Your cart is currently empty!
Tag: Antisexisme
-
STOP au racisme, au sexisme et à l'homophobie
En cinq ans, le nombre de dossiers sur l’islamophobie a quadruplé en Belgique, passant de 55 à 201. En juin, la terreur homophobe a fait 49 morts à Orlando. Pendant ce temps, le sexisme est accepté et légitimé par une partie de l’establishment. La lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie est loin d’être terminée.Tout le monde a été choqué par l’attaque d’un nightclub gay à Orlando. Elle a conduit à une vague de protestation et d’indignation. Mais aussi à des actions scandaleuses de groupes religieux extrémistes qui voulaient perturber les funérailles des victimes par des manifestations homophobes. Dans leur haine, les extrémistes conservateurs de toutes sortes se retrouvent côte-à-côte. Le populiste de droite et sexiste notoire Donald Trump a aussi essayé d’avoir sa part du gâteau, sans dénoncer l’homophobie et en propageant le racisme. On ne répond pas à la haine par plus de haine, mais par la solidarité de l’ensemble de la population. Cette solidarité, nous l’avons une fois de plus vue après la tuerie d’Orlando dans de nombreuses veillées et manifestations. Les défilés de la Pride aux États-Unis ont ainsi été particulièrement forts cette année.
Chez nous aussi, le racisme et le sexisme se développent. Celui qui pensait que l’égalité des droits obtenue s’est trompé. Les femmes gagnent toujours moins que les hommes et sont reléguées au rang d’objets sexuels dans les médias dominants. Après le harcèlement sexuel à grande échelle survenu à Cologne la veille du Nouvel An, les politiciens de droite ont prétendu que le sexisme est un problème lié aux migrants et aux demandeurs d’asile. Mais les demandeurs d’asile et les migrants sont eux aussi victimes du sexisme inhérent au capitalisme. Les femmes d’origine immigrée ont particulièrement difficile : en raison de leur sort incertain et de leur position faible dans la société, elles ont peu de moyens pour s’opposer à la violence sexuelle et à l’oppression.
Il est remarquable que les politiciens de droite qui, après Cologne, ont réclamé que la lutte contre le sexisme soit la priorité, ont été très silencieux lorsque l’entrepreneur néolibéral extrémiste Fernand Huts a avancé le fait que les femmes modernes ne permettent pas à leurs hommes d’entreprendre parce qu’ils doivent coopérer aux tâches ménagères. Ou lorsqu’un scandale a éclaté à l’Université de Gand autour d’un professeur qui a suivi de manière très intime des étudiantes. Lorsque le conseiller communal N-VA Carl Huybrechts était encore un présentateur sportif à la télévision, il n’y a eu aucun commentateur féminin dans son émission. Il aurait alors dit : ‘‘Pas de bonne femme dans mon show’’. Le sexisme est omniprésent et doit être combattu à tous les niveaux. Cela ne se fera pas avec seulement des discours contre le sexisme qui serviraient un autre agenda, celui du racisme.
Le racisme connait une progression. En Autriche, un candidat d’extrême-droite à la présidence a failli être élu ; en France le FN de Marine Le Pen est bien placé dans les sondages ; et aussi chez nous, l’extrême-droite du Vlaams Belang est de retour. Et en même temps, il y a une augmentation du nombre de violences racistes. Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme a reçu 55 plaintes d’islamophobie en 2010. L’année dernière, il y avait déjà 201. Entre autres : des femmes musulmanes dont le foulard a été déchiré dans la rue ou des cas de vandalisme contre les mosquées. Suite aux attentats de Bruxelles, une discussion est née sur le racisme dans la police à Malines qui aurait égaré un indice sur les terroristes des attaques à Bruxelles, indice qui aurait potentiellement pu sauver des vies.
Avec les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), nous menons activement campagne contre le racisme, le sexisme et l’homophobie. Tout ce qui nous divise, nous affaiblit. La discrimination est une composante logique d’un système inégalitaire. Le petit groupe de capitalistes – rappelons-nous des 62 super-riches qui possèdent autant que la moitié la plus pauvre du monde – a beaucoup à gagner des discriminations et des préjugés. Cela pose un obstacle à la lutte unitaire des 99% de la population pour une société différente. Ils cachent la contradiction fondamentale dans cette société : celle entre les 1% super-riches et les 99% d’autres.
Un capitalisme sans racisme, sexisme ni homophobie est impossible. Si des étapes importantes ont été franchies, c’est parce que nous avons activement combattu avec le mouvement des travailleurs. Mais tout pas en avant n’est jamais permanent dans ce système perpétuellement à la recherche de nouvelles manières pour assurer la domination d’une petite élite. Participez à notre campagne pour une société différente, un système socialiste où l’oppression et la discrimination seront définitivement dans les poubelles de l’histoire !
-
Non à la dictature des multinationales ! EGA en campagne durant l'été
Cet été, les Étudiants de Gauche Actifs mèneront campagne en rue, aux festivals,… afin de préparer leurs activités de rentrée. Voici ci-dessous le tract qui présente ces dernières. // Tract en version PDF
20 SEPTEMBRE : MANIFESTONS CONTRE LA DICTATURE DES MULTINATIONALES !
Bien que le contenu du TTIP ne soit pas encore connu totalement, ses grandes lignes sont claires : tout le pouvoir aux actionnaires ! Notre génération est déjà confrontée à toutes les conséquences de ce système : chômage de masse, terrorisme, guerre, misère… Le TTIP est une (grosse) attaque en plus contre les conditions des vies de la majorité.
Ils ont l’argent, on a le nombre
Il n’y a pas de fatalité. En renversant le rapport de force, nous pouvons changer les choses. En manifestant, nous montrerons que les jeunes et les travailleurs refusent ce traité. Une manif ne sera pas suffisante. Mais utilisons chacune d’entre elles pour construire le mouvement contre le TTIP.
Dans ton école, ton unif…
Discute autour de toi pour convaincre une ou plusieurs personnes de participer. Organise des rendez-vous pour discuter du TTIP, fabriquer un calicot ou des pancartes… Bref : regarder comment on peut construire le mouvement autour de nous. Tu peux aussi nous contacter pour voir comment t’impliquer dans la lutte.
L’utopiste, c’est celui qui croit en l’avenir du capitalisme !
S’opposer au TTIP, c’est aussi s’opposer au système qui permet à une minorité d’accaparer les richesses : le capitalisme. EGA lutte pour une société où les grandes entreprises seraient placées sous le contrôle démocratique de la collectivité. La production de richesses ne doit pas servir à remplir les portefeuilles des plus riches, mais à combler les besoins de chacun. Une société qui assure l’émancipation de tous, c’est ce que nous appelons socialisme démocratique.
[divider]
Envie de poulet au chlore dans ton assiette ?
Le TTIP projette de créer la plus vaste zone de libre-échange au monde (UE+USA). Cela prendra le pire des législations de chaque continent en matière de salaires, santé, environnement… et les imposera à l’autre. Des tribunaux spéciaux seront même créés dans les cas où un État prendrait des mesures pouvant diminuer les profits d’une multinationale. Pour l’Europe, ça veut dire : levée de l’interdiction sur les OGM ou le “nettoyage” du poulet au chlore, arrêt des taxes antipollution… Mais aussi arrêt total de toute réglementation du secteur financier. Bref, les actionnaires auront légalement plus de droits que nos votes. La dictature des multinationales est officialisée.
[divider]
MOBILISONS-NOUS POUR FAIRE CHUTER CE GOUVERNEMENT DE MALHEUR ET TOUTE L’AUSTÉRITÉ !
La réforme de la loi travail, en quoi consiste-t-elle ?
C’est un ensemble de mesures qui flexibilisent nos conditions de travail. Elles seront désormais négociées individuellement. Seul face à son patron, le travailleur est faible et devra tout accepter sans contrepartie. De plus, les 100 premières heures supplémentaires seront prestées sans sur-salaire ni récups ; bonjour la semaine des 45h ! Des contrats d’intérim longue durée seront possibles avec la perspective de bonds quotidiens d’un lieu de travail ou d’une mission à l’autre. Et pour couronner le tout, les horaires pourront désormais être communiqués seulement 24 h à l’avance.
En quoi cette réforme concerne-t-elle les jeunes ?
Actuellement, 70 % des intérimaires ont moins de 30 ans et 36 % sont étudiants. Le gouvernement souhaite nous mettre en concurrence les uns avec les autres, coincés dans un statut précaire et avec pour seul rôle de satisfaire les besoins du marché. La restriction de l’accès aux différentes allocations et le sous-emploi chronique aggravent la situation. À Bruxelles, on compte en moyenne 1 emploi disponible pour 17 demandeurs. Et tout cela, sans parler des mesures d’austérité dans l’enseignement qui s’élèveront à près d’un milliard d’euros sur l’ensemble de la législation et en réduiront la qualité tout comme l’accessibilité.
Quelle alternative ?
Contre ce projet patronal, nous devons défendre les intérêts de notre classe sur une base collective. Cela signifie lutter pour des services publics de qualité et accessibles à tous, ainsi que pour un partage équitable du temps de travail, sans réduction de salaire et avec embauche compensatoire.
Au-delà de ça, ce n’est qu’en sortant de ce système capitaliste au service d’une minorité d’actionnaires et de gros patrons que nous pourrons contrer définitivement le détricotage de nos conditions de vie et de travail. Nous devons construire une société où les besoins prennent le pas sur les profits, ce qui ne pourra être assuré qu’en étendant la démocratie bien au-delà des parlements et en mettant les secteurs clefs de l’économie sous contrôle collectif.
[divider]
Nous sommes dans la m…
Beaucoup ne connaissent pas l’ampleur des mesures d’austérité qui nous attendent ; il est essentiel d’en discuter le plus possible autour de nous et d’utiliser tous les canaux d’information (journal militant, réseaux sociaux, etc.) . Il est essentiel d’organiser des discussions collectives à ce sujet dans les écoles et sur les campus ! Profitons du temps de midi pour improviser de telles discussions où chacun pourra poser ses questions et émettre des propositions d’action.
Organisons-nous
Une telle AG improvisée peut alors déboucher sur la construction d’un Comité d’Action contre l’austérité au sein duquel tous peuvent s’impliquer davantage. Celui-ci peut, sur base de la discussion, mettre sur pied une action, collecter le matériel nécessaire à sa réalisation (banderole…) et écrire un tract afin de mobiliser pour celle-ci. On peut mettre en avant des slogans ou même réécrire des chansons.
Passons à l’action
Les actions possibles sont très diverses : proposer aux jeunes de signer la banderole en soutien, mobiliser vers les actions syndicales, pourquoi pas à l’aide de capsules vidéos illustrant notre combat, participer activement (calicots, banderoles, slogans…) aux actions syndicals. Il est important que chaque action puisse se finir par une AG et qu’à chacune, on discute de l’action suivante et du message à faire passer pour progressivement nous renforcer démocratiquement.
Tous ensemble vers la manif du 29 septembre et la grève générale du 7 octobre
Le Comité d’Action et les AG ne doivent pas se limiter aux jeunes. Nous sommes tous concernés par les mesures de casse sociale : unissons-nous dans la lutte ! Contactons les délégations syndicales de l’ensemble du personnel. Pourquoi ne pas écrire un tract commun, partir ensemble en manif et faire des piquets de grève communs : étudiants et travailleurs ?
[divider]
REJOINS LES ÉCOLIERS ET ÉTUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !
Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Il n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Pour changer la société, nous devons la comprendre et l’analyser, mais aussi tirer les leçons du passé. Pour cela, nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.
Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie par la collectivité, orientée vers les besoins de la majorité de la population. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Ensemble, construisons cette société ! Contacte-nous pour être tenu au courant de nos activités, pour prendre rendez-vous avec un militant pour en savoir plus sur EGA ou pour devenir membre : carte de membre à 5 € (avec 3 numéros de notre journal Lutte Socialiste offert).
FACEBOOK.COM/GAUCHE.BE – INFO@GAUCHE.BE – 0474/35 30 36 (Emily)[divider]
STOP au RACISME, au SEXISME, à l’HOMOPHOBIE – TOUT CE QUI NOUS DIVISE NOUS AFFAIBLIT
Stop au racisme
La violence policière contre les Noirs aux USA, les contrôles au faciès encore renforcés depuis les attentats, la politique migratoire européenne, l’exploitation des sans-papiers,… Tant d’exemples qui illustrent à quel point la société capitaliste est rongée par le racisme et les discriminations.
Stop au sexisme
La marchandisation du corps des femmes et son utilisation comme outil marketing pour faire du fric n’est pas sans conséquence : banalisation du harcèlement et justice en défaut avec des suspensions du prononcé pour des violeurs (tel que pour un animateur radio gantois) banalisant leurs actes et en culpabilisant les victimes. En festival ou ailleurs le sexisme reste ancré dans notre quotidien.
Stop à l’homophobie
L’égalité tant juridique que dans les faits pour les personnes Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s, Transgenres, Queers, Intersexes et autres (LGBTQI) est loin d’être acquise. Le refus de plusieurs dirigeants de parler d’attentats à caractère homophobe à Orlando l’illustre. En Belgique, toute personne trans voulant la reconnaissance légale de son genre doit passer par une psychiatrisation, une stérilisation forcée et autres traitements indignes qui doivent être abolis. La famille traditionnelle sert à pallier le manque de services publics, c’est pourquoi la marginalisation des LGBTQI et le sexisme s’aggravent parallèlement aux attaques contre nos conquêtes sociales.
Ensemble contre les discriminations et l’exploitation
Diviser la masse des opprimés, exacerber les préjugés permet de détourner notre attention des véritables responsables des problèmes économiques, sociaux et environnementaux. Toutes les discriminations représentent un frein à notre combat pour une vie digne. Organisons une opposition active et politique conséquente contre toutes tentatives de division. Chacun mérite d’avoir un véritable avenir et d’être respecté indépendamment de son origine, de sa religion, de son genre ou de son orientation sexuelle. Ce n’est qu’uni que l’on y parviendra.
Que faisons-nous ?
Nous organisons des actions non violentes à chaque tentative de l’extrême droite (NSV, Pegida, FN français, Nation…) et de groupes réactionnaires (contre le droit à l’avortement, contre les droits des LGBTQI…) de diffuser haine et division. Systématiquement, nous répondons par un message de solidarité et de résistance sociale. Pour nous, la lutte contre les discriminations est, de plus, indissociable de la lutte contre l’austérité qui nécessite l’unité et l’implication de tous. Alors, n’hésite plus, rejoins-nous !
-
Contre le sexisme, une lutte unitaire pour une autre société est nécessaire!
Femmes-objets, harcèlement, violence, précarité : Le sexisme reste une réalité…Il y a 10 ans encore prédominait l’idée que l’égalité homme-femme était acquise. Mais depuis lors, un nombre croissant de personnes reconnaissent que les inégalités persistent malgré l’égalité juridique et légale. Le sexisme quotidien est régulièrement abordé dans l’actualité. La crise économique joue un rôle dans ce regain d’attention, en exacerbant les inégalités et en clarifiant que l’égalité n’existe le plus souvent que sur papier. Harcèlement et violences physiques et sexuelles restent des choses bien trop courantes, tout comme la violence économique qui a gagné en importance.
Un dossier d’EMILY BURNS
Harcèlement sexuel : en rue comme dans les hautes sphères
100 % des femmes se sont déjà fait harceler dans les transports en commun parisien, selon une étude publiée en avril 2015. Si de telles statistiques ne sont pas disponibles en Belgique, les articles et témoignages pleuvent concernant des cas de harcèlement dans l’espace public. Quelle femme ne s’est jamais fait accoster en rue avec insistance et entendre dire qu’elle devrait considérer cela comme un compliment ?
Le harcèlement dans l’espace public est le plus rapporté par les médias, mais le phénomène touche toute la société avec la même ampleur, comme au boulot. Lorsqu’il est le fait d’un supérieur hiérarchique, les obstacles pour en sortir seule peuvent paraitre insurmontables. En plus du facteur psychologique, il est difficile d’accéder à des allocations de chômage complètes – en particulier en cas de démission – et de trouver un nouvel emploi dans le contexte actuel.
Au Texas, le Président du Parlement de l’État a récemment demandé aux élues de ne porter ni jupe courte, ni décolleté pour éviter de distraire leurs collègues masculins. Comme si le harcèlement dont elles pourraient être victimes était dû à leurs tenues ! Cette attitude considère les victimes du harcèlement comme responsables de la situation, tout en induisant également que les hommes seraient conduits par un instinct bestial.
Le harcèlement et le sexisme ne sont pas le fait d’un groupe spécifique de la population. Toutes les couches de la société sont atteintes. S’y opposer est indispensable, sans que cela ne devienne le prétexte à la stigmatisation de jeunes ou d’hommes issus de l’immigration. Quant aux médias, ils ont beau dénoncer le harcèlement dans leurs pages actu, ils continuent à véhiculer le sexisme dans leurs pages culture et ‘‘life style’’.
Refusons la banalisation de toutes les violences à l’encontre des femmes
Si le cas des agressions de Cologne a fait la une des jours durant, les violences vis-à-vis des femmes sont malheureusement bien plus larges. 1/3 des femmes ont subi des violences graves depuis l’âge de 15 ans. Les violences les plus courantes sont les moins visibles : 1/4 des femmes subissent ou ont subi des violences conjugales (IWEPS – février 2016).
Ce n’est pas parce que ces violences sont omniprésentes que l’on peut accepter leur banalisation et encore moins leur normalisation. En ce sens, le résultat du procès pour viol d’une femme par un animateur radio gantois est particulièrement choquant. Malgré qu’il ait reconnu le viol, l’inculpé a bénéficié d’une suspension du prononcé. Le juge a considéré, d’une part, que le viol n’était pas agressif et même amical malgré les ‘‘non’’ répétés de la victime (ils s’étaient embrassés plus tôt dans la soirée) et, d’autre part, qu’un casier compromettrait l’avenir du violeur.
Refusons la culture du viol ! Lorsqu’une personne déclare ne pas vouloir de relation sexuelle, c’est qu’elle n’en veut pas, et ce, y compris si elle a dit l’inverse plus tôt, quelle que soit sa tenue. Et c’est toujours valable dans le cadre d’un couple. Refusons la culpabilisation des victimes !
Précarisation : l’austérité s’en prend aux femmes
Les groupes les plus opprimés de la population – comme les femmes – subissent la crise économique avec plus de violence. Les mesures d’austérité prises aux différents niveaux de pouvoir jettent des dizaines de milliers de femmes dans la pauvreté. Alors que les conséquences sont catastrophiques, les médias traditionnels n’en font que peu état.
Les mesures prises par le gouvernement Di Rupo continuent de faire des ravages. Des dizaines de milliers de personnes sont exclues des allocations de chômage dites d’insertion. Ce sont souvent des personnes ayant travaillé à temps partiel durant des années, majoritairement des femmes. La non-individualisation des allocations de chômage couplée à la dégressivité rapide de celles-ci précarise les autres. À nouveau, les femmes sont plus nombreuses dans le statut de cohabitant, nombreuses sont celles qui se retrouvent avec 125 €/mois pour vivre…
En allongeant les carrières, le gouvernement Michel s’en prend lui aussi aux femmes. 65 % d’entre elles ne pourront pas prétendre à une pension complète, faute d’atteindre les 42 années de carrière. Cette mesure d’appauvrissement prend place alors qu’un quart des pensionnées touche actuellement moins de 500 €/mois. La minuscule compensation de 1 % de la pension légale ne touchera pas ces femmes âgées et précarisées puisque cette mesure sera réservée à ceux qui sont parvenus à une pension complète.
Les coupes budgétaires dans les services publics ont également un impact particulier sur les femmes. Elles sont majoritaires dans la fonction publique et la diminution du nombre de postes dans le secteur a des conséquences directes sur l’emploi. Ce sont aussi les principales utilisatrices des services publics. Et, enfin, ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité, au travers des services publics, retombe sur le dos des familles, essentiellement sur les femmes.
À qui profite le sexisme ? – Le sexisme est un instrument qui permet d’augmenter les profits de l’industrie en utilisant le corps des femmes comme outil marketing et comme objet sexuel pour vendre tout et n’importe quoi/qui.
– Le sexisme, par les préjugés qu’il véhicule, participe à la justification de bas salaires dans les secteurs des soins aux personnes (crèches, écoles, soins de santé, maisons de repos…) fortement féminins, par la mise en exergue des aptitudes ‘‘maternelles’’ naturelles des femmes qui ne nécessitent donc pas une rémunération sur base de compétences.
– Le sexisme permet au gouvernement de plus aisément couper dans les services publics en glorifiant le rôle traditionnel des femmes et en omettant la surcharge de travail domestique.
– Le sexisme, comme le racisme, l’homophobie et toutes les discriminations permettent de diviser les luttes pour une société qui réponde davantage aux besoins de la majorité sociale. Il s’ancre dans l’adage ‘‘diviser pour mieux régner’’.
Le sexisme n’est donc pas le fait des hommes ou d’une culture spécifique. Un seul groupe de la population profite de l’oppression spécifique des femmes : les super-riches c’est-à-dire la classe dominante capitaliste.
Un violeur bénéficie d’une suspension de prononcé – Quelle réponse face aux violences vis-à-vis des femmes ?
36 % des femmes ont déjà été victimes de violence physique ou sexuelle. Face à cette situation, il est essentiel de développer des pistes de solutions. Le ‘‘néo-féminisme’’ des magazines féminins portant au rang de grande avancée pour les droits des femmes la nouvelle poupée-Barbie ‘‘plus ronde’’ n’est clairement pas à la hauteur de la tâche. Face aux violences, l’action est nécessaire. Mais sous quelle forme ? Par la répression ou par la lutte pour un changement de système ?
Pour plusieurs mouvements femmes, la loi contre le harcèlement constitue une grande avancée symbolique (Vie Féminine – Le Soir 9 février 2016). Toutefois, son impact se révèle extrêmement ténu puisque les faits de harcèlement doivent être constatés par un agent sanctionnateur. Plusieurs communes envisagent de revenir sur le principe même de Sanction Administrative Communale (SAC), trop onéreux à mettre en place au niveau de la formation des agents. Cela rendrait de facto cette loi caduque.
En justice, les condamnations pour faits de violences restent faibles. Seulement 7 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation. Avec environ 10 % des victimes qui portent plainte, cela revient à une quasi-impunité des violences sexuelles (approximativement 7 condamnations pour 1000 cas). Toutefois, il serait simpliste d’attribuer cette relative impunité uniquement au machisme ou à la misogynie des juges. Si cela existe, bien entendu, c’est le fruit d’un système qu’il s’agit de démonter.
Pousser les femmes à porter plainte en cas d’agression et plaider pour une politique répressive plus énergique n’est pas suffisant. Malgré qu’un quart des plaintes pour coups et blessures volontaires rapportées au parquet ont lieu au sein du couple (IWEPS – février 2016), la police n’a depuis près d’un an plus pour tâche prioritaire de s’en occuper, en raison des mesures d’austérité.
De plus, il ne faut pas négliger la différence de traitement – tant médiatique que juridique – que peuvent recevoir des affaires d’agressions. Celles de Cologne la nuit du Nouvel An ont reçu une place retentissante dans les médias (avec également de la désinformation à la clé) et il ne faut pas douter que les peines seront lourdes. À contrario, l’animateur-radio gantois ou encore DSK ont bénéficié d’une clémence du système que l’on pourrait qualifier d’incroyable si on omet de prendre en considération pour qui roule ce système.
Comme pour le reste des affaires judiciaires, cette justice bourgeoise protège largement les plus nantis. Nous ne devons pas placer tous nos espoirs dans ce système de justice de classe.
Construisons une autre société
Nous devons lutter contre les sources matérielles de l’oppression spécifique des femmes. Les industries du cosmétique, du divertissement et du spectacle ainsi que celles de leurs sponsors ont pour vocation de générer un maximum d’argent pour les actionnaires. L’instrumentalisation du corps des femmes comme objet de marketing ou sexuel ne leur pose aucun problème. Cette utilisation constante ‘‘objectivise’’ les femmes et favorise l’idée que, comme pour un objet, on peut en disposer quand et comme on le souhaite. Du point de vue des capitalistes, cette violence est un effet collatéral négligeable. Luttons pour un contrôle et une gestion démocratique de ces secteurs par les travailleurs et les usagers – de même que pour l’ensemble des secteurs clés de l’économie !
Alors qu’un Belge sur 5 reste en couple principalement pour des raisons financières (Belga – 9 février 2016), il est clair que le manque d’indépendance financière peut prolonger le calvaire de femmes n’ayant pas les moyens financiers de quitter leurs conjoints. Cette indépendance doit passer par une lutte pour l’individualisation des allocations sociales (non au statut de cohabitant !) et pour des emplois de qualité avec des salaires décents. Une réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires est également nécessaire. Elle permettrait de mettre fin au chômage structurel et au temps partiel involontaire. Cette mesure favoriserait également un meilleur équilibre entre vies privée et professionnelle et faciliterait l’implication des travailleurs dans la gestion de leur quartier, de l’école de leurs enfants ou encore de leur entreprise.
Des services publics accessibles et de qualité permettent quant à eux de lutter contre le travail domestique non rémunéré et la double journée de travail auxquels sont particulièrement astreintes les femmes. Des crèches aux maisons de retraite, en passant par l’enseignement, les activités extra-scolaires et les soins de santé (etc.), ce sont autant de secteurs qui doivent être pris en charge par la collectivité pour ne pas retomber sur le dos d’individus avec les complications que cela engendre. Des logements à prix abordable ainsi que des allocations familiales sont également indispensables pour que bâtir une famille ne signifie plus s’appauvrir.
Lutter contre l’oppression spécifique des femmes passe donc par une lutte contre les bases matérielles de celle-ci. Les revendications contre l’oppression des femmes rejoignent celles du mouvement des travailleurs dans son ensemble : lutter pour une société gérée collectivement et démocratiquement pour répondre au mieux aux besoins de tous et toutes.
Unité de genre ou de classe : Comment venir à bout de l’oppression spécifique des femmes ?
Le 5 mars, la LCR a pris l’initiative de lancer, tout comme l’an dernier, un appel à la tenue d’une manifestation exclusivement composée de femmes. Nous comprenons bien que l’on peut penser que ‘‘c’est aux femmes de se libérer elles-mêmes’’,… Et s’il est utile que des femmes se réunissent en tant que femmes au sein des organisations de gauche, (pour élaborer le programme à défendre dans leur parti, leur syndicat ou leur mouvement concernant les droits des femmes, etc.), nous estimons que dès lors qu’il s’agit de lutter, tout ce qui nous divise nous affaiblit. La majorité des acquis des femmes résultent des luttes du mouvement des travailleurs dans son entièreté. Une telle approche insère un élément regrettable de division dans notre combat alors que c’est ensemble que nous sommes plus forts.Le sexisme n’est pas le fait des hommes ou d’une culture, l’oppression des femmes n’a d’ailleurs pas toujours existé. Identifier la source de cette oppression permet d’adopter la méthode la plus efficace pour venir à bout de ce problème crucial. La présence d’hommes lors de manifestations féministes renforce justement l’idée que notre combat ne repose pas sur une opposition entre hommes et femmes mais sur une lutte de classe contre le système capitaliste et pour une société qui développera les conditions matérielles pour en finir avec toutes les discriminations, l’exploitation et les oppressions.
L’oppression spécifique des femmes est apparue avec la notion de propriété privée et le développement de la société divisée en classes sociales. Mais pendant la plus longue partie de l’Histoire de l’humanité qui a précédé, elle n’existait pas. Dans ces temps lointains, la collaboration était indispensable à la survie de la tribu. Dans ce cadre, aucune subordination n’était possible et le concept de propriété et celui d’héritage qui en découle étaient inexistants. Le sexisme n’est donc en rien inscrit dans les gènes des hommes.
Néanmoins, l’oppression spécifique des femmes existe depuis des millénaires à travers le monde. Ce n’est pas en un tour de baguette que l’on en viendra à bout, cela nécessitera un travail en profondeur ! Comme nous l’avons dit, c’est un des outils de la classe dominante pour accumuler toujours plus de richesse sur le dos de la majorité de la population. Les super-riches, voilà notre ennemi dans le combat contre le sexisme. À nous de mettre ce qu’il faut en œuvre pour renverser le système capitaliste.
Qui sont nos alliés dans ce combat ?
Le sexisme est un problème collectif, ce n’est que par une lutte collective que l’on pourra le combattre. L’unité doit se faire depuis la base entre tous ceux qui ont les mêmes intérêts : les jeunes, les allocataires sociaux et les travailleurs hommes et femmes. Refusons de rentrer dans le piège de la division et dans le raccourci que les hommes profiteraient de cette situation. L’unité dans la lutte n’est pas un choix, c’est une nécessité. Aucune avancée majeure pour l’émancipation des femmes ne pourra se faire sans l’implication de l’ensemble de la classe dominée.
S’il est vrai que toutes les femmes sont opprimées du fait de leur genre, les femmes de la classe laborieuse le sont doublement. Contrairement à ce que voudrait faire croire Hillary Clinton, avoir une femme au pouvoir ne garantit en rien les intérêts de l’ensemble des femmes. Au contraire ! Les mesures d’austérité à l’encontre des femmes de la classe ouvrière prises par Margaret Thatcher en son temps en sont un exemple éloquent. Ainsi, une femme travaillant au service clientèle de Proximus a bien plus en commun avec son collègue masculin qu’avec Mme Dominique Leroy, PDG du groupe. Si les employés de la firme entament une lutte pour de meilleurs salaires – permettant plus aisément une indépendance financière – c’est depuis la base que l’unité se fera et non entre toutes les femmes de l’entreprise. Le seul moyen pour les femmes de la bourgeoisie de lutter contre le sexisme est de rompre avec leurs privilèges de classe, pour honnêtement combattre le capitalisme au côté de la classe ouvrière, pour enfin en finir avec le sexisme.
Émancipation des femmes et socialisme : deux faces de la même pièce
La lutte pour les droits des femmes est une lutte contre le système capitaliste et pour le socialisme démocratique. Un contrôle démocratique des secteurs clés de l’économie ne nécessiterait plus d’utiliser le corps des femmes comme objets, puisque le but ne serait plus de maximiser les profits, mais de répondre aux besoins de la population. Puis, grâce à une indépendance financière et des services publics accessibles et de qualité, de réels choix de vie pour les femmes deviendraient enfin possibles.
Si mettre définitivement fin au sexisme nécessite de construire une autre société, nous ne pourrons gagner ce combat qu’en luttant parallèlement contre le sexisme dès aujourd’hui. Comme dans le reste de la société, le mouvement ouvrier est parcouru par le sexisme. Nous devons lutter contre lui au sein du mouvement ouvrier et permettre l’implication des femmes dans les luttes qui se profilent devant nous. Cela ne peut se faire largement que par une attention spécifique aux difficultés particulières qu’elles peuvent rencontrer. Poussons nos organisations syndicales à faciliter l’implication des femmes dans le mouvement (choix des heures des réunions, baby-sitting, …) pour qu’elles puissent plus aisément se présenter sur les listes dans le cadre des élections sociales, par exemple. Notre force, c’est le nombre : aucune révolution ne pourra être gagnée sans les femmes et sans une révolution, le sexisme perdurera.
- Ce samedi 5 mars: Journée de débat et de discussion “Émancipation des femmes et socialisme: des luttes indissociables!”
6 mars – 13h gare de Bxl Central : manifestation des Femmes Sans-Papiers Violence vis-à-vis des femmes sans-papiers : une lutte unie comme unique solution
Les femmes sans-papiers sont extrêmement vulnérables : en plus d’une précarité économique souvent extrême, elles n’ont aucun recours possible lorsqu’elles sont sujettes à de la violence. Leur seul perspective pour un avenir, c’est de participer à la construction d’une lutte la plus unie possible pour un changement de société.
En solidarité, soyons le plus nombreux possible pour participer à la manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papiers. Contre les tentatives de division, toujours plus agressives, nous devons opposer une lutte et un combat unitaires : hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi,… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité.
-
Racisme, violence sexuelle, homophobie, petite délinquance,… ripostons avec une alternative sociale !
Nous nous opposons au sexisme et à la violence sexuelle, de la part de qui que ce soit et de quelque façon que ce soit. La violence sexuelle n’est pas importée en Belgique : le sexisme et la violence font partie de toute société divisée en classes sociales, il n’en va pas autrement en Europe.L’étendue de la violence durant la nuit du Nouvel An à Cologne est choquante, mais les rues ne sont même pas l’endroit le plus dangereux pour les femmes. Le plus grand nombre d’actes de violences contre les femmes n’est pas non plus commis par des inconnus. La violence contre les femmes est, en Belgique, encore toujours principalement une violence domestique, souvent commise par le conjoint ou des membres de la famille. Une femme sur cinq y a été un jour confrontée ! 8,9 % des femmes sont victimes d’abus sexuels avant leur majorité. L’agresseur est habituellement un membre de la famille ou de l’entourage immédiat de la victime. La violence sexuelle a généralement peu à voir avec le sexe, bien plus avec le pouvoir et la domination exercés sur la victime.
Réduire le sexisme et la violence contre les femmes à une donnée culturelle est un raisonnement erroné. Dans les années ‘70, il n’était pas rare que des Afghanes se rendent à l’université en traversant Kaboul en minijupe. Aujourd’hui ce serait impossible ; même les écoles primaires pour filles sont réduites en cendres par les talibans. Est-ce parce que la culture afghane a profondément changé au cours des quarante dernières années et a imposé de nouvelles règles ou est-ce parce que les guerres ont détruit le pays, laissant ainsi la place aux talibans extrêmement conservateurs ? À quoi les gouvernements pensent-ils que la ‘‘culture’’ syrienne ressemblera une fois que le pays aura été détruit par les bombardements ?Le racisme, le sexisme, l’homophobie, mais aussi la petite délinquance se développent sur les décombres sociaux. Ceci ne peut être résolu en renforçant les divisions ou en les justifiant. Un système en crise, comme le capitalisme actuellement, fait remonter à la surface toute la misère du monde. Seule une lutte unitaire contre ce système et en défense d’une alternative peut apporter une solution.
- 5 mars: journée débats anti-sexiste avec des féministes de cologne et d’irlande, Bruxelles. 10h-17h, 45 rue du jardinier (plus d’infos)
- 6 mars: manif femmes sans-papiers, 13h, gare de Bruxelles-central (plus d’infos)
- 9 avril: Journée Socialisme 2016 (plus d’infos)
-
CONTRE le sexisme – CONTRE le racisme
Les malheureux événements qui se sont déroulés lors du réveillon à Cologne ont fait beaucoup de bruit. Quelques jours après le Nouvel An, il s’est avéré que quelques centaines de femmes ont été victimes de vols, d’attouchements, et dans deux cas, de viol. Comment toute cette violence a-t-elle pu avoir lieu de façon relativement inaperçue sur le moment ? Cela reste une question ouverte. Au lieu d’y répondre, toute l’attention est restée focalisée sur le débat autour des refugiés et des migrants car les auteurs étaient d’origine nord-africaine selon la police. L’extrême-droite, qui estime pourtant que les femmes devraient rester au foyer sans pouvoir disposer librement de leur corps et de leur destin, a sauté sur l’occasion.Par Tine (Anvers)
Répondre au sexisme par le racisme ne fera qu’aggraver les problèmes
L’extrême-droite n’est pas la seule à avoir tenu les réfugiés responsables des violences sexuelles. Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA) a par exemple lancé l’idée d’un “Cours de respect de la femme” pour demandeurs d’asile. Les remarques au sujet du problème plus général du sexisme, dont le sexisme quotidien, ont été balayées d’un revers de la main. Lorsqu’un programme télévisé a évoquait le cas de Pol Van Driessche (NV-A) à propos de qui plusieurs femmes ont témoigné avoir dû repousser les mains baladeuses, Bart De Wever, le président de la NV-A, a parlé d’une “mise en scène nauséabonde”. Le sexisme et les attouchements sexuels sont nauséabonds, peur importe à partir de qui.
Mais différents activistes ont aussi adopté cette rhétorique qui considère le problème sous l’angle culturel. La militante pour les droits des femmes belgo-iranienne Darya Safai a écrit sur le site deredactie.be que le problème trouve son origine dans “l’apartheid de genre de la culture islamique”. Elle a appelé la communauté musulmane à s’exprimer contre les violences de Cologne et à accepter les “règles supérieures du droit occidental”. Selon Darya Safai, nous disposons ici d’une culture “dans laquelle les femmes sont traitées avec respect et peuvent vivre leur identité féminine et sexuelle sans limites.”
Les exemples de délinquants sexuels ‘occidentaux’ ne manquent pourtant pas, au-delà des cas célèbres tels que DSK, Berlusconi ou encore les récents scandales liés à l’Eglise belge. L’écart salarial entre homme et femme (de 25% pour les employées et de 17% pour les ouvrières en Belgique) existe toujours. Les femmes gagnent moins et effectuent une plus grande partie du travail domestique. De plus, la politique d’austérité alourdit encore plus ce travail domestique : il suffit de penser à la question du soin aux ainés et au manque de crèches. A cela se rajoute le sexisme quotidien, illustré par ces jeunes femmes en petites tenues qui doivent stimuler les ventes du salon de l’auto.
La culture est une expression des conditions sociales existantes. La société produit la culture, et pas l’inverse. Sous le capitalisme, cela signifie un fossé croissant entre une petite élite de super-riches et une majorité de la population qui a du mal à joindre les deux bouts ou qui vit dans la pauvreté. La course aux profits transforme les femmes en vulgaire marchandise, dans la publicité par exemple. Les pénuries sociales mènent à l’exclusion et à l’isolement, ce qui offre plus d’espace pour toutes sortes de courants conservateurs.
Répondre au sexisme et à la violence sexuelle par du racisme, ce n’est pas une solution. Nous devons coupler la lutte pour le droit des femmes à la lutte contre les problèmes intrinsèquement liés au capitalisme et qui nous touchent tous. Le chômage structurel, les listes d’attente pour les logements sociaux, l’enseignement qui devient de plus en plus cher mais qui baisse en qualité, les banques alimentaires qui rencontrent un succès croissant, le problème climatique, etc.
Nous voulons éradiquer le sexisme et le racisme mais on ne réussira y parvenir qu’au travers d’un programme orienté vers la création d’une société dont les bases pourraient enfin rendre chacun heureux. Cela exige une lutte collective, sans distinction d’origine, de sexe ou de religion. Le racisme et le sexisme nous divisent et affaiblissent donc notre lutte pour une autre société. Nous voulons une société socialiste démocratique qui éliminerait enfin le terreau fertile au racisme et au sexisme qu’est le système capitaliste.
- 21 février: manif antifasciste, 11h, hôtel de ville de Gand
- 5 mars: journée débats anti-sexiste avec des féministes de cologne et d’irlande, Bruxelles. 10h-17h, 45 rue du jardinier
- 6 mars: manif femmes sans-papiers, 13h, gare de Bruxelles-central
- 9 avril: Journée Socialisme 2016 (plus d’infos)
-
Les 5 et 6 mars: Stop au racisme et au sexisme!
En instrumentalisant le climat consécutifs aux agressions de Cologne, Theo Francken (N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de “respect des femmes” pour les migrants. Mais, quels sont les “valeurs occidentales” qu’il affirme vouloir inculquer? Les mêmes qui ont permis de suspendre la condamnation d’un violeur à Gand en estimant que sa victime avait “participé au jeu de séduction” ? Le gouvernement veut enseigner une série de normes et valeurs aux migrants. Cependant, d’autres normes et valeurs s’imposent chez nous pour culpabiliser les victimes de viol.Nous nous opposons à toute forme de sexisme ! Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes, pas seulement dans la rue, mais aussi au travail et, plus encore, à la maison. En Belgique, environ 100 plaintes sont déposées chaque jour pour violence conjugale, et il ne s’agit que de la partie visible. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés, mais à l’ensemble de la société capitaliste. L’absence de perspectives d’avenir, la déshumanisation de la société, l’objectification des femmes et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme.
Dénonçons toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Le gouvernement, en réalisant des coupes budgétaires, pousse les femmes dans la pauvreté. Ce sont les femmes qui compensent les pénuries dans les crèches, les transports, les soins, l’enseignement en assumant la majorité des tâches ménagères.
Il nous faut lutter collectivement contre toute forme de sexisme et de racisme, pour des services publics de qualité et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes. Les symptômes ne sont pas les seuls à devoir être combattus, il faut aller jusqu’à leur cause. Une alternative à la politique d’austérité et aux oppressions nécessite une transformation socialiste de la société.
Le 21 février à Gand, EGA participe à une contre-manifestation pour riposter à la marche de la haine de Voorpost, une organisation raciste et violente d’extrème droite. Rdv : 11h, hôtel de ville de Gand.
Le 5 mars à Bruxelles, EGA coorganise une journée de débats anti-sexistes avec de féministes de Cologne et d’Irlande. Nous aborderons les causes réelles de l’oppression des femmes et comment construire un mouvement fort pour l’émancipation des femmes. De 10h à 17h, rue du jardinier 45, Molenbeek.
Le lendemain, 6 mars, nous participons à la manifestation organisée par le Comité des Femmes Sans-Papiers. Contre les tentatives de division, hommes et femmes, avec ou sans papiers, jeunes et travailleurs avec ou sans emploi,… Nous avons tous droit au logement, à l’éducation, aux soins,… à la dignité.
- 21 fév : manif antifasciste, 11h, hôtel de ville de Gand
- 5 mars : journée débats anti-sexiste avec des féministes de cologne et d’irlande, Bruxelles. 10h-17h, 45 rue du jardinier (Evènement Facebook)
- 6 mars : manif femmes sans-papiers, 13h, gare de Bruxelles-central (Evènement Facebook)
-
Pas de racisme au nom du féminisme!
Le jeudi 4 février, environ 200 personnes se sont réunies devant les bureaux du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Théo Francken, pour dénoncer son instrumentalisation raciste des agressions sexistes survenues durant la nuit du Nouvel An à Cologne, avec sa proposition de donner des cours de “respect de la femme” aux réfugiés. Nous avons signé l’appel pour cette action lancée par les JOC (Jeunes Organisés et Combattifs) et avons été présents au rassemblement avec des jeunes des Étudiants de Gauche Actifs (organisation de jeunesse du PSL) et des membres du PSL.Par Marisa (Bruxelles) // Un reportage-photos et un bref rapports avaient déjà été précédemment publiés (disponible ici).
Plusieurs oratrices se sont succédées pour prendre la parole, afin de dénoncer le sexisme mais aussi son instrumentalisation raciste. Une femme du Comité des Femmes Sans-Papiers a dénoncé leur manque de protection face à des agressions physiques ou sexuelles. Une autre oratrice, représentante des JOC, a dénoncé la façon dont les viols sont généralement négligés ou banalisés et seulement médiatisés dès lors qu’il s’agit d’alimenter la haine des étrangers.
Nous avons également pris la parole, avec une jeune membre d’EGA et une représentante de la Commission Femmes du PSL. Nous avons surtout accentué le fait que le sexisme n’est pas lié à une culture particulière, ce phénomène est inhérent au système capitaliste. Ce constat est crucial pour dénoncer l’hypocrisie sur laquelle reposent les propos de Théo Francken ainsi que les prétendues valeurs occidentales qu’il affirme vouloir inculquer.
C’est le gouvernement avec son offensive austéritaire qui attaque les femmes. Les mesures du gouvernement concernant les pensions et la fin de carrière auront des conséquences dramatiques pour de nombreuses femmes. La diminution des dépenses dans les services publics entraine le fait que ce sont les femmes qui compensent la pénurie dans ces services au sein de la cellule familiale. De femmes sont obligées à travailler à temps partiel ou à quitter leur emploi pour parvenir à combiner vie privée et vie professionnelle. L’Allocation de Garantie de Revenus (AGR) est réduite de moitié pour les temps partiels involontaires et la plupart des exclus du chômage avec limitation des allocations d’insertion sont des femmes. Le résultat de cette politique est aussi que de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent. En Belgique, le plus grand nombre des violences contre les femmes sont des violences domestiques.
Nous devons dénoncer toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Il nous faut lutter collectivement pour défendre nos services publics et nos conquêtes sociales, ainsi que contre toute forme de sexisme et de racisme. Mais leurs symptômes ne sont pas les seuls à devoir être combattus, il faut aller jusqu’à leur cause. Aujourd’hui plus que jamais, une alternative à la politique d’austérité et une transformation socialiste de la société sont nécessaires.
Parmi les signataires de l’appel à cette action se trouvaient également : Vie Féminine, Le Monde selon les Femmes, le Cercle féministe de l’ULB, Féminisme Libertaire, Feminisme-Yeah, les Femmes CSC-Bruxelles et le Comité d’action « V’là la facture ».
Quelques prochaines activités sur ce thème :- Gand. 21 février. Mobilisation contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme (plus d’infos).
- Namur. 22 février. Réunion ouverte. Le racisme n’est pas une réponse au sexisme! (plus d’infos)
- Bruxelles. 5 mars. Journée de formation et de débat. Émancipation des femmes et socialisme: des luttes indissociables! (plus d’infos)
- Bruxelles. 6 mars. Manifestation des Femmes Sans-Papiers (plus d’infos).
- Bruxelles. 9 avril. Journée “Socialisme 2016” (plus d’infos).
-
Tract de rentrée EGA : Le racisme n'est pas une réponse au sexisme!
Quelles réponses suite aux agressions survenues à Cologne?– À ceux qui, comme la maire de Cologne, accusent les femmes de manque de prudence:La société est contradictoire. Elle pousse les femmes à dépenser du temps et de l’argent pour être «sexy», tout en les accusant de l’avoir cherché si elles sont agressées. Non à la culture du viol et à la culpabilisation des victimes ! Pour le libre choix de chacun de s’habiller comme il le désire : en mini-jupe ou avec un voile. La séparation de l’Église et de l’État doit se faire dans le respect du pluralisme et non pas par une neutralité imposée.
– À ceux qui expulsent les migrants et stigmatisent tous les musulmans :En profitant du climat après les agressions de Cologne, Theo Francken(N-VA) a lancé l’idée, soutenue par le MR, de cours de «respect des femmes»pour les migrants. Le sexisme n’est pas lié à une ou plusieurs communautés,mais à l’ensemble de la société.L’absence de perspectives d’avenir,la déshumanisation de la société et les discriminations engendrées par un capitalisme en crise favorisent la violence, le sexisme, l’homophobie et le racisme. Les violences vis-à-vis des femmes sont courantes: en Belgique, 1/3 des femmes ont déjà subi des violences domestiques.
Refusons la banalisation, combattons par la solidarité toutes les agressions (au boulot, en rue, en soirée et à la maison), pas seulement celles qui sont médiatisées. Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités.
Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.
Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents,sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches,centres d’accueil, soins de santé…) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer !
Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.
EN FUITE FACE À LA GUERRE ET LA TERREUR : QUELLE ALTERNATIVE AUX POLITIQUES IMPÉRIALISTES ?
Fin 2014, un élan incroyable de solidarité avec les migrants a balayé l’Europe. Il est devenu clair que les premières victimes des terroristes sont les populations du Moyen-Orient et d’Afrique.
Les bombardements, une solution face à Daech ?
Non. Ce serait comme frapper un os cassé en prétendant empêcher que la fracture s’agrandisse. Daech puise notamment ses racines dans les interventions militaires à répétition dans la région. L’invasion de l’Irak en 2003 fut soi-disant menée dans le but d’apporter la démocratie et la liberté. Les monstruosités d’un Saddam Hussein (ou d’un Bashar al Assad) ont été utilisées pour donner l’idée qu’il est nécessaire “d’agir au plus vite”.
Si la dictature d’Hussein a aujourd’hui disparu, la misère croissante et l’état de dévastation de la région ont ouvert la voie au fondamentalisme. Celui-ci utilise le terrorisme comme réponse réactionnaire à la guerre dans un cadre de division (religieuse, ethnique…). Les populations sont ainsi doublement frappées : par le terrorisme et par les bombes.
Les révolutions en Tunisie et Égypte ont montré qu’un mouvement de masse des travailleurs et des pauvres par-delà les divisions sectaires est possible. Il ne suffit pas d’être “contre la guerre”. Il faut aussi un programme qui défende les droits de chacun, quelle que soit sa religion, son genre, sa sexualité, son ethnie… pour assurer son épanouissement. Les richesses de la région doivent être récupérées des mains des puissances impérialistes et des organisations sectaires pour être placées sous le contrôle démocratique des masses et ainsi être utilisées afin de construire un avenir à tous.
LA RÉPRESSION ET LA STIGMATISATION NE SONT PAS DES SOLUTIONS : RIPOSTONS AVEC UNE ALTERNATIVE SOCIALE !
Suite aux évènements de Cologne, on a vu Francken repasser à l’offensive avec ses “cours de respects des femmes” pour les immigrés. Plus généralement, chaque occasion est utilisée pour stigmatiser, traquer et criminaliser les nouveaux arrivants, en Belgique et dans le reste de l’Europe.
Plus de militaires dans les rues ne résoudra pas les questions sociales.
Les attentats de Paris sont le résultat d’une surenchère réactionnaire. Chaque camp tente de s’imposer, clame poursuivre un idéal, mais ne cherche qu’à s’accaparer des richesses. Tant en Syrie qu’à Paris, ce sont les pauvres, les travailleurs et les jeunes qui en paient le prix. Le gouvernement utilise la peur du terrorisme pour renforcer son appareil répressif (par ex : en France, on a vu la suspension de libertés individuelles), alors qu’il faudrait casser la base même de Daech : le manque d’avenir, le racisme, la misère…
Rajouter des militaires en rue ne peut qu’accroitre les tensions. Cela donne l’impression que “le gouvernement fait quelque chose”, mais cela ne résout rien fondamentalement. Daech utilise toutes les colères et frustrations largement présentes parmi la jeunesse pour embrigader une partie de celle-ci dans ses folies meurtrières: c’est donc à la source de ces colères et frustrations que nous devons nous en prendre.
EGA défend le projet d’une société socialiste démocratique. Une société dans laquelle le logement, l’enseignement, l’emploi… seraient les priorités. Nous avons pour cela besoin d’un mouvement qui unisse tous les opprimés (immigrés, belges, jeunes, travailleurs…). Ainsi, par la solidarité, nous offrirons une réelle alternative à ceux qui espèrent trouver un avenir dans le fondamentalisme.
LA LUTTE POUR LE CLIMAT EST UNE LUTTE POUR DES SERVICES PUBLICS
La COP21 a favorisé l’implication massive de dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Mais l’espoir d’arriver à un réel plan pour le climat n’a pas été rencontré. L’accord de Paris ne consiste qu’en mesurettes qui n’ont de radical que l’apparence. En l’absence de normes contraignantes, ce sont tout au plus quelques conseils. Mais la COP21 a permis aux multinationales de revêtir une apparence “verte” bénéfique à leur comm’. Et entre-temps, la fraude à VW concernant les normes de pollution s’étend à Renault et Opel…Le lobby du nucléaire était aussi très présent pendant la COP21, promouvant cette énergie comme une alternative verte. Mais un mois après, de nouveaux problèmes de sécurité à Doel et Tihange étaient constatés. L’énergie nucléaire n’est pas dans l’intérêt de la majorité! Stop à l’énergie nucléaire, pour des investissements dans des alternatives sures, accessibles, sous contrôle démocratique et sans déchets nucléaires ou rejet massif de CO2 !
La même logique de marché domine en Belgique. Le gouvernement veut couper 3 milliards € dans les chemins de fer et prépare ainsi la libéralisation du secteur. L’exemple de la Grande-Bretagne est parlant sur ce à quoi cela aboutit: des prix 5 fois plus élevés qu’en Belgique pour une qualité réduite. À contrario, les voitures d’entreprise sont subventionnées à hauteur de 4 milliards € ! Le gouvernement a fait son choix : embouteillages et moyens de transport polluants plutôt que respectueux de l’environnement… Quelqu’un peut-il y voir la logique ? Des investissements publics dans les transports en commun pourraient les rendre plus efficaces, attractifs et respectueux de l’environnement. Mais les services publics ne favorisent pas les profits pour les entreprises, ils sont donc inintéressants pour un gouvernement néolibéral.
C’est pour cela que Naomi Klein a dit que “les cheminots en grève sont les activistes climatiques du 21e siècle.” En s’opposant aux coupes dans les services publics, ils défendent des solutions vertes. Le mouvement climatique doit soutenir la lutte du personnel de tels secteurs et inversement. EGA défend ainsi un climat durable, entre autres par la (re)construction de services réellement publics.
AGENDA :
- Me 17/02 :: MEETING :: 19:00 :: ULG – Place du XX Août – bât. 4 – S100 (le parcours sera fléché) – En fuite face à la guerre, en prise au racisme: la solidarité comme alternative
- Di 21/02 :: MANIFESTATION :: 11:00 :: Hôtel de Ville de Gand (Botermarkt 1) Mobilisation antifasciste : Contre la haine, le terrorisme, le racisme et le sexisme.
- Sa 05/03 :: DÉBAT ET FORMATION SUR LE SEXISME :: 10:00 – 17:00 :: Rue du Jardinier 45, Molenbeek – Il n’y a pas de capitalisme sans sexisme (programme complet sur Facebook: “Debate: There is no capitalism without sexism”)
- Ma 15/03 :: MANIFESTATION :: 18:00 :: Gare du Nord à Bxl – Stop à la répression et au racisme d’État. Pour le droit de mener des actions !
- Sa 09/04 :: SOCIALISME 2016 :: Bruxelles avec entre autre Paul Murphy (parlementaire Irlandais pour le Socialist Party);
- Di 24/04 :: MANIFESTATION :: 14:00 :: Gare Centrale à Bxl
Contre l’achat d’avions de chasse – Contre la guerre et l’exploitation - Ma 26/04 :: ACTION :: 14:00 :: devant la centrale nucléaire à Doel
30 ans après Tchernobyl : Pour un secteur énergétique sûr et accessible.
- CAMP D’ÉTÉ 2016 – COMPRENDRE LE MONDE POUR LE CHANGER – VENDREDI 01/07 – MERCREDI 06/07 BOKRIJK – GENK (LIMBURG) – 5 jours de formation politique et de détente
PROGRAMME COMPLET ET INSCRIPTIONS SUR FACEBOOK: “CAMP D’ÉTÉ EGA & PSL”
MOBILISATION ANTIFASCISTE À GAND LE 21 FÉVRIER CONTRE LA HAINE, LE TERRORISME, LE RACISME ET LE SEXISME
La Belgique a connu un élan massif de solidarité envers les réfugiés fuyant la guerre et la misère au Moyen-Orient. Alors qu’ils cherchent un endroit où (sur)vivre, les terribles attaques terroristes de Paris et les agressions dont ont été victimes de nombreuses femmes à Cologne sont instrumentalisées par l’extrême droite et la droite.Ils visent délibérément des victimes qui ont fui la terreur, pas les responsables celle-ci.C’est ainsi que le Voorpost – un groupe violent et raciste – a décidé d’organiser une marche de la haine le dimanche 21février prochain à Gand sous le slogan “Marre du terrorisme,renforçons les frontières”.
Le racisme n’est pas une réponse contre le sexisme et le terrorisme
Malgré la solidarité de la population, un contexte de pénurie d’emplois, de logements abordables et de limitation de nos services publics est un terrain fertile pour la propagande raciste du “diviser pour régner”. Combattre le racisme doit aller de pair avec une lutte contre toutes ces pénuries sociales. Les moyens existent pour permettre à chacun de vivre une vie décente !Participe à la manifestation contre la haine, le terrorisme,la guerre, le racisme et le sexisme, afin de riposter contre l’extrême droite. Ensemble, construisons une alternative à la politique d’austérité et de division du capitalisme. Bâtissons par la solidarité un avenir décent pour tous.
REJOINS LES ÉTUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS !
Le capitalisme – confronté à une crise économique, sociale, écologique et migratoire – n’a aucune réponse à nous apporter. Cela n’engendre que guerre et misère. Une autre société est donc nécessaire ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ! Se baser sur le sentiment d’indignation et de frustration n’est pas suffisant. Si on veut changer la société, on doit la comprendre et l’analyser. Pour cela,nous nous basons sur le marxisme. Ce n’est pas un dogme rigide, mais une méthode d’analyse flexible dans le but de changer le monde.Il faut aussi tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui.Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire en matière de programme, de stratégie et de tactiques nécessaires pour aller vers une société débarrassée de la guerre,des atteintes graves à l’environnement,de la misère et de l’oppression.
La tragédie grecque nous démontre que tous ceux qui restent dans la logique du capitalisme finissent par être obligés de défendre les intérêts des plus riches. Ainsi, le gouvernement de gauche de Syriza n’a pas marqué de rupture anticapitaliste. Il a, dès lors, été mis sous pression par l’Union européenne et les institutions de la Troïka. Syriza a fini par accepter un troisième programme de mesures d’austérité. Cet exemple illustre qu’il n’y a pas de compromis possible ! Ce n’est qu’en rompant avec ce système que nous serons capables de donner une réponse à la crise. Mais pour faire cela, il nous faut une organisation anticapitaliste avec programme socialiste conséquent.
EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS,Actief Linkse Studenten en Flandre)est l’organisation de jeunesse du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Nous nous revendiquons du marxisme.Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de l’économie parla collectivité. Nous voulons une société orientée vers les besoins de la majorité de la population plutôt que vers les profits des super-riches. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.
Rejoins-nous et construisons ensemble cette société !
-
Rassemblement au cabinet de Francken: le racisme n'est pas une réponse au sexisme!
Les JOC-Bruxelles avait appelé à la tenue d’un rassemblement hier devant les bureaux du Secrétait d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken afin de protester contre ses propos qui stigmatisent l’ensemble des réfugiés, et derrières eux les migrants de manière globale, à la suite des agressions sexistes survenues au Nouvel An à Cologne. Cette action avait reçu le soutien de nombreuses autres organisations, dont les Étudiants de Gauche Actifs (EGA), organisation de jeunesse du PSL.Notre tract de mobilisation pour cette action déclarait notamment :
“Les gouvernements allemand comme belge utilisent les évènements graves qui se sont déroulés à Cologne pour stigmatiser un pan entier de la population et se dédouaner de toutes responsabilités. Pourtant, en réalisant des coupes budgétaires, ils poussent les femmes dans la pauvreté. Résultat : de nombreuses victimes de violences conjugales n’ont pas les moyens de quitter un conjoint violent.
“Il faut donner des cours de respect des femmes au gouvernement pour qu’il comprenne que sans emplois décents, sans individualisation des droits sociaux et sans des services publics de qualité et accessibles à tous (crèches, centres d’accueil, soins de santé, …) qui permettent réellement de mener la vie que l’on choisit, le sexisme continuera à se développer!
“Refusons la division sexiste comme raciste! Unissons-nous et luttons ensemble pour une société qui réponde à nos besoins, plutôt qu’à ceux des super-riches, une société socialiste démocratique. Alors nous pourrons définitivement mettre fin au racisme, à l’homophobie et au sexisme.”
Reportage-photos de PPICS:


