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Tag: Antisexisme
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Mes vêtements, ma contraception, mon choix! Ensemble le 28 septembre contre le sexisme!

Les femmes ne sont ni des objets, ni des espaces publics dont on peut disposer selon son bon vouloir. Malheureusement, les récentes mesures prises par divers gouvernements encouragent les discriminations et les violences à l’encontre des femmes. Que ce soit concernant la liberté de se vêtir comme on le souhaite ou l’accès à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse), le droit des femmes à disposer de leur propre corps est devenu de nouveau limité.
Par Julie N. (Liège)
Depuis quelques années, nous observons une reprise des luttes des femmes, stimulée par les attaques contre nos acquis du passé. Au cours des grandes mobilisations des années ‘60 et ‘70, la classe dominante s’est vue forcée de céder du terrain. Divers droits ont été acquis, des droits qui peuvent nous sembler élémentaires aujourd’hui mais qui sont pourtant bel et bien en danger. Nous avons connu plusieurs avancées importantes au niveau de la liberté sexuelle, mais le capitalisme s’en est saisi pour accroître les profits d’industries extrêmement florissantes basées sur l’exploitation du corps de la femme et le sexisme telles que la pornographie, les cosmétiques, la chirurgie plastique,… Ces secteurs reposent aujourd’hui essentiellement sur des clichés sexistes véhiculés par la société actuelle.
Sexisme quotidien, harcèlement et viol
Un système en crise – comme c’est actuellement le cas du capitalisme – forme le terreau idéal pour des forces conservatrices et réactionnaires qui combattent l’émancipation des femmes. Fin janvier, Donald Trump a ainsi signé un décret interdisant le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement (en 2016, 27 millions de femmes de pays défavorisés avaient pu accéder à des moyens contraceptifs par ce biais(1)). Dans l’Etat du Missouri, une loi a été votée en juin dernier pour permettre aux employeurs et aux propriétaires de licencier ou d’expulser une femme qui aurait subi un avortement, qui aurait eu un enfant hors mariage, ou qui prendrait tout simplement une contraception. Cela autorise donc de fait les employeurs et propriétaires à poser ces questions durant les entretiens, bafouant les droits des femmes les plus primaires.
Dans la société capitaliste, les discriminations constituent un outil pour diviser la population tandis que l’élite dominante continue d’amasser des profits, notamment en ayant instrumentalisé les acquis des luttes pour la libération sexuelle avec l’industrie pornographique où s’épanouissent les stéréotypes et l’image de la femme en tant qu’objet soumis et offert. La culture du viol a été renforcée de la sorte. Dans d’autres secteurs, l’image de la femme-objet est devenue tellement omniprésente (dans les jeux vidéo, au cinéma, dans l’industrie musicale, dans la publicité, etc.) que l’espace public peut être une véritable agression permanente.
Voir des produits accompagnés de femmes ravalées au rang de vulgaire décoration banalise les agressions sexuelles et le harcèlement. Pourtant, les victimes de viol ou de harcèlement doivent le plus régulièrement se défendre en expliquant comment elles étaient habillées, pourquoi elles sont rentrées seules, si elles n’avaient pas bu un verre de trop,… Les victimes doivent faire face à la minimisation du viol (‘‘ce n’est pas si grave que ça’’), à la négation du non-consentement (‘‘elle a dit ‘‘non’’, mais elle pensait ‘‘oui’’) et au blâme (‘‘elle l’a cherché’’).
Une chose aussi évidente et légitime que le choix de ses vêtements est devenue synonyme de parcours du combattant. C’en est arrivé à un point où les écoles (secondaires et primaires) interdisent certaines tenues aux filles au sein de l’établissement sous peine de renvoi, rappelant ainsi que l’éducation des filles est moins importante que leur tenue. Cette discrimination se poursuit dans les études supérieures. S’il n’est plus question de renvoi, les humiliations sont régulières. On se souvient de ce mail du secrétariat de l’ULB envoyé en mai dernier aux diplômés et dans lequel il était demandé aux étudiantes de ‘‘revêtir une jupe ou une robe ainsi qu’un joli décolleté’’. Suite au scandale, des étudiantes avaient ensuite révélé un email envoyé en 2012 pour la proclamation de médecine dans lequel on pouvait lire : ‘‘Mesdames, un joli décolleté et de jolies gambettes feront parfaitement l’affaire, cela dit, si vous n’avez pas eu le temps de passer chez l’esthéticienne, nous vous pardonnerons le port du pantalon !’’
A côté de cela, tous les paradoxes de cette société s’expriment dans ses injonctions quotidiennes : ‘‘soyez sexy, mais pas salope’’, ‘‘soyez naturelles, mais épilez-vous et maquillez-vous’’, ‘‘soyez intelligentes, mais moins qu’un homme’’, ‘‘soyez minces, mais pas maigres’’. Cette société nous conditionne à penser que le corps d’une femme est un espace public que tout le monde a le droit de mutiler, de critiquer et de toucher. Il n’est pas surprenant de se prendre une main aux fesses dans la rue, cela fait même partie du quotidien ! En Belgique, en 2014, on estime à 25 % le nombre de femmes ayant subi un harcèlement physique (qui va donc au-delà de l’agression verbale, avec contact physique non consenti) dans des lieux publics(2).
La contraception et l’IVG: des droits loin d’être accessibles à toutes
Le capitalisme transforme tout en marchandise. Tout se vend, tout s’achète, tout doit générer du profit. Dans cette logique, les droits reproductifs et sexuels passent bien évidemment à la trappe. En Belgique, les récentes mesures prises par la Ministre de la santé Maggie De Block (Open-VLD) rendent l’accès à la pilule du lendemain presque impossible, car le budget destiné à cela pour les plannings familiaux a été coupé et la pilule vendue en pharmacie est très chère. Une pilule du lendemain coûte entre 10€ et 25€, ce qui est loin d’être accessible dans une situation de détresse. Ajoutons à cela qu’une femme s’expose au jugement du pharmacien et des autres clients alors que la pression sociale est déjà énorme sur les filles sexuellement actives. On ne compte plus les humiliations et discriminations sur base de cette liberté sexuelle. Cette mesure empêche toute une couche de femmes de disposer comme elles le souhaitent de leur corps.
En Europe le droit à l’avortement n’est pas partout acquis. En Irlande, on peut être condamnée à 14 années de prison pour un avortement. En Pologne, l’avortement n’est possible que sous certaines conditions et même cela était de trop pour le gouvernement actuel. A Malte et à Chypre, la loi est aussi très restrictive. En Grèce et en Italie, ce droit est fortement limité par le refus des médecins de le pratiquer (80% en Italie) sous pression sociale, religieuse et politique. En Hongrie, la nouvelle loi constitutionnelle protège l’embryon à partir de la fécondation, donc l’avortement est impossible (Knack, 06/06/2016).
Cela met les femmes en danger. L’alternative à un avortement sécurisé est un avortement clandestin dans de mauvaises conditions. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les avortements clandestins représenteraient 49 % de la totalité des avortements(3).Chaque année, 47.000 femmes décèdent des suites d’un avortement clandestin(4).
Les raisons derrière un avortement sont souvent économiques. Nombreuses sont celles qui agissent de la sorte par peur de sombrer dans la pauvreté (une personne pauvre sur quatre vit en famille monoparentale en Belgique). Dans ces familles monoparentales, le risque de chômage est trois fois plus élevé que dans un couple et les temps partiels sont également plus répandus. Nous ne pouvons donc pas affirmer que ces femmes font un réel choix puisqu’il est contraint par la position économique plus faible des femmes dans la société ! Si les allocations familiales couvraient le coût réel de l’éducation d’un enfant, si les bourses d’étude étaient plus accessibles, que les services publics étaient gratuits et de qualité, si le logement était abordable et si les salaires et allocations étaient assez élevés, une grande partie de ces femmes choisiraient d’avoir un enfant par désir et non après un savant calcul.
Pour un féminisme socialiste
Nous luttons également pour que les femmes aient accès à une contraception gratuite, de qualité et adaptée à leur mode de vie. Un contraceptif comme la pilule, l’anneau vaginal, le patch ou encore la piqûre contraceptive coûte entre 2 et 30€ par mois. Pour d’autres contraceptifs comme l’implant ou le stérilet il faut compter jusqu’à 148€, avec un remboursement plus ou moins effectif jusque 21 ou 26 ans selon les mutuelles.
En tant que féministes socialistes, nous luttons pour des cours d’éducation sexuelle et affective dans l’enseignement, qui doit être refinancé pour devenir accessible et de qualité. Un plan radical d’investissements public dans les services publics et sociaux est nécessaire. Nous exigeons que les femmes puissent s’habiller comme elles le souhaitent sans être harcelées ni discriminées. Nous sommes convaincus qu’il faut également nationaliser les secteurs clés de l’économie et les placer sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs. Tant que la petite minorité des capitalistes gardent le contrôle sur l’économie, sur ce qui est produit et qui va partir avec le profit, ils vont continuer de propager ce sexisme parce que cela leur rapporte d’énormes profits. C’est seulement en arrachant ce contrôle avec la majorité de la population que nous serons capables de nous débarrasser de ce sexisme quotidien et institutionnel.
Ensemble le 28/09 ! Rejoins-nous ce 28/09 à 17h30 Parc du Cinquantenaire pour lutter contre le sexisme !
Manifestation à l’initiative de la Marche Mondiale des Femmes dans le cadre de la Journée Internationale du droit à l’avortement.
Cortège antisexiste à partir de l’ULB :
De?parts
– 16H : ULB SOLBOSCH devant le foyer av. P. He?ger
– 16H30 : VUB Etterbeek, Esplanade
– 15h : Universite? Saint-Louis, sortie rue du Marais n°109 pour un de?part collectif vers l’ULB(1) http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/25/donald-trump-s-attaque-a-l-avortement_5069145_3222.html#44zPqsokrzPIGxPc.99
(2) chiffre d’Amnesty Internationale https://www.amnesty.be/camp/droits-des-femmes/le-viol-en-belgique/article/faits-et-chiffres
(3)chiffre de l’OMS de 2008 https://www.rtbf.be/info/societe/detail_selon-l-oms-les-avortements-clandestins-seraient-en-hausse-dans-le-monde?id=7414363
(4)chiffre de l’OMS http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs388/fr/ -
94 % des femmes touchées par les discriminations au travail

Les discriminations vis-à-vis des femmes sont omniprésentes et revêtent des formes variées. Le sexisme est quotidien, en rue ou à la maison. Mais les discriminations hommes-femmes frappent également les lieux de travail : 94% des femmes affirment les subir au boulot également. En 2016, le nombre total de signalements pour discriminations fondées sur le sexe et/ou le genre déposés à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a à nouveau augmenté (+18% par rapport à 2015). La grande majorité des signalements introduits l’ont été par des femmes (59%) et concernent la discrimination liée à l’emploi. Pour cet institut, ces chiffres ‘‘démontrent que la position de la femme sur le marché du travail reste vulnérable’’.
Par Emily, coordinatrice de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)
Ainsi, 80% des femmes affirment être interrompues fréquemment et/ou ne pas être écoutées lorsqu’elles parlent, 75% admettent subir des commentaires sur les vêtements qu’elles portent ou ceux qu’elles devraient porter ou encore des blagues ou des remarques déplacées (1). À cela s’ajoute un écart salarial de plus de 20% entre le salaire moyen annuel des hommes par rapport à celui des femmes. L’écart de revenu s’aggrave encore à la pension, cette dernière étant en moyenne 34% moins élevée pour les femmes, les mettant bien souvent de facto en situation de pauvreté ou de dépendance.
Cet écart se renforce avec la réforme des pensions. Les politiques de casse sociale et le manque de structures publiques qui en résulte obligent la personne qui a le plus petit revenu dans le ménage (le plus souvent une femme) à prendre en charge des tâches qui étaient auparavant prises en charge par la collectivité : s’occuper d’un parent malade en l’absence de structure d’accueil ou d’un bébé qui n’a pas eu de place en crèche. Les soins délivrés à un membre de la famille constituent d’ailleurs le seul motif de crédit temps encore valable, mais avec d’importants impacts financiers. Conséquence de ces politiques, plus de la moitié des femmes déclarent avoir subi un traitement discriminatoire durant la grossesse et la maternité, allant jusqu’au licenciement (2). Cela accentue les discriminations à l’embauche et précarise toujours plus les femmes. Le manque d’indépendance économique les force parfois à accepter un sexisme quotidien au boulot de peur de se retrouver sans le sou, ce qui a également un impact sur la manière dont elles sont perçues dans la société de manière générale.
Lutter contre les mesures asociales du gouvernement Michel, c’est lutter pour les droits des femmes !
Nous avons besoin d’un plan d’action pour stopper le gouvernement. Nous avons un besoin urgent de réinvestissements massifs dans les services publics et, pour ce faire, les richesses existent ! Elles sont toutefois aujourd’hui détenues par une minorité de la société alors qu’elles pourraient être utilisées pour répondre aux besoins de la majorité sociale. Mais pour cela, les secteurs clés de l’économie doivent être placés entre les mains de la collectivité, c’est-à-dire nationalisés, sous gestion et contrôle démocratiques. Face aux écarts de revenus, on n’entendrait ainsi plus que les hommes ont une pension trop élevée : les moyens existeraient pour que chacun dispose d’un revenu lui permettant de mener une vie décente. Les bases matérielles seront là pour s’atteler efficacement au combat contre les autres formes de discrimination que prend le sexisme.
Les secteurs précaires : encore plus durement touchés par le sexisme
C’est entre autres le cas pour les nettoyeuses et les aides familiales. Les personnes qui travaillent via les entreprises de titres-services gagnent un petit salaire horaire. Celui-ci devient complètement dérisoire lorsque l’on prend en considération les temps de déplacement souvent très élevés pour se rendre d’un client à l’autre. Les trajets éloignent encore un peu plus la possibilité de travailler à temps plein. Pire, 31,7% des nettoyeuses / aides familiales ont un jour été victimes de violences sexuelles au travail selon une enquête réalisée par la CSC Alimentation et Service auprès de plus de 7000 affiliées. En plus, nombreuses sont celles qui dénoncent l’absence de soutien des entreprises de titres-services vis-à-vis des travailleuses victimes d’une agression. Conserver les clients et avec des rentrées financières est, selon leur logique, plus important…
Il est essentiel de lutter pour une revalorisation de ce secteur, et en premier lieu d’un point de vue salarial. Pour que le salaire horaire effectif soit correct et un temps plein réaliste, exigeons d’intégrer le temps de déplacement entre les différents clients dans le temps de travail. Favoriser des délégations syndicales avec plus de travail de terrain est également important. Organiser des travailleurs isolés sur leurs lieux de travail permet de faire remonter les problèmes, tels que des cas d’agressions, dans des organes de discussion collective comme le CPPT. Mais un travailleur qui déciderait démissionner ne devrait pas non plus se retrouver sanctionné.
Au-delà de cela, pour permettre à tout le monde de travailler tout en ne s’épuisant pas au boulot, partageons le temps de travail entre toutes et tous : pour un temps plein à 32h voire même 30h semaine. Dans le secteur du nettoyage (souvent fort féminin) où le temps partiel est légion, cela signifie principalement une augmentation de salaire. En général, dans la société, cela permettrait d’embaucher pour compenser les temps pleins diminués vers les 30h semaine, résolvant ainsi la crise de l’emploi. Et comme nous n’avons jamais produit autant de richesse, ce nouveau temps plein doit se faire sans baisse des salaires, en allant chercher l’argent là où il se trouve.
Enfin et surtout, retirons ce secteur des mains du privé. Il ne bénéficie aujourd’hui qu’aux patrons des entreprises de titres-services et dans une bien moindre mesure aux clients qui ont l’argent pour s’offrir un tel service. Faisons de ce secteur un véritable service public, pour lutter contre les mauvaises conditions de travail de ce secteur où la concurrence est rude. Cela permettra également à tous de bénéficier par exemple du soutien d’une aide familiale comme les nombreuses personnes âgées avec une petite pension. Cela luttera également contre la double journée de travail des femmes qui totalisent en moyenne 245 minutes de travail domestique non rémunéré contre 151 minutes pour les hommes.
Un plan d’action dans les entreprises en faveur de l’égalité salariale
Le Conseil national du travail a mis sur pied une nouvelle méthode de calcul de l’écart salarial entre homme et femme. Ce n’est plus l’écart salarial effectif qui est évalué, mais bien la structure des rémunérations de l’entreprise. Ce n’est pas qu’un changement de terminologie : on ne vise plus l’égalité, mais bien l’équité et le public ciblé par un plan d’action obligatoire change fondamentalement. Désormais, le manque à gagner en termes de prime et de salaire pour les temps partiels, les crédits temps pour motif de soin (le seul motif existant encore) et les congés maternité ne sont plus pris en considération.
L’écart salarial parmi les ouvriers et les employés pour lesquels les salaires se négocient collectivement est alors considéré comme raisonnable, c’est-à-dire inférieur à 5 % (est-ce acceptable?!). Par contre, en ce qui concerne les cadres et en particulier le personnel de direction, moins souvent en crédit temps ou autre, cette nouvelle méthode de calcul met en avant de graves inégalités salariales. Un plan d’action à la faveur des membres de la direction doit donc bien souvent, avec cette nouvelle méthode de calcul, obligatoirement être mis sur pied.
Si toutes les inégalités salariales sont inacceptables, la campagne ROSA n’a pas pour objet de lutter pour qu’une plus grande part de la masse salariale soit attribuée au pourcent au sommet de la société tandis que les 99 % subissent toujours les conséquences d’une politique de rémunération discriminatoire. Ce n’est clairement pas ça une politique de lutte contre les discriminations. Et si les cadres, qui sont tiraillés entre le marteau et l’enclume, veulent lutter contre les inégalités hommes-femmes, ils devraient se mettre au côté des employés et des ouvriers et lutter collectivement pour une barémisation et contre les mesures d’austérité.
(1) https://www.youtube.com/watch?v=5z7q4W_XcPU
(2) https://www.rtbf.be/info/societe/detail_plus-de-la-moitie-des-femmes-discriminees-au-travail-pendant-leur-grossesse?id=9621774 -
Stop aux dictats vestimentaires! Stop au harcèlement et à la violence!

Tract de campagne de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) pour cet été –
Mon corps, mon choix, ma liberté!
Stop au sexisme !
- Nous avons le droit de nous habiller comme nous le souhaitons !
- Nous n’avons pas à être traitées comme des objets !
Pour un choix réel
- Il nous faut des moyens contraceptifs et d’avortement accessibles, gratuits et de qualité !
- Nous avons le droit d’avoir des enfants sans pour autant risquer de tomber dans la pauvreté !
- Stop aux coupes budgétaires dans les soins de santé, les services publics, …
28 septembre : Journée d’action européenne pour l’accès à l’avortement – Rejoins la campagne ROSA et participe à cette journée d’action avec nous !
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98% des femmes se sont déjà faites harcelées dans les transports en commun. Lorsque le problème est si étendu, il ne s’agit pas d’un problème individuel mais bien d’un phénomène de société qui nécessite une réponse collective.
Les femmes sont traitées comme des objets par l’industrie publicitaire : Photo retouchée d’une femme à forte poitrine en bikini pour faire la promo d’un site de jeu, slogan “Ça coûte cher les femmes délicieuses” pour faire la promo d’un supermarché discount,… Sans surprise, cette omniprésence de la femme-objet a des conséquences sur la vision et la place de la femme dans la société. Pire, certaines pubs banalisent les agressions sexuelles comme celle de Calvin Klein ou de Dolce&Gabana qui ont mis en scène un viol collectif. Et tout cela dans le seul but d’augmenter les profits d’une minorité dans le monde. Luttons pour une société qui ne fait pas passer notre bien-être après la soif de profits !
Défendons le droit de nous habiller comme nous l’entendons. De nombreux établissements scolaires pensent qu’imposer certaines tenues donne plus de crédit quant à la qualité de l’enseignement. Et ce phénomène est aujourd’hui accentué par la forte concurrence entre les écoles. Pourtant, porter un tailleur, une mini-jupe ou un foulard à un examen ne change en rien nos connaissances de la matière. Tout comme un “joli décolleté” ne peut être exigé pour une proclamation ! Au boulot et dans la rue aussi, une réelle pression existe. Non, porter une robe courte ne signifie pas que l’on souhaite être sifflée ou se faire insulter…
Refusons de nous habiller en fonction des goûts vestimentaires de notre patron, du directeur d’école ou suite aux injonctions de notre entourage ! Organisons collectivement une réponse à ces problèmes ! Par exemple, pour prévenir les agressions au retour de soirée, ne demandons pas aux femmes de ne plus sortir ou de se faire raccompagnées comme des enfants, exigeons des transports en commun publics aussi en soirée et la nuit, accessibles avec suffisamment de personnel à bord formés à la prévention du harcèlement. Viens discuter avec nous de quel programme et quelles méthodes sont nécessaires pour combattre le sexisme !
Un enfant si je veux, quand je veux et avec qui je veux
902 millions € de coupes budgétaires dans nos soins de santé… : nos conquêtes sociales sont en danger. Les mesures d’austérité nous précarisent tous et encore davantage les femmes. En plus, les mouvements réactionnaires se développent à mesure que le trumpisme se banalise, en s’appuyant sur la crise économique et ses conséquences.Défendons l’accès à la santé sexuelle et reproductive : pour des cours d’éducation sexuelle, une contraception gratuite, accessible et de qualité en ce compris la pilule du lendemain et pour le droit à l’avortement étendu. Refinançons les plannings familiaux et permettons leurs de jouer un plus grand rôle sur ces différents aspects.
80% des mères-célibataires vivent sous le seuil de pauvreté. Luttons également pour de meilleures conditions de vie afin qu’un réel choix soit laissé à chaque personne d’avoir un enfant, si et quand elle le veut, avec qui elle veut et sans pour autant risquer de tomber dans la pauvreté. Pour cela, nous avons entre-autres besoin d’une allocation familiale qui couvre le réel coût d’un enfant, des services publiques gratuit, accessible et de qualité : crèches, écoles, soins de santé et pourquoi pas blanchisseries, cantines publics, etc. pour lutter contre les emplois précaires légions dans ces secteurs et la double journée de travail des femmes.
La campagne ROSA a été initiée par les Étudiants de Gauche Actifs (EGA). Mais EGA, c’est quoi ?
Face à la crise économique, sociale, écologique et migratoire, les Étudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten en Flandre) constatent que le système capitaliste n’a aucune solution à nous apporter. Ils plaident pour une production orientée vers les besoins de la population plutôt que pour les profits des super-riches. Pour y parvenir, nous avons besoin d’un contrôle et d’une planification démocratiques des secteurs clés de l’économie par la collectivité (secteur énergétique, métallurgique, transports, santé, banques…). Pour changer la société, EGA tente de tirer les leçons du passé comme celles de la Révolution russe d’il y a tout juste 100 ans. Ils prennent le temps de comprendre et d’analyser la société en se basant sur le marxisme en tant que grille d’analyse de la société en vue de la changer.Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Notre force est notre nombre, construire l’unité de notre classe face à l’élite capitaliste est indispensable. Cela rend la lutte contre les discriminations d’autant plus criante ! Toutefois, nous sommes conscients que nous ne pourrons abattre les sources de ces discriminations qu’en renversant le système qui les entretient : le capitalisme. C’est pourquoi nous avons lancé la campagne ROSA.
Organise toi !
Rejoins une organisation anti-capitaliste
- pour lutter contre le sexisme et l’austérité avec la campagne ROSA.
- pour assurer un avenir décent en construisant ensemble une alternative socialiste au capitalisme avec les Etudiants de Gauche Actif.
- Prends une carte de membre à 5€ et reçois notre matériel de présentation. Planifions un moment pour en discuter ensemble.
- Participe aux réunions et aux actions contre le sexisme et l’austérité dans ta région.
- Crée un comité d’action dans ton école, sur ton campus ou dans ton quartier.
Contact :
- Wallonie : 0474 35 30 36 (Emily)
- Bruxelles : 0486 30 18 91 (Marisa)
- Flandre : 0484 36 77 01 (Aïsha)
- contact@campagneROSA.be

Centenaire de la Révolution Russe
SOCIALISME 2017 – Le 21 et 22 octobre à Bruxelles.Weekend de formation et de débats du PSL au Kriekelaar – 86B rue Gallait, 1030 Schaarbeek (à 1km de la gare du Nord).
COMPRENDRE L’HISTOIRE POUR CHANGER LE MONDE
Un parcours de discussion sera consacré à ROSA.Avec une députée irlandaise porte-parole de la campagne Repeal the 8th – pour la dépénalisation de l’avortement Ruth Coppinger, la présidente du syndicat étudiant espagnol (SE) Ana Garçia, le secrétaire général du Socialist Party – Angleterre & Pays de Galles Peter Taafe, des activistes de l’ex-URSS…
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Sexisme à l’ULB : les femmes systématiquement jugées «d’un point de vue esthétique»
Le scandale a éclaté fin mai lorsque les étudiantes de médecine de l’ULB ont pris connaissance du code vestimentaire recommandé pour leur proclamation du 28 juin. « D’un point de vue esthétique, il est préférable que les jeunes femmes revêtent une robe ou une jupe ainsi qu’un joli décolleté et les hommes, un costume. Bien entendu, mesdames, cette consigne n’est pas obligatoire. »Un point de vue de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)
Le cas de l’ULB n’est pas isolé. Que ce soit dans les universités, les entreprises, les administrations publiques, dans la rue ou à la plage, les femmes sont à peu près systématiquement sous pression pour adopter tel ou tel code vestimentaire. On peut évidemment penser à l’interdiction des burkinis, à Trump qui exige que les femmes de son administration « s’habillent en femme » c’est-à-dire selon lui en jupe et talons, aux écoles interdisant aux élèves de porter des vêtements jugés « trop courts »… Pour paraphraser le mail de l’ULB, la société capitaliste continue d’évaluer les femmes « d’un point de vue esthétique ».
Le sexisme, dans l’intérêt des actionnaires
L’Europe reste le premier marché pour l’industrie cosmétique : 63 milliards € en 2008, 72 en 2013. On peut aussi parler de la taxe rose, le fait que les produits de consommation quotidienne pour femmes coûtent systématiquement plus chers que ceux à destination des hommes : coiffeurs, rasoirs, déodorant ou gel douche et même des tubes de colle rose (bien entendu…).
Dès leur plus jeune âge, les femmes apprennent qu’elles seront essentiellement évaluées sur leur physique. Et si elles l’oublient, les publicités sont là pour le leur rappeler. Mais les injonctions de cette société capitaliste sont contradictoires. Les femmes qui se maquillent ou s’habillent à la mode sont perçues comme moderne d’un côté mais aussi comme « futiles », voire même comme des proies. L’émission Quotidien animée par Yann Barthès a, par exemple, diffusé l’interview d’un jeune garçon présent au salon des youtubeuses beauté Get Beauty. L’adolescent y explique sa stratégie pour trouver « énormément de proies », se présentant comme « le seul prédateur » présent. La réaction de l’émission ? « Il a tout compris. »
Se battre contre le capitalisme, c’est se battre contre le sexisme
Le capitalisme ne se contente pas de faire du profit sur les ventes de vêtements ou de cosmétiques. Les femmes sont aussi d’avantage touchées par les bas salaires et les emplois précaires. A ce sujet, Jean-Luc Mélenchon déclarait le 17 mars dernier: « Si vous mettez les salaires des femmes au niveau du salaire des hommes, le surcroit de cotisation sociales que ça rapporte permet de payer la retraite à 60 ans ». Même s’il ne développe pas comment il compte imposer cela aux actionnaires, cela a le mérite d’illustrer le lien entre sexisme et austérité.
L’inégalité salariale et la précarisation de l’emploi poussent les femmes dans une situation de dépendance économique. Elles sont ainsi d’avantage touchées par la concurrence entre entreprises qui nivelle par le bas les salaires. Prenons l’exemple du secteur du nettoyage qui emploie majoritairement des femmes. A l’ULB comme dans bien d’autres secteurs, ce travail n’est plus géré en interne mais sous-traité. La conséquence ? Une dégradation des conditions de travail du personnel.
Suite à ce fameux mail sexiste en vue de la proclamation de médecine, le doyen de l’ULB l’a dénoncé comme étant « déplacé et contraire à nos valeurs ». Cependant, depuis des années, la valeur vers laquelle s’oriente l’ULB est celle de l’argent. Que ce soit en jouant sur la concurrence pour diminuer les salaires de ses services sous-traités au sein desquels les femmes sont majoritaires, en revendant une partie de ses terrains au privé ou en acceptant l’augmentation du minerval des étudiants étrangers.
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Manifestation “Trump not welcome”: Résistance contre Trump et son monde!
Hier, plus de 10.000 personnes étaient présentes dans les rues de Bruxelles pour rejeter le racisme, le sexisme, les guerres, la pauvreté,… incarnés par le président Donald Trump en visite dans notre pays. Le plus souvent, les manifestants ne manquaient pas de préciser que la résistance était également nécessaire contre les nos Trump locaux, comme l’illustrait ainsi une banderole “Trump, casse-toi, et prends Francken avec toi!”La manifestation “Trump not welcome” était colorée et représentait une grande diversité. La mobilisation vers cet événement avait d’ailleurs été portée par de nombreuses ONG, organisations politiques et structures syndicales. Nous étions bien entendu présents, notamment avec une délégation dynamique et animée autour de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). A Gand, la campagne avait organisé une petite manifestation vers la gare qui a réuni quelques dizaines de jeunes pour partir ensemble vers la capitale. Des dizaines d’autres les ont rejoints à Bruxelles pour crier ensemble des slogans contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, la guerre et l’austérité.
Si une chose a été démontrée par cette manifestation, c’est que la résistance sociale active contre le trumpisme, qu’il soit des Etats-Unis ou de Belgique, dispose d’un beau potentiel. Les nouvelles de cette mobilisation auront à n’en pas douté renforcé la résistance aux Etats-Unis en montrant que l’opposition à Trump n’est pas isolée. Partout dans le monde, des voix s’élèvent contre l’agenda politique réactionnaire.
Les réactions enthousiastes que notre matériel politique a suscité démontrent aussi que beaucoup de manifestants n’entendaient pas en rester là. Nous avons vendu plus de 150 exemplaires de notre journal, Lutte Socialiste, plus de 100 personnes ont laissé leurs coordonnées en vue de discuter de nos activités et de notre programme tandis que plus de 500 euros de fonds de lutte ont été récoltés, essentiellement au travers de nos badges.
Cette manifestation n’est pas un point final, elle illustre qu’une couche croissante de gens veut être activement impliquée dans la résistance contre le populisme de droite, le racisme et le sexisme. Construisons un puissant mouvement social combatif pour défendre la nécessité d’une alternative socialiste contre la guerre et la misère inhérents au capitalisme. Vous aussi, participez à ce combat ! Vous nous avez rencontré à cette manifestation mais n’avez pas laissé vos coordonnées à l’un de nos militants ? Contactez-nous dès aujourd’hui via info@socialisme.be.
Photos de Liesbeth:
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Provoquer la division pour dévier l’attention des politiques antisociales

Stop au racisme et au sexisme, nous ne nous laisserons pas diviser ! Depuis la mise en fonction de Zuhal Demir en tant que secrétaire d’Etat pour l’Egalité des chances et la Lutte contre le racisme, ses attaques se multiplient, entre autres envers la direction d’Unia. La secrétaire d’Etat ne laisse passer aucune occasion de s’en prendre au Centre contre la discrimination. Elle lui a même donné le nom de ‘Centre pour la polarisation’. La débâcle date de la démission de Rachida Lamrabet.
Par Sander (Gand), article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Une polémique a éclaté en Flandre en avril dernier lorsqu’une juriste d’Unia (le centre interfédéral pour l’égalité des chances), Rachida Lamrabet, a déclaré dans une interview, en son nom propre, qu’interdire le port de la burqa porte atteinte aux droits des femmes. La nouvelle secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances Zuhal Demir (N-VA) a très fortement critiqué ces propos et exigé qu’Unia prenne ouvertement ses distances avec les paroles de son employée. Unia a cédé à la pression de la droite. Le licenciement de la juriste a suivi de peu.
Une fonctionnaire du gouvernement flamand a également été licenciée fin mars par Liesbeth Homans (N-VA) après avoir émis quelques critiques sur la politique relative à la diversité. Officiellement, la sanction est tombée pour ‘‘manque de leadership’’, sans que la ministre n’ait assisté à un seul atelier ou une seule session d’information en sa présence. La ministre ne l’avait croisée que cinq fois en trois ans.
L’offensive s’est poursuivie avec une déclaration de Zuhal Demir contre le CD&V, pour qui les musulmans seraient ‘‘du bétail électoral’’, au moment même où le CD&V s’est aventuré sur le terrain nauséabond de la N-VA. La ministre de l’enseignement flamand Hilde Crevits avait ainsi expliqué que, selon elle, ‘‘les parents d’origine étrangère devraient s’investir plus’’ dans l’éducation de leurs enfants. Le referendum constitutionnel turc a ensuite été utilisé pour remettre en question la double nationalité. La N-VA a beau s’en prendre aux partisans d’Erdogan, cela ne l’empêche pas de défendre l’accord conclu par l’UE avec ce même dictateur pour retenir les réfugiés en Turquie.
Si l’attitude de Zuhal Demir n’est pas perçue comme du racisme dans l’opinion publique, c’est en raison de ses origines étrangères. Mais ce n’est pas parce qu’une femme ou un homme d’origine étrangère se retrouve au pouvoir qu’une politique de défense des droits des minorités est automatiquement menée. Ici, nous assistons au contraire à une surenchère de rhétorique discriminante.
De tels propos servent à détourner l’attention de la politique antisociale du gouvernement. Cela cadre parfaitement avec l’attitude de la N-VA vis-à-vis de la classe des travailleurs. Ces derniers mois, la N-VA a illustré qu’elle aussi trempait dans les pratiques des partis traditionnels (enrichissement personnel d’élus, abus de mandats dans les intercommunales,…). Il lui importe donc aussi de créer un écran de fumée face à ces révélations.
Pour en finir avec le racisme, le sexisme et la discrimination, il nous faut une politique et une économie contrôlées par les travailleurs, au service des travailleurs, avec des élus qui ne gagnent pas plus que le salaire moyen d’un travailleur et qui sont révocables en permanence. C’est seulement de cette manière que les minorités auront une voix qui compte et des représentants qui doivent rendre des comptes pour chacune de leurs décisions. Voilà comment pourrait être élaborée une démocratie inclusive respectant les droits de chacun et qui ne réduirait personne au rang de ‘bétail électoral’.
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Comment lutter contre le sexisme quotidien ?
De plus en plus de jeunes filles et de travailleuses sont prêtes à rejoindre une nouvelle vague de lutte contre le sexisme. Un féminisme des 99% qui inclut les femmes, les hommes, les communautés LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer, intersexes, etc.) et qui exclut les milliardaires et les politiciens à leurs bottes. On a vu l’ampleur de ce mouvement lors des manifestations de masse contre Trump et pendant les mobilisations à l’occasion de la journée du 8 mars dans plusieurs pays.Par Marisa, coordinatrice de la campagne ROSA à Bruxelles.
Cette nouvelle vague féministe défend le droit de la femme à choisir comment elle veut se montrer et s’habiller, et ce, sans se faire insulter, harceler ou violenter. Elle défend les acquis de la lutte pour la liberté sexuelle menée par les générations précédentes de féministes, mais s’oppose parallèlement aux pressions que subissent les femmes pour adopter des comportements qui ne correspondent pas nécessairement à leurs besoins et désirs.
Comment réagir face aux insultes, blagues, harcèlements et violences sexistes quotidiennes ?
C’est une question que l’on s’est toutes posées… En 2015, la campagne «Wij overdrijven niet» («Nous n’exagérons pas») a permis de créer un mouvement sur les réseaux sociaux où beaucoup de femmes ont pu partager leurs propres expériences et ont dénoncé la banalisation des harcèlements et violences qu’elles subissent. Ces réponses collectives peuvent créer une pression sociale très forte. Cela s’est par exemple illustré quand l’ancien doyen de psychologie de la VUB, Willem Elias, a été obligé de démissionner suite à une vague d’indignation provoquée par ses remarques culpabilisant les victimes de viol.Certaines situations exacerbent encore plus les comportements sexistes, comme par exemple à la sortie de soirées étudiantes ou des boîtes de nuit. Pour beaucoup de jeunes filles, le retour après une soirée peut devenir un véritable cauchemar. Alors, pourquoi ne pas mener une campagne pour des transports publics gratuits la nuit qui permettent de rentrer chez soi en sécurité ?
Par ailleurs, beaucoup de jeunes ne sont même pas conscients du sexisme présent dans certains commentaires ou de l’ampleur du phénomène de harcèlement. Pouvoir en parler c’est déjà un premier pas. Il est possible de créer des espaces au sein des écoles où cette question peut être discutée ouvertement.
L’action comme méthode contre le sexisme
En Espagne, dans plus de mille écoles secondaires, des jeunes ont organisé le 8 mars des arrêts de cours contre les violences sexistes et pour les droits des femmes. Ils ont organisé des assemblées, des concentrations, des manifestations et toutes sortes d’actions appelant à un féminisme de classe et combatif. Dans ces écoles, le sexisme sera certainement plus fortement dénoncé et combattu après une telle expérience.
Le sexisme n’est pas inévitable
Pendant des centaines d’années, la biologie a été utilisée pour justifier l’inégalité des sexes et l’infériorité des femmes. Aujourd’hui encore, l’ eurodéputé polonais d’extrême droite Janusz Korwin-Mikke affirme que les femmes doivent gagner moins que les hommes parce qu’elles sont plus faibles, plus petites et moins intelligentes. En tant que marxistes, on ne considère pas le sexisme comme naturel ou biologique. On constate que le sexisme a évolué parallèlement à la propriété privée et à la division en classes de la société.
Le capitalisme est un système économique et social qui ne peut pas fonctionner sans sexisme. Il est vrai que les femmes ont connu une série d’avancées légales, ont réintégré le marché du travail et que les perspectives d’avenir des jeunes filles ne se limitent plus aux tâches ménagères et à s’occuper des enfants. Cependant, les discriminations et le sexisme sont toujours bien vivants. La famille traditionnelle est peut-être affaiblie, mais elle est toujours essentielle au fonctionnement économique du système. Le contrôle du corps et de la sexualité de la femme persiste et le «travail reproductif» fourni gratuitement par les femmes est toujours crucial pour élever et nourrir une nouvelle génération de travailleurs.
Le harcèlement et les violences envers les femmes ne sont pas des cas isolés, c’est le reflet d’un système où les femmes se trouvent dans une situation sociale et économique plus précaire. Une femme sur trois en Europe a subi une forme de violence physique ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans, selon une enquête de la FRA (1). Une adolescente sur cinq a déjà été insultée en ligne sur son apparence physique, d’après une étude française (2). Combattre les symptômes du sexisme ne suffira pas, il nous faut construire une alternative sociétale qui lie la lutte féministe à la lutte pour le socialisme.
(1) Agence européenne des droits fondamentaux
2) http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/27/les-violences-sexistes-et-sexuelles-en-ligne-une-fatalite-pour-les-adolescents_5003826_4408996.html -
Les antifascistes manifestent contre la marche de la haine du NSV à Anvers
Et maintenant, en route vers les mobilisations contre la venue de Trump en Belgique !
Une manifestation antifasciste dynamique et combative a battu le pavé dans le quartier de Berchem à Anvers dans la soirée de ce jeudi 16 mars. Les manifestants entendaient montrer leur opposition au populisme de droite ou à l’extrême droite représentés par les Trump, Le Pen et Wilders. Ils voulaient aussi réagir alors que l’extrême droite manifestait et diffusait son message de haine et de division au même moment ailleurs dans la ville. Les slogans et prises de parole en fin de manifestation ont également souligné l’importance de la lutte contre le sexisme et l’homophobie, ou encore contre l’austérité et le capitalisme.
L’extrême droite peine à mobiliser ses troupes
L’extrême droite a défilé en nombre particulièrement restreint: plusieurs sources nous confirment qu’environ 100 personnes étaient présentes au maximum, parmi lesquelles le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken, lui-même ancien membre du NSV (Nationalistische Studentenvereniging, organisation étudiante officieuse du VB et initiatrice de la manifestation) et amateur de violence de rue. Même à Anvers, l’extrême droite peine à mobiliser ses troupes. Ce constat est bien évidemment positif, mais nous ne devrions pas estimer si vite que tout danger est écarté.
Riposter contre l’extrême droite continue d’être nécessaire. Aujourd’hui, nombre de positions de l’extrême droite sont adoptées par la droite ‘‘normal’’ – il suffit de penser aux déclarations du Premier ministre néerlandais Rutte concernant les migrants ou aux nombreuses provocations racistes de la N-VA. Nous devons nous tenir prêts pour une nouvelle croissance de l’extrême droite si la bulle de De Wever & Co explose.
Non au racisme, non au sexisme, non au capitalisme !
La bataille est loin d’être finie. C’est pourquoi la campagne antifasciste flamande Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) avaient pris l’initiative d’appeler à la tenue d’une manifestation antifasciste pour ne pas tout simplement laisser la rue à la marche de la haine du NSV. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le cortège antifasciste était très colorée et dynamique, rempli d’enthousiasme et de confiance dans l’avenir de la lutte pour une autre société.
La mobilisation limitée de l’extrême droite a également mis une certaine pression sur la participation à cette contre-manifestation. Mais avec 250 participants, nous étions encore 2,5 fois plus nombreux que les étudiants du Vlaams Belang et leurs comparses. Le chiffre du quotidien ‘Het Laatste Nieuws’ faisant état ‘‘d’environ 100’’ antifascistes est largement contredit par les photos que nous publions ci-dessous.
Cette mobilisation antifasciste avait reçu le soutien de divers activistes: de militants du Cachemire et d’origine tamoule aux syndicalistes de divers secteurs en passant par des antifascistes d’Anvers (Antifa Antwerpen), un groupe d’étudiants de Comac (organisation de jeunesse du PTB), un groupe de ‘‘femmes contre le racisme’’ avec leur banderole,… Un micro ouvert avait été prévu pour la fin de la manifestation, où ont des représentants de Blokbuster, des Etudiants de Gauche Actifs, des Syndicalistes contre le fascisme et de Comac ont pris la parole.
Blokbuster et les Etudiants de gauche Actifs remercient tous les participants à cette action et souligne l’importance de mobiliser contre la visite de Trump en Belgique, les 24 et 25 mai prochains. Cela peut donner lieu à une très grande mobilisation. Avant cela, d’autres actions sont encore prévues, notamment une manifestation contre Theo Francken jeudi prochain. Le 26 mars se déroulera la manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem à Liège et, le mardi 28 mars, une action de solidarité avec les sans-papiers est organisée à Bruxelles.
Rejoignez la lutte contre l’extrême droite, le racisme, le sexisme, l’homophobie et le système qui permet à ces discriminations de subsister : le capitalisme !
Photos de Jente
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Journée de lancement de la campagne ROSA: Programme complet
ROSA: Résistance contre l’Oppression, le Sexisme & l’Austérité
Journée de discussion et de débats – Dimanche 12 MARS de 10h à 17h30 – Randstad, Rue du Jardinier 45, Molenbeek-St-Jean
Comment construire une lutte unifiée, des femmes et des hommes, des travailleurs et des jeunes contre le sexisme ? Quelles sont les leçons des victoires et des luttes du passé ? Pourquoi la lutte contre le capitalisme est nécessaire ?
La lutte pour les droits des femmes est à nouveau à l’ordre du jour
Des «Million Woman March» à travers les USA contre le sexisme de Trump. Une grève nationale contre l’inégalité salariale en Islande. Des actions de masse pour le droit à l’avortement en Espagne, Irlande et Pologne. Des initiatives pour dénoncer le sexisme quotidien, y compris en Belgique, etc.
Aide-nous à lancer ROSA
Pour participer pleinement à ces mouvements et débats, le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lance la campagne ROSA. Nous voulons construire un instrument pour les femmes et hommes, jeunes et travailleurs, … qui veulent lutter contre le sexisme ainsi que l’austérité qui détériore encore plus la condition des femmes. Nous voulons organiser des actions / débats et intervenir dans les mouvements qui dénoncent le sexisme en défendant la nécessité d’une lutte anticapitaliste et pour le socialisme.
Rejoins-nous !
PROGRAMME DE LA JOURNÉE DE LANCEMENT DE ROSA
- 10h30 – 11h Mot de bienvenue
Histoire et pertinence de la Journée internationale des femmes du 8 mars.
Pourquoi lancer une campagne telle que ROSA aujourd’hui ?
Conditions de vie et de travail des femmes et persistance des discriminations
Riposter avec une approche socialiste
Présentation du programme de la journée
- 11h – 12h30 Ateliers de discussion
– Le développement de la résistance contre Trump et le réveil du mouvement féministe aux USA – Million Woman March, Student Walk Out, Black Lives Matter, Muslimban, mouvements LGBTQI,… Leçons et perspectives de la lutte contre Trump.
Avec Jess Spear, porte-parole de “Woman Million March” à Seattle et militante de Socialist Alternative (qui regroupe les partisans du Comité pour une internationale Ouvrière (CIO) aux USA).
– Leçons de la grève des femmes en Pologne en défense du droit à l’avortement et de son impact à travers le monde – Mouvements pro-choix, mouvement “Ni Una Menos” contre les féminicides en Argentine, grève pour l’égalité salariale en Islande, mouvement contre la légalisation de la violence domestique en Russie,… Comment organiser la riposte contre les politiques réactionnaires et pour défendre les conquêtes sociales des femmes?
Avec Tiphaine Soyez, militante pro-choix en Pologne, membre d’Alternatywa Socjalistyczna (section polonaise du CIO).
- 12h30 – 14h Repas de midi
- 14h- 15h45 Ateliers de discussion
– ROSA dans les écoles : comment lutter contre le sexisme quotidien ? Blagues sexistes, remarques et mesures de contrôle sur les vêtements, harcèlement, violences, femmes rabaissées au rang d’objets,… Comment réagir ?
– ROSA sur les campus : quelle stratégie contre le sexisme à l’heure actuelle ? Comment répondre face à l’objectification du corps des femmes, aux violences physiques et verbales, à la prostitution étudiante,…? Par des lois contre le sexisme, des actions non-mixtes, des méthodes basées sur l’intersectionnalité, des quotas,… ou par la construction de l’unité des jeunes et des travailleurs, femmes et hommes, dans les luttes ?
– ROSA dans les syndicats : la lutte pour la diminution collective du temps de travail à nouveau à l’ordre du jour Hyperflexibilité, bas salaires et débat sur le revenu de base, austérité dans les soins de santé, démantèlement des services publics, harcèlement et violences envers les femmes,… Comment intervenir dans la campagne Equal Pay Day, participer aux actions du secteur des soins de santé, développer une campagne pour un salaire minimum de 15€/h, participer à la syndicalisation des femmes,…?
– ROSA et l’histoire du mouvement féministe : 1917/2017 – Centenaire de la révolution russe : quelles furent les avancées pour les femmes et les les personnes LGBTQI? Histoire de la Journée internationale des femmes et des revendications des femmes au sein du mouvement ouvrier, approche des Bolcheviks sur les questions touchant spécifiquement les femmes, impact du stalinisme,… Quelle réponse formuler contre les calomnies des médias traditionnels concernant la révolution russe et les mouvements pour l’émancipation des femmes ?
- 15h45-16h30 Pause
- 16h30-17h30 Session plénière
– Lancement de la campagne ROSA : la place des femmes est dans la lutte ! Comment construire la lutte de masse contre Trump et sa politique ? Avec Jess Spear .
– La lutte paie ! La lutte des femmes en Pologne. Avec Tiphaine Soyez.
– C’en est assez ! Comment lutter contre le sexisme ? Avec Mai, présidente des écoliers de Gauche Actifs à Gand.
– La lutte contre le sexisme, contre l’austérité et pour le socialisme Avec Anja Deschoemacker, commission-femmes du PSL, porte-parole de Gauches Communes à Bruxelles.
Entrée: €5 en prévente (€3 tarif réduit), +€2 sur place
Repas (à petit prix) et baby-sitting si mentionné à l’inscriptionInfo & inscription: Inscrivez-vous via notre formulaire d’inscription en ligne ou prenez contact via : contact@campagneROSA.be – 0474 35 30 36 – Facebook: Lancement de ROSA
- 10h30 – 11h Mot de bienvenue
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Rassemblement anti-Trump face à l’ambassade américaine
Ce dimanche 12 février, quelques centaines de personnes se sont réunies face à l’ambassade américaine en réaction au décret anti-immigration de Donald Trump. Mais, comme l’a expliqué l’une des initiatrices de l’événement, Assia Missaoui, il n’est pas uniquement question de solidarité internationale : le combat contre les politiques racistes doit être mené en Belgique également !
La semaine dernière, Théo “Trump” Francken, le secrétaire d’Etat à l’asile et à la migration, a encore fait parler de lui avec sa loi visant à permettre l’expulsion de personnes étrangères en séjour légal. Ce projet de loi n’a aucunement pour objectif de “combattre le terrorisme”, il s’agit d’autoriser l’expulsion sans procès de personnes soupçonnées (et donc pas condamnées) de représenter une menace pour l’ordre public. C’est bel et bien une loi qui s’en prend aux étrangers.
Si une grande attention a été consacrée au combat contre le racisme, divers orateurs et la plupart des participants avec lesquels nous avons pu discuter ont souligné la nécessité d’offrir un front de résistance contre le sexisme. A ce titre, la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) que nous allons officiellement lancer le 12 mars prochain a pu trouver un très bon écho.
La résistance contre le sexisme, le racisme, le populisme de droite et le système qui leur permet d’exister – le capitalisme – doit se poursuivre. Les extraordinaires mobilisations de masse et les actions de désobéissance civile massives qui ont eu lieu aux Etats-Unis représentent un exemple dont nous pouvons tirer de nombreuses leçons, celui de la construction d’un rapport de force dans la rue, en unissant dans la lutte toutes les victimes de la politique antisociale.
En Belgique, plusieurs rendez-vous existent déjà, auxquels nous vous invitons à participer.
Calendrier d’actions : Construisons les mobilisations contre Trump et sa politique
- 20 février : Action lors de la visite de Mike Pence (vice-président) à BXL.
- 12 mars : Journée de lancement campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).
- 16 mars : Manifestation contre la haine et la division à Anvers.
- 24 & 25 mai : Manifestation contre la venue de Trump à Bruxelles.
Photos: Nico






