Tag: Antisexisme

  • Micro ouvert contre Trump à L’ULB : Mobilisons contre le racisme et le sexisme!

    Ce vendredi midi, sur le campus du Solboch à l’ULB, les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) ont pris l’initiative d’un rassemblement contre Trump. De nombreuses manifestations et occupations prennent place au USA depuis son élection et les premières mesures de son mandat.

    La colère dépasse les frontières des USA et des actions de solidarité internationale ont pris place un peu partout à travers le monde. C’est dans ce cadre qu’EGA a organisé ce rassemblement. Les millions d’américains et d’américaines qui se sont mobilisés ces dernières semaines constituent un élément clé de la défaite de Trump et de la perspective de le faire dégager. Des actions massives, comme l’occupation des aéroports à travers le pays contre le décret anti-immigration, ont mis la pression sur les institutions pour suspendre le “Muslim Ban”.

    Malgré la température, le rassemblement de vendredi sur l’ULB a rencontré un bon succès. Le thème de la lutte contre Trump est très dominant dans la société, y compris sur les campus de Belgique. Nous avons invité les participants à prendre la parole lors de cette action pour partager les nombreuses raisons qui poussent les jeunes et les travailleurs à descendre dans les rues contre sa politique.

    Ces questions sont d’ailleurs d’actualité chez nous aussi. Geert Wilders aux Pays Bas et Marine Le Pen en France surfent sur l’effet Trump et reprennent les éléments nauséabonds de son programme. Leur futur score électoral va inévitablement créer énormément de colère parmi la jeunesse et les travailleurs.

    Préparons-nous partout, y compris sur L’ULB, pour les mobilisations futures. Défendons y un programme offensif pour satisfaire les besoins des 99% et non la soif de profits des 1% les plus riches. Les mobilisations plus larges qui prendront place seront une occasion de discuter le plus largement possible du renversement de ce système pourri au sein duquel les 8 personnes les plus riches possèdent plus que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

    Après ce rassemblement de vendredi, EGA veut organiser les campagnes à venir et prendre des initiatives pour construire ces mouvements sur l’ULB et ailleurs. Prenez contact avec nous!

    Calendrier d’actions : Construisons les mobilisations contre Trump et sa politique

    • 12 février : Rassemblement devant l’ambassade USA à BXL contre le Muslim Ban (15h).
    • 20 février : Action lors de la visite de Mike Pence (vice-président) à BXL.
    • 12 mars : Journée de lancement campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).
    • 16 mars : Manifestation contre la haine et la division à Anvers.
    • 24 & 25 mai : Manifestation contre la venue de Trump à Bruxelles.

    egaulb@gmail.com

    Micro ouvert contre Trump à l'ULB

  • 16 mars: Manifestation antiraciste à Anvers

    Le jeudi 16 mars, 19h, gare d’Anvers-Berchem.

    Trump est maintenant président des États-Unis. Le 15 mars, Geert Wilders pourrait remporter les élections aux Pays-Bas. Après cela, Marine Le Pen et le Front National menacent de remporter un bon succès en France. Ripostons contre leur politique qui vise à “diviser pour mieux régner” !

    Aux Etats-Unis, des millions de personnes sont déjà descendues dans les rues contre Trump et son projet politique de haine. Il y a eu les «Million Women’s Marches» contre le sexisme, le racisme, l’homophobie et les politiques antisociales et des manifestations et actions d’occupation ont conduit à la suspension de son décret anti-immigration. L’action de masse peut stopper Trump, Wilders, Le Pen,…

    Les politiques d’austérité de l’establishment entraînent chômage, corruption et pénuries à tous les niveaux. Des figurent telles que Trump et Le Pen instrumentalisent la situation pour pointer du doigt des boucs émissaires: les migrants, les réfugiés, les chômeurs,… Voilà d’où proviennent le racisme, le sexisme et l’homophobie.

    Les véritables responsables des énormes inégalités – le 1% le plus riche au sommet de la société – en sortent indemnes. Aujourd’hui, 8 super-riches possèdent plus que la moitié la plus pauvre de l’humanité. Comment peuvent-ils garder en mains les rênes du pouvoir ? En montant les diverses couches de la population les unes contre les autres.

    C’est également ce que nous voyons chez nous. A Anvers, Bart De Wever et son conseil communal stigmatisent les berbères, les réfugiés, les travailleurs sociaux ou encore les travailleurs du secteur chimique en grève. Le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la migration Theo Francken (N-VA) estime que nous ne devions pas être «si hystériques» au sujet de Trump et de son décret anti-immigration! Ils appliquent au même moment une brutale politique de casse sociale qui aggrave tous les problèmes sociaux.

    Comment les stopper ?

    Le capitalisme néolibéral est synonyme de désastre pour la majorité de la population. Il conduit au chômage, aux privations, à la guerre,… Seule une alternative de gauche conséquente peut y faire face. D’ailleurs, selon les sondages, Bernie Sanders aurait pu l’emporter contre Trump aux présidentielles américaines. L’expérience des Etats-Unis illustre également que la lutte paie. Le décret anti-immigration de Trump a été suspendu sous la pression des mobilisations de masse. Inspirons-nous en et combattons la politique réactionnaire !

    Toutes les victimes de la politique antisociale doivent ensemble exiger un enseignement gratuit et de qualité, des emplois décents, la défense du droit des femmes à disposer de leur corps, la fin du sexisme,… Luttons tous ensemble pour un meilleur avenir !

    Les Etudiants de Gauche Actifs s’organisent contre les coupes budgétaires dans l’enseignement, contre les discriminations et contre le système responsable de ces maux : le capitalisme. Au travers de manifestations, de réunions, de meetings et d’actions, nous voulons discuter d’une société alternative à ce monde capitaliste.

    Organise-toi et rejoins-nous! info@gauche.be – 0474/35 30 36

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    16 mars 2017 – Manifestation anti-NSV !

    La manifestation contre le racisme, la haine et la division du 16 mars s’oppose à une marche de la haine de l’extrême droite (le Nationalistische Studentenvereniging) qui se déroulera le même soir. Cette marche de la haine réunira de nombreux néonazis. Notre manifestation anti-NSV non-violente vise à ne pas laisser nos rues à la violence de l’extrême droite. Participez!

  • Participez au lancement de la campagne ROSA !

    La lutte pour les droits des femmes est à nouveau à l’ordre du jour comme en témoignent les «Million Woman March» à travers les USA contre le sexisme de Trump, des mouvements de masse contre la violence sexuelle à l’encontre des femmes en Inde, en Turquie et en Argentine, la grève nationale contre l’inégalité salariale en Islande, des actions de masse pour le droit à l’avortement en Espagne, en Irlande et en Pologne, des initiatives, y compris en Belgique, pour dénoncer le sexisme quotidien, etc.

    En Belgique aussi, nous devons construire un mouvement fort qui se bat contre le sexisme et le système qui le génère, le capitalisme. Les mesures d’austérité des différents gouvernements détruisent toujours plus nos conquêtes sociales : en détricotant nos services publics au détriment des besoins des familles ; en obligeant les travailleurs à accepter des emplois toujours plus précaires, … Et à chaque fois, les femmes sont les plus touchées. L’égalité et l’émancipation ne peuvent pas se construire sur base d’un désert social, la lutte contre le sexisme et l’austérité doit être menée de front.

    Qui sont nos alliés ? Contre quoi ou qui se battre ? Quelles propositions mettre en avant ? C’est pour prendre pleinement part à ce débat et participer aux différentes mobilisations et actions que le Parti Socialiste de Lutte (PSL) lance la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité).

    Nous voulons construire un instrument pour les femmes et les hommes, les jeunes et les travailleurs, … afin d’organiser des débats et des actions dans les quartiers, sur les campus et les écoles contre le sexisme quotidien, la culture du viol et toutes les autres formes de discrimination et d’exploitation. Nous voulons intervenir dans les mouvements féministes en défendant la nécessité de combattre parallèlement l’austérité qui détériore encore plus la condition des femmes. Nous voulons intervenir dans le mouvement syndical en y défendant la nécessité de lutter contre le sexisme, car l’unité des travailleurs est nécessaire pour obtenir des victoires. Partout, nous voulons défendre la nécessité de combattre le capitalisme et de construire une société socialiste qui offre les bases matérielles nécessaires à l’émancipation des femmes pour en finir avec les discriminations et l’exploitation.

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    Dimanche 12 mars – Journée de discussions et de débats à l’occasion du lancement de ROSA

    Ateliers et meeting de 10h à 17h30, rue du Jardinier 45, Molenbeek-Saint-Jean – Bruxelles (Métro : arrêt Comte de Flandre ou Ribaucourt).
    Comment construire une lutte unifiée, des travailleurs et des jeunes, des hommes et des femmes, contre le sexisme ? Quelles sont les leçons des victoires et des luttes du passé ? Pourquoi la lutte contre le capitalisme est-elle nécessaire ? Voilà une série de questions dont nous voulons débattre ensemble au cours de la journée de lancement de ROSA.

    La journée sera divisée en 3 parties : après un mot de bienvenue à 10h30, vous aurez le choix entre 4 ateliers le matin (11h à 12h45) et 4 autres l’après-midi (14h à 15h45) sur des thèmes variés : réappropriation de l’espace public par les femmes ; impact des mesures d’austérité ; allocation universelle ; 45h semaine vs 30h; les luttes menées par les femmes dans le monde (Argentine, USA, Pologne, …) ; les luttes LGBTQI ; les acquis des femmes dans la Révolution russe de 1917 : quand est-il 100 ans après ?

    La journée se clôturera par un meeting (16h30 à 17h30) intitulé “La place des femmes est dans la lutte”. Dès à présent, inscris-toi et n’hésite pas à proposer ton aide pour faire de cette journée un succès ! Entrée : prix libre – Repas (à petit prix) et baby-sitting uniquement sur inscription !
    Commande la brochure de présentation du programme de ROSA.
    info@socialisme.be

    Avec la participation de :

    • ANJA DESCHOEMACKER. Fondatrice de la Commission femme du PSL.  Porte-parole de Gauches Communes à Bruxelles
    • TIPHAINE SOYEZ. Militante socialiste et féministe en Pologne. Impliquée dans l’organisation des luttes pro-choix
    • JESS SPEAR. Porte-parole de “Million Women’s March” à Seattle. Coordinatrice de la campagne victorieuse pour un salaire minimum à Seattle : 15$ now ! Climatologue à l’initiative de “People’s Climate March” à Seattle.
  • Dégouté par l’élection de Trump? Tu veux faire quelque chose ? Rejoins la résistance!

    La victoire inattendue et choquante de Donald Trump a été source de colère, de confusion et de crainte parmi la population des Etats-Unis et du monde entier. Son élection a immédiatement provoqué de grandes manifestations. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre son agenda politique raciste et de droite.

    Par Fabian

    Clinton a perdu les élections

    D’après Oxfam, 95% de la croissance économique aux Etats-Unis entre 2009 et 2014 est allé vers le 1% les plus riches, pendant que le revenu réel des 90% plus pauvres a diminué dans la même période. Face à l’énorme colère de la majorité de la population contre les inégalités, l’incertitude d’avenir et la politique de l’establishment, Clinton n’avait rien d’autre à dire que ‘‘l’Amérique est déjà grande parce que l’Amérique est bonne.’’ Pas mal de gens se demandent encore ce qu’elle a bien pu vouloir dire…

    L’approche politique pro-Wall Street et pro-Big business de Clinton en a fait la pire candidate possible contre Trump. Elle a obtenu 6 millions de voix en moins qu’Obama en 2012. Trump, de son côté, a eu un million de voix en moins que le candidat républicains malheureux aux élections de 2012 Mitt Romney. C’est Clinton qui a perdu le plus et Trump est devenu le nouveau président.

    Où était Bernie Sanders ?

    Les choses auraient pu être différentes. Tous les sondages dévoilés durant les primaires démocrates ont montré que Bernie Sanders était le candidat aux meilleures chances de victoire contre contre Trump. Sanders a fait une erreur cruciale en appelant à voter pour Clinton et en refusant de se présenter comme candidat indépendant. Son appel pour ‘‘une révolution politique contre la classe des milliardaires’’ et son programme – reposant sur des revendications comme l’instauration d’un salaire minimale fédéral de 15 dollars de l’heure (contre 7,5 dollars actuellement), l’abolition des frais d’inscription pour les étudiants et un système de soins de santé universel – avaient déclenché un énorme enthousiasme parmi de larges couches de jeunes et de travailleurs. En absence de cette alternative de gauche, le populisme de droite de Trump était le seul choix restant contre l’élite politique.

    Même maintenant, la campagne autour de Sanders reste collée au Parti démocrate avec l’espoir d’en faire un parti plus progressiste. La campagne ‘Our Revolution’ veut faire élire 6.700 progressistes dans les structures du parti. Mais le Parti démocrate est un instrument aux mains des capitalistes. Il fonctionne plutôt comme un réseau clientéliste que comme un vrai parti. Il n’a pas de base active ou massive parmi les travailleurs. La défaite contre Trump et les preuves de fraude au cours des primaires ajoutent au discrédit du parti.

    ‘‘Donner une chance’’ à Trump ou organiser la lutte contre lui ?

    La direction des Démocrates fait tout pour stopper le mouvement anti-Trump. Clinton a décrit Trump comme étant ‘‘extrêmement dangereux’’ pendant la campagne. Après les élections elle a demandé à ses partisans de donner une chance à Trump et de faire preuve ‘‘d’ouverture d’esprit’’. Obama a déclaré ‘‘nous devons lui souhaiter du succès dans l’unification et la direction du pays.’’

    L’unité qu’il nous faut n’est pas à conclure avec Trump, le Parti Républicain, le parti démocrate ou encore la classe des milliardaires représentée par ces partis. Il nous faut une unité des travailleurs et des jeunes contre la droite, ses déportations de masse, son islamophobie et son offensive contre les travailleurs. Les Démocrates ne sont pas un instrument utile pour stopper le populisme de droite, les travailleurs et leurs familles doivent construire leur propre instrument politique : un parti des 99%.

    #ResistTrump

    L’élection de Trump représente un désastre pour les travailleurs et les jeunes. Mais c’est aussi une étape dans le processus des troubles sociaux aux Etats-Unis : l’élite a de plus en plus de difficultés à contrôler la situation.

    Ce que Trump parviendra à réaliser de son agenda réactionnaire dépendra principalement de la résistance et des mouvements sociaux. C’est ainsi que le retrait militaire américain a été obtenu dans la guerre du Vietnam. Les premières actions contre Trump ont été prometteuses. La question est maintenant de savoir si ces actions et la solidarité contre Trump, le racisme et le sexisme peuvent être transformées en mouvements structurés et forts. Une nouvelle date s’annonce : celle de l’investiture de Trump les 20 et 21 janvier. Les actions se préparent avec les hashtags #ResistTrump et #OccupyInauguration.

    Contre Trump, contre le système !

    Jamais auparavant les candidats des deux grands partis n’ont été si détestés aux élections présidentielles. La légitimité du système capitaliste et de ses institutions est remise en cause. Trump a ouvertement défendu que le ‘système politique est truqué’. Le FBI est intervenu publiquement dans le processus politique avec l’enquête sur les e-mails de Clinton.

    C’est inévitable : Trump va décevoir ses partisans. La construction d’un mur à la frontière avec le Mexique ne va pas faire revenir les millions d’emplois perdus dans la ‘Rust Belt’, les régions désindustrialisés des Etats-Unis. Les projets d’investissement pour une infrastructure du 21e siècle sont en contradiction avec les promesses de cadeaux fiscaux pour 7.000 milliards de dollars pour les riches.

    La période qui nous fait face sera faite de chaos, de provocations et de confrontations. Des millions de jeunes et des travailleurs seront obligés de se battre pour défendre leurs conditions de vie. Ceux qui étaient déjà radicalisés dans la dernière période doivent construire de véritables mouvements de masse autour d’une alternative indépendante du patronat. La lutte contre Trump ne gagne toute sa pertinence qu’en étant un combat contre le système capitaliste.

    Les actions de masse aux Etats-Unis méritent notre soutien et notre solidarité. Participe aux actions dans notre pays, organise-toi dans la lutte pour une alternative socialiste contre le chaos et la haine du capitalisme.

  • Les écarts salariaux perdurent, la lutte contre le sexisme reprend de la vigueur

    Pendant de nombreuses années, en Europe, nous avons connu une amélioration lente, mais réelle, de la situation économique des femmes. Mais, selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe 35 pays capitalistes développés), ce n’est plus le cas. Au classement mondial des écarts entre hommes et femmes, la Belgique arrive en 24ème position(1) ; excepté en termes d’accès à l’éducation, l’étude souligne que la Belgique a encore du chemin à faire.

    Par Emily (Namur)

    Une question de choix ?

    Nombre de femmes constatent qu’elles ne gagnent pas autant que leurs collègues masculins. Et pour cause, l’écart salarial s’est accru et s’élève, toujours selon l’OCDE, à 9,8 % et selon Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes il est de 8 % en termes de salaire horaire et à 22 % sur base annuelle. Pour la droite, le constat est une aubaine : diminuons le salaire des hommes ! Voilà l’approche ahurissante de la campagne contre le sexisme de la FEL (Fédération des Étudiants Libéraux) qui considère que les collègues masculins ont ‘‘encore trop d’avantage’’.

    Pour d’autres, ces salaires moindres s’expliquent à cause des choix d’études et de boulots. Mais, le problème, ce n’est pas la grande proportion de femmes travaillant dans les crèches, comme infirmière ou comme instit. Le problème, c’est le manque de valorisation de métiers pourtant cruciaux pour l’avenir de l’ensemble de la société. Ceux qui s’occupent de nos enfants, de nos proches malades, etc. ne sont-elles pas des personnes en qui on place notre confiance ? Pourquoi serait-ce un mauvais choix de carrière ? Il faut revaloriser ces secteurs et en faire des services publics forts, accessibles à tous et de qualité, tant pour le personnel que pour les usagers.

    Le premier facteur explicatif des bas salaires, ce sont les temps partiels, toujours aux dires de l’OCDE. Près de la moitié des salariées sont à temps partiel contre 10 % des salariés(2). Un choix? Bien plus une obligation de s’adapter au manque d’infrastructures publiques d’accueil et d’accompagnement des enfants en bas âge, des personnes âgées ou encore des moins valides. Les horaires de travail ne correspondent par exemple pas à ceux des écoles. Et dans un couple, généralement, c’est celui qui a le plus petit salaire qui s’adapte, le plus souvent la femme…

    Riposter contre les écarts salariaux, cela exige donc d’investir dans les soins de santé, les structures publiques d’accueil,… tout en luttant en faveur de la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et réduction des cadences. Sans cela, parler d’équilibre entre vies privée et professionnelle revient à se limiter aux familles qui en ont les moyens.

    Un accès aux soins de santé problématique

    Pour de plus en plus de gens, il faut choisir : manger ou se soigner. C’est d’autant plus vrai pour les femmes. La Belgique se trouve à la 64ème place en matière d’accès des femmes aux soins de santé par rapport aux hommes(3) . Le Global Gap Gender Index 2016 met en lumière que ce sont les mères célibataires qui éprouvent le plus de difficultés. En effet, 80 % d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté et priorisent leurs enfants à leur santé lorsque cela s’avère nécessaire.

    Ensuite, les mesures de protection de la santé maternelle des femmes restent précaires. Le congé de maternité de 15 semaines reste un des plus courts d’Europe. Les examens gynécologiques sont moins régulièrement remboursés et le nombre de jours à la maternité a été réduit d’une demi-journée. Les coupes budgétaires de 902 millions d’euros dans les soins de santé prévus par Maggie de Block ne peuvent qu’empirer cette situation déjà catastrophique. Les discriminations à l’embauche sont presque encouragées dans ses projets puisque l’employeur devrait payer 10 % des indemnités versées par la mutuelle (Inami) aux salariées enceintes écartées de leur travail.

    Les luttes reprennent de la vigueur

    En très peu de temps, nous avons vu l’impressionnante lutte victorieuse contre l’interdiction totale du droit à l’avortement en Pologne (voir notre édition de novembre) ou encore les mouvements de masse pour sa légalisation en Irlande. Aux États-Unis, des mouvements féministes appellent à rejoindre les mobilisations anti-Trump à l’occasion de son investiture officielle les 20 et 21 janvier prochains. En Islande, les femmes ont également fait grève le 24 octobre à 14 h 38 pour marquer la différence salariale de 14 % par rapport à leurs collègues masculins travaillant jusqu’à 17 h.

    Des organisations féministes françaises ont ensuite repris l’idée qui a par ailleurs fait les gros titres de plusieurs journaux le 7 novembre. Notons que cette campagne a pris une ampleur toute particulière dans le groupe de communication du CAC40 Publicis d’Élisabeth Badinter, figure du ‘‘féminisme’’ en France. Les syndicats y dénoncent les inégalités salariales et l’important turn-over des travailleuses(4). Aucun changement réel ne viendra du monde des employeurs, c’est par des actions collectives de masses pour un changement de société que nous y parviendrons. L’idée fait visiblement son chemin et c’est tant mieux !

    (1) World Economic Forum, Global Gender Gap Index 2016.
    (2) Institut pour l’égalité des Femmes et des Hommes, L’écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique ; Rapport 2015.
    (3) World Economic Forum, Global Gender Gap Index 2016.
    (4) LCI, Des syndicats dénoncent les inégalités de salaires hommes-femmes dans l’entreprise de la féministe Élisabeth Badinter, 18 novembre 2016.

  • Kshama Sawant : "Les femmes seront en première ligne dans la résistance contre Trump"

    L’arrivée de Kshama Sawant au conseil de la ville de Seattle fut un événement aux Etats-Unis ouvertement socialiste et marxiste dans un conseil d’une grande ville aux Etats-Unis depuis des décennies. Un mouvement de masse dans lequel Kshama et son organisation politique, Socialist Alternative, ont joué un rôle central pour arracher une augmentation du salaire minimum à 15 dollars de l’heure à Seattle. Socialist Alternative est aussi en première ligne des campagnes contre l’agenda de droite de Trump. Nous avons organisé des meetings avec Kshama Sawant à Gand et à Bruxelles à la fin du mois de novembre avec respectivement 150 et 240 participants. Ce fut l’occasion rêvée de parler avec elle du rôle des femmes dans la lutte contre Trump.

    Propos recueillis par Bart Vandersteene

    Dans sa campagne Trump n’a pas hésité à insulter les femmes alors que se présentait la possibilité historique d’élire la première femme à la tête du pays. Beaucoup de femmes sont sans doute très déçues ?

    ‘‘Il est vrai que nous ne devons pas sous-estimer la signification d’un tel événement pour beaucoup de femmes. C’était d’ailleurs également le cas avec Obama et la population noire en 2008. Nous avons très certainement de la sympathie pour cette idée. Au lieu de cela, nous avons maintenant un président élu extrêmement misogyne. Sa campagne électorale a pleinement confirmé cela et certains témoignages font aussi état de violence à l’égard de femmes. La victoire de Trump est une situation répugnante.

    ‘‘Le 21 janvier, durant la cérémonie d’investiture de Trump, des centaines de milliers de femmes et d’hommes manifesteront à Washington DC ainsi que dans d’autres grandes villes des Etats-Unis dans une Million Women’s March (Marche d’un million de femmes). Les organisatrices ont annoncé qu’il ne s’agit pas seulement des droits des femmes, mais que tout le monde est le bienvenu. Elles expliquent que tous ceux qui luttent pour les droits des LGBTQ, les droits des immigrés, les droits des Afro-Américains,… doivent manifester ensemble.’’

    53% de celles qui ont voté ont choisi Trump. Comment est-ce possible ?

    ‘‘Il faut d’abord dire que la majorité des électeurs ne sont pas allés voter parce qu’ils ne voyaient aucune raison de soutenir l’un des candidats. Les thèmes importants aux yeux des femmes ne se limitent pas au droit à l’avortement ou aux autres éléments sur lesquels les différences entre Clinton et Trump était flagrantes. Il s’agit aussi des conditions de vie alors que le bien-être de beaucoup de familles américaines est en recul. Les familles les plus vulnérables sont celles des mères célibataires. Il leur faut un vrai changement. Il y a eu tant d’attaques sur la sécurité sociale, les salaires ou les soins de santé. Clinton et les Démocrates sont associés à ces attaques. Il existe bel et bien une différence entre les Démocrates et les Républicains sur des questions qui touchent les droits des femmes. Mais beaucoup de gens reprochent aux Démocrates d’avoir si peu fait contre l’agenda politique de la droite. Au contraire : ils ont eux-mêmes mis en pratique des pans entiers de cet agenda.

    ‘‘En 2008 un nombre historique de femmes, de Latinos et des Noirs ont voté pour Obama et les Démocrates. Ils l’ont fait avec l’espoir d’un changement. Aux élections de mi-mandat de 2010, le taux de participation était le plus bas depuis la Seconde Guerre Mondiale. Le Tea Party, un groupe de droite républicain, avait remporté bon nombre de sièges au Sénat et au Congrès. Des électeurs d’Obama en 2008 étaient restés chez eux en 2010. D’une manière déformée, Trump est un des produits de cette période de déception monumentale.

    ‘‘En 2012, une première journée d’action a eu lieu sous le nom de ‘‘Marche contre la guerre envers les femmes’’ sur base de l’idée que les femmes doivent occuper les rues pour défendre leurs droits, parce que les représentants politiques ne le font pas.’’

    La possibilité d’une femme présidente a aussi été utilisée contre Sanders…

    ‘‘C’est vrai. Mais beaucoup de femmes ont refusé de regarder la société uniquement à travers le prisme de l’identité. Hillary est une femme, mais son programme politique n’est pas dans l’intérêt de la majorité des femmes. Chez les jeunes femmes, un vieux candidat de 74 ans aux cheveux gris qui appelle à une révolution politique contre la classe des milliardaires était beaucoup plus populaire qu’Hillary Clinton.

    ‘‘La déclaration de Gloria Steiner, une féministe bien connue qui a soutenu Clinton, selon qui les jeunes femmes étaient avec Sanders pour se trouver auprès des garçons (‘the boys’) a été considérée comme une énorme insulte, à juste titre. Sous le hashtag #notfortheboys, un grand nombre des jeunes femmes ont expliqué pourquoi elles soutenaient Sanders : pour ses idées et son programme. C’est l’un des nombreux exemples de l’incapacité de la campagne de Clinton de comprendre l’atmosphère qui vit dans la société. Elle n’a pas été capable de se construire une quelconque crédibilité. Sa campagne est responsable de l’élection d’un président misogyne.’’

    Que pouvons-nous faire pour soutenir la lutte contre Trump ?

    ‘‘La solidarité internationale sera importante dans la lutte contre Trump. Le soutien et la sympathie de nos alliés dans le reste du monde vont aider à surmonter le sentiment de déception. Des actions mondiales des 20 et 21 janvier en solidarité avec le mouvement contre Trump aux Etats-Unis peuvent être le symbole du fait que notre lutte pour une alternative socialiste est une lutte internationale. La faillite de l’élite politique est un phénomène mondial et les conséquences sont terrifiantes. Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces pour stopper la droite.’’

  • ResistTrump – Mons solidaire contre le sexisme et le racisme

    Vendredi 20 janvier 2017 à 18h, Square Franklin Delano Roosevelt, 7000 Mons

    Donald Trump prépare des attaques d’une ampleur inédite à l’encontre des femmes, des immigrés, des musulmans, des LGBTQI, de l’ensemble de la classe des travailleurs ainsi que contre l’environnement. Trump est l’expression d’un système pourri jusqu’à la moelle. Choisir entre Trump et Clinton, c’était pour beaucoup choisir entre la peste et le choléra. La colère et la frustration contre l’élite sont exploitées par les populistes de droite. Mais le mouvement autour de la candidature de Sanders a illustré le potentiel pour un parti et un mouvement de masse défendant les intérêts de 99%.

    Mobilisons-nous en solidarité avec les manifestations de masses de la jeunesse (Student Walk Out) et de femmes (Million Women March) qui prendront place à travers les États-Unis le 20 et 21 janvier à l’occasion de l’investiture de Trump.

    À travers le monde, luttons et revendiquons d’une seule voix :

    – Ensemble contre le sexisme : Contre les violences sexistes ; À travail égal, salaire égal.

    – Non aux murs USA-Mexique ; Stop à l’Europe Forteresse.

    – Unissions-nous contre les attaques islamophobes et racistes : Black lives matter.

    – Combattons les discriminations vis-à-vis des LGBTQI.

    – System change, not Climate change: le changement climatique n’est pas un point de vue mais un fait, combattons-le ! Non aux pipelines dans le Dakota et ailleurs. Pour le renforcement du mouvement environnemental.

    – Pour un refinancement public de l’enseignement pour qu’il soit accessible et qualité pour tous.

    – Stop à la politique pour les 1% de super-riches ; Luttons contre le capitalisme et pour une société orientée vers les besoins des 99% !

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  • Quand les préjugés sexistes s’invitent chez Saint-Nicolas et le Père Noël

    Les fêtes de fin d’années sont la période des cadeaux… et du matraquage publicitaire qui va avec ! Et cette année encore, il semble que Saint-Nicolas sera muni de deux hottes : une rose pour les filles et une bleue pour les garçons.

    Par Elise (Hainaut)

    “Oh, une robe de princesse !’’ s’écrie une petite fille. ‘‘Oh, un camion !’’, lui répond un petit garçon. Et la gamine de lui répondre, plus enthousiaste que jamais : ‘‘Oh, un cheval !’’ Cette publicité radio pour Dreamland n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des publicités genrées à la radio et à la télé qui accompagnent la période des fêtes. Que ce soit dans les rayons des grands magasins ou dans les catalogues de jouets, tout est organisé pour bien indiquer aux enfants et à leurs parents quels jouets leur sont destinés : ceux liés aux soins et au paraître pour les filles et les jeux d’action et d’ingénierie pour les garçons. C’est même un phénomène qui est en augmentation : des marques comme Légo ou Playmobil, qui étaient autrefois destinées aux deux genres, produisent maintenant des boîtes de jeux spécifiques pour les filles et pour les garçons.

    Diviser pour vendre deux fois plus

    Cette division des jouets par genre n’est pas le fruit du hasard ; elle relève d’une réelle stratégie de marketing qui permet aux grandes enseignes de jouets d’en vendre deux fois plus. Ainsi, des parents qui achètent un vélo de ‘‘La Reine des Neiges’’ pour leur fille auront du mal à convaincre plus tard son jeune frère de rouler avec, et seront donc incités à en acheter un deuxième.

    Le dommage collatéral de ce marketing n’est pas minime. Les enfants se voient inculquer dès leur plus jeune âge que les hommes et les femmes n’ont pas le même rôle dans la société. Non seulement les enfants intègrent les préjugés sexistes de cette façon, mais en plus ils se voient limités dans leur choix de jouets et d’activités en fonction de leur genre. Et puisque les jouets sont un moyen d’apprentissage, les filles et les garçons ne développeront pas les mêmes compétences et les mêmes goûts et n’auront pas accès à l’univers réservé à l’autre genre.

    Seule solution : l’éducation ?

    L’augmentation du phénomène des jouets genrés entraîne depuis quelques années une vague de réactions et critiques. Face à ce constat, certaines enseignes réagissent en adaptant leur publicité et en présentant leurs jouets comme neutres. On se rappelle que les magasins Super U en France avaient créé le buzz en 2015 via un spot publicitaire allant à l’encontre des préjugés sexistes, qui était rapidement devenu viral sur les réseaux sociaux.

    Bien sûr, dans le cas de Super U, l’objectif de la chaîne était avant tout de surfer sur la vague de critique des jouets genrés pour faire parler d’elle et engendrer plus de profits. Toutefois, beaucoup de personnes sont persuadées que la seule façon de lutter contre le sexisme, et notamment les jouets genrés, c’est d’éduquer les gens par des campagnes d’information et dans les écoles. Ce type d’approche a pourtant ses limites.

    Les jouets genrés apprennent aux enfants le rôle qu’ils sont censés prendre dans la société en tant qu’homme ou femme. Or, si les hommes et les femmes se voient attribuer des rôles sociaux différents, c’est parce que la position économique qu’ils occupent est également différente. Ainsi, le fait qu’une femme touche en moyenne un salaire plus faible que son conjoint aura pour conséquence que c’est généralement elle qui va abandonner son travail ou passer à temps partiel pour s’occuper des enfants.

    La manière dont sont organisés les services publics et la sécurité sociale a un impact direct sur cette répartition des rôles. Par exemple, le congé de paternité est très court en Belgique force dès le départ les jeunes mères à s’occuper seules de leurs enfants. De même, la pénurie de places dans les crèches et dans les maisons de repos et le coût de ces services en constante augmentation poussent les femmes à rester à la maison pour s’occuper de leur bébé ou d’un parent malade.

    L’éducation est bien sûr un outil important, mais elle ne change pas la manière dont la société est organisée. Convaincre les parents d’acheter des jouets neutres n’est pas suffisant si on ne s’attaque pas aux causes des inégalités entre hommes et femmes et des préjugés sexistes qui vont avec.

    Toujours plus de jouets, toujours moins de temps en famille

    Pour des parents qui courent toute la journée entre leur travail, les courses et la crèche ou l’école, offrir des jouets – qu’ils soient genrés ou non – peut être une façon de se déculpabiliser de ne pas prendre plus de temps pour jouer avec leurs enfants. Cette tendance est bien évidemment exploitée par les enseignes de jouets qui y voient une façon de maximiser leurs profits.

    Pourtant, le meilleur cadeau pour ces familles ne serait-il pas de pouvoir passer plus de temps ensemble pour les loisirs, et moins de temps au boulot, dans les embouteillages ou à faire le ménage ? Cela nécessiterait un projet de société qui va à l’encontre des politiques d’austérité actuelles, de la flexibilisation toujours plus accrue du travail (Loi Peeters), une société qui réponde aux besoins de base des familles. Cela signifie d’assurer que chacun dispose de revenus suffisants, d’offrir des allocations familiales qui couvrent réellement le coût d’un enfant, et de renforcer les services publics : crèches, écoles, loisirs, écoles de devoirs, transports publics, etc. et la création de nouveaux : blanchisseries, ateliers de repassage, services de nettoyage, services de repas frais et de qualité sur les lieux de travail, dans les écoles et les quartiers, etc.

    Et puisque ces services publics libéreraient les femmes de tâches qui leur sont traditionnellement dévolues (le ménage et l’éducation des enfants), ils participeraient à lutter contre les préjugés sur les rôles que les hommes et les femmes sont censés remplir. Les jouets genrés n’auront qu’à bien se tenir.

  • USA: En moins de 24h, 40.000 personnes répondent à l'appel à manifester de Socialist Alternative!

    sa_oakland

    L’impensable est arrivé – Donald Trump l’a emporté. En outre, les républicains ont pris le contrôle des deux chambres du congrès. Ils planifient une tempête d’attaques contre les plus vulnérables de notre société. Cela ne peut pas arriver. Nous devons rester unis et mobiliser la solidarité active autour du vieux slogan du mouvement ouvrier : “une blessure à l’un est une blessure à tous” (An injury to one is an injury to all). Nous devons construire la riposte contre Trump et la droite.

    Quelques heures à peine après l’élection de Trump, Socialist Alternative, les Socialist Students (organisation de jeunesse de Socialist Alternative) et le “Movement for the 99%” ont lancé un appel pour organiser des manifestations de masse à travers le pays afin de réunir la résistance contre le sexisme et le racisme ainsi que dans le but de commencer à construire le mouvement contre Trump et la classe des milliardaires. En moins de 24 heures, près de 40.000 personnes ont répondu à notre appel!

    Le nombre de personnes – majoritairement des jeunes – qui ont participé dans chaque ville est électrisant: 10.000 personnes à New York; 6.000 à Philadelphie; 10.000 à Boston; 6.000 à Seatle et 5000 à Oakland. Nos actions de protestation ont figuré en bonne place des actualités à travers le pays et à l’échelle internationale, de CNN au Guardian.

    Tout cela n’est encore que le début

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    Boston. Une excellente affluence pour un meeting destiné à discuter de la construction du mouvement contre Trump.

    Des projets sont en cours d’élaboration afin d’organiser d’énormes actions de protestations nationales autour de l’inauguration de Trump les 20 et 21 janvier prochains. Nous voulons clairement affirmer que nous rejetons son programme de droite réactionnaire et pro-capitalistes. Nous devons construire un mouvement de la base de la société contre la menace de l’escalade des expulsions de migrants et de la répression contre les communautés musulmanes, entre autres. Socialist Alternative sera à l’avant-garde de l’organisation de ces manifestations et du développement de larges coalitions pour rester unis dans la lutte contre la haine.

    Mais pour défier l’agenda politique de Trump, nous avons besoin de votre aide. Nous avons besoin des millions de personnes qui ont défendu la révolution politique de Bernie Sanders. Il nous faut construire ensemble un mouvement de masse indépendant de deux partis de Wall Street pour résister aux attaques féroces de Trump et de la droite.

    => Déclaration de nos camarades de Socialist Alternative : “Vers quatre ans de chaos et de luttes! Il nous faut une résistance de masse et un nouveau parti des 99%!”

    Le 26 novembre prochain, nous accueillerons à Bruxelles KSHAM SAWANT, élue au Conseil de la ville de Seattle (plus d’infos sur l’événement – Qui est Kshama Sawant ?)

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    Manifestation anti-Trump de Seattle.
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    Manifestation anti-Trump de Philadelphie.
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    Manifestation anti-Trump de New York.
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    A New York, la manifestation est bien entendu passée en face de la Trump Tower.
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    Manifestation anti-Trump à Minneapolis.
  • Le sexisme sévit aussi parmi les entrepreneurs et les académiciens

    soora8

    Il y a quelques années, le documentaire “Femme de la rue” a fait beaucoup de bruit. Avec une caméra cachée, des remarques sexistes dans les rues de Bruxelles ont été filmées. Les images étaient choquantes. Certains s’en sont saisis pour présenter le sexisme comme un problème de migrants. Après les terribles événements de la veille du Nouvel An à Cologne, lorsque des dizaines de femmes ont été victimes de harcèlement sexuel, on nous l’a à nouveau ressorti. Le Secrétaire d’État Francken est même arrivé avec des cours de respect de la femme pour les nouveaux arrivants.

    Le sexisme ne se limite pas à un groupe ou à une couche dans la société. Il est présent à tous les étages. C’est ce qu’a encore tout récemment illustré le patron de Katoen Natie Fernand Huts (qui a ses amis politiques à l’Open Vld et à la N-VA). En Juin, Huts a déclaré dans l’hebdomadaire Trends: ‘‘Dans le passé les femmes laissaient plus d’espace à leur mari pour entreprendre mais elles sont devenues de plus en plus exigeantes. L’homme doit dorénavant participer aux tâches ménagères, rester à la maison, faire des citytrip, aller aux sports d’hiver et de préférence prendre des congés à carnaval, à Pâques, en été, à la Toussaint et entre Noël et Nouvel an. Avec un tel programme comment voulez-vous vous lancer dans l’entrepreneuriat.’’ Et il se plaignait encore que “l’actuelle génération de femmes veut un “homme nouveau”, quelqu’un qui doit faire tout un tas de choses dont il n’a pas la moindre idée.” Il concluait en déplorant que ‘‘la qualité de la vie passe avant le fait de gagner de l’argent.’’

    Beaucoup ont dénoncé ce sexisme effarant, beaucoup plus que contre sa vision des travailleurs également datée du 19e. Mais certains ont essayé d’en parler positivement. Dans le quotidien De Standaard, Grete Remen (N-VA) disait ainsi : ‘‘Huts s’est exprimé avec force, mais je ne me sent pas attaquée. Je lis un message différent: que l’entrepreneuriat ne marche pas encore suffisamment bien en Flandre. Vous devez travailler très dur pour y arriver.’’ Quelle solidarité entre libéraux pour banaliser le sexisme…

    À l’Université de Gand, un scandale a été dévoilé : un professeur de littérature réputé a encadré de manière très intime des étudiantes. Les victimes de ces pratiques ont expliqué que les structures universitaires ont essayé d’étouffer l’affaire, maintenant sortie au grand jour. La Rectrice s’est montrée particulièrement maladroite en cherchant à dissimuler les manœuvres de dissimulation… Avoir une femme au rectorat ne garantit pas une réaction énergique contre le sexisme. Le problème était du reste déjà connu. En 2013, un rapport interne avait pointé du doigt le problème, récurent dans ce département, concernant le respect mutuel et les comportements inacceptables.

    La lutte contre le sexisme n’est pas finie. Femmes et hommes doivent s’organiser pour combattre ensemble toutes les formes de sexisme. Le sexisme, comme le racisme et d’autres formes d’oppression et de discrimination, ne peut être balancé à la poubelle de l’histoire si la société continue d’être gérée par ceux qui n’ont aucun intérêt à les voir disparaitre. Seule la classe des travailleurs le peut.

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