Tag: Antisexisme

  • EGA-Secondaire mobilise pour une manifestation nationale contre le sexisme

    Une “Slutwalk” à Bruxelles, ce dimanche 25 septembre – 14h30 gare de Bruxelles-Nord

    La violence et les discriminations, partout dans le monde, c’est encore aujourd’hui le lot quotidien des femmes ; dans la rue, au travail, dans la famille mais aussi dans les écoles. En Belgique, il y a en moyenne un viol par semaine dans les écoles (sans compter ce qui n’est pas signalé…). Chaque jeune fille a déjà dû subir des injures ou des remarques sexistes, en classe ou dehors. C’est typique d’une société où la femme est trop souvent présentée comme objet sexuel dans les magasines, les publicités,… Le corps de la femme est utilisé comme outil de vente par les entreprises, ce qui crée un climat favorable aux abus et agressions sexuels. Chaque jour, en moyenne, il y a 7 viols signalés dans notre pays, et un tiers des femmes se dit victime de harcèlement sexuel.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs – Secondaire

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Les Slutwalks : En janvier, un porte parole de la police de Toronto a déclaré ‘‘Les femmes devraient éviter d’être habillées comme des salopes pour éviter d’être agressées’’. En réponse à ces déclarations sexistes, plusieurs “Marches de Salopes” ont été organisées les mois suivant, rassemblant des dizaines de milliers de personnes à travers le monde. Elles voulaient affirmer que le corps des femmes n’est pas seulement un objet de désir, et que chaque femme a le droit de décider librement de la façon dont elle s’habille.

    Slutwalk : Est-ce de la faute des femmes si elles sont violées ?


    Le sexisme au travail

    • les femmes gagnent en moyenne 78% du salaire de leurs collèges masculins
    • 80% des boulots à temps partiels sont occupés par des femmes.

    [/box]

    L’industrie de la beauté favorise la pression exercée sur les filles pour leur look et leur poids. Pour les entreprises de ces secteurs, le corps de la femme n’est qu’un vulgaire objet de désir ou un bon argument de vente. Pour satisfaire leur soif de profits, ils sont constamment à la recherche de nouvelles victimes et s’adressent à des filles de plus en plus jeunes (strings pour fillettes de neuf ans, barbies avec lingerie sexy,…). D’un côté, les filles sont poussées à s’habiller et se maquiller “sexy” mais, dès qu’elles suivent les modèles proposés, elles sont insultées et traitées de salopes dans la rue.

    Pour EGA, les femmes ont le droit de s’habiller comme elles le souhaitent, tant en mini-jupe qu’avec un foulard, y compris à l’école, contrairement à nombre de règlements intérieurs. L’oppression et la violence que les femmes subissent n’a rien à voir avec leurs fringues et ce n’est pas non plus la “nature de l’homme” qui est la cause du sexisme : c’est la société capitaliste, toute entière orientée vers les profits des entreprises. Les femmes sont systématiquement présentées par les industries cosmétiques et de la mode comme des objets de plaisir. De plus, les discriminations (sexistes mais aussi racistes, homophobes,…) sont utilisées dans le système capitaliste comme un outil de pouvoir (“diviser pour régner !”) afin de dresser les jeunes et les travailleurs les uns contre les autres.

    Ces divisions sont utilisées par les patrons et les politiciens pour éviter des mouvements unis de jeunes et de travailleurs. La crise et le manque de réponses politiques des travailleurs ouvrent l’espace à la réaction : le racisme, le sexisme, l’homophobie ! Des droits qui semblaient acquis sont remis en cause, comme c’est le cas actuellement avec les manifestations réactionnaires contre le droit à l’avortement. Cette offensive est notamment soutenue par l’archevêque Léonard et d’autres personnalités religieuses, qui participent chaque année à une manifestation ‘‘pour la vie’’. D’ici mars 2012 (leur prochaine action), nous voulons mobiliser pour une contre-action qui défend le droit des femmes à pouvoir décider librement de leur corps. Mais pour EGA, il est important de lier ce combat aux combats pour de bons salaires et de bonnes allocations sociales, afin d’assurer qu’aucune femme ne choisisse d’avorter principalement pour des raisons financières.

    Le combat contre le sexisme n’est pas une lutte des femmes contre les hommes. Nous devons lutter tous ensemble contre ces discriminations. Nous avons besoin d’une action unie des jeunes et des travailleurs. Participe avec EGA Secondaire à la manifestation contre le sexisme. Participe à notre réunion de rentrée. Rejoins EGA Secondaire !



    La réunion de rentrée EGA-secondaire-Bruxelles sera notamment consacrée à cette manifestation: ce mardi 13/09, à 18h au Kameleon, 13 rue d’Anderlecht (à 50m d’Annessens).


    Les Etudiants de Gauche Actifs Secondaire sont une organisation de jeunes de gauche et anticapitalistes pour et par les étudiants. Nous luttons contre toutes les discriminations : le racisme, le fascisme, l’homophobie, le sexisme,… En tant qu’anticapitalistes, nous remettons en question le système capitaliste et tous les problèmes qui en découlent. Prenez contact ! Participez à nos campagnes ! Rejoignez-nous !

  • Femmes et homos, même combat ! Nos corps nous appartiennent !

    Aujourd’hui se déroule une manifestation de forces réactionnaires destinée à remettre en question l’avortement, c’est-à-dire un des principaux acquis des femmes: le droit à disposer de leur corps ! Une contre-manifestation va également prendre place, à laquelle participera le PSL, sa commission femmes, mais aussi la commission LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transexuels). Voici ci-dessous le tract que cette dernière commission a réalisé à cette occasion.

    Tract de la commission LGBT du PSL

    L’histoire du mouvement lesbien, gay, bi, trans (LGBT) s’inscrit dans celle des mobilisations féministes.

    En effet, depuis le début du Mouvement de Libération des Femmes, les LGBT se battent côte à côte avec les féministes. La légalisation de la contraception et de l’avortement, acquise de hautes luttes par les féministes et le mouvement social des années 60 à 80, a considérablement contribué à l’émancipation des femmes. Ce combat a ainsi oeuvré à l’ouverture des moeurs et à la remise en cause d’un ordre moral visant à enfermer la sexualité dans une définition «reproductive».

    Il faut continuer à défendre le droit à l’IVG pour toutes et promouvoir des campagnes d’éducation aux différentes sexualités. Par ailleurs, ceux-là même qui attaquent aujourd’hui les droits des femmes sont les premiers à attaquer les droits des LGBT. En Europe, les quatre dernier pays qui ne reconnaissent pas le droit à l’avortement (Italie, Irlande, Pologne et Chypres) sont les mêmes pays qui répriment les droits des LGBT :

    • Pour Berlusconi, «il vaut mieux payer pour coucher avec des mineures que d’être gay» dans un pays où les agressions homophobes sont quotidiennes.
    • Pour Iris Robinson, présidente de la commission d’enquête sur la santé au parlement irlansais, «l’homosexualité me donne la nausée, c’est répugnant. Il est nécessaire de proposer une cure de conversion aux homos.»
    • Pour Kazinsky, «les homosexuels sont tous des pervers» L’arrivée au pouvoir de la droite de Kazinsky marquera aussi le retour de l’interdiction de l’avortement en Pologne.
    • «L’homosexualité est une invention dégoûtante, un nouveau crime insupportable» selon l’influant Mgr Chrysostomos alors que Chypres voit déjà une interdiction totale de l’homosexualité.

    Aujourd’hui, le chef de l’Eglise catholique belge, Mgr Léonard, appelle à défiler main dans la main avec le Vlaams Belang et un groupuscule néo-nazi (Nation). Les diocèses d’Anvers, Bruges, Tournai, Hasselt, Malines et Gand ainsi que des Jésuites appellent également leurs ouailles à défiler contre l’avortement. Les intégristes de Chrétienté Info ont même loué un car depuis Paris pour l’occasion. Les anti-IVG pourront ainsi compter sur la présence de Philippe Isnard, ce professeur d’histoire suspendu après avoir projeté un clip anti-IVG ultra-trash à des élèves âgés de 14 à 16 ans, ainsi que l’imam britanique Majid Katme. Tous se battent pour une société où la place de la femme est à la maison à faire des enfants, et où les LGBT sont désignés comme des « anormaux ».

    Ce samedi 14 mai, nous vous invitons à continuer le combat et à participer à nos côtés à la Gay Pride de Bruxelles pour l’émancipation de toutes et de tous !

    Saviez-vous qu’au moment où les filles du MLF imprimaient des tracts à Paris, les célèbres émeutes de Stonewall explosèrent à New York après une descente policière de trop. Pendant plusieurs jours, environ 2.000 émeutiers affrontèrent les forces de l’ordre. Ces émeutes représentent le point de départ du mouvement de libération homosexuel. En juin 1970, la première Gay Pride a eu lieu pour commémorer l’anniversaire des émeutes de Stonewall. Des marches similaires ont été organisées dans d’autres villes et, aujourd’hui, des Gay Prides sont organisées chaque année, partout dans le monde pour commémorer ces émeutes. Mais la partie est loin d’être gagnée. Pour nous, les femmes et les homos, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis et conquérir de nouvelles libertés. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.

    • Maintien sans concession du droit à l’avortement.
    • Avoir un enfant ne doit pas être un luxe ou un sacrifice financier. Pour des allocations familliales à la hauteur du coût des enfants avec un logement et un revenu décent.
    • Le droit à avoir des enfants doit aussi être défendu : plus de moyen pour la recherche et pour la gratuité de la Procréation Médicalement Assistée.
  • Le sexisme est une méthode patronale de diviser-pour-régner : La lutte est la réponse des travailleurs

    Ce dimanche 27 mars les forces réactionnaires de la société se mobilisent pour remettre en question un des principaux acquis des femmes, le droit à disposer de leur corps ! Y participeront probablement Monseigneur Léonard, le groupuscule « Nation » et le Vlaams Belang.

    Tract de la Commission Femmes du PSL

    Version PDF

    Contre-manifestation ce 27 mars à 15h, place d’Espagne à Bruxelles

    Profitant de la crise économique et politique, ces groupes rétrogrades et conservateurs peuvent gagner en importance, voilà pourquoi partout où ils manifestent nous devons leur opposer une résistance farouche et un programme clair !

    • Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement se faire avorter !

    L’avortement n’est bien entendu pas une partie de plaisir, et c’est pourquoi nous joignons cette revendication à d’autres :

    • Avoir un enfant ne doit pas être un luxe ou un sacrifice financier. Pour un logement et un revenu décent pour tous !
    • Les moyens de contraception sont encore méconnus et trop chers, pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous !
    • Le droit à avoir des enfants doit être aussi défendu : plus de moyens pour la recherche et pour la gratuité de l’assistance artificielle !

    Le magnifique film « Made in Dangenham » nous montre bien que le sexisme est avant tout un moyen pour le patronat de diviser les travailleurs pour augmenter encore leurs bénéfices.

    C’est seulement par une lutte courageuse et avec beaucoup de détermination que les travailleuses (et travailleurs !) ont pu mettre en échec les discriminations salariales !

    Dans une société où une infime minorité exploite constamment l’écrasante majorité du peuple, des fléaux comme le sexisme, le racisme ou l ’homophobie seront toujours des moyens pour maintenir les gens dans l’ignorance et le mépris mutuel.

    Le Parti S ocialiste de Lutte/Linkse Socialistische Partij se bat pour la construction d’un nouveau parti des travailleurs qui lutte contre tout ce qui nous divise, contre le capitalisme, pour l’égalité, pour la justice, pour la liberté bref : pour le socialisme !

  • Comment combattre le sexisme ?

    Le 13 février, en Italie, des milliers de femmes sont sorties dans les rues de 200 villes environ contre le sexisme et contre Berlusconi. Le très médiatique président du conseil italien est évidemment fort peu subtil mais, en Belgique aussi, le sexisme est un problème réel.

    En effet, une enquête de Flair (automne 2009), en collaboration avec l’Institut pour l’égalité des hommes et des femmes, a démontré que 79% des sondées avaient déjà fait face au sexisme. Un autre résultat frappant dans cette enquête montrait que la moitié des femmes choisit d’ignorer le sexisme. ‘’Si tu réponds à ce genre de choses, tu es vite amalgamée comme une féministe ou une pauvre conne sans humour’’, explique la rédactrice en chef de Flair, Mie Van der Auwera, dans le quotidien Nieuwsblad (10/11/2009). Il est vrai que quand il s’agit de sexisme, on considère bien souvent qu’il ne s’agit que d’humour. Mais les statistiques montrent de façon récurrente que les femmes ont bien moins de chances que leurs comparses masculins d’obtenir un emploi bien payé. Du point de vue académique, il est reconnu que l’image véhiculée de la gent féminine est sexiste et que cela comporte de sérieuses conséquences à différents points de vue. Ainsi, les attitudes sexistes sur le lieu de travail jouent un rôle, en plus des cadences déjà bien trop élevées, dans la formation de dépressions, de burn-out,…

    Les idéaux de beauté diffusés par l’industrie cosmétique, en recherche permanente de profits plus juteux, influent aussi sévèrement sur le développement d’une image de soi négative chez la plupart des femmes. Différentes études menées aux Etats-Unis attestent en effet que des femmes avec une piètre image d’elles-mêmes ont tendance à dépenser plus d’argent dans des produits de beauté (cosmétiques, produits minceurs, chirurgie plastique,…).

    Une telle image, réduisant les femmes au rang d’objets sexuels joue également un rôle dans la violence faite aux femmes. Une importante partie de cette violence se déroule dans la cellule familiale. La société – entraînant les bas salaires et les contrats temporaires (auxquels les femmes sont confrontées deux fois plus que les hommes), combinés à la hausse des prix du logement et de l’énergie – ne facilite pas la tâche aux femmes qui cherchent à échapper à une relation violente. Et malgré l’annonce, chaque année, d’un ‘’plan d’action’’ promis par le gouvernement, il n’y a toujours pas de refuges ou de quelconque forme de structures de prise en charge supplémentaires. Les structures existantes sont d’ailleurs sous-financées, voire même pas financées du tout.

    La violence est aussi présente en dehors des relations de couple. En effet, les statistiques de la police (chiffres de 2007) montrent qu’en Belgique, une fois par semaine en moyenne, une personne se fait violer dans une école secondaire. A cette triste moyenne s’ajoute celle de deux agressions sexuelles par semaine. Évidemment chaque personne avec une vision sexiste n’est pas pour autant un violeur en puissance, par contre chaque violeur a clairement une vision sexiste des femmes.

  • Le sexisme est toujours présent!

    Le 8 mars se déroule la journée internationale des Femmes. Partout dans le monde, le sexisme est toujours bel et bien présent. La Belgique n’est pas épargnée, comme le démontre en un instant la façon dont les entreprises utilisent l’image de la femme comme outil de vente pour n’importe quel produit; des voitures, aux boites de nuit. Cela dans le seul but d’augmenter leurs profits. Cette image de la femme comme objet sexuel ou représenté «dans son rôle traditionnel» est également présente sur nos unifs et écoles.

    Tract d’EGA

    Le sexisme a des conséquences directes sur les femmes et les jeunes filles. L’image de la femme actuellement véhiculée dans les médias et ailleurs est néfaste au point d’entraîner des problèmes comme la boulimie (90% des personnes touchées par cette maladie sont des femmes), le stress, etc. Sans encore parler du harcèlement sexuel et de la violence. Un tiers des femmes avoue avoir subi des violences sexuelles à l’école, sur son lieu de travail ou encore dans leur famille.

    Le comportement sexuel des jeunes s’en trouve lui aussi fortement influencé. EGA défend l’émancipation sexuelle de chacun – libre et sans contrainte – mais s’oppose l’image de soumission associée aux femmes ainsi qu’à la commercialisation du corps de la femme.

    La crise du capitalisme que nous traversons touche particulièrement les femmes du fait de leur position sur le marché de l’emploi. Le sexisme est partout, y compris sur le lieu de travail. Une femme gagne ainsi, en moyenne, 76% du salaire d’un homme. Les femmes occupent plus de 80 % des emplois à temps partiel, obligées de jongler entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Elles sont également 2 fois plus touchées par des contrats à durée déterminée que les hommes.

    Face à la crise, n’importe quel gouvernement sera formé, les partis traditionnels appliqueront l’austérité et de nombreuses années difficiles s’annoncent pour la population, et plus particulièrement pour les jeunes. On prévoit une diminution des moyens dans l’enseignement supérieur. Les coûts, déjà conséquent, que représentent les études s’en verra ainsi augmenté, avec un impact direct sur les jeunes filles. Certaines ont, déjà à l’heure actuelle, recours à la prostitution pour pouvoir payer leurs études et ceci ne fera sans doute que s’amplifier.

    Il est absolument nécessaire de lutter pour une réelle émancipation de la femme. Ce n’est pas une lutte contre les hommes, mais bien une lutte commune pour des emplois convenables et des salaires décents pour tous, pour des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches «domestiques»,… Le capitalisme n’a de cesse de diviser les travailleurs au maximum pour pouvoir maximaliser les profits à court termes pour une poignée d’actionnaires.


    Dimanche 13 mars 13h : Comment se battre contre le sexisme?

    Le sexisme, les femmes y sont confrontées sous toutes ses formes: des commentaires stupides dans la rue, des images omniprésentes qui les réduisent à l’état d’objets sexuels, du harcèlement sexuel au travail ou à l’école. Une étude a notamment montré qu’en moyenne, une jeune fille est violé chaque semaine à l’école. Le sexisme n’est pas innocent et nous ne devons pas être dégoûtés de le combatre. Une discussion avec Laure M. (comission femmes du PSL) et Christine Thomas (auteur du livre “It doesn’t have to be like that” et ancienne présidente de la commission femmes du Socialist Party en Grande-Bretagne).

    Socialisme 2011 se déroulera au centre ‘Kriekelaar’, Rue Gaillat 86, Schaerbeek.

    Inscriptions: prévente: 10/15 euros (non-salariés et travailleurs), une journée: 6/8 euros.

    N ° de compte: 001-2260393-78 mention: “Socialisme 2011”.

    Plus d’infos : info@socialisme.be ou 02/345 61 81

  • Marche Mondiale des Femmes à Bruxelles: Des emplois, pas de sexisme!

    Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées aujourd’hui à Bruxelles à l’appel du mouvement de la marche mondiale des femmes. Le slogan principal porté par les initiateurs était: “Changer la vie des femmes pour changer le monde – Changer le monde pour changer la vie des femmes!” En ce qui nous concerne, il faut effectivement changer le monde, ou plutôt changer DE monde; vers un monde socialiste débarassé de l’exploitation capitaliste. Notre intervention nous a permis de vendre une soixantaine d’exemplaires de Lutte Socialiste, notre mensuel, et une trentaine de brochure “un programme socialiste anti-crise pour les travailleuses”.

  • STOP au sexisme sur notre campus!

    Participe à la marche mondiale des femmes – samedi 6 mars à bruxelles – 12h30 à la Bourse

    La Marche mondiale des Femmes se tiendra le 6 mars prochain à Bruxelles, dans le cadre de la journée internationale des Femmes (le 8 mars). Partout dans le monde, le sexisme est toujours bel et bien présent. La Belgique n’est pas épargnée, comme le démontre en un instant la façon dont les entreprises utilisent l’image de la femme comme outil de vente pour n’importe quel produit; des voitures, aux boites de nuit. Cela dans le seul but d’augmenter leurs profits.

    Tract des Etudiants de Gauche Actifs

    Cette image de la femme comme objet sexuel ou représenté «dans son rôle traditionnel» est également présente dans notre unif. De nombreux cercles étudiants folkloriques, culturels, régionaux ou politiques n’hésitent pas à y recourir pour attirer facilement l’attention. Ce type d’affiches dégradantes fait malheureusement partie de la routine, mais cela a un impact important sur le comportement des étudiants et des étudiantes.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    [/box]

    Dans l’ensemble de la société, le sexisme a des conséquences directes sur les femmes et les jeunes filles. L’image de la femme actuellement véhiculée dans les médias et ailleurs est néfaste au point d’entraîner des problèmes comme la boulimie (90% des personnes touchées par cette maladie sont des femmes), le stress, etc. Sans encore parler du harcèlement sexuel et de la violence. Un tiers des femmes avoue avoir subi des violences sexuelles à l’école, sur son lieu de travail ou encore dans leur famille.

    Le comportement sexuel des jeunes s’en trouve lui aussi fortement influencé. EGA défend l’émancipation sexuelle de chacun – libre et sans contrainte – mais s’oppose l’image de soumission associée aux femmes ainsi qu’à la commercialisation du corps de la femme.

    La crise du capitalisme que nous traversons touche particulièrement les femmes du fait de leur position sur le marché de l’emploi. Le sexisme est partout, y compris sur le lieu de travail. Une femme gagne ainsi, en moyenne, 76% du salaire d’un homme. Les femmes occupent plus de 80 % des emplois à temps partiel, obligées de jongler entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Elles sont également 2 fois plus touchées par des contrats à durée déterminée que les hommes.

    Face à la crise, les partis bourgeois appliquent l’austérité et de nombreuses années difficiles s’annoncent pour la population et les jeunes plus particulièrement. On prévoit une diminution des moyens dans l’enseignement supérieur. Le coût, déjà conséquent, que représente les études s’en verra ainsi augmenté, avec un impact direct sur les jeunes filles. Certaines ont, déjà à l’heure actuelle, recours à la prostitution pour pouvoir payer leurs études et ceci ne fera sans doute que s’amplifier.

    EGA appelle chacun à prendre part à la manifestation du 6 mars d’une part et d’autre part à ce que les cercle étudiants et les étudiant(e)s membres de l’un ou l’autre cercle mènent le débat au sein de leurs réunions, assemblée des membres,… afin d’adopter une attitude anti-sexiste tant dans son matériel que dans ses activités.

    Il est absolument nécessaire de lutter pour une réelle émancipation de la femme. Ce n’est pas une lutte contre les hommes, mais bien une lutte commune pour des emplois convenables et des salaires décents pour tous, pour des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches «domestiques»,… Le capitalisme n’a de cesse de diviser les travailleurs au maximum pour pouvoir maximaliser les profits à court termes pour une poignée d’actionnaires.

    • Contre la violence envers les femmes
    • Contre le démantèlement des services de base (soin de santé, logement…)
    • POUR Des emplois convenables et des salaires décents pour tous
    • POUR Des services publics qui organisent collectivement une partie des tâches “domestiques”
  • [BROCHURE] LUTTER CONTRE LE SEXISME EST NECESSAIRE ! (1)

    Nous avons souhaité éditer une brochure sur le sexisme à l’heure des festivals, où les femmes et les jeunes filles sortent, profitent des vacances, des festivals et de la liberté, mais où elles doivent aussi malheureusement faire face à un sexisme ambiant. En effet, bien qu’au plaisir de se retrouver entre ami(e)s peut s’ajouter celui de faire de nouvelle rencontres et plus si affinités, il arrive bien souvent que les filles se retrouvent confrontées à autre chose que des relations sexuelles consenties.

    Un bien triste exemple vient illustrer ces propos. Vendredi 20 juin, à la fête du rock de Flémalle, une jeune fille de 20 ans a trouvé la mort selon toute apparence en tentant d’échapper à un homme qui voulait abuser d’elle. Ce n’est malheureusement pas un cas isolé.

    Il y a seulement quelques dizaines d’années, les filles ne jouissaient pas de la liberté de pouvoir rechercher du plaisir sexuel. Cette émancipation a été le fruit des luttes importantes des générations précédentes de féministes et de travailleuses pour plus d’indépendance, de liberté et d’égalité. Cependant, le sexisme n’a pas disparu avec ces évolutions, il s’est développé sous de nouvelles formes qui coexistent avec d’anciennes. Et si les capitalistes sont remarquables pour une chose, c’est sans aucun doute pour leur capacité à faire des profits avec n’importe quoi, notamment avec la rupture du tabou sur la sexualité.

    Pendant plus de 20 ans, de nombreuses femmes (post féministes) ont mis en avant qu’il n’y avait plus de discriminations de genre, qu’il s’agissait alors pour les femmes de conquérir le pouvoir, de prendre les places des hommes, quitte pour cela à faire sacrifice de sa famille. Mais depuis quelques années, notamment avec la lutte contre le Pacte des Générations et les diverses attaques antisociales mises en place par nos gouvernements, cette idée d’égalité acquise vacille et il est devenu impossible pour ces post féministes de nier la réalité.

    Les chiffres sortent dans la presse bourgeoise, et parlent d’eux mêmes. La dépendance financière des femmes, leur double tâche (au travail et à la maison), les incompatibilités sur le marché du travail flexible actuel entre temps plein et vie de famille, sont autant d’éléments devenus aujourd’hui incontestables.

    LA DISCRIMINATION EST PARTOUT

    Les femmes sont discriminées dans toutes les structures de la société.

    Au travail.

    Sur le marché du travail, elles se retrouvent majoritairement dans les emplois les plus précaires et les moins bien payés. Pour l’illustrer :

    1. Aujourd’hui en Belgique, les femmes gagnent en moyenne 26% de moins que le salaire d’un homme et ce chiffre atteint les 40% dans le secteur des banques et des assurances. Pour un travail équivalent elles touchent en moyenne 6% de moins à la fin du mois.
    2. 75 % des femmes travaillent dans un secteur qui reflète leur rôle traditionnel. Ainsi, les chefs d’entreprise et cadres sont composés à 28% de femme et à 72% d’hommes. Dans l’enseignement, nous trouvons 68,7 % de femmes et 31,3 % d’hommes, mais seulement 33,3% de femmes au poste de directeur. Par contre, les mannequins, vendeurs, démonstrateurs sont à 77,1´% des femmes. Dans les soins de santé et les services sociaux, il y a 77,1% de femmes pour 22,9% d’hommes et, pour le personnel de nettoyage, il y a 84,1% de femmes et 15,9% d’hommes.
    3. Le temps partiel est la plupart du temps imposé aux femmes: en Belgique 46% des femmes actives travaillent à temps partiel contre 6% des hommes actifs. Aux Pays-Bas ce chiffre atteint les 70% !
    4. 10,1% des femmes actives travaillent en ALE (4,10€ / heure) contre 3,5% des hommes actifs.

    Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de s’apercevoir que le risque de pauvreté est bien plus élevé pour les femmes que pour les hommes (27% contre 13% en Wallonie vivent dans la pauvreté, plus de 60% des plus pauvres dans le monde sont des femmes). Ainsi, en ce qui concerne les pensions : ¼ des femmes perçoit une pension de moins de 500 euros par mois contre 1/8 des hommes; 1 femme sur 3 a une pension de moins de 1000€/mois.

    Cette situation implique une importante dépendance financière vis-à-vis du conjoint, qu’il est dès lors bien difficile de quitter. C’est ainsi que 80% des mères célibataires sont pauvres. Et c’est dans ce contexte également que les femmes se retrouvent les premières victimes des attaques sociales. Pour exemple, le Pacte des Générations augmente ce fossé déjà évident entre hommes et femmes. Beaucoup de femmes ne seront en effet plus capable de prendre leur retraite avant 65 ans, puisqu’elles ont le plus souvent une carrière interrompue, et que de ce fait, elles n’auront que rarement suffisamment d’années de carrière leur permettant de partir en prépension.

    Concernant les patrons : le capitalisme se nourrit de cette situation puisqu’il permet à la bourgeoisie de diviser les travailleurs et de faire pression sur l’ensemble des salaires afin d’assurer un maximum de profit.

    A la maison

    A cela, s’ajoute une autre exploitation de la femme, celle au sein de la famille. En effet, en plus de leur emploi, elles doivent dans la majorité des foyers s’occuper du travail ménager (nourriture, ménage, enfants, gestions du foyer…), qui à 80% en moyenne est effectué par elles. Ce travail ménager constitue des milliers d’heures de travail non rémunéré et en fait, des milliards d’économie pour les Etats capitalistes. La masse mondiale du seul travail domestique féminin, gratuit et indispensable au fonctionnement d’une société, représentait, en 1995, onze milliards de dollars.

    LA FEMME COMME OBJET SEXUEL

    Cette faible position économique entraîne une position sociale également des plus faibles, cela engendre les violences conjugales, le harcèlement, et pousse également de nombreuses femmes vers la prostitution et la pornographie.

    De manière générale, les femmes sont les premières victimes des violences morales et physiques (harcèlement, violence conjugale, mutilations, viols, …) ,1 femme sur 3 sera confrontée à une de ces violences dans sa vie. En Belgique, 1 femme sur 7 est victime de violences conjugales graves (1/5 dans l’Union Européenne) et 68% de femmes déclarent (dans une étude de1998) avoir subit de la violence physique et sexuelle. Ces chiffres ne font qu’augmenter chaque année. La violence conjugale est la première cause de mortalité prématurée des femmes en Europe.

    Cette violence peut notamment s’expliquer par l’image de la femme véhiculée dans la société capitaliste. Effectivement, à la position sociale secondaire s’ajoute une image diffusée en masse: celle de la femme comme objet sexuel.

    Contrairement à l’opposition sévère qu’aurait rencontré les blagues ou réflexions sexistes dans les années ‘70, aujourd’hui – à la suite de la chute du mur de Berlin et de l’offensive idéologique bourgeoise qui a suivi – le moindre signe de désapprobation face à ce genre de blague est considéré comme émanant d’une frustration, d’un manque de dérision, ou encore considéré comme une réaction conservatrice… Evidemment, nous n’avons rien contre le nu ni le sexe en tant que tels, mais bien contre leur instrumentalisation à des fins commerciales car c’est de cela qu’il s’agit. Et cela renforce le machisme. Les femmes sont ainsi incitées à accepter des comportements sexuels ne correspondant pas à leur désir mais plutôt à celui des hommes. Nous défendons la liberté sexuelle. Mais la liberté implique également le droit de dire « non » et de pouvoir s’attendre à ce que ce non soit respecté.

    Cette situation permet au patronat de s’en mettre plein les poches. Le sexe se vend et fait vendre.

    Le sexe se vend

    L’industrie légale ou illégale du sexe n’a jamais autant prospéré et connaît une énorme explosion. De la presse pornographique, des films, des sites Internet, en passant par tous les objets les plus hétéroclites, jusqu’au tourisme sexuel, au commerce de la femme, des enfants, à la prostitution,… tous ces secteurs rapportent gros. Les multinationales en récoltent de monstrueux profits. On peut notamment voir émerger avec succès dans les Sex shops et sites de vente en ligne de DVD porno, les rayons «viols», «violences conjugales» et les arguments de vente sont sans équivoque…

    La prostitution est aussi un marché qui prospère et qui est banalisé également dans les pays occidentaux. On a pu voir, aux Pays-Bas notamment, des femmes menacées de perdre leurs allocations chômage si elles n’acceptaient pas de se prostituer, ou encore en Allemagne de travailler comme serveuses nues dans un bar. Dans ces deux pays la prostitution est totalement légalisée et est considérée comme un emploi comme un autre.

    La prostitution et la pornographie ne sont pas un choix comme on veut nous le faire croire. Les assainissements mènent, ici aussi, à ce que toujours plus de filles et de femmes se sentent obligées de se prostituer pour gagner un revenu. Il faut savoir que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution se situe entre 13 et 15 ans pour plus de 80% des personnes prostituées. Et une étude montre qu’entre 90 et 95% des femmes se prostituant souhaiteraient ne plus avoir à le faire. Ce n’est pas un hasard non plus d’apprendre qu’en France, 40.000 étudiants se prostituent pour payer leurs études. Une étude américaine récente effectuée auprès de personnes prostituées dans 5 pays (USA, Zambie, Turquie, Afrique du Sud et Thaïlande) montre chez 67% de ces personnes prostituées, on trouve des troubles analogues à ceux qui ont été diagnostiqués notamment chez les vétérans de la guerre du Vietnam présentant un « syndrome de stress post-traumatique ».

    Le sexe fait vendre.

    Pour chaque produit (en passant de la voiture, aux soirées étudiantes, ….), les capitalistes utilisent le corps féminin pour accroître leurs chiffres de vente. C’est pourquoi on est confronté à des femmes au corps soi disant idéal (souvent dénudé) partout au quotidien.

    Ce bombardement de femmes plastiques a en fait permis l’ouverture de nouveaux marchés dans lequel on investit bien plus que dans la recherche médicale et dans lequel le budget investit aux Etats-Unis est 3 fois supérieur à celui investit dans l’enseignement : il s’agit de la cosmétique. L’industrie mondiale de la beauté (maquillage, chirurgie plastique, produits de régime, etc.) est estimée à une valeur totale de 160 milliards de dollars par an.

    En effet, cette image dégradante selon laquelle la femme doit «être belle et c’est tout», entraîne une multitude de conséquences graves telles que les complexes physiques qui engraissent les profits de ce nouveau marché, mais qui jouent aussi un rôle important dans le développement des maladies mortelles (la boulimie, l’anorexie,…) qui arrivent de plus en plus fréquemment. On peut voir aujourd’hui des fillettes de 8 ans entamer des régimes ou porter des strings vendus par H&M. C’est ainsi que l’on apprend qu’en Europe, seulement 1 % des jeunes femmes disent se sentir totalement satisfaites de leur corps, 54% des filles de 10 à 14 ans craignent d’être trop grosses. Une étude, faite en 2001, montre qu’être svelte signifie être attractive pour les hommes, être sexy et pouvoir faire carrière. Deux tiers des femmes considèrent que la chirurgie esthétique peut améliorer l’image qu’elles ont d’elles même.

    Cette image véhiculée justifie les comportements machistes des hommes envers les femmes. Elle justifie également le fait que les femmes doivent être belles pour être embauchées. Cela se remarque d’ailleurs chez certaines politiciennes mettant en avant leur physique plutôt que leur programme lors des campagnes électorales (tel que Freya Van den Bossche, SP.a, ex-Ministre du Budget qui mettait en avant ses jambes sur les affiches électorales pendant sa première campagne).

    La principale conséquence est que les femmes sont regardées en premier lieu comme un objet sexuel, puis en second seulement comme un être normal, pensant. Et c’est ainsi que dans toutes les sphères de la société les femmes subissent le sexisme.


    La deuxième partie de cette brochure sera publiée demain

  • Une loi contre le sexisme : Une Solution ?

    Le sexisme, fléau qui touche la grande majorité de la population, reste dans la société actuelle un trait très exploité et exploitable dans la logique de profit de l’optique capitaliste. Ces aspects sont trop souvent justifiés irrationnellement par “la nature des rôles sexués” qui enferme les femmes et les hommes dans des rôles déterminés …

    Elodie (EGA-Liège)

    Une campagne publicitaire pour une société de location de DVD a beaucoup fait parler d’elle depuis le mois d’avril. Cette publicité, au nom d’un humour de second degré, a pour objet la possibilité fictive de louer des femmes sur Internet par l’intermédiaire d’un catalogue virtuel proposant pas moins de 9584 “créatures”.

    Cela a suscité la réaction de différents partis et organisations notamment par la proposition d’une loi contre le sexisme. Ce projet de lutte contre cette forme de discrimination avait déjà été pensé préalablement par des organisations à caractère féministe tel que Vie Féminine et a été très rapidement repris par certains partis traditionnels tel que Ecolo, dans une logique purement accessoiriste (proposition de loi déposée en août 2006).

    Mais ce genre de faits sexistes n’est pas une pratique exclusive des entreprises privées. En effet, on peut voir les organes gouvernementaux user de la même méthode.

    En Grèce a été publié, par le ministère de la mobilité, un manuel d’auto-école à l’humour douteux : le prototype de la femme qui provoque des dommages au volant. De même, une publicité pour des manuels informatiques, initiative du ministère de l’information, renvoit la même image, celle de la femme perplexe face à la complexité de la technologie moderne. Et cela toujours sur un ton prétendument humoristique, pour adoucir les choses et les consciences. Mais le rapprochement fait entre la femme et son incapacité n’est pas le seul. Les femmes sont aussi trop souvent associées à de purs objets sexuels.

    La société capitaliste a compris l’utilité de véhiculer cette image de la femme pour répondre à la logique dominante du profi t à tout prix.

    Les étudiantes sont victimes de cette image de la femme “objet”, se sentant dans l’obligation de répondre à certaines normes, principalement physiques, imposées par la société capitaliste à travers les médias, et cela, par souci d’intégration. Leur budget, quand il est existant, se voit ainsi amputé d’une somme d’argent démesurée pour l’achat de produits cosmétiques, et ce, pour entretenir ce que l’idéologie capitaliste associe à la beauté.

    Ce n’est pas le seul problème que les jeunes femmes rencontrent. Elles mettent souvent leur santé en péril à travers des méthodes de sévices corporels qui deviennent presque traditionnels dans la société. Il s’agit entre autre de régimes douloureux, conséquences de complexes institués, menant souvent à l’anorexie.

    Cette proposition de loi antisexiste, même si elle doit être soutenue, est insuffisante dans le cadre d’une société prête à tout pour faire fructifier des marchés juteux (comme le sont la pornographie ou la cosmétique), tout comme est vaine une loi antiraciste isolée.

    La situation féminine actuelle ne peut être comprise en dehors de la situation économique et sociale dans laquelle elle se trouve. Le salaire des femmes est encore de nos jours considéré comme d’appoint (elle serait donc simplement une force de travail supplémentaire). Celles-ci gagnent en moyenne à peine 70% du salaire des hommes et lorsqu’elles remplissent des fonctions équivalentes, le salaire reste en moyenne inférieur de 6%. Elles sont souvent embauchées dans les boulots flexibles, précaires, mal payés, tels que les chèques services, les temps partiels… Elles sont les premières touchées par le manque de moyens alloués à ce qui devrait être du service public (notamment les crèches, l’enseignement, …). En conséquence, il parait donc évident que les femmes doivent oeuvrer aux taches ménagères et à l’éducation des enfants, travail non rémunéré et trop souvent dévalorisé.

    Cette situation économique et sociale de la femme est et restera ancrée dans les mentalités tant que la société de classes perdurera. Une lutte axée sur la morale ne peut mener à une victoire. L’organisation matérielle de la société doit être remise en question car elle est la base des conditions désastreuses de la femme.

    Pour qu’elle soit réellement effective, une lutte pour l’abolition absolue du sexisme doit se faire dans le cadre d’une lutte pour une société plus juste et solidaire : une société socialiste !

  • Sexisme: Il est temps de passer à la contre-offensive!

    Le chocolat, les voyages, les vêtements, les réfrigérateurs, les téléviseurs, les céréales, les téléphones,… Toutes ces marchandises ont toutes quelque chose en commun: pour les vendre on dépense des milliards en publicité. Avec un seul but: le profit! Pas besoin de savoir quels sont les besoins réels de la population, les entreprises les créent. Vive la culture de consommation! Chaque jour les journaux, la télévision, la publicité,… nous disent quel shampoing utiliser pour que notre vie soit parfaite.

    Marijke Decamps

    Mais ce n’est pas la seule chose que ces agences de pub ont compris: le sexe fait vendre. Pour chaque produit il y a au moins une marque qui utilise le corps féminin pour accroître les chiffres de vente.

    Mais il n’y a pas seulement le fait que le sexe fait vendre, le commerce du sexe connaît une réelle explosion. La presse érotique, les cassettes porno dans les magasins de vidéo (et aujourd’hui même dans les supermarchés), porno sur internet, le tourisme sexuel, le commerce des femmes et enfants de l’Europe de l’Est, la prostitution,… sont des secteurs qui rapportent. L’industrie du sexe, légal et illégal, rapporte plus que le commerce de drogues ou d’armes. Et ce sont de grandes multinationales qui récoltent les gigantesques profits qui en sont issus. Un exemple de grand fournisseur de porno parmi tant d’autres: le patron de la chaîne de vêtements suédois H&M, qui emploie des enfants dans ses ateliers de production de par le monde.

    Les femmes ne sont pas des objets

    Cette invasion d’images sexuelles crée une image faussée de la femme: comme si elles se réduisaient à des fonctions sexuelles! Au lieu d’un être humain le rôle des femmes est réduit à celui d’objet sexuel. Dans cette image la sexualité féminine n’est qu’une marchandise à vendre et à acheter. Bien sûr, la discrimination à l’égard des femmes ne se limite pas à cet aspect. C’est cependant une de ses expressions et l’impact sur la société n’est pas innocent. Une enquête dans les banlieues de Paris, l’année 2000, a montré qu’une majorité de jeunes musulmans français pense que si une femme dit “Non” cela veut dire “Oui” et que la douleur est normale et même désirée dans les rapports sexuels. Il y a aussi une grande banalisation du viol. A Edimbourg la moitié des hommes ont déclaré dans une enquête que le viol est acceptable dans certaines conditions. Un sur dix disait même qu’il le ferait s’il était sûr de ne pas en subir les conséquences. Qu’il y ait en même temps des mesures d’austérité dans l’enseignement et que l’éducation sexuelle soit réduite à sa plus simple expression joue aussi dans tout cela.

    La situation des femmes aujourd’hui

    La situation des femmes aujourd’hui est peu enviable. Les femmes trouvent plus difficilement un emploi, elles sont exclues plus rapidement des allocations et ne gagnent en moyenne que 70% du salaire des hommes. Une étude récente montre qu’au Pays-Bas seulement 38% des femmes qui travaillent ont une indépendance financière. C’est la base réelle de l’oppression, qui va sans doute encore s’accroître sous l’influence de la crise économique. C’est d’ailleurs aussi un moyen stratégique de diviser pour régner dans le système capitaliste. En payant les femmes systématiquement moins que les hommes souvent même pour le même emploi les patrons divisent la classe ouvrière et mettent sous pression les salaires de tous les travailleurs.

    Lutter contre le sexisme, c’est lutter contre le capitalisme

    Le fait que le sexisme soit plus toléré que le racisme est l’expression du recul de la situation des femmes dans la société capitaliste. Dans les années 60 et 70 le sexisme, y compris dans la publicité, provoquait des réactions. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. La chute du Mur de Berlin et l’offensive idéologique de la bourgeoisie qui s’en suivit a paralysé beaucoup d’organisations. Une des conséquences est que, quand on veut s’attaquer au sexisme, on est rapidement mis dans le camp des conservateurs et des bigot(te)s. Comme si nous n’étions pas en faveur d’une attitude plus ouverte en matière de sexualité. Aux EtatsUnis, les cités universitaires sont des lieux fort peu sûr pour les jeunes femmes, car les viols y sont monnaie courante. On estime qu’il y a un viol par jour et par campus. Mais si les victimes portent plainte (ce qui représente seulement 1,7%), cela reste dans la plupart des cas sans conséquences. Mais si Janet Jackson dévoile un sein nu, cela devient alors un scoop national et international.

    Il est grand temps de passer à la contreoffensive afin de re-gagner pas à pas le terrain perdu. C’est ce que nous voulons faire avec notre campagne dès mars dans les différentes universités, en s’attaquant notamment à l’avalanche d’affiches sexistes pour les fêtes étudiantes. Nous ne pouvons pas mener cette lutte seules. C’est ensemble que nous vaincrons.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop