Tag: Antisexisme

  • Mon corps, mon choix ? Campagne contre le sexisme

    Par Emily (Namur)

    Médias, clips vidéo, publicité, tous utilisent le corps des femmes pour vendre tout ce qui est possible et imaginable, depuis l’objet jusqu’à la façon de se comporter. Karl Marx disait que tout devient marchandise sous le capitalisme. Cela comprend les femmes à travers leur corps.

    Nous vivons dans une société schizophrénique où, d’un côté, les filles doivent être sexy pour être considérées comme des femmes libérées et modernes, tout en ne pouvant jamais atteindre l’idéal de beauté photoshopé que nous présente la société capitaliste avec les conséquences que cela engendre en termes de santé physique et mentale. Le phénomène Miley Cyrus ou Rihanna exprime l’instrumentalisation du corps des femmes, où pour vendre davantage, elles sont placées devant un choix conditionné par l’industrie médiatique. Pour être considéré, non plus comme un enfant, mais comme une femme et pour avoir un maximum d’attention, faire tomber les vêtements devient le moyen le plus efficace. Et c’est bien sûr les patrons et les grands actionnaires de l’industrie musicale (ou autre) qui en tirent, de loin, le plus grand profit.

    De l’autre côté, en cas de harcèlement, beaucoup rétorquent que si une femme s’habille avec des vêtements courts ou moulants, c’est-à-dire si elle suit la mode, c’est qu’elle a envie de se faire remarquer, et que, de ce fait, il est normal qu’elle se fasse siffler. Mais c’est l’utilisation permanente du corps des femmes comme outil de marketing et la place occupée par les femmes dans la société patriarcale qui pousse l’ensemble de la société (homme et femme) à raisonner de la sorte.

    Pire, en cas de viol, la victime n’est bien souvent pas crue ou elle est accusée de l’avoir un peu cherché. En Belgique, dix plaintes pour viol sont déposées chaque jour, alors que des études prouvent que seuls 10% des victimes osent porter plainte. La docteure en psychologie et spécialiste de la question, Danièle Zucker, met en avant que le viol n’a rien de sexuel et n’a donc rien à voir avec une quelconque attirance physique. Ce n’est pas non plus un jeu sexuel qui tourne mal ou un acte lié à l’alcool. Non, le viol est un enjeu de pouvoir ! Le comportement des femmes agressées ne devrait donc pas être mis en cause. Et pourtant…Par exemple, la seule solution des autorités face à de multiples agressions sexuelles d’étudiantes à Namur a été de dispenser des cours de self défense aux filles et de recommander de ne pas porter de vêtements trop courts, ni de boire de l’alcool. Pourtant, le viol étant une question de pouvoir, rien de cela n’influe ou ne résout la cause du problème.

    Au PSL, nous pensons que dans le cadre d’une société capitaliste et du patriarcat, la femme restera dans une position d’infériorité et ne sortira pas de la situation contradictoire dans laquelle est placée, où il faut être sexy, mais pas trop. Pour entamer un processus de résolution de cette vaste problématique et entraver les multiples formes d’agressions que subissent les femmes, il est nécessaire de se questionner sur les fondements de la société capitaliste.

    La promotion de modèles de beauté irréelle booste l’industrie cosmétique et la presse dite féminine ; les préjugés sexistes permettent de mettre en concurrence les hommes et les femmes concernant les emplois et les salaires, etc. À chaque fois, la même classe en profite, celle des moins de 1% de la population de super-riches. Le sexisme est un outil de la classe dominante pour mieux asseoir son pouvoir, conserver et accroître ses privilèges. Le harcèlement et les agressions en sont les effets collatéraux. La lutte contre le sexisme est, dès lors, indissociable de la lutte contre le capitalisme ! Ne nous laissons pas diviser. Unissons nos forces et luttons pour une autre société.

    [divider]

    Nous sommes le produit de la société, et c’est donc consciemment qu’au sein du PSL nous développons une attention spécifique sur cette question. La commission femme du PSL assure une bonne représentativité des femmes dans le parti et renforce politiquement ces dernières. Mais si on y discute les campagnes contre le sexisme, elles ne sont en rien séparées du reste du travail de parti. La cause du sexisme étant l’organisation de classe de la société, c’est ensemble, femmes et hommes issus de la classe des travailleurs et de la jeunesse, que nous renverserons le système capitaliste et abolirons le patriarcat. C’est également ensemble que nous devons nous mobiliser le dimanche 30 mars pour la manifestation Pro-Choix. Nous revendiquons le droit des femmes à l’avortement réalisé dans des conditions optimales, alors qu’il est remis en question en Espagne, en Suisse, etc. Et nous exigeons des infrastructures publiques qui permettent à tous d’avoir des enfants sans sombrer dans la pauvreté.

  • 85 riches possèdent autant que la moitié de l’Humanité !

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs (EGA)

    La voilà, la réalité du système capitaliste. Non, ce n’est pas la crise pour tout le monde. Les plus riches s’enrichissent pendant que nous – la classe des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux – voyons nos conditions de vie se dégrader et nos conquêtes sociales se faire détricoter sous nos yeux. Revendiquons un présent et un avenir!

    Pour un refinancement de l’enseignement et de l’ensemble des services publics!

    Du maternel au supérieur, les pénuries se font constamment plus ressentir dans l’enseignement : classes bondées, profs surchargés, matériel de mauvaise qualité, locaux insalubres, coûts supplémentaires à tout-va, etc. Cette situation n’a malheureusement rien d’étonnant lorsque l’on sait que, sous le capitalisme, l’objectif de l’enseignement est de former de futurs travailleurs dociles. Dans ce cadre, pas besoin de donner une formation large et de qualité ou d’offrir des chances égales à chacun… Exigeons le droit d’étudier dans de bonnes conditions!
    Des emplois décents pour tous!

    Selon une enquête d’Adecco, il faut en moyenne 8,9 mois pour trouver un emploi après ses études. Et quel emploi ? Précaire, sous-payés, et bien souvent pas dans son domaine. Ainsi, 22,4% des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi. Et début 2015, plus de 50.000 personnes vont perdre leurs allocations d’insertion, une bonne partie d’entre eux seront des jeunes. Revendiquons un partage du temps de travail entre tous : 32h par semaine, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et diminution des cadences !

    Comment s’organiser ?

    Face à cette pénurie organisée, des germes de résistance se développent un peu partout, et ne demandent qu’à grandir, à s’épanouir et à s’étendre. Dans chaque ville, des écoles et universités expérimentent les assemblées générales, les grèves étudiantes, les arrêts de travail du personnel, etc. comme instrument de lutte. Les étudiants et les travailleurs dénoncent les mauvaises conditions d’étude et de travail et veulent être un exemple de lutte. Avec les Étudiants de Gauche Actifs, nous participons et organisons ces luttes.

    Mais s’opposer à cette logique du système capitaliste signifie de s’exposer à la répression. Et l’arsenal belge s’élargit, avec les coups de matraque pour les étudiants en lutte à l’ULB ou ces Sanctions Administratives Communales (S.A.C.) arbitraires qui pullulent un peu partout, et en particulier en Flandre et à Bruxelles, en s’attaquant particulièrement aux jeunes qui occupent l’espace public. Nous ne l’acceptons pas!
    Organisons-nous, canalisons l’énergie combative de la jeunesse et dirigeons-là contre ceux qui nous ont placés dans cette situation : le gouvernement à la solde du patronat et des grands actionnaires. Le capitalisme ne crée que misère, discriminations et répression, il n’a aucun avenir à nous proposer.

    Construisons un outil de lutte et renversons le capitalisme! Bâtissons une société différente, dans laquelle chacun aurait la possibilité d’étudier et d’avoir un boulot décent, où le racisme, l’homophobie et le sexisme seraient abolis ; une société dans laquelle une réelle attention serait portée aux questions environnementales et où les intérêts de la majorité ne seraient plus étouffés par l’avidité d’une infime minorité. C’est ce que nous appelons le socialisme démocratique.

    Ne nous regarde pas, rejoins-nous !

    [divider]

    MON CORPS, MON CHOIX!

    « Sous le capitalisme, tout devient marchandise », disait Karl Marx. Médias, pubs, clips vidéo, affiches de soirées
    étudiantes : tous utilisent le corps des femmes et l’hyper-sexualisation pour vendre n’importe quoi. Le phénomène Miley Cyrus constitue ainsi un bon exemple du profit que l’industrie musicale se fait en utilisant le sexisme.

    Quels dangers?

    Tout d’abord, le sexisme divise les hommes et les femmes et les mets en concurrence. Sur le marché du travail belge, diverses études ont démontré que les femmes gagnent, en moyenne, de 20 à 25% de moins que leurs camarades masculins. Ensuite, utiliser la femme comme outil de marketing et de désir, c’est avant tout la considérer comme un objet. Refusons qu’on nous utilise comme des marionnettes au profit
    de la classe dominante ! Nous devons en finir avec le diktat du marché ! Avec la crise, l’austérité, le manque de jobs étudiants et les loyers élevés, les étudiants plus pauvres se retrouvent parfois contraints de vendre leur corps pour se faire de l’argent rapidement.

    Enfin, dans une société sexiste, la femme ne dispose pas d’une réelle liberté. Il faut être sexy pour se montrer moderne et libérée, mais pas trop non plus! En effet, en cas de harcèlement ou d’agression (chaque semaine, une plainte pour un viol commis au sein d’une école est déposée en Belgique), la victime est généralement accusée de n’avoir pas fait tout ce qu’il fallait pour l’éviter. Nous n’acceptons pas cette logique! Les femmes doivent évidemment avoir le droit de s’exprimer librement dans tous les domaines, en ce compris d’un point de vue sexuel.

    Qui sont les responsables?

    Les hommes? NON! Leur nature n’est pas celle d’un prédateur ou d’un obsédé, même si la société nous les présente comme tels. Rien de tout cela n’est biologique, c’est une construction sociale. Qui alors? Le sexisme ne profite qu’à 1% de la population: les super-riches que l’on appelle les capitalistes. C’est un outil qui leur rapporte plein de fric et qui leur permet de nous diviser
    pour mieux nous dominer.

    Non, il n’y a pas d’opposition d’intérêt au sein d’une même classe sociale : hommes et femmes, même combat! La lutte contre le sexisme est dès lors indissociable de la lutte contre le capitalisme! Ne nous laissons pas diviser, organisons-nous et battons-nous pour une société qui ne soit pas basée sur les profits de quelques-uns, mais sur la satisfaction des besoins de la majorité sociale, c’est ce que nous appelons une société socialiste démocratique dans laquelle chacun et chacune pourraient s’épanouir.

    Rejoins-nous et participe à la manifestation Pro-choix, contre les anti-avortement «pro-life» fin mars!

    [divider]

    Manifestation antifasciste contre le NSV: Des emplois, pas de racisme!

    Jeudi 20 mars 19h, Anvers

    Le jeudi 20 mars, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging, l’organisation jeune officieuse du Vlaams Belang) organise sa manifestation annuelle de la haine, à Anvers cette année. Le NSV est une organisation d’extrême-droite qui n’hésite pas à montrer son discours raciste ni son idéologie ouvertement fasciste.

    Pas de quartier pour les fachos

    Le NSV n’a jamais caché son caractère d’extrême-droite. En 2013, ils ont organisés une rencontre internationale avec comme orateur, entre autres, Casa Pound, l’héritier autoproclamé du fascisme italien. La liste des orateurs fascistes et néo-nazis dans les activités du NSV et impressionnante. Un parti comme Aube Dorée peut compter sur la sympathie du NSV.

    Pour imposer leur politique d’austérité, les partis traditionnels utilisent la tactique du diviser pour mieux régner. Flamands contre Wallons, allochtones contre autochtones, vieux contre jeunes… La rhétorique d e la N-VA à Anvers, où Liesbeth Homans (bras droit de Bart De Wever) rejette l’origine du racisme sur les immigrés eux-mêmes, ouvrant la voie aux idées racistes de l’extrême-droite. Le renouveau du Front National en France est aussi un sérieux avertissement.

    Stop à la politique d’austérité !

    Les jeunes et les travailleurs subissent aujourd’hui la mainmise néolibérale à travers toute l’Europe. Les conséquences sont catastrophiques : le chômage des jeunes dans la zone-euro touche les 24,4%, 120 millions d’européens risquent de tomber dans la pauvreté et la qualité de vie chute pour tout le monde. En Grèce, il y a un retour de la Malaria qu’on avait plus vu depuis 1974 dans le pays. Ce désastre économique et social constitue un terreau fantastique pour l’extrême-droite et les populistes.

    La montée des partis comme Aube Dorée en Grèce représente un grand danger pour les migrants, les LGBT et les activistes de gauche. Cette organisation a déjà commencé les actes de violences, donc des meurtres.

    Pour une alternative sociale

    L’extrême-droite n’a aucune réponse à la crise. Elle détourne l’attention des véritables responsables des problèmes actuels : le 1% des plus riches qui contrôlent l’économie et ne se soucient que de la rentré de profit. Pour lutter contre le fascisme et le racisme, il faut s’attaquer à la base sociale de l’extrême-droite. Cela veut dire qu’il faut combattre le capitalisme et pour une alternative à la politique
    d’austérité. Rejoins EGA et Blokbuster et manifeste le 20 mars contre le NSV.

     AGENDA

    Di 9 mars – Bxl : manif anti-nucléaire.

    Ve 15 mars -Bxl : Manif STOP-Répression

    Di 16 mars – Liège – Vottem : Manif contre le centre fermé

    Je 20 mars 19h – Anvers : Manif anti-fasciste contre le NSV

    Fin Mars , Bxl : Manif Pro-Choix

    Sa 17 mai – Bxl : Belgian Gay Pride

    Sa 24 mai – Bxl : March against Monsanto

    Sa 3 mai 13h Bxl : Socialisme 2014 Journée de débat

    CAMP D’ÉTÉ Du 3 au 6 juillet – Zutendaal, Genk : Camp d’été : 4 jours de discussions sur une série de thèmes tels que des questions internationales et nationales, le marxisme, nos campagnes contre le sexisme, le racisme, etc. À côté de cela, nous prendrons aussi du temps pour nous détendre autour, entre autres, d’un film et d’un grand BBQ suivi d’une soirée.

    [divider]

    REJOINS EGA! Prends contact avec le groupe EGA de ta région pour connaître toutes les actions près de chez toi. Rejoins-nous et construisons ensemble un outil de lutte avec lequel nous bâtirons une société différente, une société socialiste.

    • Via cette adresse e-mail : « ega@socialisme.be »

    • Via SMS : « Membre EGA, nom et ville » au +32 (0) 483 04 22 08

  • Contre le capitalisme: Organisons la résistance!

    En recevant son prix de ‘‘manager de l’année’’, Jan De Nul, le bien-nommé, a déclaré que s’il y a tellement de gens au chômage, c’est parce que ‘‘L’envie de travailler n’y est pas.’’ C’est particulièrement le cas chez les immigrés selon ce patron : ‘‘Vous savez combien d’immigrés nord-africains travaillent ?’’

    Tract de rentrée des Etudiants de Gauche Actifs (EGA)

    Voilà parfaitement synthétisée toute l’atmosphère actuelle. Tous ces capitalistes qui ont spéculé et profité de la moindre occasion pour cacher leurs profits dans des paradis fiscaux s’évertuent maintenant à faire endosser la responsabilité de la crise à ses victimes ! Chômeurs, immigrés, jeunes, retraités,… personne n’y échappe. Selon une étude récente d’Adecco, en Belgique, les jeunes envoient en moyenne 13 candidatures par mois mais doivent attendre 8,9 mois avant d’avoir effectivement un emploi.

    Nous sommes embourbés dans la crise depuis cinq ans, et aucun rayon de soleil ne pointe à l’horizon. Le taux de chômage chez les jeunes a augmenté pour atteindre plus de 22% et, même avec une croissance économique limitée en 2014, le pire est à venir. Quant aux jeunes qui trouvent un emploi, ce sont souvent des jobs temporaires et précaires. Essayez dans ces conditions d’acheter ou même de louer une maison quand l’on exige de plus en plus d’avoir un contrat de travail à durée indéterminée… Ce système nous prépare une ‘‘génération sans avenir’’ !

    Les capitalistes tentent par tous les moyens de masquer les causes de ce désespoir. Chercher un bouc émissaire parmi les victimes est très populaire, de même que monter diverses couches de la population les unes contre les autres. Le racisme, le sexisme et l’homophobie ont le vent en poupe. Cela donne aux militants d’extrêmedroite la confiance nécessaire pour passer à l’étape suivante et recourir plus ouvertement à la violence, comme en Grèce ou en France.

    S’opposer à cette logique, ça signifie s’exposer à la répression. Nous n’en sommes pas encore à devoir traiter avec les gaz lacrymogènes, mais l’arsenal répressif belge a tout de même été élargi, notamment avec les Sanctions Administratives Communales (SAC) dont l’arbitraire permet d’être utilisées à toutes les sauces.

    Nous voulons organiser la contre-offensive. Se plaindre tout seul n’est pas suffisant, nous devons nous structurer et lutter pour une alternative ! Il est nécessaire de se battre non seulement contre les effets de la crise, mais aussi contre ses causes. Le capitalisme créé la famine, la misère, le racisme et la répression. Et la crise montre, qu’encore une fois, ce système n’a aucun avenir à nous proposer. Construisons un outil de lutte avec lequel nous bâtirons une société différente, dans laquelle les intérêts de la majorité ne sont pas étouffés par ceux d’une infime minorité. C’est ce que nous appelons une société socialiste. Maintenant, n’hésite plus et rejoins-nous !


    Syrie : Non à l’impérialisme, à la dictature d’Assad, à l’islam politique réac tionna ire et à toutes les forces capitalistes !

    Il y a deux ans et demi, la Syrie a connu de larges soulèvements populaires sous l’impulsion des révolutions en Egypte et en Tunisie. Mais, les régimes semiféodaux du Qatar et d’Arabie Saoudite et les États impérialistes sont rapidement intervenus pour dévier le mouvement vers une guerre civile sectaire qui a, de plus, intensifié les tentions entre Sunnites et Chiites dans la région. Les images atroces de centaines de tués et de milliers de blessés, suite au recours aux armes chimiques, ont choqué la population du monde entier. Obama et d’autres politiciens occidentaux profitent de cette situation et tentent d’instrumentaliser ce sentiment populaire à leur avantage.

    Vouloir en finir avec cette horreur est légitime, mais espérer que les gouvernements impérialistes puissent livrer cette solution est une terrible erreur, on l’a vu avec l’Irak, l’Afghanistan ou encore la Lybie. Nous ne pouvons pas prendre de raccourci !

    L’intervention des forces impérialistes n’a aucune solution à offrir et n’a rien à voir avec la protection des civils, mais bien avec le renforcement de la domination impérialiste dans cette zone cruciale du monde. L’intensification des bombardements ne conduira qu’à une augmentation des souffrances des masses. Le régime syrien d’Assad est relativement fort et ne tombera pas en quelques jours. Puis, vu l’importance d’Al-Qaïda en Syrie, il existe aussi un grave danger d’un accroissement du terrorisme. Une intervention mènera, comme cela a déjà été le cas dans d’autres pays, à un conflit ethnique plus important encore, et qui pourrait durer des années, sans parler de l’impact au-delà des frontières syriennes.

    Mais simplement s’opposer à l’intervention impérialiste est insuffisant, cela laisse la porte ouverte à un soutien au dictateur Assad. Pire, certains vont jusqu’à défendre l’idée erronée selon laquelle ‘‘les ennemis de nos ennemis sont nos amis’’. Il n’est pas non plus possible de prendre parti pour le camp des rebelles, liés soit à l’islam politique réactionnaire, soit à d’anciens dirigeants du régime. Chacune de ces forces défend des intérêts liés à l’exploitation et à l’oppression des masses. Notre seul camp, c’est celui de notre classe, celle des travailleurs, des jeunes, des opprimés ! Nous devons encourager son auto-organisation ! Cette approche est celle que nous défendons avec les Etudiants de Gauche Actifs.

    Cette tâche est immense, mais la Syrie n’est pas isolée du reste du monde : les processus révolutionnaires sont contagieux et avancent par vagues. Les luttes de masse en Tunisie et en Egypte s’orientent vers la chute du système lui-même et pas seulement vers celle d’un gouvernement capitaliste autoritaire qui sera remplacé par un autre. La construction d’un rapport de forces vers un régime basé sur la satisfaction des besoins des masses aura ses répercussions sur la Syrie et ailleurs. L’élément crucial sera la construction d’instruments de lutte (comités, syndicat et parti) afin d’unir et de défendre les travailleurs et les pauvres par-delà leur religion ou leur ethnie.


    Racisme, homophobie, sexisme : tout ce qui nous divise nous affaiblit !

    L’extrême-droite et les forces réactionnaires instrumentalisent la colère sociale pour l’orienter contre des boucs émissaires, protégeant ainsi les vrais responsables de la crise : les capitalistes.

    Les néonazis grecs d’Aube Dorée n’hésitent pas à utiliser la force contre les immigrés ou leurs opposants politiques. En juin, à Paris, le jeune militant antifasciste Clément Méric a été tué par des néonazis. Ripostons contre ces idées nauséabondes ! Lorsque l’extrême droite veut occuper les rues, tels les jeunes néofascistes flamands du NSV, mobilisons largement pour des contre-manifestations non-violentes !

    En Russie, les lois et le harcèlement homophobes pleuvent et deviennent monnaie courante. En France, des mouvements conservateurs se sont développés contre le droit au mariage homosexuel. Chez nous, des courants similaires organisent des piquets d’intimidation devant les centres d’avortement de plusieurs villes contre le droit des femmes à disposer de leur corps. Défendons le droit à l’avortement, mais aussi le droit d’avoir des enfants sans s’appauvrir ! C’est pourquoi nous luttons aussi pour des places gratuites et de qualités pour chaque enfant dans les crèches et dans l’enseignement ! Pour des services publics de qualité, non à l’austérité !

    Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Luttons ensemble pour une autre société sans discrimination de sexe, d’orientation sexuelle, de nationalité ou de religion !


    Soutiens SOP-SAC

    Les Sanctions Administratives Communales (SAC) sont de plus en plus répandues dans notre société. Petit à petit, tout est déclaré comme étant nuisible : un jeune qui mange un sandwich sur les marches d’une église ou un travailleur qui a le malheur de sortir ses poubelles un jour trop tôt. Mais ceux qui protestent contre les maux de cette société sont aussi touchés ! A Anvers, par exemple, ceux qui ont manifesté contre Monsanto, ont été arrêtés et sont menacés de recevoir une amende. Dans la logique d’austérité, les SAC sont devenues une nouvelle méthode pour faire rentrer de l’argent.

    A Anvers, la ville espère toucher entre 1 et 1,25 millions d’euros des SAC. Nous refusons cette logique et appelons à soutenir Stop- SAC ! Le 26 octobre, il y aura une manife – station nationale contre les SAC dans la lignée de celle du 29 juin durant laquelle 1500 manifestants sont descendus dans les rues de Bruxelles. Cette dernière à clairement montré à Milquet – Madame SAC – que l’opposition à ces amendes n’est pas « du bruit sur internet ». Rejoins la campagne Stop-SAC !



    Agenda

    Meetings de rentrée

    Tu veux mieux nous connaitre ? Alors viens à nos meetings de rentrée!

    A Bruxelles, notre premier meeting sera sur l’héritage de la révolution chilienne de 1973 pour les luttes d’aujourd’hui (en + : expo photo des luttes sociales au Chili). La semaine d’après, nous parlerons de la situation en Syrie et de l’alternative à Assad et aux rebelles.

    A Liège, après un premier débat sur la Syrie et la situation de révolution et de contre-révolution au Moyen Orient et en Afrique du Nord tenu début septembre, un meeting sera organisé sur l’héritage de la révolution chilienne.

    • Bruxelles : Meeting Chili: 18/09, 19h au H13.08
    • Bruxelles : Meeting Syrie: 24/09, 19h au H22.15
    • Liège : Meeting Chili : 24/09, Fédération des Etudiants (Fédé), 24 Place du XX Août, 19h

    Soutiens la campagne Stop-SAC

    EGA est à la base de la campagne Stop-SAC en Belgique et l’initiative de la manifestation nationale du 26 octobre. Participe toi aussi à la construction d’un comité Stop-SAC dans ton université, ta haute-école…

    26 oct, 14h à la gare du Nord


    Encerclons le parlement!

    EGA soutient l’appel des comités Action-Europe (CAE) pour aller manifester autour du parlement contre le gel des salaires!

    26 sept, 17h à la Colonne du congrès

    Manifestation contre les armes nucléaires

    Fukushima a ramené dans l’actualité le danger du nucléaire civil… Ne laissons pas les gouvernements capitalistes l’utiliser comme arme!

    Manif le 20 oct à 13h au Parc Jubel

    Manifestation anti-NSV

    Début mars, les néo-nazis du NSV (jeunes du Vlaams Belang) organisent leur marche de la haine annuelle. EGA organise systématiquement une contre-manif qui surpasse chaque fois celle de l’extrême droite !

    Début mars 2014 à Anvers


    Rejoins EGA!

    Comment devenir membre? Contacte-nous !

    Via mail : egaulb@gmail.com / simonhupkens@yahoo.fr

    Via SMS : “membre EGA + Nom + Ville” au 0473.25.33.25

    Carte de membre: 3€ secondaire – 5€ supérieur

  • Tous unis contre le sexisme!

    Droit de vote, droit à l’avortement, égalité salariale, ouverture du marché de l’emploi, …, nous entendons souvent dire que les femmes ont tout gagné dans notre société et n’ont plus vraiment de raison de se plaindre. Malgré ces évolutions, le sexisme n’a toutefois pas disparu et ses nouvelles formes cohabitent avec les anciennes. Discriminées dans toutes les structures de la société, les femmes sont encore aujourd’hui les premières victimes de violences. Violences physiques, psychologiques, sexuelles,… une femme sur deux en Belgique subira, au cours de sa vie, un de ces mauvais traitements.

    Par Mandy (Liège)

    Selon l’Institut de l’égalité des chances entre hommes et femmes, en 2011, 11.000 plaintes pour viols ont été déposées, ainsi que 45.000 pour violences conjugales. La violence touche 1 femme sur 7 en Belgique et 1 femme sur 3 dans le monde. En France, 600.000 plaintes pour violences conjugales et 75.000 plaintes pour viols ont été également déposées. Il est estimé que 80% de ces viols sont commis par un proche. Même s’il ne faut pas oublier que les hommes sont également victimes de violences sexuelles, il n’en demeure pas moins que les femmes constituent la majorité des victimes.

    Les violences faites aux femmes ne sont pas un cas particulier mais un phénomène de société qui touche l’ensemble de la population, toutes classes sociales confondues, et doit devenir une question sociale de première importance. Cette constatation détruit le mythe transmis par les médias selon lequel les violences seraient uniquement commises par des hommes louches dans des endroits sombres.

    La violence, notre lot quotidien

    Ces violences se retrouvent surtout dans la vie privée, au sein de la famille: en effet, la violence conjugale est la première cause de mortalité chez les femmes entre 16 et 44 ans en Europe. Cependant, nous les retrouvons également dans les espaces publics et sur les lieux de travail. Mains aux fesses, insultes sexistes, commentaires dégradants sur le physique ou la façon d’être habillée, harcèlement sexuel,… cette donne, pour nous les femmes, fait malheureusement partie de notre quotidien. Bien que l’agression physique semble être plus la brutale, il existe un continuum entre les violences physique, psychologique et verbale. Cette violence, intégrée par de nombreuses femmes, leur impose un véritable code de conduite déterminant les endroits et heures de sortie, la façon de s’habiller, les moyens de déplacement,… Le harcèlement, trop souvent banalisé dans nos espaces publics, suscite, lorsqu’il est mis en évidence, scepticisme et sarcasme de la part de nombreuses personnes.

    Ces violences n’ont d’autre but que d’intimider, humilier et atteindre les femmes dans leur intégrité physique et mentale. Celles-ci sont en lien direct avec la position économique et sociale inférieure occupée par les femmes dans notre société.

    La culture du viol

    Les chiffres concernant les viols en Belgique sont alarmants avec la constatation d’une augmentation de 20% des viols de 2009 à 2011. Contrairement aux idées reçues, le viol n’est pas une pulsion sexuelle mais l’expression ultime de pouvoir, de contrôle et de suprématie d’un être humain sur un autre. Les éléments mis en avant par notre société concernant les causes de ces viols – que ce soient la consommation d’alcool, les problèmes personnels ou encore psychologiques – dépolitisent les violences faites aux femmes et minimisent le caractère structurel et social de cette violence.

    Des idées reçues affirmant par exemple que les filles saoules sont les plus enclines à subir des violences sexuelles posent un lourd poids de responsabilités sur le dos des victimes en laissant entendre que celles-ci auraient pu éviter d’être violées en restant sobres. Autant le dire tout de suite, si les jupes étaient moins courtes, le harcèlement de rue n’existerait pas ! Au lieu d’accuser les victimes de l’avoir bien cherché, ne serait-il pas plus constructif de lutter contre le ramassis de clichés que nous retrouvons sur la sexualité féminine et de s’adresser aux responsables de ces actes ? Le corps d’une femme n’appartient qu’à elle-même, tout ce qui n’est pas ‘‘oui’’, c’est non, un point c’est tout !

    Médias, pornographie, publicité, clips : des machines à sexisme

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Ça n’a pas à être comme ça !

    Les femmes et la lutte pour le socialisme

    Les femmes sont les plus durement touchées par la crise économique et les mesures d’austérité qui l’accompagnent. Coupes budgétaires dans les services publics et les soins de santé, destruction de l’emploi, de nombreuses femmes sont touchées par la précarité. Dans son livre, Christine Thomas revient sur les origines de l’oppression de la femme et le développement des luttes pour le droit des femmes à travers une analyse fouillée. Riche d’enseignements, ce livre doit se retrouver dans les mains de toutes celles et ceux qui pensent que les inégalités et l’oppression n’ont rien à faire dans nos vies et que la lutte est le seul moyen d’y échapper.

    N’hésitez pas et passez commande à redaction@socialisme.be ou par téléphone au 02/345.61.81 // 10 euros, 104 pages.

    [/box]

    Le climat sexiste est important dans les écoles. Un viol par semaine est déclaré dans les enceintes des écoles secondaires en Belgique et nous sommes enclins à penser que d’autres faits ne sont tout simplement pas signalés. 50% des viols commis concernent des jeunes filles de moins de 20 ans. Les exemples de harcèlement sexuel abondent lors des fêtes estudiantines, de festivals et des concerts. Il suffit d’y constater le nombre d’affiches et de publicités, qui bombardent les jeunes de corps féminins idéalisés et bien entendu dénudés, pour ne plus en être étonné.

    Des campagnes d’informations doivent y être menées afin de briser le tabou régnant permettant de déculpabiliser les victimes de viols ou de harcèlements sexuels. Il est également nécessaire de mener une véritable éducation sexuelle et affective dans les écoles visant à démonter les préjugés, idées reçues et stéréotypes sexistes fortement ancrés dans les mentalités.

    Le phénomène de violences se déroule dans un contexte où les femmes et leurs corps se voient rabaissés au rang d’objet au sein de la culture dominante.

    Les représentations sexistes sont abondamment diffusées à travers un panel de programmes consommés par les jeunes (séries télévisées, émission de jeux, téléréalités, clips, etc.). La femme est alors toujours représentée en tant que beauté plastique, douce, fragile, mince, un peu bête, et surtout sexuellement disponible alors que les hommes sont actifs, forts, rationnels et occupent une position dominante.

    Ces stéréotypes sexistes omniprésents, immanquablement, affectent l’idée qu’un jeune se fait de lui-même mais également de la représentation qu’il se fait des deux sexes. Aujourd’hui présente dans les espaces publics, la pornographie amène la construction de l’idée de ce que doit être la relation avec l’autre. Performance, individualisme et marchandisation deviennent alors des modèles qui structurent l’imaginaire affectif et sexuel des adolescents. La représentation de la femme niée comme être social la rappelle à l’ordre de se conformer aux désirs et attentes des hommes et ainsi de mettre ses propres envies de côté.

    Les luttes menées pour plus d’égalité, d’indépendance et de liberté par les générations précédentes de féministes, de travailleuses et travailleurs ont notamment permis l’émancipation sexuelle de la femme. Ces droits connaissent un recul significatif depuis les deux dernières décennies et cela suite à la remarquable aptitude des capitalistes à faire du profit avec n’importe quoi. Les femmes sont victimes de cette course au profit : prostitution, publicité, pornographie,… tout est bon pour faire de l’argent sur le corps des femmes.

    La lutte contre le sexisme ne doit pas se retrouver isolée des autres luttes, comme tentent de nous le faire croire de nombreuses féministes. Hommes et femmes doivent être unis dans le combat car nous sommes tous exploités par le système capitaliste. Les solutions individuelles fournis par nos gouvernements (telle que la mise en place d’amendes pour faire face au sexisme) ne sont pas suffisantes et ne vont pas au coeur du problème.

    Ce dont nous avons besoin c’est d’une réponse collective. Seul un renversement du capitalisme pour une société socialiste basée sur les besoins de chacun et non sur le profit permettra de gagner une véritable émancipation de la femme et d’éliminer une bonne fois pour toutes les discriminations si communes dans le système présent.

  • Comment combattre le sexisme et l’homophobie ?

    Aller à la racine du problème pour le réduire en poussière

    Ces derniers temps, il a été, à plusieurs reprises, question d’homophobie dans les médias à propos du débat qui y fait rage depuis plusieurs mois concernant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. On s’est un peu précipité à affirmer que cette question avait déjà été réglée dans notre pays. L’homophobie y sévit pourtant toujours, comme l’ont encore illustré les deux meurtres ouvertement homophobes commis l’an dernier en Belgique. Parallèlement, le reportage ‘‘femmes de la rue’’, tourné dans les rues de Bruxelles, a récemment remis en avant le débat sur la place du sexisme dans notre société. Comment faire face à ces problèmes afin de les réduire à néant ?

    Depuis 2006, les couples de même sexe peuvent adopter des enfants en Belgique. Au niveau légal, le pays figure parmi les pays européens les plus avancés. Mais, concrètement, l’expérience de la réalité est bien différente en termes d’insultes, de discriminations à l’embauche, d’agressions et même de meurtres. De la même manière, si l’égalité entre hommes et femmes a été coulée dans la loi, il existe toujours une inégalité moyenne de salaire (de l’ordre de 24%), les remarques sexistes sont monnaie courante (on se souvient notamment du député Gilles Mouyard (MR) qui n’avait pas hésité à commenter les fesses d’Emilie Hoyos (Ecolo) au Parlement wallon) et les viols et agressions se poursuivent.

    La réponse des autorités est extrêmement limitée. A titre d’exemple, la ministre de l’Egalité des chances (Joëlle Milquet) avait déclaré vis-à-vis du Salon de l’auto qu’il fallait rallonger les jupes des filles engagées en tant que faire-valoir des voitures exposées. Cela ne change fondamentalement rien à l’utilisation des femmes en guise d’objets sexuels utilisés pour faire vendre. D’autre part, la ministre pour l’égalité des chances voudrait distribuer des Sanctions Administratives Communales (SAC) aux hommes qui tiennent des propos sexistes… dans ces mêmes rues qui sont inondées d’affiches publicitaires extrêmement sexistes et parfaitement légales.

    Au niveau de l’homosexualité, les choses ne sont pas différentes, il est aussi question de SAC. La Belgique s’est en outre depuis peu dotée d’un plan de lutte contre l’homophobie basé notamment sur l’amélioration de la législation contre les discriminations, sur la ‘‘sensibilisation’’ et sur une plus grande aide aux victimes. Mais rien de concret n’a été donné, certainement aucun budget, et on se demande bien comment sensibiliser la jeunesse alors qu’il n’existe toujours pas de cours général d’éducation sexuelle et affective dans l’enseignement. Imagine-t-on que laisser la voie libre aux sites internet pour l’éducation affective des adolescents est une bonne chose contre l’homophobie et le sexisme ?

    Au lieu d’opposer, comme on le fait trop souvent, les causes antiraciste, antisexiste et antihomophobie, nous préférons les relier. Toutes les discriminations sont insupportables et méritent qu’on les combatte. Quels que soient les préjugés répandus de part et d’autres, ce n’est qu’en s’alliant avec les autres opprimés et discriminés, que tous ensemble, nous pouvons faire avancer la société.

    Nous devons nous unir – femmes et hommes, hétéros et LGBT, travailleurs et chômeurs, belges et immigrés, avec ou sans-papiers… – pour défendre les droits et l’égalité de tous pour de vrais emplois, de bons logements publics, des services publics de qualité. Ce n’est que par une lutte commune pour de tels droits sociaux fondamentaux que nous viendrons à bout de toutes ces discriminations qui nous divisent, que nous éliminerons la recherche d’un bouc émissaire pour pointer du doigt les véritables responsables des manques sociaux. C’est aussi dans cette unité de classe que nous pourrons barrer la route aux forces les plus réactionnaires de la société.

  • Inde : Viol, violence sexuelle et capitalisme

    La colère sans précédent de la jeunesse à Delhi et au-delà suite au viol collectif d’une étudiante de 23 ans survenu dans bus privé illégal le 17 décembre dernier (et à sa mort quelques jours plus tard) a été l’expression du puissant mécontentement contre le système qui s’est développé cette dernière période. Les protestations qui ont bloqué le centre de Delhi trois jours de suite ont clairement démontré ce que le ‘‘pouvoir de la rue’’ peut faire. Frappant contraste avec l’impuissance des ‘‘élus’’ et de leurs soi-disant institutions ‘‘démocratiques’’…

    Par New Socialist Alternative (CIO-Inde)

    La peur du ”pouvoir de la rue” qui s’est manifestée à Delhi a déferlé sur le pays tout entier, avec en réaction la répressions des manifestations. En contraste avec l’empathie spontanée et les revendications de justice émises par femmes et hommes, l’administration a été très maladroite en réprimant brutalement les actions de protestation. La violence lors des manifestations a été à l’instigation de forces réactionnaires et d’agents provocateurs qui voulaient briser les protestations. L’insensibilité du gouvernement et des politiciens a été visible aux yeux de tous, de même que les préjugés sexistes et les valeurs féodales intrinsèques aux soi-disant ”représentants élus”.

    Violence contre les femmes

    Ce qui s’est passé est loin d’être un cas isolé, et le viol n’est pas la seule forme de violence subie par les femmes. C’est un fait que la violence contre les femmes en Inde est particulièrement endémique parmi les communautés marginalisées telles que les Dalits, les Adivasis, envers les femmes dans les secteurs non organisés, les minorités sexuelles, les travailleurs du sexe, etc. Le taux de condamnation est extrêmement bas, voire inexistant, et les auteurs connaissent largement l’impunité.

    La violence sexuelle touche les femmes de tous les milieux et de toutes les origines ethniques. Elle est perpétuée par une minorité d’hommes de toutes origines et identités. La plupart des incidents de viol et d’agressions sexuelles ne sont même pas signalés compte tenu des valeurs féodales qui dictent et dominent la culture et la société indiennes. La carte de l’Inde est parsemée de crimes contre les femmes, comme l’illustre les données issues de la comptabilisation des viols, commencée en 1972. La torture en détention ainsi que les viols et les crimes sexuels commis par les organismes d’État ne suscitent pas beaucoup d’indignation, et les médias dominants, aux mains du grand capital, restent silencieux.

    Le pire est que les violeurs en uniforme restent impunis tandis que la petite bourgeoisie les salue et voit en eux des ”patriotes honnêtes”. Certains, malgré leurs actes gardent les honneurs de l’Etat malgré des rapports faisant état d’une perversité de la pire espèce. A Karnataka, il y a eu le cas très connu en inde de Shankar Bidari et de son rôle au sein de la Special Task Force visant à arrêter le brigand Veerappan, qui a commis de nombreuses horreurs contre les femmes Dalith et Adivasis dans les forêts Mangalam Satya, avec en conséquence 120 mères célibataires. Dans un verdict cinglant, le tribunal a décrit Bidari comme étant ”pire que Saddam Hussein ou Mouammar Kadhafi” au regard des atrocités qui auraient été commises par la Spécial Task Force sous ses ordres.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Quelques chiffres

    • Le viol est le crime le plus répandu en Inde, avec 24.206 cas.
    • Les cas de viol reportés ont augmenté de 873% depuis 1971
    • Seuls 50% des viols seraient réellement reportés
    • Un viol a lieu toutes les 20 minutes dans le pays
    • Un enfant est violé toutes les 76 minutes
    • Les condamnations pour viol ont chuté de 41% des cas présentés en justice en 1971 à 27% en 2010
    • Plus de viols sont rapportés à Delhi (572) qu’à Mumbai (221), Kolkata (46), Chennai (76), Bangalore (97) et Hyderabad (59) ensemble. (chiffres du NCRB)

    [/box]

    La classe ouvrière doit se battre contre le sexisme!

    La violence actuelle contre les femmes est le produit d’un système malade, le capitalisme, où les gens sont conditionnés à considérer les femmes comme des êtres inférieurs et à voir leur corps comme des marchandises ou des objets destinés au plaisir. La sexualité est déformée par la pornographie, de plus en plus accessible aux plus jeunes, les stéréotypes masculins et féminins sont imposés dès la naissance, et le corps des femmes est objectivé et utilisé partout pour ”divertir” et faire vendre.

    Le sexisme aide le système capitaliste. La famille fournit la base pour la reproduction et l’éducation des futurs travailleurs ainsi que pour l’entretien et les soins des chômeurs, des blessés et des retraités. Ce travail qui, à la maison, est habituellement effectué par le travail non rémunéré des femmes (qui peuvent aussi travailler à l’extérieur du ménage) sauve des sommes astronomiques au système, ce qui augmente les profits de quelques-uns.

    Les blagues sexistes contribuent à normaliser le sexisme, faisant du harcèlement sexuel quelque d’acceptable. Cela aide à perpétuer l’intimidation des femmes. Comment une femme peut-elle se sentir en sécurité en rentrant chez elle la nuit tombée quant les hommes à côté de qui elles passent rient du viol des femmes? Une implacable guerre silencieuse contre les femmes est menée, de différentes façons, de l’avortement forcé dans le ventre de leur mère pour punir les femmes de donner naissance à des filles aux persécutions des femmes qui contestent les traditionnels bastions masculins.

    Même si les auteurs de ces crimes, y compris les plus puissants, doivent très certainement être punis, la solution ne réside pas dans le retour en arrière avec des pratiques médiévales telles que la peine de mort ou la castration. La solution ne réside pas non plus dans l’augmentation de la surveillance policière, cela ne résoudra aucun problème. Cela ne fera que donner de nouveaux pouvoirs au gouvernement en lui donnant des moyens sans précédent pour agir en toute impunité contre les travailleurs. Pour un crime si répandu, les solutions ”par la marge” sont sans effet !

    Le système capitaliste et les classes dirigeantes doivent être clairement montrés du doigt. Ils ont complètement échoué à développer la société indienne et à faire reculer les valeurs et les pratiques féodales.

    Ce système basé sur l’exploitation des 99% pour satisfaire les profits des 1% est particulièrement brutal pour les femmes, qui ne doivent pas seulement supporter de longues heures de travail, de bas salaires, etc., mais qui doivent aussi subir le harcèlement sexuel de leurs supérieurs masculins et de leurs collègues. L’exploitation ne s’arrête pas là, elle continue dans les foyers.

    Une campagne contre le viol isolé de tous les autres aspects de l’oppression des femmes ne suffira pas. Il est essentiel de s’attaquer aux problèmes croissants que rencontrent les femmes dans tous les aspects de leur vie. Le viol, comme la violence domestique et le harcèlement sexuel, est un symptôme d’une société de classe profondément inégalitaire qui conduit certains hommes à penser qu’ils peuvent contrôler les femmes, y compris sexuellement. Cela est renforcé par l’inégalité matérielle entre hommes et femmes, ces dernières ayant un statut inférieur dans la société. Nous devons contester le sexisme et, à travers le processus de la lutte, remettre en cause la société brutale, sexiste et oppressive qu’est le capitalisme, et chercher des alternatives qui dépassent le capitalisme.

    Construisons un mouvement de masse pour lutter contre le sexisme, le système de caste et le capitalisme!

    S’il n’avait pas été réprimé par le gouvernement, ce mouvement ne se serait pas juste arrêté à la question du viol ou de la violence contre les femmes. Il se serait propagé en tant que mouvement questionnant la nature même du système. Mais le mouvement revit, des protestations ont lieu tous les jours dans toutes les grandes villes à travers l’Inde. La brutalité du viol collectif commis sur la malheureuse victime est l’expression d’un mal qui a été cruellement mis en évidence dans un système qui est pourri jusqu’à la moelle.

    Les gens en ont juste assez de cette société extrêmement corrompue et de ce gouvernement capitaliste. Le fait que tant de jeunes et de sections des classes moyennes sont aussi dans les rues est un signe de l’effritement du système. Peu importe ce qu’il fera maintenant, ce gouvernement a perdu toute morale pour gouverner, et il n’y a rien qu’il puisse faire pour revenir en arrière.

    La grève générale de février doit reprendre le thème de la sécurité et de l’égalité des femmes

    L’élément le plus important de toute cette situation, l’entrée en lutte de la jeunesse et des travailleurs, pour la première fois sur ce thème. Le gouvernement est en crise, les jeunes et les classes moyennes sont en colère, la classe ouvrière est sortie de sa longue hibernation. Mais l’élément manquant dans tout cela, c’est l’absence d’une véritable alternative politique socialiste, ce qui peut faire toute la différence pour orienter la lutte dans la bonne direction et montrer la voie à suivre.

    Nous exhortons le front commun syndical qui a lancé l’appel à une grève générale de deux jours en Février à inclure dans ses revendications la question de la sécurité et de l’égalité des femmes dans la société indienne. Il s’agit d’un thème clé pour la période à venir, et cela encouragerait les jeunes à forger un lien organique avec la classe ouvrière et les autres sections en lutte, en particulier les femmes opprimées.

    La période à venir sera une période politiquement très intéressante pour la classe ouvrière indienne. Il s’agit d’une opportunité historique pour les forces du socialisme authentique, afin de gagner du terrain parmi les nouvelles couches de la jeunesse et de la classe ouvrière.

    Revendications de New Socialist Alternative (CIO-Inde) :

    • Une action immédiate doit être menée contre les auteurs de crimes violents contre les femmes et des mesures de secours adéquates doivent être organisées pour les victimes de ces crimes
    • Une enquête indépendante doit être menée concernant la réponse de la police et de l’administration publique face à la violence sexuelle, avec la participation des syndicats, des femmes, des étudiants et d’autres organisations progressistes. La lutte doit être menée contre ceux qui se trouvent du côté des auteurs de tels crimes.
    • Non à la peine de mort ! Non à la castration ! Oui aux tribunaux rapides pour les viols et les autres violences sexuelles !
    • La classe ouvrière ne doit pas s’en remettre aux autorités d’Etat pour rendre justice, des comités populaires doivent être constitués avec l’implication des syndicats, des organisations des communautés et d’autres organisations progressistes afin de rendre les rues plus sûres pour les femmes et lancer une campagne contre la violence sexuelle et l’exploitation des femmes.
    • Non au sociétés de transport privées. Tous les bus et les services de transport doivent être gérés sous le contrôle démocratique des syndicats et du public.

    New Socialist Alternative (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Inde) pense que seule une société socialiste démocratique peut remplacer ce système capitaliste pourri. Cette tâche ne peut être menée que grâce à l’unité de tous les travailleurs, au-delà des frontières de religion, de caste, de genre, de sexualité, de langue, etc.

  • Peut-on combattre le sexisme sans combattre le capitalisme ?

    De nos jours, les femmes s’entendent constamment dire ‘‘qu’elles ont tout gagné’’ : des lois existent contre le harcèlement sexuel, on retrouve des femmes à de hauts postes à responsabilités, le principe de l’égalité salariale est reconnu,… Mais si le sexisme a changé, il est loin d’avoir disparu.

    Il est vrai que le temps où l’avenir d’une jeune fille se limitait à devenir une maitresse de maison exclusivement dévouée à son mari et à l’éducation de ses enfants est maintenant révolu, mais pas autant qu’on voudrait nous le faire croire. Les femmes sont toujours surreprésentées dans les professions qui rappellent les tâches familiales (enseignement maternel et primaire, ménage, cuisine,…). De plus, même si le marché de l’emploi s’est ouvert aux femmes, l’écrasante majorité d’entre elles doit jongler entre son travail (pour lequel elles sont en moyenne payées 23% de moins qu’un homme) et les tâches domestiques (ce que l’on appelle la ‘‘double tâche’’). En bref, le sexisme a seulement évolué.

    C’est particulièrement perceptible dans l’image de la femme rendue par la publicité : les capacités intellectuelles des femmes y sont souvent niées tandis que leur corps est réduit à un instrument de séduction ou à un objet de désir. Il y a quelques dizaines d’années à peine, les filles ne jouissaient pas de la liberté de rechercher leur plaisir sexuel : cette émancipation fut le fruit des luttes des générations précédentes de féministes et de travailleuses pour plus d’indépendance, de liberté et d’égalité.

    Mais cet exemple illustre justement que faute d’avoir suffisamment lié la lutte pour l’émancipation à celle pour le renversement du capitalisme, ce dernier a été capable de tout simplement absorber la nouvelle donne pour en faire une source de profit. Le sexe, devenu omniprésent dans notre société, a été détourné pour devenir une source de profits faramineux (avec l’industrie pornographique, mais aussi dans le secteur cosmétique, publicitaire,…). S’y opposer, c’est s’exposer à être ridiculisé et caricaturé pour ‘‘manque d’humour’’, ‘‘frustration sexuelle’’, ‘‘pudeur excessive’’, etc.

    Pour nous, la lutte pour la défense des droits des femmes est intrinsèquement liée à la construction d’une autre société. Une société où la liberté sexuelle ne serait pas instrumentalisée à des fins commerciales. Une société où la collectivité mettrait tout en oeuvre pour éradiquer les comportements dégradants avec une réelle éducation sexuelle et affective à l’école, une égalité salariale dans les faits et pas seulement dans les textes de loi,… Cette société qui émergera des luttes, hommes et femmes ensemble, c’est une société socialiste, c’est la société pour laquelle nous nous battons.

  • [PHOTOS] Slutwalk-Bruxelles : Stop au sexisme ! (4)

    Cet après-midi, quelques centaines de manifestants ont participé à la première ‘Slutwalk’ (littéralement ‘Marche des salopes’) à Bruxelles. Cette manifestation contre le sexisme fait partie d’une protestation internationale contre le sexisme, à l’origine en réaction aux propos sexistes d’un policier à Toronto. Le PSL a participé à cette action, et a mobilisé pour y faire venir des gens de tout le pays. Nous avons voulu aider à donner à cette manifestation un caractère combatif, au niveau du contenu comme de la forme. Voici un premier reportege-photos, en attendant d’autres informations sur cet évènement.

    Par Soo Ra (Gand)

  • [PHOTOS] Slutwalk-Bruxelles : Stop au sexisme ! (2)

    Cet après-midi, quelques centaines de manifestants ont participé à la première ‘Slutwalk’ (littéralement ‘Marche des salopes’) à Bruxelles. Cette manifestation contre le sexisme fait partie d’une protestation internationale contre le sexisme, à l’origine en réaction aux propos sexistes d’un policier à Toronto. Le PSL a participé à cette action, et a mobilisé pour y faire venir des gens de tout le pays. Nous avons voulu aider à donner à cette manifestation un caractère combatif, au niveau du contenu comme de la forme. Voici un premier reportege-photos, en attendant d’autres informations sur cet évènement.

    Par Mandy (Liège)

  • [PHOTOS] Slutwalk-Bruxelles : Stop au sexisme ! (3)

    Cet après-midi, quelques centaines de manifestants ont participé à la première ‘Slutwalk’ (littéralement ‘Marche des salopes’) à Bruxelles. Cette manifestation contre le sexisme fait partie d’une protestation internationale contre le sexisme, à l’origine en réaction aux propos sexistes d’un policier à Toronto. Le PSL a participé à cette action, et a mobilisé pour y faire venir des gens de tout le pays. Nous avons voulu aider à donner à cette manifestation un caractère combatif, au niveau du contenu comme de la forme. Voici un premier reportege-photos, en attendant d’autres informations sur cet évènement.

    Par Jean-Marie (Gand)

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop