéculateurs pourrait trouver des milliards d’euros immédiatement, on peut aller chercher ces moyens là où ils sont.

    Le choix véritable auquel nous faisons face est soit la justice sociale (ce que j’appelle le socialisme) soit un système qui plonge les travailleurs dans la misère (ce que j’appelle le capitalisme).

  • Fermeture brutale de la télévision publique grecque – Manifestation de solidarité à Bruxelles et grève générale ce jeudi en Grèce

    Les trois chaines de télévision publiques grecques ERT viennent ce mardi soir d’être unilatéralement éteintes. C’est là la dernière mesure d’assainissement du gouvernement grec, pour le moins très brutale. En effet le gouvernement, sans préavis, a pris cette décision avant de couper toute retransmission. Une mesure derrière la quelle se cache également toujours la troïka en visite au même moment en Grèce.

    Par Nico M. (Bruxellles)

    On ne compte plus les mesures radicales d’assainissements mise en place par le gouvernement grec. Les autorités ainsi que l’establishment grec et européen ne semblent pas en démordre : les cures d’austérité ne cessent de s’amplifier comme unique remède à la crise économique. Malgré l’absence de résultats, les politiciens bourgeois s’accordent tous pour continuer à poignarder les travailleurs à travers l’Europe. Avec la fermeture d’ERT (2.656 emplois), le gouvernement atteint les exigences de la troîka qui sont de supprimer à nouveau 2000 emplois publics… radical !

    Face à ce choc les premières réactions s’enchaînent : ‘‘Du jamais vu, même au temps des colonels.’’ Pour accélérer l’austérité, l’élite capitaliste multiplie les mesures anti-démocratiques. Et comme à chaque fois depuis le début de la crise, les travailleurs grecs et la population se mobilisent. Devant les locaux d’ERT, des milliers de manifestants se sont réunis en solidarité pour protester contre cette nouvelle mesure. A l’intérieur des locaux, les travailleurs d’ERT ont commencé une occupation des installations et continuent les programmes, relayés vers une chaine locale du PC grec.

    Ces mouvements illustrent une nouvelle fois la combattivité et la solidarité existant chez les jeunes et les travailleurs face à l’avidité capitaliste relayée par les politiciens traditionnels et les élites corrompues. C’est là que réside la clé et la force qui doit permettre de faire reculer ces politiques qui minent toujours plus les conditions de vie et de travail à travers l’Europe. Cette combattivité et cette solidarité doit s’organiser et être canalisée autour d’un plan d’action capable de forcer le retrait des politiques d’austérité et des gouvernements qui les appliquent.

    Une fois de plus en Grèce, ces mesures trouvent une réponse. Des manifestations prennent place aux abords des bâtiments d’ERT et les syndicats appellent à une grève générale ce jeudi contre cette fermeture. Une nouvelle fois, la combattivité s’illustre. Des actions de solidarité prennent place dans différents pays comme ici à Bruxelles ce mercredi après midi lancée par l’Initiative en solidarité avec la Grèce qui résiste.

    Durant toute la dernière période nous avons vu les mouvements héroïques des travailleurs grecs dans une succession impressionnante de grèves et de grèves générales. Il devient plus que nécessaire que ces sacrifices portent leurs fruits.

    Comme nous pouvons le voir dans différents pays, y compris en Belgique, il est contre-productif de laisser la colère s’essouffler dans les actions sans mettre à l’ordre du jour des discussions sur un plan d’action coordonné capable de forcer l’élite en place à reculer.

    Cette nouvelle attaque pourrait être la nouvelle étincelle qui pousse l’ensemble des travailleurs à ressortir pour faire reculer l’ensemble des attaques reçues durant les dernières années. De telles discussions seraient une occasion pour tous de discuter dans les entreprises, dans les services publics, dans les écoles et unifs, dans les quartiers, etc. de la manière de coordonner l’ensemble de la colère contre ce système et ses conséquences.

    Un plan d’action a besoin d’une alternative politique à brandir collectivement. Une alternative qui valorise la solidarité, repense le système vers les intérêts de la majorité. Les grands capitalistes sont épargnés, ici la fermeture de la TV publique laisse un marché encore plus large pour les chaînes privées. Revendiquons la nationalisation des grands pans de l’économie, et notamment de l’ensemble du secteur financier, afin de décider démocratiquement, sous le contrôle des travailleurs, des orientations de la société.

    Occupons, saisissons et exproprions les leviers économiques afin de réorganiser et de planifier la production en fonction de nos intérêts : sauvegarder et créer des emplois décents, construire des services publics de qualité et accessibles à tous. Face aux délabrements de la société et de l’échec des mesures capitalistes, construisons une société socialiste démocratique.

  • Bruxelles : Hommage antifasciste à Clément Méric

    A l’appel des Jeunes FGTB, une centaine de personnes se sont rassemblées ce samedi 8 juin à Bruxelles, à l’ULB, pour une marche à la mémoire du jeune militant antifasciste assassiné à Paris, Clément Méric. Le cortège s’est formé derrière un calicot "Clément, ni oubli ni pardon" de manière silencieuse. Après, une halte a été marquée devant la bibliothèque de science humaine et beaucoup d’étudiants en blocus sont sortis pour écouter un discours expliquant notre action. Ensuite, la marche s’est terminée devant le Square G, symbole de la lutte antifasciste à l’ULB. Un camarade a lu une déclaration qui appelait à intensifier la résistance antifasciste et dénonçait les partis traditionnels comme formateur du terreau sur lequel se développe l’extrême droite. Enfin, l’action s’est terminée par un chant des partisans et un vibrant NO PASARAN !

    Par Kadhem (Bruxelles)

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Di. 9 juin. Paris. Marche des femmes contre l’austérité.
    • Ma. 18 juin. Bruxelles. Débat sur l’unité de la gauche. Plus d’infos
    • Sa. 22 juin Bruxelles. Café syndical
    • Sa. 29 juin. Manifestation contre les Sanctions Administratives Communales
    • Sa. 22 juin. Fête de Rood! à Gand.
    • 30 juin. Ouverture du local du PSL à Charleroi
    • 4-7 juillet. Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs
    • 22-26 juillet. Ecole d’été du CIO à Louvain
    • 26 juillet – 4 août. Grèce. Camp antifasciste de YRE (Youth against Racism in Europe) et zone Antinazi
    • 26 octobre. Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales

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    Manifestation Syndicale

    Ce jeudi, une grande manifestation syndicale a pris place à Bruxelles.Le PSL était bien entendu présent. Nous avons distribué deux tracts, l’un d’entre eux étant plus spécifiquement consacré à la question de l’impact de l’austérité sur les femmes, avons tenus trois stands politiques tandis qu’un groupe de nos militants vendait notre journal dans le cortège. Nous avons vendu 93 exemplaires de Lutte Socialiste et avons fait un abonnement supplémentaire. Aux stands, nous avons également pu récolter du fonds de lutte pour financer nos campagnes politiques.


    Protestation contre l’interdiction de la mendicité à Charleroi

    Toute la phraséologie "de gauche" du PS ne signifie en aucun cas d’avoir une politique de gauche. Dans le fief de Paul Magnette, la mendicité est strictement réglementée. Dimanche dernier, une action a ét tenue à l’initiative d’Occupy Charleroi et de la FGTB. Lors de l’action, plusieurs militants de la FGTB étaient présents, ainsi que des membres de partis de gauche, c’est-à-dire à la gauche du PS et d’ECOLO. Nos militants y ont vendu 15 exemplaires de notre mensuel et ont pu faire 5 abonnements.


    Protestations de la communauté turque

    Ces derniers jours, diverses actions de protestation ont été tenues par la communauté turque dans le cadre des mobilisations de masse qui se déroulent actuellement dans le pays. Mais toutes les actions ne sont pas ouvertes à la discussion politique… Ainsi, mardi dernier, il y a eu une tentative de faire taire les militants, dont ceux du PSL. Un fait étrange dans une manifestation en soutien à une mobilisation contre le régime autoritaire qui prévaut en Turquie.

    Différentes positions existent dans la communauté turque en Belgique. Un soutien certain est présent pour le gouvernement d’Erdogan tandis que d’autres soutiennent l’ancienne élite des kémalistes du CHP. D’autre part, il est possible d’entrer en discussion avec la gauche turque. Sur ce point, une grande ouverture était présente ce mardi.

    Dans les différentes réunions de section du PSL qui auront lieu ces prochains jours, la situation en Turquie sera discutée.


    Café syndical à Bruxelles

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